Exosimportants PDF
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MP*2
4 octobre 2014
Sommaire
Rvisions
Exercice 1 Moyennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exercice 2 Ingalit de Landau
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exercice 3 Caractre scind et drive logarithmique
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Suites, sries numriques et intgrales impropres
Exercice 4 tude dune suite rcurrente . . . . . . . . . . .
Exercice 5 Riemann gnralis . . . . . . . . . . . . . . . .
Exercice 6 Approximation dune intgrale . . . . . . . . . .
Exercice 7 Convergence de lintgrale et uniforme continuit
Exercice 8 Carrs intgrables . . . . . . . . . . . . . . . . .
Exercice 9 Formule des rsidus
. . . . . . . . . . . . . . .
Exercice 10 tude dintgrales paramtre . . . . . . . . .
Espaces vectoriels norms
Exercice 11 Thorme de Riesz
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3
3
4
5
6
. 6
. 7
. 8
. 9
. 10
. 11
. 12
15
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
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2012/2013
Gomtrie
44
Exercice 33 quation intrinsque
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Exercice 34 Cyclode et quation intrinsque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 1
Moyennes
Soient a1 , . . . , an R+
. On pose alors
n
1X
A (a1 , . . . , an ) =
ak
n
G (a1 , . . . , an ) =
k=2
n
Y
k=1
ak
! n1
H (a1 , . . . , an ) =
n
.
n
X
1
k=1
ai
1. Montrer que A (a1 , . . . , an ) > G (a1 , . . . , an ) > H (a1 , . . . , an ) avec galit si et seulement si tous les ai
sont gaux.
1
2. On dfinit les suites (un ) et (vn ) par u0 = a > 0, u1 = b > 0, et n N, un+1 = (un + vn ),
2
ln (A (a1 , . . . , an )) >
1X
ln(ak ) = ln (G (a1 , . . . , an )) .
n
k=1
On a donc dmontr,
en
appliquant exp, que A (a1 , . . . , an ) > G (a1 , . . . , an ) En appliquant ce rsultat
1
avec la famille des
, on obtient lautre ingalit. La fonction ln tant strictement concave sur
ai iJ1,nK
R+
, le cas dgalit dans les deux ingalits quivaut bien au fait que les ai soient tous gaux.
2. Montrer que les deux suites sont respectivement croissantes majores et dcroissantes minores grce
lexercice 1. Conclure par un passage la limite de la relation de rcurrence.
Rvisions
2012/2013
Exercice 2
Ingalit de Landau
Soit f : I R de classe C 2 o I est un intervalle de R telle que f et f sont bornes. Alors f est borne
et on a lingalit
q
kf k 6 2 kf k kf k .
Solution de lexercice 2
Soient x, y I, f est borne sur [x, y] (ou [y, x]) donc, daprs la formule de Lagrange, z [x, y] tel que
(x y)2
f (z).
2
1
En appliquant la formule prcdente avec x = y + 1, on obtient |f (y)| 6 2 kf k + kf k dont f est borne.
2
Soit maintenant h > 0, on applique ce qui prcde y + h, y R :
h2
2
h
1
f (y + h) f (y) f (y) |f (y)| 6 kf k + kf k .
f (y) =
h
2
h
2
Une petite tude de fonction permet de conclure.
Rvisions
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 3
Solution de lexercice 3
q
Y
(X i )mi avec i J1, qK, mi N . Alors
Soient 1 < < q les racines relles de P , P = K
i=1
X mi
P
,
=
P
X i
i=1
(x) =
q
X
i=1
mi
< 0.
(x i )2
(x)
Soit a R, on supposera a > 0 alors daprs le thorme des valeurs intermdiaires, lquation (x) = a admet
au moins une solution sur chaque intervalle ]k , k+1 [ pour k J1, q 1K et sur lintervalle ]q , +[. On a donc
q racines relles de P aP distinctes des i et i J1, qK (X i )mi 1 | P + aP donc le compte des multiplicits
est bon : P + aP est scind sur R.
Les cas a < 0 et a = 0 sont analogues.
Rvisions
2012/2013
Exercice 4
x(1 x)
.
1+x
Solution de lexercice 4
On tudie dans lordre :
les variations de f ;
le signe de f (x) x ;
la monotonie, les parties stables.
f est C sur ]0, 1[ et x ]0, 1[,
f (x) =
(1 2x)(1 + x) x + x2
x2 2x + 1
.
=
(1 + x2 )
(1 + x)2
2x2
< 0 sur ]0, 1[ donc on dresse
2 et f (x) x = 1+x
y=x
x
f (x)
f (x)
21
1
+
0
0 M
y = f (x)
0
f (x) x 0
1
21
2 2
Et M = ( 2 1)
= ( 2 1)2 . On voit en traant le parcours de la suite sur le graphe que (un ) dcroit
2
vers 0.
[0, 1[ est stable par f et f est bien dfinie sur cet intervalle car 0 < M < 1 donc un est bien dfinie et
n N, un [0, 1[.
x ]0, 1[, f (x) x < 0 donc un est dcroissante. un est dcroissante minore par 0 donc converge vers une
limite [0, 1] et f () = = 0. Ainsi, un 0.
n+
et ici = 0. Or n N, R,
u
n+1 un = un
1 X
n+1
k=0
Ainsi, un
1 un
1 + un
1 un + O u2n
= 2u+1
+ O u+2
n
n
= u
n
Ainsi en prenant = 1, on a
1 un + O u2n ) 1
1
1
1
1
uk + 1 uk
1
=
n+1
1
1
un + 1 u0
2 (n + 1)un+1
n+
n+
1
.
2
1
.
2n
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 5
Riemann gnralis
n
X
N
Soit (un ) R+
le terme gnral dune srie divergente et R. On pose Sn =
uk , on suppose quil
k=0
un
existe n0 N tel que n > n0 , Sn > 0. Montrer que la srie de terme gnral
converge si et
Sn n>n0
seulement si > 1.
Solution de lexercice 5
un
Supposons > 1, on utilise des intgrales. Posons vn = , n > n0 ,
Sn
vn =
Sn Sn1
=
Sn
Sn
Sn1
dt
6
Sn
Sn
Sn1
dt
= wn
t
wk =
k=n0 +1
1 Sn
Sn1
t
dt
0
6
=
,
t
1 Sn
1
Sn
Sn 0
car 1 > 0. Les wk tant positifs, on a major les sommes partielles donc la srie de terme gnral (wk )
converge donc par domination la srie de terme gnral (vn ) aussi.
un
diverge.
Supposons 6 1, il suffit par minoration de montrer que la srie de terme gnral vn =
Sn
Sn1
Pour cela, supposons quelle converge. Alors vn 0 donc 1
0, ce qui veut dire
n+
Sn n+
un
que Sn1 Sn donc la srie de terme gnral
converge aussi par quivalence avec vn . Or
Sn1
Sn
dt
Sn Sn1
un
=
>
donc
Sn1
Sn1
Sn1 t
n
X
k=n0 +1
uk
>
Sk1
Sn
Sn 0
dt
= ln
t
Sn
Sn0
+,
n+
2012/2013
* Exercice 6
Soit une application continue de lintervalle [0, +] dans R, intgrable sur R+ . On suppose de plus quil
existe t0 > 0 tel que dcroisse sur [t0 , +].
1. tablir que est positive sur [t0 , +].
2. Soit h > 0.
nh
a) Prouver que pour n suffisamment grand, 0 6 h(nh) 6
(t)dt.
(n1)h
b) Montrer que
+
X
h(nh) converge.
n=0
3. Prouver que
+
X
n=0
(nh)
h0
(t)dt,
a
h
1. Supposons que t1 > t0 tel que (t1 ) < 0. Alors puisque est dcroissante, t [t1 , +], (t) 6 (t1 ) < 0
donc ne serait pas intgrable en +, impossible. est dcroissante minore sur [t0 , +] donc admet
une limite en +. Comme est intgrable, cette limite est 0.
t0
+ 1, t [(n 1)h, nh], (t) > (nh) > 0 do lingalit en intgrant.
2. a) Pour n > E
h
+
+ nh
+
X
X
b)
(t)dt =
(t)dt converge donc par majoration
h(nh) aussi.
n=1
(n1)h
+
X
n=n0
h(nh) 6
t0
h
n=0
+ 1, h(nh) 6
(t)dt 6
(n0 1)h
+
X
n=n0
nh
(n1)h
t0
h
+ 2,
h((n 1)h)
06
+
X
n=n0 1
h(nh)
(n0 1)h
n=0
On supposera h < 1, (n0 1)h 6 t0 + 1 et est continue sur [0, t0 + 1] donc uniformment continue, donc
> 0, on peut trouver h0 ]0, 1[ tel que t, u [0, t0 + 1], |t u| 6 h0 |(t) (u)| < donc pour
h < h0 , on majore la premire partie par (t0 +1). Comme est borne sur [0, t0 +1], h((n0 1)h) 0
h0
donc on peut trouver h1 > 0 tel que si h < h1 , h((n0 1)h) 6 . Ainsi, pour h < min(h0 , h1 ), on a
+
+
+
+
X
X
(t)dt
h(nh) 6 (t0 + +2) h
(nh)
(t)dt.
0
h0
0
n=0
n=0
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 7
Solution de lexercice 7
Soit > 0, f est uniformment continue donc > tel que x, y R+ , |x y| 6 |f (x) f (y)| 6 .
2
On va approcher f par une quantit intgrale quon peut contrler : x > ,
x+
1 x+
1
f (t)dt +
f (t)dt
|f (x)| 6 f (x)
2 x
2 x
x+
1
1 x+
6
|f (x) (f (t)| dt +
f (t)dt
2 x
2 x
x+
1
f (t)dt .
6 +
2 2 x
x+
f converge
x+
x+
2012/2013
* Exercice 8
Carrs intgrables
Solution de lexercice 8
1. On raisonne dabord au voisinage de +. Soit x R+ , on fait une intgration par parties :
x
x
x
f 2 (t)dt = [f (t)f (t)]x0
f (t)f (t)dt = f (x)f (x) f (0)f (0)
f (t)f (t)dt.
0
1
f et f sont de carrs intgrables donc f f est intgrable car t R, |f (t)f (t)| 6 (f 2 (t) + f 2 (t)).
2
x
2
Ainsi f f admet une limite finie en + et f f est intgrable en + donc f (x)f (x) 0. Par
passage la limite dans lintgration par parties,
+
f 2 (t)dt = f (0)f (0)
x+
f (t)f (t)dt.
f (t)f (t)dt.
f t)dt =
f (t)f (t)dt
2
cest dire que f et f sont positivement lies, 6 0 tel que f = f donc si f correspond au cas
dgalit, en rsolvant lquation diffrentielle, il existe A, B R tels que x R,
10
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 9
X
F (t)dt = i
(m(z)) ResF (z),
Il sagit de calculer
z ple de F
F (t)dt = 2i
R
1
dans la dcomX z
z ple de F
m(z)>0
Solution de lexercice 9
+
dt
diverge, donc la quantit calculer nest pas lintgrale sur R dune quantit,
t
z
0
juste
une limite particulire. On
posez = a + ib avec b 6= 0, on connat (ou on retrouve) la primitive
dt
ta
, donc x > 0,
= ln |t z| + i Arctan
tz
b
x
x z
x+a
dt
xa
+ Arctan
(m(z))i.
= ln
+ i Arctan
x+
x + z
b
b
x t z
1. On note que
2. Tout dabord, F est continue sur R et intgrable car |f (x)| C |x| o d = deg F 6 2. On dcompose
F en lments simples : F =
pour j = 1,
pour j > 2,
x
x
mi
d X
X
i=1 j=1
ai,j
. Soit i J1, dK :
(X zi )j
dt
(m(z))i ;
t zi x+
x
dt
(t zi )j+1
0. Puisque f est intgrable, on a en particulier
=
x+
(t zi )j
j + 1
x
F (t)dt = lim
x+
F (t)dt =
d
X
ai,1 i(m(z)).
i=1
mj
d X
X
i=1 j=1
xai,j
(x zi )j x
ResF (z).
z ple de F
Ceci signifie que la de la somme pour les z partie imaginaires positives est loppos de la somme pour
les z parties relles ngatives, do la formule annonce.
11
2012/2013
* Exercice 10
1. On pose pour n N
dt
.
(1 + t3 )n
2
n
12n
n2
Solution de lexercice 10
1. Tous les an sont dfinis car lintgrande est quivalente en + t3n et 3n < 2. Pour dterminer
u
2
1
lquivalent de (an ), on pose pour n N t3 = u = nt3 , alors dt = u 3 n 3 du donc, ce changement
n
de variables tant un C 1 -diffomorphisme de R+ dans lui-mme,
+
2
u 3
1
n du.
an =
1
3n 3 1 + un
0
| {z }
fn (u)
u 3
Les fn sont continues par morceaux et (fn ) converge simplement vers
u u>x0 7 e u . De plus,
n N , u > 0, |fn (u)| 6 |f1 (u)|. En effet, u > 0, x > 0 7 1 +
est dcroissante. f1 est
x
continue par morceaux intgrable en + par la rgle de Riemann par exemple donc, daprs le thorme
de convergence domine, en reconnaissant lexpression de la fonction ,
31
an
1 .
3n 3
Calculons maintenant an pour n N . Pour trouver une relation de rcurrence sur les an , on effectue
une intgration par parties : pour A > 0,
A
A
A
dt
t
3t3
=
dt.
+
n
3
n
3
n
3 n+1
(1 + t ) 0
0 (1 + t )
0 (1 + t )
+
t3
En faisant tendre A +, an = 3n
dt = 3n(an an+1 ) car t3 = t3 + 1 1. La relation
(1 + t3 )n+1
0
de rcurrence est donc
3n 1
an+1 =
an .
3n
Reste calculer le premier terme :
+
+
1
udu
dt
=
en posant t = ;
a1 =
3
3
1
+
t
1
+
u
u
0
0
1 + 1 + t
=
dt
2 0
1 + t3
+
dt
1
=
2 0
1 t + t2
1 +
dt
=
2
1
2 0
t 2 + 43
+
1 2
1
2
Arctan
=
t
2
2
3
3
0
12
Lyce Saint-Louis
MP*2
1
=
+
6
3 2
2
= .
3 3
xn
1 .
n3
est intgrable et
On va appliquer le thorme de sommation L . Pour n N , t > 0 7
1 + t3
+
x
n
1 + t3 dt = |x| an terme gnral dune srie convergente car |x| < 1. On peut donc intervertir :
0
+
1
x
S(x) =
x dt
3
1 + t 1 1+t
3
0
+
+
x
dt
dt
=
=x
3x
t3
1
+
t
1
x
1 + 1x
0
0
x
t
.
= a1
en posant u =
2
3
1x
(1 x) 3
Du fait que la srie entire est uniformment convergente sur [1, 0], S est continue en 1 donc la formule
ci-dessus est valable pour x = 1 car les deux membres sont continus sur [1, 0]. Ainsi, x [1, 1],
2
2
S(x) = x(1 x) 3 .
3 3
2.
1
x
> 0 donc est croissante. Or
, est drivable et (x) =
1+x
(1 + x)2
t [0, 1] fix, x 7 tx est dcoissante donc n N,
a) Posons : x > 0 7
tn+1
tn
6
.
1 + tn
1 + tn+1
De plus, |un | 6
ln(1 + x)
dx =
x
+
1X
+
X
(1)k+1
k=1
xk
donc
k
xk1
(1)k+1
dx.
{z k }
k=1 |
uk
1
ln(1 + x)
x ]0, 1] et k N ,
|uk (x)| dx =
La srie de terme gnral uk (x) converge simplement vers
x
0
1 k1
x
1
dx = 2 terme gnral dune srie convergente. Daprs le thorme de sommation L1 ,
k
k
0
1
+
X
(1)k+1 1 k1
ln(1 + x)
dx =
x
dx
x
k
0
0
k=1
13
2012/2013
=
=
+
X
(1)k1
k=1
+
X
k2
(1)n
= (2).
(1 + n)2
n=0
+
+
X
X
1
(1)n1
et
s
>
1,
(s)
=
. Alors s > 1,
s
s
n
n
n=1
n=1
+
+
+
X
X
X
1
1
1
1
1
1
(z) =
+
= s (s) +
= 1 s1 (s).
(2n)s n=0 (2n + 1)s
2
ns n=1 (2n)s
2
n=1
n=1
+
X
(2)
2
=
.
2
12
c) Cherchons un quivalent de (un ). Dans lintgrale qui dfinit un pour n N, on pose u = tn pour
obtenir
1
1
ux
1
1 1 un
o (x) =
du =
du.
un =
n 0 1+u
n
0 1+u
Ainsi, (2) =
Montrons que est C sur ] 1, +[. est dfinie sur ] 1, +[ daprs Riemann car
ux
ux .
1+u 0
ux
, admet des drives partielles par rapport x tout
1+u
k
k
k
(x, u) = (ln u) ux .
est continue par morceaux par rapport u, continue
ordre et k N,
k
x
xk
par rapport x, et a > 1, (x, u) [a, +]]0, 1],
k
6 |ln u|k ux = k,a (u).
(x,
u)
xk
k,a est continue sur ]0, 1] et en 0 on a par exemple k,a (u) = o ub o b = (1 + a)/2 donc, daprs
la rgle de Riemann, k,a est intgrable en 0. Daprs le thorme sur le caractre C k des intgrales
paramtre, est C sur ] 1, +[. En particulier, admet des dveloppements limit tout
ordre en 0 et k N,
Soit : (x, u) ] 1, +[]0, 1] 7
(k) (0) =
X (k) (0)
(ln u)k
+o
du d N, un =
1+u
k!nk+1
k=0
1
nd+1
2
donc on a bien
12
ln 2
2
1
un =
.
+
o
n
12n2
n2
14
Lyce Saint-Louis
MP*2
** Exercice 11
Thorme de Riesz
kv (h + kv hk x)k
kv h kv hk xk
=
>1
kv hk
d(v, Fn )
car h + kv hk x Fn ,
15
2012/2013
Exercice 12
16
Lyce Saint-Louis
MP*2
** Exercice 13
1. Il nous faut montrer que toute famille finie de morphismes est libre. Raisonnons par rcurrence sur le
cardinal n de cette famille.
(n = 1) Un caractre f1 nest pas nul donc (f1 ) est libre.
b 1 , . . . , n+1 K tels que
(n n + 1) Soient f1 , . . . , fn+1 G,
n+1
X
i fi (g) = 0
() et
n+1
X
i=1
i=1
n
X
n+1
X
i=1
i fi = 0. Alors g, g0 G,
i fi (g) fi (g0 )
().
i=1
(f1 , . . . , fn ) est libre donc i J1, nK, i (fn+1 (g0 ) fi (g0 )) = 0. Ceci tant vrai g0 G, puisque
fn+1 6= fi , g0 G telle que fn+1 (g0 ) fi (g0 ) 6= 0 donc i = 0.
k
Y
(1) = (1)k = ak .
i=0
De plus, il faut que (0) = (n), do an = 1 donc a Un . On a donc au plus n caractres, montrons
que chaque Un dfinit un caractre distinct. Soit Un , lapplication
: Z/nZ C
k
7 k
dfinit bien une application car n = 0 et est un morphisme de groupes de (Z/nZ, +) dans (C , ).
De plus, daprs la question prcdente, (1 , . . . , n ) est libre dans . Puisque dim F (Z/nZ, C) = n ,
{ | Un } est une base de F (Z/nZ, C).
17
2012/2013
* Exercice 14
Matrices dincidence
Soit A un ensemble fini de cardinal m, u1 , . . . , un A des parties non vides de A distinctes, telles que
(i, j) J1, nK2 , i 6= j Card(ui uj ) = a. Prouver que m > n.
Pour cela, on pourra poser la matrice M Mm,n (R) telle que (i, j) J1, mK J1, nK,
(
1 si i uj
,
M [i, j] =
0 sinon
et montrer que tM M est inversible.
Solution de lexercice 14
La matrice M , un peu comme la matrice de Gram dun systme de vecteurs, caractrise la gomtrie du
systme des ui . Par exemple, la somme des coefficients de la colonne i est Card(ui ). Mais calculons dabord
2
pour (i, j) J1, nK ,
M M [i, j] =
m
X
k=1
m
X
k=1
= hCi (M ) , Cj (M )i,
o h., .i est le produit scalaire usuel sur Mm,1 (R). Or en rflchissant un peu on saperoit que si i 6= j,
hCi (M ) , Cj (M )i = Card(ui uj ) = a et tM M [i, i] = Card(ui ). Ainsi
MM =
Card(u1 )
a
..
.
a
a
..
.
..
.
..
.
..
.
a
..
.
Card(un )
Pour montrer que tM M est inversible, on peut redmontrer le cas limite du dterminant de Hrwitz ou bien
observer que tM M est symtrique et considrer la forme quadratique q canoniquement associe tM M . On a
alors (x1 , . . . , xn ) Rn ,
q(x1 , . . . , xn ) =
n
X
Card(ui )x2i + a
i=1
=a
n
X
i=1
xi
!2
xi xj
2
(i,j)J1,nK
i6=j
n
X
(Card(ui ) a)x2i .
i=1
Montrons que q est dfinie, elle est dj positive Si a = 0, les ui tant distincts et i J1, nK, Card(ui ) > 1, q
est bien dfinie positive car q(x1 , . . . , xn ) = 0 (x1 , . . . , xn ) = (0, . . . , 0). Si a > 1 et i J1, nK, Card(ui ) > a,
cest bon. SI i J1, nK tel que Card(ui ) = a, alors on suppose i = 1 et on a j J2, nK, u1 ( uj comme les
uj sont distincts de u1 , et de plus cela ne peut se produire que pour un des ui , en loccurrence u1 . Mzalors
j J2, nK, Card(uj ) > a et
q(x1 , . . . , xn ) = 0 x2 = = xn = 0 et
n
X
i=1
xi = 0 x1 = xn = 0.
On termine par le fait que rg(M ) = rg(tM M ). En effet, Ker M Ker tM M et si x Ker tM M , alors txtM M x =
0 kM xk = 0 donc Ker M = Ker tM M et la formule du rang achve la preuve.
Ainsi rg M = n or rg M 6 m donc m > n.
18
Lyce Saint-Louis
MP*2
* Exercice 15
Carr diagonalisable
donc Q = P (X 2 ) est annulateur de A et les racines comlexes de Q sont les (j )jJ1,rK o j J1, rK,
j2 = j . Les (j ) sont deux deux distincts sauf dans le cas o j J1, rK /j = 0 j = 0.
Si A est inversible, alors A2 aussi et on peut choisir P de telle sorte que 0 ne soit pas racine de P , car
0 nest pas valeur propre de A2 . Dans ce cas les (j ) sont tous distincts et on dispose dun polynme
annulateur de A scind racines simples : A est diagonalisable.
r
Y
Si A nest pas inversible, on peut choisir comme annulateur de A2 P = XR o R =
(X k ) et les k
k=1
distincts non-nuls. Pe (A2 ) = 0 donc Ker Pe(A2 ) = Mn,1 (C) or R X = 1 donc, daprs le thorme
e 2 ) . Or Ker A2 = Ker A car les deux
de dcomposition des noyaux, Mn,1 (C) = Ker A2 Ker R(A
r
Y
matrices ont le mme rang et Ker A Ker A2 . De plus, on peut dcomposer R =
(X k )(X + k )
o les k sont distincts non nuls et la dcomposition des noyaux donne
k=1
r
r
M
M
e 2) =
Ker(A + i In ).
Ker(A i In )
Ker R(A
i=1
i=1
Mn,1 (C) est engendr par les espaces propres de A donc A est diagonalisable.
19
2012/2013
* Exercice 16
Soit A Mn (C), f lendomorphisme de Cn canoniquement associ A, P = A , 1 , . . . , r les valeurs propres complexes distinctes de A. i J1, rK, on note i la multiplicit de i , Pi = (i X)i ,
Fi = Ker ((f i IdCn )i ), fi = f|Fi .
r
M
Fi .
1. Justifier que Cn =
i=1
2. En considrant une base de Cn adapte la somme directe prcdente, montrer que i J1, rK, Pi = fi
en justifiant dabord que Pi annule fi .
3. Montrer quil existe P GLn (C) telle que A = P 1 AP ait la forme suivante :
1 I1 + N1
A =
..
0
..
.
..
.
..
.
..
.
0
..
.
r Ir + Nr
Hamilton assure que Pe(f ) = 0. De plus, les i X tant premiers entre eux, daprs le thorme de
dcomposition des noyaux,
C = Ker Pe (f ) =
n
r
M
i=1
2. On prend pour i J1, rK une base Bi de Fi , et on considre la base B obtenue par recollement de toutes
les sous-bases. Soit i J1, rK, fi = f|Fi donc par dfinition de Fi , (fi i IdFi )i = 0 ce qui prouve que
Pi annule fi . fi est un endomorphisme de fi et ses valeurs sont racines de Pi , donc la seule valeur propre
de fi est i et donc fi est de la forme fi = (X i )i . Les Fi sont stables par f car f est Pei (f )
commutent et en crivant la matrice de f dans B, il vient
0
MatB1 (f1 )
..
.
MatB (f ) =
.
0
MatBr (fr )
Donc le polynme caractristique de f est P =
r
Y
i=1
N1
0
0
1 I1
..
..
.
et
D =
.
.
0
Nr
0
r Ir
20
Lyce Saint-Louis
MP*2
21
2012/2013
** Exercice 17
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n N , u L(E) et u sont polynme minimal. Montrer
que u est cyclique si et seulement si u = (1)n u .
On rappelle quun endomorphisme est cyclique sil exitste x E tel que (x, u(x), . . . , un1 (x)) est une base
de E.
Solution de lexercice 17
Soit x E tel que (x, u(x), . . . , un1 (x)) soit une base de E, alors pour tout P Kn1 [X], Pe(u)(x) 6= 0
donc deg u > n or daprs le thorme de Cayley-Hamilton,
e(u) = 0 donc u | u car lensemble des
polynmes annulateurs de u est u K[X] donc deg u = n et la comparaison des coefficients dominants
donne u = (1)n u .
n
o
On procde dans lesprit de la dmonstration du thorme de Cayley-Hamilton. Soit x E, Ix = P K[X] Pe(y)(x) = 0
Alors Ix est un idal de K[X] donc il existe u,x K[X] tel que Ix = u,x K[X]. Montrons quil existe
x0 E tel que u,x0 = u . Ceci fait, la minimalit de u,x0 assurera la libert de (x0 , u(x0 ), . . . , un1 (x0 ))
fu (u)(x) = 0 donc u,x = P x avec x 6 .
Si u = P avec P irrductible, on sait que u,x | u car
1
De plus si x E, x < , alors P
annulerait u ce qui est impossible car u est minimal. Donc il
existe un x0 E tel que u,x0 = P = u .
r
Y
Pii avec les Pi irrductibles distincts et les i > 1, daprs le thorme
Dans le cas gnral o u =
i=1
fu (u) =
E = Ker
r
M
i
g
Ker P
i (u).
|
{z
}
i=1
Fi
Pour i J1, rK, on considre la restriction ui de u Fi qui est un endomorphisme car u commute avec
tout polynme en u. Daprs le cas prcdent, il existe un xi Fi tel que Pii = ui ,vi .
Montrons maintenant un petit lemme : x, y E, si u,x u,y = 1, alors u,x+y = u,x u,y . En effet,
on a dj u,x+y | u,x u,y car
g
^
u,x
u,y (u)(x + y) = g
u,x (u) u,y (u)(x + y)
g
= g
u,x (u) u,y (u)(x)
g
g
=
u,y (u) u,x (u)(x)
= 0.
car g
u,y (u) est linaire ;
De plus, en crivant x = x + y y, on obtient par le mme argument u,x | u,x+y u,y or u,x u,y = 1
donc daprs le thorme de Gauss, u,x | u,x+y et de mme u,y | u,x+y . Puisque u,x et u,y sont
premiers entre eux, u,x u,y | u,x+y et ces deux polynmes sont unitaires donc gaux.
r
X
vi , les Pii tant premier entre eux, on a bien par le lemme u,x0 = u . Puisque
Ainsi, en posant x0 =
i=1
n1
^
(x0 )) est libre
u,x0 (u) est le polynme en u de plus petit degr qui annule u, la famille (x0 , u(x0 ) . . . , u
et u est cyclique.
22
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 18
Solution de lexercice 18
Si =
p
X
j=1
aj j , si x
p
\
Ker(j ), (x) = 0.
j=1
On peut supposer quitte changer lordre des formes linaires que (1 , . . . , 1 ) est libre et r+1 , . . . , p
Vect(1 , . . . , r ). Pour j J1, rK, on pose j = ej . On complte (e1 , . . . , er ) en base (e1 , . . . , en ) de
n
X
(ej )ej , or par hypothse
E , soit (e1 , . . . , en ) la base antduale de (e1 , . . . , en ). On dcompose =
j=1
p
\
j=1
r
X
j=1
Ker(j ) Ker() donc si k > r, ek Ker() car i J1, nK, ei (ek ) = ik . Il reste donc =
(ej )ej Vect(1 , . . . , r ).
23
2012/2013
** Exercice 19
Thorme de Burnside
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n N , n > 2. Une partie A L(E) est dite irrductible
si les seuls sous-espaces vectoriels stables par tous les lments de A sont {0} et E. On dit que A est rductible
lorsquelle nest pas irrductible. On se propose de dmontrer le thorme de Burnside : lorsque K = C, la seule
sous-algbre irrductible de L(E) est L(E).
Pour cela, on prend dabord K un corps quelconque et A une sous-algbre irrductible de L(E).
1. Montrer que x E \ {0}, y E, a A tel que a(x) = y.
2. Montrer que E \ {0}, E , b A tel que = b.
3. Montrer que si A contient un lment de rang 1, alors elle les contient tous et conclure.
On suppose maintenant K = C.
4. Montrer quil existe t0 A \ {0} de rang minimal. On note r = rg(t0 ) et on suppose r > 2.
5. Montrer quil existe x1 , x2 E, a A et C tels que :
(t0 (x1 ), t0 (x2 )) est libre ;
x2 = a t0 (x1 ) ;
est valeur propre de t0 a| Im t0 .
Conclure en considrant t0 a t0 t0 .
Maintenant une illustration de ce rsultat.
6. Soit G un sous-groupe de (GLn (C) , ) unipotent : g G, 1 est la seule valeur propre de g. Montrer
que G est cotrigonalisable.
Solution de lexercice 19
1. Soit x E \ {0}, H = {a(x) | a A}. Puisque A est une algbre, H est un sous-espace vectoriel stable
par tout b A et H 6= 0 car IdE A donc H = E puisque A est irrductible.
2. Soit E \ {0}, K = { a | a A}, K est un sous-espace vectoriel de E diffrent de {0}. Soit
(1 , . . . , p ) une base de K que lon complte en base (1 , . . . , n ) de E , dont on prend la base antduale
(e1 , . . . , en ). On veut montrer que K = E et on raisonne par labsurde, on suppose donc p < n. Soit
a A, i J1, pK, il existe ai A tel que i = ai donc j Jp + 1, nK, i (a(ej )) = ai a(ej ) or
ai a A donc ai a Vect(1 , . . . , p ) donc cause des relations qui lient la base duale la base
antduale, i a(ej ) = 0 donc a(ej ) Vect(ep+1 , . . . , en ) donc Vect(ep+1 , . . . , en ) est stable par A, ce qui
est impossible puisque ce sous-espace ne peut tre ni {0} ni E.
3. Soit u A de rang 1, soit y E \ {0} tel que Im u = Vect(y), alors x E, u(x) = (x)y et est une
forme linaire car u est linaire. On regarde maintenant la quantit suivante : a, a A, x E,
a u a (x) = a((a (x))y) = (a (x))a(y).
Lorsque a et a dcrivent A, daprs les questions prcdentes, a dcrit E et a(y) dcrit E donc
a u a dcrit tous les endomorphismes de rang 1, qui du mme coup appartiennent tous A. Or les
endomorphismes de rang 1 engendrent L(E) travers la base canonique par exemple, donc A = L(E).
4. {rg a | a A \ {0}} est une partie non vide de N donc elle admet un plus petit lment do lexistence
de t0 .
5. Puisque r > 2, limage de t0 est de dimension au moins 2 donc x1 , x2 E tels que (t0 (x1 ), t0 (x2 )) est
libre. En appliquant la question 1. avec t0 (x1 ) 6= 0, on voit quil existe a A tel que t0 (x2 ) = a t0 (x1 ).
De plus, Im t0 est stable par t0 a donc t0 a| Im t0 est un endomorphisme dun C-espace vectoriel qui
admet une valeur propre C.
Soit maintenant b = t0 a t0 t0 A, b 6= 0 car b(x1 ) = t0 (x2 ) t0 (x1 ) 6= 0 car (t0 (x1 ), t0 (x2 )) est
libre. De plus,
Im b = Im (t0 a IdE )| Im t0 ( Im t0
b aurait donc un rang plus petit que t0 , impossible. Donc t0 est de rang 1 donc daprs la question 3.,
A = L(E).
6. On va montrer que G est rductible. On suppose que G 6= {Idn }, si G est irrductible alors lalgbre
engendre par G est Mn (C) daprs le thorme de Burnside, or lalgbre engendre par G est le sousespace vectoriel engendr par G car (G, ) est un groupe. Ainsi, G engendre Mn (C) comme espace
vectoriel. Soit (g1 , . . . , gn2 ) une base de Mn (C) forme dlments de G, considrons h1 , . . . , hn2
q
y2
Mn (C) tels que (i, j) 1, n2 , Tr(hi gj ) = i,j . Les hi existent car comme (g1 , . . . , gn2 ) est une
base de Mn (C), : A Mn (C) 7 (Tr(Agi ))iJ1,n2 K est un isomorphisme car est linaire et si
24
Lyce Saint-Louis
MP*2
M Mn (C), Tr(AM ) = 0, alors A = 0. Cette sorte relation dorthogonalit entre les gi et les hi
montre que (h1 , . . . , hn2 ) est une base de Mn (C) et A Mn (C),
2
A=
n
X
ci h i
o ci = Tr(Agi )
i=1
car la formule est vraie pour les gi et on conclut par linarit. Ainsi g G,
2
n2
n
X
X
Tr(ggi )hi = n
hi
g=
i=1
i=1
car ggi G et G est unipotent. Donc G est fini et Card G = 1, donc G = {In } impossible.
On dmontrer maintenant par rcurrence sur n que G est cotrigonalisable.
Si n = 1, tout le monde est triangulaire.
Supposons que tout sous-groupe de GLk (C) unipotent est cotrigonalisable pour k J1, n 1K et soit
G un sous-groupe de GLn (C) unipotent. Si G = {In }, cest bon et sinon G est rductible donc on peut
trouver un sous-espace F non trivial stable par tous les lments de g. Soit (e1 , . . . , ep ) une base de F
que lon complte en une base (e1 , . . . , en ) de E, aprs changement de base tout g dans G est reprsent
par une matrice par blocs
!
g1
avec g1 GLp (C) et g2 GLnp (C) .
0 g2
g 7 g1 et g 7 g2 sont des morphismes de groupe donc lorsque g dcrit G, g1 et g2 dcrivent des
groupes unipotents G1 et G2 car g1 et g2 ont aussi 1 pour seule valeur propre. On peut donc appliquer
lhypothse de rcurrence G1 et G2 , trouver deux bases de cotrigonalisation des g1 et g2 et former
ainsi une base de Mn,1 (C) qui cotrigonalise les lments de G.
25
2012/2013
Exercice 20
Soit E un espace prhilbertien muni de la norme associe au produit scalaire. (x1 , . . . , xn ) E n , on dsigne
2
par G(x1 , . . . , xn ) le dterminant de la matrice de Gram M dfinie par i, j J1, nK , M [i, j] = hxi , xj i.
1. Montrer que G(x1 , . . . , xn ) = 0 si et seulement si (x1 , . . . , xn ) est lie.
2. On suppose que (x1 , . . . , xn ) est libre et lon dsigne par V lespace vectoriel quelle engendre. Montrer
que x E,
G(x1 , . . . , xn , x)
d(x, V )2 =
.
G(x1 , . . . , xn )
Solution de lexercice 20
1. Supposons que (x1 , . . . , xn ) est lie, 1 , . . . , r K non tous nuls tels que 1 x1 + + n xn = 0
donc k J1, nK,
n
X
i hxi , xk i = 0
i=1
Supposons que G(x1 , . . . , xn ) = 0, alors les vecteurs colonne de M sont lis, 1 , . . . , n K non tous
nuls tels que k J1, nK,
n
X
j=1
j hxk , xj i = 0 hxk ,
n
X
j=1
j xj i = hxk , yi = 0.
.
hxn , x yi
hx y, xn i hx y, x yi
hx1 , x yi
..
.
26
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 21
Soit E un espace euclidient, p un projecteur de E. Montrer que les assertions suivantes sont quivalentes :
(1) p est symtrique (x, y E, hp(x), yi = hx, p(y)i) ;
Or p(y) = y donc R, 0 6 2 kxk + 2hx, yi. Ce polynme du second degr a donc sont discriminant
ngatif, soit 4hx, yi2 6 0 hx, yi = 0.
Espaces prhilbertiens
27
2012/2013
** Exercice 22
Soit E un espace prhilbertien, C E convexe non vide complet pour la distance dfinie par kk.
1. Montrer que v E, il existe un unique pC (v) E tel que kv pC (v)k = d(v, C ).
2. Montrer pC (v) est caractris par la proprit z C,
e(hv pC (v), z pC (v)i) < 0.
3. Montrer que pC (v) est 1-lipschitzienne.
Solution de lexercice 22
1. Montrons dabord lunicit. Soit v E, supposons d(v, C , v) = kv c1 k = kv c2 k avec c1 6= c2 . Soit
1
m = (c1 + c2 ), daprs lidentit du paralllogramme,
2
1
1
2
2
2
2
kv mk = (kv c1 k + kv c2 k ) kc1 c2 k
2
4
< d(v, C ),
impossible au vu de la dfinition de la distance une partie. Montrons maintenant lexistence de pC (v).
Par dfinition de la distance une partie, on peut trouver une suite (cn ) de points de C telle que
kv cn k d(v, C ). Montrons que (cn ) est de Cauchy. n, m N, daprs lidentit du paralllon+
2
2
6 2(kv cn k + kv cm k ) 4d(v, C )2 .
Puisque kv cn k d(v, C , > 0, N N/m > n > N , kcn cm k 6 . Comme (cn ) est
n+
complet, (cn ) converge vers un lment C tel que d(v, C ) = kv k car x 7 kxk est continue.
2. On utilise la mthode du glissement.
On suppose que pC (v) est tel que kv pC (v)k = d(v, C ). Soit z C , pour t [0, 1], tz +(1t)pC (v)
C donc
2
kv zk = kv z0 k + kz0 zk + 2e(hv z0 , z z0 i)
> kv z0 k
et e(hpC (x ) x , pC (x ) pC (x)i) 6 0.
daprs Cauchy-Schwarz.
En simplifiant par kpC (x) pC (x )k quand on le peut, on retrouve bien le caractre 1-lipschitzien de pC .
28
Espaces prhilbertiens
Lyce Saint-Louis
MP*2
Espaces prhilbertiens
29
2012/2013
Exercice 23
Ingalit de Hadamard
Soit A GLn (R), montrer quil existe P On (R) et T Mn (R) triangulaire suprieure diagonale
positive telle que A = P T . Montrer lunicit du couple (P, T ) et que A Mn (R),
|det A| 6 kC1 (A)k2 kCn (A)k2 .
tudier le cas dgalit.
Solution de lexercice 23
Soit bcn = (e1 , . . . , en ) la base canonique de Rn , B = (A(e1 ), . . . , A(en )). On orthonormalise B grce
Gram-Schimdt en base orthonormale B = (v1 , . . . , vn ) de Rn . Posons T = MatB (B), on a dj T TSn (R)
et la diagonale de T est positive grce la construction de Gram-Schmidt. De plus, en note P = Matbcn (B) la
matrice de passage de bcn vers B , on a P On (R) car les deux bases sont orthonormales. Par relations de
changement de base, il vient
Matbcn (B) = Matbcn (B ) MatB (B) A = P T .
Montrons que le couple (P, T ) est unique. Si P T = P T avec P, P On (R) et T, T TSn (R) de diagonales
positives, alors P 1 P = T T 1 or P 1 P On (R) et T T 1 TSn (R), lgalit de ces deux matrices implique
que ces deux matrices soient gales In et on retrouve P = P , T = T .
Posons A = (C1 (A) , . . . , Cn (A)), montrons que |det A| 6 kC1 (A)k2 kCn (A)k2 .
Si A
/ GLn (R), det A = 0, lingalit est toujours vraie avec galit si et seulement si une colonne de A
est nulle.
Si A GLn (R), il existe (P, T ) On (R)TSn (R) avec la diagonale de T positive tel que A = P T . Puisque
k
X
Y
T [j, k]ej donc kCk (A)k2 >
T [i, i]. Or k J1, nK, Ck (A) =
det P {1}, |det A| = |det T | =
j=1
i=1
T [k, k]. Ceci prouve lingalit de Hadamar et le cas dgalit se produit si et seulement si k J1, nK,
kCk (A)k2 = T [k, k], cest dire si T est diagonale (les Ck (A) sont orthogonaux deux deux).
30
Espaces prhilbertiens
Lyce Saint-Louis
MP*2
* Exercice 24
A=
1
..
.
..
.
..
..
..
..
..
La matrice symtrique
Solution de lexercice 24
A est symtrique relle donc diagonalisable en base orthonorme daprs le thorme spectral. crivons
lquation aux lments propres : soit X = t(x1 xn ) 6= 0,
x2 = x1
..
.
AX = X xk+1 + xk1 = xk
..
xn1 = xn
(S).
On rajoute les conditions x0 = xn+1 = 0 au systme (S), de manire avoir une suite rcurrente linaire de
polynme caractristique P = X 2 X + 1. Le discriminant est 2 4, on a donc a priori trois cas tudier
en fonction du signe du discriminant.
Supposons 2 4 < 0 || < 2. Posons = 2 cos avec ]0, [, les racines de P sont alors r1 = ei
et r2 = r1 . Ainsi (S) quivaut au fait quil existe a, b C tels que k J0, n 1K, xk = aeik + beik et
x0 = xn+1 = 0 cest dire a C/k J0, n 1K, xk = 2ia sin(k) et 2ia sin((n + 1)) = 0.
Si sin((n + 1)) 6= 0, X = 0 est la seule solution donc
/ Sp(A).
k
, alors X est solution de (S) si et seulement sil existe a C
Si sin((n + 1)) = 0 k J1, nK / =
n+1
sin
.
k
kXk k =
n
X
p=0
sin (k ) =
n
X
1 cos(2k )
2
!
p=0
car sin 0 = 0 ;
n
X
n+1
e
e2ipk
2
p=0
1 e2i(n+1)k
n+1
e
=
car n > 2.
2
1 e2ik
|
{z
}
2
Xk
n+1
.
kJ1,nK
Espaces prhilbertiens
31
2012/2013
Exercice 25
Ordre de Lwner
S++
n (R),
t
2
(2) Supposons maintenant B
soit C S++
n (R) telle que C = B. Alors X Mn,1 (R), X AX >
t
t
t
2
1
1
X C X > Y Y o Y = CX. Comme C GLn (R), Y Mn,1 (R), (C Y )AC Y > kY k. Donc la
matrice symtrique A = C 1 AC1 est Lwner-suprieur In , daprs le cas prcdent, det(C 1 AC 1 ) >
1 ce qui revient det A > det B.
++
(3) Si B S+
n (R) \ Sn (R), det B = 0 or det A > 0 donc le rsultat est toujours vrai.
32
Espaces prhilbertiens
Lyce Saint-Louis
MP*2
*** Exercice 26
1X
b) Montrer que f =
gi a un point fixe a K.
p i=1
n
X
x2k .
k=1
i=1
c) Montrer que lenveloppe convexe dun compact en dimension finie est compacte.
a) Montrer que g , q Q, (g)(q) est une forme quadratique et que si q est dfinie positive, alors
(g)(q) aussi.
b) Montrer que : GL(Q) est un morphisme de groupes continu.
c) En dduire que G = () est un sous-groupe compact de GL(Q).
6. Montrer que K est un convexe compact non-vide stabilis par tout lment de G et en dduire quil
existe une forme quadratique dfinie positive q1 telle que g ,x Rn , q1 g(x) = q1 (x). Conclure.
5.
Espaces prhilbertiens
33
2012/2013
Solution de lexercice 26
1.
(IdRn
b)
2.
a)
b)
3.
a)
1
f )(un ) =
n+1
n
X
k=0
f (a)
n
X
k+1
k=0
(a)
1
(a f n+1 (a)).
n+1
Puisque f (K) K et que K est borne, la quantit f n+1 (a) est borne et donc en passant la
limite (n) +, on obtient (IdRn f )(x) = 0 f (x) = x.
(un ) est une suite du compact K donc admet une valeur dadhrence par Bolzanno-Weierstrass. On
peut appliquer la question prcdente.
La borne suprieure de la dfinition est bien dfinie et cest en fait un maximum car x Rn ,
g 7 kg(x)k est continue sur le compact G donc est borne et atteint ses bornes. kkG est premire
vue positive, homogne et sparante car par exemple IdRn G. Touts les kg(x)k vrifient lingalit
triangulaire donc en passant au maximum, kkG aussi. Soient maintenant x, y Rn , g0 G tels que
kx + ykG = kg0 (x + y)k 6 kg0 (x)k + kg0 (y)k 6 kxkG + kykG . Le cas dgalit ici implique le cas
dgalit dans lingalit triangulaire, cest--dire (on suppose x 6= 0) R+ tel que g(y) = g(x).
En composant par g 1 qui est linaire, on a bien lgalit si et seulement si (x, y) sont positivement
lie (rciproque vidente).
Soit g G, x Rn , kg(x)kG = max {kh g(x)k | h G} = max {kh(x)k | h G} = kxkG car
h G 7 h g est une bijection de G car G est un groupe.
[
Daprs les hypothses de cette question, K =
g est g G, g est limage rciproque dun
gG
ouvert (Rn \ {0}) par une application continue donc cest un ouvert. Puisque K est compact, daprs
la proprit de Borel-Lebesgue, de ce recouvrement de K par des ouverts on peut extraire un sousrecouvrement fini, ce qui est prcisment le rsultat demand.
b) On applique le rsultat de la question 1 f qui est bien un endomorphisme qui stabilise K (regarder
les hypothses du dbut).
c) On a par ingalit triangulaire
kakG = kf (a)kG 6
k=1
k=1
1X
1X
kgi (a)kG 6
kakG 6 kakG ,
p
p
car i J1, pK, gi est une isomtrie pour kkG daprs la question 2. Puisque kkG est strictement
convexe, ce cas dgalit implique que i J1, pK, a et g( a) sont positivement lis. Puisque a et gi (a)
ont mme norme et quils sont sur la mme demi-droite vectorielle, gi (a) = a. Mais ceci est absurde
puisque a K et que les gi sont censs recouvrir K. Donc G a un point fixe dans K.
4.
a) Soit v =
p+1
X
i=1
(ai , 1)iJ1,p+1K est lie dans lespace vectoriel E R donc x1 , . . . , xp+1 R non tous nuls tels que
p+1
X
i=1
p+1
X
xi ai = 0
et
p+1
X
xi = 0.
i=1
i=1
sur les xi k R tel que i J1, p + 1K, i + kxi > 0 et i0 J1, p + 1K tel que i0 + kxi0 = 0. v est
donc barycentre des (ai , i + kxi )iJ1,p+1K\{i0 } .
b) En ritrant ce processus, on peut exprimer tout v E (A) comme barycentre coefficients positifs
de n + 1 lments de A, en on peut supposer la somme des coefficients gale 1 car elle est non-nulle.
n+1
)
(
X
n+1
ai = 1 est born et ferm comme
c) On suppose A compact. Lensemble (a1 , . . . , an+1 ) R+
i=1
image rciproque dune fonction continue sur un compact. Puisque A est aussi ferm born, la formule
prcdente nous assure que E (A) est ferm et born donc cest un compact car E est de dimension
finie.
34
Espaces prhilbertiens
Lyce Saint-Louis
MP*2
5.
a) Soit g et q Q, g 1 (x) est fonction linaire des coordonnes de x et (g 1 (x)) est un polynme
homogne de degr 2 est les coordonnes de g 1 (x) donc g 1 (x) est un polynme homogne de
degr 2 en les coefficients de x ; (g)(q) est donc une forme quadratique. Si q est dfinie positive,
x Rn \ {0}, q(x) > 0 or lorsque x dcrit Rn \ {0}, g 1 (x) dcrit aussi Rn \ {0} donc q g 1 (x) > 0
et (g)(q) est dfinie positive.
b) Soient g , (g) dsigne lapplication sur Q qui q Q associe q g 1 . (g) est linaire par
linarit de la composition et si q g 1 = 0, alors q = 0 par un raisonnement similaire celui de la
question prcdente. est donc bien valeurs dans GL(Q). Soient maintenant g, g G, q Q,
1
(g g )(q) = q g 1 g1 = (g)
(g
1
) donc est un morphisme car (IdRn ) = IdQ . g 7 g
1
est continue et q g 6 |||q||| g donc est bien un morphisme continu.
c) Par proprit des morphismes, limage de par est un sous-groupe de GL(Q), et puisque est
compact, G = () aussi.
6. On rappelle que K est lenveloppe convexe de lorbite A de q0 Q. Par dfinition de A, on a aussi
A = {(q0 ) | G}. Le morphisme dvaluation est continu et G est compact donc A est une partie
compacte de Q. Daprs la question 4, K est aussi compacte et bien videmment convexe. K est nonvide car est non-vide. Prenons un lment gnrique q de K, r est la R-dimension de Q :
q=
r+1
X
ai (gi )(q0 ) =
i=1
i=1
r+1
X
i=1
r+1
X
ai q0 gi1 ,
(q) = q g 1 =
r+1
X
ai q0 gi1 g ,
| {z }
i=1
ce qui prouve que K est stable par tout lment de G. On peut donc appliquer les question 1., 2. et 3. et
on a lexistence de q1 K telle que g G, q1 g 1 = q1 et on peut remplacer g 1 par g car est un
groupe. De plus, q0 est dfinie positive donc daprs la question 5. a), q1 est dfinie positive.
q1 dfinit une norme et un produit scalaire au travers de sa forme polaire sur Rn , pour lesquels tous les
lments de g sont des isomtries ! Si on prend une base dans laquelle la matrice de q1 est lidentit et
que lon note P On (R) la matrice de passage associe, on a alors P tP = P P 1 On (R) ce qui
tait le but de lexercice.
Espaces prhilbertiens
35
2012/2013
Exercice 27
Soit R > 0, f : x ] R, R[7
que
+
X
n=0
1
est dveloppable en srie entire au voisinage de 0.
f
Solution de lexercice 27
Quitte diviser par f (0) non nul, on suppose f (0) = 1, montrons dabord quil existe ]0, R[ tel que
+
X
|an | n 6 1. g : [0, R[7
|an | n est continue car cest une srie entire de rayon de convergence R
n=1
n=1
+
X
n=1
|an | n 6 1.
1
soit dveloppable en srie
f
+ X
n
X
1
= 1 et 1 =
bk ank par produit de Cauchy.
f (0)
n=0 k=0
Par unicit du dveloppement en srie entire de 1, n N ,
bn =
n1
X
car a0 = f (0) = 1.
bk ank
k=0
n1
X
+
X
bn xn , montrons
n=0
k=0
que la rayon de convergence de la srie entire de somme h est suprieur . En effet, soit Hn : |bn n | 6 1 .
H0 est vraie.
Si Hn1 est vraie, alors
n1
X
bk k ank nk
|bn n | =
6
k=0
n1
X
k
bk |ank | nk
|
{z }
k=0
+
X
61
an n
n=1
61
par le choix de .
+
X
1
=
bn xn .
f (x) n=0
36
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 28
2. Montrer que si la srie de terme gnral nk (|cn (f )| + |cn (f )|) converge, alors f est de classe C k .
Solution de lexercice 28
(k)
1. Par des intgrations par parties, il vient n Z, cn (f ) = (in)k cn (f
2-priodique
) or f 2est continue
2
(k)
donc daprs le thorme de Parseval, la srie de terme gnral cn (f ) + cn (f (k) ) converge
2. Posons pour x R,
g(x) = c0 (f ) +
+
X
cn (f )e
inx
+ cn (f )e
inx
= u0 (x) +
n=1
+
X
un (x).
n=1
On ne sait pas a priori que f = g. Daprs notre hypothse et le petit calcul des coefficients de Fourier dune drive, la srie de terme gnral (un ) et toutes ses drives jusqu lordre k convergent
normalement sur R. En effet, n > 1, j J0, kK,
(j)
un
= sup (in)j cn (f )eint + (in)j cn (f )eint
tR
j
6 n (|cn (f )| + |cn | (f ))
6 nk (|cn (f )| + |cn | (f ))
nZ
|cn (f ) cn (g)| = 0 f = g.
1
=
2
cp (g) =
g(t)eipt dt
+
2 X
un (t)eint dt.
n=0
Si on pose vn (t) = un (t)eint pour n N, les vn sont continus et convergent normalement sur R car
kvn k 6 |cn (f )| + |cn (f )| terme gnral dune srie convergente. De plus, lintgration portant sur un
segment, on peut intervertir intgrale et somme,
+
X
1 2
un (t)eint dt = cp (f ).
cp (g)
2
0
n=0
{z
}
|
n,p
37
2012/2013
Exercice 29
+
X
x
sin(kx)
pour x ]0, 2[, f (0) = 0 et f est 2-priodique. Calculer
laide de
2
k
k=1
g.
Solution de lexercice 29
1. On trace dabord la graphe de f :
1
1
f est impaire donc n N, an (f ) = 0. De plus n N ,
2
1
f (t) sin(nt)dt =
sin(nt)dt
0
2 ((1)n 1)
2
[ cos(nt)]0 =
=
n
n
(
0
si n est pair
= 4
si n est impair
n
bn (f ) =
1=
De plus, N N,
2
donc (2) =
.
6
+
+
X
1X
1
16
2
=
.
2 n=0 (2n + 1)2 2
(2n + 1)2
8
n=0
N
1
N
2N
X
X
X
1
1
2 1
1
=
+
donc
en
faisant
tendre
N
+,
(2)
=
+ (2)
k2
(2p + 1)2 p=1 (2p)2
8 4
p=1
k=1
f est C 1 par morceaux donc le thorme de Dirichlet de convergence simple donne en x = , puisque
2
= sin n + 2 = (1)n ,
sin (2n + 1)
2
1=f
2
X (1)k
4
sin (2n + 1)
= = Arctan(1).
(2n
+
1)
2
2k
+
1
4
n=0
+
X
k=0
Lyce Saint-Louis
MP*2
2
b
cos(nt)dt =
=
0
2n
2n 0
n
bn (f ) =
n
X
sin(kt)
k=1
car
sin(nt)dt = 0
0
+
X
sin(kx)
k=1
x
.
2
39
2012/2013
Exercice 30
Soit f : R C de classe C 1 et a C tel que e(a) < 0. On suppose que f (x) af (x) 0. Montrer
x+
que f (x) 0.
x+
Solution de lexercice 30
On pose g = f af , on rsout lquation diffrentielle y = ay + g. La solution gnrale de lquation sans
second membre est x 7 Keax avec
K R. On utilise ensuite la mthode de variation de la constante : si
x
g(u)eau du et donc
f (x) = f (0) +
g(u)eau du eax .
x
0
Ainsi ee(a)x
40
quations diffrentielles
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 31
f (u, (u))du.
(u)du = (c) +
(t) = (c) +
c
t
c
(u) k(u)k du
o K = (c) +
(u)du.
(u)du
6 K exp
(u)du .
est donc borne sur [c, b[ par M > 0. Ainsi, {(u, (u)) | u [c, b[} est borne et f est continue sur cette partie
t
donc est aussi borne sur cette partie. Comme (t) = (c)+
f (u, (u))du, (t) E. Daprs le lemme
c
tb
de prolongement en une borne, on peut trouver une solution de E qui prolonge strictement (I, ), impossible
car (I, ) est maximale. Ainsi b = + et de mme a = .
quations diffrentielles
41
2012/2013
** Exercice 32
Systme de Lotka-Volterra
6
4
2
0
0
10
x
On voit que les solutions vont gnralement senrouler autour du point de coordonnes (a, b). Le thorme de
Cauchy-Lipschitz sapplique car les fonctions sont C 1 . On tudie le problme de Cauchy (LK), (0, x0 , y0 ) avec
x0 , y0 R+ puisque le systme est autonome. liminons les cas triviaux.
Si x0 = y0 = 0, t 7 (0, 0) est solution maximale. Si x0 = 0 et y0 > 0, on peut rsoudre et la
solution
maximale est (R, t 7 (0, y0 eat )). Si x0 > 0 et y0 = 0, la solution maximale est R, t 7 (x0 ebt , 0) .
se coupant pas, on a t R, x(t), y(t) R+ . Dterminons lintgrale premire de (LK), cest dire une quatit
constante le long de la trajectoire dune solution.
dx = x(y b)
dx
x(y b)
dt
=
dy
dy
y(a
x)
= y(a x)
dt
ax
yb
dx =
dy
x
y
a ln x x y + b ln y = cte
On parachute donc la fonction H(x, y) = x + y b ln y a ln x. Soit (I, ) la solution maximale de notre
problme de Cauchy, si (t) = (x(t), y(t)), alors H est C 1 et t I,
by (t) ax (t)
(H ) (t) = x (t) + y (t)
y(t)
x(t)
b
a
+ y (t) 1
= x (t) 1
x(t)
y
b
a
y(a x) 1
= x(t)(y(t) b) 1
x
y
42
quations diffrentielles
Lyce Saint-Louis
MP*2
=0
Ainsi la trajectoire de (I, ) est incluse dans la courbe C dquation H(x, y) = H(x0 , y0 ) = C. tudions de
telles courbes.
a
b
On crit H(x, y) = (x)+(y) avec (x) = xa ln x, (y) = yb ln y. Puisque (x) = 1 et (y) = 1 ,
x
y
on dresse les tableaux de variation suivants :
x
(x)
0
+
(x)
a
0
(a)
+
+
x
(x)
0
+
(x)
b
0
(b)
+
+
Les valeurs de x(u) et y(u) sont bornes donc les deux intgrales ci-dessus vont converger pour t b, on peut
prolonger sur [a, b] en une fonction toujours solution ce qui est impossible puisque est maximale. Donc
b = + et de mme a = , I = R.
Montrons enfin que est priodique. Comme le systme est autonome, cela revient montrer que nest
pas injective. Dabord, lintersection de C avec la droite D dquation y = b contient un ou deux points car
(x, b) C D (x) = C (b) quation qui admet une ou deux solutions vu le choix de C. On va maintenant
montrer que lon fait une infinit de tours autour de (a, b) . Pour cela, on passe en polaires de centre (a, b)
grce au thorme de relvement C 1 appliqu z(t) = x(t) a + i(y(t) b). Comme z(0) 6= 0, z ne sannule
pas car 0 est une autre solution maximale de (LK). Ainsi, il existe , C 1 avec > 0 telles que t R,
x (t) = (t) cos((t)) (t)(t) sin((t))
(t) (t) = (a + (t) cos((t)))2 (t) sin2 ((t)) (b + (t) sin((t)))2 (t) cos2 ((t)),
et on majore (t) :
(t) 6 x(t)(t) sin2 ((t)) y(t)(t) cos2 ((t))
q
6 (x1 sin2 ((t)) + y1 cos2 ((t))) x21 + y12
6
o < 0.
Ainsi, (t) donc {t R | (t) 2Z} est infini donc la trajectoire coupe une infinit de fois la droite
t+
quations diffrentielles
43
2012/2013
Exercice 33
quation intrinsque
Montrer que pour toute fonction continue : I R il existe un arc de classe C 2 rgulier s I 7
M (s) R2 telle que la courbure en M (s) soit (s). Prouver lunicit de une isomtrie prs.
Solution de lexercice 33
On pose pour s I z(s) = x(s) + iy(s) o s est un paramtrage normal de , on cherche z qui satisfasse les
conditions de lnonc. La formule de Frnet devient
#
dT
#
= N z (s) = (s)iz (s).
ds
exp
z(s) = z (s0 )
i(u)du dt + z(s0 ).
s0
s0
Laddition de z(s0 ) correspondant une translation et la multipliction par z s0 ) qui est de module 1 une
rotation, on peut supposer une isomtrie prs que z (s0 ) = 1 et z(s0 ) = 0.
Rciproquement, si z est dfinie par la relation ci-dessus, elle est C 2 comme primitive dune fonction C 1 par
composition avec lintgrale dune fonction continue. De plus I, |z (s)| = 1 et la courbure en M (s) est bien
(s).
44
Gomtrie
Lyce Saint-Louis
MP*2
Exercice 34
M (t + 2) = M (t) +
et M (t) =
x(t)
y(t)
Ainsi il suffit dtudier M (t) sur [0, ] puis faire la symtrie par rapport (Oy) et faire des translations successives
de 2a vers la gauche et la droite. Pour t [0, ] donc, M (t) = (a(1 cos t), a sin t) et on trace le tableau de
variations suivant :
t
0
x (t) 0
x(t)
+ 0
a
t
0
y (t) 0
+ 0
2a
y(t)
0
+
y (t)
x (t)
t = 0 est un point stationnaire mais la tangente y est verticale. On peut donc tracer la courbe :
2a
b
a
En passant en arc moiti, on peut exprimer diffremment M (t) :
!
sin(t/2)
t
t
#
M (t) = 2a sin
T =
kM (t)k = 2a sin
2
2
cos(t/2)
Et puisque
#
1 #
dT
= N,
dt
2
(t) =
sin(t/2)
cos(t/2)
#
et N =
!
cos(t/2)
sin(t/2)
1 ds
1
=
.
2 dt
4a sin(t/2)
Pour lexpression intrinsque, il faut dterminer labscisse curviligne s(t) dorigine (0, 0) :
t
u
t
du = a 1 cos
.
s(t) =
2a sin
2
2
0
p
Ainsi la relation intrinsque entre R et s est R = 4 s(2a s). Daprs lexercice 33, les arcs birrguliers qui
vrifient cette relation peuvent tre ramens la cyclode une isomtrie prs.
Gomtrie
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