Construire en Béton Cellulaire
Construire en Béton Cellulaire
Construire en Béton Cellulaire
en
béton cellulaire
SYNDICAT NATIONAL
DES FABRICANTS
DE BÉTON CELLULAIRE
Construire
en
béton cellulaire
Chez le même éditeur
Y. Benoît et T. Paradis, en coédition avec le CTBA. – Construction de maisons à ossature bois, 2007, G12047.
Le code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 interdit en effet expressément la photocopie à usage
collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée notamment dans les établissements
d’enseignement, provoquant une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs
de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée.
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage,
sur quelque support que ce soit, sans l’autorisation de l’Éditeur ou du Centre Français d’exploitation du droit de copie, 20, rue
des Grands Augustins, 75006 Paris.
© Groupe Eyrolles, 2007, ISBN : 978-2-212-11986-2
Préface
Le béton cellulaire est un paradoxe : alors que ceux qui l’utilisent s’accordent à lui reconnaître de très grandes qualités
techniques, environnementales, esthétiques et de mise en œuvre, il n’a jamais connu, en France, le même essor que
dans les pays du Nord, dont il est originaire.
Certes, lorsqu’il a été introduit dans notre pays, un déficit de formation à sa mise en œuvre, ainsi que des problèmes
de compatibilité avec certains enduits ont généré une série de désordres. Mais c’était il y a plusieurs décennies et la
technique est, aujourd’hui, parfaitement maîtrisée.
De plus, les performances thermiques et acoustiques exceptionnelles du béton cellulaire, sa légèreté, son isotropie et
ses très grandes résistances au feu et à l’humidité en font un excellent matériau pour la maçonnerie. La mise en œuvre
au mortier colle est plus agréable pour notre personnel et contribue à la protection de l’environnement. Les blocs conçus
avec des poignées améliorent aussi les conditions de travail sur chantier.
Par ailleurs, nos clients nous demandent d’être créatifs et de mieux prendre en compte des formes architecturales nou-
velles. De même, la réglementation thermique, en constante évolution, nous impose d’être toujours à la recherche de
procédés constructifs qui permettent des économies d’énergie. Il est donc primordial, dans ce contexte, que les artisans
et les entrepreneurs de gros œuvre connaissent parfaitement l’ensemble des produits à leur disposition et deviennent,
grâce à leur technicité, de véritables forces de propositions qualitatives pour leurs clients.
Cet ouvrage complet et didactique permet à tous les professionnels qui participent à l’acte de construire d’appréhender
concrètement les spécificités du béton cellulaire. J’en félicite les auteurs car c’est à travers une transmission efficace du
savoir technique que notre filière fera, de façon solidaire, progresser ses métiers vers toujours plus de qualité.
J. WERMUTH
Président de l’UMGO-FFB
Remerciements
Cet ouvrage a été réalisé par le Syndicat national des fabricants de béton cellulaire (SFBC).
Il doit beaucoup aux travaux réalisés en collaboration avec l’UMGO-FFB et l’ESTP. A ce titre,
nous tenons à remercier :
M. WERMUTH, Président de l’UMGO-FFB, qui a pris le temps de lire le document et d’y apporter son éclairage.
M. DURAND, Secrétaire général de l’UMGO-FFB qui, avec son équipe, a procédé à une analyse détaillée du projet et a
permis d’y apporter les corrections et compléments nécessaires.
M. MOREL et M. COLIN, Enseignants de l’ESTP pour leur accompagnement et leur aide sur ce projet.
M. BOZON, Ingénieur des Mines, qui nous a su nous encourager et nous guider dans cette démarche.
M. LEGRAS et M. MAZZOLENI de la société Xella Thermopierre, qui avec leurs équipes ont apporté leur connaissance,
leur maîtrise et leur volonté pour voir aboutir ce nouvel ouvrage consacré au béton cellulaire.
La société FISCHER S.A., spécialiste des systèmes de fixation, qui a mis à disposition sa photothèque constituée de
nombreux exemples d’applications sur béton cellulaire.
La société FRENEHARD & MICHAUX, fabricant d’accessoires de toitures et notamment de sécurité de chantier, qui nous
a communiqué les éléments pour illustrer et compléter le chapitre correspondant.
Le Président du SFBC
C. GUEGAN
Introduction
Cet ouvrage a été rédigé par Ph. LEGRAS, J.-F. MAZZOLENI et C. GUEGAN. Il constitue la suite logique du Mémento
du béton cellulaire publié chez Eyrolles, et consacré aux données de base pour la conception et la réalisation.
Construire en béton cellulaire s’attache à l’utilisation du matériau dans des domaines aussi divers que les logements,
les murs coupe-feu, les bâtiments industriels, sans oublier la rénovation et l’aménagement intérieur.
Bien que le matériau soit inscrit dans le DTU 20.1 depuis plus de 20 ans et considéré comme traditionnel, sa mise en
œuvre soulève encore des questions liées à son originalité : produit isolant et porteur, léger, façonnable, posé à joint
mince de mortier colle, etc.
Autant de questions pour lesquelles le lecteur trouvera dans cet ouvrage les réponses et les conseils nécessaires à une
bonne prise en main.
Table des
matières
CONSTRUIRE EN BÉTON CELLULAIRE
Environnnement réglementaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Normes produits . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Normes concernant la mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Sécurité et organisation chantier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Sécurité chantier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Organisation chantier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Maçonnerie de blocs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Généralités sur la maçonnerie en béton cellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Déterminer le point le plus haut . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Séquences de pose des blocs d’angle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Pose des blocs d’angle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Dispositions constructives du premier rang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Préparation du mortier-colle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Dispositions constructives du deuxième rang . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Pose du fer d’allège . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Pratique des ouvertures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Pose des linteaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Coffres de volets roulants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Jonction des refends . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Chaînages verticaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Dispositions constructives complémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Conception des murs porteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Détails de murs porteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Planchers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Plancher béton cellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Mise en place et préparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Pas à pas . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
Réglementation en vigueur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Autres planchers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Sur terre-plein . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
Plancher à poutrelles et entrevous sur vide sanitaire et cave . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Plancher solivage bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Plancher en béton armé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Balcons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Trémies, escaliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Rappel lexical . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Toitures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Toiture en béton cellulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
Relevé d’étanchéité en terrasse sur mur en Thermopierre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
3. Second œuvre
Cloisonnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Carreaux de cloison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Cloisons hauteur d’étage (CHE) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Mortier de blocage en pied . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Mortier de réparation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Enduit de rebouchage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 87
Accessoires de montage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Chariot de montage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Ancrages ressort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Table des matières
Menuiseries, baies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Menuiseries extérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 95
Menuiseries intérieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
Réservations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Dans gros œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
Traversées de cloisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
5. La réhabilitation
Colombages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124
Description des travaux. Dispositions constructives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
Surélévation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Construction d’un niveau supplémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Dispositions constructives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Enfin, une troisième étape a permis de parvenir au Un matériau moderne : la fabrication du béton cellu-
béton cellulaire d’aujourd’hui : la fabrication en laire est industrialisée et permet la production d’un
série d’éléments de petits et de grands formats, matériau de construction fini aux dimensions préci-
ainsi que celle d’éléments armés (des armatures ses, aisé à mettre en œuvre.
métalliques protégées contre la corrosion sont
déposées dans le moule avant la coulée). Pour ce Un matériau léger, solide et isolant : le béton cellu-
faire, une méthode de production a été développée laire est rempli d’une multitude de bulles d’air empri-
après 1945. Les produits sont coupés aux dimen- sonnées dans des cellules qui lui confèrent légèreté,
sions souhaitées au moyen de fins fils d’acier très pouvoir d’isolation thermique et acoustique, ainsi
tendus, ce qui permet d’obtenir des produits finis de qu’une solidité permettant la réalisation de construc-
grande précision. tions d’une grande diversité.
14
1-Le béton cellulaire et son environnement
(tobermorite). Chaux et ciment servent de liants. d’habitations, petits collectifs, par exemple).
L’agent d’expansion, sous forme de poudre extrême- ● Les éléments armés tels que dalles de plancher, toi-
ment fine (environ 50 m) en très faible quantité tures, bardages, etc., destinés essentiellement à la
(± 0,05 %) sert de levain en cours de fabrication pour construction de bâtiments industriels.
faire lever la pâte et créer des cellules qui se remplis-
sent rapidement d’air. Principales utilisations
Pour les blocs non armés : murs porteurs, cloisons
En moyenne, la proportion de matières premières uti- non porteuses, murs de refend, cloisons coupe-feu
lisées lors de la fabrication est la suivante : et tous les petits travaux d’aménagement ou de réha-
bilitation.
● Environ 65 % de sable de quartz siliceux. Pour les éléments armés : le bardage, le comparti-
● Environ 20 % de ciment. mentage coupe-feu, les toitures, les planchers, les
● Environ 15 % de chaux. murs en maison individuelle.
● 0,05 % d’agent d’expansion.
● Environ 1 % de gypse.
15
Construire en béton cellulaire
ASPECT 5.3.1
CONFIGURATION
ÉTAT DE SURFACE 5.3.2
CLASSIFICATION 6.2
MARQUAGE 7
ÉVALUATION DE CONFORMITÉ 8
16
1-Le béton cellulaire et son environnement
directives européennes.
Il permet aux produits Il existe également un suivi du produit dans sa
certifiés de circuler libre- conception même. En effet, la traçabilité du produit
ment entre les États membres et simplifie les contrô- est assurée, et des contrôles sont effectués au
les des autorités. niveau de la manutention, du stockage, du condition-
nement ou encore de la livraison.
Attention
Le marquage CE, même s’il est obligatoire, n’est pas un mar-
Attention
quage de qualité mais un marquage de conformité. Contrairement au marquage CE, les marques NF ou CSTBat
L’apposition du marquage CE permet au produit concerné de sont des marques de qualité qui garantissent un niveau de
circuler librement dans l’Union européenne mais ne garantit performance du matériau ou du système constructif. Elles
en aucun cas à l’utilisateur que le produit acheté possède les facilitent le choix du produit adéquat en vue d’une utilisation
caractéristiques d’aptitude à l’emploi nécessaires. C’est à dans le respect des réglementations et des documents de
l’acheteur de s’assurer de l’adéquation à l’emploi par un mise en œuvre en vigueur, respectivement DTU 20.1 (par
choix judicieux des produits. exemple) et Avis techniques qui y font référence.
17
Construire en béton cellulaire
NORMES LIBELLÉS
NF P 10-203 Gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité (DTU 20.12)
NF P 15-201 Enduits au mortier de ciment, de chaux et mélange plâtre et chaux aérienne (DTU 26.1)
NF P 84-204 Travaux d’étanchéité des toitures-terrasse avec éléments porteurs en maçonnerie (DTU 43.1)
NF P 84-205 Étanchéité des toitures avec éléments porteurs en maçonnerie de pente ⬎ 5 % (DTU 43.2)
NF P 74-204 Mise en œuvre des papiers peints et revêtements muraux (DTU 59.4)
AT 5+3/02-1659*01 MOD
Toiture Xella Thermopierre (Burcht et Messel) 31/11/2006
AT 5+3/02-1659
AT 1/99-752
Bardage Xella Thermopierre 30/11/2006
AT 1/99-752*01 ADD
18
1-Le béton cellulaire et son environnement
RS 06-172
15 6h
RS 06-173
Blocs porteurs et isolants
20 6h RS 01-105 (CSTB)
Dalles de planchers
De 10 à 30 De 0 h 30 à 4 h RS 01-166 (CSTB)
et dalles de toiture
Bardage
15 6h RS 00-204 (CSTB)
(panneaux horizontaux)
RS 00-096+
Carreaux 7 1 h 30
RS 06-026 (CSTB)
RS 00-097
Carreaux 10 3h
RS 06-027 (CSTB)
Sécurité et organisation chantier En outre, une paroi doit avoir peu de joints. Les joints
Préambule mal réalisés sont facteur de désordre et sont autant
Pour être durable, une construction doit être réalisée de ponts thermiques et phoniques.
avec des matériaux massifs et résistants dans le De surcroît, un mur doit être aussi homogène que
temps. De plus, ces matériaux doivent posséder de possible. L’idéal serait que toutes les parois d’une
bonnes propriétés physiques, notamment au niveau construction soient constituées du même matériau.
thermique. Une maçonnerie doit également être efficacement
protégée contre l’humidité.
Un mur extérieur doit être « chaud ». En effet, une iso- En plus de bonnes propriétés thermiques, un mur doit
lation thermique négligée conduit systématiquement se monter rapidement et facilement afin d’avoir un
à un gaspillage d’énergie, à des dépenses importan- temps de pose réduit. À cette fin, lors de la conception,
tes en chauffage. il faut tenir compte des dimensions des composants.
19
Construire en béton cellulaire
Pour votre sécurité et celle d’autrui, il est indispensa- ● Ne confiez pas des tâches inadaptées ou dangereu-
ble de prévoir des mesures de sécurité pendant la ses à des personnes non habilitées.
phase des travaux, à plus forte raison si vous assurez,
seul ou en compagnie d’autres particuliers non pro- Sécurité chantier
fessionnels, la conduite des travaux. En effet, la res-
ponsabilité civile issue du Code civil (articles 1382 à Consoles et garde-corps : ensemble de base acier
1384) vous met directement en cause en cas d’acci-
dent sur autrui qui relèverait de votre fait.
Voici quelques conseils (qui ne remplacent en aucun
cas les textes réglementaires) pour vous permettre de
bien préparer la sécurité pour vos travaux.
Fig. 1,1 et 1,2
Console d’ancrage Le chantier
pour platelage sécurisé
● Prévoyez une signalisation temporaire aux abords
du chantier.
● Préparez des circulations, praticables en toute sécu-
matériaux ou éléments.
● Prévoyez un accès rapide pour les secours en cas
d’incident.
● Stockez les déchets dans un endroit adapté afin de
Le matériel
● Prévoyez casques, lunettes de sécurité, blouses,
20
1-Le béton cellulaire et son environnement
Poids :
● 10,40 kg (+ ancrage 2,7 kg).
Composition :
● 1 SLFPC0101 Console.
Percez les trous, perpendiculairement au mur, Ø 25 à pouvant être détérioré de façon irréversible, il est
28. Insérez la tige filetée dans le trou en positionnant nécessaire de le remplacer. Fig. 1,3
Crosse réglable
la tête de l’ancrage du côté où vous souhaitez l’utili-
ser et respectez la verticalité de la tête d’ancrage. Utilisation (pose de la crosse) :
Fixez de l’autre côté du mur la contre-plaque et blo- ● L’installateur doit vérifier la résistance de la struc-
21
Construire en béton cellulaire
supérieur à 20 cm.
● Garde-corps intérieur si écart entre plancher et haut
1,5
Pose en toiture ou acrotère
pui.
1,6
● 1 SLFAFXG09 Ancrage à vis
330 mm.
● 1 SLFPC0110 Allonge console 0,50 m.
22
1-Le béton cellulaire et son environnement
Ces exemples de système sont issus de la documentation de être prévues pour entreposer les palettes.
Frenehard & Michaux (La Mousse, B.P. 171, 61305 L’Aigle Cedex. ● Les palettes seront disposées sur le chantier de
Tél. : 02 33 84 21 21, fax : 02 33 24 45 12, www.frenehard- façon à réduire les trajets de manutention.
michaux.com). ● L’emploi d’un transpalette peut s’avérer fort utile.
DIMOS proposent également des solutions similaires. ● Le béton cellulaire se met en œuvre avec du mor-
1,7
1,8 1,9
23
Construire en béton cellulaire
Note
Pour des constructions plus complexes, une scie à ruban élec-
trique optimisera les découpes de blocs.
24
1-Le béton cellulaire et son environnement
1,13
25
Construire en béton cellulaire
1,15
26
1-Le béton cellulaire et son environnement
1,19
1,18
Blocs de rehausse
Ils sont destinés à rattraper les niveaux d’arase lors-
que la hauteur n’est pas multiple de 25 cm. Ils peu-
vent être utilisés en premier ou en dernier rang et
répondent aux mêmes règles que les blocs courants.
27
Construire en béton cellulaire
Planelles
Les planelles sont posées au niveau du chaînage hori-
zontal du plancher afin
d’assurer la continuité
du support d’enduit
extérieur et de l’isola-
1,23
tion thermique. Il faut
Fig. 1,21 signaler que la pose de
Planelle isolée
planelles non isolantes mur, en aménagement de cave ou de grenier. Les car-
Fig. 1,22 et 1,23 (sans laine minérale) reaux trouvent de nombreuses applications tant en
Mise en œuvre
des carreaux courants nécessite la pose simul- neuf qu’en rénovation (décoratifs de petits ouvrages
tanée d’une isolation intérieurs et extérieurs, habillage des baignoires, hot-
Fig. 1,24
1,21
Carreaux en emboîtement rapportée. tes isolées, parties non fonctionnelles des chemi-
nées, création de placards, d’étagères ou même de
Carreaux bureaux).
Ils sont utilisés pour la réalisation de cloisons massi-
ves de distribution ou de séparation, en doublage de Carreaux à emboîtement
Leur utilisation est la même, mais l’emboîtement per-
met une mise en œuvre plus rapide.
1,22 1,24
28
1-Le béton cellulaire et son environnement
Fig. 1,25
Cloisons hauteur d’étage
1,25
Éléments armés
Linteaux armés non porteurs
Les linteaux non porteurs sont des éléments préfa-
briqués de dimensions standards. Ils complètent et
améliorent les qualités thermiques du système de
construction et participent à l’inertie thermique,
grâce à l’homogénéité de la construction. Leur mise
en œuvre s’effectue par une simple pose collée,
sans étai ni coffrage et sans arrêt du chantier. Ils
facilitent largement le passage des portes dans les
1,27
cloisons.
29
Construire en béton cellulaire
conforme aux règles de l’art et au respect de l’utilisa- sons en bande, bâtiments tertiaires ou agricoles,
tion exclusive à laquelle les linteaux sont destinés et apporte de nombreux avantages :
de leur charge maximale autorisée (les dimensions ● Pose directe à sec.
2
d’origine ne doivent pas être modifiées). Leur mise en ● Rapidité de mise en œuvre (100 m en 5 h).
œuvre s’effectue par une simple pose collée, sans ● Praticabilité immédiate.
étai ni coffrage et sans arrêt du chantier. ● Absence de coffrage, de temps de séchage ou d’étai
de soutien.
Dalles de plancher ● Excellente isolation thermique.
Les dalles de plancher en béton cellulaire armé por- ● Solution idéale pour les chauffages par le sol.
1,28 1,29
30
1-Le béton cellulaire et son environnement
1,31
Mortiers-colle
Pour la réalisation du gros œuvre, de la cave au toit,
de tout type de construction, il est nécessaire d’utili-
ser un mortier-colle hydraulique bénéficiant d’un
avis technique. Xella a mis au point un mortier-colle
spécifique, qui garantit la pose à joints minces de
son système.
Au niveau sécurité, l’utilisation de ce mortier-colle
est indissociable de la mise en œuvre des éléments
du système de construction Ytong-Siporex. Il permet
d’améliorer le coefficient global de sécurité N (voir
1,30
DTU 20.1).
31
Produits et systèmes
2 pour ouvrages maçonnés
Maçonnerie de blocs Séquences de pose des blocs d’angle
Disposez les blocs d’angle sur tous les coins de la
Généralités sur la maçonnerie en béton cellulaire dalle. Il existe plusieurs cas de figure :
La mise en œuvre du béton cellulaire est régie par le
DTU 20.1, qui définit, entre autres, les deux manières
de monter ces blocs :
● Pose à joints épais (dosage traditionnel et mortiers
ment sur les angles de la construction, sauf longueur ● Feutre bitumineux (ne pas utiliser en zone sismique).
32
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
lorsqu’il existe.
● Au-dessus, dans le cas de chaînage en béton armé.
agglo.
Fig. 2,3
La présence de l’arase mortier apparente sur le nu Interposition d’un feutre
bitumineux entre
extérieur peut constituer une gêne au niveau du rac- deux couches de mortier.
Attention : ne pas utiliser en
cord d’enduit. Il est possible d’utiliser des planelles zone sismique !
plus hautes que la dalle plancher afin de réaliser une
2,3 2,4 arase sèche arrivant au ras de la planelle. Fig. 2,4
Arase sèche hydrofugée
Pour réaliser cette arase, la planelle sert de coffrage, précoffrée d’aplomb et de
niveau (dosage 600 kg/m3)
et, de l’autre côté, une planche d’épaisseur convena-
Étapes de réalisation ble posée à plat complète le coffrage. Une fois cette
● Arase traditionnelle et hydrofuge. arase coulée et durcie, un montage classique au mor-
● Séchage et durcissement. tier-colle est réalisable.
● Collage. Cette solution n’apporte aucune discontinuité au
Réalisez une arase au mortier de ciment pour trois niveau de la façade.
volumes de sable. Ce lit de mortier doit assurer une
assise absolument plane pour le premier rang. Dispositions constructives du premier rang
Cas du lit de mortier
L’étanchéité est effectuée soit par : Déposez deux boudins de mortier comme décrit sur
● L’adjonction au mortier d’un hydrofuge de masse. la photo de gauche.
● L’incorporation d’un feutre bitumineux entre deux Posez le bloc bien aligné sur les repères.
lits de mortier. Mettez de niveau et d’aplomb le bloc à l’aide d’un
maillet en caoutchouc et d’un niveau à bulle.
Protection contre les remontées d’humidité du sol
En ce qui concerne les remontées d’eau par capilla- Cas de l’arase sèche
rité, la protection des maçonneries en élévation s’ef- Encollez directement l’arase sèche.
33
Construire en béton cellulaire
2,5
Soignez particulièrement l’équerrage des angles ainsi
que la mise à niveau du premier rang en utilisant un
cordeau de nylon, un grand niveau à bulle et un mail-
let en caoutchouc.
34
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Procurez-vous une scie à ruban électrique pour les Le montage est executé à joints croisés par assises
gros chantiers. réglées. Le décalage des joints verticaux d’une assise
Réalisez après traçage vos feuillures à la scie. sur l’autre doit être compris entre l’épaisseur du bloc
et la moitié de sa longueur.
Note
Tenez la truelle bien parallèle avec une main en pressant de
l’autre pour obtenir un lit régulier et homogène sur toute la
longueur et la largeur du rang.
2,8
Fig. 2,8 à 2,11
Pose à joints croisés
Corrigez rapidement son alignement à l’aide du maillet.
Fig. 2,12 et 2,13
Vérifier niveau et à plomb
2,9 2,10
2,12
35
Construire en béton cellulaire
2,16
2,13
2,14 2,15
2,17
Fig. 2,15
Pose des blocs suivants Encollez sa face verticale avant la pose du deuxième
bloc. Fixez le cordeau d’alignement. Posez les blocs La réglementation prévoit l’implantation du fer d’al-
Fig. 2,16 et 2,17
Hauteur d’allège suivants sur un lit de mortier-colle Preocol. lège dans le dernier rang complet avant l’ouverture
et ajsutement des blocs
(niveau d’allège brute), et ce sur une longueur totale
Il est possible de renforcer la maçonnerie avec des égale à la largeur de l’ouverture + 120 cm correspon-
produits de type Murfor. dant à 60 cm de part et d’autre de l’ouverture.
Dans le cas de bloc sans emboîtement, encollez la
face verticale du bloc d’angle avant de continuer la Note
pose. Pensez à ajuster les blocs en fonction de la hauteur d’allège
brute désirée ! (Voir aussi « Pratique des ouvertures » page
Pose du fer d’allège suivante.)
Conformément aux règlements en vigueur, notam-
ment le DTU 20.1 relatif à la maçonnerie de petits élé- Truc et astuce
ments, un fer d’allège doit être disposé sous toute Armature antifissuration d’allège, extrait DTU 20.1,
ouverture de fenêtre. « Jonction allège/trumeau porteur »
36
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
« Dans le cas d’un raccord allège/trumeaux, par Marquez l’emplacement de la gorge (réservation de
exemple, les armatures de renfort sont disposées 5 cm x 5 cm minimum) et réalisez celle-ci à l’aide
soit dans : d’une scie sauteuse. Videz la gorge à l’aide d’une
● L’épaisseur des joints - elles doivent alors être truelle, puis humidifiez-la.
d’épaisseur compatible avec celle des joints et être
protégées contre la corrosion et ancrées de 60 cm à Déposez un lit de mortier fortement dosé (400 kg/m3)
partir du nu de chacun des tableaux. au fond de la gorge et posez-y un acier HA Ø 8 ou 12
doux. Recouvrez de mortier de façon à remplir la gorge
sans excès.
2,22
2,20 2,21
37
Construire en béton cellulaire
38
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
2,29
2,30
2,33
39
Construire en béton cellulaire
traint.
● Pose avec prélinteau pour coffre intégré à la menui-
serie.
Attention
Avant de commander les linteaux, il faut penser que la longueur de
ces derniers doit tenir compte des appuis des coffres de volets rou-
lants sur la maçonnerie.
2,35
40
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Fig. 2,38
Jonction des refends Technique du joint filant
La pose des refends est identique à celle des murs
extérieurs.
Effectuez l’élévation des refends soit par :
● Croisement, en même temps que les murs exté-
rieurs.
2,37 2,38
41
Construire en béton cellulaire
Truc et astuce
Liaison acoustique entre la maçonnerie en béton
cellulaire et les refends intérieurs béton
Cette liaison consiste à faire, une découpe du bloc de
béton cellulaire de l’épaisseur du voile et de 80 mm de
profondeur. Le voile béton pénètre de 50 mm dans la
maçonnerie. Le vide restant est comblé par une laine
de roche de 30 mm compressée. De plus, un feuillard,
spité en about de voile, est mis en œuvre entre chaque
rang de blocs pour une meilleure liaison.
2,39
Tableau
LARGEUR TOTALE CHARGE SOLLICITANT LE MUR CONTREVENTE (KN/M)
DE PART ET D’AUTRE
DU REFEND (M) 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120 125 130
2,40
3 1 1 1 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2
3,5 1 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3
4 1 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3
Chaînages verticaux
4,5 1 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 Les chaînages verticaux d’angles éventuels sont à
5 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 3 réaliser suivant les spécifications du DTU 20.1. Leur
5,5 2 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 3 4 4
nécessité n’est pas systématique (en cas de doute
6 2 2 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4
6,5 2 2 2 2 3 3 3 3 3 3 3 4 4 4 4 4 4 renseignez-vous auprès des services techniques de
Nombre de pièces d’ancrage placées dans le mur
Xella Thermopierre).
42
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Fig. 2,45
Blocs à poignées et
2,41 2,42 à emboîtements
2,45 2,46
43
Construire en béton cellulaire
DESAFFLEUREMENT
PLANEITE D’ENSEMBLE
ET PLANEITE LOCALE
MODE DE POSE RAPPORTEE A LA REGLE ASPECT
RAPPORTEE A UN REGLET
DE 2 M (CM)
DE 0,20 M (CM)
Mêmes règles, mais le
Pose à joints épais, exécution
pourcentage de blocs affectés
soignée et pose à joints minces, 0,7 0,5
de défauts localisés résiduels
exécution courante
est ramené à 5.
* Ce doit être la face intérieure lorsqu’il est prévu l’exécution d’un enduit intérieur mince.
44
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
dans la largeur du trumeau ; celle-ci est alors Réalisation d’acrotères sur maçonnerie
ramenée à au moins une fois et demie la longueur en béton cellulaire
du bloc. Les relevés d’acrotère des ouvrages en maçonnerie
sont régis par le DTU 20.1 et le DTU 20.12.
Lorsque les charges à supporter ou la largeur du
trumeau (inférieure à 0,80 m) imposent la disposi- Il y a deux types d’acrotères :
tion d’un élément porteur en béton armé, la ● L’acrotère bas de 30 cm maximum au-dessus du
● 20 m dans les régions sèches ou à forte opposition ques, amortissement, etc.). Fig. 2,48
de température. ● Acoustiques (affaiblissement acoustique, vibra- Acrotère bas sur maçonnerie
de blocs Thermopierre
● 35 m dans les régions humides et tempérées. tions, etc.).
2,48
45
Construire en béton cellulaire
Caractéristiques mécaniques
La structure même des blocs de béton cellulaire per-
met d’obtenir d’excellents résultats au niveau des
charges admissibles. En effet, les charges sont répar-
ties sur la largeur complète du mur, ce qui induit une
meilleure répartition et un faible coefficient de sécu-
rité par rapport aux maçonneries montées au mortier
à joints épais.
Fig. 2,49
Répartition des charges
Fig. 2,50
La contrainte admissible
sur le mur dépend 2,50
essentiellement
de l’épaisseur du mur
46
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Truc et astuce
Liaison thermique des rives de planchers béton
Afin de limiter les ponts thermiques en rive des plan-
chers, un complexe comprenant une laine de roche de
20 à 30 mm d’épaisseur compressée et une planelle en
béton cellulaire de 70 mm d’épaisseur est mis en œuvre.
2,52
On peut également utiliser des planelles isolées.
2,53
47
Construire en béton cellulaire
2,54
48
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
49
Construire en béton cellulaire
Murs : jonction façade plancher courant ⑤ Bande de grillage métallique à mailles carrées de
20 mm x 20 mm protégé contre la corrosion (conforme
aux spécifications du DTU 26.1, « Travaux d’enduits au
mortier de liants hydrauliques ») de 40 cm de largeur
minimale, axée sur le chaînage.
⑥ Enduit extérieur d’imperméabilisation.
2,57
50
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Murs : porte-fenêtre et garde-corps sion et sont mis en place après percement des murs
au moyen d’une perceuse munie de forets adaptés
au béton cellulaire) dans le mur se composent de
l’extérieur vers l’intérieur d’une plaque de réparti-
tion, d’une tige filetée, d’une rondelle de section à
déterminer en fonction des charges appliquées et
compte tenu d’une contrainte maximale de compres-
sion du béton cellulaire n’excédant pas le quart de sa
résistance à la compression, d’un écrou et d’un
contre-écrou. La distance entre l’axe du système de
fixation et le nu des tableaux doit être au minimum
égale à l’épaisseur du mur brut. Côté intérieur, la ron-
delle de répartition est encastrée dans le mur sur une
profondeur minimale de 5 cm, le rebouchage du per-
cement côté intérieur étant effectué après mise en
place d’une rondelle d’isolant rigide.
51
Construire en béton cellulaire
En l’absence de refends perpendiculaires, ces contre- Le choix du type d’étanchéité dépend des sollicita-
forts sont réalisés en béton cellulaire armé (linteau 20 tions géologiques, hydrostatiques et mécaniques qu’il
x 25 : 1 800 kg/ml) ou en béton armé. Ils sont ancrés en convient de définir préalablement au cas par cas.
pied dans le dallage et en tête dans le plancher.
Étanchéité horizontale
Prévoir des chaînages horizontaux intermédiaires Dans la zone des murs extérieurs, il convient de pré-
situés au tiers et au deux tiers de la hauteur du mur. Ils voir des étanchéités horizontales contre l’humidité
sont constitués soit : ascendante sur les fondations ou le sol de la cave.
● d’une section minimale de béton de 5 x 5 armée Pour les murs intérieurs, il est possible de se conten-
d’une barre HA 8 mm, ter d’une étanchéité sous la base du mur.
● par des armatures en treillis galvanisés de type Pour les murs extérieurs, il faut de préférence opter
Murfor noyées entre deux couches de mortier-colle pour des feuilles d’étanchéité ou du mortier hydrofugé.
disposées dans les joints horizontaux,
● par un U de chaînage. Étanchéité verticale
Pour l’étanchéité verticale contre l’humidité du sol, il
Raidisseurs verticaux est recommandé d’opter pour des feuilles bitumineu-
Si l’épaisseur du mur est supérieure à 30 cm, il y a ses autocollantes ou des masses à spatuler à base
nécessité de refends. bitumineuse avec incorporation d’un tissu d’armature.
Si l’épaisseur du mur est égale à 30 cm, il faut des
poteaux armés tous les 2 m ou des poteaux extérieurs Contre les sollicitations mécaniques, il convient de
tous les 2,50 m. prévoir des couches de protection consistant, par
exemple, en des carreaux de drainage.
Étanchéité des locaux habitables
en sous-sol Les peintures, barbotines d’étanchéité et enduits
n’offrent pas de protection durable contre l’humidité
Les parois enterrées doivent obligatoirement recevoir du sol.
un enduit extérieur étanche à l’eau. Il s’agira de réali-
ser sur leur face externe un enduit de dressage sur L’avantage d’une étanchéité par feuille bitumineuse
lequel sont appliqués successivement : réside dans le fait que l’on évite de coûteux enduits
● Un enduit d’imprégnation à froid EIF. en plusieurs couches, tout en garantissant un
● Un enduit d’application à chaud EAC. recouvrement élastique des fissures en cas de phé-
● Une chape de bitume armée type 40 TV autoproté- nomènes de tassement. Ces feuilles bitumineuses
gée par une feuille d’aluminium. autocollantes peuvent, en outre, se poser directe-
ment après application préalable d’un primaire.
Le système peut être remplacé par une feuille élasto-
plastique ou élastique, collée suivant les spécifica- Conception de la partie enterrée
tions de l’avis technique correspondant. des maçonneries de soubassement
La conception de la partie enterrée des murs de sou-
Les murs extérieurs en sous-sol doivent être soigneu- bassement est à déterminer en fonction des exigen-
sement isolés contre l’humidité du sol. ces d’utilisation. Trois catégories sont à distinguer :
52
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
● Le mur borde des locaux utilisés où aucune trace ● Le revêtement peut être soit un enduit traditionnel
d’humidité n’est acceptée sur sa face intérieure. à base de liants hydrauliques conforme aux spécifi-
C’est, en général, le cas des murs limitant des locaux cations du DTU 26.1 ; soit un enduit d’imperméabili-
habitables en sous-sol. sation de façade à base de liants hydrauliques
● Le mur borde des locaux pour lesquels l’étanchéité bénéficiant d’un avis technique concluant favorable-
de la paroi n’est pas obligatoire et où notamment des ment à son emploi sur des maçonneries enterrées,
infiltrations limitées peuvent être acceptées par le éventuellement complété par un produit noir appli-
maître d’ouvrage. C’est, en général, le cas des murs qué en une ou deux couches.
bordant des locaux utilisés comme chaufferie,
garage ou certaines caves. Second cas : un drainage est prévu
● Le mur n’a à assurer aucune fonction autre que la Dans ce cas, pour les murs de catégorie 1, il doit
résistance mécanique, c’est cette exigence qui condi- être prévu un système permettant d’éviter l’appari-
tionne l’épaisseur minimale de la paroi. C’est, en tion d’humidité, par infiltration, sur la paroi inté-
général, le cas des murs de vides sanitaires et des rieure.
murs périphériques de terre-plein. Ces systèmes peuvent être constitués soit par des
drains verticaux en liaison avec le drainage horizon-
Choix du revêtement de la paroi enterrée tal, soit par une membrane à base de produits
Domaine de validité hydrocarbonés appliqués sur un enduit de dressage
Il est rappelé que les dispositions définies dans le et constituée au moins des éléments suivants :
présent article ne sont valables que dans le cas où il ● Un enduit d’imprégnation à froid (EIF), un enduit
ne risque pas d’y avoir accumulation prolongée d’application à chaud (EAC), une chape souple de
d’eau le long des murs périphériques. bitume armé à armature tissu de verre type 40
(40 TV), autoprotégé par feuille d’aluminium,
Premier cas : conforme à la norme NF P 84-303.
l’étude conduit à l’inutilité d’un drainage ● Un enduit d’imprégnation à froid (EIF), une chape
conduisent à prévoir un enduit, celui-ci doit être que. Il convient de protéger ces revêtements des
appliqué de préférence sur la face extérieure du chocs, notamment lors du remblai des terres dans
mur. les fouilles et du risque d’entraînement lors du tas-
● Il est rappelé que les murs en blocs de béton cellu- sement de ce remblai. Une étude particulière doit
laire autoclavé doivent recevoir obligatoirement un être effectuée pour le raccordement de ce revête-
revêtement extérieur (voir Cahier des clauses techni- ment avec les points singuliers (semelle de fonda-
ques du DTU 20.1). tions, mur en retour, etc.).
53
Construire en béton cellulaire
Ces systèmes de conceptions très diverses (blocs Matériaux pour barrière contre
drainants, nappes filtrantes, etc.) ne peuvent être les remontées capillaires
définis dans le présent document. Leur emploi est
donc à examiner au cas par cas, au vu de références
locales satisfaisantes et d’une étude particulière,
notamment concernant la nécessité ou non d’associer
à ces systèmes un revêtement adhérent sur la maçon-
nerie.
54
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
nerie préalablement montés, à condition d’assurer En zone sismique, des dispositions particulières sont Fig. 2,63 et 2,64
Maçonnerie de remplissage
un harpage entre les deux matériaux. à respecter, elles sont résumées ci-après.
Lorsque les éléments d’ossature sont en saillie par Caractéristiques mécaniques de la maçonnerie
rapport à la maçonnerie de remplissage, il y a lieu de (Article 4.1 du DTU PS-MI 89 révidé 92 (NF P 06-014))
prévoir des feuillures dans les éléments porteurs.
Dans le cas des façades exposées au vent et au ruis- Application des PS-MI au béton cellulaire
sellement, il peut être nécessaire de prévoir un dis- Le premier commentaire de l’article 4.1 indique explici-
positif d’étanchéité complémentaire. tement que les maçonneries en blocs de béton cellu-
laire entrent dans le champ d’application des PS-MI.
Les blocs de béton cellulaire autoclavé sont tradition-
nels.
Leur mise en œuvre est définie dans le DTU 20.1.
Les éléments à rainures et languettes doivent être
hourdés verticalement.
Contreventement vertical
(Articles 4.22 et 4.23 du DTU PS-MI 89 révisé 92 (NF
P 06-014)
Principe
Sous l’action des forces horizontales résultant d’un
2,63
séisme, la stabilité de la construction (contrevente-
55
Construire en béton cellulaire
Performances :
● distances entre chaînage vertical et horizontal,
2,65
2,68
Vérification de la stabilité
Dans chaque direction il doit y avoir au minimum deux
2,66
trumeaux bien distribués.
56
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
57
Construire en béton cellulaire
2,74
2,72
58
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Cette partie de plancher doit être ceinturée par un Utilisation de dalles armées verticales
chaînage périphérique continu de 150 à 200 mm de utilisées en façades porteuses et refends
largeur et de hauteur égale à celle du plancher. Il existe deux profils selon les efforts appliqués à
Ce chaînage est armé de quatre barres en acier à l’ouvrage :
haute adhérence de nuance Fe E 500 et de diamètre ● Rainure pour joints coulés.
10 mm en zones Ia et Ib et 12 mm en zone II. Ces bar- ● Rainure et languette pour joints collés (zone non
Les dalles ne peuvent être coupées sur le chantier que ● Le calepinage et la fabrication sur mesure.
dans des cas exceptionnels, avec l’accord des repré- ● La dispense de chaînages verticaux et horizontaux
2,77
sentants de la société Xella Thermopierre. autour des ouvertures.
PASSER CM 20 25 30 Note
Hauteur maxi. cm 300 La mise en œuvre des dalles hauteur d’étage fait l’objet d’un
Avis technique. Nous décrivons ci-après les grandes lignes de
Largeur maxi. cm 60
la mise en œuvre. Le lecteur intéressé pourra demander de
MVn kg/m3 400 plus amples renseignements aux fabricants sur les procédés
Conductivité thermique utile W/m°C = 0,12 existants.
59
Construire en béton cellulaire
sur sous-sol, vide sanitaire ou terre-plein, ou de bâti- de verre, ou par une feuille de polyéthylène d’au
ments de même hauteur pour lesquels les exigences moins 200 m d’épaisseur, mise en œuvre conformé-
à satisfaire sont équivalentes. ment aux spécifications du DTU 20.1 et placée à la
surface du chaînage.
Mise en œuvre
Soubassement Murs extérieurs
Traditionnel avec semelle filante en béton armé sous Les dalles sont posées sur un lit de mortier-colle
murs extérieurs et éventuellement sous murs inté- Preocol ou de mortier traditionnel hydrofugé.
rieurs porteurs.
Les joints verticaux entre dalles sont soit :
Murs en maçonnerie de blocs pleins de béton de gra- ● Clavetés, après pose de l’ensemble des dalles, au
nulats courants, d’une épaisseur minimale de 15 cm mortier de ciment après humidification lorsque les
sur terre-plein, 20 cm sur vide sanitaire et cave. dalles sont munies de rainures sur les faces latérales.
● Collés au moment de la pose de chacune des dal-
Lorsque les dalles en béton cellulaire armé consti- les lorsque celles-ci sont munies sur l’une de leur
tuent la partie porteuse du mur extérieur, elles sont face latérale d’une rainure et sur l’autre d’une lan-
implantées soit : guette permettant leur emboîtement.
● De manière à ce que leur nu extérieur brut soit en
retrait de 2 à 3 cm par rapport au nu extérieur brut des Les premières dalles posées sont celles formant les
dalles. angles.
60
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Au droit des angles façade pignon et façade ou La liaison avec les murs extérieurs s’obtient de la façon
pignon refend, les dalles sont maintenues entre elles suivante : blocage et calfeutrement de l’encadrement
par trois broches galvanisées Ø 10, d’une longueur sur les dalles par injection de mousse expansée.
égale à deux fois l’épaisseur des dalles, enfoncées
dans des trous Ø 8 prépercés, légèrement inclinés sur Séparation de logement
l’horizontale dans le plan axial des murs. Les murs de séparation de logement sont constitués
Un cordon est tendu entre les angles et les autres dal- de deux murs en dalles de 20 cm d’épaisseur.
les sont posées et maintenues entre elles par
clouage, brochage et étayage. Ces murs, espacés de 8 cm, sont montés sur des sou-
bassements distincts et, le cas échéant, prolongés en
Les linteaux peuvent être soit : comble par deux murs en dalles de même épaisseur
● En béton cellulaire armé. que ceux du rez-de-chaussée.
● En béton armé, coulé sur place ou préfabriqué,
isolé par des carreaux de 5 cm d’épaisseur minimale Entre ces deux murs et sur toute la longueur de la
placés à l’extérieur, à l’intérieur en éléments du lin- séparation est disposée une couche de laine de verre
teau. Ces derniers sont maintenus à l’aide de clous (PB 156 ou similaire) de 3 cm d’épaisseur.
spéciaux en aluminium de 100 mm de longueur,
enfoncés de 20 cm minimum. Les murs en dalles constituant les façades sont cou-
pés au droit de la séparation ci-dessus sur une lar-
Le chaînage haut peut être soit : geur de 1 à 2 cm.
● Un chaînage en béton armé, isolé à l’extérieur et à
l’intérieur par des carreaux de 5 cm d’épaisseur mini- La couche de laine minérale, placée également dans
male ou par la laine minérale isolant le plafond, avec, ce joint, sert de support à l’extérieur à un cordon de
le cas échéant, incorporation au moment du coulage mastic élastomère de première catégorie.
d’un feuillard galvanisé. En variantes, les murs de séparation peuvent être
● Un chaînage en bois. constitués :
● En U coquilles. ● Un mur simple en béton banché de 16 cm d’épais-
Les recouvrements droits s’effectuent sur une lon- seur revêtu d’un enduit de 1,5 cm sur chacune des
gueur de 60 cm. faces.
● Un mur simple en béton banché de 18 cm d’épais-
minimale et sont couronnés par un chaînage en béton granulats courants, de 20 cm d’épaisseur, montés à
armé. joints horizontaux et verticaux pleins et enduits sur
Les linteaux peuvent être en béton cellulaire armé ou chacune des faces.
en béton armé.
Finitions
Encadrement de baies et menuiseries Intérieures
Le procédé s’utilise avec des blocs portes et fenêtres Les murs sont enduits ou sont revêtus de plaques de
à encadrement métallique ou en bois. parement en plâtre.
61
Construire en béton cellulaire
sée à bain de mortier limité par un cordon de mousse ches des dalles des murs et des carreaux d’isolation.
Fig. 2,80
Détail de mise en œuvre de polyuréthane dans le cas où le joint horizontal L’enduit extérieur est alors interrompu au niveau des
extérieur reste apparent. joints, puis complété par application, sur cordon de
mousse de polyuréthane, d’un mastic élastomère de
On coule les chaînages périphériques, isolés par des première catégorie.
carreaux de 5 cm d’épaisseur minimale. On y ancre les ● Masqués par l’enduit extérieur dans lequel est noyée
crochets des armatures Ø 6 à haute adhérence des une bande de grillage galvanisé ou de toile de verre
joints du plancher. traitée contre les alcalis, de 60 cm de largeur minimale.
Cette bande est maintenue en place lors de l’exécution
de l’enduit par des clous spéciaux en aluminium de 10
cm de longueur dont la tête dépasse de 1 cm d’environ.
62
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
2,82 2,83
2,86
63
Construire en béton cellulaire
savoir une excellente isolation thermique, ainsi que des dalle, pour un percement de 10 à 20 cm prévoyez une
propriétés acoustiques et mécaniques largement suffi- dalle dite « spéciale ».
santes à l’élaboration d’une multitude de constructions. ● Trémie comprise entre 20 et 60 cm, prévoyez un chevê-
● La simplicité et la rapidité de mise en œuvre. prévoyez un chevêtre en U renforcé avec report des
● L’absence de coffrage ou d’étaiement. charges sur les dalles latérales.
● Le faible volume de béton. ● Trémie supérieure à 90 cm, prévoyez un chevêtre en
● L’excellente isolation thermique et l’absence de forme de brancard avec report des charges sur les
pont thermique. murs porteurs.
● Un plancher immédiatement praticable. ● Trémie d’escalier parallèle à la portée : palier repris
● Une utilisation recommandée pour plancher sur vide voyez un mur de support. Attention aux escaliers
sanitaire ou sur sous-sol. balancés pour la reprise du retour.
Déterminez les produits : pour la pose des dalles (grue, engin de levage, etc.).
● Pour les appuis, vérifiez les largeurs des murs sup- ● Prévoyez les aciers nécessaires aux chaînages (péri-
64
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Les surfaces d’appui doivent être de niveau. Respectez les longueurs d’appui (voir tableau ci-des-
Pose des planelles en périphérie (pour garantir l’iso- sous).
lation).
Limez les bords intérieurs en cas de fluage des dalles. Préparation des armatures
Détails de liaisons des angles (sans chaînage verti-
Pose des éléments cal) avec planelles en béton cellulaire.
2,88
2,91
2,89
LONGUEURS D’APPUI
MINIMALES EN FONCTION
DU TYPE DE MUR (CM)
65
Construire en béton cellulaire
2,96
2,94
Cas de deux dalles coupées
On réalise un système composé de deux profils métal-
Fig. 2,96
Remplissez le coffrage de béton à 350 kg de ciment/m3 liques 1 (à calculer selon les charges !) et de cornières
Cas d’une dalle coupée de sable sec. transversales 2 soudées sur lesquels prennent appuis
les dalles coupées 3.
Fig. 2,97
Cas de deux Remplissez le chaînage verti-
dalles coupées
cal le cas échéant. Zone sismi- L’ensemble du système est maintenu par des clous
que, par exemple. galvanisés sur les murs porteurs 4 et inséré dans les
joints des dalles adjacentes 5.
Dans le cas d’utilisation de
planelles en béton cellulaire
d’épaisseur inférieure à 10 cm,
il est recommandé d’établir
une liaison entre les planelles
et le béton par l’intermédiaire
de quelques clous plantés en
2,95
biais.
66
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
1. Mur extérieur
2. Planelle
3. Isolation
complémentaire
4. Chaînage béton
5. Dalle de plancher
6. Linteau
2,98
2,99
Pour assurer la continuité de l’isolation en périphérie
de plancher, utilisez des planelles de béton cellulaire
de 7 cm d’épaisseur avec une isolation thermique Astuce pour le coffrage de l’arase
complémentaire sous forme de bande de polystyrène Fig. 2,98
Détail du traitement du pont
de 2 à 3 cm d’épaisseur. thermique.
67
Construire en béton cellulaire
Information complémentaire
La flèche des dalles est inférieure ou égale au 1/500e
de la portée.
Variante sismique
Prévoyez fer plat en rive et deux HA Ø 8 dans les joints
(ou un HA Ø 12). Respectez la règle des diagonales
pour chaque travée. Vérifiez que longueur/largeur
soit inférieur ou égal à deux.
2,102
Synthèse
2,101
68
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
d’un film de polyéthylène de 200 m d’épaisseur se Prévoyez un appui glissant (contre-plaqué) sous les
retournant côté extérieur sur le chaînage en béton poutres en bois qui vont être posées.
armé couronnant le mur de soubassement.
Positionnez les poutres en bois au dessus du chaî-
Il est isolé en rives par des plaques de polystyrène de nage périphérique (en U coquilles ou blocs U Ytong-
référence DM, d’une épaisseur supérieure ou égale à Siporex).
4 cm et d’une largeur de 1,20 m. Ces plaques sont
placées sur le film de polyéthylène. Positionnez un isolant thermique en butée de poutre.
Découpez un bloc Ytong-Siporex et ajustez-le afin
L’isolation est complétée par une bande de polysty- qu’il corresponde avec les dimensions de la poutre.
rène de 3 cm d’épaisseur minimale et d’une hauteur
égale à celle du dallage, placée en rives de celui-ci. Comblez l’espace à l’aide de mousse polyuréthane.
Balcons
Des balcons peuvent être réalisés avec les dalles de
plancher Ytong en utilisant des structures porteuses
2,103
traditionnelles en béton armé. Une étanchéité
69
Construire en béton cellulaire
conforme aux règles de l’art habituelles doit être Ses marches sont portées, du côté central, par un
assurée dans tous les cas. limon dans lequel elles sont encastrées, et, du côté
de la cage, par un faux-limon en crémaillère fixé
contre le mur. Elles sont encastrées dans deux limons
si l’escalier n’est pas porté par les murs d’une cage.
Un escalier est dit portant de plancher à plancher ou
de palier à palier lorsque ses volées ne prennent
appui que sur ces ouvrages horizontaux.
Trémie
2,105
Espace vide réservé dans un plancher pour le pas-
sage d’un escalier, d’un monte-charge, d’un ascen-
Trémies, escaliers seur ou pour y établir une trappe d’accès, l’âtre
d’une cheminée, un conduit de fumée, une gaine
Rappel lexical technique, etc.
Escalier
Ouvrage de circulation verticale composé d’une série Limon
de marches ou degrés de même hauteur permettant Poutre qui sert d’appui aux marches et permet de fran-
de monter ou de descendre d’un niveau de plancher à chir la hauteur entre deux paliers. L’escalier doit être
un autre. réalisé sur un limon central ou sur deux limons à cré-
maillère, c’est-à-dire découpés en partie supérieure
L’escalier à la française, ou à limon droit, est le plus selon le profil des marches et des contremarches.
souvent appuyé contre les parois d’une cage, et donc
à quartiers tournants.
2,106 2,107
70
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
2,110
Fig. 2,109
Escalier en faux-limon
Fig. 2,112
Escalier à console
2,108
2,111
Points particuliers
Reprise de paliers intermédiaires des escaliers
dans la maçonnerie de béton cellulaire
Pour la reprise des paliers, lors de l’exécution de la
maçonnerie de béton cellulaire, à l’emplacement
futur des paliers intermédiaires des escaliers, utilisez
des blocs de chaînages U, avec un Stabox, par exem-
2,109
ple, à l’intérieur. Dans tous les autres cas, des repri-
ses de ferraillage en attente sont à prévoir (coffrage
Faux-limon côté intérieur).
Limon rapporté contre le mur d’une cage d’escalier
pour porter les marches lorsque leurs extrémités ne Lors du ferraillage des paliers, on casse la paroi
sont pas encastrées dans le mur. Les escaliers en gênante des blocs afin de déplier les attentes des
console ne sont pas admis dans un mur en béton cel- Stabox.
71
Construire en béton cellulaire
2,112
72
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
2,117
2,114
Toiture inclinée en dalles de béton cellulaire
armé
Elle n’est réalisable que sur des murs porteurs d’une
épaisseur minimale de 20 cm.
Réalisation du support
Les dalles sont posées en partant de la rive basse
des versants, leur longueur étant perpendiculaire à
la ligne de pente de ceux-ci.
73
Construire en béton cellulaire
74
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Synthèse
2,120
Toitures-terrasse
Les toitures-terrasse ne sont réalisables que sur
murs porteurs d’une épaisseur minimale de 20 cm.
75
Construire en béton cellulaire
76
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
œuvre en maçonnerie des toitures destinées à rece- Dans le cas de deux matériaux, il faut mettre en place
voir un revêtement d’étanchéité. une costière métallique fixée dans la dalle, enduire le
mur et mettre en place un solin chevillé dans le mur
Le paragraphe « Principes de réalisation des reliefs », (voir Avis technique ci-dessous).
renvoie en paragraphe aux dispositions pour « les
murs de retrait d’étage ». Dans ce paragraphe, il est
confirmé que « la partie inférieure du mur destinée à
recevoir le relevé d’étanchéité peut être en béton
plein en maçonnerie d’éléments pleins ou creux
enduits ». Ceci concerne les murs en béton cellulaire
qu’il est souhaitable d’enduire.
Pour l’arrêt d’étanchéité, plusieurs solutions sont
proposées soit :
● Une engravure dans la surépaisseur d’enduit,
77
Construire en béton cellulaire
2,124 2,125
2,126 2,127
d (mm) h (mm)
78
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
Toitures fermette
Les fermes, de conception traditionnelle, contreven-
tées verticalement, sont réunies par une triangula-
2,130
tion dans le plan des entraits.
79
Construire en béton cellulaire
2,131 2,132
80
2-Produits et systèmes pour ouvrages maçonnés
2,134
2,133
1. Mur en maçonnerie de blocs de béton cellulaire
autoclavé, de 30 cm d’épaisseur minimale (20 cm au
l’axe du mur et de limiter, ainsi, notamment le risque droit de la pointe de pignon), d’une masse volumique
de fissuration horizontale en face externe des murs nominale de 350 kg/m3, hourdés au mortier-colle
au droit du plancher. Preocol en utilisant une truelle spéciale dentelée
3. Plancher en béton armé. déterminant des joints de 1,5 à 3,5 mm d’épaisseur.
4. Carreaux de béton cellulaire autoclavé d’une 2. Charpente traditionnelle en bois.
épaisseur minimale de 7 cm et maximale égale au 3. Clous spéciaux en aluminium de 175 mm de longueur.
tiers de l’épaisseur du mur brut. 4. Panne en bois placée dans une encoche réalisée
5. Sablière en bois fixée sur le plancher en béton dans la pointe de pignon avec son extrémité en
armé. retrait de 2 cm environ par rapport au nu extérieur du
6. Isolation thermique. mur porteur.
7. Charpente traditionnelle en bois. 5. Bande de grillage métallique à mailles carrées de
8. Bande de grillage métallique à mailles carrées de 20 20 mm x 20 mm, protégé contre la corrosion
mm x 20 mm, protégé contre la corrosion (conforme (conforme aux spécifications du DTU 26.1, « Travaux
aux spécifications du DTU 26.1, « Travaux d’enduits d’enduits aux mortiers de liants hydrauliques »), de
aux mortiers de liants hydrauliques »), de 40 cm de lar- 40 cm de largeur minimale, placée suivant le rampant
geur minimale, axée sur le chaînage. de la toiture.
8. Enduit extérieur d’imperméabilisation. 6. Enduit extérieur d’imperméabilisation.
81
Second
3 œuvre
Cloisonnement
Carreaux de cloison
Les cloisons de carreaux sont utilisées en distribution
ou en doublage intérieur. Elles se composent de car-
reaux de béton cellulaire d’épaisseur 7 ou 10 cm, à
l’exclusion des carreaux de 5 cm. Les carreaux
Fig. 3.1 d’épaisseur 5 cm peuvent servir à d’autres applica-
Sol en béton lisse.
tions comme l’habillage de baignoire, la réalisation
Fig. 3.2 des parties non fonctionnelles de cheminée ou, plus
Sol en béton irrégulier
nécessitant une arase. généralement, l’aménagement intérieur en habitat
neuf ou en rénovation.
Fig. 3.3 et 3.4
3,2
Sol d’une pièce humide Dans tous les cas, vérifiez que le plancher support
(cuisine, salle de bains, etc.)
nécessitant la pose d’un U puisse recevoir sans risque les charges occasionnées
plastique ou d’une arase
hydrofugée.
par l’aménagement des locaux. Mise en œuvre
Avant de commencer la pose, il faut identifier la qua- Implantez les cloisons. L’outillage est identique à
lité du sol servant d’assise à la cloison. celui utilisé pour la pose des blocs du système de
construction Ytong-Siporex.
3,1 3,3
82
3-Second œuvre
3,4
83
Construire en béton cellulaire
3,6
à la mousse PU (joint de dilatation). Effectuez la pose des carreaux profilés à joint vertical
sec.
3,7 3,9
84
3-Second œuvre
3,10
3,12
3,11
3,13
…ou avec une bande résiliente et bourrage de mortier.
85
Construire en béton cellulaire
3,14
86
3-Second œuvre
Attention
Les éléments CHE existent en standard de 7 ou 10 cm (épaisseur) x
60 cm (largeur) x 240 à 300 cm (hauteur).
chers, compte tenu des principes de mise en œuvre drer à sec sur le mélange et à malaxer soigneuse-
de la cloison. La hauteur maximale peut atteindre ment. Par exemple, Lankosec 321 (Lanko) une dose
3,06 m. pour 35 kg de ciment ou Rhéomix 359 (MBT France)
Ces éléments sont des éléments non porteurs et ne un sachet de 500 g pour un sac de 50 kg environ.
peuvent donc en aucun cas participer à la structure ● Soit un hydrofuge de masse liquide à incorporer
du bâtiment. Cependant, ils sont parfaitement adap- dans l’eau de gâchage. Par exemple, TrapoStop
tés à la réalisation rapide de cloisons de distribution (Weber et Broutin) 2,5 l pour 100 kg de ciment ou
dans des locaux aussi variés que les hôpitaux, les hydrofuge bleu 322 (Lanko) 2 l pour 100 kg de
bureaux, les logements, etc. ciment.
Mortier de réparation
Mortier Ytong (base ciment) spécifique à la répara-
tion des éléments de béton cellulaire, pour réparer
les blocs épaufrés, reprises « d’accidents » (petits
trous, entailles) de mise en œuvre.
Enduit de rebouchage
Pour des petites épaufrures, saignées, etc., les élé-
3,17
ments de hauteur d’étage peuvent être rebouchés
par un produit à base de plâtre ou à l’enduit de
Ces éléments sont tout spécialement adaptés pour la rebouchage à base de plâtre (Toutpret Rebouchage
réalisation de très grandes surfaces de distribution ou équivalent) pour les locaux classés EA et EB. Ils
répétitives et standard, comme cela est le cas pour peuvent aussi être repris par un produit à base de
87
Construire en béton cellulaire
ciment dans les locaux classés EB+ privatifs, collectifs largeur 50 mm (en général non fournies par les fabri-
ou EC : cants de béton cellulaire).
● Mortier de réparation Ytong (finition par ponçage). ● Levier de pose : pied de blocage (bras de levier)
● Utilisation du mortier-colle de montage Ytong Fix pour installer l’élément de cloison en place.
avec du sable fin (deux volumes de mortier pour un
volume de sable). Chariot de montage
● Mortier Lanko Murchape 111 (3 à 15 mm) ou R50 de Permet de transporter aisément les éléments de cloi-
Sopreba. son.
À noter
Ils ne sont pas utilisés avec le profil PVC en tête.
● Mousse de polyuréthane.
Cale de montage (coins en bois pour le blocage provi- ● Mousse de polyuréthane à caractéristique incendie
Profils PVC de blocage en tête : rail de hauteur 22,5 Description des travaux
ou 25 mm, de largeur 72 ou 102 mm pour le montage Les avantages d’un tel système sont nombreux :
des cloisons avec bande de PSE (épaisseur 13 mm) à ● Rapidité de pose.
● Ininflammabilité.
Cales en métal pour maintien des éléments sur huis- ● Planéité totale.
88
3-Second œuvre
7 CM 10 CM
2
Montage* (h/m ) de 0,210 à 0,460 de 0,237 à 0,464
Préparation des
surfaces avant 0,04 0,045
finition et joints (h/m2)
Total 0,25 à 0,5 0,282 à 0,509
phe « Cloisonnement » p. 82 concernant des cloisons À noter que le repérage pour l’implantation des cloi- Fig. 3,20
Support type béton
montées en carreaux de béton cellulaire demeurent sons s’effectue par rapport au plafond et en position régulier
les mêmes pour les CHE. Les schémas ci-dessous verticale. Fig. 3,21
Support type béton
irrégulier
Mise en œuvre
L’implantation des éléments CHE se
fait du plafond en position verticale.
3,19 3,22
89
Construire en béton cellulaire
Clouez deux tampons néoprène en tête d’élément Les panneaux sont enfoncés à l’aide d’un pied de
ainsi que sur la tranche verticale qui sera en contact biche ajusteur et fixés avec des tasseaux frontaux et
avec la maçonnerie. Basculez verticalement l’élément latéraux en bois de sorte à ce que la tête et la partie
à l’emplacement souhaité. latérale des panneaux soient d’aplomb. Après la mise
en place des panneaux et le durcissement du mortier,
les tasseaux latéraux sont retirés et les espaces ainsi
créés sous les panneaux sont colmatés à l’aide d’un
mortier humide à base de sable et de ciment. Les tas-
seaux de tête restent en place.
3,23
3,25
Raccordement au plafond
3,24
Sur la partie supérieure du panneau, un bloc d’ajuste-
ment en caoutchouc granulé de 60 mm x 40 mm x 15
Raccordement au sol mm est fixé à l’aide d’un clou à tête plate de chaque
Avant pose du mortier de blocage en pied, le sol sera côté à 100 mm du côté du panneau. Lors du calage du
dépoussiéré et humidifié. panneau, les blocs en caoutchouc sont compressés
Dans les locaux EA et EB, le mortier de blocage en jusqu’à environ 12 mm. L’espace restant entre les
pied est mis en place (bain soufflant), et on attendra panneaux et le plafond est colmaté avec de la mousse
le séchage (24 h) avant de combler les trous laissés de montage (PUR). Une équerre de fixation à ressort
par la dépose des cales bois. est placée tous les deux panneaux.
90
3-Second œuvre
3,26
3,29
Attention
Prévoyez deux tampons néoprène aux jonctions en T, aux jonctions
d’angle, et tous les 6 m (3 m pour les parois carrelées) pour les cloi-
sons de grande longueur.
Remplissez les joints à la mousse PU.
3,27
91
Construire en béton cellulaire
Raccordement au mur qui sera comblé par une mousse de remplissage PUR.
Un espace de 10 mm de largeur est ménagé à l’endroit Ces jonctions permettront d’éviter les sollicitations
du raccordement au mur. Cet espace est ensuite col- dues aux mouvements de la structure horizontale (flè-
maté avec de la mousse de montage (PUR). Un vide ches).
de 985 mm x 2 165 mm est pratiqué pour un cham-
branle de porte. Une pièce intercalaire en béton Si la longueur de l’une des cloisons est faible (2 m),
alvéolé est placée au-dessus de ce vide sur deux cette jonction peut n’être réalisée que d’un côté (cloi-
équerres en acier de 60 mm x 60 mm. Un joint est pra- sons multiples).
tiqué de chaque côté de la pièce intercalaire, puis col- Ces jonctions pourront être finies par une coupe sué-
maté avec de la mousse de montage. Un chambranle doise, un calicot ou un couvre-joint souple.
de porte en acier de fabrication Berkvens est posé
conformément aux prescriptions du fournisseur. Une Les jonctions droites sont les joints de fractionnement
porte standard Svedex de 930 mm x 2 115 mm est à prévoir tous les 6 m (flèches/nœud/flèches) pour
ensuite fixée dans le chambranle. garantir tout risque de fissuration par rapport aux
porteurs horizontaux (à noter qu’en Hollande certains
Réalisez les liaisons sous plafond ou contre les parois supports peuvent avoir des flèches de 1/250).
de maçonnerie à la mousse PU.
Ces joints servent aussi de joints de dilatation.
La mousse polyuréthane doit être adaptée à la desti-
nation des locaux (résistance au feu). Pour la finition par carrelage, ce joint de fractionne-
Cas avec le profil PVC : le profil peut être laissé tel ment est à prévoir tous les 3 m (précaution supplé-
quel ou peint. mentaire par rapport taille des carreaux céramiques
En pied d’élément, retirez les cales en bois non défini- et dilatations différentielles).
tives.
Posez une planche de coffrage d’un côté de la cloison. Le carrelage doit être arrêté puis repris au droit de ces
Bourrez les joints en pied d’élément au mortier. joints (finition par mastic souple ou couvre-joint). Le
repérage est facilité par la réalisation d’un marquage
Important en tête sur la cloison.
Pour les pièces humides, utilisez un mortier hydrofugé pour le bour-
rage en pied. Liaison avec les huisseries
Mise en œuvre des huisseries au fur et à mesure
Les croisements et retours de cloisons devront se trai- Le calage de l’huisserie se fait par rapport à l’élément
ter par une jonction souple (joint de 10 à 15 mm rem- de cloison déjà monté, et on installe, le cas échéant,
pli de mousse polyuréthane), sauf pour des retours une pièce découpée au-dessus de l’huisserie.
de deux éléments au plus.
Huisseries montées après les cloisons
Liaison entre cloisons Un morceau de dalle est mis en place au-dessus de
Les jonctions droites, en T ou en angle se feront par l’espace réservé à l’huisserie et maintenu par deux
calage (appuis néoprène sur la tranche sans compres- petites équerres fixées : un des joints verticaux est
sion) de façon à réserver un espace (entre 10 et 15 mm) rempli avec de la mousse PUR, l’autre, collé.
92
3-Second œuvre
Pour les huisseries bois, on réalisera des fixations Une bande de PSE de 13 mm est collée à l’intérieur
adaptées (au droit des gonds) avec trois fixations par du profilé.
montant ou on procédera à la réalisation de pattes On apporte le premier élément au moyen du chariot
de scellement (remplissage au plâtre fort). de montage.
Pour les huisseries métalliques, les chambranles L’élément est basculé verticalement, inséré dans le
pourront être fixés par chevilles appropriées, clous à rail PVC, et est bloqué en tête par le levier de pose.
déviation Hema ou vis spéciales (type IG-RS de SFS). Lorsque l’élément est d’aplomb, le poseur coince la
Les pattes à scellement sont aussi appropriées. cloison en pied avec les cales en bois.
On encolle la tranche de l’élément posé avec la colle
Le type de montage décrit ci-dessus est adapté aux de montage (épaisseur 3 mm environ).
locaux exigeant une résistance au feu.
Le deuxième élément est collé sur la tranche avec le
premier, et on procédera identiquement pour les élé-
ments suivants.
faite (une fixation tous les 2 m) lorsque la longueur Sous-couche de protection à l’eau sous carrelage
dépasse 3,50 m. Si le collage est impossible (sup- Fermasec de la société Weber et Broutin.
port), prévoyez une fixation tous les 2 m et à chaque Bande de renfort BE 14.
extrémité. Primaire d’accrochage Ibotac.
93
Construire en béton cellulaire
● Système Carrosec 2 de la société Cegecol ou Cermicryl lage (SPEC) est nécessaire sur toutes les surfaces carre-
de la société Cermix lées, en plus de la protection en pied. Le carrelage sera
Les mortiers-colle utilisés pour la mise en œuvre appliqué sur toute la surface de la cloison exposée.
des revêtements céramiques seront ceux prévus
en fonction du classement du local. Le mortier-colle utilisé sera celui visé dans l’avis tech-
nique du SPEC.
Dans les locaux classés EB, EB+ privatifs, EB+ collec-
tifs ou EC dans le cas de finition par carrelage les dis- Cas des locaux classés EC
positions minimales suivantes sont retenues, on Disposez une protection en pied de cloison :
utilisera : ● Soit par la mise en place d’une membrane d’étan-
● Soit le mortier de blocage en pied hydrofugé (le chéité à base élastomère dépassant d’au moins 10 cm
mortier sera hydrofugé et dépassera de 2 cm le sol le niveau du sol fini.
fini). ● Soit par la mise en place d’une bande de pontage
● Soit une bande de pontage associée à une sous- associée à une sous-couche de protection à l’eau
couche de protection à l’eau sous carrelage (celle-ci sous carrelage (SPEC), telle que définie ci-dessus, et
sera remontée de 10 cm au-dessus du sol fini ou de la dépassant d’au moins 10 cm le niveau du sol fini ou
hauteur de la plinthe). de la hauteur de la plinthe.
Cas des locaux classés EB+ privatifs En partie courante de la cloison en CHE Ytong expo-
La mise en œuvre sera conforme aux spécifications de sée en locaux type EC sera appliquée une sous-cou-
l’avis technique du mortier-colle destiné à la pose des che de protection à l’eau sous carrelage (SPEC) telle
revêtements céramiques et selon le cahier des pres- que définie ci-dessus. Le revêtement associé est un
criptions techniques pour les « revêtements de murs revêtement céramique collé, qui sera appliqué sur
intérieurs en carreaux céramiques ou analogues » toute le surface de la cloison exposée. Le collage
(cahier 3265 du CSTB octobre 2000). devra être réalisé avec les colles céramiques adap-
tées compatibles avec le système de protection en
Si le revêtement sur l’autre face de la cloison n’est pied (SPEC).
pas sensible à l’eau, aucune exigence complémen-
taire n’est requise. Dans le cas contraire, l’utilisation Cas particulier des cloisons en surplomb
d’un système de protection à l’eau sous carrelage Ce sont des cloisons implantées en rive de plancher et
bénéficiant d’un avis technique visant ce support doit se trouvant en surplomb d’une hauteur voisine de
être appliqué dans la zone d’emprise du bac à douche celle d’un étage (cage d’escalier privative, cloison
et/ou de la baignoire (protection en pied avec appli- délimitant des espaces à niveaux décalés, etc.).
cation de la sous-couche et de la bande de pontage,
application de la sous-couche dans la zone d’emprise Le montage de la cloison sera réalisé avec le système
du bac à douche ou de la baignoire). ancrage ressort.
Cas des locaux classés EB+ collectifs Des renforts doivent être réalisés à la liaison avec le
Pour les parois soumises au ruissellement d’eau, l’ap- gros œuvre, ils consistent :
plication d’un système de protection à l’eau sous carre- ● Soit en un habillage de nez de dalle formant butée.
94
3-Second œuvre
3,32
Encastrements
Les travaux d’encastrement des canalisations électri-
ques et des canalisations d’eau doivent être exécu- Menuiseries, baies
tés conformément aux indications de la norme NF P
72-202-3 (référence mémento DTU 25.31). Menuiseries extérieures Fig. 3,31
Le rebouchage se fait au plâtre fort, et, dans les piè- Mise en œuvre des appuis béton dans EB+ privatif
ces humides, au mortier de rebouchage type Ytong- la maçonnerie de béton cellulaire
Fig. 3,32
Siporex. Cas de la maçonnerie en 30 cm EB+ collectif
La pose des appuis préfabriqués béton laisse, côté
Traversées de cloisons intérieur, un espace de 80 à 90 mm de largeur qui
Bouchage au plâtre ou mousse polyuréthane, les est comblé, d’une part, par une laine de roche de 30
recommandations spécifiques aux locaux EB+ et EC mm et, d’autre part, par une planelle en béton cel-
(traitement par joint souple étanche) sont réalisées lulaire de 50 mm d’épaisseur. Ce montage permet
comme sur les schémas traitant les détails de pièces d’éviter les ponts thermiques liés à la pose des
humides (EB+). appuis de fenêtre.
95
Construire en béton cellulaire
3,33 3,34
96
3-Second œuvre
3,38 3,39
3,36
3,40
Posez ou coulez les appuis de fenêtre sur l’allège
brute.
Enlevez les parties de bloc.
3,41
97
Construire en béton cellulaire
● Un volume de ciment.
3,45
Pour le scellement chimique, suivez les indications du
fabricant.
Percez à 45° les trous de scellement à l’aide d’une
mèche spéciale ⵰ 60 mm sur une profondeur de
15 cm. Dépoussiérez bien les trous.
3,44 3,46
Fig. 3,43
Scellement menuiserie Attendez le séchage complet avant de poser les
en applique
volets.
Fig. 3,45
Scellement classique
Mise en œuvre des châssis PVC
Fig. 3,46 dans la maçonnerie de béton cellulaire
Scellement traditionnel 3,42
Les menuiseries avec tapée sont parfaitement adap-
tées à l’isolation par l’intérieur. Dans le cas du béton
Humidifiez, posez les gonds et scellez au mortier ou fixez cellulaire, il faut utiliser des menuiseries PVC sans
les gonds avec des chevilles par scellement chimique. tapée qui existent dans le commerce et qui sont utili-
sées par toutes les entreprises qui mettent en œuvre
le béton cellulaire.
Menuiseries intérieures
Scellement des menuiseries en queue d’aronde
3,43
Tracez les emplacements des scellements.
98
3-Second œuvre
3,47 3,50
3,48
3,51
99
Construire en béton cellulaire
3,55
Finitions extérieures
Remplissez les espaces de chaque côté de la panne à Les murs extérieurs doivent être protégés contre les
l’aide de mousse de polyuréthane. intempéries. Les finitions les plus courantes incluent :
● Le parement.
Attention
● Les enduits monocouche d’imperméabilisation et
En cas de charge importante, un sommier pour répartir les charges
les enduits traditionnels.
est conseillé (U coquille, par exemple).
● Les bardages.
100
3-Second œuvre
Liaison ossature/plaque
Elle est constituée par des pièces métalliques : fils,
plats ou pièces élaborées. Il est ménagé entre le
revêtement et le support ou le matériau intermé-
diaire une lame d’air ventilée.
101
Construire en béton cellulaire
importants.
● Être compatible avec un support de type B
Finitions intérieures
L’enduit traditionnel (conforme au DTU 26.1) est obli- Enduit pelliculaire
gatoirement réalisé en trois couches, avec un délai de On trouve sur le marché de fins enduits intérieurs
séchage de plus de trois jours entre chaque couche. adaptés au Thermopierre (béton cellulaire), conte-
nant des matières synthétiques, qui sont très solides
● Gobetis (première couche) avec dosage : 400 kg de et, contrairement aux enduits intérieurs ordinaires,
ciment/m3 de sable sec 0,25-3,15. peuvent être appliqués en une fine couche de 3 à
102
3-Second œuvre
5 mm et directement lissés. La préparation de la pâte Les revêtements intérieurs en papier peint sont utili-
doit être effectuée selon les recommandations por- sables directement sur l’enduit intérieur par collage
tées sur l’emballage par le fabricant. direct.
Avant d’appliquer la tapisserie, lissez au préalable la
Quelques références (liste non exhaustive) : maçonnerie avec une couche d’enduit de ragréage.
● Lutèce 3000 des plâtres Lambert.
● Surfenduit des plâtres Lambert également. Dans tous les cas de figure, il est nécessaire de res-
● PF Targa de chez Lafarge. pecter les directives du DTU 59.4.
● Soprenov R7 de chez Sopreba.
103
Construire en béton cellulaire
3,62 3,63
3,58
3,64 3,65
3,59
Chevilles FS
Clous Hema Chevilles Fischer pour fixation de menuiseries exté-
Longueurs totales de 50 à 135 mm. rieures au travers du cadre dormant.
3,66
3,60
Chevilles Chevilles GB
Chevilles FID-P Chevilles Fischer en polyamide exclusivement desti-
Chevilles Fischer en polypropylène pour fixation nées à toutes les fixations dans le béton cellulaire
d’isolants thermiques et phoniques. avec leurs vis adaptées.
104
3-Second œuvre
3,71 3,72
105
Construire en béton cellulaire
Deux languettes latérales empêchent la cheville de Peut recevoir des vis à bois ou des vis à panneaux
tourner dans le forage. particules.
La cheville S peut recevoir des vis à bois ou des vis à La cheville est légèrement comprimée lors de son
panneaux particules type VBA. enfoncement.
Exemples d’application : petits profilés, chemin de L’expansion obtenue lors du vissage assure l’ancrage
câble, luminaires, etc. nécessaire pour toutes les fixations courantes.
Exemples d’application : petits profilés, chemins de
câbles, luminaires, accessoires sanitaires, etc.
3,76
3,81
3,82
Chevilles TP
Chevilles Fischer autotaraudeuses en polypropylène
3,80
pour fixation légère.
106
3-Second œuvre
Reçoit des vis à pas métrique. Fixation par adhésion sans contrainte d’expansion.
Entraxes et distances aux bords réduits.
Utilisation de l’outil de pose TPO pour les chevilles Faible diamètre de perçage.
TP 6 et TP 8.
Exemples de fixation : radiateurs, appareils sanitai-
Exemples d’application : fixations d’accessoires sani- res, etc.
taires, de portemanteaux, de tableaux, etc.
3,86 3,87
3,83
3,88 3,89 3,90 3,91
Chevilles SHR
Chevilles Fischer en polyamide à zone d’expansion
rallongée pour montage au travers de la pièce à fixer.
3,85
3,92
Chevilles chimiques R
Ampoule de résine Fischer destinée à recevoir des
tiges filetées RGM avec rondelle et écrou à tête hexa-
3,93 3,94 3,95 3,96
gonale.
107
Construire en béton cellulaire
WCDI P6 et P10 : fixation de radiateurs, etc. Pose rapide au marteau sans perçage préalable.
3,98 3,99
3,43
3,40 3,41
3,42 3,47
108
3-Second œuvre
Tableau
MARQUE TYPE TRACTION ADMISSIBLE (KG) ÉPAISSEUR MINI. DU SUPPORT (MM)
Montage au travers
bois ou d’un bâti qui est fixé à la maçonnerie à l’aide ● Placez une rondelle d’appui ou un fer plat faisant
Mettez au moins deux chevilles pour les hauteurs la avec la plaque d’ancrage.
importantes, à fixer tous les 50 cm. ● Rhabillez l’évidement avec du mortier, avec du mor-
tier isolant.
Pour la fixation d’étagères, il y a plusieurs possibili-
tés. Si ce sont des chevilles à bois qui sont utilisées Fixation chimique
ou en acier, il faut les enfoncer d’au moins 15 à 20 mm Le scellement chimique à la résine est spécifique au
dans la maçonnerie. Thermopierre.
109
Construire en béton cellulaire
3,49
Traitement des réseaux
Réalisez des saignées à l’aide d’une gouge à rainurer
manuelle ou d’une rainureuse électrique. Percez avec une mèche adaptée la cavité recevant le
boîtier électrique (mèches à trépan, mèches hélicoï-
Positionnez une baguette en bois servant de guide à dales ou scies-cloche).
l’emplacement de la rainure à effectuer. Fixez-la avec
quelques pointes.
3,48 3,50
110
3-Second œuvre
● Bibliothèques.
● Bars.
● Casiers à bouteilles.
Habillages
Habillage de cheminées
3,51
● Étagères.
111
Construire en béton cellulaire
foyer. Ils serviront pour la décoration extérieure et Posez le premier carreau en le collant au sol et au
d’habillage de la hotte, en laissant des ouvertures de mur.
décompression pour la chaleur.
Pour les carreaux suivants, les joints verticaux seront
En laissant des ouvertures de décompression pour la également encollés (n’oubliez pas la trappe de visite).
chaleur, les carreaux pourront également servir de
contre-cloison (sécurité feu entre mur extérieur et Idem pour le cas d’une baignoire ronde, tout en
cheminée). biseautant les carreaux avant leur pose.
Habillage de baignoire
Tracez l’emplacement de l’habillage.
3,55 3,56
3,60
Mesurez la hauteur des carreaux à ajuster (tenez
compte de l’épaisseur de la colle au sol, 2 à 3 mm).
Effectuez le biseautage à la planche à poncer. Les car-
reaux doivent être par-
faitement jointifs.
3,57 3,58
3,59 3,62
112
3-Second œuvre
Socle pour receveur de douche : utilisez des Posez les carreaux sur un lit de mortier (sol irrégu-
carreaux lisses et tracez l’emplacement du socle lier) ou de Preocol (sol lisse).
sur le sol
3,66 3,67
3,63
113
Construire en béton cellulaire
Pour cet autre montage, utilisez des carreaux d’épais- la scie à métaux, mais n’oubliez pas de protéger
seurs différentes pour chaque niveau. l’acier contre l’oxydation.
● Vous pouvez aussi utiliser d’autres matériaux. Ces
Vous pouvez aussi utiliser une seule épaisseur (5 cm) directement. Si vous avez besoin de plusieurs élé-
en collant les joints verticaux (pour obtenir des épais- ments pour constituer la forme, posez-les à plat sur le
seurs de 10 cm, 15 cm, etc.). sol. Veillez bien à l’assemblage de la maçonnerie.
● Sciez, limez, fraisez ou grattez la forme dessinée.
Les éléments Ytong-Siporex ont une longueur de 50 et collez-les suivant les instructions.
ou 62,5 cm. Ils peuvent être utilisés également en sur-
face horizontale comme élément de rayonnage. Leur Meubles
capacité de charge est suffisante s’ils doivent suppor- Meubles de cuisine
ter des charges telles que livres, appareils électri- Pour réaliser des meubles de cuisine avec placards de
ques, etc. rangement, utilisez des carreaux lisses de 62,5 cm x
50 cm x 10 cm. En ajustant ces dimensions, vous pour-
Si vous voulez soumettre les surfaces planes à des rez réaliser votre projet sur mesure.
charges plus importantes, utilisez des éléments pré-
fabriqués armés ou d’autres matériaux. Si vous utili-
sez des éléments d’une longueur supérieure à 62,5
cm, comme pour un plateau de table, un rayonnage,
les armatures sont indispensables. Plusieurs possibi-
lités s’offrent à vous pour les parties horizontales :
● Les linteaux que vous placez simplement dans la
114
3-Second œuvre
Collez tous les joints avec la Preocol. Découpez l’emplacement dans le plan de travail à la
scie sauteuse.
Effectuez les liaisons meuble/paroi existante à la
mousse polyuréthane.
Fixez les gonds des portes de placard par scellement
en queue d’aronde - tracez les axes des gonds et
l’emplacement du scellement. Découpez la cavité à
la scie sauteuse.
3,78 3,79
115
Applications agricoles,
4 industrielles et tertiaires
Domaine agricole tection et la sécurité des personnes et des biens dans
les différents types de bâtiments :
En toute saison, le système de construction Ytong- ● Bâtiments d’habitation.
permet d’obtenir notamment des bâtiments agricoles ● Établissements recevant du public (ERP).
sains, sans pont thermique, sans condensation. ● Installations classées pour la protection de l’envi-
116
4-Applications agricoles, industrielles et tertiaires
Bât. Fermé, vent Entre ossature béton Dist. : 5-6 m Nbre : 3 Néant
zones 1 et 2 ou acier * Haut. : 11 m Haut. : 3 m, 6 m, 9 m
6 m Dist. 10 m Nbre : 2 Nbre : 2
Haut. : 5,5 m Haut. : 3,25 m, 5,50 m Dist. : 3 m, 6 m
Haut. : 8 m Haut. : 3 m, 6 m, 8 m
Sans ossature Dist. : 7 m Nbre : 4 Nbre : 2 à chaque extrémité
primaire *** Haut. : 10 m Haut. : 3 m, 6 m, 9 m, 10 m
Dist. : 12 m Nbre : 3 Nbre : 2
Haut. : 8 m Haut. : 3 m, 6 m, 8 m À chaque extrémité
seur, on peut compter sur une résistance au feu de 6 Bardage pose vertic. 97.U.040 CTICM Coupe-feu 6 h
117
Construire en béton cellulaire
4,2
4,1
La hauteur maxi des murs en bardage horizontale est fonction de l’épaisseur des dalles
ÉP. (CM) HAUT. DALLE (CM) LONG. MAXI DALLE (M) HAUTEUR MAXI MUR (M)
15 et 20 62,5 6,72 24
25 26
4,3
Fig. 4,3
Raidisseur horizontal en Réalisation des encadrements de porte
bloc chaînage horizontal
Thermopierre coupe-feu dans un mur en Thermopierre
Réalisation des encadrements de porte coupe-feu
Fig. 4,4
Raidisseur vertical en bloc dans un mur en thermopierre de 20 cm.
chaînage vertical
Thermopierre Les recommandations des règles coupe-feu APSAD
R15 demandent le raidissement des rives des murs en
béton cellulaire au droit des portes coupe-feu :
● Soit par des raidisseurs verticaux incorporés à la
118
4-Applications agricoles, industrielles et tertiaires
Panneaux de façade
Procédé de bardage en dalles armées
de béton cellulaire autoclavé bénéficiant
d’avis techniques
Les dispositions constructives spécifiques à ce type
d’ouvrage sont décrites dans l’avis technique corres-
pondant : numéro AT 1/99-752, date de validité
30/11/2006 en cours de renouvellement, un additif a
été mis en place pour prolongement.
119
Construire en béton cellulaire
EA L’eau intervient seulement pour l’entretien et le nettoyage, Locaux dits secs ou faiblement humides.
mais jamais sous forme d’eau projetée.
EB L’eau intervient pour l’entretien et le nettoyage, mais jamais sous forme Locaux moyennement humides.
d’eau projetée sous pression. En cours d’exploitation du local,
l’eau intervient sous forme liquide ou sous forme de vapeur d’eau
et elle agit de manière plus ou moins momentanée. Exemple : locaux avec lavabo ou évier.
EB+ locaux privatifs En cours d’exploitation du local, l’eau intervient sous forme liquide Locaux humides à usage privatif, intégrant un receveur de
ou sous forme d’eau vapeur et elle agit de façon épisodique, mais douche ou une baignoire *.
pendant des périodes plus longues que dans le cas EB
EB+ locaux collectifs L’eau intervient pour l’entretien et le nettoyage, au jet éventuellement, Locaux humides.
le nettoyage au jet d’eau sous haute pression ( 60 bars) restant exclus.
Exemples : douches individuelles à usage collectif ; sanitaires
collectifs et cuisines collectives, sauf si nettoyage au jet
En cours d’exploitation du local l’eau intervient sous forme liquide ou d’eau sous haute pression ( 60 bars) ; locaux humides à
sous forme d’eau vapeur et elle agit de façon épisodique, mais usage privatif intégrant un receveur de douche et un jet
pendant des périodes plus longues que dans les EB+ privatifs (le cumul hydromassant assimilés à des locaux collectifs ; laveries
des périodes de ruissellement sur 24 h ne doit pas dépasser 3 h.). collectivesn’ayant pas un caractère industriel.
EC L’eau intervient sous forme liquide ou sous forme d’eau vapeur, Locaux très humides.
de façon pratiquement systématique.
Exemples : douches collectives (plusieurs personnes à la fois
dans le même local, comme dans les stades, les gymnases,
Le nettoyage au jet d’eau sous haute pression est admis. etc.) ; cuisines et sanitaires collectifs si nettoyage prévu au
jet d’eau sous haute pression ( 60 bars) ; piscines (hormis
les parois de bassin) ; laveries industrielles ; centres
aquatiques ou de balnéothérapie.
* Cabines de douche ou salle de bains à caractère privatif dans les locaux privatifs et dans certains locaux recevant du public : douches dans les hôtels, les résidences
de personnes âgées et dans les hôpitaux.
120
4-Applications agricoles, industrielles et tertiaires
EB+ collectif
EC
Cases vierges : support admis en pose collée directe. Cases grisées : support non visé dans le présent CPT.
1 Support admis avec les exigences complémentaires suivantes, sauf autres dispositions des documents particuliers du marché : sur les parois à l’aplomb du bac à dou-
che ou de la baignoire, jusqu’à 2 m de haut par rapport au fond de l’appareil sanitaire (tolérance 10 %), utilisation d’un système de protection à l’eau sous carrelage
(SPEC) - résine et carrelage collé - bénéficiant d’un avis technique visant ce support.
EB+ collectif
EC
REVETEMENTS Plaquette murales de terre cuite Environ 230 cm2
ASSOCIÉS
121
Construire en béton cellulaire
EB+ collectif
EC
REVETEMENTS Plaquette murales de terre cuite Environ 230 cm2
ASSOCIÉS
EB+ collectif
EC
Cases vierges : pose collée directe admise. Cases gris foncé : pose exclue avec cette classe de colle. * Support admissible sous SPEC visé par avis technique.
122
4-Applications agricoles, industrielles et tertiaires
EB+ collectif
EC
REVETEMENTS Plaquette murales de terre cuite Environ 230 cm2
ASSOCIÉS
123
La
5 réhabilitation
La réhabilitation est devenue au fil des ans un secteur
dynamique et porteur, et l’attrait des Français pour
les vieilles bâtisses est de plus en plus grand. De
même, il est devenu courant de réhabiliter complète-
ment d’anciens hangars ou entrepôts pour en faire de
nouveaux espaces liés à l’habitat, le commerce ou
l’industrie.
● La surélévation.
Colombages
Très utilisé dans les régions de l’est de la France et en
5,2
Normandie, les maisons à colombages sont des édifi-
ces souvent anciens qu’il convient parfois de restau-
rer, tout en gardant intact le charme et le patrimoine l’ossature en bois qui reste entièrement intacte.
culturel de ces habitations. Les matériaux utilisés sont essentiellement des blocs
dont les dimensions seront adaptées aux dimensions
Le découpage aisé des blocs en béton cellulaire en des espaces à remplir.
fait l’outil idéal pour la réhabilitation des maisons à L’épaisseur des blocs est à définir en fonction des
colombages, ceux-ci s’insérant facilement à travers qualités thermiques et acoustiques désirées.
124
5-La réhabilitation
5,3
5,5a
125
Construire en béton cellulaire
5,5b
Détail A :
1. Blocs de béton cellulaire.
3. Enduit intérieur.
5. Mortier léger.
6. Mastic.
8. Attache d’angle.
9. Clous.
La finition se fait à l’aide d’enduits.
Surélévation
Construction d’un niveau supplémentaire
De par sa légèreté, le béton cellulaire limite les surchar-
ges sur les fondations et sur l’existant, ce qui en fait le
matériau idéal pour la surélévation de bâtiments.
5,6
126
5-La réhabilitation
Dispositions constructives
Au niveau des toitures
5,7
127
Construire en béton cellulaire
5,8 5,10
5,9 5,11
128
5-La réhabilitation
Ne prenez les mesures de vos portes, rayonnages, Construction à l’intérieur, pose du premier rang
etc., qu’après avoir terminé la construction. Pour de petits travaux tels que des rayonnages, vous
pouvez poser vos premiers éléments sur le revête-
Veillez à ce que votre chantier soit libéré de tout ce qui ment de sol (moquettes, PVC, revêtements de terras-
peut gêner votre travail. Pour une réalisation à l’inté- ses, etc.) après avoir étendu un film de plastique sur
rieur, protégez le revêtement de sol avec un film de toute la surface.
plastique, évitant ainsi toutes tâche de colle et pous- Votre maçonnerie une fois terminée, découpez les
sières. parties qui dépassent du film.
Placez à portée de main matériaux et outillages Si vous construisez sur un plancher bois dont la sur-
nécessaires. face n’est pas plane, égalisez avec un lit de mortier.
129
Construire en béton cellulaire
Pour les sols instables, tels que des planchers bois Collez votre premier rang de carreaux sur un tasseau
sur poutres, demandez conseil à votre négociant. fixé au sol.
Une astuce
Pour insérer un bloc dans une fin de rangée, encollez
préalablement celui-ci avant de le positionner.
5,12 5,13
130
5-La réhabilitation
variantes techniques existent pour réhabiliter d’an- Dépoussiérez avec une brosse sou-
ciennes demeures à l’isolation souvent douteuse. En ple ou aspirez.
effet, plusieurs solutions d’isolation sont possibles
entre le mur existant et la cloison en béton cellulaire : Pour encastrer les gaines de tuyau-
● Vide d’air (lame d’air). terie, réalisez les rainures avec un
5,20 5,21
● Isolant hydrophobe. grattoir à main ou une rainureuse
● Isolant sur rail. électrique.
Épaisseur minimale de la cloison : 7 cm.
Vide d’air de quelques centimètres afin de permettre Gainez les tuyauteries.
la ventilation.
Rebouchez au plâtre fort ou pour les
Cloisons de douche pièces humides, avec du mortier de
5,22
Dans les pièces humides, dés- rebouchage type Ytong-Siporex.
olidarisez la cloison du sol avec
un U plastique. Posez le carrelage directement
Lorsque le carrelage n’est pas sur la cloison avec une colle en
5,16
de niveau, celui-ci sera corrigé pâte.
5,23
par une semelle de mortier.
Sur carrelage ou lino, deux solutions : Gaines
● Si le sol n’est pas de niveau, Le béton cellulaire ne se prête pas à la réalisation
découpez le carrelage ou le lino proprement parlé de gaines ou de canalisations
de l’épaisseur finale de la cloi- étant donné que ces produits se doivent générale-
son et réalisez une semelle de ment d’être parfaitement étanches (dans le cas de
mortier de niveau. Laissez cheminées, par exemple). Par contre, le béton cellu-
5,17
sécher, puis collez le U plastique. laire reste tout à fait adapté à l’isolation ou au cloi-
● Si le sol est de niveau, collez le sonnement de ces mêmes gaines.
U plastique directement sur le carrelage ou le lino. Les gaines se montent de la même façon que les
Encollez les faces inférieures et verticales des car- murs de maçonnerie à l’aide de carreaux générale-
reaux avant de glisser dans le U plastique. ment de faible épaisseur (de 5 à 15 cm environ).
Pensez toutefois à prévoir dans la maçonnerie toutes
les trappes de visite et/ou ouvertures nécessaires à
la maintenance et à la surveillance des canalisations
encloisonnées.
131