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Aux Comores, archipel de trois îles à l’ouest de Mayotte, les résultats provisoires des élections doivent encore être validés par la Cour constitutionnelle. Mais les milieux diplomatiques français s’inquiètent déja des conséquences du scrutin sur l’exploitation des possibles ressources pétrolières et gazières du pays.
Depuis 2013, le potentiel en hydrocarbures des Comores suscite en effet les convoitises. « Des tests sismiques ont été effectués et la présence d’un roche-mère similaire à celle du Mozambique voisin a été identifiée » relève un connaisseur du dossier. Les premiers permis d’exploration ont été octroyés à des sociétés junior en 2014. Désormais, plusieurs majors, dont le français Total, l’américain Exxon ou encore le brésilien Petrobras lorgnent sur ce trésor possible qui pourrait toutefois leur échapper.
A travers « la Société nationale iranienne du pétrole » (SNIP), l’Iran bénéficie d’un allié de taille dans l’archipel. Formé à Téhéran, de confession chiite dans un pays sunnite à plus de 95%, Ahmed Abdallah Sambi, ex chef d’Etat et puissant allié du candidat Assoumani Azzali déclaré vainqueur du scrutin par la CENI, pourrait faire la part belle aux intérêts iraniens dans l’archipel. Pour plusieurs observateurs, l’alliance entre ces deux hommes qui n’ont jamais été proches est d’ailleurs liée aux intérêts pétroliers. « C’est un partenariat de circonstance qui donne la garantie à Azzali que les Iraniens s’engageront dans l’affaire. Avec toutes les retombées économiques imaginables pour un chef d’Etat… » confie une source dans l’entourage de la présidence. De son côté, Azzali a noué depuis quelques années de solides relations avec la Chine. De quoi sérieusement préoccuper Paris.
Publié le 17/05/2014 à 14:18 par ridja
Tags : soi

Des élections générales anticipées s’imposent en 2014
La crise politique qui oppose le conseille de l’ile de Ngazidja et son exécutif, est sans doute bien, au centre de la séance des questions-réponses de la population. Selon l’homme de la rue, Ngazi Ngomé n’a aucun plan préétabli pour sortir de cette impasse mais la décision définitive sera la réponse de la cours constitutionnelle. Mais comme se demande les autres et si la cours se déclare incompétente ? Ce qui n’est pas une... première pour elle alors que les conseillés passent à la vitesse supérieur pour lever l’immunité du gouverneur.
Et si j’ai bien compris, les supputations au sujet d’une élection anticipée prêtent à l’intention de démission du gouverneur et d’appliquer les dispositions prévues dans ce cas par la constitution. Donc cela va de soi, la démission s’impose comme préalable au président de la république comme condition peut apporter de l’eau au moulin afin d’harmoniser les élections présidentielles et celles des gouverneurs.
Mais le vrai problème c'est d’amener les autres gouverneurs des iles autonomes d’Anjouan et de Mohéli, même dans ce cas, à reconnaitre l’inconstitutionnalité des élus de Ngazidja d’écourter leurs mandats qui ne sont pas considéré comme nul. Alors de ce cas de figure, on peut comprendre que ni les élus de Ngazidja ni Ngazi-Ngomé, ne fait que jouer avec le feu en interprétant la constitution ou bien qu’ils ne comprennent pas la gravité de cette situation. Il va de soi pour beit-salm qui comprenne aussi qu’il s’agit d’un litige de Wangazidja. Mais comme disait le proverbe « qui vivra verra ». tramatsilo bwendza magno !!!
Nakidine Hassane

Avant de livrer ma réflexion, je félicite le peuple Comorien à qui, avec beaucoup de dignité, a pu surmonter sans flottement l’épreuve du mois sacré difficilement vécu. Tout à son honneur. L’île de Ngazidja est généreuse, et ne connait pas d’ingrat du moment qu’elle est en mesure de faire du bien. Mais l’urgence s’impose de déterminer le changement de sa situation difficile, pénible voire dangereuse. Tous les ingrédients sont là pour déclencher une réaction en chaîne qui pourrait satisfaire un ennemi de plus. A regret, je constate que la température est critique.
Trop longtemps, l’île de Ngazidja applique la différence tolérée pendant que l’autre progresse dans un patriotisme agressif de soi. Cette exclusivité, lui donne le droit de se croire plus fin, plus intelligent au point de n’avoir assez d’étoffe pour changer de comportement. Or, si cette situation reste inchangée, cela peut coûter des regrets à tout le monde. Abstenez-vous de dire que l’on ne peut rien y faire. Tout est une affaire de courage pour réussir le possible.
Ce mois de ramadan fut difficilement vécu malgré les déclarations des bonnes intentions. Les discours rassurants ont eu un jugement sévère car les gestes corporels furent beaucoup plus parlant que les mots. Je ne veux pas parler de démagogie mais je constate que le comportement politique est devenu une trahison étant entendu qu’il n’adhère pas aux inquiétudes de celui qui souffre. A mon avis, toute la démarche du politique se résume à l’adhésion de la bonne soupe ; à celui dont le profit est accablant parce que volumique.
Le discours politique sur le flux et le reflux de la vie chère pendant le mois de ramadan a été pour le peuple un jeu d’échec avec bon cœur. Si le gouvernement ne voulait pas paraître insensible, il peut aussi n’avoir à se montrer mandarin. Celui-ci doit comprendre que les nerfs des batailles pour le commerce à Moroni ne sont pas ce qu’ils étaient. Aujourd’hui, l’inacceptable est dans la douleur parce que personne n’ose le dénoncer. De plus en plus , l’île de Ngazidja n’a aucune marge socio-économique pour s’architecturer. Ainsi se pose le problème de coexistence. A cette allure louche, nous risquons une scission dans un mouvement où chacun constituerait son groupe pour faire face à cette sauvagerie du chacun pour soi. Pensez-y aux conséquences d’une telle évolution.
A Ngazidja, le bouchon est trop pressé, et cela peut provoquer encore une fois un déchaînement dont tout le monde hurlerait. Personne n’envisage d’en arriver à ce summum insupportable. J’avais cru que l’initiative (qui fut la bonne) du ministre de l’intérieur pour moduler les prix durant la période du jeûne ne serait pas un ballon gonflé ! Le geste fut salutaire du moment qu’il jeta la base de la raison du raisonnement à distinguer le vrai d’avec le faux. Mais encore une fois, elle aurait son sens véritable s’il attaqua le termite qui rôde au détriment du commerce authentifié.
L’heure est venue d’avoir l’esprit, du courage pour expliquer, faire comprendre à ce commerçant de l’ombre ce qu’il sait déjà en usant le langage le plus simple qu’il convient. Ngazidja est une île commerçante où tout le monde veut parce qu’il s’aime à lui tout seul. Le gouvernement doit s’en occuper de la stabilité du commerce intérieur notamment à Moroni où l’instabilité de l’économie se contre balance pour briser les espérances équilibrantes de l’activité économique de Ngazidja.
Il y a une différence essentielle entretenir un commerce et faire du commerce. Il y a le commerce légal qui rassure la confiance, la tranquillité dans un espace juridiquement établit. Ensuite, il y a le voyageur de commerce qui nous assujettit à ses ruses dédaignant les règles du droit commercial. Je ne doute que certaines mémoires se feront le plaisir de jouer les loups garous au lieu de se montrer un peu plus audacieux. Mais, peu importe ce que diront les savants qui ne peuvent rien à part une propagande à effet contraire.
Laissi BEN ALI
Publié le 04/11/2011 à 11:33 par ridja
Photo: MLANAO ALPHONSE, ancien Dg de la Ma-Mwe
Le rapport de la CVC qui accable la gestion chaotique de la Mamwe
Selon un rapport confidentiel de la Commission de Vérification des Comptes (CVC), la société d’eau et d’électricité des Comores (MAMWE) est très mal en point. Cet établissement public qui n’aurait pas de Conseil d’Administration, ni d’états financiers fiables a vu ses effectifs exploser ces dernières années. Le Directeur sortant aurait procédé à des recrutements pléthoriques qui n’ont pas respecté les cadres organiques de la société. L’effectif de la société serait de 373 agents.
Concernant les ressources et les charges de la société, les recettes proviendraient des paiements des abonnés (74 % des recettes). Les dépenses sont consacrées à l’achat du gas-oil (70 % des dépenses) et au paiement du personnel (13,01 % des dépenses). Le total des recettes réalisées en 2009 serait de 5 376 314 Fc et les charges à 4 904 8345Fc. La CVC a noté des dépenses excessives du personnel. Alors que le décret portant rémunération des directeurs généraux et techniques des sociétés publiques fixe à 350 000 Fc le salaire de base des Directeurs Généraux avec une indemnité de 50 % du salaire, le total d’indemnité du Directeur Général sortant de la MA-MWE serait de 150 % du salaire au lieu des 50 % prévus. La CVC a relevé des dépenses élevées dans les frais de missions extérieures et les frais de communication téléphonique...
Plusieurs manquements ont été relevés dans la signature des contrats de location-vente signés par la direction sortant avec la société Leignon Synergie :
- Un contrat portant sur 20 véhicules de Marque DACI pour une période allant du 1er mars au 3 octobre 2011 d’un montant total de 124 920 000 Fc ;
- Un contrat de location de 5 groupes électrogènes pour un montant total de 708 450 600 Fc avec 24 échéances de 4 919 775 Fc pour chaque échéancier.
Un autre contrat a été signé par la Direction sortant portant sur les compteurs prépayés le 15 juillet 2009 pour une période 10 ans. L’acquisition d’au moins 50 000 compteurs n’est pas chiffrée dans ce contrat. Mais les modalités de paiement de ces compteurs ont été arrêtées : La MA-Mwe paiera 23 Fc par KW vendu durant dix ans. Ainsi à titre d’exemple de septembre 2010 à mars 2001, la Ma-Mwe a vendu 190437 KWH sur les 7200 nouveaux compteurs installés et a dû payer à la société Leignon Synergie la somme de 30 660 357 Fc.
En outre, la dette de la Ma - Mwe vis-à-vis de ses fournisseurs, notamment la société comorienne des hydrocarbures (SCH) est colossale. Elle est passée de 13 256 489 Fc en 2008 à 16 853 991 Fc en 2009.
Le rapport de la CVC conclut que la Société MA-MWE peut être redressée au prix d’une gestion financière rigoureuse et transparente. Certes, une gestion rigoureuse pourra sauver cet établissement en quasi-faillite, mais les autorités doivent prendre les mesures juridiques qui s’imposent pour non seulement faire respecter les textes qui régissent l’établissement et surtout engager des poursuites judiciaires contre ceux et celles qui ont pillé cet etablissement.
Publié le 16/11/2010 à 11:27 par ridja
Rassemblement pour une initiative de developpement avec une jeunesse avertie.
Publié le 15/03/2010 à 21:01 par ridja
Moroni, vendredi 12 mars 2010 (HZK-Presse) – Un atelier de travail s’est tenu hier jeudi, dans les locaux du Centre des Opérations de Secours et de la protection civile (Cosep) et a vu la participation de plus d’une quarantaine de personnes venant de diverses institutions de l’Etat, notamment le directeur national de l’Environnement Charaf-Eddine Msaidié, le directeur du Cosep, le colonel Ismaël Moegni Daho ainsi que de plusieurs hauts cadres et des techniciens. C’est le secrétaire général du Ministère des transports qui a ouvert les travaux de l’atelier.
L’atelier entre dans le cadre d’une mission du « Projet régional de Développement des voies maritimes et de prévention de la pollution côtière et marine pour l’Ouest de l’Océan Indien » connu sous le sigle anglophone « Wiomhp ». Parmi ses objectifs c’est d’Assurer d’avantage la sécurité de navigation en évaluant les risques des accidents catastrophiques et prendre des mesures pour graduellement réduire les risques et éliminer dans notre zone.
Ce projet, financé entre autres par le Fonds pour l’Environnement Mondiale (Fem) prend le relais d’un précédent projet sur le déversement des hydrocarbures, qui a pris fin en 2003. La mission est conduite par Raj H. Prayag, le coordinateur sous-régional et un expert Pierre Piovano. L’objectif de la mission est de faire une revue du plan de lutte contre les déversements d’hydrocarbures en Union des Comores. Plan qui a été produit par un projet de 1998 à 2003. Cette première mission procédera à un audit du plan, des équipements et du personnel formé par ledit projet.
Cela devrait permettre de mettre sur les rails le nouveau projet « Wiomhp ». La mission aura aussi à établir un état des lieux, à faire de la formation pour l’équipe en place, à relever les sites hautement sensibles, organiser et conduire un exercice. Une formation pour une mise à niveau du personnel pour la mise en œuvre du plan de lutte sera tenue.
Trois interventions ont permis aux participants de se mettre dans le contexte et de prendre part aux discussions. En effet, il était essentiel de faire le point sur ce qui a été fait durant la phase de démarrage du projet. L’importance d’un tel projet n’est plus à démontrer quand on sait que compte tenu du nombre de pétroliers et la taille des navires engagés dans le trafic maritime autour de nos côtes, le risque de pollution par des hydrocarbures existe et l’éventualité de pollutions accidentelles ne peut être écartée pour les Comores.
C’est donc, conscient du grand risque et des impacts économiques et écologiques de ces pollutions accidentelles par des hydrocarbures peuvent engendrer que l’élaboration d’un plan national de lutte pour se préparer à faire face à cette menace s’est avéré être une nécessité. Ce qui a amené l’État Comorien à mettre en place son plan préventif. C’est ainsi que le plan national de lutte contre les déversements des hydrocarbures en mer définit l’organisation administrative et technique pour une intervention en mer et sur le littoral.
Il identifie également les responsables des entités concernées par la mise en œuvre du Plan et il définit leurs rôles et responsabilités. La mission devrait permettre au projet d’aller dans le sens d’une réactualisation des données, de mieux adapter le document aux nouvelles institutions phares comme le COSEP et aussi pour mieux harmoniser les différentes cellules thématiques par rapport aux réalités de terrain. Le coordinateur actuel du projet est Said Salim, du ministère des Transports.
Mmagaza
Publié le 11/03/2010 à 19:39 par ridja
COORDINATION MOHELIENNE EN FRANCE POUR LA TOURNANTE 2010
[email protected]
Manif Pacifique a paris
Malgré les divers accords de réconciliation nationale;
Malgré la clarté des dispositions constitutionnelles et législatives en vertu desquelles il a été élu Président en 2006;
Malgré les nombreuses mises en garde de la population comorienne, notamment celle de l’ile de Mohéli;
Malgré les nombreuses mises en garde de la communauté internationale, au premier chef de laquelle, l’Union africaine, l’Union européenne, l’Organisation Internationale de la Francophonie;
Malgré les nombreuses mises en garde de nombreux Chefs d’Etat de pays amis des Comores;
Malgré le risque d’éclatement d’une crise politique et institutionnelle, aux conséquences très graves et imprévisibles, encourues par notre pays…
Le Président Ahmed Sambi, persiste sur son idée, désastreuse pour la démocratie et destructrice pour l’Unité des Comores, de prolongation de deux ans, de son mandat.
Il veut priver les mohéliens de leur tour (2010-2014) d’exercer la présidence tournante de l’Union des Comores.
Contre ce mépris des populations et des institutions,
LA COORDINATION MOHÉLIENNE EN France POUR LA TOURNANTE 2010, en association avec d’autres organisations de la diaspora comorienne en France, appelle à une manifestation ce samedi 13 mars 2010, à 11h devant l’ambassade des Comores, 20, rue Marbeau 75016 Paris (Metro. Porte Maillot –ligne 1- ou Porte Dauphine –ligne 2-)
Le secrétaire Général
Ben Cheikh Charaf
Publié le 27/02/2010 à 13:58 par ridja
Sambi, le bilan des 46 premiers mois...(première partie)
Le maintien des prix
Le souci majeur du comorien étant de pouvoir se nourrir chaque jour, voyons un peu ce que le gouvernement Sambi a accompli dans ce domaine en l'espace de 4 ans. Tout d'abord, notons que malgré l'inflation et la crise financière mondiale, les produits de première nécessité n'ont quasiment pas vu leurs prix flamber, contrairement à d'autres pays. Le riz (275FC le kilo en 2006, 275FC le kilo en 2010), le sucre, la farine, le pain, l'essence, le gazole ont par exemple gardé le même prix que celui qui s'appliquait en 2006. Seul le pétrole lampant est passé de 175FC le litre à 300 FC, car ce produit est le seul à être vendu à perte par la société comorienne des hydrocarbures. En effet le prix de revient du pétrole lampant se situe aux alentours des 340 FC le litre, et dans la mesure où le prix des hydrocarbures a nettement augmenté entre 2006 et aujourd'hui, le gouvernement a décidé d'augmenter son prix pour limiter les pertes.
Rappelons par ailleurs que le gouvernement Sambi s'est battu sans relâche pour faire revenir le prix du pain à 150Fc alors qu'il était passé à 175FC. Les boulangers estimaient que la hausse du prix de la farine ne pouvait qu'entrainer une telle hausse. Le gouvernement a du procéder à des abaissements des droits de douane sur la farine et la diminution des autres taxes pour les boulangeries afin d'éviter cette hausse de prix. Finalement, en 4 ans de pouvoir les produits de première nécessité sont restés quasiment inchangés et ce, malgré une hausse considérable des matières premières au niveau mondial.
Sambi et le chômage
Mais afin de pouvoir s'acheter à manger, il est important que les citoyens aient des emplois leur accordant une rémunération. Qu'a ainsi fait Sambi en 4 ans pour combattre le chômage ?
En mai 2006 ni l'Exim Bank ni les sociétés de Comoro Gulf Holding n'avaient, par exemple, vu le jour. Aujourd'hui en 2010 ces sociétés existent et emploient à elles seules plus des 1100 comoriens. Avec la réfection des routes, ce n'est pas moins de 200 personnes qui ont été employés et rémunérés à travers le territoire national. Avec l'ouverture de la banque postale c'est plus de 40 nouveaux agents qui ont été recrutés. Avec les compagnies aériennes « Comoro Islands Airlines » ainsi que « African Express » c'est plus de 100 comoriens qui ont accédé à l'emploi ces derniers mois.
A la fonction publique, les iles autonomes (Ngazidja, Mwali et Ndzouani) ont recruté plus de 2200 personnes en 4 ans. Tout compte fait, c'est environ 4000 nouveaux emplois créés en 4 ans de règne. Il est vrai que l'on accuse le gouvernement de ne pas payer les fonctionnaires de l'Etat. En 46 mois de règne, Sambi a payé en tout et pour tout 44 échéances (car il a payé 3 mois d'arriérés de 2006 laissés par son prédécesseur). Aujourd'hui après bientôt 4 ans de pouvoir, les fonctionnaires accusent 5 mois d'arriérés à savoir : avril 2009, mai 2009, juin 2009, décembre 2009 et janvier 2010. Jamais un Chef d'Etat comorien n'avait autant payé les fonctionnaires en 4 ans de règne et ce, malgré une hausse exponentielle de la masse salariale due à un recrutement abusif des executifs insulaires.
A suivre...
Farouk Mourchid (rédaction wongo ).
La réalité est celle-ci :
La Banque Centrale vient de publier son rapport annuel 2008
31 janvier 2010
Les chiffres sont parlants, sans discussions possibles. La lutte contre la pauvreté qui nous est chantée sur tous les tons est un leurre ! Tous les indicateurs sont au rouge.
La croissance du Produit Intérieur Brut dégringole et la récession est à nos portes : 2,8 en 2005; 2,4 en 2006; 0,8 en 2007 et 0,2 en 2008. La Zone Franc affiche 4% (page 16). Pendant ce temps, le taux d’inflation croît : 3,2 en 2005; 3,4 en 2006; 4,5 en 2007 et 4,8 en 2008.
Quant aux échanges avec l’extérieur, c’est une véritable catastrophe nationale. Le rapprochement Importation/Exportation est affolant.
Page 33 du rapport, les chiffres sont en millions de KMF. En 2006 : 45 249/4 089. En 2007 : 49 716/4 912. En 2008 : 60 323 (+21%)/2 190 (-55%). Cela est-il supportable ? Le pays peut-il continuer sur une telle voie et jusqu’à quand ?
S’agissant du maigre budget de l’Etat, le déficit moyen est de 12%, ce qui est intolérable : -4 065 en 2006, -5 383 en 2007 et -4 318 en 2008 (page 42). Et pourtant les recettes ont augmenté 29 533 en 2006, 32 578 en 2007 et 41 965 en 2008. Les dépenses de personnel sont excessives 22 165 en 2006, 23 896 en 2007 et 26 490 en 2008.
Deux questions surgissent. Premièrement comment comprendre qu’avec des telles sommes dépensées, les fonctionnaires se plaignent de ne pas recevoir leurs salaires? S’agit-il simplement d’écritures comptables ?
Source : banque centrale des Comores.
Pour ce qui est de la loi de finance :
Les recettes de Ngazidja dans cette loi étonnent plus d'un. La plus grande île de l'archipel où est basé l'essentiel de l'activité économique a des prévisions de recettes avoisinants les 500 millions ,loin derrières ANJOUAN avec 5 milliards ET MOHELI à plus de 600 millions .
Mais où sont passés les recettes de Ngazidja s'interroge, le conseiller FAROUK MHADJOU .Après une rencontre d'une heure ,les" députés de Ngazidja semblent reconnaître l'erreur ,mais les parlementaires vont exposer le problème devant les autres élus pour comprendre le hic,assure le député JANVIER à la sortie de cette rencontre .
NGAZIDJA voudrait une loi rectificative dans la prochaine session parlementaire.
Cette campagne qui est une insulte aux fonctionnaires comoriens a débuté en milieu de semaine dans ce blog de comiques notoires. Ils ne cessent de s'en prendre aux blogs qui défendent la normalité constitutionnelle.
Et le plus scandaleux c'est de soutenir que Sambi a payé 44 mois sur 46 échéances. Mais au moins, ils reconnaissent que l'ancien régime en quittant le pouvoir accusait 3 mois de salaires impayés et c'était volontaire de leur part car le compte de l'état au trésor public était créditeur de 6 millions d'euros soit à peu près 3 milliards de francs comoriens.
Ce blog tient un discours que même Alwatwan et albalad n'oseraient jamais tenir. Et la contradiction la plus dramatique, c'est qu'ils prétendent défendre l'île comorienne de Mayotte. Mais Sambi qui cautionne ce drame en autorisant les expulsions est le patron de ce blog. Cherchez l'erreur ! les salaires qui ont été versés récemment proviennent d'une aide de l'union européenne. Et les arriérés des fonctionnaires sont de 34 mois depuis 2006. Alors, s'il réussit son coup d'état institutionnel, oubliez définitivement ces salaires car les gouvernements de transition ne gèrent que les affaires courantes en ayant une mission précise qui est d'organiser des élections.
Ahmed ali ( ridja.centerblog.net )
Publié le 14/02/2010 à 17:14 par ridja
je ne crois pas que le rappel au respect des accords de Foumboni suffira à freiner l'appétit de Sambi et des ses petits camarades pour une prolongation de son mandat au-delà de 2010.Contrairement à ce qu'on raconte ici et là, rien ne doit obliger Sambi à se soumettre à des accords désuets de 2001 lesquels ont été signés par des séparatistes de toutes les 3 îles, dont leur légitimité est contestable, alors que depuis, les Comoriens ont successivement voté par voie référendaire en faveur de 2 constitutions.
Par conséquent la dernière constitution doit automatiquement remplacer les précédentes. Il faut aussi se rappeler que la révision de la constitution par Sambi comme sa volonté de vouloir prolonger son mandat risque de créer un précédent qui donnera des idées aux prochains présidentiables. D'ores et déjà certains politiciens n'hésitent pas à dire publiquement qu'il faut accorder aux Mohéliens leur tour et après on verra pour mettre fin à un système complexe qu'est la tournante.
Ils défendent d'une part, la tournante en faveur d'une île pour plus d'équité et del'autre ils attendent impatiemment leur tour pour imposer une autre constitution qui mettra un terme au système actuel. Quelle ambiguïté ? Aussi il est curieux de constater que l'opposition nationale comme par pudeur ou complicité, évite de dénoncer les dérives de Sambi dans la gestion du pays et en matière de politique internationale.
Elle se limite à la revendication bien louable, en faveur de la tournante pour 2010 alors que cette stratégie n'est pas aussi mobilisatrice qu'on le croit à l'endroit d'une population ignorante, affamée ne comprenant pas toujours le langage des intellectuels.Le manque de cohésion dans les rangs de l'opposition explique les échecs successifs lors du référendum de la révision de la constitution et récemment dans les législatives.
La multitude des candidatures dans les rangs de l'opposition a cassé la dynamique contre la politique générale de Sambi ; les législatives étant réduite au rang d'une élection locale par laquelle des enfants de la même tribu se disputent une place sans enjeu national. Si on considère qu'on a volé à Mohamed Djaanffar, seul candidat de l'opposition dans la région de Sima, sa victoire aux législatives, on peut aussi dire qu'il s'agit d'un exemple concret nous rappelant que l'opposition par ses divisions a manqué une occasion de battre Sambi dans l'ensemble des circonscriptions.
Force est de constater qu'à ce jour l'opposition n'a pas encore pu désigner un leader nationale ou régional pour chaque île, alors que la mouvance présidentielle comme un seul homme s'est alignée derrière Sambi. La naïveté et l'aveuglement de l'opposition me font craindre le pire. J'ai peur que l'opposition ignore que seul Mohamed Ali Saïd et Mohamed Abdoulwahabi peuvent faire partir Sambi en respectant la constitution en vigueur dans le cadre de l'harmonisation des élections.
Il s'agit du mobile évoqué par Sambi pour justifier sa volonté de réviser la constitution ; en conséquence, le président sera obligé de faire preuve d'autres talents mystiques ou divins pour convaincre les comoriens de sa honnêteté intellectuelle. Sambi ayant pris goût au pouvoir, ne peut pas lâcher prise car il a bien compris avant tout le monde que cette communauté internationale si attendue par l'opposition n'a aucun intérêt à faire partir un président docile qui sait ménager le choux et la chèvre en tenant dans les ondes de la radio nationale un langage différent de son action à l'étranger.
L'habillement de Sambi comme sonintérêt pour le chiisme ne le fait pas Ayatollah, donc il ne dérange personne comme on veut le faire croire aux Comoriens.Monsieur les politiciens de l'opposition doivent savoir que le pouvoir ne se donne pas et qu'il faut un minimum d'engagement pour le conquérir ou l'arracher. Il faut savoir que Sambi ne fera cadeau à personne et que la communauté internationale ne s'intéresse pas à la salade interne comorienne et qu'il n'a pas vocation à distribuer des pouvoirs aux gens. Il faut se rappeler aussi que Moussa Toyibou ne peut pas se maintenir au pouvoir sans le soutien du pouvoir de sambi. Et, le départ du raïs entrainera automatiquement l'organisation des élections du gouverneur à Anjouan sans attendre 2013.
Moussa Toyibou n'est donc pas un obstacle pour la tournante en 2010.Sur ce il serait légitime que Mohamed Abdoulwahabi et Mohamed Ali Saïd représentent l'opposition nationale respectivement à Ngazidja et à Mohéli compte tenu de leur titre de gouverneur. Mohamed Djaanffar peut représenter l'opposition nationale à Anjouan en tenant compte de ses résultats aux législatives. Aussi l'opposition nationale doit avoir le courage de désigner son ou ses candidat(s) à Mohéli pour les présidentielles.
L'opposition peut soutenir 3 candidats dans les primaires. Les prochaines présidentielles sont différentes des précédentes car elles sont bien équilibrées. En effet, il appartient aux Mohéliens de proposer des candidats, mais, considérant la répartition inégale de la population dans l'archipel, seuls les voies de Ngazidja et Ndzouani seront incontestablement décisives sur l'élection du successeur de Sambi en 2010.En attendant le choix d'un leader national et bon candidat présidentiable, l'opposition doit accepter de fait, Mohamed Abdoulwahabi et/ou Mohamed Ali Saïd comme leader et chef de l'opposition, dans le cadre d'une politique nationale pour un changement radical en 2010.Par conséquent, en qualité de chefs de l'opposition et leader bénéficiant du soutien sans faille de l'opposition nationale, Mohamed Abdoulwahabi et Mohamed Ali Saïd pourraient prendre leur responsabilité et démissionner avant la fin de leur mandat et celui de Sambi.
Dans ce cas de figure, Sambi n'aurait plus d'autres marges de manœuvres que de démissionner à son tour ou de porter ses habits de dictateur en nommant ses propres gouverneurs pour 3 ans. Les élus de l'opposition devraient sévir aussi en présentant leur démission si Sambi prenait le risque de diriger le pays sans gouverneurs élus, après la fin de son mandat.Mes propos n'engagent que moi et font partie de ma contribution pour la normalisation pacifique de la vie politique aux Comores pour une vie meilleure. Je ne suis pas l'ennemi de Sambi, mais je le conseille de partir dans les meilleurs délais pour son intérêt et celui du peuple comorien, et ce, malgré mes inquiétudes à l'endroit d'une opposition multiple, hésitante et mal organisée. Je garde une grande estime pour Sambi, libérateur d'Anjouan, des mains des séparatistes sanguinaires, malheureusement il risque de compromettre son honneur et son crédit s'il persiste à écouter son entourage pour proroger son mandat.
Abdou Musbahou (Bimbini -résident en France)
Publié le 05/02/2010 à 10:37 par ridja
Ex- vice Premier ministre du Gouvernement d’Union Nationale de Transition(G.U.N.T)
Ex- Ministre de l’Intérieur, Ile Autonome d’ANJOUAN
J’ai suivi avec une attention particulière les travaux du 14ème sommet des Chefs d’état et de Gouvernement de l’Union Africaine tenus à Addis-Abeba en ce début du mois de février 2010.
Le sommet d’Addis-Abeba a été un tournant dans l’histoire de l’Union Africaine. Il reste dès lors à traduire en actes concrets les résolutions et recommandations adoptées au cours de cette conférence des Chefs d’état et de Gouvernement.
L’ordre du jour a permis l’examen de sujets très pertinents notamment l’adoption par la réunion préparatoire des ministres des affaires étrangères de l’Union Africaine du rapport de synthèse présenté par le Gabonais Jean PING, Président de la Commission de l’Union Africaine , sur la propension marquée observée au cours de ces dernières années de certains Chefs d’état Africains à procéder unilatéralement dans leurs pays par des referendums constitutionnels controversés ou autres dérives pour se maintenir à tout prix au pouvoir.
Nous marquons ainsi des points très encourageants sur le terrain de la diplomatie et nos efforts commencent à être couronnés de succès sur les comportements mafieux de certains des chefs d’état Africains, membres de l’Union Africaine.
En Afrique, l’alternance démocratique, longtemps demeurée comme un vœu pieux, a eu au cours de ce sommet une place de choix dans les préoccupations des participants.
L’Union Africaine a pris la mesure des ennemis du continent qui ont dorénavant changé d’attitude pour s’approprier le pouvoir, renonçant aux coups d’état classiques pour adopter une autre forme de prise de pouvoir, les coups d’état rampants, à l’instar de Amadou Tandja du Niger et de Sambi aux Comores … etc.
Il convient à juste titre de rendre un hommage solennel à l’endroit de la nouvelle équipe qui préside aux destinées de l’Union Africaine et l’exhorter à persévérer dans la voie du Renouveau et de l’Intransigeance vis-à-vis des putschistes et des dictateurs en puissance. Nous leur formulons à l’occasion du nouvel an tous nos vœux de réussite dans les responsabilités et charges qui sont les leurs.
Le président Sambi est en tout cas prévenu au même titre que ses acolytes et usurpateurs de la nouvelle donne initiée à Addis 2010
Mayotte le 03 février 2010