Slalom cross. L'avenir du slalom ?

La révolution « slalom cross » aura-t-elle lieu ? En tout cas, pour l'instant, vous pouvez l'appeler comme vous le voulez ! Parfois en démonstration depuis quelques années dans l'Hexagone, le « slalom cross » ou « boardercross », voire même « boatercross », a franchi une nouvelle étape récemment à Cesson-Sévigné où, pour la première fois, cette nouvelle discipline du slalom a été proposée à l'échelon national en parallèle d'une course de Nationale 2.

Comme le skicross

Encore assez méconnu et donc peu pratiqué, le « slalom cross » semble pourtant avoir de beaux jours devant lui : plus musclé et plus spectaculaire que le slalom pur, plus simple à organiser et surtout à suivre en tant que spectateur, ce nouveau venu regroupe toutes les composantes d'un sport à succès : à l'image du boardercross en snowboard ou du skicross, les participants sont, sur un parcours chronométré comportant des obstacles, en confrontation directe. Avec ce que cela implique en termes de suspense et de show.

Estanguet pour ambassadeur

« La notoriété d'un sport passe aussi par son développement, assure Pierrick Gosselin, coordinateur du programme de développement slalom à la Fédération internationale. L'idée principale est de donner un coup de neuf au slalom et non de venir le remplacer. Ce n'est pas une révolution en soi, mais simplement une évolution ». Et, qui de mieux que Tony Estanguet, triple champion olympique et devenu membre du CIO pour mener la barque de ce projet ? À sa demande, les compétitions vont progressivement prendre place au niveau national.

Bientôt aux JO ?

Officiellement au programme des cinq prochaines Coupe du monde de slalom, le « slalom cross » (SX) pourrait même intégrer un jour le programme des Jeux Olympiques qui semble désormais privilégier les « sports spectacle ».

« Former des slalomeurs de haut niveau nécessite la mise en place d'un équipement complexe et coûteux contraire aux principes d'équités prônés par le CIO tandis que le slalom cross peut se pratiquer sur n'importe quelle rivière », complète Pierrick Gosselin. A vos pagaies...