Noël 2024 : quelles nouveautés sur le front des whiskys made in Charente ?

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Nombreux sont les distillateurs charentais à oser produire du whisky. Si les gardiens du temple veillent au grain, les temps ont changé. Le malt n’est plus tabou au pays du raisin !

Les distillateurs locaux engagés dans l’aventure rivalisent d’imagination. Leurs dernières créations le prouvent. Boinaud à Angeac-Champagne, par exemple, enrichit sa gamme avec Hériose Madeira single cask, série limitée de 279 flacons disponibles depuis le 12 décembre 2024. Ce whisky robuste (46,3 % d’alcool) a été élevé dans un ancien fût de madère choisi « pour sa personnalité aromatique ». Le nectar, assure le producteur, offre des « notes de noix, de caramel et d’amande ». Les connaisseurs percevraient aussi du café, de la pâte de coing et du tabac. La bouteille est vendue 92 euros.

Gourmand ou tourbé

À Cognac, la distillerie Tessendier élabore le whisky Arlett. « Comme le prénom de ma mère – le « e » final en moins – et comme elle, il a du cran et du caractère », répète à l’envi Jérôme Tessendier. Arlett n’existait qu’en single malt : voici le blended (assemblage d’orge malté et d’autres grains) plus accessible. Cette référence, une nouveauté, est vendue 25,90 €. Vieillie dans de petits tonneaux de chêne américain, elle a, assure le distillateur, un « profil aromatique équilibré, avec une bouche gourmande et des notes de vanille ».

Enfin, à Neuillac (17) près d’Archiac, les single malt de la distillerie de Fontagard ont déjà décroché bien des médailles, notamment au Salon de l’agriculture à Paris. La nouveauté des fêtes 2024 porte la mention TORB 9121-1 : un whisky vif (45 %) et tourbé, passé en fûts neufs fortement chauffés puis versé dans d’anciens fûts de cognac. Les distillateurs (Benjamin Jullien, José Alves et David Chemin) lui trouvent un goût de réglisse. Prix : 59 €.