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Douce vengeance
Douce vengeance
Douce vengeance
Livre électronique161 pages2 heures

Douce vengeance

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À propos de ce livre électronique

— Est-ce que tu t'es dit, ne serait-ce qu'un instant, qu'il se pourrait que je veuille être réveillée pour la demande ? dis-je en agitant les doigts pour que la lumière se reflète sur l'énorme diamant princesse à ma main.

Son regard s'adoucit et se réchauffe.

— Je ne pouvais pas prendre le risque que tu t'enfuies à nouveau. Il y a un appareil de pistage dedans.

Je reste interdite un instant, puis je m'écrie :

— Un appareil de pistage ?

— Oh oui ! murmure-t-il. Tu ne t'échapperas plus.

 

* * *

 

Elle va lui faire un muffin auquel il ne pourra pas résister…

Quand un prince mafieux entre dans la pâtisserie de Leah et décide qu'elle lui appartient, la seule chose qu'elle peut faire, c'est attendre sa fin heureuse.

Note de l'auteur : Douce vengeance est une romance torride et réconfortante sur le thème de la mafia. Il y a des thèmes un peu sombres, mais pas trop. C'est ce qui arrive quand mon cerveau veut écrire une romance sombre et une comédie romantique en même temps. De rien.

 

Commentaires :

« Aussi délicieux qu'un muffin qui vient de sortir du four. »

« Un mafieux dur à cuir qui croit au destin… et qui est prêt à faire n'importe quoi pour protéger Leah et la garder dans sa vie pour toujours… Vive les cupcakes roses ! »

« Un conte de fées devenu réalité. Je mettrais plus de cinq étoiles si c'était possible ! »

LangueFrançais
Date de sortie28 sept. 2023
ISBN9798223145554
Douce vengeance

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    Douce vengeance - Lee Savino

    1

    Leah

    Le soleil vient de se réveiller alors que je m’éloigne de l’arrêt de bus en traînant les pieds dans l’épaisse neige sale. En ce matin gris de février, il n’y a de la lumière que derrière la vitrine d’un seul magasin dans la rue commerçante sombre peu fréquentée. Même avec la peinture rose pâle terne et éraflée, la pâtisserie paraît joyeuse et accueillante.

    La porte coince, mais quand je m’y appuie, elle s’ouvre avec difficulté et fait gaiement sonner la clochette au-dessus. L’eau me monte à la bouche une seconde avant que les odeurs de caramel et de cannelle ne me frappent dans une vague de chaleur.

    Le paradis, c’est une pâtisserie dix minutes avant l’ouverture. En particulier la Panetteria Principessa, la meilleure pâtisserie de ma ville natale, Dumont, et probablement du monde entier. Peu importe que mes bottes pas chères soient trempées et que le froid me gerce les joues. Aujourd’hui sera une bonne journée.

    — Bonjour, m’exclamé-je en tapant des pieds pour me débarrasser des croûtes de glace sale.

    Il fait chaud dans la pâtisserie, et il y règne un parfum de roulés à la cannelle. L’odeur me donne un coup de fouet.

    — Buongiorno, Leah ! me crie M. Rossi d’un ton joyeux depuis l’arrière-boutique. Viens voir ce que j’ai fait !

    — Une seconde.

    Je me tourne et tire brusquement sur la poignée de la porte, ce qui fait sonner la clochette encore et encore.

    — La porte coince.

    De l’air froid passe à travers les fissures.

    — Je la réparerai plus tard. Tu dois venir voir !

    — Ça va vous coûter bonbon en chauffage, le préviens-je.

    J’arrête de tirer et j’avance dans le magasin.

    — C’est déjà le cas.

    M. Rossi semble joyeux, mais je grimace. Ça craint, les factures de chauffage. Ce n’est pas comme si on pouvait garder la porte d’entrée fermée. Chaque nouveau client apportera avec lui un courant d’air hivernal.

    C’est une bonne journée pour faire des pâtisseries, rien que pour laisser le four allumé.

    Les vitrines sont déjà remplies de muffins au chocolat et de cupcakes red velvet couronnés du plus parfait des glaçages. L’accès à l’arrière-boutique est à quelques pas derrière le comptoir. Il n’y a pas de porte, et quand j’y pénètre, l’odeur de levure de roulés à la cannelle, et le parfum d’agrumes des muffins au citron et aux graines de pavot m’enveloppent.

    J’ai tellement de chance de travailler dans mon endroit préféré de la planète.

    À gauche se trouvent tous les fours, qui dégagent une délicieuse chaleur. Je retire mon manteau fin et mon écharpe couleur crème. Sous mes vêtements d’hiver, je porte un pull rose pâle qui fait briller ma peau marron. Le tricot me tiendrait trop chaud si je travaillais ici toute la journée, mais comme j’alterne entre la boutique et l’arrière, ce sera parfait.

    Dans le coin, la tête de M. Rossi sort de derrière une rangée d’énormes cylindres brillants posés sur une boîte en métal décorée – une sorte de machine que je n’avais encore jamais vue.

    — Ah, la voilà ! s’exclame-t-il, un sourire fendant son visage buriné. Comme un ange venu du paradis.

    Je pouffe et enlève mes moufles et mon bonnet crème assortis. Il n’y a pas une once de drague dans l’exubérance de mon patron. C’est un amour avec tout le monde. En outre, il est fou amoureux de sa femme.

    — Il faut que tu viennes voir ! s’écrie-t-il en agitant les mains avec joie.

    Une fine frange de boucles noires rebondit sur son crâne dégarni. La lumière se reflète sur la peau pâle du sommet de son crâne et sur le vieil objet en métal qui domine le coin de la pièce.

    — J’ai trouvé la solution à tous nos problèmes.

    La solution à tous nos problèmes est une monstruosité métallique posée sur un diable. Elle est plus grande que moi, avec trois tourelles cylindriques sur une boîte en cuivre.

    — Qu’est-ce que c’est ?

    — Une macchina per caffè espresso. Très vintage. Très rare. Je l’ai enfin trouvée ! La machine qui transformera des grains en or !

    — C’est la machine à espresso ?

    Quand M. Rossi m’a dit qu’il avait fait une offre à une vente aux enchères, cela m’a enthousiasmée. Mais je ne m’attendais pas à ça.

    — Elle a quel âge ?

    — Trente, quarante ans… mais elle marche bien.

    Oh là là ! Elle est plus vieille que moi.

    M. Rossi ne doit pas voir mon expression, parce qu’il continue sur sa lancée.

    — Cappuccino, latte, il caffè – elle fait de tout. Bientôt, on va imprimer de l’argent !

    Je dissimule mon soupir. Ce n’est pas la première fois que j’entends ça. Je ne peux qu’espérer que ce sera vrai, cette fois.

    — Qu’est-ce qu’a dit Cedella ?

    — Elle ne l’a pas encore vue, répond-il, son visage se décomposant. Seulement en photo. Elle n’arrive pas à prendre l’escalier aujourd’hui.

    M me Rossi – Cedella – a les articulations gonflées à cause d’une polyarthrite rhumatoïde sévère. Aujourd’hui doit être un de ses mauvais jours. Elle a tellement mal quand il fait froid qu’elle passe la majeure partie de son temps au lit.

    — Je vais lui faire ses scones préférés aujourd’hui, annoncé-je. Peut-être qu’en attendant, on arrivera à faire fonctionner cette machine et qu’on pourra lui faire un latte ; elle pourra être la première à goûter.

    — Oui, dit M. Rossi, son visage s’éclairant. Merci, Leah. Tu es un ange. Elle ira bientôt mieux.

    Il prend un chiffon et se met à astiquer la machine.

    — Est-ce que vous vous êtes renseignés sur les traitements en perfusion ? J’ai entendu dire que les résultats sont presque miraculeux.

    — Oui, oui, on a seulement besoin d’un peu plus d’argent. Mais c’est là qu’elle entre en jeu…, dit-il en frottant de nouveau la machine. Quelques grains, un peu d’eau, et on imprimera de l’argent !

    — D’accord.

    Je déteste être la voix de la raison, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. En temps normal, M me Rossi est là pour remettre les pieds sur terre à son mari après ses coups de folie, mais elle est coincée à l’étage, alors je vais devoir m’en charger.

    — Euh… est-ce qu’elle fonctionne ?

    — Évidemment ! Elle a simplement besoin d’être un peu astiquée.

    Après un dernier coup de chiffon, M. Rossi le jette sur le côté et se frotte les mains.

    — Comme neuve ! Aide-moi à la déplacer, ma chérie.

    M. et Mme Rossi m’ont pris sous leur aile et m’ont donné du travail quand j’avais quinze ans et que j’étais en famille d’accueil. Maintenant, je gagne assez pour vivre seule, même si je ne roule pas sur l’or. Je ferais n’importe quoi pour eux.

    On doit s’y mettre à deux pour déplacer la machine, et le temps que l’on soulève cette monstruosité du diable pour la poser au bout du comptoir, je suis en sueur et mon pull est couvert de poussière. Je dois admettre que la machine est très classe.

    — Perfetto, déclare M. Rossi. Maintenant, on va imprimer de l’argent !

    — Dès qu’on aura appris à s’en servir, lui rappelé-je. Est-ce qu’il y a un mode d’emploi ?

    — Pas que je sache.

    M. Rossi se frotte la tête jusqu’à ce que ses boucles forment une auréole enfantine.

    — Ce n’est pas grave.

    Le mode d’emploi d’origine était probablement écrit en moyen anglais. Ou dans un dialecte italien obscur.

    — Je réussirai à m’en servir, ajouté-je.

    Je tapote la machine, et quelque chose tombe de l’arrière avec fracas. Je retire vivement ma main.

    — On imprimera de l’argent !

    M. Rossi file dans l’arrière-boutique et revient avec une tour de gobelets en papier blancs que l’on utilise pour le café filtre. Il est tellement excité qu’il en fait tomber quelques-uns, qui roulent promptement sous le comptoir.

    Il contourne celui-ci à toute vitesse et s’agenouille devant le panneau en ardoise qui nous sert de menu.

    — Euh, peut-être qu’on devrait attendre de savoir…, commencé-je.

    Mais il ajoute déjà les mots « café latte » dans un gribouillis à peine lisible sous la liste habituelle de café, de thé et de muffin du jour.

    Apparemment, on fait des cafés latte maintenant.

    — Est-ce qu’on a assez de lait ? demandé-je en le rejoignant. Parce qu’il faut du lait pour faire des cafés latte.

    — Oh ! Non, répond-il en se grattant la tête.

    — Ce n’est rien.

    J’efface soigneusement ce qu’il a ajouté et écris proprement le mot « espresso ».

    — Il faut commencer petit, déclaré-je avant de regarder la machine à espresso en fronçant les sourcils. Vous êtes certain qu’il n’y a pas de mode d’emploi ? Peut-être un rouleau en latin écrit par des moines copistes ?

    M. Rossi a déjà disparu dans l’arrière-boutique. Il revient avec une boîte remplie de choses brillantes et de tuyaux en plastique opaques.

    — J’ai oublié de les remettre en place, dit-il en baissant la tête comme un petit garçon que l’on a surpris en train de voler des gâteaux dans le placard.

    Le four se met à sonner.

    — OK, réponds-je en prenant la boîte qui contient les pièces manquantes et probablement essentielles de la machine à espresso. Je vais m’occuper de ça. Occupez-vous du four ; laissez les muffins refroidir, et après, je remplirai la vitrine. Ensuite, vous pourrez aller jeter un œil à Cedella.

    J’essaierai de comprendre comment fonctionne la machine quand il sera à l’étage et plus dans mes pattes.

    — Perfetto.

    M. Rossi me salue et s’éloigne à la hâte tandis que je souris. Parfois, mon chef a simplement besoin qu’on lui dise quoi faire.

    — Dites-lui que je vais faire les scones à l’abricot et au fromage à la crème ! Ce sont ses préférés.

    — Sei un agelo ! ¹

    — Dommage que je ne sois pas ingénieur, marmonné-je à la boîte de pièces manquantes dans ma main avant de la poser.

    Peut-être que grâce au mauvais temps, on n’aura pas trop de clients ce matin et que j’aurai le temps de comprendre comment fonctionne la monstruosité brillante sur le comptoir.

    Leah

    Avec le mélange de neige plus ou moins fondue qui tombe du ciel, je m’attends à voir moins de clients matinaux, mais la popularité de mes muffins me donne tort.

    Ceux au citron et aux graines de pavot partent les premiers, comme toujours, suivis des roulés à la cannelle.

    M. Rossi revient et s’occupe du comptoir pendant que je bats la pâte pour préparer une grande quantité des scones préférés de M me Rossi avant d’aller jeter un rapide coup d’œil au cas où il y ait un mode d’emploi pour la machine à espresso oublié par M. Rossi.

    Jusqu’à présent, les dieux des cafés nous sourient et tout le monde commande comme d’habitude : un café filtre et un muffin. Mais entre deux clients, M. Rossi me rappelle que l’on va « devenir célèbres » et que l’on va « imprimer de l’argent » ; il n’est probablement pas près d’abandonner la machine. Cela veut dire

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