Il Est Fait Mention de La Banane
Il Est Fait Mention de La Banane
Il Est Fait Mention de La Banane
LE BANANIER
D'origine asiatique, il est certainement arrivé aux Antilles
en 1493. Plante géante de 3 à 8 mètres de hauteur, il affectionne
un climat tropical et une
pluviosité de 120 à 150 mm de pluie mensuelle.
Bien que le bananier puisse atteindre une taille relativement grande (9 m), ce
n'est pas un arbre. En effet, il ne forme pas un tronc ligneux. Le pseudo- tronc
est en réalité formé par les pétioles des feuilles. Ceux-ci se recouvrent
partiellement et constituent une structure portante, un "faux tronc". Les pétioles
portent
à leur extrémité un grand limbe allongé avec au centre une nervure médiane. Les
feuilles peuvent atteindre 4 m de long et 1 m de large. La tige du bananier
est très courte et entièrement souterraine. Elle apparaît sur un rhizome, qui
produit régulièrement de nouvelles tiges. Le rhizome porte une masse importante
de racines longues et fines, situées juste sous la surface du sol.
Le fruit du bananier n'est pas seul à être utilisé. Peuvent être consommés les
pousses ou utilisés les troncs pour des barrages sur des cours d'eau,
les feuilles en couverture de cases ou abris légers ou comme "assiettes", les
fibres pour tresser chapeau et autres articles.
Quant à la banane consommée en tant que fruit ou "légume", elle peut être
séchée, fermentée et distillée, préparée flambée suivant la recette de
renommée mondiale, utilisée pour la préparation de pâtisseries, confitures et
punchs...tant de pratiques et de recherches ne débouchent pas sur une
production et une commercialisation !
Il en existe plus de mille variétés, pas toutes comestibles. Les plus connues
sont la cavendish, la poyo, la freyssinette, la figue pomme, la banane rose
et la plantain. Toutes sont riches en potassium, calcium, phosphore, fer,
magnésium et vitamines A, B et C mais digestibles et légères en calories.
Recettes Lexique
DU PLANT A L'ETAL
Suivant la latitude, l'exposition, l'ensoleillement et la
pluviométrie, 8 à 10 mois vont s'écouler entre la plantation
du bananier et sa vente sur les étals
en Europe ou localement.
le
"dépattage" pour des raisons même mineures.
LE LAVAGE ou TREMPAGE. Cette opération va conditionner la
conservation des fruits pendant le transport et leur aspect à
l'arrivée en mûrisserie.
Les bouquets soigneusement tranchés sont immergés dans
des bacs pour y être lavés, traités contre les champignons puis
rincés et égouttés.
à l'entrée du container.
Et les planteurs ?
Ils rencontrent les difficultés dues au manque d'anticipation et de trésorerie
mais aussi aux décisions de Bruxelles. Un petit nombre d'entre eux réussit
à surmonter ces problèmes par une gestion responsable et anticipative,
prévoyant dans leur trésorerie, indépendamment des subventions européennes
à la replantation, de quoi pratiquer la jachère ou la poly-culture et leur
participation financière propre à l'acquisition des V.P. Et quand les décisions
d'aide à la replantation arrivent, ils oublient qu'un V.P réclame environ 20
semaines de délai si les produits des serres sont déjà attribués.
La relance des plantations en décembre 2005, due à une confiance en partie
revenue suite à la création du Groupement unique
LES PLANTEURS DE GUADELOUPE, se traduit aussi par une demande
non satisfaite car les commandes ont été passées dans l'urgence.
Tino DAMBAS pratique quant à lui les rotations culturales et la jachère.
Méristem Antilles.
La COPROBAN dont le gérant est actuellement Mr LACAZE, est constituée
de 6 exploitations bananières d'une superficie de 350 Ha et de la pépinière
Méristem Antilles située à Morne-à-l'eau. Mr JAIRO Marin, Ingénieur
Agronome, est responsable de toutes les activités de la pépinière et Monsieur
PERIANIN J.Pierre, de la production sur le site et du suivi chez les
planteurs. Aujourd'hui, la pépinière maintenant seul producteur de V.P en
Guadeloupe,
est en mesure de répondre à la demande de tous les planteurs de
Guadeloupe à condition que les délais de commandes soient respectés. Méristem
Antilles
se fournit en méristèmes auprès des laboratoires RAHAN MARISTEM
situés en Israël fournisseur en Martinique, Guadeloupe et divers pays d'Afrique.
Quelques chiffres...
En 2001, 5750 Ha de bananiers représentent une production de 120 000T de
bananes exportées.
Depuis 2003, 550.000 V.P diffusés à raison de 2000 plants/Ha.( 3
fournisseurs confondus).
Capacité actuelle de Méristèm Antilles : 550.000 à 600.000 V.P/an. soit 8 à
10.000 V.P/serre et 18.000 V.P livrés/semaine
en période de haute densité avec 1Ha sous serres. Tino DAMBAS a pour
projet en cours, 60 000 V.P pour 2006.
En conclusion.
La relance de la filière banane passe par notre obligation de qualité et
de gestion mais aussi par les décisions des instances européennes.
Qualité et rendement sont tributaires de l'usage des
incontournables vitro-plants.
Il s'avère qu'en la matière comme toujours, seule une gestion
rigoureuse permettant la mise en jachère de parcelles, l'avance anticipée pour
l'acquisition de vitro-plants et une recherche au quotidien de la qualité
et de la productivité peut repousser le spectre de la cessation
d'activité car la situation actuelle n'est qu'une gestion de
l'urgence pour sauvegarder un minimum de tonnage.
C'est en juillet 1920 que Maurice Fissier quitte le sol de la métropole pour se
rendre en Guyane, via la Guadeloupe, en empruntant le paquebot
LA NAVARRE. Il a pour projet la création d'une affaire d'import-export de
bois guyanais et tout particulièrement du fameux bois de rose. Jean Galmot,
député-maire de Cayenne, l'y attend pour appuyer son projet.
Yvonne Fissier, née Bouygues et petite-fille Saint-Val, est basse-terrienne
de naissance et quand le paquebot fait escale en Guadeloupe, elle retrouve avec
émotion sa terre natale qu'elle va faire découvrir à son époux....c'est le coup
de foudre et Maurice Tissier ne repartira pas pour la Guyane !
A cette époque, c'est la canne à sucre qui est le pivot de l'économie
coloniale des Antilles. Une quinzaine d'usines sucrières produisent en Guadeloupe,
avec le rhum, des tonnages conséquents exportés vers la métropole. La crise
est proche du fait de leur contingentement récent. Crise aussi pour le café,
la vanille, le cacao et le roucou concurrencés (déjà !) par d'autres pays
tropicaux qui avaient mis à profit la guerre de 14-18 pour industrialiser leurs
productions..
Maurice Fissier, tout en réprouvant l'abandon de ces cultures au profit de
la seule canne, se battit avec détermination pour l'implantation de la banane
afin de diversifier la production locale. En juillet 1921, il entame ses
campagnes de communication ...dans les mairies, avec l'amicale complicité de
Monseigneur Pierre Genoud et des prêtres évoquant l'intérêt de cette culture,
en Martinique, où il se rendit aussi pour apporter la "bonne parole".
Les politiciens de l'époque l'aidèrent à mettre en oeuvre ce projet : Gratien
Candace et Achille René Boisneuf députés, Henri Béranger, sénateur, relayèrent
l'enthousiasme et les arguments de Maurice Fissier.
Dés la fin de 1920, les premières expéditions de régimes, sur des
paquebots, furent expédiés avec succès vers Saint-Nazaire et Le Havre. Maurice
Fissier
se rendait compte que les tentatives avortées avant 1914 étaient dues au fait
que les "figues-pommes" et "figues-sucrées", seules consommées crues localement
à l' époque n'étaient pas adaptées au transport. La "poyo", plat du petit peuple,
qualifiée dédaigneusement de "banane à cochons" par les plus nantis, s'avère après
différentes tentatives, la plus adaptée aux traversées de 10 à 12 jours.
Moqueries et quolibets pleuvent mais Maurice Fissier n'en n'a cure et l'envoi des
premières
caisses produites à Saint-Claude et Matouba est un succès.
En 1922, M.F puis, en s'inspirant de ses convictions, les frères Cabre et les
frères Lignières expédient 35 tonnes puis 515 t en 1923 et 1000 t en 1925.
En 1924? M.F loue à la colonie le fort Richepanse (actuel Delgrès)et y
installe ses ateliers, entrepôts, magasins et hangars de travail. Déjà la Transat
( Compagnie Générale Transatlantique) et le gouvernement français subissant
les pressions des exportateurs de Guinée, du Cameroun et des Canaries,
n'apportent pas tout le soutien attendu à la production guadeloupéenne !
LES DURES EPREUVES ......
12 septembre 1928. Le tristement célèbre cyclone ravage aussi les
plantations. M.F directeur de la société "La Bana" avait oeuvré en métropole pour
l'affrètement de deux navires spécialisés mais le désastre lui fait reporter le
départ des navires pour la Guadeloupe, aggravant les charges de "La Bana".
Pour y remédier, il les fait officiellement affecter provisoirement au transport
vers la Guadeloupe exangue, de denrées de première nécessité et de matériaux
de reconstruction. La Transat s'y oppose et Paris entérine malgré son accord
initial ! Ce refus entraînera la faillite de "La Bana" et les espoirs des petits
planteurs.
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