L’Europe, quel numéro de téléphone ? La célèbre formule prêtée à Henry Kissinger, alors secrétaire d’État américain dans les années 1970, pointait le défaut de leadership européen. Plus d’un demi-siècle plus tard, on peine toujours à trouver le bon numéro, et surtout le bon interlocuteur. À qui faut-il s’adresser pour relayer la détresse de nos agriculteurs français ? Les tenants d’une technostructure, aussi puissante soit-elle, ne peuvent pas comprendre les problèmes du pays profond. Et il ne faut pas leur en vouloir. La faute n’incombe pas uniquement à Bruxelles, bouc émissaire trop commode. L’Europe telle qu’elle est coalise à raison un chapelet de ressentiments du fait, s’appliquent à Gabriel Attal. Délesté des clivages mortifères et des logiques de clans, il pourrait accomplir de belles réalisations. En attendant de le savoir, ça vole en escadrilles, comme disait Chirac.
Sonia Mabrouk
Jan 28, 2024
4 minutes
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