Emploi Secteur Tertiaire Au Maroc
Emploi Secteur Tertiaire Au Maroc
Emploi Secteur Tertiaire Au Maroc
Direction de la Politique
Economique Gnrale
L'analyse de l'emploi
dans le secteur tertiaire au Maroc
Document de travail n 96
Janvier 2004
Constituant une slection mensuelle des travaux mens par les cadres de
la Direction de la Politique Economique Gnrale, les documents de
travail engagent cependant la responsabilit des auteurs les ayant initis.
Ils sont diffuss par la Direction pour approfondir le dbat sur les
sujets en question et susciter des observations.
Adresse : 137, Avenue Allal ben Abdallah, Rabat. Site Internet : http://www.finances.gov.ma/dpeg/dpeg.htm
Rsum ___________________________________________________________________2
Introduction_______________________________________________________________4
1. Croissance de lemploi et mutation qualitative dans les services _________________5
1.1. Une tertiarisation lente si lon juge par la croissance de la valeur ajoute relle ____________ 5
1.2. Nanmoins, les effectifs du tertiaire progressent rapidement ___________________________ 5
1.3. Les mutations qualitatives de lemploi dans le tertiaire _______________________________ 8
2. Quel jugement peut-on porter sur les performances du secteur du tertiaire marocain_9
2.1. Une forte croissance de lemploi s'accompagnant d'un recul de la productivit ____________ 9
2.2. Le retard demploi au Maroc___________________________________________________ 12
2.3. Les services ne semblent pas souffrir dun dficit dans la rmunration de ses effectifs qui
expliquerait son retard demploi ___________________________________________________ 14
2.4. Impact des Nouvelles technologies de lInformation et de la Communication (NTIC) sur
lemploi et la productivit dans les services___________________________________________ 15
Conclusion _______________________________________________________________19
Rsum
A linstar des autres pays en dveloppement, le Maroc connat une mutation
structurelle qui aboutira terme une tertiarisation de lconomie, au double niveau de la
valeur ajoute et de lemploi.
Nanmoins, la tertiairisation du Maroc est trs lente si lon en juge par la valeur
ajoute relle. En effet, le rythme de progression de la valeur ajoute du tertiaire de 1982
2002, a t le mme que celui de lconomie dans son ensemble, ce qui sest traduit par la
stagnation de la part des services dans le PIB.
Cependant, lvolution de lemploi a t trois fois plus rapide que celle du secteur
secondaire, et plus dune fois et demi celle de lagriculture, ce qui illustre le potentiel de ce
secteur dans le domaine de lemploi. Le secteur des services a ainsi vu sa population active
occupe augmenter de 5,1% en moyenne annuelle sur la priode 1983-2002, alors que cette
croissance na t que de 3,2% pour lagriculture et de 1,8% pour le secteur secondaire. La
croissance globale de lemploi sur la priode est tire par le tertiaire qui regroupe les activits
les plus dynamiques et dont les contributions la croissance de lemploi total sont les plus
fortes.
Le tertiaire ne semble pas subir de mutations qualitatives majeures sur la priode, la
fminisation de ses effectifs recule lgrement et son taux de salarisation stagne.
Les rsultats obtenus par le Maroc en terme de croissance de lemploi dans le secteur
tertiaire au cours des vingt dernires annes peuvent apparatre, a priori, relativement
satisfaisants. Les comparaisons internationales conduisent cependant nuancer ce constat.
La comparaison des performances du secteur tertiaire marocain celles dun groupe
de pays composs du Portugal, de la Grce, de la Turquie et de lEgypte, sur la priode 1983
1994, fait ressortir de faibles gains de productivit et une forte progression de lemploi au
Maroc. Pour une progression de la valeur ajoute comparable celle ralise par ces pays, le
secteur tertiaire marocain enregistre le plus bas taux de progression de la productivit
apparente relle du travail (-3,7%) et le taux de croissance de lemploi le plus lev (7,7 %).
La comparaison des structures demploi des pays de lchantillon indique que le
Maroc accuse un retard demploi dans les services qui dpasse les trois millions par rapport
un pays comme le Portugal.
Sur la priode 1994-2000, le secteur tertiaire marocain renoue avec des gains de
productivit positifs et des rythmes de croissance de lemploi modrs. Cependant, ces gains
de productivit demeurent les moins levs du groupe.
Les faibles gains de productivit du secteur tertiaire marocain peuvent provenir dune
faible ouverture du secteur la concurrence internationale, dune utilisation limite des NTIC
ou encore du manque de qualification de la main-duvre.
Les politiques demploi au Maroc sur les vingt dernires annes ont vis amliorer
lenvironnement des affaires et crer une dynamique dinvestissement cratrice demplois
devant terme endiguer le chmage de masse. Nanmoins, depuis le milieu de la dcennie 90,
les pouvoirs publics, en qute dun rglage microconomique de la problmatique de lemploi,
ont adopt une politique spcifique en direction des populations en difficult.
Introduction
A linstar des autres pays en dveloppement, le Maroc connat une mutation
structurelle suivant un schma de dveloppement qui aboutira terme une tertiarisation de
lconomie, au double niveau de la valeur ajoute et de lemploi.
Cette mutation ne pourra qutre acclre, pousse par le progrs de productivit li
aux changements technologiques dans lagriculture et le secondaire et qui se traduira par une
conomie de main duvre, et par une volution de la structure de la consommation qui
deviendra plus axe sur des prestations de services, rsultat de llvation du niveau de vie de
la population.
Toutefois, le processus de transformation structurelle de lconomie ne sera que plus
difficile si le secteur des services ne fonctionne pas efficacement comme source de cration
de richesses et demplois.
En dpit de cette croissance apparemment inluctable du secteur tertiaire1, il nen
demeure pas moins quil reste un secteur marqu par une grande diversit et une forte
htrognit.
Le secteur des services a reprsent au Maroc 31,2 % de la valeur ajoute et 30,2 % de
la population active occupe en 2002. Si le rythme de progression de sa valeur ajoute de
1982 2002, a t le mme que celui de lconomie dans son ensemble, lvolution de
lemploi a t par contre trois fois plus rapide que celle du secteur secondaire, et plus dune
fois et demi celui de lagriculture, ce qui illustre le potentiel de ce secteur dans le domaine de
lemploi.
Une comparaison au niveau international de la structure demploi du Maroc et de
certains pays, confirme ce constat de gisement de lemploi inexploit au niveau des autres
pays. Ainsi, il en ressort que le Maroc prsente un retard de plus de 3 millions demplois dans
le secteur tertiaire par rapport un pays comme le Portugal.
Lobjet de cette note est damliorer notre comprhension des volutions qualitatives
et quantitatives qui ont touch le secteur tertiaire au cours des vingt dernires annes. Cellesci permettent dapprcier la performance du secteur tertiaire au Maroc, dvaluer les entraves
gnant la cration demploi dans ce secteur et dvaluer limpact des nouvelles technologies
de linformation et de la communication et des politiques conomiques menes dans le
domaine de lemploi.
La direction de la statistique distingue les services au sens strict du terme (rparation, restauration et htellerie, services fournis aux
entreprises, services personnels et domestiques et services sociaux fournis la collectivit) des autres activits tertiaires (commerce de
gros et de dtail, transport, entrept et communications, administration gnrale). Pour faciliter la lecture de ce document, on a adopt
lapproche anglo-saxonne regroupant dans le champ de services lensemble ses secteurs correspondant la notion activits tertiaires .
Branche
19952002
-1,5
3,8
2,8
3,2
4,6
1,2
2,5
2002
1500000
1000000
500000
Administration
gnrale
Tertiaire
Autres Services
Transports,
entrepts et
communications
Commerce de
gros et de dtail
Industrie et
construction
-500000
Agriculture, fort
et pche
Au sein des services, cest la rubrique autres services3 qui a progress le plus
rapidement, enregistrant une croissance de ses effectifs de 5,7% sur la priode 1983-2002,
suivie par les transports, entrepts et communications avec une croissance de 4,8% et par le
commerce de gros et de dtail avec une progression de 4,7% sur la mme priode.
Tableau 2 : croissance de lemploi dans le secteur tertiaire, 1983-2002.
Branche
19831994
1,9
1,7
7,7
6,2
4,0
9,8
4,4
2,3
19952002
5,2
2
1,4
2,3
6
-0,1
-6,9
3,9
Les autres services regroupent la Restauration et htellerie, la Rparation, Services fournis aux entreprises et les Services
personnels et domestiques
19821994
19942002
La contribution est la produit du taux de croissance par la part reprsente par le secteur considr dans lemploi total.
1800000
2000
1600000
1400000
1200000
1000000
800000
600000
400000
200000
0
A g r ic u ltu r e , fo r t e t
pche
In d u s tr ie +
c o n s tr u c tio n
C o m m e rc e d e g ro s
e t d e d ta il
T r a n s p o r ts ,
e n tr e p ts e t
c o m m u n ic a tio n s
A u tr e s S e r v ic e s
A d m in is tr a tio n
g n r a le
S e c te u r te r tia ir e
Cette stabilit du taux de salarisation dans les services trouve son explication dans le
fait que de nombreuses activits tertiaires sont exerces par des non salaris.
Dune manire plus dtaille, cest le secteur du commerce de gros et de dtail qui
enregistre la progression la plus notable de la part de lemploi salari dans lemploi total (+3
points). Le secteur du transport, entrept et communication, na pas progress en termes de
salarisation de lemploi, sa part est reste stable aux alentours de 18,5%. Les autres
services ont mme vu la part de leur emploi salari reculer de 2 points pour se stabiliser
12%.
2. Quel jugement peut-on porter sur les performances du secteur du tertiaire marocain ?
Les rsultats obtenus par le Maroc en terme de croissance de lemploi dans le secteur
des services au cours des vingt dernires annes peuvent apparatre priori comme
relativement satisfaisants. Les comparaisons internationales des structures demploi montrent
cependant que le Maroc accuse un retard qui dpasse les 3 millions demplois par rapport
un pays comme le Portugal.
2.1. Une forte croissance de lemploi saccompagnant dun recul de la productivit5
Si lemploi dans les services a progress fortement au cours des annes 80, par rapport
ceux obtenus par le groupe de pays compos de lEgypte, la Turquie, la Grce et le Portugal,
les rsultats ont t linverse en termes de gains de productivit dans ce secteur. Le constat
sinverse dans les annes 90 o le rythme de croissance des gains de productivit a t le
mme que celui de la progression de lemploi, mme sil reste bien en de de la croissance
de productivit enregistre dans ce groupe de pays.
Sur la priode 1982-1994, la croissance de la valeur ajoute relle saccompagne dune
forte progression de lemploi et dun recul de la productivit
Entre 1983 et 1994, la croissance de lactivit dans les services tait soutenue,
enregistrant un taux de croissance annuel moyen en prix constant de 4 %, mme si cette
performance est relativiser, tant donn quelle reste en de de celle ralise par
lagriculture ou par lensemble de lconomie.
Tableau 4 : Taux de croissance de la valeur ajoute relle
Agriculture
secondaire
tertiaire
Ensemble
Il sagit de la productivit apparente du travail. Normalement lemploi utilis dans son calcul devrait tre considr en quivalent temps
plein, et non dune manire brute comme ici. Cependant, faute de donnes concernant le temps partiel et la dure de travail effective des
travailleurs se trouvant dans cette catgorie, le calcul effectu est brut.
Bien que les taux de croissance de la valeur ajoute soient comparables, lagriculture
et le secteur secondaire enregistrent des volutions opposes celle des services.
Contrairement au secteur tertiaire, ces secteurs ralisent de faible taux de croissance de
lemploi (en moyenne annuelle, respectivement de 1,9 % et de 1,7 %) et de forts gains de
productivit (respectivement de 2,7 % et de 1,4 %). La croissance de la valeur ajoute dans
ces deux secteurs ne sest donc pas accompagne de croissance notable de lemploi (tableau
5).
Tableau 5 : Taux de croissance de lemploi et de la productivit
par tte entre 1983 et 1994
Turquie
Egypte
Portugal6
Grce
Maroc
Source : World development indicators et Direction de la statistique pour les donnes sur le Maroc.
10
11
Turquie
Portugal
Grce
Maroc8
Source : World development indicators et Direction de la statistique pour les donnes sur le Maroc.
Ce constat peut avoir comme explication le fait que la concurrence dans le secteur des
services marocains est moins importante que dans les secteurs des services des autres pays. En
effet, des pays comme le Portugal et la Grce ont entam, mme avant leur adhsion
lUnion Europenne, des rformes visant lamlioration du jeu de la concurrence et avec leur
adhsion effective, leurs secteurs des services ont t exposs une pre concurrence, ce qui
les a obligs chercher constamment les moyens susceptibles damliorer la productivit du
travail. La Turquie, qui cherche adhrer lUnion Europenne, a, elle aussi, adopt des
rformes structurelles dans tous les secteurs et en particulier les services pour faire jouer le jeu
de la concurrence et accrotre les chances de survie de ses entreprises, une fois quelle seront
exposes la concurrence des autres pays de lU.E. Un pays, comme lEgypte, en retard sur
ce mouvement, enregistre une hausse de sa productivit sur la priode, voisine de celle du
Maroc, ce qui tend crdibiliser cette hypothse de manque de concurrence trangre dans le
secteur des services marocains.
Une autre hypothse peut tre avance pour expliquer ce retard en termes de gains de
productivit : le secteur des services, regroupe des activits, comme par exemple lhtellerie
restauration, o le taux de travail temps partiel est trs lev. Il se peut que la faible
productivit par tte du Maroc soit due limportance du temps partiel dans ce pays par
rapport aux autres. Faute de donnes, permettant de procder des comparaisons de la
productivit horaire, cette hypothse reste confirmer.
Ce manque de gain de productivit du secteur tertiaire marocain peut aussi avoir
comme cause la faible pntration des nouvelles technologies dinformation et de
communication au Maroc (cf.2.4), qui non seulement constituent une nouvelle branche
dactivit tertiaire, mais exercent par leur diffusion un moyen important daugmenter la
productivit et lemploi.
2.2. Le retard demploi au Maroc
La mthode employe pour valuer lcart demploi entre le Maroc et ce groupe de
pays consiste mesurer la diffrence entre le nombre demploi observ au Maroc et un
nombre demplois simul (thorique) partir du taux demploi du pays considr. Ce nombre
demplois simul est dtermin en appliquant la population marocaine ge de 15 64 ans
le taux demploi observ dans le pays considr.
12
Taux d'emploi
Ecart d'emploi
en milliers en % de l'emploi thorique
Turquie
67,9 %
-2365
20,2
Egypte
55,7 %
-266
2,8
Portugal
72,2 %
-3107
24,9
Grce
57,0 %
-483
4,9
Lecture : Par rapport la Turquie, par exemple, lcart demploi au Maroc est de 2,3
millions, soit 20% du nombre demploi thorique quaurait le Maroc, sil bnficiait du taux
demploi turque.
Cet cart demploi provient pour une grande partie du secteur tertiaire
Plus que le niveau de retard demploi thorique au Maroc par rapport au Portugal ou
la Turquie, lenseignement principal dune analyse comparative des taux et structure demploi
entre les pays est de dsigner les secteurs o le retard marocain se concentre.
Ainsi, ces comparaisons permettent de rvler que le retard au Maroc se concentre
dans les services et dans une moindre mesure dans le secteur secondaire.
Le Maroc accuse un retard dans les services par rapport tous les pays du groupe. Le
retard par rapport la Turquie atteint 21% de lemploi thorique quaurait eu le Maroc sil
bnficiait du taux demploi turque dans les services et 33% de lcart demploi total.
Par rapport au Portugal, le retard demploi marocain dans les services dpasse mme
lcart demploi thorique total et atteint 52 % de lemploi thorique dans les services.
Mme par rapport lEgypte ou la Grce o le retard demploi total du Maroc ne
semble pas tre important, le Maroc prsente un retard demploi dans les services qui atteint
respectivement 28% et 47% de lemploi simul dans les services.
13
Turquie
Egypte
Portugal
Grce
Agriculture
-18 %
36 %
167 %
130 %
secondaire
-25 %
-7 %
-59 %
-17 %
Services
-21 %
-28 %
-52 %
-47 %
1982
42
54
74
69
81
76
1994
85
105
126
121
157
137
2000
100
124
151
158
194
167
15
Trois types deffets des NTIC sur lconomie peuvent tre identifies :
Elles permettent tout dabord damliorer la productivit de certains facteurs de
production, ce qui induit une nouvelle demande de services et de biens manant des
entreprises adresse au secteur des NTIC, ainsi quun accroissement de la demande dont
bnficient les secteurs voisins, qui se trouvent lorigine de demande de travail
supplmentaire.
Ensuite, certaines activits peuvent utiliser ces nouvelles technologies afin damliorer
leur productivit. Dans ces conditions, la diffusion des NTIC pourrait contribuer la
croissance de la production.
Enfin, les NTIC ont un dernier effet secondaire important, li aux innovations quelles
induisent. En termes de services, ces technologies sont de ce point de vue cratrices
demploi, dans la mesure ou ces nouvelles activits ne remplacent pas danciennes mais
sont cres en vue damliorer les composantes des prestations et doffrir des services
jusqu'alors indisponibles.
Cependant le secteur des NTIC reste ltat embryonnaire, malgr les efforts consentis10
Malgr les efforts considrables consentis par le Maroc pour promouvoir les NTIC
travers une stratgie e-Maroc, dans les domaines de lducation et de la formation
professionnelle, de la cration et de lincubation des entreprises innovantes, de la promotion
de la recherche dans ce domaine et du dveloppement de lAdministration lectronique,
lutilisation des NTIC demeure en de des potentialits relles.
Dans le domaine de linformatique, plusieurs chiffres tendent confirmer ce constat.
A fin 2002, seulement 25 % des entreprises dclares la CNSS taient informatiss. Le
nombre dentreprises quipes en matriel informatique ne dpasse pas 25 000. Le taux
dquipement des mnages ne dpasse pas 0,5% ( contre 23% en France).
Mme au sein de ladministration, ce retard est flagrant, seulement 2,7% des
fonctionnaires sont informatiss.
Le chiffre daffaires global du secteur informatique a t de 5159 millions de DH,
dont 9% lexport. Les ventes de logiciels ne dpassant pas 8,5 % de ce chiffre daffaires
(soit 441 millions de DH).
Sagissant de lutilisation Internet, le Maroc ne compte pas plus de 50 000 abonns,
entreprises et mnages confondus. Au niveau des entreprises, 10 15 % seulement ont accs
Internet en 2003 et 5 % seulement disposent dun site internet. Le taux de pntration de
lInternet marocain tait en 2000 de 6 pour 1000 habitants, alors quil atteignait 30 pour 1000
habitants en Turquie et 70 pour 1000 habitants en Grce.
Le commerce en ligne reste, lui aussi, dans un tat embryonnaire, du fait dune faible
bancarisation de la population (1 million de carte bancaire en circulation en 2002) et du faible
nombre de sites transactionnels.
10
Les donnes proviennent de la synthse des travaux de la confrence organise le 24 Avril 2001 par le secrtariat dEtat charge de la
Poste et des technologies des tlcommunications et de linformation.
16
Pour ce qui est des tlcommunications, le Maroc enregistre une densit de tlphonie
fixe pour lanne 1999 de 5,2, alors que cette densit tait de 6,02 pour lEgypte et de 25,41
pour la Turquie.
Nanmoins, ces chiffres sont contrebalancs par la russite du tlphone mobile et la
forte frquentation des cybercafs. Au total, on peut compter 800 000 internautes au Maroc en
2003, soit 2,5% de la population.
Laction des pouvoirs publics en faveur du dveloppement des NTIC
LEtat a entrepris au Maroc dimportantes rformes et une stratgie nationale baptise
e-Maroc visant la promotion des NTIC et leur diffusion au sein des entreprises.
Ces rformes se sont traduites par la libration du secteur des tlcommunications et
par le lancement du projet de lancement dune deuxime licence du fixe.
Dans le domaine de la communication audiovisuelle, une instance suprieure de la
communication audiovisuelle a t institue rcemment, mettant fin au monopole de lEtat
dans ce domaine.
Sur le plan de lducation et du perfectionnement des ressources humaines, un fonds
de recherche et de formation en tlcommunications a t cr. Une universit virtuelle
ouverte tous les tablissements denseignement suprieur, ainsi que des centres multimdia,
ont t mis en service.
Pour ce qui concerne le volet de la sensibilisation des entreprises existantes et la
cration de nouvelles entreprises oprant dans ce secteur, deux fonds capital risque ont t
institus et une action de sensibilisation a t mene par la cration dun centre pour les
technologies dinformation.
Au niveau de ladministration, en plus des plans dinformatisation spcifiques
chaque ministre, un programme dadministration en ligne visant la mise en ligne des
informations institutionnelles, linterconnexion des organismes publics ainsi que la
numrisation des supports de communication et des procdures de linformation, a t mis en
uvre.
3. Les politiques demploi au Maroc
Les politiques demploi au Maroc sur les vingt dernires annes ont vis amliorer
lenvironnement des affaires et crer une dynamique dinvestissement cratrice demplois
devant terme endiguer le chmage de masse. Nanmoins, depuis le milieu de la dcennie 90,
les pouvoirs publics, en qute dun rglage microconomique de la problmatique de
lemploi, ont adopt une politique spcifique en direction des populations en difficult.
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