Elections législatives : très courtisés, Les Républicains sont-ils tentés, ou pas, par des coalitions ?

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  • Laurent Wauquiez reste sur sa ligne du “ni-ni”.
    Laurent Wauquiez reste sur sa ligne du “ni-ni”. MAXPPP - Alexis Sciard
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Yanick Philipponat et Vincent Coste

Malgré le départ d’Éric Ciotti et 16 députés au RN, Les Républicains ont un groupe d’une soixantaine d’élus à l’Assemblée. Ce qui en fait un parti pivot pour d’éventuelles alliances.

Les Républicains ont sauvé l’essentiel, dimanche, maintenant leur groupe à flot, avec une soixantaine de députés. Et ce, malgré l’hémorragie née de la scission provoquée par leur président Éric Ciotti, cédant aux sirènes du RN et élu, avec 16 autres parlementaires, sous l’étiquette de l’extrême droite.

Mieux, le groupe se retrouve courtisé à l’heure où tout le monde cherche une majorité. Des voix à gauche comme à droite s’élèvent pour un arc républicain les intégrant, comme par exemple le bloc voulu par Édouard Philippe d’Horizons.

Philippe Juvin : "D’abord, apaiser le pays"

Philippe Juvin, réélu député Les Républicains de la troisième circonscription des Hauts-de-Seine ce dimanche, n’est pas contre. Il défend une alliance avec Emmanuel Macron et ses alliés : "Ma proposition, c’est que le président de la République appelle un Premier ministre LR afin de débloquer la situation actuelle. Sur la base d’une plateforme commune, ce Premier ministre formera un gouvernement dont on assumera la nature minoritaire. Mais pas une seule autre combinaison ne peut être majoritaire aujourd’hui !"

Et d’affirmer à Midi Libre que ce gouvernement composé, donc, de personnalités issues de LR, de Renaissance, du MoDem et d’Horizons, défendra "deux lignes : d’abord apaiser le pays, ensuite remettre de l’ordre dans l’école, dans la rue, et dans les comptes publics".

Laurent Wauquiez : "Ni coalition, ni compromission"

Et d’assurer que sa position, assez similaire à celles défendues par Nicolas Sarkozy ou Jean-François Copé depuis de plusieurs mois, "trouve beaucoup d’écoute au sein des députés LR. Dont la plupart, je le rappelle, ont été élus directement ou indirectement avec l’aide du camp présidentiel ou de gens qui ne sont pas chez LR. Donc il y aura débat au sein de notre parti sur ce sujet. Chacun doit prendre ses responsabilités maintenant. Sinon, on risque d’avoir un gouvernement de gauche avec un Premier ministre issu du camp de Mélenchon. Est-ce que l’on veut ça ?"

Laurent Wauquiez, lui aussi élu et pressenti comme candidat à la présidence du groupe, qui sera désignée à l’issue de la réunion constitutive ce mercredi, n’est pas de cet avis et prône l’autonomie. "Il n’y aura ni coalition ni compromission", a-t-il écrit dimanche soir sur X (ex- Twitter).

Florence Portelli : "C’est quoi Horizons ?"

Tout comme Florence Portelli, maire de Taverny, vice-présidente du groupe Les Républicains et hostile à toute coalition.
"Il n’y a aucune profondeur morale quand vous êtes prêt à aller vers des gens que vous avez quelques semaines auparavant conspués, dont vous critiquez la façon d’être, l’attitude et le fond, allez expliquer à vos électeurs que finalement ils sont fréquentables… C’est ouvrir la porte à Marine le Pen en 2027, quand les gens vont se dire : “Qu’est-ce que l’on a comme alternative à part eux ?”, tacle-t-elle. Mais ce qui me fait plaisir, c’est de voir que quand on refuse la compromission, on peut encore tenir."

La mairesse de Taverny ne veut même pas entendre parler d’Édouard Philippe ("C’est quoi Horizons ? Philippe, c’est un techno, pas un politique") , là où Laurent Burgoa, sénateur LR du Gard, lui, verrait bien son parti lui tendre la main : "Je pense que nous allons passer des accords avec certains partis proches de la droite républicaine et donc avec Horizons."

Bruno Retailleau : "La marque LR est morte"

Alors que pour Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, "la marque LR est morte", comme il l’a dit sur TF1, Florence Portelli reste nuancée : "La marque est profondément abîmée, mais pas morte, nous avons sauvé une soixantaine de députés, et elle a un gros travail de fond à réaliser pour être crédible."

L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, de son côté, propose le “en même temps” : "Il faut reconstruire une famille politique, il va falloir du temps, et le faire en parallèle d’une action gouvernementale pour les Français", a dit sur BFM celui qui prône une coalition, jusqu’aux sociodémocrates, LFI non comprise.

Par ailleurs, le président d’Horizons, Edouard Philippe a appelé, mardi soir, à la formation d’un "bloc […] qui réunirait de LR à Renaissance", via "un accord technique", tandis que le président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand (LR) propose un gouvernement d’"urgence nationale" dirigé par un LR. Emmanuel Macron a reçu, lui, mardi soir à l’Elysée, le président du Sénat, Gérard Larcher.

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Les commentaires (9)
PUPILLEDELANATIONFRANCAISE Il y a 5 mois Le 08/08/2024 à 21:20

La droite plouf plouf, j'écoute brigitte je ne peux m'empêcher de repenser à cette scène mythique dans dieu créa la femme où elle est en transe dans une danse endiablée dans une nuit chaude et humide sous les coups et la rythmique des tams tams. Mais un momment du film, un court extrait, on ne peut s'empêcher de penser, si BB était de cette époque c'est une scène qui serait de notre temps entre Macron amoureux (trintignan) et Lemaire (jurgen), quand elle lui dit "vous connaissez un pays où on ne pense qu'à danser et à rire" et il lui répond " je vais t'y amener " . Rions " nous allons déclarer une guerre économique à la russie", bruno avec ce corps d'acteur de premier plan, pourquoi ce n'est pas affreux,sale et méchants qui t'a conseillé ?

PUPILLEDELANATIONFRANCAISE Il y a 5 mois Le 07/08/2024 à 11:29

Le retour de la droite "plouf plouf", ni représenter dans les élections mais pression pour retrouver une place sur le ring, mais refuse le combat des élections, la droite de "neuilly"

Anonyme212636 Il y a 6 mois Le 10/07/2024 à 21:03

Que cherche LR ? Devenir l'aile droite du centre reste la dernière opportunité pour continuer à exister. Deux tiers des Français ne veulent pas de cette gauche caricaturale, irrespectueuse et prétentieuse téléguidée par LFI et le rassemblement national buttera toujours sur le front "républicain"? Que les élus de bon sens de droite et de gauche non fanatisés se rassemblent, une majorité de Français vous suivront même après 2027. Mais Agissez rapidement car vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas.