Des ruines fumantes, des dépouilles de bétail carbonisées, un tapis de cendres, de pierres noircies et de tôles tordues. Il ne reste quasiment plus rien du village de Kimma qui abritaient jusqu’à mardi soir environ 240 maisons et un gros millier d’habitants dans la province de Magwe dans le centre de la Birmanie. Les données recoupées manquent bien évidemment, mais les récits récoltés par des sites indépendants et des agences de presse convergent et donnent malgré tout une idée assez précise des événements qui se sont déroulés à partir de mardi après-midi.
Surtout, ces exactions démontrent, une fois encore, comment les forces de sécurité birmanes sont lancées dans une fuite en avant répressive. Et elles dévoilent comment celles-ci n’ont plus de scrupules à se comporter dorénavant dans le cœur du pays bamar, l’ethnie majoritaire, comme elles opèrent depuis des décennies dans les régions frontalières.
PAUK, Magway Region:
— Ro Nay San Lwin (@nslwin) June 16, 2021
SAC Terrorists set fire Kinma village on June 15 afternoon, killing 4 elderly in their 70s, killing buffaloes, cows, cattle and livestock. A man was shot in leg by SAC Terrorists and his 90 goats were set on fire. #June16Coup #WhatsHappeningInMyanmar pic.twitter.com/AJJ0gX200b
Des militaires ont fait irruption dans le village et ont commencé à tirer, cherchant des hommes des forces d’autodéfense locales, formées après le coup d’Etat de Min Aung Hlaing du 1er février. Ces groupes de civils opposés à l