Bande dessinée, les grands classiques

Si la BD naît au 18e siècle en Suisse, c’est au 20e qu’elle devient un art populaire à part entière. Tintin et ses aventures autour du monde nait en 1929 sous les crayons d’Hergé. Trente ans plus tard, deux immigrés l’un d’origine italienne, l’autre juive d’Europe de l’Est créent sur un bout de table, deux personnages gaulois, Astérix et Obélix qui se moquent des travers des Français. La bande dessinée, medium idéal pour inventer des univers complets, puissants et structurés permet aux Schtroumpfs, né en 1958 grâce à Peyo, d’évoluer dans une sorte de Moyen Âge. Tandis que le cow-boy qui tire plus vite que son ombre, Lucky Luke inventé par Morris en 1946, évolue dans un décor de western.

Dans les années 1960, le 7e art se fait "roman graphique"

L'expression est popularisée à la fin des années 1970 par l'Américain Will Eisner à l'occasion de la sortie d'Un contrat avec Dieu, long recueil en noir et blanc d'histoires sociales. Puis le dessin se met au service d’un récit sans fiction. Marjane Satrapi raconte sa fuite d’Iran dans Persépolis. Au début des années 2000, la bande dessinée empoigne le reportage, à la manière de Guy Delisle qui raconte ses séjours de dessinateur expatrié en Corée du Nord, en Chine ou en Birmanie… Enfin la BD se fait autobiographie et instrument de reconstruction avec en 2015, La Légèreté, ouvrage post-attentats signé Catherine Meurisse.