Droit S3

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INTRODUCTION

L'TUDE DU

DROIT

Prof. Said Azzi

Semestre 4:
Sections: E, F
2014

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LE PLAN
Introduction

Partie I : l e droit objectif

Partie III : Lorganisation judiciaire marocaine

Chapitre I : la rgle de droit

Chapitre I : Les juridictions de droit commun

Section I : Les caractres de l a rgl e de droit

Section 1 : Les Tribunaux de Premire Instance

1: La rgle de droit est gnrale, abstraite et galitaire

1 : Organisation

2 : La rgle de droit est obligatoire

2 : Attributions

3 : Le caractre coercitif de la rgle de droit : la sanction


tatique

Section 2 : Les Cours dAppel


1 : Organisation

Section 2 : Les diffrentes branches du droit

2 : Attributions

1 : Les branches du droit public

Section 3 : La cour de cassation

2 : Les branches du droit priv

1 : Organisation

3 : Les droits mixtes

2 : Attributions
Section 4 : Les Juridictions de proximit

Chapitre II : Les sources du droit

1 : Organisation

Section I : Les sources internes

2 : Attributions

1 : Les sources traditionnelles


2 : Les sources modernes

Chapitre II : Les juridictions spcialises

Section II : Les sources du droit international es

Section 1 : Les juridictions administratives


1 : Organisation

Partie II: Les droits subjectifs

2 : Attributions
Section 2 : Les juridictions de commerce

Chapitre I : Classification des droits subjectifs

1 : Organisation

Section 1 : les droits patrimoniaux

2 : Attributions

1 : les droits personnels


2 : les droits rels

Chapitre III : Les juridictions dexception

Section 2 : Les droits extrapatrimoniaux

Section 1 : Les tribunaux militaires

1 : Les diffrents types de droits extrapatrimoniaux

Section 2 : La haute cour de justice

2 : Les caractristiques des droits extrapatrimoniaux

Chapitre II : les titulaires des droits subjectifs


Section I : l es sujets des droits subjectifs
1 : les personnes physiques
2 : Les personnes morales
Section II : l es sources des droits subjectifs
1 : les actes juridiques
2 : les faits juridiques

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Introduction
Lintroduction est ce qui prpare quelqu'un la connaissance, la pratique
d'une chose. En l'occurrence, celle du droit. Lintroduction au droit
pourrait ds lors sembler vidente: elle serait une initiation la discipline
base sur sa prsentation gnrale, son intrt, sa dfinition, son origine,
afin d'aider ltudiant faire ses premiers pas en commenant par
l'enseignement de quelques lments simples.
Plusieurs questions simposent.
Qu'est-ce que le droit? Quelles sont les classifications du droit ? quoi
sert-il? Pourquoi doit-on l'apprendre? etc. La question de la finalit du
droit est peut-tre plus facile cerner que celle de dfinition. De prs ou de
loin chacun a dj eu un contact avec le droit et a donc une ide plus ou
moins prcise de son utilit.
Cest, en bonne logique, la premire question aborder : quest-ce que
le droit?
Tout d'abord, il faut savoir que bien qu'elle soit d'utilisation courante,
l'expression droit n'est pas facile dfinir, pour la simple raison qu'il
n'existe pas une seule acception du terme droit mais plusieurs. Les
dfinitions varient selon la personne, la dfinition du mot droit dun
juriste nest pas celle donne par un politicien, ou par un conomiste, ou par
un sociologue. Toutefois, un consensus a rassembl tous ces intervenants
intresss par la matire, il sagit dune classification classique. Le mot droit
a donc deux sens :
Dans un premier sens, le droit au singulier- dsigne un corps de
rgles. Plus prcisment, il sagit de lensemble des rgles gouvernant les
rapports des hommes en socit et simposant au besoin par la contrainte : il
sagit du droit objectif.
Dans un second sens, les droits au pluriel- dsignent les diffrentes
prrogatives dont peuvent se prvaloir les individus : il sagit des droits
subjectifs.
L'introduction de la matire juridique suppose ainsi d'tudier d'une
part le droit objectif (Partie I) et, d'autre part, les droits subjectifs (Partie II),
ainsi que l'organisation judiciaire (Partie III).

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Partie I : le droit objectif


La notion de doit objectif dsigne lensemble des rgles ayant
vocation rgir la vie dune socit. Ainsi, l'tude du droit objectif passe par
celle des rgles qui le composent1.
Cette tude permet, en premier lieu, didentifier la rgle de droit, cest-dire de dterminer quelle rgle, parmi toutes celles qui peuvent assurer
lorganisation dune socit, est une rgle juridique (Chapitre I). En second
lieu, elle conduit rechercher les modes dlaboration de cette rgle de droit,
cest--dire ses sources (Chapitre II).

Chapitre I : la rgle de droit


Le droit est un mode dorganisation sociale, ct dautres comme la
morale, la religion, les rapports sociaux sont en effet rgis par diffrentes
rgles qui parfois saccordent. Ainsi, par exemple, les crimes comme le vol
sont condamns par le droit, la morale ou la religion.
La rgle de droit : la rgle de droit est habituellement dfinie comme
une rgle de conduite dans les rapports sociaux, gnrale, abstraite et
obligatoire, dont la sanction est assure par lautorit publique.
La rgle morale : ce sont les normes tablissant une opposition entre
le bien et le mal.
La rgle religieuse : les commandements imposs par la religion.
Ce constat conduit savoir ce qui caractrise le droit par rapport aux
autres modes d'organisation sociale (Section I), et les diffrentes branches du
droit ( Section II).
Section I : les caractres de la rgle de droit
1: La rgle de droit est gnrale, abstraite et galitaire
La rgle de droit est gnrale, abstraite, et galitaire, en ce sens quelle
ne sadresse pas une personne en particulier. Elle ne prend pas en
considration les spcificits de chaque individu.
Lapplication de la rgle de droit est gnrale dans lespace, donc la
rgle de droit sapplique de la mme manire sur un espace donn (ex : le
territoire marocain). Cest la raison pour laquelle que lon qualifie comme
1

Sophie DRUFFIN-BRICCA et Laurence-Caroline HENRY, Introduction gnrale au d roit, 6


p 23 ;

me

dition, 2012-2013,

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tant une rgle sociale, cest--dire quelle sadresse tous les membres de la
socit qui doivent respecter obligatoirement ses dispositions.
La rgle de droit a vocation sappliquer toute personne appartenant
une catgorie dfinie lavance ( salari, locataires, etc.).
Elle assure lgalit de tous. les individus sont gaux de vant la rgle
du droit.
La rgle de droit est une rgle abstraite, cela signifie quelle est
impersonnelle et susceptible de sappliquer toute personne ou toute
institution qui runit des conditions objectivement dtermines, ou tous
les faits ayant runi les conditions exiges par la loi.
2 : La rgle de droit est obligatoire
La rgle juridique doit tre respecte. La rgle de droit est une norme
obligatoire, un commandement, une rgle de conduite impose dans les
relations sociales pour ordonner la socit 2. Soit elle cre chez le citoyen
lobligation dagir dune certaine faon, soit elle interdit dagir de telle autre
faon ; elle prescrit de faire quelque chose ou linterdit.
La rgle de droit simpose tous les membres de la socit concerns
par ses dispositions, et qui doivent la respecter sous peine de lapplication
dun certain nombre de sanctions, et ce par le biais de la puissance
publique.
Toutefois, ce caractre obligatoire nest pas uniforme. Il faut distinguer
entre la rgle de droit suppltive ou interprtative et la rgle imprative.
1. La rgle suppltive
Cest une rgle qui ne sapplique que si la personne na pas choisi une
autre rgle, une personne peut rejeter son application. Elle ne sapplique que
dans la mesure o la personne na pas exprime de volont contraire.
Le lgislateur ne fait qu'interprter la volont probable des futurs
contractants, il suppose que ces personnes ont voulu telle ou telle chose,
moins qu'elles n'aient manifest une volont en sens contraire3.
2. La rgle imprative
2

J.L. Bergel, Tho rie gnrale du Droit, Dalloz, Mthodes du droit, 4 d.,2003,n33,p.43.
me
Mohammed Jalal Essaid, Introduction ltud e du droit, imprimerie Najah Eljadida, Casablanca, 4
dition
2010, p49.
3

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Cest une rgle qui simpose en toutes circonstances et on ne peut


carter son application par convention contraire. La rgle dans ce cas
exprime un ordre auquel chacun doit se soumettre. Cest une rgle dordre
public et elles simposent tous, ni les individus ni les juridictions ne
peuvent les carter, ou droger leurs dispositions4.
3 : Le caractre coercitif de la rgle de droit : la sanction tatique
La rgle de droit en principe obligatoire, sa vocation est dtre
respecte. Pour garantir ce caractre obligatoire, des sanctions simposent. Il
sagit dune sanction tatique.
1. Signification du caractre tatique de la sanction
Seule la rgle de droit est sanctionne par lautorit publique.
Contrairement aux dautres rgles de conduite sociale.
Seule la puissance publique a le monopole de la contrainte lgitime. Le
progrs du droit a permis de limiter les pouvoirs des particuliers en
confrant aux autorits de ltat les prrogatives ncessaires pour faire jouer
la sanction, quelle soit civile ou pnale.
2. Les sanctions de la rgle de droit
Les sanctions sont nombreuses. On les rattache leur objectif qui
peut tre soit lexcution, soit la punition, soit la rparation.
Premier objectif : lexcution
Il sagit de faire excuter une obligation, un contrat. La sanction prend
la forme dune excution force, en nature, comme la saisie des biens de
celui qui ne veut pas payer.
Deuxime objectif : la punition
Les sanctions qui ont un caractre de punition relvent principalement
du droit pnal. Les peines sont trs diverses dans leur nature, leur objectif
(rprimer, punir, rinsrer dans la socit) et leur forme (peines d'amende,
prison).
4

Exemple : Dans une vente, il faut qu'il y ait transfert de proprit d'une chose ou d'un droit contre un prix.
Sans ces deux conditions, il ny aurait pas de vente. La rgle dans ce cas est imprative.
En revanche, l'acheteur et le vendeur pr cisent galement la chose et le prix, toutefois, dans la plupart des cas,
ils se contentent de se r fr er implicitement par leur silence aux dispositions suppltives prescrites dans les
articles 502, 510, 511 etc. du D.O.C.

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Troisime objectif : la rparation


Les sanctions rparatives visent la rparation dune action, dun
comportement dommageable ou la rparation dune faute. Elles
manifestent essentiellement par la nullit de lacte conclu en violation dune
rgle de droit et loctroi de dommages-intrts (cest--dire une somme
dargent dun montant gal la valeur du dommage) qui reprsente la
sanction la plus habituelle de la responsabilit.
Section 2 : Les diffrentes branches du droit
Il existe deux grandes branches du droit : le droit priv et le droit
public.
Le droit priv rgit les rapports entre particuliers ou personnes prives
qu'elles soient physiques ou morales (socits, associations). Ses rgles
visent la satisfaction dintrts individuels.
Le droit public rgit lorganisation de ltat et les rapports entre les
particuliers et les pouvoirs publics. Ses rgles visent la satisfaction de
lintrt gnral.
Le droit alors se subdivise en deux grandes catgories : Le droit priv ;
Le droit public. Chacune de ces deux branches comprend un droit national
et un droit international.
1 : Les branches du droit public
Le droit public comprend les branches du droit qui rgissent les
situations o l'tat est partie. Le droit public comprend donc aussi bien les
rgles qui dterminent l'organisation et le fonctionnement des pouvoirs
publics que celles qui sont relatives leur rapport avec les personnes
prives. Il comprend le droit constitutionnel (1), le droit administratif (2), le
droit des finances publiques (3) et le droit international public (4).
1- Le droit constitutionnel
Le droit constitutionnel pose les rgles relatives aux organes
suprieurs de l'tat. Il tient son appellation du fait quau Maroc, comme
dans la majorit des tats modernes, la plupart des rgles concernant les
pouvoirs publics sont contenues dans une constitution crite. L'tude du
droit constitutionnel correspond donc l'tude des rgles rgissant
6

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l'organisation politique de l'tat (lection, dure des mandats), et celles


relatives au fonctionnement des pouvoirs publics entrant dans le cadre de la
Constitution (ministres, parlementaires, constitution du gouvernement).
2- Le droit administratif
Le droit administratif fixe les rgles relatives aux organes infrieurs
l'tat, savoir les rgles rgissant l'organisation et le fonctionnement des
administrations publiques (tat, rgion, dpartement) Il rgit aussi les
rapports des administrations entre elles ou avec les particuliers. Il trait
enfin de lorganisation de la justice administrative.
3- Le droit des finances publiques
Le droit des finances publiques englobe les rgles relatives aux
ressources (impts) et aux dpenses de ltat, des collectivits et des services
publics.
4- Le droit international public
Le droit international public rgit les relations intertatiques, cest-dire les relations entre tats (traits internationaux bilatraux ou
multilatraux) ainsi que le fonctionnement des organisations internationales
(organisation des Nations unies, Cour internationale de justice de la Haye).
Ses sources sont supranationales: conventions, traits, coutumes ou
principes gnraux communs aux diffrents tats membres.
2 : Les branches du droit priv
Le droit priv rgit les relations des personnes priv es entre elles. Il
vise la satisfaction des intrts privs. Les deux principales branches du
droit priv sont le droit civil (1) et le droit commercial (2) auxquelles sajoute
le droit du travail (3).
1- Le droit civil
Le droit civil dsigne lensemble des rgles applicables la vie prive
des individus et leurs rapports entre eux. Il a un domaine qui lui est
propre. Il rassemble les rgles rgissant ltat des personnes (capacit), la
famille dans ses aspects patrimoniaux (successions) et extrapatrimoniaux
(mariage, divorce, filiation), la proprit et les rapports dobligation (crances
et dettes) qui peuvent stablir entre les personnes du fait de la conclusion
7

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dun contrat ou
(extracontractuelle).

dun

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fait

gnrateur

de

responsabilit

civile

2- Le droit commercial
Le droit commercial ou droit des affaires est la deuxime branche du
droit priv. Il rgit les commerants et les actes de commerce. Il rglemente
de faon gnrale la profession commerciale, quelle soit exerce titre
individuel ou sous forme de socit : socit anonyme, socit
responsabilit limite, etc.
Il rgit les actes et les effets de commerce comme la lettre de change, le
billet ordre, que ces actes soient accomplis par des commerants ou des
non-commerants.
3- Le droit du travail
Le droit du travail fixe les rgles relatives et les droits individuels et
collectifs ns loccasion de la relation de travail. C'est l'ensemble des rgles
juridiques qui rgissent les relations entre les salaris et les employeurs.
3 : Les droits mixtes
Les droits mixtes sont des droits qui nappartiennent ni au droit priv,
ni au droit public. Les droits mixtes sont de plus en plus nombreux. Parmi
ceux-ci figurent notamment le droit de la concurrence, le droit de
lenvironnement et le droit boursier. Le droit pnal, le droit processuel, et le
droit international priv, ce sont les principaux exemples.
1- Le droit pnal
Le droit pnal dsigne :
Le droit pnal gnral qui comprend les rgles gnrales qui sappliquent
toutes les infractions et leurs sanctions ainsi quaux conditions de la
responsabilit pnale.
Le droit pnal spcial qui traite des rgles qui rgissent chacune de ces
infractions en particulier

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La procdure pnale qui concerne lorganisation, le droulement et le


jugement du procs pnal5.

2- Le droit processuel ou droit judiciaire priv


Le droit judiciaire priv runit lensemble des rgles permettant de
dterminer quel juge saisi, comment le saisir, quels sont les incidents
pouvant tre soulevs, comment le juge rend sa dcision, quelles sont les
voies de recours ouvertes aux justiciables.
Cette deuxime matire mixte a un double objet :
Lorganisation de diffrentes juridictions ;
Lexercice des actions en justice et le droulement du procs.
3- Le droit international priv
Le droit international priv rgit les situations entre les particuliers qui
comportent un lment dextranit. Tel est le cas, par exemple, du mariage
dun Marocain avec une Franaise ou encore la conclusion dun contrat
commercial entre un Marocain et un Amricain. Le droit international priv
permet de dterminer non seulement, la condition des trangers sur le
territoire national, mais aussi les rgles de conflit de lois ou de juridictions.

Chapitre II : Les sources du droit


La rgle juridique peut avoir des origines diverses : la loi bien sr,
mais aussi la coutume, les dcisions des juridictions et autres.
Les sources du droit correspondent aux rgles juridiques applicables
dans un tat un moment donn. Les sources du droit sont varies. Pour
plus de facilit, on peut les regrouper par catgories. Afin de bien cerner la
question deux classifications simposent.
Section I : Les sources internes

Voir, Mourad Boussetta, Principes lmentaires de la pro cdure pnale marocain e, Collection de la facult de
re
droit, Marrakech, Srie ouvrages, n32, 1 dition 2004.

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On peut distinguer les sources traditionnelles (I) et les sources


modernes (II).
1 : Les sources traditionnelles
Deux sources peuvent tre souleves, la premire, est le droit
musulman qui a jou et qui joue toujours un rle prpondrant dans notre
vie juridique. La deuxime est le droit coutumier que les autorits du
protectorat franais s'taient forces de dvelopper ct du droit
musulman.
1- Le Droit musulman
la diffrence dautres religions, l'Islam a conu un cadre
d'organisation des rapports sociaux, tout en traitant videmment des aspects
purement religieux.
La Constitution marocaine du 29 juillet 20116. Aprs avoir prcis
dans son prambule, que le Royaume du Maroc est un tat musulman ,
cette constitution comme dailleurs les prcdentes disposent dans son
article 3 que L'Islam est la religion de l'tat, qui garantit tous le libre
exercice des cultes .
Le droit musulman constitue une source fondamentale de notre droit
positif, surtout en matire de statut personnel, familial et successoral et
dans le cadre des immeubles non immatriculs7.
2- Le droit coutumier
la diffrence des dispositions lgislatives ou rglementaires, les
rgles coutumires ne sont pas labores par un corps constitu de ltat,
comme le Parlement ou le gouvernement. Elles procdent directement et
spontanment des pratiques populaires : cest en quelque sorte le peuple luimme qui cre la coutume.
La coutume est une rgle de droit qui dcoule dune
ancienne, dun usage qui stait prolong dans le temps. Elle
directement et spontanment des pratiques populaires 8. Ainsi,
coutumire stablit par lhabitude dagir de telle ou telle faon. Ce

pratique
provient
la rgle
sont des

Dahir n1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la
Constitution.
7
me
Voir, Mohammed Jalal Essaid, Introduction ltude du droit, imprimerie Najah Eljadida, Casablanca, 4
dition 2010, p 103.
8
Idem, p47.

10

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actes qui se rptent constamment pour devenir obligatoires et chaque


membre dans une socit peut sy conformer.
Il faut rappeler que la rgle coutumire nest pas constitue
uniquement par une pratique ou un usage ancien. Il faut de plus que les
particuliers sestiment tenus dagir comme on lavait toujours fait avant eux.
La coutume compte deux lments :
Un lment matriel et un lment psychologique.
Llment matriel : est une pratique constante, un comportement
habituel de la vie sociale. Cependant, toute rgle de conduite sociale
(politesse) nest pas obligatoirement une coutume. Une pratique ne devient
une coutume que si elle est ancienne, constante, gnrale, et notoire.
Llment psychologique : consiste dans le fait que lopinion commune
crot quun comportement est obligatoire et simpose tous. La conviction
dagir en vertu dune rgle obligatoire distingue la coutume des usages
sociaux.
2 : Les sources modernes
1- loi et rglement
Les sources modernes du droit marocain sont:
Les lois : Les dispositions qui manent du pouvoir lgislatif.
Les rglements : les dispositions qui sont prises par le pouvoir excutif.
a) Les organes comptents :
Pour les lois :
Le principe gnral est : la loi est normalement luvre du pouvoir
lgislatif.
Selon larticle 70 de la constitution, Le Parlement exerce le pouvoir
lgislatif. Il vote les lois, contrle laction du gouvernement et value les
politiques publiques .
Il faut dire que ce principe nest pas absolu, il subit certains nombres
dexceptions, qui nont cess de prendre de limportance.
Pour les rglements :
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Ils manent exclusivement du pouvoir excutif, des autorits


administratives. Il sagit de dispositions varies et dimportance ingale :
le Dahir du Souverain : Ce sont les dcisions royales ;
les dcrets du Premier ministre : Ces actes rglementaires sont parfois
qualifis par lexpression, dcrets gouvernementaux;
les arrts ministriels : Il sagit des textes rglementaires pris par les
membres du gouvernement9.
b) Lautorit de la loi et du rglement
Il s'agit de savoir, dans quelle mesure de la loi et le rglement
s'imposent aux personnes et aux diffrentes juridictions. Il faut, cet gard,
distinguer les deux catgories de normes juridiques :
En ce qui concerne les lois, il importe de vrifier si elles sont ou non
conformes la Constitution. Cest le problme du contrle de la
constitutionnalit des lois.
Pour ce qui est des rglements, il est ncessaire de vrifier sils sont ou
non conformes la loi. Cest le problme du contrle de la lgalit des
rglements.
c) Le contrle de la constitutionnalit des lois
La Cour de constitutionnelle est compose de douze membres nomms
pour un mandat de neuf ans non renouvelable. Six membres sont dsigns
par le Roi, dont un membre propos par le Secrtaire gnral du Conseil
suprieur des Oulma, et six membres sont lus, moiti par la Chambre des
Reprsentants, moiti par la Chambre des Conseillers parmi les candidats
prsents par le Bureau de chaque Chambre, lissue dun vote bulletin
secret et la majorit des deux tiers des membres composant chaque
Chambre.
ans.

Chaque catgorie de membres est renouvelable par tiers tous les trois

Le Prsident de la Cour Constitutionnelle est nomm par le Roi, parmi


les membres composant la Cour.
Une loi vote par le Parlement peut tre contraire la Constitution ou
lun des principes qui en dcoulent.
Le contrle de la constitutionnalit des lois, compte tenu de ses
incidences, ne peut tre exerc que par une juridiction suprme ou une cour
constitutionnelle, habilite annuler la loi inconstitutionnelle.
9

Mohammed Jalal Essaid, op.cit. p 181 et suivant.

12

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Une disposition dclare inconstitutionnelle ne peut tre promulgue


ni mise en application.
Les dcisions de la Cour Constitutionnelle ne sont susceptibles
daucun recours. Elles simposent aux pouvoirs publics et toutes les
autorits administratives et juridictionnelles.
d)

La force obligatoire de la loi

La rgle de droit prsente un caractre obligatoire. Cette force


obligatoire prend naissance avec lentre en vigueur de la loi et se prolonge
tant quelle na pas t abroge.
Lentre en vigueur de la loi
Deux formalits doivent tre respectes pour quune loi soit applicable :
La premire formalit : la promulgation, ne concerne que la
Constitution elle-mme et les lois votes par le Parlement. Cest le Souverain
qui ordonne au pouvoir excutif dexcuter les lois votes par le Parlement.
La seconde formalit : la publication, elle concerne aussi bien les lois
que les rglements. Une loi ou rglement est excutoire ds sa publication au
Bulletin Officiel.
Labrogation de la loi
Les lois et les rglements sappliquent dune faon indfinie, toutefois,
la mme autorit qui les a lhabilet de les crer et les mettre en vigueur,
peut lui retirer sa force obligatoire et le remplacer par de nouvelles
dispositions.
e) Lapplication de la loi dans le temps
Lorsqu'une loi nouvelle est adopte, se pose invitablement la question
de savoir si la loi nouvelle remplace l'ancienne. Cest la question de
lapplication de la loi dans le temps.
Pour rsoudre ces conflits ventuels, le droit marocain retient deux
principes qui semblent se complter :
- Le principe de la non-rtroactivit des lois nouvelles ;
- Le principe de leffet immdiat des lois nouvelles.

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Le principe de la non-rtroactivit des lois nouvelles :

Le principe de non-rtroactivit signifie quune loi nouvelle ne peut pas


bouleverser les situations tablies. La non-rtroactivit des lois implique
quune loi ne peut pas sappliquer des faits ou actes antrieurs son
entre en vigueur. Si les conditions requises par la loi ancienne taient dj
satisfaites, la situation ainsi cre ne peut pas tre remise en cause par la loi
nouvelle.

Le principe de leffet immdiat des lois nouvelles :

Le principe de lapplication immdiate de la loi signifie que la loi


nouvelle rgit toutes les situations juridiques en cours au jour de son entre
en vigueur.
Il ne sagit pas de remettre en cause les faits antrieurs la
promulgation dune loi nouvelle, mais denvisager les situations en cours de
constitution ou en cours dexcution.
2- La jurisprudence
La jurisprudence, cest lensemble des dcisions rendues par les
juridictions sur les diffrents problmes ports devant elles. Les dcisions
prises orientent et incitent le lgislateur crer ou modifier certains textes
de droit.
3-

La doctrine

Ensemble des opinions sur le droit que les auteurs publient dans leurs
ouvrages.
Parmi les juristes qui publient leur opinion, on peut distinguer :
Les thoriciens, comme les professeurs de droit ;
Les praticiens, essentiellement magistrats, avocat et notaires.
Section II : les sources du droit internationales
On peut distinguer entre :
Les sources crites : trait international, sentences arbitraires,
rgalements labors par les organisations internationales, rsolutions
et recommandations tablies par des organes internationaux ;
Et les sources non crites : coutumes, principes gnraux du droit.

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Partie II: Les droits subjectifs


Le droit subjectif constitue une prrogative individuelle. Il a un
titulaire : le sujet de droit, auquel il confre une certaine libert, une facult,
un pouvoir. Il lui procure la satisfaction individuelle dun intrt personnel10.
Aprs avoir prcis quels sont les titulaires des droits subjectifs
(Chapitre I), il convient d'tudier les sources des droits subjectifs
(Chapitre II).

Chapitre I : Classification des droits subjectifs


Deux distinctions essentielles :
Entre les droits patrimoniaux et les droits extrapatrimoniaux ( Section 1) ;
Les droits patrimoniaux se divisent eux-mmes en droits rels et droits
personnels ( Section 2).
Section 1 : les droits patrimoniaux
Les droits patrimoniaux sont classs en fonction de leur objet. On
distingue en effet, selon qu'ils portent sur l'activit d'une personne, sur une
chose matrielle ou sur une chose immatrielle, entre les droits personnels
(1), les droits rels (2) et les droits intellectuels (3).
1 : les droits personnels

10

er

Voir, Mohammed Benyahya, Introduction gnrale au droit, les ditions maghrbines, Casablanca, 1 dition
1995, p9.

15

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Le droit personnel est le droit qua une personne (le crancier) dexiger
dune autre personne (le dbiteur) laccomplissement dune certaine
prestation.
Le droit personnel repose par consquent sur un lien de droit unissant
deux personnes. Ce rapport juridique est une obligation. Considr du point
de vue du dbiteur, cest une dette, qui figure au passif du patrimoine. Du
point de vue du crancier, cest une crance, qui figure lactif du
patrimoine.
Le droit personnel ntablit de rapports quentre le crancier et le
dbiteur. Ainsi, le crancier ne peut exiger lexcution de lobligation que du
seul dbiteur.

2 : les droits rels


la diffrence des droits personnels, les droits rels nexistent quen
nombre limit. Le droit rel est celui qui donne la personne un pouvoir
direct et immdiat sur une chose. Le droit rel est un droit absolu, opposable
tous.
Le titulaire de droit rel dispose dun droit de suite et dun droit de
prfrence.
La dfinition des diffrents droits rels relve donc de la loi seule, le
rle du contrat tant limit leur mise en uvre.
Les droits rels entrent dans une classification exhaustive opposant
les droits rels principaux (1) aux droits rels accessoires (2).
1- Les droits rels :
Essentiellement
dmembrements.

compos

du

droit

de

proprit

et

de

ses

a) Le droit de proprit :
la proprit est le droit de jouir et disposer des choses de la manire la
plus absolue. Ce droit est :
Exclusif : le propritaire et le seul matre de ses choses.
Absolu : le propritaire exerce les pouvoirs les plus tendus sur la
chose dont il est propritaire.

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b) Les dmembrements de la proprit :


Les dmembrements de la proprit, ce sont des droits rels qui
confrent leur titulaire une partie seulement des prrogatives attaches au
droit de proprit. On peut citer titre d'exemple :
L'usufruit : le droit de se servir d'un bien appartenant une autre
personne appele propritaire ou d'en recevoir les revenus, par exemple,
s'agissant d'un bien immobilier, d'en encaisser des loyers.
Le droit dusage : ce droit confre son titulaire le droit duser de la
chose et den percevoir les fruits dans la limite de ses besoins et non pour en
tirer des revenus.

Le droit d'habitation : c'est un droit qui permet seulement l'usage. Le


bnficiaire de ce droit ne peut le transmettre quelquun dautre, et il ne
peut pas le louer.
2- Les droits rels accessoires
Ces droits rels accessoires sont l'accessoire de crance dont ils
garantissent le paiement. Un crancier cherche se prmunir contre
l'insolvabilit de son dbiteur. Il rclame des srets qui peuvent tre
personnelles: caution, mais aussi relle: les srets relles consistent dans
l'affectation d'un bien appartenant au dbiteur au paiement de la dette: bien
qui va servir au garanti du paiement de la dette.
Sil sagit dun immeuble, cest lhypothque qui constitue le droit rel
accessoire.
Sil sagit dun meuble, cest le gage ;
Sil sagit dun fonds de commerce, cest le nantissement.
Les droits rels accessoires confrent leurs titulaires
prrogatives :

deux

le droit de suite : est la prrogative qui appartient certains cranciers


d'exercer leurs droits sur un bien en quelque main qu'il se trouve.
Le droit de prfrence : est l'avantage que dtiennent certains
cranciers limitativement dsigns par la loi d'tre pays avant d'autres
cranciers.

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Section 2 : les droits extrapatrimoniaux


Il sagit de droits qui, nayant en eux-mmes aucune valeur pcuniaire,
nentrent pas dans le patrimoine.
La valeur impcunieuse permet de regrouper diffrents droits (1) qui
prsentent en principe des caractres communs (2).
1 : Les diffrents types de droits extrapatrimoniaux
1-

Les droits de la personnalit

Les droits de la personnalit peuvent tre dfinis comme les


prrogatives extrapatrimoniales ayant pour objet les lments essentiels de
la personnalit de leur titulaire.
Les droits de la personnalit sont des droits qui permettent toute
personne d'obtenir des autres les reconnaissances et le respect de son
individualit propre (ensemble de caractristiques physiques et morales). Les
droits de la personnalit concernent principalement la protection de
lintgralit corporelle, le droit de la vie, le droit lintgrit morale, le droit
la vie prive, etc.
2- Les droits familiaux
Les droits familiaux, ce sont les droits qui rsultent de lorganisation
juridique de la famille. Il sagit des droits rsultant du mariage ou de la
parent.
3- Le droit moral de lauteur
Le droit moral de lauteur doit tre distingu de ses droits pcuniaires
dits droits dauteur . En effet, il concerne la nature de la cration littraire
et artistique. Ce droit permet lauteur de faire reconnatre la paternit de
son uvre, de veiller son respect et de dcider ou non de sa divulgation. Ce
droit, lui permet galement de retirer ses avantages pcuniaires.
2 : Les caractristiques des droits extrapatrimoniaux
Les droits extrapatrimoniaux sont hors commerce. Du fait de labsence
de valeur pcuniaire qui peut leur tre attribue, ils sont incessibles,
intransmissibles, insaisissables et imprescriptibles.
Incessibles, les droits patrimoniaux sont incessibles, c'est--dire qu'ils
ne peuvent pas tre vendus ou changs contre d'autres biens.

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Intransmissibles, les droits extrapatrimoniaux ne peuvent pas tre


transmis aux hritiers du dfunt par voie successorale.
Insaisissables, les droits extrapatrimoniaux d'une personne ne
peuvent pas tre saisis par ses cranciers, car seuls les biens compris dans
son patrimoine sont saisissables.
Enfin, imprescriptibles, les droits extrapatrimoniaux ne peuvent pas
sacqurir par lcoulement du temps ou steindre par leur non-usage
prolong. Ils sont imprescriptibles, car ils sont inhrents la personne.

Chapitre II : les titulaires des droits subjectifs


Les droits subjectifs sont des prrogatives accordes aux individus.
Les titulaires de droit, on les appelle des sujets de droit.
La personnalit juridique correspond cette qualit de sujets de droit.
Cest elle qui permet davoir et dexercer des droits et obligations.
Section I : les sujets des droits subjectifs
La personnalit juridique confre la personne une double capacit :
une capacit de jouissance qui traduit laptitude tre titulaire de droits, et
une capacit dexercice qui autorise les exercer librement.
Toute personne est, par principe, un sujet de droit : que ce soient des
personnes physiques (section 1), ou des personnes morales (section 2).
1 : les personnes physiques
Tout tre humain a la personnalit juridique et ce, quelle que soit sa
race, son sexe, sa couleur ou toute autre considration.
La personnalit juridique est acquise de la naissance la mort. La
naissance fixe le dbut de la personnalit juridique. La personne devient ds
lors, titulaire de droits et dobligations.

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La personnalit juridique est reconnue tout individu n vivant et


viable, ds sa naissance.
Toutefois, une distinction est faire. Cest le cas des personnes
incapables. Ces derniers ne possdent pas tous les attributs. Les personnes
frappes dune incapacit de jouissance ne peuvent pas tre titulaires de
droits. A linverse, lincapacit dexercice nempche pas une personne dtre
titulaire de droits, mais lempche de les exercer (exemple : les mineurs).
La capacit est laptitude d'une personne avoir des droits et des
obligations et les exercer elle-mme. Il faut distinguer entre la capacit de
jouissance et la capacit dexercice11.
La capacit de jouissance12 : est laptitude devenir titulaire dun droit
ou dune obligation.
La capacit dexercice
titulaire.

13:

est laptitude exercer les droits dont on est

Selon les dispositions du code de la famille14, la personne, qui a atteint


lge de 18 ans, et qui nest pas dclar atteint dune mesure dincapacit
dexercice, peut accomplir tous les actes de la vie juridique.
2 : Les personnes morales
Les personnes morales sont des groupements que le droit assimile aux
personnes physiques en leur confrant des droits et des obligations. En
particulier en leur reconnaissant un patrimoine distinct de celui de ses
membres15.
Les personnes morales se divisent en catgories trs varies. On
distingue des personnes morales de droit public (tat, collectivits
territoriales, tablissements publics) et les personnes morales de droit priv.
Parmi ces dernires, certaines sont but lucratif ( socits, groupements
dintrt conomique), dautres but non lucratif ( associations, syndicats).
Les fondations occupent une place part : ce sont des personnes morales
cres en vue de raliser laffectation permanente de biens une uvre
dintrt gnral.
Section II : les sources des droits subjectifs
11

Articles 206 211 du Code de la famille.


Article 207, ibid..
13
Article 208 du code de la famille.
14
Article 209, ibid.
15
N. Baruchel, la personnalit mo rale en droit p riv :lmen ts pour une tho rie, Bibl. dr. Priv, LGDJ, t.410, prf.
B. Petit, 2004.
12

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On distingue deux types de droits subjectifs : les actes juridiques (1)


et les faits juridiques (2).
1 : les actes juridiques
Lacte juridique se dfinit comme une manifestation de volont
destine produire des effets de droit. Ce sera, par exemple, un contrat, un
accord entre deux individus ou plus, en vue de faire natre entre eux des
obligations. Ce qui le caractrise, est que ses consquences juridiques sont
recherches par son auteur.

1- Classification des actes juridiques


Deux classifications retenir : les classifications relatives aux
conditions de formation de lacte et les classifications relatives lobjet de
lacte.
Quant leur formation, les actes juridiques se divisent en deux
catgories :
Les actes unilatraux : sont ceux qui reposent sur la volont d'une
seule personne, par exemple, le testament.
Les actes bilatraux ou plurilatraux : sont ceux qui ncessitent le
concours de deux ou plusieurs volonts, par exemple, le contrat.
Quant leur contenu, les actes juridiques font lobjet de trois
classifications principales :
Les actes conservatoires, qui ont pour but le sauvegarde du patrimoine
(par exemple : la publication d'un droit), les actes d'administration, qui
correspondent la gestion courante du patrimoine (par exemple, un
bail courte dure).
Les actes titre onreux, qui reprsentent un intrt patrimonial pour
chacune des parties (par exemple, la vente) ; les actes titre gratuit,
qui reposent sur lintention librale et ne comportent pas de
contrepartie pcuniaire (par exemple, la donation).
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Les actes entre vifs, qui produisent leurs effets du vivant des
intresss, et les actes cause de mort, dont les consquences sont
diffres jusquau dcs (par exemple, le testament).
2- Les conditions de validit des actes juridiques
La validit

des actes juridique est soumise quatre conditions de

fond :
La capacit : celle-ci suppose en principe la majorit et labsence de
mesure de protection telle que mise en tutelle.
Le consentement : cest--dire le consentement de, ou des auteurs de
lacte. Celui-ci doit tre sain, pas entach ni d'erreur, ni de dol ni de
violence.
Lobjet : cest le rsultat juridique que les parties ont voulu produire,
celui-ci doit tre dtermin, licite et moral. Par exemple, un contrat ne
peut pas valablement porter sur une substance dont le commerce est
prohib.
La cause : celle-ci doit en particulier tre licite et morale. La cause
correspond aux motivations des parties pour conclure un contrat.
Lacte juridique qui ne rpond pas aux conditions ci-dessus est atteint
dune cause de nullit. On distingue alors, entre la nullit relative et la
nullit absolue.
La nullit relative : elle est encourue en cas de vices (erreur, dol,
violence) de consentement ou en cas de non-respect des rgles relatives la
capacit. La nullit relative ne peut tre invoque que par la personne
protge par la rgle viole.
La nullit absolue : elle est fonde sur la dfense de lintrt gnral.
Elle sanctionne la violation des irrgularits relatives lobjet et la cause.
La nullit absolue est dordre public, elle peut tre invoque par tout
intress.
2 : les faits juridiques
Le fait juridique se dfinit comme un vnement (volontaire ou non)
produisant par lui-mme des effets de droit. L'exemple type est celui des
dommages et intrts verss la victime.
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On peut distinguer deux types de faits juridiques, selon quil sagit de


faits de la nature (1) ou de faits de lhomme (2).
1- Les faits de la nature
Les faits de la nature sont des faits juridiques involontaires. Ils se
caractrisent par l'absence totale de la volont, ce sont les fruits du hasard.
Cest le cas en particulier des deux vnements essentiels de la vie. La
naissance et le dcs. Cest le cas aussi, des vnements de force majeure,
par exemple, une tempte ou un naufrage. Cest le cas, galement du simple
coulement du temps, par exemple, la prescription permet dacqurir ou
dteindre un droit.
2- Les faits de lhomme
Les faits de lhomme sont des faits juridiques voulus par lhomme.
Lvnement lui-mme est voulu et recherch.
Tel est le cas des quasi-contrats, qui obligent restituer ou
compenser lavantage reu dautrui.
Cest le cas dun quasi-dlit, un fait juridique volontaire non
intentionnel, dans ce cas seul lvnement est voulu, ses consquences,
matrielles et juridiques, ne le sont pas.
Enfin, cest le cas de dlit, un fait juridique volontaire intentionnel,
lvnement nest pas seulement voulu, mais ses consquences matrielles
le sont galement. Seules les consquences juridiques ne le sont pas.

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Partie III : Lorganisation judiciaire marocaine


Lorganisation judiciaire dsigne lensemble des tribunaux et des cours
du Royaume.
Le terme Tribunal est rserv des juridictions infrieures telles que le
tribunal de premire instance.
Par contre, le terme Cour sapplique uniquement aux juridictions
suprieures (cours dappel, cour de cassation).
Le terme Juridiction est plus large, il dsigne aussi bien un tribunal,
une cour dappel ou une cour cassation.
Lorganisation judiciaire marocaine peut tre traite en distinguant les
juridictions de droit commun (Chapitre I) des juridictions spcialises
(Chapitre II) et des juridictions dites dexception ( Chapitre III) .

Chapitre I : Les juridictions de droit commun


Il sagit des tribunaux de premire instance (section I), les cours
dappel (section II), et la Cour de cassation (section III).
Section 1 : Les Tribunaux de Premire Instance

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1 : Organisation
Elle comprend :
Un prsident, des magistrats de sige qui conduisent les dbats et
tranchent les litiges, et des magistrats supplants ;
Un ministre public compos dun procureur du Roi et dun ou plusieurs
substituts (sa prsence est obligatoire en matire pnale, facultative en
matire civile) ;
Un greffe ;
Un secrtariat du parquet.
Les tribunaux de premire instance peuvent tre diviss en chambres
selon la nature des affaires qui leur sont soumises (chambre civile, de statut
personnel et successoral, commerciale, sociale ou pnale).

2 : Attributions
Les tribunaux de premire instance peuvent connatre de toutes les
matires sauf lorsque la loi attribue formellement comptence une autre
juridiction. Cest une comptence gnrale qui stend toutes les affaires
civiles, immobilires, pnales et sociales.
Toutes les questions relatives au statut personnel, familial et
successoral relvent galement de la comptence du tribunal de premire
instance, que ces questions mettent en cause des nationaux (musulmans ou
isralites) ou des trangers.
En matire civile, lorsque le montant du litige est gal ou infrieur
20 000 dirhams, les dcisions du tribunal de premire instance peuvent faire
lobjet dun appel devant des chambres, dites chambres d'appel (qui sigent
au tribunal), qui connaissent de certains appels forms contre les jugements
rendus par les tribunaux de premire instance en premier ressort.
Si la valeur du litige est suprieure ce montant ou si elle est
indtermine, le tribunal statue en premier ressort et dans ce cas lappel
peut sexercer devant la cour dappel.
En matire pnale, les tribunaux de premire instance sont
comptents pour juger les dlits et certaines contraventions. En revanche,
les crimes relvent de la comptence de la Cour dappel.
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Le tribunal de premire instance statue en collgialit (trois


Magistrats). Nanmoins, il peut aussi statuer juge unique pour certaines
affaires.
Section 2 : Les Cours dAppel
1 : Organisation
Les cours d'appel sont une juridiction de second degr, dont le rle est
d'examiner les recours en appel des dcisions rendues par les juridictions
infrieures, c'est--dire les tribunaux de premire instance.
La Cour d'appel comprend, sous l'autorit du premier prsident et
suivant leur importance, un certain nombre de chambres spcialises dont
une chambre de statut personnel et successoral, une chambre sociale et une
chambre criminelle. la tte de chaque chambre est plac un prsident de
chambre.
Toutefois, toute chambre peut valablement instruire et juger, quelle
quen soit la nature des affaires soumises ces cours, lexception des
affaires relevant des sections de la famille qui relvent de la comptence
exclusive de la chambre de statut personnel et successoral.
Le ministre public est reprsent aux audiences des cours dappel par
le procureur gnral et ses substituts.
Elles comportent galement un ou plusieurs magistrats charg s de
linstruction, un ou plusieurs magistrats chargs des mineurs, un greffe et
un secrtariat du parquet gnral.
En toute matire, laudience est tenue et les arrts rendus par un
collge de trois Conseillers assists dun greffier, sauf si la loi en dispose
autrement. La chambre criminelle sige, en raison de la gravit des affaires
qui lui sont confies, avec cinq Conseillers, un prsident de chambre et
quatre conseillers.
2 : Attributions
Les cours dappel, juridictions du second degr, examinent une
seconde fois les affaires dj juges en premier ressort par les tribunaux de
premire instance. Elles connaissent donc des appels des jugements rendus
par ces tribunaux ainsi que des appels des ordonnances rendues par leurs
prsidents.

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Les chambres criminelles des Cours dappel constituent des


formations particulires, comptentes pour juger des crimes en premier et
dernier ressort.
Section 3 : La cour de cassation
1 : Organisation
Cest la plus haute juridiction de lordre judiciaire marocain. Elle est
prside par un Premier Prsident. Le ministre public y est reprsent par
le Procureur Gnral du Roi assist dAvocats gnraux.
Elle comprend des prsidents de chambres et des conseillers, un greffe
ainsi quun secrtariat du parquet gnral.
La Cour de Cassation comprend six chambres : une chambre civile
(dite premire chambre), une chambre de statut personnel et successoral,
une chambre commerciale, une chambre administrative, une chambre
sociale et une chambre pnale. Chaque chambre est prside par un
prsident de chambre et peut-tre divise en sections. Toutefois, toute
chambre peut valablement instruire et juger, quelle que soit la nature des
affaires qui lui sont soumises.
La Cour de Cassation est une juridiction collgiale. ce titre, le s
audiences sont tenues et les arrts rendus par cinq magistrats. Dans
certains cas, cette collgialit est renforce et les arrts sont rendus par deux
chambres runies et dans certaines affaires, par toutes les chambres runies
en assemble plnire.
La prsence du ministre public est obligatoire dans toutes les
audiences.
2 : Attributions
La Cour de Cassation contrle la lgalit des dcisions rendues par les
juridictions de fond (si la loi a t applique ou non) et assure ainsi lunit
dinterprtation jurisprudentielle.
La Cour Cassation ne constitue pas cependant un troisime degr de
juridiction, elle contrle la conformit au droit sans rexaminer les faits et
fixe le sens dans lequel la rgle de droit doit tre applique.
En principe, toute dcision rendue en dernier ressort par les cours
dappel peut faire lobjet dun pourvoi en cassation.
Les attributions de la Cour de Cassation sont nombreuses et trs
diversifies. De la longue numration donne par l'article 353 du Code de
procdure civile, on cite:
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Les recours forms contre les actes et dcisions dans lesquels les juges
excdent leurs pouvoirs;
Ou encore les instances en suspicion lgitime, etc
Section 4 : Les Juridictions de proximit

Cres par la loi n42-10 du 17 aot 2011 les juridictions de


proximit sont oprationnelles dans le Royaume depuis mars 2012,
s'assignent pour objectif d'assurer une justice de proximit efficiente,
garantissant un accs facile la justice, l'information juridique et
judiciaire avec la mise sur pied d'un cadre juridique habilit traiter les
litiges et dlits mineurs, tout en facilitant les procdures d'excution des
verdicts.

1 : Organisation
Les sections des juridictions de proximit se composent d'un ou
plusieurs juges et d'agents de greffe ou de secrtariat. Elles sigent par un
juge unique assist d'un greffier, hors la prsence du ministre public.
2 : Attributions
Les attributions des juridictions de proximit se rduisent aux affaires
mineures en matire civile et pnale.
En matire civile : Le juge de proximit connat de toutes les actions
personnelles et mobilires si elles n'excdent la valeur de cinq mille dirhams.
Il n'est, toutefois, pas comptent pour les litiges relatifs au statut personnel,
l'immobilier, aux affaires sociales et aux expulsions.
Le montant des litiges qui rentrent dans les comptences des
tribunaux de proximit est plafonn 5 000 DH.
En matire pnale : le lgislateur a, en plus, labor une liste des
affaires qui seront traites par le juge de proximit.
Ainsi, le juge de proximit est comptent pour connatre de certaines
contraventions commises par des personnes majeures, lorsqu'elles sont
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commises dans la circonscription sur laquelle le juge exerce sa juridiction ou


lorsque l'auteur y est domicili.
Il s'agit de 55 infractions quon peut classer dans trois catgories :
civisme, protection des animaux et prservation des biens d'autrui et de
l'tat.
Le juge de proximit ne peut, en aucun cas, prononcer des peines
demprisonnement. Ses dcisions se limitent des amendes allant de 200
1 200 DH.
Les juridictions de proximit sont institues dans le ressort des
tribunaux de premire instance, leur comptence territoriale englobe les
collectivits locales situes dans le ressort de ces tribunaux.
La procdure devant les sections des juridictions de proximit est
orale, gratuite et exempte de toutes taxes judiciaires.
Le juge de proximit procde, obligatoirement, avant l'examen de
l'action, une tentative de conciliation. Si elle a lieu, il est procd
l'tablissement d'un procs-verbal par lequel le juge constate cette
conciliation.

Si la tentative de conciliation choue, il statue, dans un dlai de 30


jours, par un jugement non susceptible d'aucune voie de recours.
Nanmoins, la partie lse peut, dans certains cas, intenter un recours
en annulation du jugement devant le prsident du tribunal de premire
instance dans un dlai de 8 jours compter de la date de notification du
jugement.

Chapitre II : Les juridictions spcialises


Elles sont :

Les Juridictions administratives;


Les Juridictions de commerce.

Section 1 : Les juridictions administratives


Les juridictions administratives comprennent dune part, les tribunaux
administratifs et dautre part, les cours dappels administratives.
Les tribunaux administratifs sont rgis par le dahir du 10 septembre
1993 instituant les tribunaux administratifs. Ils sont installs dans les

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principales rgions du Royaume (Rabat, Fs, Oujda Casablanca, Marrakech,


Mekns, Agadir).
1 : Organisation
Le tribunal administratif comprend :
Un prsident et plusieurs magistrats,
un ou deux commissaires royaux la loi et au droit, dsigns par le
prsident du tribunal administratif pour une priode de deux ans,
parmi les magistrats de celui-ci et sur proposition de lassemble
gnrale. Ceux-ci jouent le rle du ministre public mais de faon plus
indpendante puisquils ne sont pas soumis au contrle du pouvoir
excutif (le ministre de la justice) ;
un greffe.
Le tribunal administratif peut tre divis en plusieurs sections selon la
nature des affaires.
Les audiences du tribunal administratif sont tenues et leurs
jugements rendus publiquement par trois magistrats, dont un prsident,
assists dun greffier.
La prsence du commissaire royal de la loi et du droit laudience est
obligatoire.
2 : Attributions
Le tribunal administratif est dot d'une comptence gnrale en
matire administrative. De ce fait, il est habilit juger en premier ressort
par exemple :
Les recours en annulation pour excs de pouvoir forms contre les
dcisions des autorits administratives;
Les litiges relatifs aux contrats administratifs;
Le contentieux lectoral ;
Le contentieux fiscal.
Les jugements rendus par les tribunaux administratifs
susceptibles dappel devant les cours dappel administratives.
Section 2 : Les juridictions de commerce
30

sont

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Les juridictions commerciales comprennent


commerce et les cours dappel de commerce.

les

tribunaux

de

1 : Organisation
Les tribunaux de commerce comprennent :
Un prsident, des vice-prsidents, des magistrats ;
Un ministre public compos dun procureur du Roi, dun ou de
plusieurs substituts ;
Un greffe et un secrtariat du parquet ;
Un magistrat du tribunal dsign par le prsident sur proposition de
l'assemble gnrale pour l'application des jugements et des
ordonnances.
Le tribunal de commerce est gnralement divis en chambres suivant
la nature des affaires dont il est saisi. Cependant, chaque chambre peut
instruire et statuer sur les affaires qui lui sont soumises.

2 : Attributions
Le tribunal de commerce est comptent pour connatre :
Des actions relatives aux contrats commerciaux ;
Des actions relatives aux effets de commerce (exemple : lettre de
change, billet ordre) ;
Des diffrends entre associs dune socit commerciale ;
Des diffrends raison du fond de commerce.
Le commerant peut convenir avec le non-commerant dattribuer
comptence au tribunal de commerce pour connatre des litiges pouvant les
opposer loccasion de lexercice de lune des activits du commerant. Les
parties peuvent galement convenir de soumettre les diffrends la
procdure darbitrage.
Les parties peuvent galement convenir par crit de dsigner le
tribunal de commerce territorialement comptent.
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Les tribunaux de commerce statuent en premier et dernier ressort,


lorsque la valeur initiale du litige ne dpasse pas 20.000 dirhams.
Le prsident du tribunal de commerce a une multitude dattributions
qui rpondent aux besoins de clrit commands par lactivit commerciale,
il en est ainsi des ordonnances en rfr.
Les cours d'appel de commerce constituent le second degr des
tribunaux de commerce.

Chapitre III : Les juridictions dexception


ct des juridictions de droit commun et celles spcialises, il existe
deux juridictions dexception : Les tribunaux militaires (section I) et La haute
cour de justice ( section II).
Section 1 : Les tribunaux militaires
Les tribunaux militaires englobent le tribunal militaire des Forces
Armes Royales en temps de paix et le tribunal militaire en temps de guerre.
Rgi par la loi du 6 octobre 1972, le tribunal militaire est comptent pour
juger les crimes et dlits commis par ou contre des militaires, ainsi que ceux
touchant la sret nationale. Il est compos de magistrats civils et
militaires, prsid par un magistrat civil. La procdure applique est fixe
par la loi relative la justice militaire.
Section 2 : La haute cour de justice
Institue par la loi 63.00, cette juridiction est compose de magistrats
civils et de magistrats Parlementaires, prside par un magistrat civil. Elle a
pour attribution de juger les crimes commis par les membres du
gouvernement. Il faut signaler que cette juridiction na jamais t constitue.

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