Maçonneries Murs Terre Cuite
Maçonneries Murs Terre Cuite
Maçonneries Murs Terre Cuite
MAONNERIES
ET REVETEMENTS DE MURS ET SOLS EN TERRE CUITE APPARENTE
JANVIER 2010
EDITORIAL
II est intressant de constater qu'en cette fin de 20e sicle caractrise par
l'innovation et les technologies de pointe, un procd constructif ancestral continue apporter aux constructeurs d'aujourd'hui des rponses performantes leur besoin : esthtique, durabilit, rsistance mcanique, tenue au feu en particulier. De nombreux btiments, dont l'ge se compte en sicles, ont apport la preuve que les maonneries et revtements en terre cuite apparente possdent ces caractristiques et les conservent longtemps. Cependant, l'histoire plus rcente de la pathologie des faades en maonnerie a montr galement comment une drive de la qualit des produits ou de leur mise en uvre peut conduire en quelques annes la dgradation des ouvrages, parfois leur disparition. C'est dans ce contexte que de nombreux textes rglementaires et normatifs ont codifi avec de plus en plus de prcision les produits en terre cuite, les conditions de leurs utilisations, mais aussi les performances atteindre par les parois construites avec ces produits. Les recommandations pour la conception, l'emploi et la mise en uvre des maonneries et revtements en terre cuite apparente ont le mrite de rassembler sous une forme pratique, voire pdagogique: - la mmoire et l'exprience de toute une profession, dont le Centre Technique des Matriaux Naturels de Construction est le lieu de rencontres et d'changes privilgi, - les prescriptions et les exigences des textes rglementaires et normatifs traitant des produits en terre cuite et des ouvrages difis au moyen de ces produits. La lecture de ce document nous a permis de constater la conformit des textes et croquis aux documents rglementaires et normatifs actuellement en vigueur (Normes produits, Normes de mise en uvre, Rgles Professionnelles, etc..). Bien entendu le prsent ouvrage ne peut donner le dtail des diverses spcifications de toutes ces normes mais seulement l'essentiel, l'utilisateur pouvant se reporter ces documents pour les produits et/ou conception qui l'intressent plus particulirement. Enfin, comme pour tout outil, c'est son usage qui en montrera l'intrt, la fiabilit, l'efficacit mais aussi peut-tre certaines imperfections ou lacunes. La Fdration Franaise des Tuiles et Briques ou le Centre Technique de Matriaux Naturels de Construction examinera certainement avec toute l'attention requise les propositions d'amlioration de ces Recommandations pour les intgrer dans une dition future.
CARACTERISTIQUES DES PRODUITS
MISE EN OEUVRE
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2.1.1Gnralits 2.1.2 Classification : Murs de types Ila, Ilb et III 2.1.3 Collecte et vacuation des eaux d'infiltration (mur de type III) 2.1.4 Isolant
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4.1 MAONNERIES 4.1.1 Stockage sur chantier et nuanage. 4.1.2 Mortiers 4.1.3 Joints 4.1.4 Briquetage
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2.2 MURS DOUBLES/MURS MANTEAU EN BRIQUES APPARENTES 2.2.1 Gnralits 2.2.2 Stabilit mcanique 2.2.3 Montage des parois 2.2.4 Classification 2.2.5 Collecte et vacuation des eaux d'infiltration (mur de type III) 2.2.6 Isolant 2.2.7 Points singuliers
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4.2 PLAQUETTES MURALES DE TERRE CUITE PAGE 28 4.3 PAVES 4.3.1 Pose sur sable ou sur sable stabilis 4.3.2 Pose sur mortier
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2.4 AUTRES MURS 2.4.1 Murs composites 2.4.2 Habillage extrieur de maisons lgres ossature porteuse
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2.5 OUVRAGES PARTICULIERS 2.5.1 Utilisation des produits spciaux (accessoires) 2.5.2 Traitement d'about de plancher 2.5.3 Souches de chemine en briques apparentes 2.5.4 Murets et murs froids 2.5.5 Rhabilitation 2.5.6 Maonnerie arme
4.6 EFFLORESCENCES 4.6.1 Gense des efflorescences 4.6.2 Gense et diffrenciation des pseudoefflorescences 4.6.3 Importance fondamentale de la dtrempe des maonneries 4.6.4 Prvention des efflorescences et souillures 4.6.5 Traitement des maonneries souilles
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1.1 Briques pleines ou perfores
*Briques calibres : briques de caractristiques gomtriques rgulires et soumises des tolrances dimensionnelles.* *Briques spciales : briques de caractristiques gomtriques volontairement irrgulires dans un but esthtique et non soumises des tolrances dimensionnelles sauf pour la hauteur
Leurs caractristiques gomtriques sont les suivantes : Les blocs perfors ont une largeur (dans le sens de l'paisseur de la paroi) Tolrances applicables aux Ecarts admissibles entre produits dune au moins gale 14 cm. mme fourniture. Leur hauteur est au maximum dimensions de 11 cm. Longueur Largeur Hauteur Longueur Largeur hauteur 3% (10mm) 3% (10m m) 3 mm 3 % et 10 mm 3 mm
Les caractristiques des briques pleines ou perfores et des blocs perfors de terre cuite destines rester apparents (type HD) font I'objet des normes NF EN 771-1 et NF EN 771-1/CN
1.3 Pavs
Les pavs en terre cuite sont gnralement carrs ou rectangulaires, avec ou sans chanfrein. Ils peuvent aussi prsenter des formes diverses ralises dans un but esthtique ou d'autoblocage des lments entre eux. Leur longueur ne dpasse pas 300 mm et leur paisseur est suprieure 40 mm.
Leurs caractristiques gomtriques sont les suivantes : Tolrances applicables aux dimensions Longueur 0.4 Largeur 0.4 Hauteur 0.4 Ecarts admissibles entre produits dun mme chantillon Longueur 0.6 Largeur 0.6 hauteur 0.6
Les caractristiques des pavs en terre cuite pour sols extrieurs font lobjet de la norme NF EN 1344 Ce sont des lments minces en terre cuite destins rester apparents. Ils sont gnralement dots, sur la face de pose, de rainures ou peignages, afin de faciliter l'accrochage et la tenue des produits en uvre. L'paisseur des plaquettes ne dpasse pas 2,5 cm et les dimensions des faces apparentes sont du mme ordre de grandeur que celles des briques pleines ou perfores couramment commercialises. Elles sont utilises aussi bien l'intrieur qu' l'extrieur comme revtement mural pour terminer une paroi et lui donner son aspect dfinitif. Les caractristiques des plaquettes murales en terre cuite font I'objet de la norme NF P 13-307
1.4 Plaquettes
comportent aucun dispositif particulier pouvantsopposerlamigrationdeleaude pluie vers la face intrieur ne peuvent pas tre raliss en briques ou blocs apparents quelles que soient les conditions dexposition.
2.1.1 Gnralits
Ces murs de type Iia, IIb ou III sont associs un doublage : la paroi extrieure en briques ou blocs apparents est la paroi porteuse et la paroi interne, le doublage peut tre ralis en maonnerie ou en complexe de doublage. Lpaisseur minimale de la paroi extrieure est de 220 mm pour les briques et de 200 mm pour les blocs de terre cuite.
2.1.2 Classification
Lorsque la maonnerie apparente est la paroi principale, une coupure de capillarit doit lui tre associe (murs de types IIa et IIb) et ventuellement un dispositif particulier qui recueille les infiltrations et les rejette vers lextrieur (mur de type III)
D1. Exemple de mur de type IIa Enduit traditionnel base de liant hydraulique ou enduit monocouche dimpermabilisation certifi CSTB
D2. Exemple de mur de type IIb Enduit traditionnel base de liant hydraulique ou enduit monocouche dimpermabilisation certifi CSTB
NOTA : les murs de types IIa et IIb constituant des faades non abrites (telles que dfinies dans le DTU 20.1) doivent tre revtus sur la face interne de la paroi extrieure, d'un enduit base de liants hydrauliques excut soit par application manuelle, soit par projection conformment la norme NF DTU 26.1 ou tre jointoys aprs coup. Cette condition est galement impose pour les murs de type III situs en front de mer une hauteur de 18 28m.
Le mur de type III est particulirement performant et c'est la solution la mieux adapte aux conditions d'exposition svres. C'est celle qui doit systmatiquement tre privilgie.
Cette bavette est ralise l'aide d'un matriau impermable et imputrescible d'au moins 20cm de hauteur. II peut, par exemple tre constitu par une bande ou chape de bitumearm type 40, une cornire rigide (P.V.C., alu...). II existe aussi, sous avis technique, unemembrane paisse en polythylne gaufre, associe des rubans autoadhsifs, bien adapte cet usage. Pour supprimer tous risques de permabilit parasite, il est souhaitable de raliser un enduit sur la face intrieure du mur.
2.1.4 Isolant
L'isolant ne doit pas tre hydrophile, ni susceptible de s'humidifier par condensation. S'il est muni d'un pare-vapeur, celui-ci doit tre dispos vers l'intrieur du local. Lorsqu'il est insr entre deux parois avec lesquelles il est en contact (cas des murs de type Ila), cet isolant ne doit pas tre comprim. Dans le cas d'un mur avec lame d'air (murs de type Ilb ou III), l'isolant doit tre constitu par des panneaux rigides peu compressibles, placs de telle faon qu'aprs la pose de ces panneaux l'paisseur minimale de la lame d'air entre la paroi et l'isolant soit de 2 cm.
2.2.1 Gnralits
Le mur double associe un mur en briques apparentes de 9 cm minimum un mur porteur ralis en bton banch d'au moins 10 cm ou en maonnerie (brique ou agglo) d'au moins 15 cm. D4. Exemple de mur double
2.2.3.1. La paroi extrieure nest pas porte chaque niveau par le plancher
La hauteur limite est fonction du type de repos de la brique sur son support
1 BANDEAU APPARENT
3 niveaux maxi et 3 attaches par m2, avec attaches supplmentaires au droit du nez de plancher dans le cas de 3 niveaux.
2.2.4 Classification
Sous certaines conditions de conception et d'excution (rejointoiement, dfonc dans le plancher, dispositif de collecte des eaux d'infiltration, traitement des points singuliers), les murs doubles peuvent tre utiliss dans les conditions d'exposition explicites dans le DTU 20.1 et correspondant aux murs de types Ila, Ilb et III.
Type
Jointoiement
Points singuliers
Etude particulire
En montant En montant Aprs coup Dcrochement dau moins 3 cm ou profil spcial Dcrochement dau moins 3 cm ou profil spcial + dispositif dvacuation de leau
2.2.6 Isolant
L'isolation thermique est ralise l'aide de panneaux isolants rigides ou semi-rigides et non hydrophiles. Ces panneaux doivent tre mis en uvre de faon mnager une lame d'air d'au moins 2 cm entre la face extrieure et la face intrieure de la paroi externe. Les crochets et rondelles destins maintenir cet cartement doivent tre imputrescibles. Toutes prcautions doivent tre envisages pour viter l'accumulation de mortier ou de gravois la base de la lame d'air.
D 8. Angle sortant
2 LIAISON MURS-REFENDS
Lors de la ralisation du gros uvre, toutes prcautions devront tre prises afin que soit assure la continuit de l'isolant. D 10. Liaison murs-refends
3 RIVES BASSES
Les dessins ci-dessous illustrent diffrentes possibilits de ralisation de cette liaison.
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4 RIVES HAUTES
La partie haute du mur sera traite de faon qu'il n'y ait pas de risque d'infiltration d'eau dans la lame d'air. Par ailleurs, le revtement en briques devra tre suffisamment dsolidaris des autres structures afin que d'ventuels mouvements de ces dernires ne soient pas prjudiciables la durabilit du revtement de briques
D14.Rives hautes
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2.3.1 Gnralits
Les plaquettes sont colles l'extrieur avec des mortiers-colles et l'intrieur, dans la majorit des cas, avec des adhsifs .La pose scelle a t pratiquement abandonne.
2.3.2 Supports
A l'extrieur :
Les plaquettes en terre cuite ne peuvent tre colles, au moyen d'un mortier-colle, que sur : - bton plein de granulats courants banch (conforme au DTU 23-1 murs en bton banch ) ou prfabriqu. - bton plein d'argile expanse banch ou prfabriqu (masse volumique sche 1) Sur les autres supports en maonnerie : - pierres, - briques creuses en terre cuite, - briques pleines ou perfores et blocs perfors en terre cuite, - blocs en bton de granulats courants, - blocs en bton de granulats lgers. Il convient de raliser, avant le collage des plaquettes un enduit au mortier de liants hydrauliques (gobetis +corps d'enduit) conforme au DTU 26-1 et de catgorie CS III. Attention: le collage doit tre effectu, exclusivement, sur enduit dress et non sur enduit gratt. Pour ces supports, la mise en uvre se fait par simple encollage.
A l'intrieur :
En plus des supports admis pour lextrieur, il faut ajouter les plaques de pltre, les carreaux de pltre ou les enduits pltres, sur lesquels les plaquettes sont colles laide dadhsifs de classe D1 ou D2.
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Bien entendu, le dispositif d'vacuation de l'eau infiltre n'exclut pas la ncessit de soigner le montage de la maonnerie afin de limiter les infiltrations. Le jointoiement aprs coup (dgarnissage des joints de hourdage sur 2 cm, puis, aprs brossage et humidification, garnissage avec un mortier enrichi et serr au fer) peut amliorer l'tanchit. Pour les toitures forte pente ou lorsque la surface du corps de chemine parallle au versant du toit atteint de grandes dimensions, l'application d'un systme de bardage sous la membrane horizontale peut s'avrer inesthtique. Dans ce cas, la membrane d'tanchit peut tre pose en gradins. Par ailleurs, cette disposition en gradins vite de couper la maonnerie sur tout son pourtour sur une mme assise de briques, et permet donc de ne pas compromettre la stabilit de la souche.
D21. Chemine
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D22. Murets
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2.5.5 Rhabilitation
Pour les chantiers de rhabilitation, les techniques d'isolation en briques apparentes constituent des solutions performantes et esthtiques. Elles garantissent rsistance aux chocs et bonnes performances thermiques des ouvrages. Les prescriptions techniques sont celles des murs doubles (cf. 2.2). En l'absence d'un soubassement existant pour le repos du revtement, il est ncessaire de constituer une structure d'appui, soit I'aide d'une poutre en bton arm coul sur place, soit I'aide de technique de supportage prconise par les industriels. Ces dispositifs doivent tre solidement ancrs dans le soubassement ou dans les parois au niveau de chaque linteau.
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3.1 Performances mcaniques
Ces valeurs signifient par exemple que, dans la partie la plus sollicite dun mur construit avec des briques perfores dont la rsistance nominale est de 20 N/mm (MPa) la charge ne devra dpasser 20/9 soit 2,2 N/mm (MPa). Les briques sont caractrises par leur rsistance moyenne la compression. Elle doit tre exprime selon les classes du tableau ci-dessous. dans tous les cas cette rsistance doit tre suprieure 10 N/mm ou 10 MPA (RC 100).
Cest cette valeur qui doit servir de base au calcul et laquelle doit tre appliqus les coefficients de rduction dfinis ci-dessus.
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Le coefficient U de transmission surfacique d'une paroi reprsente les dperditions nergtiques d'un mtre carr de surface pour un degr d'cart entre les ambiances intrieure et extrieure. Une paroi est d'autant plus isole que son coefficient U est faible. Le tableau ci-aprs donne pour des isolants standard (conductivit thermique PSE =0,044 W/mK et LDV = 0,038 W/mK, les valeurs de coefficient U de parois courantes en briques ou blocs apparents. L'paisseur d'isolant a t choisie de faon atteindre un niveau d'isolation compatible avec le respect de la rglementation thermique (ces valeurs tiennent compte de la prsence des joints et de l'humidit d'quilibre du matriau). D26. Performances thermiques
Coefficient U (W/mK) 0.46 0.38 0.32 0.38 0.32 0.27 0.40 0.33 0.28 0.39 0.32 0.28 0.36 0.30 0.26
LDV
8 cm
LDV 10 cm LDV 12 cm
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Blocs de terre cuite monts sur chant plus laine minrale de 75 mm d'paisseur :
Freq. Hz
125 0.70
250 1.00
500 0.85
1000 0.60
2000 0.80
4000 0.60
Rfrence : rapport d'essai du CSTB no 713-950-0055 Indice d'valuation de l'absorption : w = 0,65 (L). Exemples de Solutions Acoustiques du CSTB: classement AC2
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Pour tre conforme la Nouvelle Rglementation Acoustique, I'aire d'absorption quivalente (A = surface du revtement absorbant x w) des revtements absorbants disposs dans les circulations communes doit tre au moins gale au quart de la surface au sol de ces circulations. Par exemple, dans un hall d'entre de 50mZ au sol, si l'on utilise un mur-claustra, I'aire d'absorption quivalente devra tre au moins gale : (50/4)/0,65 = 20 m2. Avec cette technique, il suffira donc de traiter une seule paroi du hall pour rpondre la Rglementation.
Du point de vue de la raction au feu la brique de terre cuite est considre comme un matriau incombustible, elle est classe A1 sans essai. La rsistance au feu d'une paroi constitue de briques apparentes est importante. A titre d'exemple, une cloison en briques perfores de 10,5cm d'paisseur est classe: - degr pare-flammes : 6 heures, - degr coupe-feu : 1 h 30. (PV CSTB n 91 31 400)
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4.1 Maonneries
MISE EN OEUVRE
4.1.1 Stockage sur chantier et nuanage
Lors du stockage sur le chantier, il faut protger les produits de la dtrempe totale, des souillures et notamment les isoler des sols humides ou polluants. Lorsque la fourniture est effectue en plusieurs livraisons certains produits peuvent parfois prsenter de lgres variations de teintes. II convient alors, avant de les poser, de les mlanger afin d'obtenir un meilleur nuanage.
4.1.2 Mortiers
Remarques pralables Dans toute la mesure du possible il faut employer des mortiers dits mortiers btards associant au sable, outre un liant hydraulique, de la chaux arienne. Ce type de mortier prsente en effet de nombreux avantages : - Excellente plasticit facilitant le remplissage complet et rgulier des joints, et leur serrage . - Bon pouvoir de rtention d'eau contrariant les risques de grillage des mortiers aussitt aprs la pose. -Trs bonne adhrence sur les briques de terre cuite. - Retrait limit contrariant la tendance la fissuration des joints. Trois formes de mortier se rencontrent sur les chantiers : - les mortiers composs et gchs sur place - les mortiers secs prts l'emploi en sacs ou en trmie - les mortiers prts l'emploi livrs gchs en camion-toupie Ces derniers, gnrateurs frquents d'efflorescences, ne sont pas appropris au montage des maonneries de briques apparentes.
Choix des composants des mortiers 4.1. 2.1. Liants hydrauliques : En rgle gnrale, le choix d'un ciment de la catgorie CEM est prfrable (Ciment Portland 95 % au moins de Clinker -). Les ciments des autres catgories de la norme NF EN 197-1 et les ciments spciaux peuvent contenir de fortes proportions de constituants secondaires dont les teneurs en sels solubles, possibles gnrateurs d'efflorescences, sont trs variables. Certains entrepreneurs substituent au ciment une chaux hydraulique. II convient alors de choisir une chaux hydraulique naturelle NHL ou NHL-Z.. 4.1.2.2. Sable : Un sable de rivire grains essentiellement rpartis entre 0,08 et 2 mm (dsignation courante sable 02) sans excs de fines est bien appropri la confection des mortiers de hourdage. II doit tre dpourvu de souillures.
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4.1.2.3. Chaux arienne : Un mortier btard se ralise en mlant au liant hydraulique (ciment ou chaux hydraulique) et au sable une chaux arienne hydrate calcique (CL) ou dolomitique (DL). Un mlange ciment-chaux hydraulique-sable n'est pas un mortier btard proprement dit et n'est pas conseill: il peut mme aggraver les risques d'efflorescences par rapport au simple mlange sable-ciment. 4.1.2.4. Adjuvants divers : Les mortiers secs prts gcher et les mortiers prts l'emploi peuvent comporter des adjuvants divers : rtenteurs d'eau, entraneurs d'air, hydrofuges de masse.
Choix des mortiers Pour les conditions de chantier les plus courantes on pourra adopter : - Soit du mortier btard ciment-chaux arienne, dont le dosage combine - 1 volume de ciment CEM I 42,5 (ou 52.5) - 1 volume de chaux arienne hydrate. - 4,5 volumes de sable sec ce qui correspond un dosage global en liant d'environ 355 kg par m3 de sable (si le sable est humide porter son dosage de 4,5 5 volumes). - Soit du mortier btard la chaux hydraulique naturelle compos de : - 2 volumes de chaux NHL ou NHL-Z - 2 volumes de chaux calcique CL ou dolomitique DL. - 7 volumes de sable ce qui correspond un dosage global en liant trs proche de 400 kg/m3 de sable sec. Si pour des conditions particulires de chantier (ncessit d'un durcissement rapide du mortier par exemple) la solution du mortier btard est carte, on retiendra valablement le dosage suivant: - 320 kg de ciment CEM I 42,5 (ou 525) par m3 de sable sec soit 32 litres de ciment /100 litres de sable. - Soit des mortiers prts l'emploi secs Les principaux avantages de ce type de mortier sont lis leur fabrication industrielle impliquant des dosages prcis et constants qui vitent notamment les risques de mauvais rendu esthtique lis des variations de teinte des joints.
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4.1.3 Joints
On adoptera des formes de joints ne favorisant pas la stagnation de I'eau ou sa pntration par l'interface brique mortier. Le type de joint favorisant au maximum l'coulement de I'eau est le joint dit en glacis L paisseur ne doit pas tre infrieure 8mm. Les joints saillants et au nu de la brique sont dconseills.
Les joints verticaux doivent tre soigneusement garnis. Le rejointoiement (jointoiement aprs coup) peut tre utilis dans un but esthtique (ralisation de joints lisses, gratts, colors, etc.). Dans le cas des murs doubles ou des protections d'isolation par l'extrieur raliss avec des briques de 103 cm d'paisseur, le rejointoiement a galement pour but d'amliorer l'tanchit du revtement, particulirement dans les parois qui sont soumises des conditions d'exposition svres. II est effectu de la faon suivante : - Dgarnir si ncessaire les joints de hourdage sur une profondeur de 2cm au fur et mesure du montage. - Brosser soigneusement et humidifier le fond du joint. - Excuter le garnissage du joint avec un mortier enrichi et en lissant au fer. Afin de ne pas conduire une remise en place des chafaudages, cette opration est faite sur la hauteur de maonnerie accessible partir du niveau d'o vient d'tre ralis le montage, lchafaudage tant ensuite rehauss pour continuer l'ouvrage.
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4.1.4 Briquetage
Par temps chaud il est souhaitable d'humidifier certaines briques avant leur mise en uvre mais il est bon de prendre l'avis des fabricants qui recommandent ou non cette humidification pralable. Notons que l'utilisation des mortiers prts l'emploi permet de monter les briques sans humidification pralable. Rpartition horizontale et verticale Afin d'obtenir une bonne rpartition des briques, et d'viter des coupes disgracieuses, il est indispensable, avant de commencer le montage, de poser d'abord la premire et la seconde assises sec. Pour les ouvrages de grande longueur, cette prcaution peut n'tre prise que quelques mtres avant l'extrmit. Les joints verticaux doivent tre dcals d'une assise l'autre d'au moins 1/3 de la longueur des briques. II est cependant admis d'aligner les joints verticaux sur 3 assises maximum. - Les briques seront coupes de prfrence la scie et pour la rpartition verticale, on utilisera un gabarit sur lequel sont repres les hauteurs d'assises. - Les tolrances admises sont de 1 cm pour les aplombs d'un tage de hauteur moyenne (tolrance non cumulative), 2 cm de flche ("rond" ou "creux") sur un cordeau de 10 m pour la planit gnrale du parement, et de 1 cm sur 10 m pour les lignes de joints horizontaux. Montage la baguette II est adopt lorsqu'on dsire des assises parfaitement rgulires. On utilise en gnral pour les petits ouvrages des baguettes plastiques. Avec des baguettes de bois, on aura soin de les mouiller afin de les faire gonfler au pralable, ce qui permettra de les retirer ensuite facilement. La mise en uvre par collage des plaquettes sera faite conformment aux spcifications du DTU 52.2. Pour l'extrieur on utilisera uniquement, sur les supports dfinis en 2.3.2, des mortier-colles de type C2 ou C2 S1/S2 Faade. La pose des plaquettes seffectuera sur : - un enduit aprs un dlai d'attente de 3 semaines, - un bton aprs un dlai d'attente de 2 3 mois. La pose des plaquettes seffectue par simple encollage : le mortier-colle est mis en uvre sur le support laide dune taloche puis rparti au moyen dune spatule dentele, les plaquettes sont ensuite appliques sur le support. Les joints entre les plaquettes ( 6 mm de largeur) seront remplis d'un mortier de joint traditionnel ou d'un produit spcial pour joints.
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4.3 Pavs
Les pavs peuvent tre poss sur sable (pavage souple) ou sur mortier (pavage rigide). Afin d'obtenir un nuanage des teintes, le poseur doit mlanger les pavs issus de conditionnement diffrent.
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b) Joints Ils ont une largeur de 8 12 mm et sont obturs, au plus tt 24 heures aprs la pose des pavs en terre cuite, par un mortier dos 400 kg de ciment ou de chaux hydraulique par mtre cube. Les joints sont soigneusement garnis sur la totalit de la hauteur, ils sont soit lisss la ruelle ou tirs au fer, soit balays si on utilise un mortier sec, ou finis l'ponge. Le nettoyage de la surface revtue est fait l'ponge entre 1 h et 3 h aprs l'obturation des joints, selon les conditions mtorologiques. Les joints doivent tre raliss avec un lger creux par rapport la surface des pavs pour amliorer l'coulement superficiel des eaux de pluies. Remarques importantes Ce type de pose dite rigide suppose que la zone ralise soit protge de toute circulation pendant 24 h. Pour des surfaces dpassant 40 m2, un joint de dilatation, en matriau compressible, sur toute l'paisseur du revtement et des couches de pose qui lui sont solidaires, est ncessaire. Les produits base de polyurthane, voire des mastics bitumineux sont recommands.
Les souillures provoques par des projections accidentelles de mortier de hourdage ou de jointoiement sur les briques de terre cuite devront tre limines ds qu'elles ont t faites et en tous cas avant le durcissement des mortiers, I'aide d'une spatule ou d'une truelle pour les dpts pais, ou la brosse pour les taches tnues, en vitant tout "barbouillage" de mortier frais I'aide d'une ponge insuffisamment rince qui peut laisser un "voile" trs inesthtique surtout sur les briques de teinte fonce. Le nettoyage de fin de chantier sera dans ces conditions relativement ais. II devra procder d'un simple lavage I'eau pour enlever les poussires et projections de terre et seules les taches ou tranes de laitance ncessiteront un traitement I'aide d'une solution d'acide chlorhydrique 10% (1 litre d'acide chlorhydrique concentr du commerce additionn progressivement 9 litres d'eau). Cette solution peut tre applique I'aide d'une grosse brosse de peintre, sur maonnerie pralablement humidifie, et l'opration doit tre immdiatement suivie d'un rinage I'eau, par exemple I'aide d'une grosse ponge frquemment rince et essore, en vitant de provoquer des "coulures" sur les zones sous-jacentes nettoyes ou non. Le rinage ne doit pas entraner une dtrempe profonde de la maonnerie. La solution d'acide chlorhydrique est naturellement corrosive. Son applicateur doit porter des lunettes et gants de caoutchouc ou de matire plastique, et il convient de protger les parties mtalliques (spcialement les huisseries en aluminium anodis) et tout autre matriau sensible aux acides proches de la zone traiter, de tout contact avec la solution considre.
II est ncessaire de protger les maonneries acheves destines rester apparentes contre les souillures susceptibles d'tre provoques par des travaux ultrieurs (applications d'enduits, peinture, etc.). La protection est facile et peu onreuse I'aide de films de polythylne soigneusement disposs et fixs.
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4.6 Efflorescences
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- 4e phase: Mise en application, imprativement par temps sec et si possible en vitant de traiter un mur fortement chauff par l'ensoleillement
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b) Cas des efflorescences hydrosolubilit persistante Certaines efflorescences restent trs hydrosolubles aprs leurs dpts (sulfates alcalinsdans les cas les plus courants). Qualifies juste titre de fugaces, ces efflorescences disparaissent progressivement sous l'effet des prcipitations atmosphriques si la maonnerie affecte est expose aux pluies, et cet autonettoyage naturel est prfrable tous points de vue un traitement quel qu'il soit. II n'a que l'inconvnient de n'tre pas immdiat et peut s'taler sur une anne et plus. Bien entendu, ce nettoyage ne peut intervenir sur les zones non exposes aux pluies pour lesquelles, aprs complet schage, la meilleure formule de traitement consiste en un brossage sec, la brosse fibres de chiendent ou de nylon, complt d'un simple passage d'ponge humide. Un tel nettoyage conduit un rsultat dfinitif si la maonnerie traite tait bien sche et si aucune dtrempe accidentelle n'intervient ultrieurement. II faut par contre viter les nettoyages au jet d'eau sous pression immdiatement efficaces mais induisant la plupart du temps par dtrempe un risque de nouvelles exsudations au schage.
c) Cas des efflorescences insolubilises aprs leur dpt Lorsqu'une souillure a t vrifie insoluble I'eau il est toujours souhaitable de consulter un spcialiste pour le choix d'un traitement appropri. Si le dpt correspond des coulures de chaux (cas trs frquent) l'hydroxyde de calcium qui le constitue initialement se transforme trs rapidement en carbonate de calcium (calcite) trs faiblement hydrosoluble mais facilement dcomposable par les acides. Le contact de quelques gouttes d'acide chlorhydrique dilu sur de tels dpts provoque une effervescence caractristique (formation d'une mousse ptillante) et la disparition totale - pour les dpts tnus- de la salissure sous l'effet d'un rinage immdiat I'eau de ville. II est donc possible de nettoyer de telles souillures avec une solution d'acide chlorhydrique raison d'une partie volumtrique d'acide pur du commerce pour neuf parties volumtriques d'eau dminralise, avec rinage final trs soign au jet d'eau de ville sans pression (coulement libre). Ce traitement doit imprativement tre appliqu aprs une lgre humidification de la maonnerie pour viter une succion rapide de la solution issue du nettoyage par les briques et un risque de nouvelles souillures au schage. Si les souillures de calcite sont en concrtions paisses (de vritables stalactites ont t maintes fois constates sur chantiers) une simple application de la solution acide peut se rvler insuffisamment efficace et le traitement doit tre rpt plusieurs fois. Dans des cas extrmes le dpt form ne peut tre supprim qu'en faisant appel un traitement mcanique (dcollage la spatule ou ponage modr) avec parachvement la liqueur acide. II faut galement noter que si les surfaces souilles sont relativement peu importantes, un gel acide spcifique, en pte, mrite d'tre substitu la solution acide : II est plus efficace, peut tre appliqu plus facilement d'une manire slective et prsente un moindre risque d'induction de souillures secondaires par les produits de raction, qui s'coulent forcment sur la maonnerie si le produit de traitement est liquide. Rappelons que toute utilisation d'acide implique par ailleurs des prcautions particulires (voir 4.4 "Nettoyage de fin de chantier").
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BIBLIOGRAPHIE
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