Complexe Oedipe
Complexe Oedipe
Complexe Oedipe
de dsirs sexuels pour le parent de sexe oppos, d'une relation ambivalente et complexe pour le parent de mme sexe (haine et jalousie ainsi qu'amour et admiration).
L'existence du complexe d'OEdipe est une des principales thses de la psychanalyse. Le complexe d'OEdipe organise la sexualit de l'enfant, son apparition est favorise par la relation privilgie avec la mre, principalement l'occasion de l'allaitement qui suscite une pulsion sexuelle se manifestant par une recherche autonome du plaisir de la succion. Mais si la sexualit infantile apparat ds le plus jeune ge et prpare l'avnement du complexe d'OEdipe ce dernier n'apparat qu' la priode phallique. Il est d'abord indispensable de prciser le sens de la notion de complexe. Tout d'abord le complexe d'OEdipe n'est pas un trouble ou une anomalie n'affectant que certains enfants et pas d'autres, et persistant chez certains sujets l'ge adulte. Tous les enfants sont sujets ce complexe qui fait partie du dveloppement normal de la sexualit et de l'affectivit. Le sens du terme de complexe peut tre ainsi dfini, il s'agit de l'union inconsciente de ractions affectives associes des fantasmes ou rveries. (Ces fantasmes lorsqu'ils ne prennent pas corps sont source de d'angoisse pour l'enfant, ex: le fantasme de la mauvaise mre pour la petite fille qui craint la vengeance de la mre en raison de la rivalit qu'elle entretient avec elle pour la sduction du pre, mme chose avec le pre pour le petit garon.) Tous ces fantasmes peuvent prendre corps et se concrtiser pour l'enfant au travers de rcits imaginaires comme les contes de fes (Psychanalyse des contes de fes, Robert Laffont, collection Pluriel). Le complexe est donc cet assemblage d'lments affectifs, de pulsions partielles (formes particulires de la pulsion sexuelle et des fantasmes). Tous les complexes dont parle Freud ne sont pas des blocages (sens courant du terme) mais des tapes normales du dveloppement sexuel et affectif de l'enfant qui continuent jouer un rle pendant l'ge adulte en tant qu'ils sont les organisateurs de la vie affective. En ce qui concerne les travaux de Freud, ils concernent principalement le cas du garon, mme si le cas de la fille est dcrit il semble tre plus problmatique. Des travaux plus rcents comme ceux de M. Klein (M. Klein, La psychanalyse des enfants, P.U.F., Bibliothque de psychanalyse) ont affin et parfois contest les thories de Freud. En effet pour Freud l'OEdipe n'apparat vritablement qu' l'ge de 3 ans pour s'estomper l'ge de 5 ans puis se rveiller et se rsoudre l'adolescence. Pour Mlanie Klein le processus est plus complexe et elle dcrit des stades initiaux (antrieurs l'apparition du complexe sous sa forme acheve) entre 6 mois et 3 ans et dont la connaissance permet de mieux comprendre le rapport entre le complexe de sevrage et le complexe d'OEdipe tel qu'il apparat l'ge de 3 ans.
Relation privilgie avec la mre : depuis la naissance l'enfant est choy, protg par la mre et l'attention qu'elle manifeste son gard, les soins qu'elle lui donne ne font que stimuler ses pulsions sexuelles (ex : l'allaitement). Les diffrentes preuves de la croissance et du dveloppement: Sevrage marche ducation la propret.
Toutes ces conqutes entranent de la part de l'enfant une revendication d'indpendance et d'autonomie plus prononce.
La croissance des organes gnitaux entrane une pousse des pulsions sexuelles qui s'expriment plus intensment. La combinaison de tous ces facteurs contribue l'instauration d'une relation beaucoup plus active entre l'enfant et la mre dans le domaine de l'affectivit.
2) LE DBUT DE L'OEDIPE
L'activit de l'enfant va correspondre une position masculine dans la relation avec la mre. Dans son comportement l'enfant imite son pre et aprs avoir tabli une relation conflictuelle avec ce dernier il adopte une attitude de sduction.
3) DVELOPPEMENT DU COMPLEXE L'adoption de cette attitude de sduction entrane aussi de la part de l'enfant une dmarche d'exclusion du pre. Ce sentiment de rivalit prolonge d'ailleurs l'exprience proedipienne au cours de laquelle la mre et le nourrisson entretenaient une relation intense et exclusive.
==>Prolongement des expriences et des sentiments proedipiens 4) LE COMPLEXE PATERNEL L'un des composants du complexe d'OEdipe est le complexe paternel qui se forme lorsque le complexe commence se dvelopper, il concerne une relation ambivalente de l'enfant son pre. Le pre est un rival, mais aussi un modle aim et admir (ne pas oublier que dans son attitude virile le petit garon s'identifie son pre). Cela explique que le garon ait besoin d'un pre fort et bienveillant.
Fort (pour qu'il puisse valoriser son pre et en faire un modle. ) Bienveillant (Le pre doit tre suffisamment tolrant, ne pas inspirer au petit garon une crainte absolue afin que ce dernier trouve la force et le courage de s'opposer lui.)
C'est d'ailleurs cette double relation d'opposition et d'identification qui fera voluer le complexe d'OEdipe et provoquera son dpassement final. Ce qui conduit penser que dans l'OEdipe du garon la relation au pre occupe une plus grande importance que la relation la mre. 5) POINT CULMINANT DE L'OEDIPE A ce stade le complexe se caractrise par une vritable relation amoureuse avec la mre. De prconscient le sentiment amoureux devient conscient et se manifeste clairement avant d'tre refoul dans l'inconscient.
Declaration d'amour Dsir de prendre la place du pre (au lit, table) Projet d'avoir des enfants avec la mre L'enfant prouve de la joie lorsque le pre est absent.
6) LE COMPLEXE DE CASTRATION C'est un lment moteur dans le complexe d'OEdipe car il permet son dpassement. Son contenu affectif est l'angoisse de castration qui s'explique ainsi: l'enfant craint que son pnis ne soit coup par le pre en punition de son amour pour sa mre et de ses fantasmes de parricide. Cette crainte est issue de l'inconscient collectif hrite des res tribales o les opposants au chef de clans taient castrs pour avoir dsobi ou pour avoir "vol" la femme du chef. Cette crainte peut galement se fonder sur :
Les menaces ayant pu tre rellement adresses l'enfant == lorsqu'il se masturbe. Certain traumatisms (intervention chirurgicale).
Dans un premier temps il peut manifester du scepticisme et de l'indiffrence. Dans un second temps apparatra l'angoisse de castration qui rsulte principalement de la prise de conscience de la diffrence de sexes.
Tout d'abord le petit garon ne conoit pas que certains tres puissent tre dpourvus de pnis, il croit ainsi que sa mre en possde un (fantasme de la mre au pnis prsent chez tous les petits garons). Il s'tonne donc lorsqu'il peroit la ralit des organes gnitaux masculins, il s'imagine parfois que chez sa petite soeur cet organe va pousser. L'enfant va alors manifester une grande curiosit pour tout ce qui concerne la sexualit, il va essayer d'pier les parents pendant les rapports sexuels ou les imaginer. Il va percevoir et se reprsenter le cot de manire sadique et le comparer une lutte. L'angoisse de la castration va se fonder sur le fantasme d'une castration de la mre par le pre durant le cot, le pre serait donc un castrateur (ses menaces explicites ou implicites doivent tre prises au srieux. (Aprs avoir t aim et ha le pre est maintenant redout. Le complexe d'OEdipe et le complexe de castration se constitue simultanment tout en entrant
en conflit l'un avec l'autre, le complexe de castration fait en quelque sorte partie du complexe d'OEdipe tout en s'y opposant. 8) CONFLIT ENTRE TROIS TERMES:
Le narcissisme de l'enfant va le conduire dpasser le complexe d'OEdipe ==> renonciation la libido incestueuse et aux pulsions parricides pour sauver l'intgrit corporelle du moi. ==>Dclin de l'OEdipe favoris par la priode de latence sexuelle, mais pas de disparition, l'OEdipe rapparatra pour se rsoudre l'adolescence. 9) LA FORMATION DU SUR-MOI Pour des raisons biologiques vers l'ge de 6 ans dbute la priode de latence sexuelle au cours de laquelle on peut constater une diminution de l'intensit des pulsions qui va durer jusqu' la pubert. Les pulsions parricide et incestueuses sont refoules dans l'inconscient, elles ne disparaissent pas totalement pour autant. Ainsi la passion pour la mre perd en apparence son caractre sexuel pour se transformer en tendresse, de mme l'identification au pre n'entre plus dans un cadre agressif et conflictuel, mais le pre devient un modle idalis (le plus fort, etc.). C'est en intriorisant la loi du pre que se constitue le Surmoi. 10) ETAPE FINALE La rsolution (toujours partielle) de l'OEdipe se fait principalement l'adolescence par l'identification au pre (positive ou ngative) et par le dsir de satisfaire la libido en recherchant un objet d'amour et de dsir l'extrieur du cercle familial.
- Alors que chez le garon le complexe de castration marque la fin du complexe d'OEdipe il en marque le dbut pour la fille. - La relation ambivalente la mre est plus complexe et l'opposition au dsir incestueux est plus forte ==> ce qui entranera des difficults quant la formation du Surmoi ==> l'entre dans l'OEdipe semble donc beaucoup plus difficile pour la fille. 1) DIFFICULTS LIES L'ENTRE DANS L'OEDIPE Pour le petit garon l'objet d'amour entre 0 et 3 ans reste le mme ==> la mre. Il n'y a pas de rupture dans la relation mre / enfant. En revanche pour la petite fille la tche est beaucoup plus pnible ==> il y a rupture dans la relation la mre, elle doit changer d'objet d'amour, se dtacher de sa mre qui tait objet d'amour privilgi afin de se tourner vers son pre. 2) POURQUOI UN TEL CHANGEMENT DE L'ORIENTATION DE L'AFFECTIVIT ET DE LA LIBIDO? La cause principale de ce changement est le complexe de castration ==> l'origine la petite fille comme le petit garon n'a pas conscience ni connaissance de la diffrence des sexes et les soins maternels sont source d'un plaisir de nature sexuel, d'une excitation dont le sige est le clitoris (tout comme le pnis du petit garon qui entre en rection). La libido va se porter surtout sur la mre (aussi sur le pre, mais moins souvent et surtout moins intensment). Dans la relation ambivalente qui opposera fille et mre le conflit consistera surtout en une revendication d'indpendance de la fillette afin de jouer une rle plus actif dans son existence (La fillette va occuper dans un certain sens par rapport la mre une position masculine qui correspond au stade phallique. Cette position va entraner un traumatisme lors de la dcouverte de l'anatomie masculine. - La petite fille va en effet ressentir une blessure narcissique (atteinte de l'image de soi), un sentiment d'infriorit, une certaine rancoeur envers la mre. Ce sentiment est srement plus ou moins intense selon le type d'ducation reu par la petite fille. Si la sexualit n'est pas vcue comme quelque chose de mystrieux qui doit rester cach, le traumatisme est moindre. La petite fille n'a pas l'impression qu'on a voulu lui cacher quelque chose. - Tout d'abord la petite fille peroit cette difficult comme particulire sa personne, elle s'imagine qu'elle est seule tre prive de pnis, ce n'est qu'ensuite lorsqu'elle prend conscience que sa mre est galement priv de pnis qu'elle comprend la gnralit de la diffrence des sexes. - Ces dcouvertes vont entraner un dtachement vis vis de la mre, un sentiment de mpris pour un tre qui se trouve galement en situation d'infriorit. La libido et l'affection vont se porter sur le pre, le changement d'objet va alors s'effectuer et la relation la mre va tre en partie rompue et ne plus tre aussi harmonieuse qu'elle pouvait l'tre auparavant ==> premier pas vers l'oedipe. La petite fille rentre alors dans la 2me phase phallique.
3) L'ENVIE DU PNIS Mais la relation n'est pas encore totalement structure sur le mode oedipien. En effet avant d'tre l'objet de la pulsion sexuelle le pre est tout d'abord objet d'identification ==> attitude dtermine par l'envie du pnis ==> sentiment complexe = souffrance de ne pas le possder + dsir de l'acqurir. Progressivement ce sentiment va se transformer ensuite en amour du pre (pulsion sexuelle). ==> Jalousie envers la mre ==> Attachement intense au pre, dsir d'avoir des enfants de lui. C'est alors que se met en place la relation ambivalente avec la mre. ==> La petite fille transforme ce qui reste de son attachement ancien la mre en dsir de lui ressembler ==> Identification, position fminine dans le but de sduire le pre. 4) L'AMBIVALENCE La petite fille aime et admire la mre en tant que modle, elle la dteste en tant que rivale. Cela dit en raison de ce qui subsiste de la relation mre / nourrisson, le complexe d'OEdipe de la fillette n'est pas la rplique exacte de ce qui se passe chez le garon dans la relation ambivalente au pre