Annales Examens
Annales Examens
Annales Examens
I. "Mini-Dissertation" (7 points)
En utilisant les connaissances, notamment théoriques, que vous avez pu acquérir pendant ce semestre,
commentez cette phrase d’Oskar Lafontaine et Dominique Strauss-Kahn (Le Monde, 15 janvier
1999) :
« [Tous les gouvernants européens] considèrent les marchés comme de puissants
instruments de création de richesses, mais les tiennent néanmoins pour des instruments
imparfaits et considèrent que les gouvernements ont une responsabilité essentielle dans
la correction de leurs dysfonctionnements ».
II Questions (6 points)
Répondez à trois des questions qui suivent, chacune étant notée sur deux points.
1) Expliquez pourquoi une baisse de la rentabilité peut accompagner une hausse de la productivité.
2) Tout le monde gagne-t-il à l'ouverture des frontières ?
3) Quels sont les problèmes posés par l'existence d'asymétries d'information sur les marchés ?
4) Pourquoi les économistes classiques de la première moitié du XIXème siècle craignaient-ils l'état
stationnaire ?
5) Qu'est-ce que la loi de Say ?
6) Quels sont les risques pris par les acheteurs d'une obligation ?
On considère une économie fermée, se trouvant dans une situation de sous-emploi. L'objet de
l'exercice est d'étudier les effets sur l'activité et le solde budgétaire d'un choc macroéconomique
exogène qui se manifeste par une baisse de l’investissement. On précise également que, dans ce cadre,
le montant des dépenses publiques n’est pas forcément égal à celui des impôts.
On appelle Y le niveau de la production nationale. La fonction de consommation est :
1) On considère tout d’abord que le montant T des impôts est fixé par l’Etat (situation avec impôt
fixe). Déterminez le niveau de production. Quel est le multiplicateur de dépenses publiques?
1
2) On considère maintenant que les impôts sont fixés par application d'un taux d'imposition t constant
et uniforme sur l'ensemble des revenus (situation avec impôt proportionnel). Les impôts sont donc tels
que
T = t Y, 0<t<1
Vous synthétiserez les résultats numériques obtenus dans les parties 2 et 3 de l'exercice en remplissant
les lignes du tableau ci-dessous que vous reproduirez sur votre copie.
3) On se place dans le cas d'un impôt fixe (cas de la question 1) en supposant les impôts fixés à la
valeur T = 2000. Calculez le niveau de production, puis remplissez la première ligne du tableau.
Vous expliciterez vos calculs (tout résultat non justifié ne sera pas pris en compte).
4) Même question dans le cas d'un impôt proportionnel au taux t = 1/6 (cas de la question 2).
6) Même question lorsque l'impôt est proportionnel. Comparez les effets sur la production et
l'excédent budgétaire à ceux obtenus dans la question précédente. Interprétez.
7) On suppose que l’Etat peut contrôler librement les dépenses publiques et le niveau des impôts. Que
lui conseilleriez-vous de faire en face de ce choc macroéconomique ?
I G C Y T Excédent
budgétaire
2
Cours d’Antoine d’Autume, Philippe Le Gall et Jean-Paul Piriou
Université Paris I – UFR d’économie – Première année de DEUG- Septembre 1999
q = 2p - 6, q = 15 - p
5) On étudie maintenant le marché du même bien dans un pays B où les fonctions d'offre et de
demande sont
q = p, q = 6 - p/2
Calculez le prix d'équilibre autarcique dans le pays B. On suppose que le pays B s'ouvre au
commerce international et que le prix mondial du bien est toujours égal à 6. Reprenez, pour le
pays B, les questions 3 et 4.
6) Utilisez les fonctions d'offre et demande des deux pays pour déterminer le prix d'équilibre
mondial (lorsque le monde se réduit à ces deux pays).
7) Concluez en résumant les effets de l'ouverture des frontières sur le bien-être des
consommateurs et des producteurs des deux pays. Quelle politique redistributive suggéreriez-
vous aux gouvernements des deux pays ?
3
Université Paris I - UFR d’économie - 1ère de DEUG - Janvier 2000
Cours d’Antoine d’Autume, Philippe Le Gall et Jean-Paul Piriou
En quoi les principaux courants économiques se distinguent-ils dans l’analyse des causes
du chômage et des remèdes à y apporter ?
On étudie le marché du logement dans une ville. Le marché considéré est celui de la
location d’appartements (supposés identiques).
1) La quantité offerte de logements q dépend du prix en francs (en fait du loyer) p. Elle est
représentée par la fonction
q = p/10 – 100
Quel est le prix minimum à partir duquel l’offre de logements est positive ? Quelle est
la quantité offerte si p = 6000 ?
Représentez géométriquement la courbe d’offre. On portera la quantité en abscisse et
le prix en ordonnée et on prendra comme échelles approximatives 1 cm = 100 logements et 1
cm = 1000 F.
2) Trois catégories de demandeurs sont présentes sur le marché. 200 demandeurs de type a
demandent chacun un logement si le prix est inférieur à 10000 ; 500 demandeurs de type b
demandent chacun un logement si le prix est inférieur est à 9000 ; 300 demandeurs de type c
demandent chacun un logement si le prix est inférieur à 7000.
Représentez graphiquement la courbe de demande. On admettra, par exemple, que la
demande prend n’importe quelle valeur comprise entre 0 et 200 lorsque le prix est fixé à
10000.
3) Utilisez un graphique offre-demande pour déterminer le prix d’équilibre.
Quels sont les agents qui se logent ? Doit-on dire que ceux qui ne se logent pas le font
volontairement ou involontairement ?
Utilisez la figure pour calculer le surplus total des consommateurs et celui des
producteurs. Quels sont les surplus individuels des consommateurs de chaque type ?
4
5) Comment, c’est-à-dire dans quel ordre, étaient sélectionnés les demandeurs qui obtenaient
un logement dans la question précédente ?
On suppose maintenant que le rationnement s’opère de manière aléatoire parmi les
demandeurs et que les proportions d’agents rationnés sont égales pour les trois types. Quels
sont les nombres d’agents de chaque type qui trouvent un logement ? Quel est alors le surplus
total réalisé par les consommateurs ? Comparez avec le résultat obtenu dans la question
précédente et discutez.
1/ On observe actuellement une forte hausse du prix du pétrole. Analysez ses causes puis ses
conséquences pour les agents économiques. Quelles raisons peuvent pousser l’État à
intervenir et comment peut-il le faire ?
2/ Les prix permettent-ils de coordonner l’ensemble des activités économiques au sein des
économies de marché ?
On considère deux pays appelés A et B qui produisent et échangent deux biens appelés 1 et 2.
Dans chaque pays les deux biens sont produits en n’utilisant que du travail.
Le pays A dispose de 300 heures de travail. Il lui faut 3 heures de travail pour produire une
unité de bien 1 et 4 heures de travail pour produire une unité de bien 2.
Le pays B dispose de 150 heures de travail. Il lui faut 2 heures de travail pour produire une
unité de bien 1 et 3 heures de travail pour produire une unité de bien 2.
5
Université Paris I - UFR d’économie - Première année de DEUG - Janvier 2001
Cours d’Antoine d’Autume, Jean-Sébastien Lenfant et Jean-Paul Piriou
Durée : deux heures. Pas de documents.
Exercice (8 points)
Le but de l'exercice est d'étudier la manière dont le marché du pétrole réagit à une baisse de la
demande. On admet que l'offre de pétrole est partagée entre un agent dominant et une
« frange » d'entreprises ayant un comportement concurrentiel. L'agent dominant représente
l'OPEP, considérée ici comme un décideur unique. La frange concurrentielle est l'ensemble
des producteurs de pétrole des pays n'appartenant pas à l'OPEP.
L'OPEP peut produire des quantités pratiquement illimitées à un coût unitaire c0 très bas. Il
choisit pourtant volontairement de limiter sa production à un niveau q0. Il offre donc une
quantité q0 si le prix p du pétrole est supérieur à c0, une quantité nulle si p < c0 et une quantité
quelconque comprise entre 0 et q0 si p = c0.
p − c0
q1 =
b
1) Représentez sur un même schéma (avec les quantités en abscisse et les prix en ordonnée)
les courbes d'offre de l'OPEP et de la frange concurrentielle, puis la courbe d'offre globale.
c0 = 10 q0 = 1000 b = 0,1
Comment peut-on expliquer que la courbe d'offre de la frange concurrentielle croît avec le
prix ?
q=A–mp
A = 2400 m = 40
6
3) La demande de pétrole baisse, ce qui se traduit par la nouvelle valeur A = 2000. Quelles
raisons peuvent expliquer cette baisse ?
On suppose que l’OPEP ne réagit pas et offre toujours la même quantité q0. Quels sont les
nouvelles valeurs du prix d’équilibre et du profit réalisé par l’OPEP ?
Les valeurs numériques considérées dans l’exercice n’ont aucun caractère de réalisme et
visent seulement à faciliter le calcul et la représentation graphique.
7
3) On suppose que la demande de travail devient
x = 9 − w
alors que l’offre de travail est inchangée.
Quelles raisons peuvent, à votre avis, entraîner une telle modification de la demande de
travail non-qualifié ?
Déterminez le nouvel équilibre et représentez-le sur la figure. Interprétez les modifications
observées de l’emploi et du salaire.
4) On reprend l’étude des effets de la modification de la demande en supposant
maintenant que le salaire est rigide et qu’il reste fixé au niveau d’équilibre initial, celui de la
question 2. Quel est alors le niveau d’emploi ? Commentez la nouvelle situation.
5) Concluez en vous demandant si l’opposition entre salaire flexible et salaire rigide peut
contribuer à expliquer les différences dans la manière dont les économies européennes et
américaine ont réagi, dans les vingt dernières années, à la modification de la demande de
travail non-qualifié.
Après avoir rappelé par quelles institutions et quels mécanismes une économie assure son
financement, vous discuterez son importance dans la conduite des politiques
macroéconomiques de relance et de stabilisation.
L'objet de l'exercice est d'étudier les réactions du marché du transport aérien aux attentats du
11 septembre 2001.
1) On admet que le marché du transport aérien, au moment des attentats, était caractérisé
par une offre peu élastique et par une demande assez élastique au prix. Comment peut-on
expliquer la faible élasticité de l'offre ? Représentez les courbes d'offre et demande en
portant les quantités sur l'axe horizontal et les prix sur l'axe vertical.
2) Le choc du 11 septembre se traduit par une brusque baisse de la demande. Représentez
le choc sur le schéma et analysez ses conséquences.
3) On étudie maintenant les effets du choc à plus long terme. Pourquoi le choc conduit-il
certaines compagnies aériennes à la faillite ? Représentez les effets de ces faillites sur la
courbe d'offre. Analysez leurs conséquences.
4) Concluez en résumant la manière dont les prix et les quantités ont réagi au choc au
cours du temps.
8
B Etude formelle des effets d'une subvention
Les paramètres sont choisis de manière à simplifier les calculs. On n'attachera donc pas
d'importance aux grandeurs numériques ainsi obtenues.
On désigne par p le prix d'un voyage et par q le nombre de voyages. L'offre et la demande,
après le choc, sont décrites par les fonctions suivantes :
q = 1 + (2 / 5) p q = 13 − 2 p
En utilisant les connaissances, notamment théoriques, que vous avez pu acquérir pendant ce semestre,
commentez cette phrase d’Oskar Lafontaine et Dominique Strauss-Kahn (Le Monde, 15 janvier
1999) :
« [Tous les gouvernants européens] considèrent les marchés comme de puissants
instruments de création de richesses, mais les tiennent néanmoins pour des instruments
imparfaits et considèrent que les gouvernements ont une responsabilité essentielle dans
la correction de leurs dysfonctionnements ».
"Les impôts sur le revenu baisseront de 5%. " Jacques Chirac, campagne présidentielle 2002.
On considère une économie fermée, se trouvant dans une situation de sous-emploi. L'objet de
l'exercice est d'étudier les effets d'une baisse des impôts
On appelle Y le niveau de la production nationale et T les impôts. La fonction de
consommation est :
C = c (Y - T) + C0, 0<c<1
C0 est un paramètre. L'investissement I , les impôts T et les dépenses publiques G sont exogènes.
9
2) Déterminez le niveau de production. Expliquez économiquement la manière dont les impôts
interviennent dans la formule obtenue.
4) On suppose que les impôts baissent et sont maintenant égaux à 3800. Quels sont les effets de ce
changement sur la production et le déficit budgétaire ? Interprétez.
4) On considère maintenant que les impôts sont fixés par application d'un taux d'imposition t constant
et uniforme sur l'ensemble des revenus. Les impôts sont donc tels que
T = t Y, 0<t<1
10
B) On adopte maintenant un point de vue différent en supposant que les dépenses
publiques prennent exclusivement la forme d'emplois publics.
Le secteur privé emploie un nombre N P de travailleurs qui assurent une production YP
de biens privés. Les travailleurs du secteur privé touchent un salaire réel w donné. On suppose
que la production est reliée à l'emploi par la relation YP = a N P , où a représente la
productivité du travail.
1) On suppose w < a . Comment s'interprète la quantité YP − wN P ?
2) De son côté, l'Etat emploie un nombre N G de travailleurs, dont le rôle est d'assurer
une production non-marchande YG . Le salaire réel des travailleurs du secteur public est égal à
celui du secteur privé. On pose YG = w N G et on définit la production totale Y = YP + YG et
l’emploi total N = N P + N G
C représente maintenant la consommation de biens privés. Elle est donnée par la même
formule que précédemment.
L’investissement I est constitué de biens privés et est donné. L’emploi public N G et
les impôts T sont fixés par les autorités. La production privée est déterminée par la demande.
On conserve les valeurs numériques de c, C , I et on suppose w = 2, a = 3 .
Déterminez la valeur d’équilibre de YP , puis celles de N P , Y et N, dans les trois cas
suivants :
a) N G = 1000, T = 2000 ; b) N G = 1100, T = 2000 ; c) N G = 1100, T = 2200
3) Interprétez ces résultats. En conclusion, indiquez en quoi les résultats obtenus
s’éloignent de ceux obtenus dans la première question.
Que peut-on attendre – sur le plan macroéconomique – d'une baisse des impôts et quels
obstacles peut-elle rencontrer ?
11
Illustration :
Les valeurs numériques sont purement indicatives.
q = 2 p − 6, q = 18 − p
c) Le prix mondial est p = 6 . Quelles sont les quantités achetées et produites dans le pays ? A
quoi correspond la différence entre ces deux quantités ?
Faites un nouveau schéma représentant la situation.
Identifiez les aires qui décrivent maintenant les surplus du producteur et du consommateur.
Peut-on identifier une aire représentant le gain global de l'ouverture ?
Interprétez et discutez ces résultats.
1) Dans une perspective classique, quel effet sur l’emploi peut-on attendre d’une hausse du
salaire réel ?
2) Pourquoi cet effet peut-il s’inverser si l’on se place dans une perspective keynésienne ?
3) On considère, de manière simplifiée, que la population d’un pays se divise en deux classes :
les salariés, qui reçoivent les salaires, et les capitalistes, qui reçoivent les profits. La
consommation de chacune des classes est strictement proportionnelle à son revenu. On appelle
c1 la propension à consommer des salariés et c2 celle des capitalistes. Pourquoi est-il
raisonnable de penser que c1 est supérieur à c2 ?
4) On considère qu’un niveau de production nationale égal à Y requiert un emploi N = a Y , où a
est un paramètre positif. Le salaire réel est ici noté w . Une production nationale Y se traduit
par une masse salariale égale à w N = w a Y et donc à un montant de profits égal à Y − w a Y .
L’investissement I et les dépenses publiques G sont exogènes. Il n’y a pas d’impôt, les
dépenses publiques étant financées entièrement par emprunt.
Exprimez la demande globale de l’économie. Quel multiplicateur permet d’exprimer la
production nationale en fonction de la demande autonome ?
Quelle forme simple prendrait-il si les deux propensions à consommer étaient égales à une
constante unique c ?
12
5) On suppose c1 = 3 / 4, c 2 = 1 / 2, a = 1 / 5, I = 1500, G = 600 . Calculez le niveau de
production lorsque le salaire réel est w = 3 .
6) Même question lorsque le salaire réel est w = 4 . Interprétez ces résultats. Quel type de
répartition des revenus apparaît souhaitable dans une perspective keynésienne ?
7) Que se passerait-il si on admettait que le montant des profits exerce une influence positive sur
l’investissement ?
Dans quelles situations peut-on dire que le marché fonctionne mal et quel peut être alors le
rôle de l’Etat ?
1) On étudie l’efficacité des politiques de relance lorsque le taux d’imposition est fixé. On
suppose que le prélèvement fiscal représente une proportion constante du PIB. Indiquez, de
manière intuitive, en quoi cette hypothèse réaliste affecte l’efficacité d’une politique de
relance par les dépenses publiques. Comment l’activité et le solde budgétaire réagissent-ils
aux chocs qui touchent l’économie ?
On considère d’abord que le montant des impôts T est fixé par l’État (impôt fixe).
2a ) Déterminez le niveau de production Y. Quel est le multiplicateur de dépenses
publiques ?
2b) Application : c = 2 / 3, C 0 = 1000, I = 2000, G = 3000, T = 3000 .
2c) Les autorités augmentent les dépenses publiques de 300, sans changer le niveau
des impôts. Quels sont les effets sur la production et le déficit budgétaire ? Interprétez.
3) On considère maintenant que les impôts sont déterminés par un taux d’imposition constant
appliqué au revenu Y (impôt proportionnel). On a donc :
T = tY , 0< t <1
3a) Déterminez le niveau de production Y. Quel est le multiplicateur de dépenses
publiques ?
Comparez sa valeur à celle obtenue dans le cas d’un impôt fixe. Interprétez ce résultat.
13
3b) Application c = 2 / 3, C 0 = 1000, I = 2000, G = 3000, t = 1 / 4
3c) Les autorités augmentent les dépenses publiques de 300, sans changer le taux
d’imposition. Quels sont les effets sur la production et le déficit budgétaire ?
3d) Comparez ces résultats à ceux de la question 2 et interprétez.
14
Commentaire de texte (10 points)
En vous appuyant sur le texte et les graphiques joints, vous commencerez par caractériser
l’évolution récente du cours du pétrole. Vous vous demanderez ensuite quels agents sont
touchés par cette hausse et quelles peuvent être leurs réactions. Enfin, vous étudierez les
conséquences macroéconomiques de cette augmentation, en identifiant les différents
mécanismes en jeu et en les reliant aux théories étudiées en cours et en TD.
“Les effets économiques du prix du pétrole sur les pays de l’OCDE” , Nicolas Carnot et
Catherine Hagege, DP Analyses économiques, n°54, Nov 2004. (extrait) , Ministère de
l’Economie, des Finances et de l’industrie.
1 Le marché pétrolier occupe une position originale dans l'analyse macroéconomique : c'est un
exemple de cas, relativement peu fréquent, où les développements relatifs à un marché
sectoriel peuvent avoir des conséquences significatives au niveau macroéconomique.
2 Par nature, une hausse du prix du pétrole constitue un choc de termes de l'échange :
l'augmentation du prix du pétrole relativement aux prix des autres biens échangés bénéficie
aux fournisseurs de pétrole et coûte aux acheteurs. Elle se traduit donc par un transfert de
revenu depuis les pays importateurs nets de pétrole vers les pays exportateurs nets. Sur la base
des volumes actuellement échangés (45 Mbj, brut et produits raffinés, selon l'Agence
Internationale de l'Energie), une hausse de 10 USD des cours pétroliers se traduit ainsi par un
transfert entre zones acheteuses et vendeuses d'environ 160 Mds USD, soit plus de 0,4 point
du PIB mondial. Cette déformation du partage du revenu mondial a généralement un effet
dépressif sur la demande globale. En théorie, l'effet de ce transfert sur la demande globale
dépend des propensions à dépenser relatives des vendeurs et des acheteurs de pétrole. En
pratique, l'effet net est négatif, car la baisse de la demande dans les pays importateurs de
pétrole apparaît historiquement plus prononcée que l'augmentation de la dépense dans les pays
exportateurs, qui épargnent une part importante du supplément de revenu dont ils bénéficient.
De fait, depuis les années 1970, les épisodes de hausse marquée des prix pétroliers ont
toujours été suivis d'un ralentissement de l'activité mondiale - même si d'autres chocs ont
contribué à rendre ces phases de ralentissement plus ou moins prononcées.
3 Dans les pays importateurs, un choc pétrolier déprime l'activité et élève l'inflation à court
terme ; il peut entraîner à long terme une baisse du PIB potentiel d'autant plus forte que les
marchés de biens et du travail entravent les nécessaires réallocations.
Dans le cas d'un pays industrialisé et dépendant de l'extérieur pour ses approvisionnements
pétroliers (cas de la France et de la majorité des pays de l'OCDE), un choc pétrolier affecte en
premier lieu deux types d’utilisateurs : les ménages d'une part, pour lesquels le
renchérissement des produits pétroliers (surtout les carburants et le fioul domestique) pèse sur
le pouvoir d'achat ; les entreprises consommatrices de pétrole d'autre part, qui sont
confrontées à une augmentation de leurs coûts de production. En outre, les prix d'autres
sources d'énergie peuvent augmenter en lien avec la hausse du prix du pétrole, avec le même
type d'effets. C'est en particulier le cas pour le gaz, dont les prix sont souvent indexés avec un
retard de quelques mois sur ceux du pétrole.
4 Ces hausses de prix et de coûts exercent un effet négatif à court terme tant sur la demande
que sur l’offre, et donc sur l’activité.
En premier lieu, la perte de pouvoir d'achat que subissent les ménages les conduit à ajuster à
la baisse leur volume de consommation, pour l'ensemble des biens et services. De plus, la
baisse de l'activité chez les économies partenaires vient affecter la demande extérieure et donc
15
les exportations. Par ailleurs, certaines entreprises qui voient leurs coûts monter et leur
profitabilité baisser peuvent choisir de restreindre leur production (ou de ne pas l'accroître),
même si la demande adressée à leurs produits ne fléchit pas. Enfin, ces différents effets
négatifs sur la demande et sur l’offre peuvent être amplifiés par des effets secondaires et par la
baisse de confiance suscitée par le choc pétrolier.
5 Parallèlement à la baisse de la demande, une hausse des prix pétroliers entraîne à court
terme une hausse de l'inflation.
Il est ordinaire de distinguer dans l'analyse un effet inflationniste direct de possibles effets
indirects, dits «de second tour». Dans le cas de la France, l'effet mécanique sur l'indice des
prix à la consommation d'une hausse du prix du pétrole de 10 € est ainsi de 0,4 point. Les
effets de second tour proviennent des tentatives, par les entrepreneurs et les salariés, de
compenser la perte de revenu entraînée par le choc pétrolier. Ainsi, les producteurs peuvent
transmettre à leurs clients la hausse des coûts en relevant les prix de vente, ce afin de restaurer
leurs marges. De leur côté, de façon à maintenir leur pouvoir d'achat, les salariés peuvent
exiger une augmentation compensatoire des salaires, elle-même susceptible de nourrir une
nouvelle hausse des prix. De tels enchaînements conduisant à une spirale inflationniste ont été
notamment à l'oeuvre à la suite du choc pétrolier de 1973, conduisant à une élévation marquée
non seulement de l'inflation courante mais aussi des anticipations d'inflation.
6 Lorsqu’elle perdure, la hausse du prix du pétrole suscite des mutations éventuellement
profondes de la structure productive.
Elle diminue la rentabilité de secteurs fortement consommateurs de produits pétroliers, et
incite les entreprises à adopter des modes de fabrication (et à concevoir des produits) plus
économes en hydrocarbures. Ce renouvellement des équipements se traduit à terme par des
réallocations de capital productif et par des transferts d'emplois entre secteurs d'activité. Ces
changements n’auraient pas d’effet a priori sur le chômage à long terme si les marchés du
travail et des produits se révélaient suffisamment souples pour permettre ces réallocations de
facteurs.
Néanmoins, à long terme, le prélèvement sur le revenu national que représente une hausse
durable du prix réel du pétrole doit bien in fine être supporté par les agents intérieurs.
16
17
Université Paris I - UFR d’économie - Première année de DEUG - Septembre 05
Cours d’Antoine d’Autume, Jean-Sébastien Lenfant et Anne Yvrande-Billon
Après avoir rappelé la logique des politiques keynésiennes, vous vous demanderez comment
elles peuvent être financées et comment ce mode de financement affecte leur efficacité.
b) Illustration :
On appelle p le prix des voitures et q la quantité échangée. Les offres et demandes nationales
sont décrites par les fonctions suivantes :
q = 2 p − 10, q = 14 − p
c) Le prix mondial est p = 10 . Quelles sont les quantités achetées et produites dans le pays ?
A quoi correspond la différence entre ces deux quantités ?
Faites un nouveau schéma représentant la situation.
Identifiez les aires qui décrivent maintenant les surplus du producteur et du consommateur.
Peut-on identifier une aire représentant le gain global de l'ouverture ?
Interprétez précisément ces résultats.
18
Université Paris I - UFR d’économie - Première année de DEUG - Janvier 06
Cours d’Antoine d’Autume, Jean-Sébastien Lenfant et Anne Yvrande-Billon
1A mini-dissertation
1B Commentaire de texte
En vous appuyant sur le texte ci-dessous et sur les connaissances acquises en cours et en TD,
vous rappellerez ce qu’est un marché parfaitement concurrentiel. Vous expliquerez pourquoi
les opérateurs de téléphonie mobile ont à plusieurs reprises été sanctionnés par le Conseil de
la Concurrence. Vous discuterez dans ce contexte du rôle des autorités de régulation de la
concurrence.
« Amende record pour les opérateurs de mobiles »
Nicole Brafman et Gaëlle Macke, Le Monde, 1er décembre 2005.
Le Conseil de la concurrence a condamné, mercredi 30 novembre, à une amende de 534
millions d'euros les trois opérateurs de téléphonie mobile pour "entente ayant restreint le jeu
de la concurrence sur le marché". Orange (France Télécom) a écopé de 256 millions d'euros,
SFR (Vivendi) de 220 millions d'euros et Bouygues Telecom (Bouygues) de 58 millions
d'euros. Orange et SFR ont fait appel de cette décision. En valeur, il s'agit des plus grosses
sanctions jamais décidées par le Conseil. En relatif, ces amendes représentent 3 % du chiffre
d'affaires d'Orange France et de SFR et 1,6 % de celui de Bouygues Telecom. Pour déterminer
l'amende, les membres du Conseil se fondent sur trois critères : la gravité des pratiques, le
dommage à l'économie et la situation de l'entreprise sur son marché. (…)
En février 2002, l'association de consommateurs UFC-Que choisir avait porté plainte contre le
même trio, les soupçonnant de s'être entendus entre 2000 et 2002 pour aligner leur mode de
facturation des appels, sur la base d'une première minute indivisible puis de tranches de 30
secondes. Le Conseil a joint les deux affaires. L'enquête a été confiée à la direction générale
de la concurrence (DGCCRF) qui a remis son rapport au Conseil en mai 2004.
Deux griefs ont été retenus. Le premier concerne les échanges d'informations qualifiées de
"confidentielles et stratégiques" entre les trois opérateurs de 1997 à 2003. Ils s'échangeaient,
chaque mois, leurs chiffres de nouveaux abonnés et de résiliation. Le gendarme de la
concurrence relève que, " bien que ne portant pas sur les prix, ces indicateurs constituaient
une information très importante dont chacun tenait compte pour orienter les stratégies
commerciales". Pour le Conseil, qui s'appuie sur une jurisprudence européenne, " sur un
marché où n'opèrent que trois acteurs et sur lequel l'entrée est très difficile, les échanges
d'informations de ce type altèrent le jeu de la concurrence, en réduisant l'incertitude sur la
stratégie des autres acteurs et en diminuant l'autonomie commerciale de chaque entreprise".
Les opérateurs étaient au fait du caractère collusif de tels échanges puisqu'ils le maintenaient
secret. (…)
19
Le second grief retenu par le Conseil est plus grave : il vise l'existence d'un accord entre les
trois opérateurs pour stabiliser leurs parts de marché, entre 2000 et 2002. " Cette politique a
permis aux opérateurs d'arrêter la course aux parts de marché, de se les répartir au détriment
des consommateurs pour augmenter leur rentabilité", constatent les magistrats du Conseil.
(…)
Le Conseil s'appuie (…) sur les constats de la stabilité effective des parts de marché et des
similitudes dans les politiques commerciales des opérateurs sur la période. (…)
Les opérateurs contestent s'être constitués en cartel. Selon eux, c'est simplement parce que le
marché de la téléphonie mobile est devenu mature que les parts de marché se sont stabilisées,
"comme partout ailleurs en Europe". Leur argumentation, commune, affirme que les prix du
téléphone mobile en France sont parmi les plus bas d'Europe, que la rentabilité de leur activité
vient récompenser dix années d'investissements à perte (…).
Selon le Conseil, le dommage à l'économie est réel sachant que trois Français sur quatre
possèdent un portable et que "la concertation a facilité la mise en place de mesures
défavorables aux consommateurs".
2 Exercice 10 points
Pour simplifier l’analyse on raisonne comme s’il n’existait que deux pays, le Nord et le Sud et
on s’intéresse à la production de blé.
1) On part d’une situation où la production de blé est subventionnée dans le Nord mais
pas dans le Sud. Le montant de la subvention est de 3 € par quintal. Dans ces
conditions, le marché mondial du blé est en équilibre au prix de 7 € par quintal.
Combien payent ou reçoivent, par quintal, les producteurs des deux pays, les
consommateurs des deux pays ?
2) Le Nord supprime sa subvention. Dans quel sens évolue le prix mondial du blé ?
Pourquoi ? Choisissez une valeur numérique possible pour le nouveau prix mondial du
blé. Comment évoluent les offres du Nord et du Sud, ainsi que la demande mondiale ?
Les producteurs et consommateurs de chaque pays ont-ils gagné ou perdu, par rapport
à la situation antérieure ?
L’évaluation change-t-elle si l’on prend en compte la nécessité de financer la subvention ?
3) On désigne par p le prix du blé, par q1 la quantité offerte par le Nord, par q2 la
quantité offerte par le Sud et par q la quantité globale échangée. On ne distingue pas
les demandes des consommateurs du Nord et du Sud.
Les fonctions d’offre et de demande, en l’absence de subvention, sont
q1 = 2 p − 14, si p≥7
q2 = 3 p − 18, si p≥6
q = 16 − q, si p ≤ 16
20
Déterminez le prix d’équilibre mondial et les quantités produites.
C = cY + C0 , M = mY , 0 < c <1
c = 3 / 4, m = 1 / 4,
21
Résumez les enseignements de l’exercice en décrivant les effets d’une hausse des dépenses publiques
dans une économie ouverte. La relance est-elle plus efficace qu’en économie fermée ? Pourquoi ?
Quels problèmes rencontre-t-elle ?
1/(1 - c(1-t)). Il est inférieur au multiplicateur précédent car la hausse de Y se traduit par une hausse
des impôts, donc par une moindre hausse du revenu disponible, ce qui diminue les effets induits. Le
fait que le multiplicateur soit plus faible est bon face aux chocs exogènes : les impôts jouent le rôle de
stabilisateur automatique. mais cela signifie évidemment aussi que la politique budgétaire sera moins
efficace.
Remarque : Les montants initiaux de T et t ont été choisis de manière à ce qu'ils soient équivalents :
Y et T sont les mêmes dans les deux premières lignes.
L'effet de stabilisateur automatique des impôts amortit le choc sur la production, puisque la baisse
automatique des impôts contribue à soutenir l'activité. L'inconvénient est évidemment un creusement
du déficit budgétaire.
7) Supposons que l'Etat veuille revenir à la situation initiale, qui était de plein-emploi, et qu'il veuille
maintenir l'équilibre budgétaire. Il a deux instruments à sa disposition, T et G, pour atteindre deux
objectifs. Il faut qu'il augmente à la fois ces deux variables. On peut vérifier que fixer G = T= 2750
permet de revenir à Y = 12000 .
22
I G C Y T excédent
budgétaire
23
3) Si blocage, p = 6000 et q = 500.
Surplus du consomm = 200 x 4000 + 300 x 3000 = 1 700 000
Surplus du producteur = 0,5 x 500 x 5000 = 1 250 000
4) L’hypothèse implicite est que les logements sont attribués dans l’ordre fixé par la courbe
de demande, c’est-à-dire dans l’ordre des surplus individuels décroissants. Seuls sont
logés les agents de type a et 300 agents de type b.
Si le rationnement s’opère de manière proportionnelle 50% des agents de chaque type sont
logés. Le surplus des consommateurs devient
Surplus des consomm = 100 x 4000 + 250 x 3000 + 150 x 1000 = 1 300 000.
La procédure de rationnement n’a a priori aucune raison de maximiser le surplus total des
consommateurs.
Remarque : maximiser le surplus total revient sans doute à servir d’abord les agents les
plus riches. S’ils étaient prêts à payer le plus cher, c’est que leur surplus individuel tiré de
la transaction est plus élevé. L’hypothèse implicite sur la comparabilité des utilités
individuelles est discutable. Une autre hypothèse impliquerait que l’addition des surplus
n’a pas de sens.
En définitive , deux points essentiels :
i) il se pose un problème de choix de la procédure de rationnement
ii) il se pose un problème de comparaison des utilités individuelles
p
q
24
Corrigé Septembre 2000
1a) Le pays A utilise 3x40=120 unités de travail pour produire le bien 1. Il lui reste 300-
120 = 180 unités de travail, qui lui permettent de produire 45 unités de bien 2.
1b) Le pays B utilise 2x33=66 heures de travail pour produire du bien 1. Il lui reste 84
heures de travail qui lui permettent de produire 28 unités de bien 2.
2a) Les coûts comparatifs sont ¾ =.75 dans le pays A et 2/3 = .66 dans le pays B. Le bien
1 est donc relativement moins coûteux dans le pays B. Celui-ci a donc intérêt à se
spécialiser complètement dans le bien 1. Le pays A se spécialise en bien 2.
2b) Le pays B produit 150/2=75 unités de bien 1 tandis que le pays A produit 300/4=75
unités de bien 2. En autarcie, les productions mondiales étaient 40+33=73 unités de bien 1
et 45+ 28=73 unités de bien 2. Le commerce a permis d’augmenter les productions
mondiales de deux unités chacunes.
3) On remarque que le pays B a un avantage absolu dans la production des deux biens. Les
salaires réels y seront plus élevés (que ce soit en autarcie ou après commerce). Si le travail
était mobile, les travailleurs auraient tendance à quitter le pays A.
p s(p) S(p)
c
q q
25
Corrigé septembre 01
1) L’offre de travail est une fonction croissante du salaire puisqu’un salaire plus élevé
incite un plus grand nombre de travailleurs à se présenter sur le marché. L’exercice
suggère que cette élasticité de l’offre de travail n’est pas très élevée.
La demande de travail est une fonction décroissante du salaire puisqu’une hausse du
salaire rend moins rentable l’embauche par les entreprises
2) L’équilibre est déterminé par l’égalité de l’offre et de la demande, soit
1
5 + w = 13 − w , ce qui donne w = 6 et donc x = 7 .
3
3) La demande de travail qualifiée baisse. Ceci peut être dû au progrès technique, qui
incite à employer plutôt des travailleurs qualifiés, ou encore à la concurrence des pays
à bas salaires, qui a les mêmes résultats en ce qui concerne les pays développés.
1
Le nouvel équilibre est caractérisé par 5 + w = 9 − w , ce qui donne
3
w = 3 et x = 6 . La baisse de la demande conduit à la fois à une baisse de l’emploi
et du salaire. L’offre de travail étant peu élastique, c’est surtout le salaire qui baisse.
4) On étudie maintenant ce qui se passe si les travailleurs parviennent à refuser cette
baisse. La rigidité des salaires se traduit par l’apparition de chômage. L’emploi est en
effet déterminé par la demande de travail. Pour un salaire restant fixé à 6, l’emploi est
x = 3.
5) Il y a des raisons de penser que le progrès technique conduit globalement à une baisse
de la demande de travail non-qualifié. Aux USA, ceci a conduit à une stagnation et
même à une baisse des salaires. En Europe la résistance des salaires a contribué à
l’augmentation particulièrement importante du chômage des non-qualifiés.
6 E
0
E
1
3
3 6 7 x
26
Corrigé Le marché du transport aérien
A
1) L'offre est peu élastique car les compagnies disposent de capacités qu'elles veulent à
tout prix utiliser.
faillites
p
baisse de
la demande
E
0
E
2
E
1
B
1) L'équilibre de marché s'écrit 1 + (2 / 5) p = 13 − 2 p , soit (12/5)p=12 ce qui donne
p=5 q=3
2) On a
p' = p + 3
3) L'offre dépend du prix p' reçu par le vendeur et la demande du prix p payé par
l'acheteur. L'équilibre de marché s'écrit donc
1 + (2 / 5)( p + 3) = 13 − 2 p
soit (12 / 5) p = 12 − 6 / 5 = 54 / 5 et donc p = 54 / 12 = 4,5 . On en déduit p ' = 7,5 et q = 4 .
4) La subvention diminue le prix payé par l'acheteur et augmente le prix reçu par le
vendeur. La quantité échangée augmente. Les deux côtés gagnent à la mise en place
d'une subvention.
La modélisation correspond mal à l’expérience américaine puisqu’on a accordé des
subventions forfaitaires aux compagnies.
27
Corrigé Septembre 02
1
1) Y = (C0 + I + G − cT ) Les impôts ont une influence négative sur la production car leur
1− c
hausse représente une diminution de revenu disponible et donc de consommation. De manière
précise, le multiplicateur ordinaire s'applique à la demande autonome amputée de l'impact
direct des impôts sur la consommation.
1
5) On a maintenant Y = (C0 + I + G ) . Le multiplicateur de dépense autonome est
1 − (1 − t )c
plus petit . Ceci traduit le jeu des stabilisateurs automatiques. La relance de la dépense
autonome augmente le revenu mais aussi les impôts, ce qui réduit l'effet de relance.
A On a Y = C + I + G = c(Y − T ) + C + I + G
et donc
G − cT + C + I
Y=
1− c
a) Y = 14000 b) Y = 14800 c) Y = 14200
Rq on a aussi
1 c
∆Y = ∆G − ∆T = 4∆G − 3∆T
1− c 1− c
Le multiplicateur est égal à 4 et s’applique aux dépenses autonomes. Les impôts
diminuent le revenu disponible et donc la consommation de cT, ce qui donne aussi lieu
à effet multiplicateur.
Dans le cas b, les dépenses publiques sont financées par emprunt. L’effet
multiplicateur est fort mais la politique crée un déficit budgétaire.
Dans le cas c, on retrouve le multiplicateur de budget équilibré et le théorème de
Haavelmo.
28
B 1) YP − wN P = (a − w)N P représente le profit cad éventuellement la rémunération du
capital . Il est positif car a > w
Rq : La production non-marchande n’a pas de prix. On décide (Voir Compta Nat) de
l’évaluer au coût de production cad au montant des salaires distribués par l’Etat.
2) On a
YP = C + I = c(YP + wN G − T ) + C + I
c(wN G − T ) + C + I
YP = et donc
1− c
c(wN G − T ) + C + I wN G − cT + C + I
Y = wN G + =
1− c 1− c
1 c(wN G − T ) + C + I
N = NG + N P = NG +
a 1− c
Corrigé Janvier 04
29
Keynes pensait que la propension à consommer décroît avec le niveau de revenu. Les riches ont
donc une propension à consommer plus faible que les pauvres.
1
4) La demande globale est c1waY + c2 (Y − waY ) + I + G . On en déduit Y = .
1 − c1 wa − c2 (1 − wa )
Si c1 = c2 = c , on retrouve le multiplicateur habituel 1 /(1 − c) . Dans le cas général, la propension
macroéconomique à consommer le revenu c1wa − c2 (1 − wa ) peut être vue comme une moyenne
pondérée des propensions à consommer des deux classes.
2100 2100 2100
5) Si w = 3 , on obtient Y = = = = 6000
3 3 1 2 1 − 0,45 − 0,2 0,35
1− −
45 25
2100 2100 2100
6) Si w = 4 , on obtient Y = = = = 7000 .
3 4 1 1 1 − 0,6 − 0,1 0,3
1− −
45 25
La hausse du salaire réel modifie le partage salaire-profits à l’avantage des salariés. Comme ceux-
ci ont une propension à consommer plus élevée que les capitalistes, ceci se traduit par une hausse
de la propension moyenne à consommer. Le multiplicateur augmente donc (de 1/0,35 à 1/0,3). La
production augmente.
Dans une perspective keynésienne, une répartition des revenus favvorable aux salaires et plus
généralement aux classes pauvres est souhaitable car elle augmente la demande globale. Ceci
justifie une politique des revenus et une politique de relance de la consommation populaire.
1) Toute hausse de l’activité se traduit par une augmentation des rentrées fiscales qui
exerce un effet dépressif sur l’activité. Le multiplicateur de dépenses publiques est donc plus
faible que dans le cas d’un impôt constant. En revanche, le déficit budgétaire est réduit par les
rentrées fiscales supplémentaires. La relance se finance partiellement elle-même.
C’est le mécanisme des stabilisateurs automatiques. La productione t le solde budgétaire
fluctuent moins quand l’économie est frappée par des chocs.
1
2) On a Y = (C 0 + I + G − cT ) = 3(6000 − 2000 ) = 12000
1− c
Si G augmente de 300, Y augmente de 900 et le déficit budgétaire de 300.
1
3) On a Y = (C 0 + I + G ) = 2(6000) = 12000
1 − c(1 − t )
La situation initiale est identique puisque le montant des impôts est le même.
Le multiplicateur est plus faible puisque la hausse induite des impôts réduit l’effet de relance.
Si G augmente de 300, Y augmente de 600 et les impôts de 150. Le déficit budgétaire
n’augmente que de 150.
On retrouve les effets décrits dans la première question.
30
Corrigé janvier 2005
1 La demande décrit le comportement des entreprises. Un salaire plus élevé diminue l’emploi
rentable. L’offre de travail décrit le comportement des travailleurs. Un salaire plus élevé les
incite à travailler plus.
2) Le surplus des demandeurs naît de l’écart entre le salaire qu’ils seraient prêts à payer et
celui qu’ils payent effectivement. Il est donc représenté par le triangle situé en dessous de la
demande de travail et au-dessus de la droite horizontale correspondant au salaire. Ce surplus
est le profit. (Attention : le surplus du producteur est ici celui situé en haut)
Le surplus des travailleurs naît de l’écart entre le salaire qu’ils exigent pour travailler et celui
qu’ils touchent effectivement. Il est représenté par le triangle situé au-dessus de la courbe
d’offre et en dessous de la droite de salaire. C’est le surplus du consommateur.
31
Corrigé septembre 2005
Equilibre
p=8 q=6
10
4 6 10 q
32
Corrigé janvier 06
1) Les consommateurs (du Nord comme du Sud) payent le prix mondial soit 7 €. Les
producteurs du Sud, qui ne sont pas subventionnés, reçoivent 7€. Les producteurs du
Nord reçoivent le prix plus la subvention, soit 10€
2) Si la subvention disparaît, certains producteurs du Nord vont disparaître ou réduire
leur production. L’offre mondiale de blé diminue. Le prix mondial augmente. Il passe,
par exemple, à 8€. L’offre du Nord diminue, puisque les producteurs du Nord
reçoivent 8€ au lieu de 10€. L’offre des producteurs du Sud augmente puisque le prix
qu’ils reçoivent augmente. La demande mondiale diminue. Les producteurs du Nord
ont perdu. Ils vendent une quantité plus faible à un prix plus faible. Les producteurs du
Sud ont gagné. Ils vendent une quantité plus grande à un prix plus élevé. Les
consommateurs ont perdu car le prix qu’ils payent s’est élevé.
Ce dernier résultat est trompeur parce qu’on ne s’est pas préoccupé de la manière dont est
financée la subvention. Elle l’est probablement par un impôt prélevé sur les
consommateurs du Nord. Supprimer la subvention permet de supprimer cet impôt et il est
très probable que les consommateurs du Nord y gagneront.
3) Les producteurs du Nord commencent à produire pour un prix supérieur (p=7). Cela
tient par exemple au coût plus élevé de la main d’œuvre dans ces pays.
La relation d’équilibre est
2 p − 14 + 3 p − 18 = 16 − p
2( p + T ) − 14 + 3 p − 18 = 16 − p
5)
p
Of1
Of2
Of
sans subvention
8
7
6
Demande
8 q
33
6) La courbe d’offre avec subvention du Nord est translatée vers le bas d’un montant égal à la
subvention.
p
Of1
Of2
Of
sans subvention
8 Of
7 avec subvention
Demande
8 9 q
7) Cf les débats actuels sur le cycle de négociations de l’OMC et l’ouverture des pays du Nord
(en fait essentiellement Etats-Unis et Europe) aux produits agricoles des pays du Sud (e.g.
Brésil, Australie).
34