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Romans inachevés
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Livre électronique59 pages49 minutes

Romans inachevés

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À propos de ce livre électronique

On retrouve dans ce livre deux romans inachevés de l'auteur où sont exploités deux thèmes qui lui sont chers . Les péripéties de la débauche qu'on retrouve dans le premier roman: L'âme étrangère et la guerre avec l'occupation prussiennes de quelques régions de France qu'on retrouve dans le deuxièmes roman: L'angélus.
LangueFrançais
Date de sortie5 sept. 2022
ISBN9782322450633
Romans inachevés
Auteur

Guy De Maupassant

<p><b>Guy de Maupassant</b> nació en 1850 en el castillo de Miromesnil, en el seno de una ennoblecida familia normanda y se crio en Étretat, al cuidado de su madre, que se había separado de su marido. En 1869 partió hacia París con la intención de estudiar Derecho pero la guerra franco-prusiana trastocará sus planes: se alistó como voluntario y combatió en Normandía.</p> <p>Acabada la guerra, de la mano de Flaubert, amigo de su madre, conoció en París a la sociedad literaria del momento; en 1880 publicó su cuento <em>Bola de sebo</em> en el volumen colectivo <em>Las veladas de Médan</em>, piedra fundacional del movimiento naturalista. Otros cuentos como los contenidos en <em>La casa Tellier</em> (1881) o <em>Mademoiselle Fifi</em> (1882) lo acreditaron como uno de los maestros del género, de modo que cuando en 1883 salió a la luz su primera novela, <em>Una vida</em> (ALBA CLÁSICA núm. XLI), ya era un escritor famoso. A esta novela siguieron otras de la talla de <em>Bel Ami</em> (1885; ALBA CLÁSICA núm. CXIX), <em>Mont-Oriol</em> (1887; ALBA CLÁSICA núm. II), <em>Pierre y Jean</em> (1888), <em>Fuerte como la muerte</em> (1889) y <em>Nuestro corazón</em> (1890; ALBA CLÁSICA núm. LXVI). Murió en París en 1893, víctima de una enfermedad hereditaria que lo llevó a la locura.</p> <p>«Maupassant –escribiría Joseph Conrad–, a quien se ha llamado maestro del mot juste, nunca ha sido un mero tratante de palabras. Sus mercancías no han sido cuentas de vidrio sino pulidas gemas: quizá no las más raras y preciosas, pero sí con las mejores aguas de su género.»</p>

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    Romans inachevés - Guy De Maupassant

    Romans inachevés

    Romans inachevés

    Dans La Revue de Paris du 15 novembre 1894

    L’âme étrangère

    L’Angélus

    Page de copyright

    Romans inachevés

     Guy de Maupassant

    Dans La Revue de Paris du 15 novembre 1894

    « Interrompu comme on sait par la maladie et par la mort, Guy de Maupassant a laissé deux romans inachevés : L’Âme étrangère et L’Angélus. Témoignant tous les deux qu’il fut frappé en pleine maîtrise, ils ne peuvent qu’augmenter l’admiration pour son talent et la pitié pour son malheur. Sa famille a bien voulu nous réserver l’honneur de les publier l’un et l’autre ; on nous permettra de lui présenter ici l’hommage de notre gratitude. »

    L’âme étrangère

    I

    Il y avait encore peu de monde dans la salle de jeu, parce qu’on donnait ce soir-là, pour la première fois, au théâtre du nouveau Casino d’Aix, une comédie d’Henry Meilhac. Autour des quatre tables cependant une couronne d’habitués se pressait déjà, assis et debout, hommes et femmes, enfermant les croupiers dans le cercle ordinaire des joueurs infatigables. Mais le reste de la grande pièce demeurait vide, vides les longs divans accroupis au pied des murs, les fauteuils bas dans les coins, les chaises au cuir déjà terni. Le salon précédent aussi était désert, et l’huissier à chaîne s’y promenait, les mains derrière le dos, l’huissier bienveillant chargé de reconnaître les gens douteux qui cherchent à entrer dans ce lieu sans avoir été présentés et timbrés honnêtes par le visa de l’administration des jeux.

    Un bruit d’argent discret, mais continu, un petit bruit de source d’or, de source de louis coulant sur les quatre tapis, chantait au-dessus des voix humaines plus discrètes, plus sourdes, calmes encore.

    Un homme se présenta pour entrer, grand, mince, assez jeune. Il avait cette allure aisée des garçons qui ont passé leur adolescence dans les habitudes élégantes de la vie riche et parisienne. Le haut de la tête était un peu chauve, mais les cheveux blonds qui restaient autour frisaient gentiment sur les tempes, et une jolie moustache, aux bouts tortillés par le petit fer, s’arrondissait bien sur sa lèvre. Son œil bleu clair paraissait bienveillant et gouailleur, et il portait dans toute sa personne un air de hardiesse, d’affabilité et de dédain gracieux montrant que ce n’était point là un tout récent parvenu ou un de ces rôdeurs de casinos qui courent le monde, en quête de rapines.

    Comme il allait franchir la grande baie que drapait une portière suspendue, l’huissier, très poli, s’approcha en demandant :

    « Monsieur veut-il me rappeler son nom ? »

    Il répondit sans s’arrêter :

    « Robert Mariolle. J’ai été inscrit tantôt.

    — Parfaitement, monsieur, je vous remercie. »

    Alors il pénétra dans la seconde salle, cherchant quelqu’un du regard.

    Une voix l’appela, et un homme de petite taille, légèrement obèse, touchant à la quarantaine, parfaitement correct, vêtu de l’étrange veste de premier communiant dite smoking, mise à la mode par un prince fêteur, s’approcha, les mains tendues.

    Mariolle les prit et les serra, un sourire sur les lèvres, disant :

    « Bonjour, mon cher Lucette. »

    Le comte de Lucette, un aimable, riche et insouciant célibataire, passait ses jours et ses années à aller où tout le monde va, à faire ce que tout le monde fait et à dire ce que tout le monde dit, avec un certain esprit bon enfant qui le faisait rechercher. Il demanda, marquant son intérêt :

    « Eh bien ! et le cœur ?

    — Oh ! ça va bien, c’est fini.

    — Tout à fait ?

    — Oui.

    — Tu es venu à Aix pour la convalescence ?

    — Comme tu le dis. Je change d’air.

    — En effet, l’air où l’on a aimé peut toujours garder le dangereux microbe de l’amour.

    — Non, mon cher. Il n’y a plus aucun danger. Mais je suis resté trois ans avec elle. Il faut donc que je modifie mes habitudes ; et pour cela il n’y a rien de tel qu’un déplacement.

    — Tu es arrivé ce matin ?

    — Oui.

    — Et tu vas demeurer ici quelque temps ?

    — Jusqu’à ce que je m’ennuie.

    — Oh ! tu ne t’ennuieras pas, c’est amusant ici, même très amusant. »

    Et Lucette fit un tableau d’Aix. Il raconta cette ville de douches et de

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