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Accompagner les enseignants du maternel dans leurs missions: Guide pédagogique
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Livre électronique316 pages5 heures

Accompagner les enseignants du maternel dans leurs missions: Guide pédagogique

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À propos de ce livre électronique

Des conseils, des idées et des outils pour aider les directions d'écoles fondamentales à mieux gérer les sections maternelles.

À PROPOS DE LA COLLECTION OUTILS POUR ENSEIGNER

La collection Outils pour enseigner explore les tendances actuelles de la pédagogie et de la didactique et propose des ouvrages concrets et d'accès aisé pour la construction de savoir-faire et de savoir-être.

Des outils de formation qui joignent la théorie à la pratique, pour les enseignants du fondamental, les étudiants en pédagogie, les inspecteurs, les formateurs ainsi qu'aux éducateurs, animateurs et parents.

Depuis 2012, la collection Outils pour enseigner a entamé une grande phase de relooking. Ne tardez pas à découvrir les nouvelles couvertures !
LangueFrançais
Date de sortie17 mars 2017
ISBN9782804176341
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    Aperçu du livre

    Accompagner les enseignants du maternel dans leurs missions - Bernadette Meurice

    1

    Principes généraux

     Rencontrer les besoins des élèves à l’école maternelle

    « Le talent a besoin de gestion. »

    André SIEGFRIED

    Consiste à…

    Le cadre d’analyse

    1 Accueillir chaque enfant

    2 Tenir compte des besoins humains

    3 Adapter le milieu scolaire aux besoins des jeunes élèves

    4 Se référer à un outil qui cerne l’ensemble des besoins des élèves

    5 Utiliser un référentiel sous plusieurs formes pour viser divers objectifs

    6 Examiner la satisfaction des besoins primaires des élèves : une tâche complexe

    7 Apprécier la rencontre des besoins secondaires des élèves : une tâche inscrite dans la durée

    L’aide proposée…

    Des outils d’action à utiliser en tout ou en partie, à modifier selon le projet de l’école

    8 Les outils mis à la disposition des équipes

    Outil 1 : l’ensemble des besoins des élèves

    Outil 2 : les niveaux de besoin à couvrir

    Outil 3 : les questions à se poser pour se centrer sur les élèves

    Outil 4 : Les étapes pour impulser des ajustements dans l’école

    1. Accueillir chaque enfant

    L’école maternelle est un « passe-âge »¹ de l’état de petit enfant à celui d’élève. Pour que ce passage puisse s’opérer harmonieusement, chaque être est reconnu comme singulier, comme un Sujet à prendre au sérieux, à respecter dans ses spécificités propres. Accueillir un enfant à l’école maternelle, c’est avant tout lui offrir l’opportunité d’y prendre du plaisir et de donner du sens à ce qu’il y vit. Chaque personnalité se développe dans un contexte de libre « action-expression-pensée ». Chacun doit se sentir accepté et valorisé au point de jouir de sa scolarité maternelle en toute confiance.

    La section des petits vise la découverte et la construction de différentes manières de grandir et d’apprendre. Elle offre l’opportunité de devenir progressivement un individu autonome et socialisé au sein de l’institution scolaire.

    C’est dire si l’accès au statut de jeune élève requiert un encadrement chaleureux, réfléchi et professionnel. Les institutrices maternelles ont une grande responsabilité envers les jeunes enfants. Elles leur signifient le souci qu’elles portent à leur bien-être. Elles les amènent à prendre conscience de leurs aspirations et à accéder à leur statut d’élève de façon positive. Elles jouent un rôle considérable dans les liens d’attachement que les élèves nouent avec l’école : il ne s’agit rien moins que de faire découvrir qu’apprendre est une source de plaisir et que l’école éveille à soi, aux autres, au monde…

    L’accueil de qualité décrit ci-dessus et les « éveils » évoqués ne pourront se déployer que si nous nous centrons avant tout sur l’enfant au sein de l’école maternelle. Les cadres spatial, temporel, relationnel et cognitif devraient servir, avant tout, le bien-être et les possibilités d’émancipation des élèves. Ils doivent optimiser la rencontre des besoins fondamentaux de chacun en fonction de son âge et de ses capacités présentes dans le plus grand respect de sa personne.

    2. Tenir compte des besoins humains

    2.1. Les connaître

    Dès lors, s’appuyer sur TOUS les besoins de l’enfant comme des référents pour observer et piloter les pratiques de classe en tant que direction d’une école fondamentale est une démarche nécessaire pour viser l’efficience continue des choix éducatifs et pédagogiques.

    Un rappel des travaux scientifiques est utile pour pouvoir définir des critères précis et objectifs en matière de rencontre des besoins des élèves en section maternelle. La théorie la plus commune à propos des aspirations humaines est celle d’Abraham Maslow. Ce psychologue humaniste les a classées selon un ordre hiérarchique de deux catégories (besoins primaires et secondaires) et de cinq niveaux (besoins physiologiques, de sécurité, d’appartenance, d’estime de soi et de réalisation) souvent présenté sous la forme d’une pyramide :

    Besoins primaires

    Premier niveau : les besoins physiologiques

    Nourriture, repos, sommeil,…

    Deuxième niveau : les besoins de sécurité

    Le corps, la santé, la propriété personnelle, la stabilité…

    Besoins secondaires

    Troisième niveau : besoins d’appartenance et affectifs

    L’acceptation, l’intimité, l’insertion dans un groupe, le partage…

    Quatrième niveau : besoin d’estime de soi

    Le respect, la confiance, le sentiment d’utilité, la réussite…

    Cinquième niveau : besoin d’accomplissement de soi

    La création, l’apprentissage, les projets…

    Il défend l’idée qu’on ne peut agir sur les niveaux qui figurent en haut de la pyramide que si les niveaux inférieurs sont raisonnablement satisfaits.

    Les critiques ont mis en évidence qu’il existe des exceptions à cette vision hiérarchique des besoins car un adulte néglige parfois un besoin primaire (de sommeil, sa santé) au profit d’un élan secondaire (investissement inconsidéré en vue d’une valorisation sociale). En ce qui concerne les jeunes enfants, l’« entorse » à la « règle » – comme par exemple l’enfant qui se retient d’aller aux toilettes pour ne pas quitter son jeu – est plus rare.

    Partons du postulat que les exceptions (qui viennent d’être évoquées) n’altèrent pas le modèle retenu.

    In fine, se référer à la théorie d’Abraham Maslow en milieu scolaire signifie qu’un enfant ne peut véritablement évoluer, apprendre, créer, s’accomplir que si ses besoins de faim, de soif, de sommeil, de bouger, de sécurité sont assouvis.

    Autrement dit, la base de la pyramide doit particulièrement être bien rencontrée dans les classes d’accueil et de première maternelle.

    2.2. Les valider

    Le monde de « l’ici et maintenant » du petit enfant présage peu la possibilité de faire abstraction d’un besoin immédiat au profit d’une satisfaction différée.

    Un bambin est un être en voie de maturation physique et psychologique. Il dépend, bien plus que l’adulte, des conditions matérielles qui l’entourent et donc des éléments liés au fondement de la pyramide.

    « La conquête du monde » et son évolution intellectuelle relèvent, pour une part non négligeable, de ses progrès psychomoteurs. À l’école, les conditions environnementales qui les favorisent sont donc essentielles. L’importance primordiale des satisfactions physiologiques et sécuritaires est peu discutable. Ne pas s’y atteler occasionne des états de privation qui relèvent d’une forme de « maltraitance » ou, dans une moindre mesure, a un impact immédiat sur le bien-être physique et psychique des enfants. Pour autant, les autres aspirations humaines doivent être considérées avec la même attention. Les développements des sentiments d’appartenance, d’estime de soi et d’accomplissement conditionnent la qualité de l’accueil, de l’action éducative et des apprentissages menés à l’école maternelle. Ils influent l’équilibre psychologique des élèves dont dépend largement leur avenir scolaire.

    Tous les besoins s’entrecroisent et concourent à la réalisation de soi. Les prendre entièrement en compte, c’est asseoir, en un tout cohérent, les dimensions éthique, affective, sociale, culturelle et pédagogique de l’instruction et de l’éducation.

    3. Adapter le milieu scolaire aux besoins des jeunes élèves

    Il s’agit de considérer les composantes de chaque niveau de la pyramide en vertu des caractéristiques issues de la psychologie de l’enfant et de la spécificité du milieu scolaire.

    3.1. Prendre en compte les priorités de l’enfance

    Le modèle retenu est étendu à l’univers du jeune enfant (voir outils 1 page 47 et 3 pages 48 et 49). Ainsi, à titre d’exemples, les relations positives avec toutes les familles, l’acceptation de la singularité de chaque enfant et l’accès au jeu sont des éléments fondateurs d’une évolution « sans rupture », sereine et réussie du jeune élève au sein de la section maternelle.

    3.1.1 Instaurer des relations positives avec toutes les familles

    Sentir que « le courant » passe entre ses parents et l’équipe éducative est bien entendu primordial pour l’intégration d’un enfant dans une classe ; ce dernier doit pouvoir se sentir à l’aise lors du passage de la maison à l’école et vice-versa. Les jeunes enfants, vu leur psychisme fusionnel, sont très sensibles au climat relationnel qui existe entre leurs parents et les institutrices maternelles. Au-delà des propos tenus, les comportements non verbaux des uns et des autres sont fortement révélateurs pour eux. Sans prétendre, loin sans faut, que l’école doit être la seule à s’investir pour faciliter les relations avec les familles, elle doit faire tout son possible pour que personne ne se sente mis à l’écart. Respectant ce principe éthique, les enseignantes maternelles, les premières, nourrissent le sentiment de sécurité de chaque élève². Il est clair que l’école, contrairement à la famille « communauté de cœur et d’esprit » est un espace public, une « institution » où toutes les différences se côtoient. Les missions des institutrices enjoignent le respect de toutes les cultures familiales, de toutes les façons particulières de fonctionner en famille. Il ne s’agit pas de « modeler » les familles mais bien de socialiser les élèves, de leur faire rencontrer l’altérité, d’éduquer quotidiennement au vivre ensemble, de construire avec les plus jeunes écoliers les règles de vie qui ont force de loi en

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