Elevage Avicole
Elevage Avicole
Elevage Avicole
I/Morphologies
I/Morphologies externes :
Le corps des poules est recouvert de plumes, celles-ci ont un rôle locomoteur et
protecteur. La pousse des plumes fatigues beaucoup les jeunes oiseaux, il faut alors
leur donner une alimentation riche et les garder à l’abri de l’humidité, du vent et du
froid.
Il y a plusieurs types de plumes, les deux principaux sont :
- les plumes de couvertures qui couvrent le corps, en délimitent le contour et qui
ont un rôle isolant en maintenant sa température interne.
- les pennes les plumes d’envol, elles sont plus importantes, plus résistantes, plus
rigides et ont un profil aérodynamique (moins incurvées que les plumes du
corps).
II/ Les différentes races de poule à Madagasikara :
Actuellement dans la grande île, l’élevage des poules s’est beaucoup
développé et on peut considérer plusieurs races suivant les productions voulues
(viandes, œufs de consommation ou encore poussins d’un jour). La dominance est
encore marquée par la race locale (Akoho gasy). Cependant, on peut considérer d’autres
tels :
Description :
C’est une race de taille moyenne, à forme rectangulaire avec ligne de dos horizontale,
sélectionnée pour sa bonne productivité et sa beauté. La couleur du plumage est rouge
foncé acajou à reflets brillants pour la variété la plus répandue mais elle existe
également en plumage blanc.
o Crête : simple ou frisée
o Couleur des oreillons : rouge
o Couleur des yeux : rouge orangée
o Couleur de la peau : jaune
o Couleur des tarses : jaune
o Variétés de plumage : acajou et blanc
Grande race :
o Masse idéale : COQ=3 à 4 kg ; POULE= 2.4 à 3 kg
o Œufs à couver : 60 g au minimum et coquille de couleur brune
o Diamètre des bagues : COQ=22mm ; POULE=20mm.
Naine :
o Masse idéale : COQ= 1 kg ; POULE= 800g
o Œufs à couver : 40 g au minimum et coquille de couleur brun clair
o Diamètre des bagues : COQ=14mm ; POULE=12mm
b) La race SUSSEX :
Origine
Origine :
Elle est originaire du sud de l’Angleterre, plus précisément du compté de Sussex. Cette
race de gallinacés est très rustique, elle supporte sans aucun problème le froid. Sa
réputation fait de cette volaille une valeur sure dans un poulailler familial.
Description :
La Sussex est une race lourde et compacte, la poule pèse 2.5 à 3 kg et le coq 3 à 4 kg.
Il existe quelques variétés : blanche, blanc herminé noir, coucou, dorée ou brune, gris
argenté, rouge herminé noir ou encore tricolore.
Elle a de nombreux atouts :
o Une pondeuse régulière, très bonne pondeuse (l’œuf pèse environ 55 gr)
o Sa chair à peau blanche est très appréciée
o Son aspect est esthétiquement soigné
o Les qualités de mère font également toute sa réputation
(SUSSEX herminé)
c) La race LEGHORN :
La Leghorn est une race de poule domestique des plus répandues à travers le monde,
servant notamment dans la création de souches de poules pondeuses industrielles.
C’est la variété représentant le véritable type italien d’origine, issu des volailles
fermières de la région de Livourne. Parvenue en Angleterre via l’Amérique vers 1875,
elle est connue et élevée en Europe depuis cette date.
C’est une volaille de bonne taille, au corps long et profond, à poitrine pleine avec un
abdomen bien développé tout en ayant une allure svelte et élégante. C’est une race vive
à croissance et emplumage rapide des jeunes, une mue tardive et rapide des adultes.
La Leghorn de type moderne doit son type et son coloris au travail des sélectionneurs
allemands. Les lignes du corps sont harmonieuses, la queue pleine avec faucilles larges
et la crête typique à dentelure régulière.
On peut aussi apercevoir une variété autosexable dite LEGBAR (le coq et la poule sont
de coloris diffèrents). Pour la race standard les caractéristiques sont les suivants :
C’est une volaille de forme pleine et racée, avec une position moyenne, un corps porté à
l’horizontale et une poitrine profonde, proéminente et arrondie. Son ossature est fine et
ses cuisses sont bien visibles.
Voici ses caractéristiques :
(*) D’après ANDRIANARIVONY Bodo Fara Volana, dans La Harco en élevage artisanal
malgache, mémoire de fin d’étude 1981-1984)
B. Alimentation :
Une alimentation correcte et régulière demeure nécessaire pour le bon développement
des poules, surtout les poules pondeuses. Par contre ici, les poules se nourrissent
d’elles même autour de la propriété familiale, elles sont donc appelées SCAVENGERS.
Les nourritures sont constituées d’insectes, de vers de terre, de sauterelles, de larves,
de la verdure, des récoltes, de l’herbe, des graines et du sable.
Toutefois des supplémentations sont apportées aux volailles telles les déchets de
cuisine, du riz (blanc ou paddy), du mais, du manioc et du provende quand les moyens
le permis. En plus, la plupart des ménages offre de l’eau à leurs animaux dont l’origine
reste très variable.
composants provende
poussin (kg) poulette (kg) pondeuse (kg)
Mais 200 250 200
Son fin 40 50 35
Tourteaux(arachide) 100 60 72
Poissons secs 40 10 30
Farine de sang 3 10 20
Poudre d’os calciné 4 10 20
Coquillage -- 4 16
Sel 1 1 2
Vitamines 7 5 5
Tableau II : formule de provende
C. Production d’œufs/poussins :
A partir de 34 poules, on a pu enregistrer au total 587 œufs dont 457 sont
incubés et le reste (130) disponible pour la consommation et la vente. Cette production
se repartit en 34 couvées. Parmi les œufs incubés, 399 ont donné 327 poussins d’où un
taux d’éclosion de 82%
Pour la zone 2, 51 poules ont pondu 929 œufs en 79 couvées, dont 730 sont incubés.
Parmi ces derniers 693 ont donné 584 poussins ; ce qui correspond à un taux d’éclosion
de 84.3%. Comme pour la première zone, la poule de cette zone produit 18.2 œufs
pendant les 5 mois en 1.54 couvées, le nombre d’œufs par couvée s’élève à 11.75 ;
tandis que les disponibles pour la consommation/vente à 2.5 œufs couvée.
D. Santé :
Le problème sanitaire est l’un des facteurs qui bloque le développement de l’aviculture
à Madagasikara.
Chez les poussins, une liste de symptômes a été souvent rencontrée à savoir :
o La prostration avec ou sans dyspnée
o La diarrhée
o L’amaigrissement
Ces symptômes apparaissent dès le milieu de la deuxième semaine d’age. Des
autopsies effectuées ont démontrées qu’il s’agit des cas de parasitisme interne dans
lequel sont associés certains vers ou helminthes. Le polyparasitisme semble être de
règle dans le sous- secteur avicole traditionnel des zones étudiées où les associations
sont fréquentes. Les parasites les plus fréquents rencontrés sont les Tetrameres,
Syngamus, Ascarida, Hetrakis, Taenia. Des analyses coproscopiques effectuées chez
toutes les classes d’age ont renforcé ce constat car plus de 74% des analyses se sont
montés positives avec présence d’œufs de parasites. Toute la population est
identiquement infestée, mais seulement les poussins présentent des symptômes de
maladie.
E. Bâtiment et matériels d’élevage :
Chaque ménage possède sa propre structure du poulailler mais généralement ce
dernier est en bois sur pilotis. Les quatre murs sont en bois à claire-voie enduit d’huile
de vidange pour le conserver, la toiture en chaume, le plancher en lattes. Les pendoirs
et la mangeoire sont disposés de façon à ce que le service (collecte des œufs et
distribution de provende) soit fait de l’extérieur. Le plancher en lattes met les pondeuses
à l’abri des infestations parasitaires et maladies infectieuses pouvant être transmises
par les déjections. Des dispositifs fixés sur les pilotis empêchent les rats d’arriver dans
le poulailler.
L’abreuvoir est représenté par une boite de conserve ou de lait concentré sucré,
retenue par des brique, ou par des cuvettes en plastique.
La poussinière :
Pour les petits ménages, construire une poussinière reste à choisir. Ils laissent
tout simplement les poussins avec leur mère. Cependant, nous allons définir une
poussinière suivant la norme car ce bâtiment est très important pour la bonne
croissance et le bon développement des poussins :
les bâtiments sont en dure, le sol est cimenté, nu pour les uns, recouvert de
copeaux de bois pour d’autres. Des lampes à infrarouge sont utilisées pour le
chauffage des poussins jusqu’à 2 mois. A défaut de ces lampes et ses
complémentaires, des éleveurs utilisent des lampes à pétrole ou des lampes à
néon.
Les mangeoires sont linéaires, en bois (les premiers jours) ou en tôle galvanisé
de 0.5 à 1 mètre de long. Les abreuvoirs sont siphoïdes de 51 et de 20 litres de
capacité.
Pour le éleveurs plus avancés qui ont les moyens, leur ferme peut disposer de couveuse
ou incubateurs de capacité variable.