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Avant Qu’il Ne Chasse (Un mystère Mackenzie White – Volume 8)
Avant Qu’il Ne Chasse (Un mystère Mackenzie White – Volume 8)
Avant Qu’il Ne Chasse (Un mystère Mackenzie White – Volume 8)
Livre électronique275 pages5 heures

Avant Qu’il Ne Chasse (Un mystère Mackenzie White – Volume 8)

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À propos de ce livre électronique

Voici le volume 8 de la série mystère Mackenzie White par Blake Pierce, l’auteur à succès de UNE FOIS PARTIE.

Dans AVANT QU’IL NE CHASSE (Un mystère Mackenzie White – Volume 8), des victimes sont découvertes assassinées au Nebraska, l’état d’origine de l’agent spécial du FBI Mackenzie White – toutes tuées d’une balle dans la nuque et accompagnées d’une carte de visite « Antiquités Barker. » La même carte que le meurtrier de son père avait laissé sur son cadavre il y a des années.

Avec un sentiment d’urgence dans le présent, le moment est enfin venu pour Mackenzie d’affronter ses fantômes, de faire face à son passé le plus obscur et de trouver l’assassin de son père.

Mais emprunter le chemin des souvenirs pourrait l’amener à des endroits qu’elle aurait préféré ne pas voir et à des découvertes qu’elle aurait préféré ne pas faire. Elle se retrouve à jouer au chat et à la souris avec un assassin plus sinistre qu’elle ne l’aurait imaginé et, avec sa fragile psyché sur le point de s’effondrer, cette affaire, par-dessus toute autre, pourrait bien finir par avoir raison d’elle.

Un thriller psychologique sombre avec un suspense qui vous tiendra en haleine, AVANT QU’IL NE CHASSE est le volume 8 d’une fascinante nouvelle série, et d’un nouveau personnage, qui vous fera tourner les pages jusqu’à des heures tardives de la nuit.

Également disponible du même auteur Blake Pierce : UNE FOIS PARTIE (Un mystère Riley Paige – Volume 1) .

LangueFrançais
ÉditeurBlake Pierce
Date de sortie1 mai 2018
ISBN9781640293700
Avant Qu’il Ne Chasse (Un mystère Mackenzie White – Volume 8)

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    Aperçu du livre

    Avant Qu’il Ne Chasse (Un mystère Mackenzie White – Volume 8) - Blake Pierce

    AVANT QU’IL NE CHASSE

    (UN MYSTÈRE MACKENZIE WHITE – VOLUME 8)

    B L A K E   P I E R C E

    Blake Pierce

    Blake Pierce est l’auteur de la populaire série de thrillers RILEY PAIGE. Il y a déjà onze tomes, et ce n’est pas fini ! Blake Pierce écrit également les thrillers MACKENZIE WHITE (sept tomes, série en cours), AVERY BLACK (six tomes) et KERI LOCKE (quatre tomes, série en cours).

    Fan depuis toujours de polars et de thrillers, Blake adore recevoir de vos nouvelles. N'hésitez pas à visiter son site web www.blakepierceauthor.com pour en savoir plus et rester en contact !

    Copyright © 2017 par Blake Pierce. Tous droits réservés. Sous réserve de la loi américaine sur les droits d'auteur de 1976, aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, distribuée ou transmise sous quelque forme ou par quelque procédé que ce soit, ni enregistrée dans une base de données ou un système de récupération, sans l'accord préalable de l'auteur. Ce livre électronique est sous licence pour usage personnel uniquement. Ce livre électronique ne peut être ni revendu, ni donné à d'autres personnes. Si vous désirez partager ce livre avec quelqu'un, veuillez acheter une copie supplémentaire pour chaque bénéficiaire. Si vous lisez ce livre et que vous ne l'avez pas acheté, ou qu'il n'a pas été acheté pour votre usage personnel uniquement, veuillez le rendre et acheter votre propre copie. Merci de respecter le travail de cet auteur. Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les endroits, les événements et les incidents sont soit le produit de l'imagination de l'auteur, soit utilisés de manière fictive. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite. Image de couverture Copyright Will Amey, utilisé sous licence de Shutterstock.com.

    LIVRES PAR BLAKE PIERCE

    SÉRIE MYSTÈRE RILEY PAIGE

    UNE FOIS PARTIE (Volume 1)

    UNE FOIS PRISE (Volume 2)

    UNE FOIS DÉSIRÉE (Volume 3)

    UNE FOIS ATTIRÉE (Volume 4)

    UNE FOIS TRAQUÉE (Volume 5)

    UNE FOIS ÉPINGLÉE (Volume 6)

    UNE FOIS DÉLAISSÉE (Volume 7)

    UNE FOIS FROIDE (Volume 8)

    UNE FOIS POURSUIVIE (Volume 9)

    UNE FOIS PERDUE (Volume 10)

    UNE FOIS ENTERRÉE (Volume 11)

    UNE FOIS LIÉE (Volume 12)

    SÉRIE MYSTÈRE MACKENZIE WHITE

    AVANT QU’IL NE TUE (Volume 1)

    AVANT QU’IL NE VOIE (Volume 2)

    AVANT QU’IL NE CONVOITE (Volume 3)

    AVANT QU’IL NE PRENNE (Volume 4)

    AVANT QU’IL N’AIT BESOIN (Volume 5)

    AVANT QU’IL NE RESSENTE (Volume 6)

    AVANT QU’IL NE PÈCHE (Volume 7)

    AVANT QU’IL NE CHASSE (Volume 8)

    SÉRIE MYSTÈRE AVERY BLACK

    MOTIF POUR TUER (Volume 1)

    MOTIF POUR S’ENFUIR (Volume 2)

    MOTIF POUR SE CACHER (Volume 3)

    MOTIF POUR CRAINDRE (Volume 4)

    MOTIF POUR SAUVER (Volume 5)

    MOTIF POUR REDOUTER (Volume 6)

    SÉRIE MYSTÈRE KERI LOCKE

    UNE EMPREINTE DE MORT (Volume 1)

    UNE EMPREINTE DE MEURTRE (Volume 2)

    UNE EMPREINTE DE VICE (Volume 3)

    UNE EMPREINTE DE CRIME (Volume 4)

    UNE EMPREINTE D’ESPOIR (Volume 5)

    TABLE DES MATIÈRES

    CHAPITRE UN

    CHAPITRE DEUX

    CHAPITRE TROIS

    CHAPITRE QUATRE

    CHAPITRE CINQ

    CHAPITRE SIX

    CHAPITRE SEPT

    CHAPITRE HUIT

    CHAPITRE NEUF

    CHAPITRE DIX

    CHAPITRE ONZE

    CHAPITRE DOUZE

    CHAPITRE TREIZE

    CHAPITRE QUATORZE

    CHAPITRE QUINZE

    CHAPITRE SEIZE

    CHAPITRE DIX-SEPT

    CHAPITRE DIX-HUIT

    CHAPITRE DIX-NEUF

    CHAPITRE VINGT

    CHAPITRE VINGT ET UN

    CHAPITRE VINGT-DEUX

    CHAPITRE VINGT-TROIS

    CHAPITRE VINGT-QUATRE

    CHAPITRE VINGT-CINQ

    CHAPITRE VINGT-SIX

    CHAPITRE VINGT-SEPT

    CHAPITRE VINGT-HUIT

    CHAPITRE VINGT-NEUF

    CHAPITRE TRENTE

    CHAPITRE TRENTE ET UN

    CHAPITRE UN

    L’avion la ramenait au Nebraska.

    Mackenzie cligna des yeux, incapable de chasser cette idée de sa tête.

    Elle n’avait en général aucun problème pour s’endormir en avion. Mais cette fois-ci, c’était différent. Elle avait l’impression qu’il y avait quelque chose là-bas, au Nebraska, qui attirait l’avion tel un aimant. Et elle ne rentrerait pas à Washington avant d’avoir élucidé cette affaire qui remontait à près de vingt ans en arrière – au moment de la mort de son père.

    C’était une affaire qui l’interpelait depuis des années. Elle s’était surpassée afin de prouver de quoi elle était capable, et McGrath lui laissait finalement le champ libre sur cette enquête. Il ne s’agissait plus seulement du meurtre non élucidé de son père, dix-sept ans plus tôt ; mais des meurtres similaires avaient lieu aujourd’hui, tous connectés par un mystérieux indice que personne n’était encore parvenu à déchiffrer. Des cartes de visite avec le nom d’une entreprise inexistante, celle des Antiquités Barker.

    Mackenzie pensait à ces cartes de visite tout en regardant par le hublot. Le ciel de l’après-midi était dégagé. À travers les nuages blancs disséminés, elle pouvait à peine apercevoir le réseau des routes qui traversait le Midwest en-dessous d’eux. Le Nebraska n’était plus très loin maintenant, ses champs de maïs et ses étendues plates se profilant à environ quarante-cinq minutes devant eux.

    « Tout va bien ? »

    Elle cligna des yeux, détourna le regard du hublot et se tourna vers la droite. Ellington était assis sur le siège à côté d’elle. Elle savait qu’il était nerveux. Il savait combien cette affaire était importante pour elle et il se mettait inutilement la pression. Même maintenant, il tripotait de manière nerveuse le couvercle du gobelet qui avait contenu du soda à peine dix minutes plus tôt.

    « Oui, ça va, » dit-elle. « Pour être tout à fait honnête, j’ai hâte de commencer à travailler. »

    « Tu sais déjà par où commencer ? » demanda-t-il.

    « Oui, » dit-elle.

    En repassant en revue son plan d’attaque, elle réalisa que c’était là une des raisons pour lesquelles elle était tombée amoureuse de lui. Il savait qu’elle avait besoin d’en parler mais qu’elle ne le ferait pas s’il le lui demandait de but en blanc. Alors au lieu de lui poser des questions sur son état émotionnel, il utilisait l’excuse du travail pour en savoir davantage. Elle était bien consciente que c’était une manière détournée d’agir, mais ça ne lui posait pas de problème. Il savait comment contourner ses mécanismes de défense d’une manière qui était charmante et attentionnée.

    Alors, elle lui fit part de son plan d’attaque, qui commencerait par une réunion avec la police locale et avec la petite équipe d’agents du FBI qui avaient travaillé sur l’affaire jusqu’à maintenant. Elle comptait également faire appel à Kirk Peterson, le détective privé qui travaillait sur l’enquête depuis quelques temps. Bien qu’il ait été dans un état misérable la dernière fois qu’elle l’avait vu, c’était la personne qui avait le plus de renseignements à offrir sur l’affaire.

    À partir de là, elle voulait retrouver et parler avec un homme du nom de Dennis Parks. Ses empreintes digitales avaient été retrouvées sur Gabriel Hambry, un homme qui avait été stratégiquement placé en tant que fausse piste une semaine plus tôt. Elle était bien consciente que Parks pourrait également être une autre fausse piste, mais le fait que Dennis Parks ait connu son père rendait le tout beaucoup plus intéressant. La connexion était ténue – une connaissance mutuelle vu que Parks avait servi en tant qu’officier de police durant un an avant d’arrêter et de se lancer en tant qu’agent immobilier.

    Son père, au final, semblait avoir été la première victime d’une série de meurtres apparemment aléatoires qui s’étendaient sur presque deux décennies.

    Après avoir parlé avec Dennis Parks, elle voulait rencontrer la famille d’un homme qui avait était assassiné plusieurs mois plus tôt – un homme du nom de Jimmy Scotts. Scotts était mort d’une manière presque identique à son père et c’était ce meurtre qui avait véritablement rouvert l’enquête sur son père.

    Elle s’arrêta là dans ses projets bien qu’elle sache qu’il y en avait encore davantage. Mais c’était quelque chose qu’elle n’était pas encore prête à affronter – et encore moins à verbaliser en face d’Ellington.

    À un moment, il faudrait bien qu’elle affronte son passé. Elle l’avait déjà fait auparavant, en traversant sur la pointe des pieds la maison où elle avait grandi. Mais ça avait été bref et fugace. Elle ne s’en était pas rendu compte sur le moment, mais c’était quelque chose qui l’avait terrifiée. C’était comme traverser volontairement une maison qu’elle savait hantée, s’y enfermer et en jeter la clé.

    Cette fois-ci, elle allait devoir y faire face. C’était déjà assez dur comme ça de se l’admettre à elle-même sans devoir en plus se demander ce qu’Ellington pourrait bien en penser.

    Il hocha la tête à plusieurs reprises alors qu’elle lui expliquait son approche étape par étape. Ils avaient brièvement discuté de leurs rôles respectifs lors d’une réunion avec McGrath, au moment de réserver leur voyage au Nebraska. Un élément de cette affaire apparemment multidimensionnelle, c’était le meurtre récent de vagabonds. Ils en étaient maintenant à quatre meurtres et chaque cadavre avait été retrouvé avec une carte de visite des Antiquités Barker. Ellington s’était proposé pour travailler sur cet aspect de l’affaire pendant que Mackenzie restait sur le cœur de l’enquête – les morts de son père et de Jimmy Scotts, et le meurtre plus récent de Gabriel Hambry.

    « Tu sais, » dit Ellington, quand elle eut terminé de parler, « si on parvient à élucider cette affaire, je pense que ta carrière à Washington va atteindre des sommets. Tu es déjà l’un des meilleurs agents de terrain qu’il y ait actuellement au FBI. J’espère que tu aimes t’occuper de la bureaucratie et être assise derrière un bureau. Car c’est ce que tu obtiens au FBI avec une feuille de service exemplaire. »

    « Ah bon ? » demanda-t-elle. « Alors, pourquoi n’es-tu pas encore rangé derrière un bureau ? »

    Il eut un petit sourire narquois. « Le doigt sur la plaie, White. »

    Il tendit le bras et lui prit la main. Elle sentit une légère tension dans son étreinte, mais il y avait également ce réconfort habituel à son contact.

    Elle était contente qu’il soit là avec elle. Bien qu’elle préfère en général abattre les obstacles toute seule, elle devait tout même admettre qu’elle allait avoir besoin du soutien moral et émotionnel que seul Ellington pouvait lui fournir si elle espérait pouvoir élucider cette affaire.

    Elle s’accrocha à sa main alors que le Midwest continuait à défiler en-dessous d’eux. Le Nebraska se rapprochait de plus en plus, l’avion attiré par cette force magnétique que le passé de Mackenzie semblait avoir sur elle.

    CHAPITRE DEUX

    Le bureau régional d’Omaha était assez agréable. Il était plus petit que le siège de Washington, ce qui signifiait également moins de brouhaha. Il n’y avait pas non plus la tension permanente de quelque chose continuellement sur le point d’arriver, comme c’était monnaie courante dans les bureaux de Washington. L’endroit était apaisant.

    Au moment où ils s’enregistraient à la réception, Mackenzie remarqua qu’un homme se dirigeait directement vers eux. Il marchait d’un pas décidé, un fin sourire aux lèvres. Son visage lui était familier mais elle était incapable de se rappeler son nom.

    « Agent White, je suis content de vous revoir » dit l’homme, en s’approchant d’elle. Il faisait environ un mètre quatre-vingt-deux et avait une belle prestance. Il était plutôt mince, avec un air tout de même intimidant. Ses cheveux noirs lissés en arrière lui donnaient un air plus âgé qu’il ne l’était probablement.

    « De même, » dit-elle, en serrant la main qu’il lui tendait.

    Elle fut reconnaissante qu’Ellington se rappelle de son nom, le mentionnant au moment où les deux hommes se saluèrent. « Agent Penbrook, » dit-il. « Content de vous revoir. »

    C’est alors qu’elle se rappela : l’agent Darren Penbrook menait l’enquête quand elle était venue jusqu’ici avec l’espoir d’arrêter Gabriel Hambry – pour se rendre compte en moins d’une heure qu’il avait été assassiné.

    « Venez avec moi, » dit Penbrook. « On ne va pas vraiment faire une réunion, mais il y a quelques détails dont j’aimerais vous faire part… et dont certains sont assez récents. »

    « Très récents ? » demanda Mackenzie.

    « De ces dernières vingt-quatre heures. »

    Mackenzie savait comment les choses se déroulaient au sein du FBI et elle supposa qu’elles ne seraient pas différentes à Omaha de ce qu’elles étaient à Washington. Ça ne servait à rien de poser des questions pour l’instant. Alors, pendant leur trajet en ascenseur jusqu’au deuxième étage et leur traversée d’un couloir menant à une salle de conférence, ils passèrent leur temps à parler de tout et de rien : du vol, du temps et de l’effervescence au sein des bureaux de Washington.

    Mais toutes ces futilités cessèrent au moment où Penbrook les fit entrer dans la salle de conférence. Il ferma la porte derrière eux et ils se retrouvèrent tous les trois dans une vaste salle meublée d’une élégante table finement lustrée. Au centre, un projecteur y était déjà installé, prêt à être utilisé.

    « Alors, à quelles nouveautés faisiez-vous allusion ? » demanda Mackenzie.

    « Et bien, vous êtes au courant concernant le quatrième vagabond assassiné, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.

    « Oui. C’est arrivé hier, c’est ça ? Dans l’après-midi ? »

    « C’est ça, » dit Penbrook. « Il a été tué avec le même modèle d’arme utilisé pour assassiner les autres. Mais cette fois-ci, l’assassin a placé la carte de visite entre les lèvres de la victime. On a testé la carte et il n’y avait aucune empreinte digitale. Le vagabond n’était pas quelqu’un d’ici. Sa dernière adresse connue était en Californie et date d’il y a quatre ans. Les recherches de membres de sa famille ou de personnes avec lesquelles il aurait travaillé se sont avérées inutiles. Et c’est le cas avec la plupart de ces vagabonds. Mais par contre, nous avons retrouvé son frère. C’est également un vagabond et selon les rapports à son sujet, il pourrait souffrir de légers délires. »

    « Il y a autre chose ? » demanda Ellington.

    « Oui. Et ça craint vraiment. Ça nous fait tourner en rond et c’est là où l’enquête piétine actuellement. Vous vous rappelez des empreintes digitales retrouvées sur le corps de Gabriel Hambry, n’est-ce pas ? »

    « Oui, » dit Mackenzie. « Elles appartenaient à un homme du nom de Dennis Parks – un homme qui connaissait mon père. »

    « Exactement. Ça avait l’air d’être une piste prometteuse, n’est-ce pas ? »

    « J’imagine que je dois comprendre par là que la piste n’a mené à rien ? » demanda Mackenzie.

    « Elle n’en a pas eu le temps. Dennis Parks a été retrouvé mort dans son lit ce matin. Tué d’une balle dans la tête. Sa femme a également été assassinée. D’après ce que nous pouvons en dire, elle fut également tuée alors qu’elle se trouvait dans leur lit mais son corps a été transporté jusqu’au divan. »

    Penbrook et Ellington regardèrent en direction de Mackenzie. Elle savait ce qu’ils pensaient. L’assassin a tout mis en scène pour que ça ressemble au meurtre de Jimmy Scott… et au meurtre de mon père.

    Penbrook en profita pour leur montrer une image de la scène de crime. C’était une photo de Dennis Parks, couché sur le ventre dans son lit, tué d’une balle dans la tête. La pose était presque irréelle pour Mackenzie. Si elle n’avait pas connu l’identité de la victime, elle aurait facilement pu penser qu’il s’agissait là d’une photo de la scène de crime de son père, prise des années plus tôt.

    Apparut ensuite une image de la femme. Elle était sur le divan, les yeux légèrement levés vers le ciel. Il y avait du sang séché sur le côté de son visage.

    « Il y avait une carte de visite sur la scène de crime ? » demanda Mackenzie.

    « Oui, » répondit Penbrook. « Sur la table de nuit. Et afin que vous ayez une idée d’ensemble, voici une photo de la scène de crime impliquant le dernier vagabond. »

    Il changea de photo et Mackenzie vit un homme gisant sur un trottoir. Le côté de son crâne était une bouillie de sang et contrastait de manière presque trop parfaite avec la carte de visite blanche qui avait été partiellement glissée entre ses lèvres.

    « On dirait que l’assassin ne fait que s’amuser, à ce stade, » dit Ellington. « C’est vraiment tordu. »

    Il avait raison. Mackenzie était certaine qu’il y avait quelque chose de presque ludique dans la manière dont la carte avait été placée dans la bouche de la victime. En ajoutant à ça le fait que l’assassin plaçait apparemment des empreintes digitales sur les cartes et d’autres victimes pour les mener vers des fausses pistes, et ça signifiait qu’ils avaient affaire à un tueur déterminé, intelligent et particulièrement morbide. 

    Il pense qu’il est drôle là, pensa-t-elle, en regardant la photo de la victime.

    « Pourquoi choisit-il d’assassiner des vagabonds ? » demanda Mackenzie. « S’il est revenu pour tuer autant de temps après avoir tué mon père, pourquoi des sans-abris ? Et y a-t-il une connexion entre ces vagabonds et Jimmy Scotts ou Gabriel Hambry ? »

    « Aucune que nous ayons découverte, » dit Penbrook.

    « Peut-être qu’il fait ça pour nous narguer, » dit Mackenzie. « Peut-être qu’il sait que la mort de vagabonds ne sera pas aussi prioritaire que s’il assassinait des citoyens ordinaires. Et si c’est le cas, il le fait vraiment sous forme de jeu. »

    « Au sujet de la communauté des vagabonds, » dit Ellington. « Si on pose des questions, pensez-vous qu’on pourrait obtenir des informations d’autres vagabonds de la région ? »

    « Oh, on a essayé, » dit Penbrook. « Mais ils ne veulent rien dire. Ils ont peur d’être la prochaine victime de l’assassin s’ils se mettent à parler. »

    « Il faut qu’on parle au frère de la dernière victime, » dit Mackenzie. « Vous savez où on peut le trouver ? Est-ce qu’il vit dans le coin ? »

    « En quelque sorte, » dit Penbrook. « Comme son frère, il vit dans la rue. Enfin, il y vivait. À l’heure actuelle, il est en prison. Je ne me rappelle plus pour quel délit, mais peut-être pour ivresse sur la voie publique. Son dossier est rempli de petites infractions qui l’ont conduit en prison à plusieurs reprises, pour de courts séjours d’une à deux semaines. Ça arrive souvent, vous savez. Certains le font intentionnellement pour avoir un toit pendant quelques jours. »

    « Est-ce que ça vous dérange si on lui rend visite ? » demanda Mackenzie.

    « Pas du tout, » dit Penbrook. « Je m’assurerai qu’on les prévienne de votre arrivée. »

    « Merci. »

    « J’ai l’impression que c’est moi qui devrais vous remercier, » dit Penbrook. « On est vraiment content que vous soyez finalement là pour travailler avec nous sur cette affaire. »

    Finalement, pensa-t-elle. Mais elle ne dit rien de plus.

    Pour être honnête, elle aussi était vraiment contente. Elle était emballée à l’idée de finalement avoir l’occasion d’élucider une affaire vraiment bizarre qui remontait à son enfance et avait un lien direct avec la mort de son père.

    CHAPITRE TROIS

    L’établissement pénitentiaire Delcroix était situé à l’écart de la route, sur une parcelle quelconque et sans relief. C’était le seul édifice sur un terrain d’environ deux cents hectares – pas vraiment une prison en soi, mais définitivement pas un lieu où une personne ordinaire aurait souhaité passer un laps de temps significatif.

    Le service de sécurité à l’entrée laissa passer Mackenzie et Ellington et leur indiqua d’aller se garer sur le parking des employés situé à l’arrière de la propriété. Ils passèrent ensuite par le service de sécurité principal et furent accompagnés vers une petite salle où une femme les attendait.

    « Agents White et Ellington ? » demanda-t-elle.

    Mackenzie lui serra la main pendant qu’elle faisait les présentations. La femme s’appelait Mel Kellerman. Elle était plutôt petite et légèrement en surpoids, mais elle avait l’air d’être le genre de femme à traverser les épreuves en leur riant au nez.

    Ils la suivirent à l’extérieur de la salle d’attente pendant qu’elle leur faisait une brève présentation des lieux.

    « Je suis responsable de la sécurité, » dit-elle. « En tant que tel, je peux vous dire que l’homme auquel vous venez rendre visite ne représente aucun danger. Il s’appelle Bryan Taylor. Cinquante ans et ancien héroïnomane. Il a parfois des conversations avec des gens invisibles. Son casier est léger mais nous continuons à le surveiller car c’est le quatrième délit mineur qu’il commet en moins d’un an. Nous pensons que c’est surtout pour avoir un toit et de la nourriture gratuite. »

    « Et en quoi consiste son dernier délit ? » demanda Mackenzie.

    « Il a uriné sur la roue arrière d’un bus en plein jour. »

    Ellington gloussa. « Il était saoul ? »

    « Non, » dit Kellerman. « Il a juste dit qu’il avait vraiment besoin de pisser. »

    Elle les guida à travers un petit couloir qui menait à un autre encore plus étroit. Au bout, ils arrivèrent à une porte que Kellerman ouvrit pour les

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