YVES SAINT LAURENT L’ART DE SÉDUIRE
Jan 27, 2022
5 minutes
Par Anne-Cécile Beaudoin
PHOTO
JEAN-MARIE PÉRIER
REPORTAGE
ANNE-CÉCILE BEAUDOIN
ET
PHILIPPE PETIT
De Dufy à Gary Hume, l’audace et l’élégance se répondent
Ses modèles : Picasso, Mondrian et… Catherine Deneuve !
Il adopte le vocabulaire cubiste et fait revivre Braque dans un envol de colombes
Décembre 1965. La France s’apprête à réélire de Gaulle. « James Bond » est interdit aux moins de 16 ans. Époque yé-yé. Le transistor collé à l’oreille, les baby-boomeurs se frôlent entre les chansons guimauve d’Adamo et le désespoir de Christophe qui s’époumone à crier « Aline ». Le boucan d’enfer, le vrai, débarque de Londres grâce à cinq Martiens : les Rolling Stones. Riff insolent, nerveux, excitant. Leur «Satisfaction» déverrouille les frustrations adolescentes. Le monde change, enfin. Même le sage Yves Saint Laurent fait sa mue. Rue Spontini, dans le chic XVI arrondissement de Paris, le petit prince de la haute couture détricote ses croquis.
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