La Ville Et Le Developpement Durable - Cas de Constantine
La Ville Et Le Developpement Durable - Cas de Constantine
La Ville Et Le Developpement Durable - Cas de Constantine
N dordre..
Srie :..
Soutenu le :.
Devant le jury :
Prsident : SAHNOUNE. T ..
MAI 2006
Ddicaces
Je ddie ce travail :
A Dieu le Tout Puissant de mavoir donn le courage, la sant, et ma accord
son soutien durant les priodes les plus difficiles.
A lme de mon trs cher pre qui a tant espr voir ce jour, quil trouve ici
lexpression de ma profonde gratitude, et quil soit fier de moi comme il la
toujours t.
Tendrement Ibtissem
Remerciements
Mes remerciements vont galement aux membres du jury, pour leur contribution
scientifique lors de l'valuation de ce travail. Quils trouvent ici, en mon nom,
ma reconnaissance la plus sincre.
Mes remerciements vont enfin aux personnes qui ont contribu, par la mise ma
disposition des informations, llaboration de ce travail.
Ibtissem MILOUS
SOMMAIRE
Introduction gnrale
04
Problmatique
06
Hypothse de recherche.
07
objectif du travail...
08
08
Introduction
14
14
14
1-1-Dfinition de la ville.
15
16
1-2-1- LEtat.
16
17
17
17
17
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18
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19
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20
21
21
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22
23
24
24
25
2-1-Lenvironnement gographique.
26
2-2-Lenvironnement oprationnel.
26
26
26
26
26
1-1-Dfinition.....
26
28
29
29
30
30
31
32
34
34
35
1-Dfinition..
36
2-Avantages de la participation
36
37
3-1-La citoyennet...
37
37
38
39
II
Conclusion
39
Introduction
41
41
41
42
43
44
44
46
46
46
48
3-3-Valoriser le patrimoine.
49
49
50
51
53
53
53
53
54
54
54
54
54
54
55
55
III
55
6-2-Lorganisation du partenariat
56
56
56
6-5-La citoyennet...
56
57
58
1-1-Indicateurs sociaux
58
1-2-Indicateurs conomiques...
58
1-3-Indicateurs environnementaux...
59
1-4-Indicateurs institutionnels..
60
60
61
Conclusion.
62
Introduction
63
65
68
68
69
69
69
70
70
70
3-1-Spatialement durable...
70
3-2-Ecologiquement acceptable
71
71
3-4-Socialement salutaire..
71
3-5-Economiquement viable.
71
71
IV
72
72
3- La ville durable.
72
73
73
76
78
79
79
80
81
81
81
81
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85
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88
88
88
88
89
90
4-Linstrumentation juridique..
90
90
91
91
91
92
92
92
94
94
1-1-La dmographie...
94
1-2-Le territoire.
94
1-3-Le foncier
95
95
3-Lenjeu financier
96
96
5-Lenjeu participatif
97
98
98
98
7- Lenjeu environnemental...
98
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100
100
100
101
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106
107
108
VI
108
109
109
110
110
110
111
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112
112
113
113
113
113
113
115
115
116
117
3-1-Allgement de la pauvret...
117
118
119
120
Conclusion.
121
Introduction
122
122
124
125
125
VII
3-1-1-Avant 1837..
125
3-1-2-Priode coloniale.
126
3-1-3-Aprs lindpendance..
126
129
131
132
1-1-Croissance dmographique
133
135
136
138
138
139
139
139
139
140
140
1-3-Indicateurs de sant
141
141
144
145
146
147
147
148
1-4-4-Esprance de scolarisation..
148
149
150
Conclusion
152
153
153
153
VIII
154
154
155
156
157
158
159
160
160
161
162
Conclusion........
164
166
Introduction
166
166
166
166
171
177
181
181
184
189
IX
190
192
192
192
192
194
202
204
206
Conclusion.
206
208
Introduction
208
209
210
210
211
211
213
213
215
217
218
219
219
221
223
Conclusion
225
227
228
Introduction
228
228
230
230
231
232
232
233
234
234
1-2-Champs dinterventions......
235
235
236
236
238
239
239
240
6- Actions...
242
243
8- Collaboration et coopration..
244
245
246
Conclusion .
247
XI
250
250
251
252
253
253
253
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255
255
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257
259
259
260
260
260
260
5-5-Accords de cooprations.
260
5-5-1-Accords de coopration
260
261
261
262
262
5-6-4-Rapport
262
5-6-4-1-Rapport de recherche
262
263
263
5-6-4-4-Polycopi ..
263
XII
264
264
Conclusion.
266
266
1-Lenqute de terrain
267
267
1-2-Objectifs du questionnaire...................................................................................
268
268
268
269
269
04-Type de recherche
270
270
271
272
272
7-L'encadrement scientifique.
272
8-Collaboration scientifique ..
273
272
274
274
275
275
276
276
276
277
Conclusion.
278
279
279
280
281
1-3-Le mobile
282
XIII
283
283
284
Conclusion
289
289
1-2-1-L'enquete de terrain.
291
291
1-2-1-2-Objectifs du questionnaire .
292
292
292
2-Date d'agrment
292
294
294
295
296
296
Conclusion
297
298
299
302
302
303
305
305
306
306
306
1-4-1-1-Titres arabophones
306
1-4-1-2-Titres francophones
308
310
Conclusion
311
XIV
TROISIEME PARTIE :
PROPOSITION ET RECOMMANDATIONS
313
Recommandations gnrales .
313
Conclusion .
325
Conclusion gnrale
327
BIBLIOGRAPHIE
330
LEXIQUE
342
351
354
355
356
358
ANNEXES
359
RESUMES
XV
Introduction gnrale:
Au cours du dernier sicle, le monde a considrablement chang, il a connu des rformes
et des mutations politiques, conomiques, technologiques, sociales, et surtout idologiques;le
20me sicle a connu certes des progrs et des russites magnifiques mais aussi des confusions et
des calamits incomparables.
Aujourdhui, nous constatons tous que ces changements ont affect notre mode de vie
urbain dans ces diverses structures; rpartition du travail et des fonctions, occupation des sols,
modes de transports, production industrielle et agricole, modes de consommation et de
production des dchets.
Si la ville est effectivement la base du dveloppement conomique et social et de la
cration de richesses, ses mutations ont t trop rapides pour pouvoir tre contrles, car la
socit actuelle a imprim un mode de vie o le confort et toute srie de commodits modernes
offertes par la ville simposent partout, crant un standard de vie qui se gnralise et
suniformise, effaant certes certaines contradictions mais rvlant par ailleurs des disparits
criardes. Suite cette volution, le tissu urbain a subi de nombreuses atteintes et transformations
et a t frapp par tant de maux sociaux. Le rythme des transformations na cess de sacclrer,
et le dveloppement est devenu cependant
Cette proportion t de lordre de 48% de la population mondiale qui vivait dans les zones urbaines en 2003, selon
le mme rapport publi en Mars 2004
cette
situation,
Constantine
entit
historique,
politique,
conomique
et
socioculturelle, ville rgionale situe au troisime rang lchelle nationale, peut-elle parvenir
la durabilit? Plusieurs interrogations simposent quand il sagit dvoquer la question du
dveloppement urbain, de la durabilit et de leurs consquences. La problmatique sarticule
autour des interrogations suivantes :
Quel est ltat du dveloppement actuel de Constantine?
Constantine, qui accuse une dgradation pousse de son capital naturel et ptit de nombreux
problmes causs par le dveloppement socio conomique, est elle en mesure dassurer un
dveloppement viable? Peut-elle trouver son propre chemin pour parvenir la durabilit?
Peut-elle assurer un dveloppement durable pour sa population actuelle et pour les
gnrations futures ?
Est-ce que les objectifs du dveloppement durable en gnral et ceux du dveloppement
urbain durable en particulier peuvent mener la durabilit de la ville de Constantine ?
Quelles sont les potentialits locales qui peuvent lui permettre un dveloppement durable?
Faut-il considrer que les atouts disponibles sont suffisants pour atteindre le seuil de la ville
durable, ou faut-il intgrer les acteurs locaux dans ce processus pluridisciplinaire?
Quels paramtres privilgier pour stopper le processus de dgradation urbaine et faire
recouvrer la ville son image de marque ?
Quels sont les indicateurs universels destins mesurer le dveloppement durable
applicables localement ?
Quelles sont les contraintes techniques et mthodologiques inhrentes une tentative
dapplication de ces indicateurs universels ?
III- Hypothses de recherche :
Ce sujet complexe nous incite mettre plusieurs hypothses afin de pouvoir mieux ltudier
et le cerner. Pour cela, nous admettons par hypothse que :
La ville durable ne peut se concrtiser sans leffort conjugu des diffrents acteurs de la
ville ; la ville par son pouvoir local est la plus grande entit, capable de grer en premier lieu
les nombreux dsquilibres qui touchent actuellement ses diffrentes infrastructures, et
capable de rsoudre ses problmes dune manire holistique et durable, c'est--dire par la
bonne gestion de la ville et limplication des diffrents acteurs.
Aprs avoir analys les statistiques, il sest avr que nous tions loin de la ralit constate
sur le terrain et du vcu quotidien des citoyens ; nous avons alors dress un autre diagnostic
appuy sur des enqutes auprs des diffrents acteurs du dveloppement local, porteurs de
linitiative de la durabilit; savoir le mouvement associatif, les laboratoires de recherche
scientifique, ainsi que les institutions charges de le diffusion de linformation et de la libert
dexpression (accs lInternet et la presse crite). Cela nous a fourni des renseignements
complets et fiables sur ltat rel de la ville, permis dvaluer son tat global prsent et
dimaginer son dveloppement futur dans le cadre de solutions appropries.
Afin de dresser un diagnostic pertinent et fiable, nous avons structur notre travail en trois
sous parties essentielles, savoir :
contrle.
Et enfin le quatrime pouvoir, celui des mdias et leurs importance dans la rorientation
de ce processus en raison de la fonction de contre pouvoir .
La femme comme acteurs destine jouer un rle majeur dans la ville.
10
3-Propositions et recommandations
Cette tape porte sur llaboration de quelques recommandations et propositions, cest la
rsultante de lensemble des tudes et analyses effectue dans les deux premires parties. Cette
orientation a pour but de concrtiser la durabilit Constantine. Elle sarticule sur quatre
niveaux :
Le premier consiste laborer quelques recommandations lchelle locale, et porte
essentiellement sur les critres et les potentialits de la ville de constantine.
Le second consiste laborer des recommandations portant sur les indicateurs du
dveloppement durable; les indicateurs sociaux, conomiques, environnementaux et
institutionnels.
Le troisime consiste laborer des recommandations relatives la rconciliation entre
dveloppement et la protection de limage de lenvironnement y compris lenvironnement
naturel, urbain et celui des comportements tout en respectant les objectifs du dveloppement
durable.
Le quatrime consiste dterminer le rle des acteurs du dveloppement local dans le
processus de la durabilit, en raison de la diversit de leur niveau de dcision dans la vie
publique.
Et le dernier se rattache lidentification des conditions defficacit des recommandations
proposes ; essentiellement la compatibilit entre dmocratie et durabilit.
V-1-Outils mthodologiques
1. La recherche bibliographique :
Elle concerne la collecte de documents, ouvrages, travaux de recherche, articles de
journaux, actes de sminaires, colloques et journes dtudes ; la consultation des sites web, des
11
2. La collecte de donnes :
La collecte de donnes est essentielle dans notre travail. Elle a t faite en deux tapes. La
premire a consist recueillir le maximum de donnes et dinformations relatives aux diffrents
critres et aspects du dveloppement durable au niveau national. Alors que la deuxime a
consist prendre attache avec ladministration locale et des acteurs de la ville de Constantine
(cf.fig.n01).
Malgr le manque d'tudes statistiques5 sur le sujet trait, nous avons essay en fonction
des donnes qui ont pu tre rassembles, deffectuer un diagnostic se basant essentiellement sur
leur traitement sous forme de tableaux, cartes et graphiques dans le but de mieux comprendre la
situation actuelle de Constantine par rapport la stratgie du dveloppement dans le pays et
dans sa rgion.
Pour donner plus dpaisseur au contenu du travail et afin de pallier au manque
dinformations et de statistiques, plusieurs enqutes de terrains ont t effectues sur la base de
questionnaires, entretiens guids auprs de plusieurs instances publiques.
A lexception de quelques documents gris essentiellement des mmoires de magister des cinq dernires annes.
12
Global
Systme monde
Monde
Niveau
national
Algrie
Niveau
rgional
Wilaya
Niveau local
Constantine
Local
14
PREMIERE PARTIE :
APPROCHE THEORIQUE
Chapitre 01 :
APPROCHE CONCEPTUELLE
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
Introduction :
La connaissance de la ville, de ces rouages, de son fonctionnement, est essentielle pour tous
ceux qui font profession de recherche sur cette entit gographique, elle lest dailleurs aussi
pour le citoyen qui lhabite.
Cest donc dans cette optique que ce chapitre est rdig, il constituera un support thorique
de cette recherche, la synthse dune lecture de plusieurs ouvrages. Il sattache en premier lieu
donner des dfinitions et des claircissements sur lurbain; en deuxime partie il abordera la
notion de lenvironnement et la dernire partie sera rserve la notion de la gouvernance
urbaine.
I-Approche conceptuelle lie la ville:
1- Quest ce que la ville Ou lurbain ?1
Organisme complexe, la ville se prsente comme un phnomne unique dans ses divers
aspects; local, rgional, national ou international, elle revt des intrts diffrencis selon langle
sous lequel on l approche.
La ville rassemble en un espace plus ou moins vaste, mais cependant relativement resserr
des groupes dindividus qui y vivent et y produisent. Elle peut tre dynamique et prospre ou
languissante et dgrade; elle est le nud des flux tour tour centriptes ou centrifuges de toutes
natures; elle est des degrs divers et sous des formes varies llment fondamental de
lorganisation de lespace.
Chaque ville a une taille, un rang, un rle, une place dans larmature urbaine, des spcificits,
une courbe dvolution positive ou ngative, en un mot cest lurbain.
Il est difficile de cerner lidentification de la ville car comme le disait Franois Moriconi,
il faut dabord la distinguer des units de peuplement rural et des grandes villes;le concept de
base prsidant la dfinition de lespace urbain est celui de lagglomration, reposant sur "la
continuit du bti".2
Nanmoins chaque Etat utilise ses propres critres pour dfinir, classifier et diffrencier
lurbain.
Nous nous somme inspir de louvrage de SAIDOUNI.M, Elment dintroduction lurbanisme , histoire ,
mthodologie , rglementation , pp7-14, ainsi que le cour de FARHI.A, Le phnomne urbain , prsent aux
tudiants de la 1re anne P.G option urbanisme, promotion 2002-2003.
2
MORICONI. F, Lurbanisation du monde depuis 1950 , p23
14
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
1-1-Dfinition de la ville :
La ville est en soi une entit conomique et socioculturelle de mme quelle est le lieu dun
systme de valeurs et de rapports sociaux spcifiques et peut tre considre comme la
projection de socit sur lespace. Elle est un groupement de population et dactivits
conomiques concentrs sur un espace restreint, pouvant tre assimile une entreprise
complexe produisant de la richesse. Elle sinscrit en outre, dans un rseau urbain hirarchis o
sentretiennent des relations conomiques, culturelles et sociales3
La ville est une entit socio physique suprieure, cre pour rpondre aux exigences de la
collectivit humaine en matire dorganisation et de gestion sociale, institutionnelle,
conomique, scuritaire, culturelle, en assurant les fonctions politiques, conomiques, militaires,
scuritaires et culturelles. La ville est ainsi un phnomne historique, qui trouve sa raison dtre
dans ce contexte.
Si la campagne sidentifie principalement par lactivit agricole, "la ville par contre
sidentifie par la production de services et biens non agricole".4
La ville,5 dsigne un groupement de population et de constructions dont la vie sarticule
autour dune mme organisation conomique et socioculturelle.
Historiquement parlant, la ville est lespace urbain, par opposition lhistoire des
campagnes. Centre des pouvoirs et lieu privilgi du savoir et de la culture, les villes nont
longtemps abrit quune minorit de la population, mais ont jou un rle majeur dans lhistoire
de lhumanit.
Au-del de cette dfinition structurelle par essence volutive et fonction de spcificits
nationales et rgionales, la notion de ville, riche et complexe, possde plusieurs dimensions dans
le domaine des sciences environnementales et sociales et recoupe dautres notions comme cit,
commune, agglomration, mtropole, ou urbain qui est souvent utilis pour dfinir la ville.
Juridiquement parlant, en France, la ville est constitue en commune (plus petite division
administrative), administre par un maire et un conseil municipal, ou en agglomration (entit
comprenant la ville et sa banlieue).
Du point de vue statistique, une ville est un rassemblement minimum dhommes sur une
superficie restreinte, elle
(2 000 habitants en France, 5 000 ou 10 000 dans dautres pays), regroup dans un espace limit,
3
4
5
CNES, Rapport sur la ville algrienne, le devenir urbain du pays , 1998, in www.cnes.dz .
BENYOUCEF. B, Analyse urbaine, lment de mthodologie , Ed OPU, P 03
Encyclopdie Encarta Collection2003- 2005.
15
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
les maisons ne devant pas tre distantes de plus de 100m.250m en Algrie. Mais si le principe est
clair les applications sont diffrentes selon les nations ; pour Gopolis, le seuil minimum retenu
est de 10 000 habitants pour accder lurbain, cette diversit accentue davantage la difficult du
paramtre taille dans la sparation du rural et de lurbain.
En 1978, lONU, dfinissait les agglomrations comme un ensemble dhabitations quaucune
ne soit spare de la plus proche de plus de 200m en Europe, de 500m dans les pays neufs ou le
systme de peuplement est plus lche.
Limportant est de considrer la ville comme lieu de concentration dhommes, de besoin, de
possibilits de toutes sortes (travail, information) ayant une capacit dorganisation et de
transmission. La ville est la fois sujet et objet; en tant quobjet, elle existe matriellement, elle
attire et accueille les habitants auxquels elle fournit par sa production propre ou par son
commerce et ses quipements divers la majeure partie de tout ce dont ils ont besoin. Elle est le
lieu o les contacts de toutes natures sont favoriss et leurs rsultats maximiss; elle contribue
essentiellement la double liaison entre lespace priphrique quelle domine plus ou moins et
lespace lointain avec lequel elle entretient des rapports complexes. En tant que sujet, la ville
travers son cadre et son ambiance urbaine influe sur les habitants. Elle peut les transformer peu
peu par ses exigences (nourriture, matires premires, commerces). Si lhomme utilise et
faonne la ville, la rciprocit est galement vraie6.
1-2-Mcanismes rgulateurs de la ville 7
Les acteurs de la ville sont multiples comme dans les intrts qui les rgissent et les
mthodes quils utilisent. Toutes actions sur la ville sappuient sur des lments rgulateurs, pour
garantir leurs ralisations et leurs succs.
Les comptences en matire durbanisme sont partages entre ltat, les municipalits, et les
associations de citoyens. Autrement dit entre l'Etat et le non Etat
1-2-1- lEtat :
Il exerce une influence au niveau le plus lev, les rgles densemble sexpriment par des lois
sappliquant dans tous les domaines de la gestion; les autorits tatiques fixent des cadres de
protection de la nature, du patrimoine, imposent des rgles gnrales de scurit, donc ltat est
le seul garant de la lgalit au sein de la ville (pouvoir central)
6
7
16
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
Les villes ont toujours t le moteur des dcouvertes, des volutions et des rvolutions, ainsi
que le centre des arts et de la culture.
17
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
18
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
La violence urbaine nest pas un phnomne uniformment rparti dans les villes: elle touche
plus certains quartiers que dautres, gnralement des quartiers dj marqus par la pauvret ou
lexclusion. Progressivement, ces quartiers sont abandonns par les citadins les plus aiss et
deviennent des ghettos o rgne la misre. La pauvret et lexclusion augmentent alors encore,
entranant leur tour plus de violence.
19
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
Lobjectif de cette prsentation synthtique est principalement de souligner quels ont t les
principes dactions mis en uvre par les villes. En fait, il ny a pas de raison pathologique
particulire, ni de dterminisme unique permettant dexpliquer de telles situations urbaines, mais
un ensemble de mcanismes qui prennent leur source diffrents niveaux de la structure urbaine.
Ds lors, les politiques et les programmes mettre en uvre pour matriser et transformer ces
situations ne peuvent plus se limiter des rponses spcialises et sectorielles qui sont ellesmmes considres comme accentuant les maux.
Il faut faire de la ville telle que le dveloppement durable et lamnagement du territoire
soient des proccupations communes; en terme stratgie politique, le dveloppement durable
relve de la volont dapporter des rponses trois types de crises dans lesquelles vit notre
socit :
La crise de la perte de sens de lconomie, notamment les financements
La crise due la destruction du lien social.
La crise de survie terme des ressources et du fonctionnement des cosystmes.
Le dveloppement durable nest pas simplement laddition des trois dimensions du triptyque
constitu par la dimension conomique, la dimension sociale et celle cologique, mais cest la
recherche des lments qui, de manire transversale, apporte ces trois crises des rponses qui se
compltent les unes les autres sur chacun de ces trois champs. Il nest donc pas un concept
20
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
ferm, forg dfinitivement, cest une stratgie en formation, notamment en rapport avec
laction. Cette vision du dveloppement durable a forcment des dimensions territoriales varies.
La mise en pratique du dveloppement durable ne va pas sans difficult, faute de moyens et
de volont politique comme lillustre lchec de la confrence de New York, cinq ans aprs
"RIO" et celle de lamnagement du territoire.
La globalisation de lconomie fait des villes un lieu darticulation avec lconomie
mondiale; ltalement urbain et la globalisation sont deux notion qui soppose fortement aux
principe de la ville compact durable, car dans le processus de la mondialisation et la
globalisation le pouvoir de la rgion dpasse celui de lEtat et engendre la sgrgation urbaine
sous ces diverses formes du fait de la rigidit dans les relations principe dloignement et de
rapprochement. Le DUD par contre parvient contrecarrer ce processus.
1-6- Projet urbain8 :
Le projet urbain est un concept labor pour dsigner des pratiques urbanistiques qui
rompent avec la dmarche bureaucratique, linaire, autoritaire, peu soucieuse des contextes
locaux et de la composition du cadre physique, telle que dveloppe par lurbanisme des
instruments.
Ce concept intgre dans les projets urbanistiques les notions de concertation entre les
diffrents acteurs (dcideurs, concepteurs, investisseurs, usagers) dans la prise de dcision, la
matrise des chelles mineures de lespace urbain, la rponse aux exigences du contexte local et
de la composition des espaces publics- aussi importante que les aspects fonctionnels.
Lutilisation croissante du terme projet urbain, sexplique aussi en partie par sa facile
appropriation par divers groupes dacteurs impliqus dans lorganisation de lespace urbain tels
que les politiciens qui lutilisent pour qualifier une politique urbaine locale, les architectesurbanistes pour dsigner la conception dun fragment de ville circonscrit et les organismes de
ralisation-entreprises, promoteurs-pour parler dune opration durbanisme.
1-7 - Amnagement urbain :
Ce terme, aujourdhui trs utilis, est assez prometteur en significations, car il est trs
gnrique en comparaison lurbanisme, et peut concerner plusieurs chelles la fois. On parle
ainsi damnagement du territoire, pour dsigner les grands choix conomiques, sociaux et
cologiques des tats; damnagement urbain quand il sagit de lchelle de la ville ;
damnagement de dtail en ce qui concerne lchelle de la parcelle et de llot o sexerce la
cration architecturale.
8
Bi idem p 21-22
21
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
FARHI.A. Le systme et lanalyse rgionale , sminaire dUT durbanisation prsent aux tudiants de la post-
22
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
Ces interrelations sont reprsentes par les complmentarits entre les secteurs primaire et
secondaire, les rapports entre la population et le milieu, les rapports entre lurbain et le rural, la
concurrence pour leau et le sol, etc.
Lexistence de relations et dchanges entre diffrentes composantes spatiales diffrents
niveaux et de diffrents types savoir les hommes, les produits, les biens divers, les
informations, les dcisions multiples, marque louverture de lespace urbain considr.
Lapproche systmique est une rflexion, et une dmarche qui doit tre omniprsente durant
toutes les phases de lanalyse de lurbain, elle conduit lordonnancement de ltude, et la
dfinition des grandes lignes du fonctionnement spatial actuel et futur, qui doivent tenir compte
des contraintes et des potentialits de chaque espace, permet de situer les points dimpacts des
interventions prioritaires ainsi que le niveau auquel doit tre port chaque lment du systme.
Lapproche systmique permet la conjugaison de toutes les donnes avec la diversit
dactivits inhrentes aux secteurs de dveloppement, leur rpartition sur les composantes
urbaines, ainsi que les disparits dans ces rpartitions permet de saisir non seulement la
dynamique socio-conomique mais aussi le degr de dveloppement de chaque entit
administrative relevant du systme tudi.
Considrer la ville comme un systme est une approche intressante dans la mesure o elle
permet davoir une ide globale de l'urbain.
2-1-Quest-ce quun systme ?
Selon Ludwig Von Bertalanffy,
10
dlments en interaction.
Selon Bernard.Walliser,11 cest un ensemble en rapport rciproque avec un environnement.
Ces changes lui assurant une certaine autonomie, cest un ensemble form de sous systme en
interaction, cette interdpendance lui assure une certaine cohrence.
Cest un ensemble subissant des modifications plus ou moins profondes dans un temps tout
en conservant une certaine permanence.
Selon Jean William La Pierre, 12le systme signifie un ensemble dlments quelconques lis
entre eux par un ensemble de relations qui en font un tout cohrent. Il peut tre aussi dfini
10
BERTALANFFY, L.V, Thorie gnrale des systmes. Physique, Biologie, Psychologie, Sociologie,
WALLISER B, Systmes et modles, introduction critique lanalyse des systmes , le seuil, paris 1977.
12
LA PIERRE J.W, lanalyse des systmes, lapplication aux sciences sociales , Syros, Paris, 1992.
23
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
comme un concept compos de processus lis entre eux par un ensemble dinterrelations la fois
assez cohrent et assez souple pour le rendre capable dun certain degr dautonomie.
Donc, lapproche systmique offre une nouvelle conceptualisation, une nouvelle manire de
constituer les objets identifier et les problmatiques relatives ces objets et cette
conceptualisation peut tre adopte par des chercheurs en sciences physiques, biologiques,
humaines, sociales, sans pour autant effacer ou confondre les particularits de leur objet propre.13
II- Approche conceptuelle lie la notion de lenvironnement14 :
1-Modifier et amliorer le cadre de vie ; modifier lenvironnement :
Lenvironnement est le milieu physique et socioculturel qui entoure ou qui environne une
unit humaine (groupe ou individu), cet environnement a progressivement chang de nature tant
donn la modification de lusage de lespace (nature-milieu artificiel) provoqu par la nouvelle
situation socio- conomique rsultant de lappropriation de nouvelles forces productives
(sciences, technique, industrie et progrs), lespace entant que milieu de la vie humaine a pos
des problmes tout fait nouveaux et spcifiques.
Ce sont ces problmes qui ont donne lieu la naissance de lcologie, laquelle traite de
lenvironnement en gnral, or lun des sous- systmes qui composent le systme cologique est
prcisment lenvironnement humain dont on peut considrer quil englobe son tour le soussystme de lenvironnement construit et amnag par les hommes eux-mmes ainsi que dautres
sous-systmes dont il subit les influences rciproques.
La notion denvironnement, comme celle despace tant vide de sens sans les hommes qui
agissent lintrieur de celui-ci en le produisant et le reproduisant, de la mme faon que la
notion dusage ne peut se comprendre sans usagers (producteurs, consommateurs) et
inversement.
La structure de lenvironnement influe sur les structures parallles (sociales, conomiques,
administratives, etc.) et est influence en retour par ces dernires. Ces diverses structures
samalgament et constituent un ensemble dune structure commune; il y a une troitesse des
relations entre ces structures et lenvironnement, cest dire, quil y a en mme temps une
13
FARHI.A, Lapproche systmique , sminaire dUT durbanisation prsent aux tudiants de la post-
24
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
ses
usages,
suivant
lvolution,
naturellement
des
structures
conomico
technologiques, et socioculturelles.
Puisque lhomme agit directement sur son entourage physique et socio culturel pour le
dvelopper;16 nous admettons que lenvironnement dun tre humain est constitu par la partie
du milieu extrieur qui se trouve en situation dagir sur ltre humain ou de subir son action.17
Dans son acceptation gnrale, lenvironnement devrait tre en effet considr comme un
ensemble, dont les sous ensembles seraient de nature sociale, conomique, cologique, etc.
Ltre humain peut tre quant lui compris indiffremment comme un individu ou un groupe
social, cela nous amne admettre que lenvironnement agit sur tout individu social, de mme le
rapport entre ltre humain (individu ou groupe social) et son environnement, en dautres termes,
si lon admet de ct les liens qui unissent les individus pour la survie et le dveloppement de
leur groupe social, on aura des interactions telles que :
Individu environnement
Groupe social- environnement.
2-Espace urbain, espace humain:
La vie citadine se droule dans un cadre rigide, spatial et chronologique qui enserre les choix
des individus dans des limites relativement troites.18
Lappropriation de la ville se compose obligatoirement daires gographiques concentriques
o la dimension humaine impose une distance mesure partir des capacits humaines des
individus.
Si on se situe de manire originale dans la pratique que le citadin a de sa ville, on constate
que la ville est reprsente dans une large proportion par les caractristiques individuelles qui
sont les plus prononces. Pour cela, modifier les comportements est lessentiel dfi auquel il faut
faire face, afin de rsoudre les problmes de lenvironnement.
Daprs J.Dreyfus19 : dune faon plus prcise, parler denvironnement ou de cadre de vie
revient dire que lhomme ou plutt chaque homme est pris comme le centre de quelque chose:
15
Idem, p 09.
Biidem p 09.
17
COUFFIGNAL, L., La cyberntique , in au- del de lespace institutionnalis, la notion de lchelle
travers une analyse critique de lamnagement architectonique- urbanistique op. cit. p 34.
18
M-J BERTRAND, Pratique de la ville , p 17
16
25
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
une aire, laquelle est limite. Cest cette aire qui dfinit le cadre de vie; elle est leve au rang
dobjet en entendant par l quelle se trouve dote de proprits spcifiques, cest dire encore
que lon admet lexistence dune relation fonctionnelle entre elle et lhomme.
De l ressort une proposition en quatre niveaux de lenvironnement:20
2-1-Lenvironnement gographique :
Identique pour tous, il est le milieu mesurable et quantifiable par quelques rapports
dchelles et dunits de mesure choisies en fonction des phnomnes tudis (objectif).
2-2-Lenvironnement oprationnel :
Cadre de vie, il diffre pour chaque individu; il comprend les lments du milieu qui
influencent les comportements et permettent dagir.
2-3- Lenvironnement peru:
Cette dimension de la sensibilit et de la perception repose sur des critres subjectifs,
symboliques de la ville, qui traduisent une chelle de valeurs tablies par les groupes de
rsidents habitants.
2-4- Lenvironnement du comportement:
Cest la part du cadre de vie dont les facteurs provoquent une rponse consciente de la part
de lhabitant pour utiliser ou transformer lenvironnement gographique.
DREYFUS J, Le rouge et le jaune. Publication de la socit amicale des anciens lves de lcole
polytechnique, 1971, paris. In Pratique de da ville op.cit p 16
20
Idem p 17
21
Intervention de Pascal Lamy, prsident de l'OMC au Club Actes et Paroles, 2000 in
http://www.geoscopie.com/acteures/a 515 gov.htlm.
26
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
22
Gouvernance, The world Bank's exprience publications de la banque mondiale, 1994, in agora.org.
23
27
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
Les villes sont devenues le lieu de concentration de la population qui y vit plus de 80%
(pour les pays dvelopps) et des richesses puisqu'elles sont le lieu principal de l'activit
conomique; elles sont dsormais le moteur du dveloppement conomique des pays.
28
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
Sant environnementale
Gestion de
lenvironnement
Rduction de la pauvret
29
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
gestion des affaires publiques, en rponse la crise de la gouvernabilit qui touche galement le
pouvoir local.
La notion de gouvernance urbaine permet, tout un courant de pense, d'analyser
l'organisation et la formation d'un acteur "ville"; les mouvements de dcentralisation et de
mondialisation ont en effet conduit transformer certaines villes et mme certaines rgions en
acteurs politiques et sociaux part entire. La notion de gouvernance permet de rendre compte
de ce renforcement de l'organisation politique et sociale des villes, elle permet d'analyser les
transformations du pouvoir local, l'organisation des intrts et des lites, les mcanismes de
cration d'identit collective, les formes d'action publique moderniste qui se dveloppent en
rponse aux dfis qu'ont relever les autorits politiques locales.
1-2-1-2-Les enjeux lis la cohsion sociale:
Tel qu'il est conu par ce courant de pense, le principe de gouvernance permet d'tudier les
efforts qui sont faits pour tenter de contrer le mouvement d'clatement travers l'intgration des
groupes sociaux et des acteurs publics et privs, la coordination des diffrents acteurs entre eux
et l'implication des citoyens au processus d'clatement, de fragmentation rpond un processus de
recomposition, d'intgration. La gouvernance constitue, dans cette optique, une rponse une
vision strictement librale du dveloppement urbain qui fait peser des menaces d'clatement
social et de dveloppement fragment sur la ville.
Un des enjeux de la gouvernance urbaine pour les pouvoirs publics est bien de parvenir
reconstruire l'unit sociale de la ville, une identit collective par le biais de politiques publiques
produisant des appartenances; il s'agit de parvenir rtablir des cohrences sur un territoire.
1-2-1-3- Les enjeux conomiques
L'enjeu est social mais aussi conomique; la mondialisation et la dcentralisation placent
dsormais les villes au cur de la comptition conomique, la mobilisation de groupes sociaux,
d'institutions, d'acteurs privs et publics, de citoyens rpond la ncessit pour une ville
d'laborer des projets collectifs lui permettant de s'adapter aux transformations conomiques et
de s'imposer face au march.
Les villes se livrent dsormais une concurrence accrue entre elles que ce soit l'chelle
locale, nationale ou internationale, les rapports ville/Etat et ville/campagne ayant perdu de leur
importance. C'est aussi dans la perspective de s'affirmer dans le jeu concurrentiel des villes que
les autorits politiques locales laborent des stratgies, les traduisent en projets et mobilisent
l'ensemble des acteurs de la socit locale autour de ces projets; l'enjeu est d'exister en tant
qu'acteur et la condition en est de possder un projet fdrateur fort qui donnera une identit la
30
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
ville, qui cristallisera les nergies. Comme le soulignent Arnaldo Bagnasco et Patrick Le Gals,
" la pousse du march conduirait paradoxalement une forme de retour du politique sur des
territoires infra-tatiques comme les villes. "
Les villes doivent s'adapter et trouver de nouvelles dmarches de gestion stratgique prenant
en compte la complexit et la diversification des rgulations (cf.fig.n03), l'imprvisibilit de
l'avenir, etc. Le rle politique qui leur est dsormais reconnu et les dfis qu'elles ont relever
font des villes un terrain privilgi de l'innovation sociale et politique, notamment en matire de
formes de rgulation publique.
31
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
encourageant leur participation mais galement en mettant en place des systmes de mise en
garde pour lutter efficacement contre les ruptions de maladies dans le secteur de la sant
publique, lenseignement. Enfin, des efforts doivent tre entrepris pour amliorer les systmes de
gestion mais galement pour encourager la participation des populations afin de garantir la
durabilit.
Dcentralisation
Gouvernance urbaine
Ouverture et transparence
femmes
en
tant
que
dcideurs
sur
les
questions
urbaines,
et
32
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
gouvernements nationaux et locaux ou dans les associations de quartiers. Toutefois, elles sont
plus nombreuses au niveau local que central; du fait de leur absence du processus de prise de
dcision, les problmes affectant surtout les femmes sont souvent ngligs.
La campagne mondiale lance sur la bonne gouvernance urbaine a pour objectif linclusion
de ceux qui sont exclus des dcisions concernant la gestion des villes, car ils doivent pouvoir
exprimer leurs opinions. Elle entend assurer que les initiatives populaires des femmes sont prises
en compte grce des structures de gestion urbaine inclusives. Une gestion urbaine inclusive
doit tenir compte de la question du genre. Cela signifie que les femmes sont engages comme les
hommes dans la prise de dcision.
Toute ville, grande ou petite, du Nord ou du Sud, peut bnficier dune bonne gouvernance
si elle sassure que les dcisions sont prises dans lintrt collectif. Ce que les villes du nord et
du sud ont en commun, cependant, cest la ncessit dinclure les femmes dans la gouvernance
urbaine, plus quelles ne le sont actuellement. Les femmes ne sont pas un groupe minoritaire,
elles reprsentent la moiti de la socit et elles ont le droit dtre coutes.
Il ne sagit pas simplement dune question de justice sociale, cest aussi une question
defficacit; le fait dinclure les femmes dans la gouvernance urbaine permettra aux villes et aux
quartiers de mieux fonctionner.
Les recherches menes dans les villes du sud montrent que lorsque les femmes ne participent
pas aux prises de dcisions publiques, la qualit des services se dtriore.25
En dpit de tous cela, on leur demande rarement leur avis et on les choisit dautant moins
pour donner leur opinion et parler en public.
En raison de limportance de limplication de la femme dans la gouvernance urbaine,
plusieurs gouvernements travers le monde ont opt pour linstauration dune politique
dinclusion de la femme dans la prise de dcision. 26
25
Les organisations de femmes sont parvenues influencer les politiques du logement dans plusieurs villes
nerlandaises et les politiques de transport dans certaines villes canadiennes. En Inde, dans la plupart des villes et
des agglomrations urbaines, un tiers des conseillers municipaux sont des femmes.
26
La charte europenne des femmes dans la cit a t dveloppe au cours de la dernire dcennie. Par ailleurs,
lunion internationale des villes et pouvoirs locaux (IULA) a promulgu une dclaration mondiale sur les femmes
dans le gouvernement local.
33
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
27
www.agora.org.
28
Leur prsence loccasion des ngociations sur lOMC Seattle en est un tmoignage et a rappel aux politiques
quils ne pourraient ternellement dcider sans eux.
34
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
La tutelle de lEtat sur les collectivits locales se serait assouplie au profit de relations plus
quilibres entre les services extrieurs des ministres et les lus locaux, cest dans cette
dmarche que doit sinscrire la dcentralisation, afin que dmocratie participative et dmocratie
reprsentative retrouvent leurs sens, afin de mieux grer le territoire de la ville, on sinspire de la
citation de Lao Tseu : "Gouverne le mieux qui gouverne le moins"
Les lois ont cr des espaces de libert; elles ont install des contre-pouvoirs pour les lus
locaux, elles ont instaur une dmocratie qui privilgie lvolution des rapports entre lEtat et
les lus locaux, ces derniers ressentaient trs fort le poids du pouvoir central (en raison de leur
proximit du centre de dcision), aujourdhui ils matrisent davantage leurs dcisions, ils
administrent plus librement leur collectivit et sont maintenant placs face leurs
responsabilits29.
La dcentralisation a t le moyen donn aux collectivits locales en termes dencadrement
conomique afin dinciter les divers modes de dveloppement de la ville, pour cela elle a libr
des nergies, a insuffl un incontestable lan conomique et culturel en terme de dveloppement
conomique et damnagement du territoire.
La dcentralisation a ainsi permis une dynamique locale la fois en termes conomiques
mais aussi en termes didentit et dappartenance; ils sont devenus des repres importants dans
un univers o tout bouge lchelle mondiale.
La dcentralisation a cr
Lassemble des lus ne doit pas seulement tre une reprsentation, de la socit civile. Elle se veut un atelier de
35
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
36
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
citoyen a besoin de pouvoir jouer un rle actif par rapport son environnement; cest l un
besoin humain fondamental; le besoin de crer, et celui dexercer un contrle.
Chaque fois que des hommes ont la possibilit de modifier leur cadre de vie, il le font et
tirent la fois plaisir et satisfaction de luvre accomplie.
Dautre part, les individus doivent pouvoir sidentifier au fragment denvironnement o ils
vivent et travaillent. Ils ont besoin dprouver un certain sentiment de la proprit, de la
territorialit31
Il est pratiquement impossible dobtenir un projet bien adapt ses usagers rels, il faut
dfinir les caractristiques que doit prsenter une ville pour rpondre aux besoins humains en
quantit et en qualit.32
Pour cela, il faut choisir comme partenaire des gens aussi proches que possible des futurs
utilisateurs quant leurs besoins et leurs habitudes; donc le processus de participation cre un
ordre riche et diversifi. Mais quel est rellement le rle de ces acteurs ?
Idem p47
Biidem pp 49-50
37
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
citoyennet active lchelle locale, fonde sur des formes de dlibration locale et de contrle
dcentralis des agences publiques dune part, et sur la responsabilisation lgard de biens
collectifs partags. Le critre de classification des citoyens dans la ville a permis de distinguer
parmi les citoyens ceux qui exercent rellement tous leurs droits dans la ville et ceux qui ne
peuvent pas les exercer, on distingue; un citoyen actif, et un citoyen passif.
La citoyennet ouvre des droits, mais aussi cre des devoirs notamment sur le plan urbain.
Mais de nos jours, le citoyen semble tre "inaptes la citoyennet", afin de l'atteindre deux
mouvements disjoints mais concomitants sont suivre :
1-lintroduction de mthodes de gestion publique influences par les techniques de la new
public administration, Car laction publique gnratrice de citoyennet.
2-la valorisation du principe daccountability, (rendre des comptes aux public) par
limplantation de structures sociales dans les systmes administratifs et politiques classiques, et
tenter de transformer lusager en client et faciliter dautant son intervention et accrotre non
seulement la lgitimit de laction des citoyens dans la dfinition de leurs besoins mais aussi le
contrle de loffre de service.
3-2- Dmocratie et durabilit :
Le dveloppement durable se caractrise par un traitement quilibr entre quatre piliers :
aspects sociaux, cologiques, conomiques et institutionnels, dans une approche systmique
assez complique prconisant ainsi la notion dintrt gnral, ce qui rend son intgration au
niveau politique difficile.
Cette constatation bute ainsi sur une question trop souvent ignore, celle de la compatibilit
entre dmocratie et durabilit afin dassurer et gnraliser la notion dintrt gnral qui est
cense guider la prise de dcision politique dans une socit dmocratique.
La notion dintrt gnral est souvent dfinie pour sappliquer dans un cadre gographique
prcis (limites administratives) et sur une priode courte (mandat lectoral, pour les gnrations
prsentes ou actuelles).
Le dveloppement durable fait clater ce cadre dans lespace et dans le temps, en exigeant
galement que soient pris en compte les intrts des territoires extrieurs et des gnrations
futures. Il sagit donc dun vritable chamboulement qui interroge sur la capacit des
dmocraties modernes prendre en compte non seulement les intrts traditionnels des acteurs
reprsents (acteurs forts ) mais galement ceux des acteurs non reprsents (acteurs
faibles ) dans la dfinition dune nouvelle forme dintrt gnral.
Mais quelle est cette forme de dmocratie moderne ?
38
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
Conclusion:
Daprs ce qui a t prsent, on peut dire que la ville, lieu de concentration des hommes, de
ladministration, produit du dveloppement historique et reflet dune organisation sociale
complexe est un systme qui ne cesse de saccrotre, dvoluer, dagir et de subir .elle a connu
tout au long de lhistoire des changements et volutions de plus en plus important en fonction
des conditions conomiques et sociales.
On peut dire que toute situation urbaine spcifique influe sur le dveloppement socio
conomique, et chaque phase de la croissance socioconomique correspond une situation
urbaine et environnementale, afin de matriser le dveloppement urbain et son influence sur les
structures parallles, notamment les structures environnementales au sens large du concept.
Il faut se doter dune bonne gestion urbaine, savoir gouverner, grer le capital humain et
matriel, intgrer tous les acteurs de la ville dans le processus de dveloppement et de prvention
contre les alas du dveloppement.
39
Chapitre 01:
Approche conceptuelle
Cest dans cette logique de rflexion successive que ce chapitre a t rdig, qui a trait la
fois trois notions qui sont en parfaite relation avec la question urbaine; celui de la ville, la notion
de lenvironnement, et celle de la gouvernance urbaine.
40
Chapitre 02 :
GENESE DE DEVELOPPEMENT
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
Introduction :
Lhumain, pour perptuer son espce a t amen, au fil des gnrations, adopter des
modes de vie communautaires en sagglomrant, et pour vivre a t contraint de forger les
moyens de sa subsistance en inventant les outils de sa prosprit. Ce long processus dadaptation
des structures de vie prend une nouvelle forme ; celle du dveloppement conomique et social
des communauts ou des regroupements plus larges des populations. Comment se dfinit le
dveloppement, et comment peut- on mesurer son impact sur lespace?
I. La notion du dveloppement :
Si par la croissance on entend un processus quantitatif, par dveloppement on dsigne un
processus largi des proccupations de qualit.
F. Choay et P. Merlin1 font rfrence la croissance des richesses, aux innovations
technologiques et aux acquis culturels comme catalyseur du dveloppement.
Le dveloppement est le processus par lequel un pays devient capable daccrotre sa
richesse de faon durable et autonome, et de la rpartir quitablement entre les individus. Le
dveloppement relve de la dynamique conomique qui se distingue des notions voisines telles
que la croissance conomique. 2 Par contraste, le dveloppement saccompagne ncessairement
dun changement des techniques de production et dune transformation des structures politiques,
sociales et institutionnelles, cest un processus qualitatif qui cre plus dindpendance entre les
secteurs conomiques et les catgories sociales.
Le dveloppement induit une transformation des structures des socits visant
lamlioration du bien tre de lhomme. Transpos lurbain, ce concept retrouve toute son
essence puisquon y retrouve le dveloppement conomique dont la ville est devenue support, les
progrs technologiques et les acquis culturels que peuvent tre le souci cologique (tri des
dchets, emploi des nergies propres).
II. Le dveloppement urbain :
Le dveloppement urbain se traduit par la transformation de la structure urbaine et vise
lamlioration des conditions de vie des habitants en milieu urbain. Ce processus entre
gnralement dans le cadre de la politique damnagement du territoire dun pays et en est une
des motivations.
41
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
42
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
Les problmes lis cette urbanisation effrne qui affectent tous le monde, ncessitent de
se doter dun projet neuf
III. Prmices
protger de lenvironnement :
Au dbut des annes 70, un groupe des tudiants universitaires formant le club de Rome,
ont signal pour la premire fois le danger que reprsentait la croissance dmographique,
conomique et lurbanisation acclre leurs alas sur la pollution, lpuisement des ressources
et de la surexploitation des systmes naturels, ce groupe avait attir lattention des nations sur un
dveloppement conomique tout en respectant la nature et lenvironnement.
La prise de conscience souleve au dbut des annes 70 correspond la volont de se doter
dun nouveau projet de socit,5qui tente de remdier des excs dun mode de dveloppement
dont les limites sont devenues perceptibles ds cette priode, on dcouvrait alors que les activits
conomiques gnrent des atteintes lenvironnement ; dchets, pollution de lair, de leau, la
fente dozone, les pluies acides, Etc. Cest ainsi que la problmatique du dveloppement durable
a vu progressivement la lumire.
Les travaux du sommet de la terre de Stockholm en 1972, taient inspirs des conclusions
du club de Rome et ont abouti lmergence du concept dco dveloppement, forme de
dveloppement compatible avec le respect de la protection de lenvironnement et de la nature.6
Progressivement cette notion a volu jusqu la fin des annes 80, pour finalement devenir
le sustainable developpement en terminologie anglaise, que lon pourrait traduire en franais
par le dveloppement soutenable, cest dire un dveloppement compatible dans la dure
(cf.annexe n01).
A noter que la question de la protection de lenvironnement a t souleve pour la premire fois par la charte
dAthnes lors du quatrime congrs de larchitecture moderne (C.I.A.M).
6
Dbut de la prise de conscience de lpuisement dun certain nombre de ressources indispensables aux activits de
lhomme.
43
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
Le dveloppement durable est en fait une recherche dun quilibre et dune conciliation
entre le souci cologique, social, conomique, domaines qui tendent scarter les uns des autres
(cf. fig. n 04).
7
8
www.agora21.org
Idem
44
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
45
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
La nature de cette croissance urbaine dmesure et de ces bouleversements politicoconomiques provoquent un certain nombre de tensions au sein de lespace urbain: impact sur
lenvironnement d la concentration urbaine notamment les problmes aigus de consommation
des ressources rares (eau, nergie, sol) et la production de nuisances (pollution de lair, dchets,
bruits); impact social et conomique sur les populations tels que lingalit sociale, lexclusion
(quartiers priphriques marginaliss).
La ville narrive plus donc assurer son rle de lieu de cohsion sociale. tant appeles
concentrer la plus grande partie de la population mondiale et des activits conomiques , les
villes doivent trouver des rponses aux dfis environnementaux , sociaux et conomiques
auxquelles font face ce titre , elles doivent tre un terrain privilgi pour lapplication des
principes du dveloppement durable.
3- Les objectifs du dveloppement urbain durable :
3-1 - Laccessibilit pour tous aux avantages de la ville :
Le D.U.D dans son optique dquit sociale tend rduire le sentiment dexclusion de
certaines populations dfavorises ou habitants de zones marginalises.
Lun des droits les plus lmentaire auquel aspire le D.U.D est laccs au logement. Le droit
au logement est prvu larticle 25 de la dclaration des droits de lhomme. Chaque personne ou
46
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
famille a droit un logement scurisant et salubre, cela implique lapplication des normes de
scurit dans la construction, la rhabilitation des logements insalubres mais aussi dentourer les
logements densemble de jardins, etc.
Dans la nouvelle conomie de march qui sinstalle, laccs au logement est li la
solvabilit des mnages. Ce droit devient alors alatoire pour certaines catgories de personnes :
chmeurs, personnes ges, handicaps. Il incombe aux pouvoirs publics de veiller ce que la
possibilit dacqurir ou de louer un logement existe, quelle soit gale pour tous et un cot
raisonnable. La mise au point dune lgislation en cette matire afin de revoir les critres
dattribution des logements sociaux devient une ncessit.
Les pouvoirs publics doivent adopter des codes et rglements pour aider les pauvres des
zones urbaines et rurales, les chmeurs, et ceux qui ne disposent pas de revenus se procurer un
logement.
La ville est par nature le lieu de la diversit et du brassage des hommes et des activits. Or la
spcialisation et la sparation des fonctions de la ville appauvrissent cette caractristique
essentielle de la ville. Le D.U.D prconise de rhabiliter la diversit des activits et la mixit des
usages du sol. Il sagira dune rpartition rationnelle des quipements et de leur diversification
travers le territoire de la ville et son aire dinfluence.
Lun des droits fondamentaux de tout citoyen et citoyenne est le libre accs tous les
quipements et manifestations de la vie sociale sans distinction dge, de nationalit, aptitudes
physiques ou mentales.
Les amnagements devront tre envisags de sorte que tous les utilisateurs puissent y
accder : btiments publics, commerciaux ou administratifs, quipements socioculturels, sportifs,
de sant ou religieux, rues et lieux publics doivent tre adaptes. La formation dagents pour
laccueil des personnes handicapes dans certains quipements devra galement tre un outil
appropri pour atteindre cet objectif auquel il conviendrait surtout de sensibiliser les habitants
lexistence de personnes moins favorises de la socit, et ce ds leur jeune ge en les incitant
la tolrance et lintgration. La mobilisation des associations joue, ce titre, un rle important
pour la dfense des intrts des groupes de personnes dfavoriss ou minoritaires. Les autorits
doivent consulter ces associations lors de la conception dun projet afin damliorer la qualit
des services.
Ces groupes de personnes trouvent gnralement aussi des difficults dans lutilisation de
moyens de dplacement et transport en commun. Il convient de leur apporter de laide grce
47
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
Les pouvoirs publics doivent veiller une alimentation saine et sans danger en eau potable,
au contrle de lapprovisionnement et la distribution des biens de consommation prissables,
linspection des denres alimentaires, au contrle de lapplication des rglements relatifs aux
aliments industriels et lhygine des lieux de restauration et dhbergement.
Il devient indispensable de promouvoir les initiatives communautaires en matire de sant,
dencourager les actions de dcentralisation des services de sant au niveau des quartiers,
dapporter le soutien actif aux groupes et organisations bnvoles intresses lhygine
publique et de favoriser la mobilisation des citoyens en permettant et favorisant leur participation
aux dcisions de ladministration de la sant et en dveloppant des formations en sant
communautaire de spcialistes et travailleurs bnvoles.
48
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
49
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
50
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
51
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
52
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
ces principes daction, doit permettre aux autorits locales de rpondre aux dfis auxquelles elles
sont confrontes, ces principaux enjeux sont les suivants:
53
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
54
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
11
Document inspir du sminaire prsent par Mr SAHNOIN .T, aux tudiants de la PG, option urbanisme,
promotion 2003, op.cit
55
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
56
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
12
M. WEBER, in www.agora21.org
57
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
longtemps considr comme mou et thorique, un concept rigide et concret, applicable dans
un certain nombre de ville.
L'estimation du progrs vers le dveloppement durable, se base sur un nombre limit des
indicateurs ou une combinaison d'indicateurs qui peuvent fournir un signal plus clair du progrs.
Lorganisation des Nations-Unies (ONU) a tabli une liste de 134 indicateurs
dindicateurs savoir les indicateurs sociaux, environnementaux, conomiques et institutionnels
(cf.annexe n02). Ces indicateurs constituent le guide pratique pour l'estimation du progrs vers
le DD, ils ont t effectus l'aide de diffrentes instances internationales (PNUE, PNUD,
OCDE, OMS, Banque Mondiale, etc.)
La quantification de ces indicateurs est une tche de longue haleine et nest pas encore
finalise (sauf pour certains domaines), (cf. fig.n 05) pour quon puisse prtendre des rsultats
concluants. Cette opration ncessite le recensement et le traitement dun nombre considrable
de donnes relever dans diffrents secteurs. La coopration des appareils tatique, industriels et
autres est fortement requise pour arriver des rsultats fiables.
Ces indicateurs sont prsents selon les quatre grandes catgories suivantes :
Indicateurs sociaux.
Indicateurs conomiques
Indicateurs environnementaux.
Indicateurs institutionnels.
1-Objectifs des indicateurs du dveloppement durable
1-1-Indicateurs sociaux :
Les objectifs de ltude sociale sont les suivants :
La mise en valeur des ressources sociales et culturelles locales dans son aspect
qualitatif et quantitatif.
1-2-Indicateurs conomiques :
Les critres dintrt conomiques ont les objectifs suivants :
58
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
Etude et analyse des cots conomiques en tudiant les cots financiers (directs et
indirects) de limpact environnemental, social et territorial avec la mise en place
doutils dvaluation.
1-3-Indicateurs environnementaux :
Les critres dintrt environnementaux ont les objectifs suivants :
Economie des ressources ; mise en valeur des ressources naturelles (eau, air, paysage)
Rle de ltat
Institutions dmocratiques
Participation la planification
POLITIQUE
Besoins de base
Droit de
lhomme
SOCIAL
ECONOMIQUE
Dveloppement urbain durable
DEMOCRATIQUE
ENVIRONNEMENTAL
Fertilit
Migration
Ethnicit
renouvelables
59
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
1-4-Indicateurs institutionnels :
Les critres dintrt institutionnels ont les objectifs suivants :
13
En raison des indicateurs et outils normalises utiliss lors de lvaluation de la progression du concept.
60
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
A ce stade, les rapports sont luds avec les principaux acteurs de la socit, et la prise de dcision est faite par les
spcialistes sans lintgration des non spcialistes ; le citoyen et la socit.
16
CHOAY. F ET MERLIN.P. "Dictionnaire de lurbanisme et de lamnagement du territoire". op.cit.p30.
61
Chapitre 02 :
Gense de dveloppement
Sans remplacer les outils de planification dj existants, lagenda 21 les adapte aux
nouvelles exigences et allie lensemble de ces outils.
Ces programmes insistent plus particulirement sur la rduction du gaspillage des
ressources naturelles, sur la lutte contre la pauvret, sur la protection de lenvironnement.
Ces programmes sont en application dans nombreuses villes, notamment les villes
europennes. Lagenda 21 reste aujourdhui, plus que jamais dactualit. Vue la rcente mise en
application de ces programmes, nous ne pouvons prtendre une valuation rigoureuse.
Conclusion
La notion du dveloppement durable, aprs avoir connu un certain succs et avoir fait
lobjet dun vaste dbat, reste encore actuellement assez flou.
Le sens de cette notion, en effet est souvent tir dexpriences actuelles, demeure donc
discut et discutable, le concept se construit au fur et mesure des essais et il implique une
mobilisation des savoirs et des savoirs faire. Cependant, cest cette mme labilit du concept qui
le rend intressant en tant quobjet de recherche: il recouvre des aspects multiples et renvoie
donc ncessairement des connaissances multiples (conomie, histoire, architecture, droit, etc.)
Si les contours du dveloppement durable ont t esquisss dans la cadre des ngociations
internationales, le passage de laction devait passer par une certaine territorialisation du concept,
c'est--dire (agir localement - penser globalement).
C'est ainsi qu'une dimension temporelle vient sajouter au dveloppement durable via la
question des territoires. Sous cet angle urbanistique, nous traiterons la question de la
territorialisation du dveloppement durable ou la ville durable.
17
62
Chapitre 03 :
LA VILLE DURABLE
Chapitre 03 :
Introduction :
Le projet de ville durable ne peut se comprendre en dehors de son contexte, des mutations
qui affectent l'habitat humain, cet habitat devient urbain une chelle et un rythme sans
prcdent dans l'histoire. Simultanment, la ville s'tale et se disperse, des morphologies se
dessinent, la matrice de sens et de solidarit collective tend se diluer, sauf en cas d'agression
majeure. L'affirmation actuelle des pouvoirs urbains ne semble pas gnrer de projet politique
dans cet intervalle ouvert, le plus souvent, la concurrence conomique cre les conditions d'un
aveuglement collectif, en faisant passer au second rang les risques, les dgradations cologiques,
ou encore le creusement des ingalits. Pourtant, dans le creuset des villes, s'inventent des
tentatives, des expriences, des mobilisations associatives, des mises en rseau qui tentent de
forger de nouvelles rponses aux problmes du XXI sicle.
Lune des principales rflexions concernant le dveloppement urbain durable a trait aux
formes urbaines cest dire la morphologie des villes et notamment aux densits des
agglomrations.
A une ville relativement compacte, croissante sans discontinuit par cercles concentriques,
soppose aujourdhui une ville dilue qui ne cesse de stendre et gagne aujourdhui des bourgs
physiquement spars des agglomrations mais qui leur sont rattachs fonctionnellement (cf. fig.
n 06)
Lun des problmes lis cet talement urbain est matrialis par un usage immodr de
lautomobile. Le zonage a en effet conduit la sparation des zones dhabitat des zones
dactivits et rend un bon nombre dhabitants entirement dpendants de la voiture. Or la
domination de lautomobile se traduit par une consommation nergtique leve, par les
problmes de congestion urbaine et de bruit et soumet les agglomrations la pollution
atmosphrique avec tous les impacts sur la sant humaine quelle implique.
Lextension urbaine est dautre part problmatique du point de vue des infrastructures et
des services urbains dans la mesure o chaque citadin est en droit de disposer dun accs gal
aux quipements et services. Ltalement des villes est donc synonyme de cot lev
dquipements puisquil gnre une surexploitation des rseaux dassainissement, de transport,
dapprovisionnement en eau, en lectricit. Malgr les efforts qui consistent assurer ces
services, les zones priphriques demeurent moins bien desservies que les centres do la
naissance de disparits, dingalits, voire mme de zones dexclusion.
63
Chapitre 03 :
le recyclage.
Fig. n06 : Mtabolismes des villes et leur influence sur l'espace urbain;
Source: Rogers.R, Gumuchdjian Ph, Des villes pour une petite plante, p51
64
Chapitre 03 :
capacits
de
rsistance
et
d'inventivit,
de
renouvellement,
en
un
mot.
EMELIANOFF, Cyria, "La ville durable, un modle mergeant" (Porto, Strasbourg, Gdansk) a soutenu en
1999 une thse de troisime cycle de gographie l'universit d'Orlans, in villes et dveloppement durable des
expriences changer
30 septembre 2002
65
Chapitre 03 :
Face ces cots, longtemps sous-estims, la ville durable devient une ville de relative
compacit, qui peut s'accommoder de diffrentes morphologies urbaines, condition que l'on
parvienne renouveler les modes de transport, leur pluralit, ainsi que les logiques de
localisation qui sous-tendent l'amnagement, pour les combiner dans des configurations
originales.
3- Une ville durable est, en consquence, une ville qui se rapproprie un projet politique
et collectif, renvoyant grands traits au programme dfini par l'Agenda pour le XXI sicle
(Agenda 21) adopt lors de la Confrence de Rio, il y a plus de dix ans. Les villes qui entrent en
rsonance avec ces proccupations dfinissent, l'chelon local, quelles formes donner la
recherche d'un dveloppement quitable sur un plan cologique et social, vis--vis de leur
territoire et de l'ensemble de la plante, et elles reformulent par l mme un sens collectif.
Il s'agit la fois de rduire les ingalits sociales et les dgradations cologiques, en
considrant les impacts du dveloppement urbain diffrentes chelles. La "durabilit" dont
l'horizon serait seulement local n'a pas de sens en termes de dveloppement durable, caractris
par le souci des gnrations prsentes et futures, du local et du global. Il s'agit en somme de
trouver des solutions acceptables pour les deux parties, ou encore, de ne pas exporter les cots du
dveloppement urbain sur d'autres populations, gnrations, ou sur les cosystmes.
Entre une dfinition minimale, "la ville qui dure", et une dfinition programmatique, "la
ville qui labore un Agenda 21 local", une troisime, mdiane et pratique se rfre la qualit de
vie en milieu urbain. La disparit des revenus, l'accessibilit variable des services urbains,
l'ingalit des chances en matire d'ducation n'puise pas le thme de l'ingalit urbaine, qui
s'exprime aussi dans l'ventail angle plat des qualits de vie. L'ingalit cologique est
largement distribue, redoublant souvent l'ingalit sociale, tout en constituant l'un des dfis les
plus difficiles relever en raison de ses composantes conomiques, culturelles, sociales,
psychologiques, cologiques. L'environnement urbain, c'est aussi des climats, des ambiances, des
amnits. Cette ingalit se mesure, ou ne se mesure pas, d'un ct en termes d'exposition aux
risques mineurs ou majeurs, d'esprance de vie, de pathologies ou de vulnrabilits, de l'autre,
par des formes de bonheur visuel, sensoriel.
Les villes, les mtropoles surtout, qui arrivent en tte de la performance conomique et
technologique, n'offrent pas les mmes atouts au regard de la qualit de vie. C'est un des
66
Chapitre 03 :
67
Chapitre 03 :
Dfendre la mixit dans les usages du sol. Cette mixit fonctionnelle et sociale permet de
rduire le besoin de dplacement et de lutter contre la sgrgation sociale.
Densifier le bti en comblant les espaces interstitiels et rutilisant les friches urbaines.
Reconqurir les espaces publics qui ont la fois une fonction sociale et une fonction
cologique lorsquil sagit despaces verts, partir de la constitution de rserves
foncires.
Renforcer au plus prs des rseaux de transport en commun et des rseaux hydrologiques
de surfaces, cette stratgie du double rseau implique lintgration de la planification
spatiale, de la planification des transports et de la planification environnementale
Ce type durbanisation assez compacte et matrise t qualifi de modle rhnan
relatif la Rhnanie (rgion de lAllemagne Fdral, sue le Rhin), en opposition au
modles nord-amricain de la ville clat.
Il existe toutefois certaines contraintes ce principe de ville compacte; la densification
Texte rdig en sinspirant dune confrence qui a eu lieu le moi de mai 2004 linstitut darchitecture et
durbanisme de Constantine, sur le design urbain durable et larchitecture prsente par .MIKE JENKS,
professeur au centre oxford pour le dveloppement soutenable.
La confrence traduite de langlais au franais par Mr. BENMAHAMED A, charg de cours au dpartement
darchitecture de constantine.
68
Chapitre 03 :
dconomie dnergie mais aussi les rgles lmentaires de prospect par lensoleillement. Du fait
de la pression exerce sur les rares zones libres, elle risque daugmenter la congestion et de
diminuer la qualit urbaine, de compromettre les opportunits dutilisation des systmes naturels
de production nergtique avec par consquent des effets ngatifs sur la pollution. La
densification rsidentielle dans les zones centrales est avantageuse pour le foncier mais elle
comporte des effets indsirables de congestion.
En revanche, effectue en zones priphriques, la densification est un type durbanisme
assez compacte et matrise qui sidentifierait un polycentrisme en rseau qui peut tre dfini
comme le renforcement de lurbanisme autour de centres urbains secondaires (nuds du rseau)
complmentaires dans leurs activits, avec diversification des fonctions, accompagns dun
rseau de transports publics de liaison entre les nuds et dune protection des espaces verts
intermdiaires offrant une respiration la ville.
2- Dfis de la ville compacte
2-1-Dfi dune mobilit durable :
Les collectivits locales qui dsirent lutter contre lhgmonie de la voiture dans la ville
peuvent engager diverses actions relevant dun des trois domaines dactions suivants :
assurer lassainissement des eaux pluviales et des eaux rsiduaires et prendre des
mesures afin dconomiser cette ressource rare, ou de la recycler.
69
Chapitre 03 :
Crer des espaces naturels, lurbanisation doit connatre des limites au cur mme
des villes et ne pas investire tous les espaces disponibles notamment les espaces
naturels, qui sont en effet les garant dun quilibre cologique au sein des villes qui
doit tre prserv.
promouvoir une consommation citoyenne qui sappuie sur des produits raliss
dans les pays du sud dans des conditions sociales, conomiques et
environnementales dcentes
70
Chapitre 03 :
3-2-Ecologiquement acceptable:
Le principe de la ville compacte est celui de lconomie des ressources, il trouve ses
fondements dans les formes urbaines compactes, qui instaurent la rduction des dplacements
inutiles , en raison de la proximit et mlange des usages dans la ville compacte; la rduction
des dplacements diminue lmission malfaisante des gaz produisant leffet de serre.
3-3-Efficace pour le transport ;
La proximit accrue des lieux de travail, des habitations et des lieux de loisirs, aide
rduire lusage de la voiture. Le compactage amliore loffre du transport public (selon la loi du
march), ce qui rend la ville plus viable du fait quelle est une ville des courtes distances.3
Aussi, les formes urbaines compactes encouragent lusage non seulement du transport
public, mais aussi lusage dautres moyens non polluants comme le vlo ou la marche.
3-4-Socialement salutaire :
Sur le plan social, la ville compacte offre plusieurs avantages savoir:
Accs meilleur aux quipements et services.
Accs plus quitable aux services.
Vitalit culturelle et sociale
Participation et implication.
3-5- Economiquement viable
Dans la ville compacte, les densits leves encouragent loffre de services et la viabilit des
entreprises; lintensit leve de lactivit conomique peut encourager des chanes de loffre
locale. Certaines tendances pensent que la globalisation de lconomie est une opportunit pour
les territoires pour rsoudre un des problmes de la socit en loccurrence loffre locale de
lemploi.
Est-ce que la cit compacte est un concept europen ou un modle mondial dvelopp?
Quelle est la pertinence des politiques du compactage urbain dans un contexte plus large
lchelle nationale, rgionale ou mondiale. quelle vidence les ides de la cit compacte
mnent vers la durabilit ?
Villes cyclables, sont les villes davenir, afin dassurer les bonnes pratiques environnementales par les voies vertes
71
Chapitre 03 :
Ides inspires des Document prsent lors des sminaires durbanisme de la 1re anne PG promotion 2002-2003 ,
prsent par mer SAHNOUN .T p 13-15-16-17-18-19.
72
Chapitre 03 :
lment directeur dans le dessein de dveloppement spatial du Randstadt et dans lintgration des
politiques spatiales et des stratgies environnementales. En effet, le Pays-Bas est le pays
europen le plus densment peupl, mais aussi le plus pollu, du fait de leur situation
gographique lembouchure du Rhin et de leurs activits comme lagriculture intensive,
lindustrie chimique et les transports.
Ce pays, possdant au pralable une tradition en matire de contrle du dveloppement
urbain (vu la particularit de ses terrains) a mis laccent depuis les annes quatre-vingt sur la
matrise de la dispersion spatiale en adoptant une politique de compact city (ville compacte)
dans les centres majeurs, Cette politique sest traduite par le renforcement du systme
polycentrique du Ranstadt (constitu des provinces du Noord-Holland, Flevoland, Utrecht, ZuidHolland) et la prservation du cur vert. (cf. fig. n07)
Fig. n07: Le dveloppement urbain dense, polycentrique et durable fond sur un rseau intgr
despaces publics et de systmes de transport.
Source : ROGERS.R, GUMUCHDJIAN PH, Des villes pour une petite plante , p69
Nous nous somme inspir de louvrage de Rogers.R, Gumuchdjian PH , Des Villes Pour Une Petite Plante ,
p 61,69, ainsi que le document gris de ACHERAD.S,op.cit ,p 50-51-52
73
Chapitre 03 :
Les fondements de cette politique ont t la sauvegarde de lactivit agricole dans le cur
vert, la localisation de nouvelles activits autour des noyaux urbains, la limitation des
urbanisations nouvelles en zones rurales, lintgration de rseaux de transport dans la
planification urbaine, le contrle des dchets et des missions de gaz polluants, loptimisation
des ressources et la valorisation des contextes locaux.
La politique hollandaise de dveloppement durable correspond en fait une approche
arolaire selon laquelle chaque systme territorial est considr comme un micro-systme et
o toutes les ressources sont values en fonction de leur possibilit de rgnration et de
substitution.
La requalification des zones dsaffectes, la densification des zones priurbaines et la
valorisation des espaces verts sont les fondements du scnario spatial pour lan 2015.
Cette volont de contrle de lurbanisation est conjugue une diminution de la mobilit.
Les domaines dintervention sont alors la concentration des logements, emplois et structures par
les loisirs et les services et leur localisation une distance optimale pour limiter lutilisation de la
voiture. Un plan de stationnement est aussi adopt pour restreindre le nombre de places de
stationnement pour les vhicules privs en faveur du rseau de transport en commun, itinraire
pitons et cyclables. (cf.fig. n08)
Fig. n08 : Les ples mixtes et compacts rduisent les besoins de dplacement et crent des
quartiers anims et durables.
Source : ROGERS.R, GUMUCHDJIAN PH, Des villes pour une petite plante, p61
74
Chapitre 03 :
Llaboration de ces politiques spatiales est mene diffrents chelons ; A savoir deux
niveaux de planification : lun lchelle micro-territoriale, relatif lorientation des
modifications du milieu direct de la Randstadt, lautre, macro-territorial concernant
lamlioration de la position de la Randstadt (qui se veut mtropole internationale) dans le
contexte international.
1-Au niveau national : Un rapport national, document de planification stratgique est alors
tabli, ce document indispensable lorientation des transformations prvues, est le fruit
daccords et de consultations avec les groupes dintrt et les acteurs de la communaut
locale.
2-Au niveau rgional : lautorit rgionale tablit un document formel de planification de
moyen terme : le streek plan (mis jour tous les dix ans) qui contient des modalits de
rglementation permettant lamorce des transformations lchelon municipal.
Lapprobation du plan est prcde dune phase de consultation avec les municipalits, qui
peuvent proposer dautres solutions. Cette procdure est garante de la cohrence normative entre
la politique rgionale et la politique nationale.
La politique damnagement urbain adopt par la Hollande dans une stratgie de
dveloppement durable peut tre rsume en deux points essentiels : celui de llaboration des
politiques spatiales diffrents chelons national et rgional, en intgrant le processus de
consultation avec les municipalits, en veillant rpondre aux besoins fondamentaux des
collectivits concernes (accessibilit, mouvements intra et extra urbains, transport, espaces
verts, habitat. La matrise du dveloppement de lhabitat et de sa dispersion sest manifeste dans
le modle de ville compacte et dans la densification des centres majeurs. Le cur vert a t un
lment essentiel dans la lutte contre ltalement urbain, dans la prvention de lurbanisation
gnrale et la protection des rgions naturelles.
Des dernires valuations de la politique hollandaise, qui formulent des indicateurs positifs
(par exemple : en matire denvironnement, baisse de 5% du taux atmosphrique de Nox entre
1988 et 1992) il est possible de conclure que le systme polycentrique des villes de le Randstadt
Hollandais reprsente une forme dorganisation urbaine qui rpond au mieux aux objectifs du
dveloppement urbain durable.
75
Chapitre 03 :
Fig. n09 : Les ples compacts relis par un systme de transit de masse peuvent tre disposs
pour rpondre aux contraintes locales.
Source : ROGERS.R, GUMUCHDJIAN PH, Des villes pour une petite plante, p61
Idem, p52-55
76
Chapitre 03 :
Les premiers situs aussi bien dans les zones centrales que dans les banlieues de Londres,
interviennent (essentiellement sur le plan local) comme principaux fournisseurs de services
rendre la zone dinfluence la plus proche. Linfluence des seconds stend plusieurs
municipalits : les fonctions stratgiques qui les caractrisent tant hautement qualifies et
spcialises (activits culturelles, artistiques et de spectacle et certaines formes de commerce)
La qualit des rseaux dchanges et de communication reprsente le but stratgique du
modle polycentrique. Le systme des transports et les infrastructures relatives assurent la
facilit et la vitesse de dplacement et laccessibilit aux services dsormais non plus concentrs
en hirarchie mais stratgiquement rpartis.
La redistribution hirarchique par ples, qui tend modifier le visage du greater London
(gravitant traditionnellement autour dun centre ville puissant) est le fruit de la politique de
revitalisation conomique dont ont bnfici les villes situes lEst de Londres.
Ces villes, situes le long de la tamise ont fait lobjet dune importante stratgie de
dveloppement appele : Thames Gateway (restructurer la porte de la tamise), afin de
redynamiser une zone affecte par une mutation brutale de son tissu industriel. Pour conduire
cette restructuration, un outil stratgique a t mis en place : le North Kent Success outil qui
se caractrise par le partenariat public priv. Cette opration avait pour ambition de conduire la
stratgie de revitalisation dans une perspective de dveloppement durable et sest traduite par la
densification des friches industrielles
La forme de ces villes ft planifie conjointement aux rseaux urbains de transport.
Historiquement radial pour faciliter laccs au centre par la voie ferre, le dessin de la voirie suit
maintenant des parcours priphriques. Le mot dordre est la limitation de lusage de la voiture,
la lgislation anglaise prvoit cet effet diffrentes modalits bases essentiellement sur le
principe de pollueur payeur, savoir : impts verts sur lessence et action de responsabilisation
du pollueur.
Le rquilibrage de laire mtropolitaine londonienne est subordonn, dans le long terme
la possibilit dorganiser conjointement, en termes structuraux et fonctionnels, la forme de
lhabitat et des rseaux de transport. Les modalits de gestion du trafic sont de ce fait en
volution. De la vision sectorielle misant, pour rduire la congestion, sur lintervention sur
linfrastructure, on est pass la volont de limiter et de contenir les mouvements intra-urbains
en utilisant des instruments de nature varie qui voluent et se modifient avec le temps.
Compte tenu de linefficacit et linaptitude des solutions infrastructure only , le plan
stratgique pour Londres implique une srie dobjectifs pour une mobilit durable : toutes les
77
Chapitre 03 :
propositions semblent confirmer que le transport individuel est inacceptable comme modalit
prdominante. Une autre solution a consist proposer un Road Pricing : un permis
individuel daccs des zones dlimites que lautomobiliste achte. Lobjectif de limitation du
trafic implique galement lallocation despaces de stationnement, de ralisation de projets de
rseaux autoroutiers bass non pas sur laugmentation des capacits mais de leur amlioration en
ce qui concerne les conditions daccessibilit.
Llment fondamental de la mobilit urbaine durable Londres devient le systme public
avec lamlioration, lagrandissement et laugmentation en nombre des voies ferres
traditionnelles et du mtro, la rorganisation et une meilleure gestion des services dautobus :
fiabilit et frquence plus leve, coordination des diffrentes modalits de dplacement.
Le transport sur rail est considr comme lalternative la plus efficace lusage de la
voiture. La ville de Londres a donc adapt son rseau ferr aux modifications de la structure
urbaine en ralisant un systme priphrique propre dessiner linner London et en reprant
les nuds et les liaisons stratgiques dans les zones les plus excentres en combinant le systme
avec celui des tramways et des bus pour la mobilit locale.
La durabilit de la forme urbaine de Londres se joue donc sur les pouvoirs structurants de la
ceinture verte, la densification des espaces construits par intgration de fonctions et dactivits,
ladoption du modle polycentrique et la rorganisation des modalits de dplacement.
En rsum , on peut dire que la politique damnagement urbain adopt par Londres ou le
greater London dans une stratgie de dveloppement durable peut tre rsum en deux
points essentiels : celui de la structure physique et des transformations du territoire (rapports
pleins et vides, espaces naturels et artificiels) et ce en fonction des exigences des collectivits
concernes (besoins en nergie, cots socio-conomiques) et celui de la mobilit (accessibilit,
mouvements intra et extra urbains, transport.
78
Chapitre 03 :
rflexion long terme dans leurs projets de dveloppement et opter pour le dveloppement
urbain durable.
vienne, le dveloppement ne peut se concevoir comme un processus hirarchique, les
dcisions doivent pouvoir tre prises tout moment, et les schmas directeurs prvisibles. Car
les plans dfinis dans les annes 80 ont t bouleverss par les vnements politiques extrieurs.
Ce qui a amen la ville revoir en profondeur les orientations de ses politiques damnagement.
Lenjeu t pour ceux qui veulent faire de Vienne une ville durable est de conjuguer la
politique damnagement urbain et le processus de dveloppement durable.
Avec ladhsion de lAutriche lUnion Europenne depuis janvier 1995, Vienne se
trouvait au cur dune nouvelle Europe de lest, la population a augment rapidement, (plus de
125 000 habitants). Cette situation a cr dimportants besoins en logements neufs; il t donc
ncessaire de doubler le nombre de logement 10 000.
La construction de ces logements doit tre ralise dans des secteurs dj densment
urbaniss, revaloriser et requalifier; cette procdure est une des principes fondamentaux du
processus du dveloppement durable conomiser le foncier et construire la ville sur la ville.
Cela passe essentiellement par la rutilisation des friches urbaines (casernes, gares, etc.). Afin
dviter un dveloppement dsordonn, il devenait urgent pour les habitants de mettre au points
de nouveaux outils de planification; en deux ans les principaux documents de la nouvelle
planification ont t ainsi rviss savoir ,le plan de dveloppement urbain , le schma des
transports ; le schma dorientation pour les zones de dveloppement urbain , ainsi que le
programme de la mise en uvre des espaces verts , avec notamment des orientations stratgiques
de produire un tissu urbain dense, mais ainsi suffisamment souple pour sadapter au
dveloppement futur.
En appui , il a t mis sur pied un conseil consultatif sur les zones de dveloppement
urbain ; organisme de concertation de lensemble des acteurs de la ville, ainsi que les experts
internationaux, associations des habitants, ce conseil a travaill sur diverses problmatiques
urbaines; la mixit habitat / emploi, et revendiquer le slogan des courts trajets afin dviter
ltalement urbain, et concrtiser le principe de la ville compacte, instaurer une nouvelle
politique de transport en
dimportance aux
donnant
79
Chapitre 03 :
en milieu urbain afin de satisfaire les besoins fondamentaux de la population locales (logements,
sant, ducation,emploi,dplacement), et celui de l'adoption de nouveaux outils de la
planification urbaine pour matriser le dveloppement spatial de la ville,on optant pour le
principe de la reconstruction de la ville sur la ville.
4- Genve: vision de dveloppement global pour une ville locale
Genve est la ville la plus internationale du monde et le berceau du concept de
dveloppement durable vient d'annoncer son projet d'agenda 21 local. Genve est une ville
unique au monde. Avec sa petite taille, ses traditions de paix, solidarit et dmocratie, sa
conscience sociale et cologique leve, sa communaut internationale engage dans les
solutions des problmes mondiaux, son savoir scientifique, sa grande richesse financire et
bancaire, et son influence mondiale, Genve se trouve dans un position idale, et unique, pour
devenir le paradigme mondial de ville durable et le symbole d'un avenir viable pour notre
plante.
La stratgie opte pour faire de Genve une ville durable repose sur sept points cardinaux
savoir:
1-Dvelopper Genve comme la premire ville durable du monde:
Genve pourrait concrtiser son chelle le vaste programme plantaire labor au
Sommet de la terre en 1992, de montrer comment localement, de faon vivante, positive et
palpable, il est possible de mener des actions qui peuvent se raliser dans une micro-rgion grce
aux potentialit disponibles l'chelle locales. Au carrefour du monde et au coeur de l'Europe,
Genve se doit de devenir la premire ville durable du monde; Elle est dans une position unique
pour le faire, car elle est le berceau du dveloppement durable7, elle est dj un symbole de
coopration mondiale (Genve est le sige de beaucoup d'organisations internationales de l'ONU
/ ONG), elle a les moyens financiers pour l'investissement ncessaire (Genve est le sige de
plus de60 banques publiques et prives), son savoir scientifique lui dote de l'expertise pertinente,
Aussi la ville est l'hritire des penses et des valeurs thiques comme la dmocratie et les droits
de l'homme, de plus elle est petite, belle, bien gre, facile d'accs, et s'organise fort
dmocratiquement. Maintenant que Genve a lanc son Initiative de l'agenda 21 local, elle
pourrait devenir le symbole vivant de la viabilit dans le monde
2-Engager la communaut Genevoise dans la dfinition de la vision collective du futur:
Puisque la Commission Mondiale sur l'Environnement et le Dveloppement (la Commission Brundtland) qui cra
le concept fut bas ici
80
Chapitre 03 :
Le succs de la mise en oeuvre de l'agenda 21 local dpend avant tout de l'accord pralable des
partenaires de la communaut. L'exprience des villes qui ont le plus d'avance sur ce chemin8,
montre que le processus de dfinir la vision collective du futur et de choisir des indicateurs qui
seront utiliss pour mesurer le progrs (ou manque de progrs) dans cette direction sont les plus
effectifs lorsqu'ils appartiennent la communaut entire, et quand le processus de leur cration
a vraiment t agre par la grande majorit des citoyens et par tout les partenaires sociaux
(collectivits locales, secteur priv, banques, services d'nergie et de transport publiques,
architectes, constructeurs, assurances, syndicats, consommateurs, associations, etc.). C'est
seulement quand ils ont t ainsi "lgitimiss", qu'ils seront activement utiliss comme base de
planification et d'action9. Pour raliser cet objectif, les citadins en gnral ont besoin d'un
apprentissage culturel profond qui implique toute une sries de rencontres, discussions et dbats
entre les divers partenaires afin de saisir toutes les dimensions de l'enjeu et de crer une vision
consensuelle d'un futur commun.
3-Crer un centre d'analyse du mtabolisme et de l'empreinte cologique de Genve
comme systme intgral.
La transformation de Genve en ville durable implique une volution conomique, sociale et
environnementale de grande envergure. Le projet "vision globale" de Genve propose
l'tablissement d'un centre de recherche pour analyser le mtabolisme et l'empreinte cologique
de la ville et du Canton. Le mtabolisme urbain est la circulation des ressources entre la ville et
son environnement. L'empreinte cologique (ecological fooprint) est l'cosystme sur lequel
dpend la survie de la ville.
Pour dvelopper une Genve durable, il est donc impratif que le centre de recherche
local cre un modle scientifique du mtabolisme local et de l'empreinte cologique. Ceci
permettrait de calculer le dficit cologique que cette petite ville maintient avec le reste de la
plante pour jouir de son environnement actuel et futur.
En particulier Curitiba au Brsil, ainsi que Seattle (Washington) et Chattanooga (Tennessee) aux USA
Comme dit l'ancien proverbe Chinois, "quand le peuple partage le mme objectif, sa tendance naturelle est de
81
Chapitre 03 :
jeunesse
se
situe
traditionnellement
l'avant
garde
des
mouvements
82
Chapitre 03 :
gard, les lves des coles secondaires et les tudiants de l'universit de Genve participent la
collecte des indicateurs de la viabilit.
6-Participer aux Jours de la Terre; le plus grand vnement environnemental de toute
l'histoire humaine:
L'objectif du jour de la terre est de promouvoir la prise de conscience, la responsabilit et
l'action vers un futur viable propre et sain. Il serait une occasion idale pour une revue annuelle
Genve d'valuer le progrs du programme de l'agenda 21 local, ainsi que pour coordonner ou
catalyser plusieurs expos, actions, colloques, missions TV, concerts, etc. les organisations
internationales, ONG, banques, entreprises prives, coles, groupes religieux, citoyens, artistes
afin de promouvoir le dveloppement durable au niveau local et mondial.
7-Organiser
des
confrences
internationales
sur
l'investissement
thique
pour
l'environnement et la viabilit.
Dans le contexte de l'agenda 21, Genve propose une confrence sur le thme "investir
pour la viabilit" qui pourrait tre organis chaque anne pendant la semaine du jour de la terre.
Tenir ce colloque Genve aiderait tablir un lien solide entre son milieu ONU / ONG qui est
dj au courant du dveloppement durable, et sa communaut internationale de banques et
d'investisseurs dont l'engagement est indispensable pour raliser cet objectif. La connexion avec
le jour de la terre permettrait de bnficier de l'attention mondiale mdiatique associ avec cet
vnement environnemental, afin d'avancer la pratique de l'investissement thique sur l'Agenda
21 local. Les thmatiques suggres sont: l'environnement, l'conomie, le commerce, l'quit,
technologie, la sant, et l'ducation.
Cette dmarche permettra de donner aux pionniers du dveloppement durable une
audience mondiale (ville locale et globale); de crer un lien robuste entre ces pionniers et le
monde des finances; d'encourager la communaut financire Genve, et dans le monde
s'investir plus srieusement dans le dveloppement durable; d'valuer les options pour la rgion
et d'explorer des stratgies nouvelles pour le futur et d'attirer l'attention des mdias sur les
bnfices de l'investissement pour la viabilit.
Mais qui devrait participer au projet Genve ville durable?
83
Chapitre 03 :
Tout ceux qui sont engags ou devraient l'tre dans le dveloppement durable; se sont les
acteurs du dveloppement local durable y compris:
Les politiciens et gestionnaires des villes: fonctionnaires de gouvernements et de collectivits
locales, dlgus des organisations internationales, gestionnaires rgionaux et urbains, leaders de
communauts, clerg religieux, analystes de scurits;
les conomistes: spcialistes du commerce et du dveloppement, grands investisseurs,
spcialistes des relations avec les investisseurs, gestionnaires financiers et trsoriers publiques et
privs, conomistes environnementaux, banques et compagnies d'assurance;
Les scientifiques, architectes, cologistes, ingnieurs et dveloppeurs de technologies
environnementalement durables (spcialistes de l'cologie industrielle, professionnels des
services d'nergie et d'eau, experts en nergie renouvelable, auditeurs environnementaux, et
grants des affaires environnementales des entreprises), mdecins et fournisseurs de services et
soins de sant, enseignants universitaires et secondaires, planificateurs de curriculum, tudiants.
Ainsi que la communaut locale et les ONG et les reprsentants des mdias. Tous ces acteurs
peuvent servir de cas d'tudes afin d'exposer les meilleures pratiques.
Investissement pour la viabilit de Genve est essentiel pour le futur, car la ville dispose
aujourd'hui des ressources, de la technologie, du savoir-faire, de la bonne volont, et des moyens
financiers pour dvelopper une forme de civilisation conomiquement saine, quitable et
cologiquement durable pour les gnrations actuelles et futures. C'est le meilleur investissement
possible et il n'y a aucun endroit pour promouvoir cette pratique que Genve. Le lancement de
son initiative d'agenda 21 Local prsente maintenant une occasion unique de couronner cette
illustre histoire en devenant le symbole mondial de la viabilit, et une inspiration pour le
nouveau Millnaire.
III-Les pays arabe et le processus du dveloppement durable:
A l'instar des villes du monde, le concept de dveloppement urbain durable commence
relativement faire son apparition dans plusieurs pays arabes et magrbin.
L'adoption d'une telle stratgie de dveloppement est une opportunit pour rsoudre les
problmes urbains dont souffrent les villes arabes.
En effet, lensemble de ces pays constitue un des grands foyers urbains de la plante. Dans
cette rgion les volutions ont t rapide, et ont dj entran de nombreux dsquilibres (dficit
84
Chapitre 03 :
limpratif
difficults croissantes
rpondre aux besoins des populations citadines, ainsi que la prise en charge de la gestion de
lenvironnement urbain.
La rflexion sur lurbain dans cette rgion croise en fait un dbat de fond sur comment
matriser le mal dveloppement urbain , dans un contexte marqu par le dsengagement des
tats et o les gouvernements des villes se trouvent paradoxalement devant la lourde
responsabilit dinventer des rponses aux problmes et choix de la socit, avec des capacits et
moyens daction lchelle locale souvent limits.
Pour faire face cette situation, l'adoption du processus du dveloppement durable est
devenue une ralit pour un certain nombre des pays arabes. Une collaboration bilatrale t
ncessaire entre ces pays et le PNUD, cela sest traduit par la mise en place d'une stratgie locale
et rgionale dont la proccupation primaire t la gestion durable des villes.
Sur le plan local, la stratgie des pays arabes et maghrbin (Maroc et la Tunisie) du
dveloppement durable vise la concrtisation des objectifs suivants:
La gouvernance dmocratique
La lutte contre la pauvret
La conciliation entre environnement et nergie
La prvention des crises et reconstruction
Le renforcement des technologies de linformation et de la communication (TIC et
NTIC)
La prvention contre le Vih / sida
Veiller sur l'galit homme femme
Garantir les droits de lhomme
85
Chapitre 03 :
Cette stratgie est soutenue par les efforts du PNUD, elle est en phase embryonnaire, et
les rsultats prvisibles ne sont pas encore vus, pour pouvoir valuer la mise en application du
processus du dveloppement durable pour cette rgion.
Sur le plan rgional, le Maghreb est une entit gographique uniforme , une unit
cologique et un ensemble dcosystme imbriqus et interdpendant qui ncessite bien plus des
actions coordonnes et globales que des mesures ponctuelles et disperses dans chaque Etat. A
cet gard les tats membre tentent de dvelopper une coopration fructueuse, fond sur
lobservation, la surveillance, lchange dinformations et la conduite des actions de protection
de leur environnement commun. Parmi les mesures prises entre les pays du UMA en matire de
dveloppement durable et la protection de lenvironnement, la cration dun observatoire
maghrbin de lutte contre la scheresse et la dsertification en 2002, et llaboration dun projet
de systme dchange dinformations en matire de lutte contre la dsertification et de protection
de lenvironnement. 10
Aussi, les tats se sont dots dune charte pour la protection de lenvironnement et
lassurance dun dveloppement durable;11 instrument juridique non contraignant, relevant
beaucoup plus dun droit recommandataire que lun droit obligatoire, la charte intgre les
principes du dveloppement durable en raison de son importance comme conduite
quotidienne pour lexploitation rationnelle des ressources naturelles et le dveloppement
conomique quilibr pour les gnrations prsentes et futures .
III- 1-LAlgrie et le processus du dveloppement urbain durable
Le concept de dveloppement urbain durable commence relativement faire son apparition
en Algrie travers des sminaires12 ou des discours politiques soutenus par les instances
charges de la protection de lenvironnement.
Quen est-il de son applicabilit aux villes algriennes ? Possde-t-on une assise
favorable ? Ce qui est certain vu le constat alarmant que tous les acteurs de la ville saccordent
faire, les villes algriennes ncessitent les solutions prconises par le dveloppement urbain
durable.
La ville algrienne, vu le processus durbanisation quelle a connu, vit en effet nombre de
problmes : conurbation, dsquilibre entre centre et priphrie, congestion, pollution, difficult
10
Lors des travaux de l'union du Maghreb Arabe (UMA), en janvier 2004 Rabat
Adopts en novembre 1992 a Nouakchott, par les chefs dtats de lunion du Maghreb arabe UMA
12
Sminaire international Espace oasien et dveloppement durable . Biskra 14,15, et 16 Novembre. 2000.
11
86
Chapitre 03 :
Conclusion:
Si les contours du dveloppement durable ont t esquisss dans le cadre des
ngociations internationales, la ville durable est elle aussi le fruit dune tentative de
rconciliation entre des approches diffrentes de lurbanisme (mouvement de la ville moderne
charte dAthnes , fruit du dveloppement technique) et la ville cologique seine et compacte.
13
M. WEBER, in www.agora21.org
87
Chapitre 04 :
Chapitre 04 :
Introduction:
I- Etat des lieux des villes algriennes :
Ltat de lenvironnement et des cosystmes algrien laisse apparatre une grande
dgradation due essentiellement la forte pression dmographique et une mauvaise rpartition
des zones dactivits notamment industrielles.
Lurbanisation anarchique, la carence de la gestion urbaine et la non prise en charge des
problmes environnementaux, sont lorigine des graves atteintes lenvironnement que connat
le pays et dune manire gnral , la dgradation des ressources naturelles, en sol, en eau.
Les effets conjugus de la raret de plus en plus grande des ressources naturelles et hydriques
et des nouveaux phnomnes climatiques dont la menace est forte et imminente, font que
lenvironnement se caractrise par la faiblesse des ressources en eau et leur pollution, une
dgradation de la qualit de lair, une rgression du patrimoine biogntique, et une dgradation
gnrale du cadre de vie des algriens. Les statistiques indiquent que plusieurs hectares des
meilleures terres agricoles ont t sacrifis au profit du dveloppement urbain, on constate une
nette rgression de la SAU; 0,8 ha / habitant en 1962, 0,32 ha / habitant en 1991, et 0,13 ha/
habitant en 2005; la surface agricole utile (SAU) ne reprsentait en 2002 que 7,6 millions
dhectares (dont 1,5 en jachre).
En ce qui concerne les ressources en eau, la croissance de la population urbaine et le
dveloppement des activits ont pour consquence une surexploitation des nappes phratiques et
leur contamination ainsi quune augmentation importante des rejets dans le milieu naturel, selon
les statistique prvisionnelles, 45 % de la population urbaine totale portera atteinte en 2010 ces
ressources directement ou indirectement.
Il faut rappeler que lAlgrie se situe parmi les pays les plus pauvres en matire de
potentialits hydriques ; le citoyen algrien ne dispose que de 1/5000me de la quantit moyenne
mondiale par personne, soit en dessous du seuil thorique de raret fixe par la banque mondiale
1000M3 / hab /an, cela il faut ajouter le problme des pertes dans le rseau dadduction en
eau potable estim 15-20 %.
Les rseaux dassainissement se sont dvelopps de manire anarchique au gr du
dveloppement des villes, et les systmes dpuration adopts (stations dpurations), ne
rsultaient pas dtudes approfondies, et sont souvent larrt, parfois mme abandonns, ou
connaissent un fonctionnement irrgulier. Cette situation fait apparatre un constat
particulirement inquitant, cest celui des maladies transmission hydrique dues
essentiellement la juxtaposition des rseaux deau potable et des eaux uses qui entrane lors de
86
Chapitre 04 :
la dtrioration de lun deux une contamination des eaux de consommation, en plus des rejets
industriels et agricoles qui engendrent une contamination des eaux souterraines.
Mme les espaces verts et boiss nont pas chapp au processus durbanisation anarchique,
alors que de plus en plus, les notions denvironnement et de qualit de vie doivent tre prises en
considration. Les espaces verts sont considrer des quipements structurants, les normes
minimales concernant les surfaces despaces verts amnager dans les agglomrations sont de :
10m2 / habitant pour les espaces urbains ; et 25M2 / habitant pour les espaces sub urbains; ces
normes sont loin dtre respectes, voire intgres dans les diffrents projets de dveloppement
urbains , car ces espaces sont livrs au grignotage des politiques des lotissements travers la
mise en uvre de plans damnagement qui proscrivent pourtant tout changement de destination
des sols.
Aussi, les pollutions urbaines notamment par les dchets constituent lune des principales
sources de dgradation de lenvironnement et de la dtrioration de lhygine publique, la
plupart des agglomrations urbaines et rurales en Algrie, prouvent de grandes difficults dans
la gestion de ces dchets que soit au niveau du ramassage ou de celui de l vacuation et de
llimination, les dcharges sont gnralement situes sur des terrains permables, ce qui peut
entraner la contamination des eaux souterraines. Les units de traitement des ordures mnagres
sont souvent larrt pour des raisons techniques ou financires aggravant ainsi la situation. Les
oprations de la collecte, du traitement des dchets solides et de nettoyage de la voie publique
sont souvent considres comme une proccupation secondaire par les instances communales qui
nvaluent pas sa juste mesure limpact sur la sant publique. De nos jours, et selon les
statistiques disponibles, seul 60% des dchets urbains sont collects.
En matire de pollution atmosphrique, outre celle dorigine industrielle qui accrot la
concentration des pollutions dans lair, celles gnres au niveau de la ville par la circulation
automobile en missions toxiques (monoxyde de carbone, oxyde dazote, plomb) qui sont
responsables des affectations respiratoires graves en raison principalement ; du taux de
motorisation lev dans les concentrations urbaines (18personnes/ vhicule touristique en
moyenne), de la vtust des vhicules de tourisme, et de la toxicit leve des manations
gazeuses due la mauvaise carburation des vhicules et la qualit du carburant utiliss (teneur
en plomb).
Avec tout ces problmes cologiques, on assiste la dfaillance des services publics ; en
effet, les conditions gnrales en terme de prise en charge administrative et technique dun
certain nombre de missions rattaches leur caractre urbain, mettent en vidence un niveau
87
Chapitre 04 :
relativement faible de matrise de gestion, quil sagisse de la collecte des dchets et de leur
traitement en dcharge, du nettoiement, de lentretien des rseaux deau et dassainissement, de
la voirie, des espaces verts, de lclairage public ou encore du contrle des lments du
patrimoine et du domaine publics en gnral, etc.
Le constat dune gestion parallle, alatoire ou carrment dfaillante, selon le cas est
quasiment gnral, ces dfaillances se traduisent par des dysfonctionnements internes
ladministration locale, qui ont eu des consquences sur le citoyen.
II-Facteurs dclenchant de la crise et leur impact
1-Le contexte de dveloppement :
Ds son accs lindpendance, lAlgrie a inscrit son processus de dveloppement gnral
dans un modle socialiste dont les concepts porteurs sont galit entre les personnes, rsorption
des ingalits spatiales, et la justice sociale.
Lidologie post socialiste post-indpendante a t juge dpasse et inadapte
lenvironnement conomique et social des annes 90, dautant plus aprs lavnement du
multipartisme et de lconomie de march, elle constitue un des facteurs dclenchant dun mode
de dveloppement dvoy de nos villes.
2-Le poids des institutions
2-1- Inadquation des dispositifs institutionnels
Les dysfonctionnement affectant la gestion des villes procdent de causes nombreuses,
schmatiquement, les dfaillances dans la gestion des villes sont imputable pour une large part
:
Un vcu administratif national trs tt faonn par des pratiques bureaucratiques mettant
mal lthique du service public;
88
Chapitre 04 :
Les fonctions assignes la commune ont constitues rapidement un fardeau lourd porter
pour les administrations communales restes en qute perptuelle dquilibres introuvables, avec
labsence des moyens ncessaires runie, elles taient inaptes matriser toutes les charges
lgales qui psent sur elles. La dernire loi n90-08 du 07 /04/90, relative la commune, rduit
la porte de certaines missions, notamment en matire de gestion conomique directe, maintient
globalement, dans les autres domaines, un volume considrable de charge dinterventions, qui
nont jamais t rellement exerces, et pour celles qui sont rputes ltre, elles le sont de faon
partielle, ou discontinue, et gnralement mdiocre donc la cellule base du pays souffre du
manque de cohrence qui a pu gnrer certains des drglements constats dans la gestion .
Les pouvoirs publics semblent ne pas stre investis dans la recherche des conditions
susceptibles de favoriser lmergence dun pouvoir local qui soit la fois, suffisamment
autonome pour dfinir et grer les politiques locales, mme les tentatives de dcentralisation ont
t malmenes en raison de la dpendance financire, qui na pas aid btir et fortifier un
cadre de gestion locale.
Les missions communales de services publics sont nombreuses, varies et complexes le rle
des autorits communales, consiste fournir des prestations au bnfice des citoyens ou
exercer des prrogatives de puissance publique. Les moyens matriels et humains dont dispose la
commune sont drisoires face ses missions innombrables, a cela il faut ajouter que ses missions
sont floues, car la loi use de manire excessive de terme vagues et incertains de style
la commune initie, elle veille , participe .
Les autorits communales avouent, leur impuissance rpondre la demande et aux besoins
exprims par une population, elles adoptent alors, progressivement une attitude de repli que le
citoyen dfinit par interprter comme tant de la ngligence. Dans ce contexte de dsorganisation
et de dilution de lautorit, se sont dveloppes des pratiques et des organisations parallles
caractrises par linformel.
89
Chapitre 04 :
Lordonnance de 1974 portant constitution des rserves foncires au profit des communes et celle de 1976 relative
lexpropriation pour cause dutilit publique.
90
Chapitre 04 :
Ces documents pourtant labors, demeurent galement sans impacts du fait de linexistence
de texte dapplication.
5-Les procdures de gestion
5-1- Un cadre et des mcanismes de planification et de gestion inadquats
Dans les processus de planification, aussi bien quen matire de gestion, les dispositifs
juridiques, techniques, administratifs en vigueur se caractrisent par une sorte de dcalage vis
vis des contextes urbains, sinscrivant dans des procdures plus ou moins rigides, ces dispositifs
ne rpondent quapproximativement aux ralits et aux impratifs de gestion de la ville. cela est
du essentiellement une planification dphase des ralits de la ville; en amont, la
planification urbaine, lorsquelle existe, produit des projections damnagement et durbanisme
sans effets visibles sur les volutions constates de la ville, pour cette raison, le dcalage
saisissant entre les rythmes respectifs du processus de planification et du processus
durbanisation relle se perptue , et en dpit de son caractre rptitif, ce dcalage semble ne
2
91
Chapitre 04 :
pas avoir pris au srieux par les pouvoirs publics car la ville nest pas considre comme un sujet
particulier, une unit ou un niveau spcifique de planification, elle doit sintgrer dans les
configurations standardises de planification qui prennent ancrage au niveau de la
commune(PCD), ou la wilaya(PSD) ou ltat (programmes centraliss), et les villes peuvent
bnficier doprations relevant de ces trois niveaux de gestion, qui prennent en compte une
large part de la ralit vcu.
5-2-Des dcalages dans les niveaux pertinents de gestion de la ville
Dans lexamen des conditions de gestion de la ville, les problmes immdiatement
reprables dans la gestion rsident en partie dans les dcalages apparents entre, les fonctions et
les structures de gestion urbaine non ajusts ces fonctions. Ces dcalages peuvent tre
observs, sur le plan territorial, une ville stend et stale, et en parallle il ny a pas eu une
volution dans la structure commune qui peut accompagner cette croissance urbaine, ce qui
gnre une double rupture et dysfonctionnement sur le plan de gestion.
6-Un sous encadrement chronique :
Le sous encadrement et la sous-qualification est une caractristique des collectivits
locales; les services communaux souffrent dune faiblesse chronique concernant lencadrement
(administrateurs, ingnieurs, architectes) qui reprsente moins de 2% alors que ce taux devrait
thoriquement se situer hauteur de 10%indpendamment des contraintes budgtaires, le secteur
communal ne constitue pas un pole dattraction pour un encadrement de qualit.
III-Les impacts ; consquences sur le citoyen :
Une des caractristiques du phnomne durbanisation en Algrie rside dans la forte
concentration de populations, qui a eu des rpercussions sur le comportement du citoyen.
La violence urbaine difficilement contrlable, lindiffrence et lindividualisme ont fait
leur apparition, se traduisant par une dgradation du bti, une dgradation du cadre de vie.
Nos villes souffrent en premier lieu de dfaillance au plan durbanisme et de
larchitecture et de la maladie des grands ensembles, mais ces lments ne sont pas les seuls
facteurs aggravants de la situation, le chmage qui a pris une ampleur trs grande. Sous la
pression des sous-emplois, le dficit des services publics et labsence de politique de solidarit et
de proximit au niveau du quartier, donne nos villes le caractre de rpulsion et dexclusion qui
fonde le mal vie.
En effet, lirruption de la pauvret et son extension notamment aux couches moyennes de
la socit a t une caractristique forte des annes 90 : un algrien sur 5 soit 22,6% se situait,
92
Chapitre 04 :
la fin des annes 90 en dessous du seuil de pauvret, celle ci touchant deux fois plus les zones
rurales que les zones urbaines et plus les femmes chefs lieu de mnages et les personnes sans
instruction, alors que 7,5 millions de personnes sont analphabtes.
En outre, lemploi a subi avec plus dacuit la crise, plus que dcennale qui affecte le
pays, faisant que le taux de chmage se situe en moyenne plus de 30 %. Cette situation rsulte
en particulier de la faible capacit de cration de lemploi, de la difficult dinsertion des jeunes
et en troisime lieu, des licenciements importants ayant suivi les restructurations dans les
secteurs de lindustrie et des services.
Dans labsence dune politique clair de la ville (durant plus de 30 ans), ces mutations
rapides pour lesquelles les pouvoirs publics ntaient pas prpars pour y faire face vont
entraner des dysfonctionnements, et des maux de diverses forme qui sont de nature crer une
explosion sociale. Cette concentration de problmes sexprime principalement par la
dlinquance, la violence et la drogue, linscurit urbaine, faits dautant plus alarmants quils se
manifestent chez les plus jeunes et dans les quartiers en rupture sociale.
Face a laffaiblissement des repres sociaux traditionnels (la famille, lcole, ltat), et en
labsence dun relais associatif efficace, pour la prise en charge de ces jeunes, les autorits
apparaissent sans imaginations, sans moyens, sans cohrence et sans politique. Souvent, elles
cdent aux actions ponctuelles, disperser et sans lendemain, ces actions ont limit les impacts
attendus, et nont pu attnuer la persistance des maux entre les couches les plus dfavorises.
Phnomne apparemment gnral toutes les communes et dans les villes importantes,
lindigence des relations entre la commune et les citoyens a fortement contribu touffer le
dveloppement du sens civique, du respect et la prservation de lintrt gnral.
Les communes sont accuses non seulement de ne pas remplir leurs obligations, mais
encore sloigner de leur administr, de se montrer insensibles la dgradation du cadre de vie
des citoyens.
93
Chapitre 04 :
urbain
conomique et social, long terme. Les mtropoles connatront un chmage important; elles ont
supporter la pression sociale de 3/10 personnes sans emplois en 2000, et plus encore si lon tient
compte des compressions actuelles dactifs.
Les taux durbanisation vont continuer progresser dune manire quasi-uniforme
travers les grands espaces du territoire; cest vers les rgions les mieux quipes en infrastructure
ncessaires et disposant dune main duvre qualifie que sorienteront les investissements au
dtriment des rgions pauvres. Ces conditions sont runies dans les villes du nord, une
hirarchisation des territoires pourrait se dessiner long terme : on aura des rgions de
commandement et des rgions priphriques marginalises, avec le risque de tensions sociales
que cette division spatiale pourrait gnrer.
Les effets multiples de ces dsquilibres risqueraient par ailleurs dentraver lefficacit
des investissements et aller lencontre des objectifs recherchs.
Il est donc clair que le crot dmographique aura des rpercussions dans tous les domaines du
dveloppement ; la mise en uvre dune vritable stratgie lamnagement du territoire est
ncessaire, dont la rpartition spatiale des populations constitue un lment fondamental.
1-2-Le territoire :
Le rseau urbain au sens de lamnagement du territoire est considr comme un moteur
important du dveloppement rgional et une action de rduction des ingalits nationales. Le
nord du pays dispose des plus grands atouts tant au plan naturel, infra structurel, en termes de
ressources humaines. Il bnficie dune armature urbaine bien constitue avec cependant de
grandes ingalits entre les rgions urbaines. A ces dernires incombera une double mission ;
3
Extrait essentiellement du document CNES sur la ville ; Rapport sur la ville algrienne, le devenir urbain du
pays , novembre 1998.
94
Chapitre 04 :
assurer pour lensemble des territoires la transition vers linsertion dans lconomie mondiale, et
attnuer les graves disparits infra-rgionales qui, si elles persistent annihileraient tous les efforts
entrepris.
Le rseau urbain du nord, devra donc tre rorganis dans cette perspective, les quatre
grandes villes auraient jouer un rle capital en raison de leur taille, de leur niveau
dquipement, en outre, une rnovation des mthodes daction des pouvoirs publics est
indispensable.
1-3-Le foncier :
Les dsquilibres doccupation des espaces, labsence dune politique globale et cohrente
ont engendr, sous linfluence dune forte pression conomique et sociale, un dveloppement
anarchique et des dperditions graves des espaces fonciers menaant
La prservation les parcelles disponibles lintrieur des villes pour des investissements
dintrt gnral ;
Dassocier pleinement les principaux oprateurs locaux pour leur faire prendre
conscience de tous les enjeux.
95
Chapitre 04 :
lesquelles ont t prvus des amnagements administratifs explicites, pour les autres villes aucun
dispositif, ni mme une simple qualification terminologique ne distingue la ville dune localit
rurale. Les chefs lieux (de commune, de dara, de wilaya) permettent de situer des villes
dimportance variable ayant acquis un statut particulier non pas dordre institutionnel mais
simplement administratif refltant une hirarchisation dtermine par la prsence plus ou moins
forte des services de ltat, ce statut administratif na pas dinfluence dcisive pour une meilleure
organisation et gestion des villes.
Le vide cre par la non connaissance du statut particulier des villes est ainsi combl
partiellement par les structures communales de ltat .Mais les administrations communales ne
sont pas de taille affronter, seules, certains problmes urbain, elles se sentent dsarmes face
lampleur des tches de gestion.
Donc, il faut donner aux villes un statut qui concide avec leur rang en mobilisant toutes les
ressources au profit du dveloppement ; cest u des enjeux du devenir de la ville algrienne.
3- Lenjeu financier :
En dpit des masses financires considrables consenties par ltat et les collectivits locales
aux investissements, les citoyens ont toujours le sentiment quil ny a aucune amlioration de
leur cadre de vie, et les interventions de ltat sont souvent perues et qualifies de striles.
Les gaspillages constats, les infrastructures inexploites ou laisses en proie la
dgradation, le choix contestable de priorits engagent ne plus loigner les citoyens des centres
de dcision et mettre en place un cadre de rfrence pour une rnovation des modalits daction
des collectivits locales, de nature amliorer leur performances.
Ladministration locale doit sefforcer dassurer ladquation entre les missions (projets de
dveloppements) et les charges (finances) qui lui sont dvolues, en vue de rpondre aux
aspirations du citoyen. Donc la commune devrait sorienter vers une approche conomique de la
ville qui serait mme de lui permettre de se prendre en charge.
Une conception rnove du dveloppement local simpose donc en cette priode de raret des
ressources, lesquelles doivent tre orientes vers des oprations prioritaires entrant dans le cadre
gnral des conditions de vie des citoyens.
4- Lenjeu conomique et la mondialisation :
Si la ville une fonction conomique, si elle est lieu de consommation et de production, si
elle doit tre considre comme une entreprise part entire, sa performance va se mesurer sa
capacit doffre et de cration demplois. La ville algrienne doit affronter deux logiques :
96
Chapitre 04 :
97
Chapitre 04 :
chercheur, administrateur, doit trouver sa place car, en raison de sa comptence, il est en mesure
dapporter une plus-value dans toutes les phases dexamen et de prise en charge des dossiers
intressant de la ville ou tout autres projet urbain.
6- Lenjeu socioculturel et patrimonial :
6-1- Au plan social :
La politique de dveloppement socialiste post-indpendante a gnr un modle urbain, qui
devait jouer un rle dintgrateur et de rgulateur, afin d'viter les fractures et les ruptures socio
spatiales et dtablir les continuits et les complmentarits ncessaire la concrtisation dune
cohsion sociale.
Lavnement de lconomie de march met fin lEtat province et implique un processus
de dsengagement progressif de ltat de certaines des sphres conomiques et sociales, mais ce
processus suppose une transition labore pour permettre aux populations habitues
lassistanat de sadapter et dassimiler sans dgts les mutations nouvelles qui auront des
rpercutions sur la socit.
6-2- Au plan culturel et patrimonial :
Le patrimoine constitue une source intarissable o lon peut puiser des enseignement en
matire de production architecturale et urbanistique et au niveau duquel on trouve une harmonie
entre la socit, lidentit culturelle, les rgles structurelles dorganisation des espaces. Le
respect de la tradition doit tre interprt comme une expression de la solidarit de la valeur
authentique, qui nentre pas en conflit avec lvolution et le progrs.
Il importe donc de ne pas verser dans lexclusion de lenvironnement urbain traditionnel, car
cest un ancrage, et un enseignement utile qui peut enrichir une vision prospective et qui
empche les ruptures historiques conduisant plus dharmonie , dintgration et dquilibre.
7- Lenjeu environnemental :
Des espaces urbains dstructurs et dgrads, des conditions de vie dtriores, et un cadre
bti de qualit mdiocre, constituent une des configurations de la socit actuelle.
Lexpansion urbaine pose dj de graves problmes, sa non matrise va accentuer les
dysfonctionnements et va amplifier la dgradation de lenvironnement et pousser la naissance
de situations incontrles, voire incontrlable.
Il sagit avant tout de poser le problme sous forme denjeu dans le cadre du dveloppement
durable; un environnement de qualit est dsormais un pralable incontournable pour toute
croissance conomique long terme. En outre il faut avoir lesprit que mme avec des moyens
importants on ne peut pas combattre les pollutions atmosphriques, rsoudre les problmes des
98
Chapitre 04 :
dchets et ceux qui se rattachent aux ressources hydriques, et les dommages cologiques gnrs
par lactivit humaine. Donc le recours un effort soutenu de sensibilisation des populations est
indispensable pour une prise en charge effective de laspect environnemental qui une fois
nglige, peut hypothquer leur propre avenir et celui des gnrations futures.
A cette procdure, il faut ajouter la ncessit dexaminer tout projet selon une approche
multidisciplinaire et dy intgrer chacune la donne environnementale. A ce titre, il serait
judicieux dlaborer un inventaire des moyens de lutte, un catalogue des moyens disponibles et
de mettre au point des dispositifs oprationnels pour liminer toutes formes de pollution et de
dgradation de lenvironnement. Le volet recherche en la matire doit tre davantage valoris
pour la mise en uvre dune gestion efficace et plus rigoureuse qui constitue un des enjeux du
devenir de nos villes.
8- Lenjeu dune bonne gouvernance :
Les moyens humains constitue le facteur le plus dcisif pour la promotion de la ville et la
russite de lensemble des actions, car rien ne sert dynamiser les institutions, damliorer
linstrumentation juridique, de dfinir les comptences, si les hommes chargs de veiller la
concrtisation de tous ces processus nont ni les aptitudes ncessaires, ni les motivations
indispensables lexercice de leurs responsabilits. En fait, dans toute entreprise, la composante
humaine est llment actif et dterminant pour atteindre les objectifs defficacit, de rentabilit
et de performance.
Le concept nouveau de gouvernance ne situe plus lautorit au niveau central
uniquement, mais la confre tous les niveaux de la hirarchie administrative et tous les
chelons dune organisation donne, publique ou, prive. Plusieurs acteurs participent au
gouvernement dun territoire, et le pouvoir central au lieu dtre la figure dominante, nest quun
acteur parmi dautres.
La bonne gouvernance proscrit larbitraire, lautoritarisme, elle privilgie la diffusion de
la responsabilit et limplication de tous les agents aux diffrents niveaux hirarchiques, ainsi
que la participation des citoyens pour quils prennent en mains leurs problmes et non pour
quils
99
Chapitre 04 :
des mesures supplmentaires, mais au contraire quil faut veiller avant tout aux impratifs de
lapplication, de mme quelle est convaincue que la conduite du changement exige une
connexion en profondeur avec le rel. La bonne gouvernance constitue un des enjeux du devenir
de nos villes.
Depuis la dclaration du 1er novembre 1954, jusquaux diffrentes chartes : entre autres la charte de la Soummam
(1956), la Charte de Tripoli (1962), la Charte dAlger (1964), la charte nationale (1976) et y compris la loi
fondamentale de la Nation : la Constitution.
100
Chapitre 04 :
101
Chapitre 04 :
une logique de besoins sociaux puis, depuis une dizaine dannes, une logique des indicateurs
du Dveloppement Humain.
l'Algrie russit mieux que d'autres pays niveau de dveloppement quivalent mais les
rsultats en matire de promotion sociale et professionnelle de la femme demeurent modestes au
regard des progrs enregistrs dans les autres domaines. Cest ainsi que des efforts importants
ont t accomplis dans les diffrents domaines socio-conomiques, qui ont eu pour effets
damliorer quantitativement et qualitativement le niveau de vie de la majorit. L'indicateur
global de dveloppement humain de l'Algrie n'a cess d'augmenter depuis 1960.
Entre 2003 et 2004, l'IDH en Algrie t de lordre de 0.698 et 0.693 successivement,6 ce
qui le place au rang des pays dveloppement humain moyen 7(cf.carte n01)
en 2002 llectrification du pays dpasse les 80 % de son territoire (prs de 160.000 km), le taux de raccordement
en eau potable est de 70 %, la densit du rseau tlphonique est de 6 lignes pour 1000 habitants, le rseau est
automatis 96 % et couvre lensemble du territoire national.
102
Chapitre 04 :
Lgende :
Dveloppement humain trs bon
Dveloppement humain bon
Dveloppement humain moyen
Dveloppement humain mauvais
1998
Alger
Constantine
Oran
Lgende :
Dveloppement humain trs bon
Dveloppement humain bon
Dveloppement humain moyen
Dveloppement humain mauvais
Carte n 1
Source: M.E.LAAROUK, "Le dveloppement humain en Algrie", in revue du laboratoire
d'amnagement du territoire,"LAT," n 01, 2003, p 26.
Ralisation: I.MILOUS
103
Chapitre 04 :
Carte n 2
Indice du dveloppement humain (IDH) dans le monde
Source : PNUD, Rapport Mondial Sur Le Dveloppement Humain 2003 ;
(www.undp.org )
Cest ainsi que le dsengagement graduel de lEtat, la rduction de ses sphres
dintervention, le dmantlement du secteur public et les compressions d'effectifs qui en
dcoulent ainsi que la dgradation des services publics et lextension de la prcarit mettent en
question la prennit des politiques sociales menes jusquici.
104
Chapitre 04 :
dentraner la remise en cause des fondements des politiques publiques, des systmes
dallocation des ressources et de fragiliser les dispositifs de prise en charge des besoins sociaux
du fait du dsengagement graduel de l'Etat de la gestion directe et de ses effets sur la sphre
sociale.
Malgr ses richesses, lAlgrie nchappe pas au mouvement de pauprisation qui
caractrise les pays du Tiers Monde et qui se trouve aggrav par un processus dexclusion.
Cette situation conduit sinterroger sur le sens et les finalits des politiques nationales en
matire de dveloppement humain.
Une stratgie nationale sur le dveloppement humain en Algrie vise un triple objectif. Il
sagit, dune part, de fonder la lutte contre la pauvret et pour le progrs social comme le point
focal des finalits des politiques conomiques. Dautre part, elle vise mettre en relief
limportance du combat mener contre les disparits conomiques et les pratiques
discriminatoires. Elle a pour objet, enfin, de rhabiliter la fonction de planification sociale ainsi
que de mettre en vidence la ncessit de l'laboration d'un tableau de bord social qui permettrait
le suivi des politiques de dveloppement.
1-5- Aspect rglementaire du dveloppement durable en Algrie :
Le cadre institutionnel est juridique est un lment dterminant dans la protection de
lenvironnement et la promotion dun dveloppement durable. Lorsque ce cadre nexiste pas ou
quand il prsente des lacunes importantes, les activits du dveloppement conomique et social
seffectuent dans des conditions non viables et ne permettent pas une gestion ne seine de
lenvironnement urbain et une utilisation durable des ressources naturelles.
Conscient de limmense retard de lAlgrie dans ce domaine, le gouvernement a prvu un
programme dinvestissement consistant consacr la prservation et lamlioration de
lenvironnement au titre du programme de soutien la relance conomique.
105
Chapitre 04 :
Deux lois importantes sont adoptes cet effet: la premire sur la gestion des dchets
solides, destine mettre terme aux dcharges sauvages ou mal gres, la deuxime se fixant
comme objectif de prserver le littoral.
La cration dun fonds de lenvironnement et de dpollution qui repose sur le principe
"pollueur payeur,"8 la promulgation de la loi n03-10 du 19 juillet 2003, qui dfinit les rgles de
la protection de lenvironnement dans le cadre du dveloppement durable, en mme temps cette
loi abroge les dispositions de la loi 83-03 du 05/02/1983 relative la protection de
lenvironnement. cela il faut ajouter, limplication immdiate de la population cible, des
ONG, et les autorits dcentralises, lamlioration des conditions locales de scolarisation, dont
celle des filles, de lhabitat et de la cration dactivits productives respectueuses de
lenvironnement.
Au plan rgional, il existe un volume impressionnant de textes lgislatifs et
rglementaires ayant un rapport plus ou moins direct avec les questions de la protection de
lenvironnement et qui constituent les sources du droit de lenvironnement. Cette lgislation
nombreuse est difficilement accessible, hormis les grandes lois, notamment celle du 5 fvrier
1983 sur la protection de lenvironnement qui reconnaissent lenvironnement comme une finalit
dintrt gnral.9
Ces lois sont suivies par dinnombrables dcrets, arrts, circulaire, nomenclature dont la
production a subi une acclration importante ces dernires annes. Malgr cette prolifration de
textes, le dispositif lgislatif et institutionnel en Algrie reste faible et aucune norme algrienne
na encore vu le jours .La codification dans ce pays, ne peut tre une entreprise aise, dans la
mesure ou elle implique un effort considrable en vue de lharmonisation dun grand nombre de
textes entre eux et par rapport au reste de la lgislation.
Sur le plan institutionnel, lenvironnement en Algrie se dplace de structure depuis des
annes alors que son renforcement sur ce plan constitue lun des dfis majeurs du droit de
lenvironnement et du dveloppement durable
1-6- Action 21 sa mise en uvre en Algrie:10
Le dveloppement durable est dfini comme un processus qui tend concilier un
dveloppement conomique et social soutenu, une plus grande justice sociale et une gestion
viable de lenvironnement.
106
Chapitre 04 :
Dveloppement Durable, les outils et les dmarches en vue de la ralisation dagenda 21 locaux , in
MATE.Gov.Dz
12
HCEDD: Haut Conseil de l'Environnement Dveloppement Durable
107
Chapitre 04 :
travers toutes les wilayas. Ces services extrieurs de lenvironnement sige au niveau des
conseils de wilaya pour participer la prise de toute les dcision prises au niveau de ces conseils
dans le cadre du dveloppement conomique et social.
Une charte communale, au niveau des municipalits a t tablie au niveau dcentralis;
La charte pour lenvironnement et le dveloppement durable dans le cadre du plan de relance
conomique 2001-2006 et du PNAE-DD (Plan National d'Amnagement d' Environnement et du
Dveloppement Durable), cette charte a pour objet de dterminer les actions mener par les
autorits communales en matire de conservation de lenvironnement et de la conduite de
politiques dynamique dans le domaine de DD. Elle dfinit les principes devant rgir laction
environnementale dans divers domaines dintervention (ressources, espaces naturels, zones
spcifiques, espaces urbains, eaux, dchets, participation du public etc.).Cette charte se
dcompose en 03 parties : une dclaration gnrale qui engage les lus locaux dans la politique
gnrale du DD, un plan daction (agenda 21 local) et ltablissement dindicateurs
environnementaux pour la priode 2001-2005.
Quant au plan daction communal, il traduit la mise en uvre de la stratgie nationale
selon des axes dtermins comme : la gestion durable de la biodiversit, des cosystmes,
lamnagement de zone spcifique (industrielle, touristique, parcs), la protection et conservation
des terres, lamnagement et gestion durable des villes , la gestion rationnelle des dchets,
lutilisation durable de leau, la gestion des risques majeurs, la consultation et participation des
citoyens dans la prise de dcision, le dveloppement des capacits des municipalits, la
participation des municipalits aux programme.
2-Stratgie de lAlgrie pour un dveloppement durable :
1-La prise de conscience de la protection de lenvironnement et llaboration de PNAE-DD:
Ces dernires annes, le secteur de lenvironnement a fait lobjet dune proccupation
majeure du gouvernement, qui a mis des moyens importants pour asseoir une stratgie base sur
une politique adapte la ralit actuelle de ltat de lenvironnement en Algrie
Pour une concrtisation efficiente et un ancrage de la culture environnementale dans la socit
algrienne, cette politique engage travers des actions de sensibilisation menes par les
services du dpartement du MATE doit cependant tre soutenue par toutes les institutions de
lEtat, notamment les collectivits locales, et par lensemble de la population.
A ce titre, la stratgie nationale de lenvironnement et le dveloppement durable (SNEDD) et le plan national daction pour lenvironnement et le dveloppement durable (PNAE-DD)
ont t crs dans le but dapporter une nouvelle re pour lAlgrie dans de multiples domaines
108
Chapitre 04 :
rgional et
environnementale visent-ils :
2-1-Amliorer la sant et la qualit de vie des citoyens par notamment :
Lamlioration de la qualit de lair dans les grandes villes et aux abords des zones
industrielles;
109
Chapitre 04 :
La formulation dun cadre lgal pour la participation des populations locales ainsi
que dautres partenaires dans les projets lis la conservation du patrimoine
naturel ;
110
Chapitre 04 :
111
Chapitre 04 :
112
Chapitre 04 :
Lautre aspect de cette stratgie consiste mettre en place des mesures incitatives pour
stimuler les activits affrentes la gestion des dchets (collecte, transport, tri, recyclage,
valorisation, limination); figure galement la composante ducation environnementale ;
formation gnralise de la socit et autres acteurs de gestion intgre des dchets, telles
linformation et la sensibilisation de la population pour obtenir sa participation.
2-1-Quest ce quun PROGDEM ?
Le PROGDEM est une dmarche intgre et graduelle de la gestion des dchets municipaux,
vise radiquer les pratiques actuelles de dcharges sauvages et organiser la collecte, le
transport et llimination des dchets municipaux dans des conditions garantissant linnocuit de
lenvironnement et la prservation de lhygine du milieu, notamment par lamnagement et
lquilibrage de centres denfouissement techniques au niveau des 48 plus grandes villes du
pays. La dmarche prconise par la stratgie est multidimensionnelle, et vise consolider les
acquis et affirmer le processus et les enjeux de la prochaine tape : matrise des cots,
transparence et performance.
2-2-Les rsultats du PROGDEM :
Dans le cadre du plan dappui la relance conomique (2001-2003) et de la phase prioritaire
du PROGDEM initi par le MATE, des investissements importants ont t accords pour
renforcer les moyens de collecte, de nettoiement et de propret, amnager et exploiter les centres
denfouissement techniques, rhabiliter les sites des dcharges publiques actuelles et promouvoir
diffrentes activits de tri, de recyclage et de valorisation des dchets.
Les investissements consentis dans le cadre du PROGDEM concernent les grandes villes; le
lancement dtudes de schmas directeurs de gestion des dchets urbains; plans directeurs
portent essentiellement sur lvaluation qualitative et quantitative des dchets gnrs; tudes
diagnostiques du systme organisationnel et de gestion des tudes de faisabilit conomique pour
diffrentes options de gestion et de valorisation des dchets; tudes de choix de sites( avec tudes
dimpact sur lenvironnement)et damnagement des sites retenus pour la ralisation de centres
denfouissement techniques des dchets( CET).
5- La collaboration lchelle internationale:
5-1-Programmes de soutien au dveloppement en Algrie :
5-1-1- LAlgrie et l initiative des villes durables IVD 13:
13
Un partenariat canadien visant rendre plus durable le dveloppement des villes et aider leurs citoyens
amliorer leur qualit de vie sans compromettre leur avenir.
113
Chapitre 04 :
Linitiative des villes durables IVD est essentiellement canadienne, les organismes
supranationaux travaillant sur la durabilit des villes, ont manifest ds le dpart un rel souci de
travailler de manire ascendante, en collaboration avec les villes, pour sinspirer de leurs
expriences afin de proposer de nouvelles politiques et offre leur appui technique.14 .
lAlgrie fait partie intgrante de ce programme canadien ou l IVD, ce projet se traduit
par des avantages au chapitre de lenvironnement, la rduction de la pauvret et lamlioration
sociale , qui appuient le dveloppement conomique durable et augmentent la qualit de vie. Des
quipes multi -sectorielles et multipartites (secteur priv, organismes gouvernementaux et ONG)
combinent les forces et les ressources avec les autorits locales pour laborer des plans de
dveloppement durable des villes en vue didentifier et de mettre en uvre des projets. les
projets actuels intgrent les systmes de gestion durable des dchets, lexpansion des ressources
dgouts pour leau pluviale , les initiatives de tourisme, les tlcommunications, la gestion de
lnergie, le transport urbains, etc.
Villes et dveloppement durable, dAalborg Istanbul : engagement des collectivits locales et constitution de
114
Chapitre 04 :
Aider le systme des nations unis sunifier pour devenir une force puissante eu service
du dveloppement durable.
Recentrer ses atouts et ressources de faon contribuer le mieux possible, dans les pays
quil aide, la ralisation dun dveloppement humain durable.
Le projet avance une nouvelle vision en Algrie, qui sera une dmonstration de la
dfinition mme du dveloppement durable et du principe win-win entre les
15
www.undp.org
115
Chapitre 04 :
Le programme vise renforcer les capacits nationales pour se prendre en charge lors de
la formulation des stratgies et des planifications ; il sera mis en uvre une dynamique de
renforcement du dialogue , dchange dinformation , et de coopration entre les
partenaires , y compris le gouvernement , les ONG concernes.
16
www.uag-bpp.org.dz
116
Chapitre 04 :
17
117
Chapitre 04 :
Les moyens de cet objectif sont soutenus par l'appui direct des ONG spcifiquement
celles concernant les femmes, ainsi que l'appuis des institutions publiques en charge de la lutte
contre la pauvret, et enfin le dveloppement des relations avec les partenaires, pour la lutte
contre le sida.
Suite ces actions, les rsultats obtenus sont spectaculaires, on assiste :
118
Chapitre 04 :
119
Chapitre 04 :
du flux de
120
Chapitre 04 :
Les rsultats ont aboutis lintgration du contenu de ltude dans les dcisions de
rorganisation des services de lemploi, la rduction de la moiti de lcart entre les taux de
chmage masculin et fminin, a plus long terme, le renforcement des capacits daction des
organisations patronales fminines retenus par laugmentation de nombre dadhrentes, et enfin
la destination vers des femmes ou des jeunes filles de la moiti au moins des dispositifs de
micro-crdits.
Conclusion :
Aprs avoir esquiss ltat de fait des villes algriennes, les facteurs dclenchant de cette
crise, ainsi que les enjeux du devenir de nos ville, la question qui se pose et la suivante: faut il
laisser ce processus de dgradation urbaine se poursuivre jusquau point de rupture et reporter les
effets dramatiques sur les gnrations futures ?
Ltendue des dysfonctionnements qui assaillent la ville est de telle ampleur quil faudra
des mesures nergiques, et urgentes inscrites dans la dure, si lon veut freiner le processus de
dgradation. Dans le cas contraire, les choses saggraveront danne en anne avec un coefficient
multiplicateur pour les risques signals.
Face cette situation, la ville algrienne doit relever des dfis majeurs, elle a des enjeux
importants affronter et prendre en charge afin dassurer sa viabilit; cela nest possible
quavec ladoption du processus du dveloppement durable.
Le PNUD est la principale source dassistance au dveloppement titre gratuit au sein
des Nations Unies et la principale entit charge de la coordination des activits du
dveloppement; cest une opportunit pour lAlgrie de profiter des avantages que reprsente ce
programme de dveloppement.
Constantine partie intgrante de cette entit gographique a subi les mme alas, et doit
faire face au mme enjeux et dfis. De mme, elle doit profiter des diverses initiatives de
dveloppement inities lchelle nationale et internationale, afin de se concilier avec sa faade
locale, rgionale, nationale, et mme internationale.
Plusieurs interrogations sinterpntrent: Constantine est elle en mesure dassurer un
dveloppement durable pour les parties prenantes actuelles et futures, dispose-elle des atouts
ncessaires? Si la ville durable ne se dfinit que dans les limites de son contexte ou
environnement au sens large du mot (cf. chapitre 03), quels sont donc les indicateurs de la
durabilit de la ville de Constantine ? Toutes ces interrogations trouvent leurs rponses dans le
chapitre qui suit, et qui traitera ces questionnements avec prcision.
121
Deuxime Partie
Le diagnostic
CHAPITRE 05
La seule chose importante que j'ai vue jusqu' prsent, c'est Constantine, le pays de
Jugurtha.
On ne prsente pas Constantine, elle se prsente et lon salue, elle se dcouvre et nous nous
dcouvrons. Elle clate comme un regard laurore et court sur lhorizon quelle tonne et
soulve. Puis satisfaite de son effet, elle se fige dans sa gravit, se groupe dans sa lgende, se
renferme dans son ternit
Malek Hadad
CHAPITRE 04 :
LALGERIE ET LE DEVELOPPEMENT
DURABLE
On a di t d e Const an ti ne1
Constantine est lune des places les plus fortes du monde, elle domine des plaines
tendues et des vastes compagnes ensemences de bl et dorge EL Idrissi :
Description de lAfrique et de lEspagne. XII me sicle
Un cri dadmiration, presque de stupeur au fond dune gorge sombre, sur la crte dune
montagne baignant dans les derniers reflets rougetres dun soleil couchant, apparaissait
une ville fantastique, quelque chose comme lle volante de Gulliver .
Alexandre Dumas : Voir : Constantine , A-Berthier et R
119
120
tell et les hautes plaines, entre le Nord et le Sud. Elle est en mme temps un espace carrefour, au
croisement des grand axes Nord-Sud et Ouest-Est
2- Situation lchelle rgionale :
Constantine est limite par la wilaya de Skikda au Nord ; la wilaya dOum El Bouaghi au
Sud ; la wilaya de Guelma lEst et la wilaya de Mila lOuest.
1-1-2- Situation lchelle locale
Le dernier dcoupage administratif partage la wilaya de Constantine en six chefs lieux de
dara composs au total de douze communes (cf. carte n 04), comme suit :
1)- La dara de Constantine : Commune de Constantine.
2)- La dara dEl Khroub : commune dEl Khroub, commune de An Smara, commune de Ouled
Rahmoune.
3)- La dara de An Abid : commune de An Abid, commune de Ben Badis.
4)- La dara de Hamma Bouziane : commune de Hamma Bouziane, commune de Messaoud
Boudjeriou.
5)- La dara dIbn Ziad : commune dIbn Ziad, commune de Messaoud Boudjeriou.
6)- La dara de Zigoud Youcef : commune de Zigoud Youcef, commune de Bni Hamidane
1-2- La superficie :
Dune superficie de 2297,2 Km2 la wilaya de Constantine ne reprsente que 0,09% de
lensemble de la superficie du territoire national. Les hautes plaines constantinoises forment
limmense rgion qui supporte le poids de la ville. Elle est entoure galement par lOued
Rhumel sur trois cts et btie sur un majestueux rocher situ sur les deux cts du Rhumel,
ainsi cerne par de vritables obstacles naturels. Les repres gographiques montrent que la
rgion nest pas homogne4 par rapport sa position et par rapport au niveau de la mer se qui va
influencer sur les modes d'extension de la ville.
Le climat de la rgion est continental, caractris par une chaleur de 25-38 en t et un froid
de 0-12 en hivers
En raison de la forme triangulaire du rocher, dont la base slve vers le nord, et le sommet descend vers le sud
121
favoris
par
la
position
gographique
mme
de
la
ville.
La ville fut prise par les romains, elle a t rebtie par l'empereur romain Constantin qui
lui a lui a donn son nom.
5
122
Comme celui de Djebel Ouahch qui est une fort qui se situe 7 Km de la ville 1200 m daltitude,
riche par sa flore et sa dense vgtation. Cest lun des endroits les plus attractifs de la rgion de
Constantine grce la beaut de son paysage naturel, ses lacs clbres.
123
3-1-1-Avant 1837 :
Sous les beys, lemplacement de Constantine tait choisi sur le rocher en raison de son
caractre dfensif, la ville tait entire et homogne dans son aspect spatial et dans son
fonctionnement, (cf. la carte n05) malgr le caractre htroclite de sa population. Avec
lavnement de la colonisation franaise en 1837, le site de Constantine commena le cycle de
transformation.
124
Emplacement
carte
125
une urbanisation quasi ininterrompue. Durant cette priode, il nexistait que la zone Lamorcire
avec les extensions quelle commence connatre, ainsi que la zone Oued Hmimine.
Cest partir du deuxime plan quadriennal (1974/1977) que Constantine voit la
ralisation dimportantes units industrielles; certaines zones commencent se distinguer dans
lespace de la ville comme celle de Tarf.7
Dans les deux plans quadriennaux (1980/1989), Constantine est dote de plusieurs
programmes de logement ZHUN , comme celui de Boussouf (1982), El Khroub ( 1981) et Ain
Smara (1983), ainsi que plusieurs zones industrielles dans le cadre du dveloppement
conomique , comme celle de Palma , Rhumel, Didouche Mourad.
Ce dveloppement urbain de la ville a donn une densit trs forte de lordre de 1326
hab/Km2, ce qui a engendr une forte pression sur les espaces agricoles. A cela est venu
sajouter la pression d aux besoins de lactivit dans les zones industrielles implantes le long
des axes de dveloppement prfrentiels, en loccurrence la RN5, la RN20 et la RN3, ainsi que le
comblement des poches urbaines par lhabitat illicite le long du Rhumel et Boumerzoug, et
quelques lotissements.
La premire forme correspond aux faubourgs coloniaux qui sont venus prendre
possession des terrains urbanisables et faciles daccs dans la priphrie proche.
La deuxime forme est lextension par lurbanisme planifi avec lamnagement des
ZHUNimplantes dans la priphrie, sur les terrains ne prsentant pas de contraintes.
A ces deux formes dextension, est venu se greffer lhabitat illicite et spontan qui est
venu combler les espaces interstitiels sur des terrains difficilement constructibles.
une conurbation dj ralise louest par la jonction entre la cit Boudraa Salah et
Boussouf , qui a pris en charpe le lotissement Ben Chergui , qui se prolonge vers el
Menia et au-del vers Hamma Bouziane le long de laxe Constantine/ Annaba.
BOUCHAREB.M. les zones industrielles et lenvironnement urbain cas de Constantine- , 2004, p 135
126
BOUCHAREB.M. les zones industrielles et lenvironnement urbain cas de Constantine- , op.cit, p139
127
Chapitre 05 :
durable?
LEGENDE
Avant 1837
Espace Vert
1937
1962
Zone Industrielle
Lim ites du primtre urbain
1971
Oued
1983
Routes Nationales
2000
Extension future
Autoroute Est-Ouest
Carte n 07:
Source: URBACO, 2001
Ralisation:MILOUS.I
128
0,6
1,2
1,8
2,4
129
(chapitre 07).
1- Constantine et le dveloppement humain durable:
Le dveloppement humain consiste en llargissement du champ des possibilits qui
soffrent aux personnes et en laccroissement de leur bien-tre. Trois paramtres principaux le
composent : la longvit (vivre longtemps et en bonne sant), linstruction (acqurir des
connaissances et un savoir faire) et le bien-tre matriel (pouvoir accder aux ressources).
Dautres possibilits de choix sont, galement, envisages, qui ont trait la libert
politique, conomique et sociale, lopportunit de faire preuve de crativit et de productivit et
la possibilit de vivre dans le respect des droits de la personne humaine.
130
Lindicateur de participation des femmes (IPF) qui mesure les ingalits sociologiques
entre les sexes en termes de reprsentation et de pouvoir de dcision dans les domaines cls de la
vie conomique et de la vie politique.
L'indicateur de pauvret humaine (IPH), qui vise valuer le degr de pauvret existant
dans la ville, il prend en compte les dficits ou les manques enregistrs dans trois domaines
essentiels de lexistence humaine, apprhends en termes de pourcentage dindividus dmunies,
dadultes analphabtes, et des services procurs par lconomie dans son ensemble (cette
variable est, elle-mme, estime partir de trois critres que sont le pourcentage dindividus
nayant pas accs aux services de sant, leau potable, le pourcentage denfants dmunies).
Lanalyse du dveloppement socioconomique de Constantine est primordiale afin
didentifier les points forts, les lacunes, de mesurer ltat davancement des processus du
dveloppement local, et le degrs de rflexion et des actions entreprises. Il est indispensable
dans un premiers temps de se munir dune grille de lecture et danalyse qui puisse favoriser la
comprhension du dveloppement prsent; il est galement primordial de mettre en parallle les
diffrentes expriences et tentatives de dveloppement et tirer le meilleur de chacune afin de
pouvoir imaginer les modalits du dveloppement futur.
1-1-Croissance dmographique
Ltude dmographique est plus que ncessaire dans la mesure o elle permet de
comprendre les diffrentes volutions, dvaluer les densits, la rpartition sur lespace considr
les concentrations de la population ainsi que la superposition de cette occupation humaine celle
des activits ; cela met en vidence le diagnostic tabli sur la ville et permettra de saisir la
dynamique socio-conomique et le degr de dveloppement.
Du fait de la position de Constantine et de son rang rgional et conomique, la croissance
de la population a t rapide, entranant limplantation dimportants programmes dhabitat entre
1977 et 1987 dans les villes satellites, paralllement la construction dunits de production
qui ont favoris la cration demplois. Ensuite le dcoupage administratif de 1984 a suscit
loffre de nombreux emplois dans le tertiaire. El Khroub , Hamma Bouziane, Ain Smara et
Didouche Mourad , enregistrent de forts taux de croissance ( voir le tableau n01) , tandis que
Constantine connait un accroissement faible d au manque de terrains Constantine (site
131
difficile) pouvant recevoir les programmes dhabitat dune part et la politique damnagement
du territoire. Le dveloppement de la ville et sa croissance importante ont pouss les autorits
adopter la politique des ZHUN ; lance au dbut des annes 80, cette dernire visait
ldification des logements pour la classe ouvrire des grands complexes industriels construits
dans le groupement de Constantine ce qui a particip lesquisse de la ville de Constantine.
Tableau n01 : Evolution de la population dans la wilaya de Constantine de 1977 1998
RGPH
Taux
Taux
1998
daccroissement
daccroissement
1977/1987 (%)
1987/1998 (%)
Constantine
350384
449602
478837
2,52
0,57
El Khroub
25782
5076
90222
7,01
5,36
Ain Smara
5760
13595
24036
8,97
5,32
Hamma
23384
38222
58397
5,04
3,93
10782
16547
33213
4,38
6,54
8400
11751
15581
3,41
2,60
657 324
810 913
4,44
3,45
Bouziane
Didouche
Mourad
Ibn Ziad
Total wilaya
10
132
Constantine occupe la 47me et avant dernire place lchelle nationale.11 A cela il faut ajouter
que la croissance urbaine est passe de 249637 habitants en 1966 478969 habitants en 1998,
aussi la surface urbanise dans lespace urbain, a dpass 5000 hectares en 1998, alors quelle
t 2391 hectares en 1977, 12les statistiques du dernier recensement montrent que la population
de la wilaya est fortement urbanise, elle reprsente 78,90% de la population totale qui se
concentre essentiellement dans le chef lieu de wilaya 13
1-1-1-Rpartition de la population par groupe dge et par sexe :
1-Par groupe dge :
A linstar de la population nationale, la population de Constantine est trs jeune; la
population ge de moins de 25 ans reprsente presque la moiti de la population recense soit
45,28%, et celle moins de 35 ans reprsente plus des deux tiers soit 70,83%, cette valeur est
infrieur la moyenne enregistre au niveau national, ainsi que le montre le tableau suivant:
Tableau n02 : Rpartition de la population locale par groupe dge
Moyenne nationale
48,24
74,01
6,64
Moyenne de wilaya
45,28
70,83
7,23
Les rsultats du recensement de 1998, indiquent que Constantine dispose un capital humain
trs remarquable, notamment en ge de travail ; la population ge de 20ans 59 ans reprsente
47,49% dont 25.55%, soit le de la population en ge de travail sont trs jeunes (20 35 ans) et
21,94% soit le 1/5 de la population active font partie de tranche 35 59 ans),
A noter que la tranche ge de 60ans et plus reprsente une valeur suprieur celle
enregistre au niveau nationale ( voir le tableau), ce qui nous indique que la population locale
est plus vieille que la population nationale.
2-Par sexe :
La rpartition de la population par sexe montre quil y a un quilibre entre les deux sexes
dans la wilaya, quant la rpartition des groupes dges par sexe montre que le sexe masculin
dpasse le sexe fminin dans les tranche dge (0-34 ans), ils sont gaux dans la tranche 35 59
ans, alors que pour la tranche de 60ans le sexe fminin dpasse avec une large proportion le sexe
fminin, ainsi sue le montre le tableau suivant :
11
biidem, p56
GANEM.AG, problmatique de lurbanisme en Algrie entre la lgislation et la ralit, cas de Constantine ,
in revue du LAT, N01, 2003, p31-32 op.cit
13
Monographie de Constantine op.cit, p 25
12
133
Total
0-19
184 887
180 803
365 690
20-34
103 412
102 948
206 360
35-59
88 655
88 572
177 227
60 et plus 26 771
31 599
58 370
Total
403 922
807 917
403 725
Daprs ce bref raccourci sur la situation de la population locale, on peut constater que
Constantine dispose un capital humain trs important et trs vari sur le plan quantitatif et
qualitatif, ce qui reprsente un potentiel consistant encourageant la dynamique de dveloppement
local durable.
Mais lanalyse de la croissance urbaine a travers les trois dcennies a rvl que les taux
daccroissement ont connu une baisse en matire de densit ou de concentration de la population,
les statistiques ont rvl que
Bouziane, Didouche Mourad et El Khroub) compte la plus forte densit (915 hab/km2), alors que
le chef lieu de wilaya enregistre 262 hab/km214
Si la population continue saccrotre avec ce rythme, qui semble ne pas tre
accompagn par un dveloppement conomique, toute politique de dveloppement socioconomique se trouvera incapable de rpondre aux besoins sans cesse et croissant de la
population, ce qui va puiser rapidement les ressources dont dispose la ville et la rgion.
Constantine doit se doter dune bonne gestion afin de matriser cet accroissement de la
population et son influence sur les ressources disponibles, cela nest possible que dans le
processus du dveloppement durable.
14
134
29.5
29
28.9
28.5
28
27.5
27.3
27
26.5
26.4
26
25.9
25.5
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
annes
ANAT 2001, p 74
135
situation marque ensuite par la fermeture ou la privatisation des entreprises, ainsi que la
compression des effectifs, et la diminution des emplois existant partir des annes 90.
Les rsultats du R.G.P.H 1998, font ressortir un recul de lemploi, le nombre recens dans la
wilaya t 137 200 emplois, soit une diminution de 2,55 % (cf.annexe d.) par rapport 1987,
cela il faut ajouter le flux important de la population en ge de travail et qui vient sajouter
annuellement sur le march de travail.
Lemploi a subi avec le plus dacuit la crise conomique qui affecte le pays, faisant que le
taux de chmage se situe en moyenne plus de 30%. Cette situation rsulte en particulier de la
faible capacit de cration demploi, de la difficult dinsertion des jeunes et en troisime lieu,
des licenciements importants ayant suivi les restructurations dans les secteurs de l'industrie et des
services.
Le tableau ci-dessous montre clairement les disparits remarques durant cette dcennie dans
le domaine de lemploi, et le chmage :
Tableau n04 : Evolution de la population active, lemploi et le chmage
Population
RGPH 1987
RGPH 1998
171 791
218 064
26
27
Population occupe
140 791
137 200
- 2 ,55
82
62
- 20 ,3
671 344
807 647
+20,3
18
38
+ 20
Population active
136
Evolution (%)
+26 ,9
+1
16
137
2000
2001
2002
2003
2004
34 187
33 968
33 302
32 547
38 625
Secteur
2000
2001
2002
2003
2004
Public
27 951
25 236
24 201
23 240
26 312
Priv
6 236
8 732
9 101
9 307
12 313
138
Constantine
Algrie
Masculin
Fminin
Total
%Masculin
%Fminin
191 796
55 847
24 762
77 ,45
22,55
6 680 290
1 376 499
8 056 789
2,38
0,69
Population active = population occupe + STR, population sans travail et la recherche de lemploi.
CNES:Conseil National Economique Et Social
19
GACEM, T, op.cit
20
Revue Algroscope, sant, prpondrance des importations , p58
18
139
des besoins des citoyens, mais lirruption des lois du march cre dores et dj une situation
difficile.
En matire de structures sanitaires, la wilaya dispose de 145 structures (tous corps
confondus) rpartis en 05 catgories, savoir :
1-Infrastructures sanitaires dhospitalisations : 08 tablissements au niveau de la wilaya.
2-Infrastructures dhospitalisations de jour : 02.
3-Infrastructures sanitaires de base (units lgres) : 92 tablissements rpartis travers les
douze communes.
4-Les infrastructures sanitaires annexes : 3 structures lchelle de wilaya.
5-Infrastructures sanitaires para publiques : 40.
Lobservation
des
statistiques
fait
ressortir
que lensemble
des
ces
structures
dhospitalisation (hpitaux et E.H.S) totalise une capacit globale de 2 615 lits, soit 2.8 lits /
1000 habitants21, ce taux est insignifiant et ne reflte
Constantine dispose dun centre hospitalo-universitaire unique dans sa rgion; ces structures se
trouvent surcharges et narrivent pas rpondre aux besoins qui dpassent largement le cadre
des limites administratives. Cette capacit reste insuffisante en raison de la forte demande de la
population en provenance des wilayas environnantes de la rgion, et des autres rgions du pays
pour certaines spcialits.
Il faut rappeler que Constantine capitale rgionale sense satisfaire les besoins en sant de sa
rgion en infrastructures et prestation sanitaires, soufre de lincapacit de rpondre ces besoins
primaires en raison de lappauvrissement de la rgion nord-est en matire des infrastructures
ainsi que le montrent le tableau suivant :
Tableau n08 : Caractristiques des tablissements sanitaires par rgion
Rgion
Sud-est
13 781
731
59 485
Sud -Ouest
13 413
456
39 877
Centre Nord
10 431
530
64 024
Nord-Ouest
8 489
534
64 258
Nord-Est
6 414
581
60 452
21
140
La rgion nord-est dispose en gnral de la plus faible proportion par rapport aux autres
rgions du pays ce qui largi la zone dinfluence de Constantine et influe ngativement sur les
prestations offertes aux citoyens l'chelle locale.
Les statistiques relatives aux structures sanitaires de base font ressortir un manque dunits
spcialises dans la PMI (protection maternelle et infantile), ces dernires existent sous forme de
services dans toutes les polycliniques et les centres de sant, chose qui soppose lintrt
particulier accord la sant de la mre et de lenfant dans le processus du dveloppement social
durable qui sinscrit dans le cadre du dveloppement durable de la ville, car les enfants en bonne
sant sont lavenir et la perptuation dune ville durable.
La satisfaction des besoins de sant de base reste lie la ralisation de nouvelles units,
particulirement au niveau des cits dhabitations et quelques agglomrations secondaires
dpourvues en infrastructures, court et moyen termes , car les statistiques montrent un dficit
norme 22de lordre de :
-
Les lieux dimpacts concerns sont : Boussouf, Ziadia, Boumerzoug, Bekira, et Sissaoui.
Quant lencadrement mdical qui constitue la cl de vote de toute politique sanitaire,
Constantine apparat parmi les villes les plus favorises sur ce plan, elle a enregistr des taux
moyens respectif de lordre de :
-
1,6 agents paramdicaux par mdecin, ce qui fait 1,6 agents pour 440 habitants.
Cette rpartition rvle des disparits importantes en matire de reprsentation par sexe du
personnel mdical; la reprsentation fminine est quatre fois suprieure celle du personnel
masculin, ainsi que le montre le tableau suivant :
Tableau n09 : Evolution de la reprsentation fminine dans le secteur sanitaire
22
Evolution
Hommes
Femmes
Total
1997-1998
154
459
613
74,88
1998-1999
146
470
616
76,30
ibidem p. 292.
141
1999-2000
154
465
619
75,12
En dpit des efforts dploys, il est important de noter que ltat de sant de la population
reste marque par un certain nombre dinsuffisances, citons: une mortalit infantile leve, un
manque dhygine et de prvention, qui fait recaler le CHU de Constantine lchelle nationale,
et enfin la surcharge des grandes structures.
Afin de rsoudre ces problmes, les perspectives et les orientations en matire sanitaire
visent llimination progressive de ces insuffisances par: la ralisation de nouveaux projets et
infrastructures de base en impliquant le secteur priv, lamlioration de la qualit des services et
daccueil, ainsi que la rorganisation et lunification du fonctionnement des services de la sant.
Parmi ces objectifs, on assiste lmergence du secteur priv qui est actuellement en plein
essor ; cela dans le but de rpondre aux demandes grandissantes auprs des services de sant
publiques. Le support des units prives constitue un moyen de dcompression actif, mme sil
nest souvent accessible qu une lite sociale.
Ces units sont fortement concentres dans le chef lieu de wilaya (697) et se rpartissent
comme suit :
Tableau n10 : Les infrastructures sanitaires prives Constantine
Infrastructures prives
Nombre
03
02
305
Cabinets dentaires
91
Pharmacies
220
04
70
02
142
Annes
Femmes
Esprance totale
2001
71
74
73
2003
69
72
70,50
Source : www.ons.dz
23
Selon le rapport du ministre de la sant effectu en mars 2005 sur la situation du CHU de Constantine
Rencontre associations, et responsable du chu de Constantine, in le quotidien dOran, rubrique Constantine, du
02/06/2004, p07
24
143
Ces programmes sont caractriss par une implication active de lEtat dans la ralisation
du principe dgalit et des droits recommands par le dveloppement durable et qui reflte les
options sociales de ltat qui organise des prestations concrtes aux bnfices de la population.
Toutes ces actions sinscrivent dans le contexte o le droit25 la sant t peru
intangibles ces dernires annes Constantine et qui doit reconnatre le point dorgue de son
exercice travers la nouvelle politique opt dans le cadre du dveloppement durable.
De ce fait, si le concept de sant, dans sa dfinition idale ne se limite pas labsence de
maladie mais englobe un bien tre physique, mental et social, lEtat sur la base des nouvelles
orientations conomiques et sociales ne saurait, au risque dtre disqualifi, se dsengager de son
rle dinitiateur dune politique de sant publique.
La sant tant un lment essentiel du domaine social, lquit est recommande afin
dassurer une offre de soins satisfaisante la population, cela passe ncessairement par une
refonte des secteurs sanitaires pour adapter le systme de sant aux exigences nouvelles lies
lconomie de march et au rle social dvolu ltat.
1-4- Indicateurs du systme ducatif :
Laccs l'ducation constitue un des point fondamentaux du dveloppement humain
durable, il peut tre mesur par lesprance de scolarisation car elle peut donner une image
gnrale de lampleur de la scolarisation et laccs lducation de la socit. Cet indicateur
prsente la progression des jeunes scolariss dans lenseignement fondamental et secondaire
durant leur cycle de vie.
LAlgrie a franchi un pas gant dans le domaine de lducation en raison de la politique
adopte; depuis lindpendance du pays, la scolarisation t gratuite et obligatoire aux enfants
de 6 ans 16 ans, qui suivent un cycle de 9 annes (six ans dcole lmentaire et 03 ans de
collge).
Les principaux rsultats sont spectaculaires, le 5me rapport du CNES, a rvl que le
pourcentage de scolarisation en Algrie a atteint 92,69% en 2003, et 7,31% des enfants gs
entre 5 ans et 15 ans ne sont pas du tout scolariss , la rapport a indiqu aussi que 556 526
lves ont quitt lcole en 2003, soit le mme nombre des inscrits pour la premire fois
lcole, cela est expliqu essentiellement par les conditions de vie dplorable de certaines
25
La dclaration universelle des droits de lhomme nonce et pose ce principe ainsi que les textes fondamentaux du
pays qui ont consacr le principe du droit des citoyens la protection de leur sant, dans larticle 58 de la
constitution de 1966
144
tranches de la socit, en loccurrence la pauvret qui est la cause majeure des dperditions
scolaires.
A cela, le rapport ajoute que la proportion des filles scolarises est en augmentation
remarquable ainsi que la hausse dans les statistiques de baccalaurat.
Au niveau local, Constantine capitale du savoir na pas chapp de cette ralit, et les
statistiques montrent les progrs accomplis de ltat dans ce domaine.
Avant dlaborer les caractristiques de la population scolaire Constantine, il est utile
de prsenter le contexte dans lequel s'opre le systme ducatif, on mettra plus particulirement
laccent sur les infrastructures de lenseignement dans lesquelles sinscrit loffre ducative la
population en ge de scolarisation, le niveau de formation et sur les rserves disponibles du
capital humain en phase de scolarisation.
1-4-1- Caractristique du secteur ducatif Constantine:
En matire des infrastructures de lducation, le secteur de lducation Constantine a
hrit de 79 tablissement scolaires de lpoque coloniale savoir ; 62 tablissement du 1er et du
2 me cycle, 10 tablissements scolaires du 3me cycle et 07 tablissement scolaires de
lenseignement secondaire et technique.
Aprs lindpendance, les efforts dploys taient remarquables et la wilaya de
Constantine avait connu la ralisation de 257 tablissement scolaires dans lenseignement
lmentaire (1er et 2 mecycle) ce qui reprsente une augmentation de 81 %, ainsi que 77
tablissement scolaires dans lenseignement complmentaire (3me cycle) soit une augmentation
de 89 % et 34 tablissement scolaires dans lenseignement secondaire et technique reprsentant
ainsi une augmentation de 83 %.26
1-4-2-Evolution des lves atteignant la sixime anne dtude :
Les statistiques du niveau de scolarisation dans lenseignement fondamental donnent
20 627 lves en 1997-1998. La part les lves inscrits en cole fondamentale Constantine est
en baisse en comparaison avec le taux enregistr lchelle nationale, ce qui ne reflte pas le
statut de la ville de Constantine ni les efforts dploys dans ce domaine.
Constantine se trouve cependant en position de choix car elle enregistre un taux de scolarisation
important et en hausse pour les lves ayant pass la 6me anne lcole, car le PNUD insiste
sur la scolarisation de cette tranche des lves, du fait que lenseignement secondaire nest pas
universel.
26
145
Tableau n12 : Evolution des lves atteignant la sixime anne dtude lcole
Annes
1re A.F
6me A.F
Source : ministre de lducation nationale in annuaire statistique N19, 2001, p 107, 108, 109
denseignement est en hausse depuis la fin des annes 1990. Mais la proportion des lves en
primaire en gnral et ceux atteignant la 6me d'enseignement Constantine reste insignifiante
par rapport d'autre ville du territoire nationale; elle reprsente respectivement une proportion de
2,75% et 2,91 % entre1998 et 2000, aussi le nombre des inscrits en 1er et en 2me cycle sont plus
lev que ceux inscrit en 3me cycle.
1-4-3-Rpartition par sexe des lves dans lenseignement :
Les donnes statistiques montrent que la reprsentation fminine dans les divers cycles de
lducation est importante Constantine. Elle est en augmentation rgulire depuis 1997, elle
avoisine presque les 50 % en 2000, alors que la reprsentation masculine est en rgression.
Cette augmentation rpond aux exigences dun dveloppement humain durable qui
insistent sur louverture des opportunits de scolarisation aux filles ges de 6ans et aux femmes
analphabtes.
Un autre indicateur du systme ducatif dans le dveloppement durable de lducation est
lesprance de scolarisation
1-4-4-Esprance de scolarisation27
L'esprance de scolarisation dtermine le nombre hypothtique d'annes d'tudes qu'un
enfant g de six ans entrant en premire anne denseignement fondamental peut s'attendre
passer dans les enseignements fondamental et secondaire. Elle reprsente la synthse de tous les
taux de scolarisation par ge dans tout le systme ducatif (fondamental et secondaire), traduits
en dure moyenne d'tudes pour l'ensemble d'une gnration
L'esprance de scolarisation dans lenseignement fondamental et secondaire pour un
enfant g de 6 ans est estime 10.4 ans en 1998-1999. Depuis 1992-1993, elle a augment de
0.7 anne. Lesprance de scolarisation ne concide pas avec le nombre total dannes dtudes
27
146
des deux niveaux denseignement qui est de 12 ans, sachant que laccs lenseignement
secondaire nest pas universel.
La dure moyenne des tudes fondamentales est passe de 8.5 ans en 1992-1993 9.1
ans en 1998-1999, soit 0.6 anne de plus. Durant ces dernires annes, lesprance de
scolarisation se rapproche de la dure thorique des tudes dans le fondamental, qui est de 9
ans. Ce phnomne ne signifie nullement que tous les jeunes sont scolariss, mais il est plutt d
aux taux levs de redoublement (indicateur 3.8).
L'esprance de scolarisation dans l'enseignement secondaire a connu une trs lgre
augmentation; elle est passe de 1.2 an en 1993-1994 1.3 an en 1996-1997, pour se stabiliser en
1999-2000 1,3 ans soit une augmentation de 0.05 an seulement. Cette dure hypothtique
d'annes d'tudes secondaires est en de de la dure thorique qui est de trois ans.
1-4-5-Quelques indicateurs rcapitulatifs du systme ducatif local :
La wilaya de Constantine enregistre un taux de scolarisation infrieur la moyenne
nationale (82,21%), de ce fait elle se situe au 3me rang aprs Bechar et Alger 28.
Constantine enregistre le nombre le plus lev dlve par classe lchelle nationale, les
statistiques indiquent que la moyenne nationale est de 39 lves par classe, alors que Constantine
enregistre le nombre de 51 lves par classe29 ce qui explique un taux relativement lev des
redoublements (retard scolaire) par anne dtude scolaire et qui est de 30 :
-
A linstar du systme ducatif national, le systme local prsente en fait, tous les niveaux
des disparits multiples et souvent trs accuses. Ce systme doit faire face la croissance rapide
des effectifs particulirement dans lenseignement moyen et secondaire, malgr les efforts
28
Algroscope, op.cit.p56
SEBHI.S, les caractristiques gographiques rcentes de la scolarisation en Algrie , in revue du LAT, n01,
2003, op. Cit. p125
30
Ministre de lducation nationale, 2001.
29
147
accomplis, la dgradation du systme ducatif saccentue dune anne lautre , les mauvais
rendements des tablissements scolaires et le taux dchec au niveau des trois cycles
denseignements sont les exemples les plus illustratifs ; on enregistre prs de 14 % des
dperditions scolaires dans le cycle fondamental et 80% au niveau du cycle secondaire, de plus ,
sur cent lves scolariss trois seulement accdent luniversit.
Il faut dployer les efforts ncessaires, si lon veut que les nouvelles gnrations soient
rellement parties prenante du processus du dveloppement et participent dans les mutations
technologiques, il est impratif que lcole sintgre dans un projet global de dveloppement.
Afin d'atteindre cet objectif, ce secteur a connu une proccupation importante de la part des
autorits locales ces dernires annes, qui ont contribu en premier lieu la sensibilisation sur la
protection de lenvironnement naturel et culturel de la ville, afin damliorer le niveau de
conscience des gnrations futures. En outre, on a assist en octobre 2004 lapparition de la
premire promotion au niveau national de la mdecine scolaire Constantine, compose de 20
mdecins spcialiss en mdecine scolaire pour veiller la sant des lves au sein des
tablissements d'enseignement.
ONS, enqute sur lactivit, lemploi et le chmage, avril 2001-2002 in revue du laboratoire de lamnagement
du territoire, article de LAROUK.M.H, p 13
148
En outre, la pauvret est souvent considre comme manque de moyens financiers par
rapport une moyenne, pourtant, au sens large, elle englobe nombre de facteurs sociaux,
conomiques, culturels, qui participent une forme de sgrgation au sein de la ville dautant
plus forte que ces indicateurs convergent sur certains espaces, la fois du fait des parcours
individuels et des volutions collectives.
Les difficults de passage de lconomie de march continuent de peser sur le systme de
la protection sociale; celle ci ayant pour cible la couche la plus dmunie, se trouve devant une
situation marque par les difficults de concilier le principe de la prise en charge de plus en plus
lourde dune population de plus en plus nombreuse et avec les exigences lies louverture de
lconomie et les nombreux problmes auxquels elle est confront, les financements par
exemple.
Au niveau local, lanalyse du tissu urbain de Constantine rvle que cette ville compte
8 205 familles dmunies et 298 cas isols qui vivent en dessous du seuil de pauvret; le chef lieu
de wilaya regroupe 24,37 % des familles et 32,55 % des cas isols :
Tableau n13 : Rpartition de la pauvret Constantine
Communes
Cas isols
Familles dmunies
Constantine
97
2000
Total
298
8 205
Tranche dge
Taux de pauvret %
0-2 ans
26 ans
6 16 ans
2,32
10,82
36,07
16 20ans 20 et plus
18,44
31,58
En outre, selon les estimations de la direction locales de laction sociale (D.A.S) pour lan
2005, la wilaya de Constantine compte 150 000 personnes environ qui vivent au-dessous du seuil
de la pauvret. Selon les rsultats de lenqute effectues par les quipes de recensement
149
Devant cette situation critique, et afin dallger ce problme, des dispositions ont t
prises par ltat dans le cadre de la protection sociale; lAlgrie a consenti un programme trs
important qui sinscrit dans le cadre de la coopration avec le PNUD34 et du programme de la
relance conomique destin aux rgions et populations
A linstar des autres villes de lAlgrie, Constantine avait une part importante du
programme de la protection sociale et de rduction de la pauvret. En 1998, 2 2061 personnes
ont bnfici des activits de soutien social; 3 585 personnes ont t prises en charge dans le
cadre des activits dintrt gnral (I.A.I.G), 9 991 dans le cadre des allocations forfaitaires de
solidarit (A.F.S) et 8 485 dans le cadre des indemnit pour enfants charge (I.P.A.C),35 noter
que 76,58 % de ces activits sont destins aux enfants, ce qui va en parallle avec les objectifs du
dveloppement social durable (cf.chapitre02)
Mais les statistiques de 2005 ont rvl que 14% seulement de la population dmunie qui
profite des aides de ltat constantine.
32
Une commission de coordination laquelle assistent les enquteurs, les comits de quartiers et les associations
caractre socioculturel, confectionne dautres listes tous les six mois, et les personnes recenses commencent
aussitt bnficier de laide de ltat
33
c.a, selon les estimation de la DAS, 150 000 vivent en dessous du seuil de pauvret Constantine , in le
quotidien dOran, rubrique Constantine, p07 du 19/03/2005.
34
Le PNUD est intervenu non seulement comme coordonnateur dune partie des financements, mais galement de
faon dynamique une meilleure connaissance de cette problmatique par la ralisation d'une carte de la pauvret, Il
est ds lors appel jouer un rle leader dans la mise en uvre de la stratgie dfinie de la rduction de la pauvret.
35
Monographie p 306
150
Conclusion
Constantine occupe les premiers rangs en matire de dveloppement humain; les
infrastructures de base, sanitaires, de lducation et de lemploi, sont en accroissement
remarquable, et les taux dencadrement du capital humain sont importants.
En dpit de tous ces progrs qui ont plac Constantine sur le chemin dun bon
dveloppement humain, elle ptit de nos jours de nombreux problmes caractre social tels que
le chmage endmique, la pauprisation dune tranche de la population, et lincapacit des
politiques locales cerner les problmes sociaux, ce qui risque de freiner le dynamisme dun
dveloppement humain durable.
Il est donc fondamental dtudier les modalits de larticulation entre les demandes
sociales de la population locale, notamment celle la plus marginalise, et les canaux de
mobilisation des dispositifs institutionnels de la gouvernance urbaine qui semble avoir le pouvoir
de conciliation entre demandes sociales et le dveloppement humain local . Mais comment ces
dispositifs parviennent-ils mobiliser la population en gnral et la plus pauvre en particulier
dans le processus de la durabilit de Constantine ? Comment dans le processus de la
gouvernance urbaine, et de citoyennet, doit-on faire pour accder aux ressources urbaines
disponibles ? Et enfin comment les structures concurrentes (organisations sociales, citoyennes,
ONG) contribuent-elles dans lmergence dune citoyennet urbaine; quel degr elles
parviennent structurer les demandes sociales, organiser les espaces publics de contestation et
articuler les diffrents types de clivages sociaux coexistants ?
151
127
-1 - Constantine en 1873
- 2 - Constantine en 1919
lendemain
comparativement
1
de
lindpendance,
Constantine
tait
faiblement
industrialise
Comme celui de la fonderie DUPLAN , au Coudiat difi en 1899, et lusine BRASSERIE- WOLF la rue
bien fait
4
5
154
connu un rel dveloppement conomique bas sur lindustrie qu partir des annes1970. Aprs
cette date la superficie consacre aux projets industriels a connue une hausse considrable ainsi
que le montre le tableau suivant:
Tableau n15 : Evolution de la surface consacre lindustrie Constantine
Annes
1962
1967
1969
1973
1977
1983
Superficie (ha)
6.00
13.16
45.16
Source : ANAT
M.S BOURENI, Gestion des zones industrielles par la S.G.I, le difficile hritage de LEGZIC Constantinois ,
in le quotidien dOran, rubrique Constantine, du 13/04/2004, p 09
155
Constantine na pas connu depuis une dcennie des projets d'investissement visant le
dveloppement socio-conomique de la ville; cela est d essentiellement lincapacit de
ladministration locale la cration des infrastructures ncessaires. Hormis le secteur agricole et
plus particulirement les crales, Constantine na pas profit des projets dinvestissement
industriels (investissement direct tranger) durant plus dune dcennie, en dpit des dispositifs
rglementaire qui encouragent l'investissement direct tranger, et des avantages accords aux
investisseurs.
2-3-1-La politique nationale pour l'encouragement des investissements 7:
En Algrie, il est entendu par investissements toutes cration d'activits nouvelles,
extensions de capacits de production, rhabilitation ou restructuration, participation dans le
capital d'une entreprise et enfin, les reprises d'activits dans le cadre d'une privatisation partielle
ou totale.
Dans ce contexte, l'Algrie s'est dote d'un code d'investissement de 1993, rform par
l'ordonnance n01-03 du 20 Aot 2001, relative au dveloppement de l'investissement. Cette
ordonnance fixe le rgime applicable aux investissements nationaux et trangers raliss dans les
activits conomiques de production de biens et de services ainsi que les investissements raliss
dans le cadre de l'attribution de concession et ou de licence.
Il est cr de ce fait, auprs du Chef du gouvernement, une agence nationale de
dveloppement de l'investissement (ANDI) qui remplace l'APSI (l'agence de promotion, de
soutien et de suivi des investissements).
L'ANDI est charge notamment de promouvoir les investissements, leur dveloppement et
leur suivi; informer et assister les investisseurs dans le cadre de la mise eu uvre de leurs
projets; faciliter l'accomplissement des formalits constitutives des entreprises et la ralisation
des projets; octroyer les avantages lis l'investissement ; grer le fonds d'appui et le portefeuille
foncier et immobilier destin l'investissement; de s'assurer du respect des engagements
souscrits par les investisseurs durant la phase d'exonration ; contribuer au dveloppement et la
promotion de nouveaux espaces et formes d'investissements pour le march national.
156
157
lorsqu'ils
utilisent
des
technologies
propres
susceptibles
de
prserver
Hormis le cas Ispat qui a rachet le complexe sidrurgique dEl Hadjar, quelques filiales de partenariat entre
Henkel et Isis, Sadal et Pfizer et Aventis, et Orascom qui a construit une usine de ciment M'sila
10
Directeur du guichet unique, direction de Constantine.
158
une ville qui ncessite une vritable rvolution dans les mentalits11 pour pouvoir prtendre
retenir les nombreux investisseurs qui sy hasardent, mais qui abandonnent vite devant les
difficults quils rencontrent dans la concrtisation de leurs projets; les principales causes se
rattachent aux problmes suivants:
Le dficit flagrant dans lassiette foncire industriel (le foncier industriel), sur 05 zones
daccueils, aucune zone nest amnage compltement12.
Le manque des infrastructures bancaires qui reste la principale entrave depuis 1999.
Les rapports luds avec les dcideurs locaux (rupture entre le sommet et la base) ainsi
que la bureaucratie;
Linsuffisance de laide, des facilits et le suivi par lEtat car le CALPI est le seul
guichet unique de linvestissement;
11
synthse de larticle scandale en direct sur linvestissement Constantine apparu dans le quotidien dOran
rubrique de Constantine du 13/03/2004, p11et lmission de la radio locale linvestissement en dbat sur la radio
locale , Cirta FM le 11/03/2004, a
12
Direction des mines et de lindustrie, avril 2004
159
De plus, le nombre d'emplois prvus par les investissements retenus par les CALPI est
suprieur la moyenne nationale, soit une fois et demi la moyenne. Avec ses 10 053 emplois,
soit 3,2% du total, elle est classe 10me l'chelle nationale et, au niveau du Nord-Est algrien,
elle est classe 5 me aprs El Tarf, M'sila, Annaba, et Bordj Bou Arrridj
2-Les investissements retenus par l'ANDI (ex. APSI) :
Concernant les investissements retenus par l'ANDI Constantine, le nombre de projets
dans la wilaya est suprieur la moyenne nationale, mais ne reprsente que 2,3% du total. Avec
1 088 projets, elle est classe 12me lchelle nationale et 3me au niveau du Nord-Est algrien
aprs Bejaia et Stif.
Elle occupe donc une place importante lchelle nationale et lchelle rgionale, mme
si elle ne reprsente que le 1 /10me dAlger.
Quant au montant des projets dinvestissements retenus par lANDI, dans la wilaya est
infrieur la moyenne nationale. Avec 65,340 milliards de DA, le montant de ses projets ne
reprsente que 1,8% du montant global et cest faible par rapport Alger et Oran notamment. A
cet effet, elle est classe 15me lchelle nationale et 6me lchelle du Nord-Est algrien aprs
Annaba, Tbessa, Bejaia, Stif et Batna.
De plus, le nombre demplois prvus par les investissements retenus par lANDI lchelle
de la wilaya est proche de la moyenne nationale. Avec 33 816 emplois, elle ne reprsente que
1,96% du total. A cet effet, elle est classe 16me lchelle nationale et 6me lchelle du NordEst algrien.
En terme de concentration des projets, des montants et des emplois. Elle rpond, en outre,
une logique des grandes villes car les investissements se concentrent beaucoup plus dans les
grandes villes et l o il y a une certaine dynamique conomique.
160
troisime rang, avec 30tablissements, soit un taux qui de 2,7% de l'ensemble des institutions
bancaires.
Cependant, Alger ne se caractrise pas seulement par l'existence d'un grand nombre
d'tablissements l'chelle nationale mais aussi par l'implantation de l'ensemble des banques
publiques et prives nationales et trangres. Par contre, les autres wilayas, essentiellement
Constantine ne dispose que de quelques banques publiques ou nationales prives. Le nombre
d'institutions implantes, publiques et prives, est suprieur la moyenne nationale, mais il reste
faible par rapport au total gnral et comparativement Alger et d'autres wilayas.
A cette faiblesse, enregistre dans les institutions implantes dans la wilaya de
Constantine, s'ajoute, l'exception d'El Baraka Bank, l'absence des institutions bancaires
trangres qui permettent le financement des investissements, l'accs aux flux financiers et une
grande ouverture sur l'conomie mondiale.
Quant la rpartition des tablissements bancaires et financiers par chef-lieu de wilaya, le
la ville de Constantine dtient l'essentiel des institutions bancaires de la wilaya, cela rpond
une logique marchande et territoriale. En effet, Constantine abrite 57,1% des banques de la
wilaya.
De ce fait, la ville de Constantine est bien dote en matire des institutions bancaires par
rapport l'ensemble, elle se situe au dessus de la moyenne nationale. Elle est proche de ceux des
wilayas d'Annaba et Tlemcen, mais, il est faible par rapport celui d'Oran et d'Alger.
161
dassurer galement des rentes conomiques pour la ville de Constantine. Dans cette optique, les
responsable locaux on opt pour une stratgie de dveloppement en collaboration avec tous les
partenaires locaux et trangers, principalement les franais.
Selon les responsables locaux , Constantine va connatre un essor conomique important
en matire des investissements locaux comparativement la dcennie prcdente notamment
aprs la cration du guichet unique et son rle dans la relance conomique et des investissements
dans la ville; le nombre des projets dinvestissement est relativement en hausse depuis 2003; il
est de lordre de 200 projets dont la quasi totalit concerne le domaine des entreprises, lindustrie
agroalimentaire, en outre on assiste la ralisation d'un nombre de projet avec les partenaires
essentiellement des franais.
Trois units de productions pharmaceutiques (production des anti- biotiques) doivent tre
ralises dans la priode dun an et demi (en 2007), pour renforcer les trois units existantes, et
crer 3 200emploi en 2006. Quant au montant des projets dinvestissements retenus dans la
wilaya entre 2003-2004, il est respectivement de lordre de 2 300 million de DA et 6 500 million
de DA.
2-3-5-Entraves au dveloppement local futur de Constantine :
Parmi les problmes dont souffre la ville de Constantine et qui constituent une des
entraves au dveloppement locale de la ville, celui li la prise de dcision au niveau local.
Par dfinition, la dcentralisation est un mode dorganisation des relations entre ltat
(pouvoir central) et les collectivits locales (pouvoir local); elle est considre comme une
rponse moderne des situations marques par un excs de centralisme.
Les rformes conomiques inities partir de 1988 consacrent formellement un
dsengagement relatif et progressif de ltat sur le plan conomique et une ouverture du champ
politique respectivement. Les rapports Etats / collectivits locales et collectivits locales et
systme conomique ont t formellement restructurs par les textes dapplication, des rformes
et des plans de dveloppement des communes et des wilayas.
Sur le plan lgislatif, la loi n90/09 du 07 avril1990 relative la wilaya, et la loi 90 / 08
relative lAPC, ainsi que toutes les lois en vigueur, prcisent les misions et les comptences qui
leur sont dtermines par la loi et les rglements et gnralement sur toutes les affaires
prsentant un intrt pour la wilaya.
162
Cependant, si lon suppose que tous les textes donnent aux collectivits locales (APC,
APW) la libre intervention en vue de promouvoir le dveloppement conomique local, en ralit,
les choses sont sensiblement plus complexes, car ces institutions ne sont pas assez autonomes
pour mettre en application leurs politiques de dveloppement, dans un systme politique bas sur
le dveloppement caractre centraliste. En outre la formalisation dun projet lchelon local
pose le problme des relations contractuelles entre ltat et la wilaya, la wilaya et la commune, et
les rapports avec le secteur conomique productif
Le meilleur rvlateur de ce centralisme saffirme dans les initiatives locales qui
demeurent paralyses, et constitue lun des problmes fondamentaux qui limite la libert
accorde au collectivits locales ; notamment sur le plan de la planification, le financement, et la
ralisation qui sont les piliers de tout dveloppement local (cf.chapitre04), et qui sont toujours
lis au pouvoir central14.
Le dsengagement de ltat vis vis des collectivits locales na pas t accompagn des
conditions relles de lmergence dun vritable chelon local dcentralis capable de prendre en
charge les problmes du dveloppement local ; cette prise en charge impose dune manire
incontournable, le ncessaire ramnagement des modalits et des procdures de mobilisation et
dallocation (affectation) des ressources locales. A cet gard, la fiscalit locale continue de poser
un vritable problme alors quelle devrait tre la principale source de financement des
collectivits locales pour assurer leur autonomie financire et concrtiser le principe de
lautogestion15.
A cela il faut ajouter aussi, que lautogestion du patrimoine local producteur de richesse
est lun des principaux handicaps au dveloppement local durable. On peut sinspirer de
lexemple de la commune de Constantine qui dispose d'un patrimoine communal inestimable,
une source de richesse dont les redevances annuelles rapportent la commune prs de 160
millions de dinars algriens. Malheureusement, cette source financire trs convoite pour le
dveloppement local est sous exploite en raison de multitudes entraves lies au mode de gestion
central ; le secteur producteur de richesse local est larrt, en effet, la redevance annuelle
14
BOUNAH.K, la prise de dcision , communication prsente par le prsident de lAPW de Constantine, lors
dune rencontre scientifique gestion et gouvernance des territoires urbains en pays mditerranens : regards
croiss , organise par les laboratoires de recherches : le LAT de luniversit mentouri de Constantine et GESTER,
Montpellier, le 25 /09/ 2004
15
163
relle reprsente peine 20millions de dinars algriens au lieu de 160, en outre, le sommier de
consistance du patrimoine producteur de richesse locale est incomplet, non exhaustif et sous
encadr pour ne pas dire abandonn 16
En outre, toutes les actions locales ont t menes par le niveau central, toutes avaient
pour trait commun le mode de leur laboration lequel excluait la participation de lchelon local;
or la gouvernance au plan local dsigne la coopration et larticulation des acteurs privs et
publics qui participent directement la rgulation locale et indirectement la rgulation globale.
Ne doit-on pas doter les collectivits locales de lois et de rglements leur permettant
dintervenir avec plus de libert dans la gestion et le dveloppement local ? Dautant plus, la
transition vers lconomie de march et la ralisation dun dveloppement durable prconise la
dcentralisation et une bonne gouvernance urbaine au niveau local.
Ces questions poses nous amnent mettre en cause tous les textes relatifs la question
des moyens de gestion et de dveloppement des collectivits locales ainsi que les attributions de
ces dernires en vu dun dveloppement local durable.
Conclusion :
Constantine a toujours bnfici des implantations caractre conomique plus ou moins
important depuis lre coloniale. La politique de dveloppement na pas chapp la politique
adopte lchelle nationale; cette politique visait en premier lieu la cration des emplois pour
rpondre aux besoins de la population qui na cess de saccrotre, ce qui explique lextension du
tissu de la ville dune faon dsquilibre. Dans cette dynamique, le processus durbanisation et
dindustrialisation17 sont fait au dpend des terres agricoles, soit la priphrie ou dans la ville.
En dpit de limportance accorde lindustrie dans le cadre du dveloppement
conomique, ce processus na pas t accompagn par dautres initiatives dans les diffrents
secteurs de lconomie et de la socit, on assiste l'absence des investissements directe
trangers, le manque des infrastructures bancaires (nationales, privs ou trangres), ainsi que
l'absence des procdures qui encouragent la dcentralisation et l'autogestion locale
16
de gouvernance , idem
17
164
18
BOUCHAREB.M .p 138
165
Chapitre 06
pouss de lurbanisation
est un
lment qui fragilise notre environnement par les dchets, les diverses formes de pollution
En effet lenvironnement peut tre touch en matire des pollutions et des nuisances, et leur
cortge deffets nfastes et dont lhomme subit les consquences.
La dgradation de limage de la ville par la crise du logement et la prolifration de
lhabitat illicite, ainsi que la dgradation du cadre bti ancien, considr pour longtemps un
patrimoine culturel prserver pour les gnrations futures, les glissement de terrain, la crise
daccs leau potable, la prolifration des dchets, la pollution atmosphrique, le manque
despaces vert, les problmes de linscurit urbaine, sont autant de maux de la ville.
A travers ce chapitre, nous allons essayer desquisser les consquences du dveloppement
sur lenvironnement urbain; deux axes feront lobjet de cette tude, le premier traite
particulirement lenvironnement urbain (gographique, oprationnel et peru), le deuxime
sattachera analyser lenvironnement des comportements, (cf. approche conceptuelle) cest
celui du phnomne de la scurit urbaine.
1- Lecture de lenvironnement urbain de la ville
1-1-La dgradation de limage de la ville
On assiste la dgradation avance de limage de la ville; soit celle qui affecte le cadre
bti ; soit celle relative la dgradation des ressources naturelles
1-1-1-1- la prolifration de lhabitat illicite :
Lhabitat illicite Constantine est un phnomne ancien. Son apparition, due
essentiellement lexode rural et laccroissement de la population, Ces deux raisons ont
conduit lapparition de lhabitat illicite qui sest dvelopp dune manire anarchique sous
forme de bidonvilles et de constructions spontanes en dur.
166
En effet, lhabitat illicite remonte lpoque coloniale; apparu entre 1937 et 1962, dans
diffrents sites de la ville tels que les carrires dEl Kantara, les pentes de Belle vue, les berges
du Rhumel, Bardo, Mansourah, Bidi louiza et la cit El Bir.
A cet effet, entre 1948-1954 ont t raliss 1 800 logements de type bidonvilles et
2 900
illicites construits en dur 1. Les matriaux utiliss taient souvent rcuprs parmi les dchets ou
bien achets bas prix. Il sagit notamment de matriaux htroclites tels que le bois, les plaques
de zinc, la tle de rcupration ; parfois les matriaux sont fabriqus sur place (toub ou brique
dargile malaxe la paille).
Aprs lindpendance, Constantine continue dtre attractive pour les ruraux. Cette
attractivit se manifeste par un exode rural intensif. En parallle, sa population sest
considrablement accrue alors que les logements raliss restent en de des besoins de la ville.
Ces facteurs ont conduit la prolifration de lhabitat illicite surtout de types bidonvilles,
travers 75 sites de la ville de Constantine2 dont les plus importants sont : Sabatier, Amirouche,
Halbedel, Bardo, Chalet des Pins, Pont du Diable, Avenue de Roumanie, cit Ben Tellis,
Mansourah, terrain Tennoudji, Ziadia, Oued El Hed, Daksi, Arcades romaines, domaine
Amziane, carrire Lentini, carrire Gance, Sarkina, Boumerzoug, etc. (cf.carte n08). En effet
l'habitat spontan a occup tous les interstices urbains, essentiellement les terrains non
constructibles haut risque de glissement de terrain. Utilisant essentiellement le parpaing, la tle
en feuille ondule ou en ternit, les bidonvilles ont sextupl en 46 ans. Ils sont passs de 1 800 en
1954 11 638 baraques 3en 2000 pour une population estime 81 500 personnes (cf. fig.
n 10).
Au niveau de la wilaya, les bidonvilles se situent dans toutes les communes .Ils sont de
lordre de 17 164 gourbis pour 124 654 personnes, comme le montre le tableau suivant :
Tableau n16 : Etat des bidonvilles Constantine
Commune
Sites bidonvilles
Constructions
Mnages
Population
Constantine
75
11 638
11 638
81 466
Total Wilaya
197
17 164
17 804
124 654
HAFIANE. A. Dynamique urbaine et planification : lhabitat illgal dans lvolution de Constantine. Thse de
3me cycle. Universit de Grenoble. 1983. p72.
2
167
168
Les bidonvilles ont atteint donc un seuil critique dans la ville de Constantine qui regroupe
38,1% des bidonvilles de la wilaya, soit un peu plus.
Malgr les oprations damlioration de vie dans les bidonvilles comme linstallation des
bornes fontaines, lalimentation en lectricit, la ralisation du rseau dassainissement ou
dfaut de fosses septiques, les conditions de vie restent lamentables et les constructions ne
rpondent en aucun cas aux normes urbanistiques, architecturales et esthtiques. De plus, elles
donnent un aspect dsolant surtout celles situes lentre de la ville
Cette situation alarmante a conduit les autorits locales entreprendre plusieurs oprations
visant lradication de ces baraques afin damliorer limage de la ville. Effectivement, plusieurs
habitants des bidonvilles ont t relogs et leurs constructions ont t dmolies au courant de ces
deux dernires annes. Cette opration a touch plusieurs sites Constantine, on peut voquer
titre dexemple lradication des bidonvilles faubourg Lamy, Daksi, Terrain Tennoudji, etc.
A cet effet, le nombre de bidonvilles est pass de 11 638 (67,8 % des bidonvilles de la
wilaya)4 en 2000 8 510 en 2001 puis 7 107 baraques en 20025. En effet, en 2002, les
bidonvilles ont rgress de 4 531 gourbis, soit 38,93 % du volume global.
Les bidonvilles sont rpartis travers la quasi-totalit des secteurs urbains de la ville de
Constantine, comme le montre le tableau suivant :
Tableau n17: Rpartition des bidonvilles travers les secteurs urbains de Constantine (2002)
Secteurs urbains
El Kantara
Sidi Mabrouk
Boudra Salah
Bellevue
5 juillet
Ziadia
Gammas
Sidi Rached
Mriers
Total
bidonvilles
1 961
622
104
74
48
1 003
616
938
1 741
7 104
mnages
1 961
622
125
74
48
1 033
616
938
1 804
7 221
Comme lindique le tableau, le secteur El Kantara vient en tte avec 1 961 bidonvilles, soit
27,6% du total des bidonvilles. Il est suivi par le secteur les Mriers qui reprsente 24,5% des
bidonvilles. Alors que, le plus faible taux est celui du secteur 5 juillet (0,67%).
4
169
170
Prs des 8/10 des bidonvilles se concentrent dans les secteurs urbains El Kantara, les
Mriers, Ziadia et Sidi Rached. Deux secteurs (El Kantara et les Mriers) abritent 52,1% des
bidonvilles, soit un peu plus de la moiti.
Cette forte concentration des bidonvilles se fait dans des quartiers situs la priphrie
immdiate du centre ville (pricentre).
171
FIG11
172
Zone B: Belle vue, cit 20 Aot 55, le terrain de la mosque Emir Abdelkader
Zone C: Ciloc, cit Boussouf, cit Zaouch (10ha), Boudrae Salah et El Menia (29ha),
Benchergui
DUC (Direction de lurbanisme et de la construction). Etude sur les glissements de terrain travers la ville de
Constantine. Ralise par BET franais Arcadis/EEG Simecsol. 2003.
8
Idem.
9
Direction de lurbanisme et de la construction. Etude dun glissement de terrain de grande ampleur en milieu
urbain- cas de la ville de Constantine dans le cadre du colloque international sur les risques majeurs et
lamnagement du territoire. Constantine du 15 au 16 Mars 2004.
10
Idem.
11
BENAZZOUZ M.T, BENAISSA A.E.K, CHABOUR N, BOULMDAIS N,"Etude des glissement de terrain et
valuation de leur impacts dans la ville de Constantine", in revue du LAT. 2003, op.cit, p54.
173
Zone D: Bardo (14 ha), la place Krikri., le chemin forestier, la cule nord du pont sidi
Rached
12
16
Le SIG reprsente un systme de surveillance et danalyse des glissements de terrain, regroupe dans une base de
donnes unique les rsultats des nombreuses tudes et tous types de donnes relatives aux glissements et de les
stocker sous forme numrique.
174
la ralisation dun programme de 2000 logements17. Alors que le terrain de la zone ne pourra
plus tre urbanis.
En outre, le dplacement des populations sera suivi par une opration de dmolition des
constructions menaces. A cet effet, 60% du bti de la zone A qui regroupe les quartiers
Belouizded, Kitouni et Kaidi sont classs en zone rouge , Cest--dire dmolir18 .
Effectivement, la dmolition de certaines constructions a t entame depuis la fin de
lanne 2003, et l'assiette foncire a t rcupre par l'APC de Constantine pour en faire des
espaces verts, des aires de jeux pour enfants ou des parking pour le stationnement des voitures
(cf. fig. n 11-12). Les autres constructions bnficieront soit dune opration de rhabilitation,
soit dune opration de rnovation, selon les rsultats des rapports dexpertise.
Les mmes oprations seront menes pour les autres zones et ce selon leur cas et daprs le
classement de leur bti dans ltude dexpertise, ralise par le CTC19, qui classe les
constructions en trois zones, comme le montre le tableau suivant :
Tableau n18 : Les diffrentes oprations menes dans le cadre des glissements de terrain, selon
ltat des constructions
Zone
Etat
Opration
Trs mauvais
A dmolir.
Rouge
Mauvais ou moyen.
A conforter (rhabiliter ou rnover).
Orange
Bon
A rhabiliter si ncessaire.
Verte
Source : CTC. Constantine
17
Colloque international sur les risques majeurs et lamnagement du territoire .op. Cit.
DUC. Op. Cit.
19
CTC : Contrle Technique des Constructions.
18
175
Fig12
176
177
178
Etat du bti
Bon
Moyen
Mauvais
En ruine
Total
Constructions
356
812
257
124
1 549
%
28
52,4
16,6
8
100
Source: DUC. 2003, in MAHDI .A, MILOUS .I. Le rle et le devenir de la veille ville de Constantine ,
travail collectif dans le cadre de la 1re anne de post- graduation en architecture. Option : urbanisme. Juin
2003
Le cadre bti de la mdina est dans un tat vtust et de dgradation trs avanc; prs de
7/10 (72%) des constructions de la mdina ncessitent des oprations de restauration,
rhabilitation et rnovation alors que prs du 1/10 sont en ruines.
Des oprations de prservation et de rhabilitation de ces centres historiques sont
ncessaires, non seulement pour la sauvegarde d'un patrimoine, mais aussi pour leur intgration
dans le dveloppement de la vie conomique et sociale de la ville, faisant voluer le tourisme
culturel dans la ville, qui aura pour consquence le dveloppement conomique local
Une telle dmarche, dans le cadre du dveloppement urbain durable peut contribuer au
dveloppement du tourisme urbain et donner une autre image et un nouvel aspect une partie qui
constitue le cur de la ville mais qui est dlaisse et abandonne loubli. A cet effet, une action
d'urgence suscite imprativement une attitude particulire l'gard de ce riche patrimoine
Dans le cadre des oprations de restructuration et de requalification des anciens tissu
urbains historique, la veille ville de Constantine a t retenue pour une opration de "mise en
valeur du patrimoine immobilier et la sauvegarde des tissus urbains" en collaboration avec
l'universit de "ROMA TRE"; un "master plan" a t labor en 2003 afin d'intervenir sur cet
ancien tissu.
20
179
180
Suite cette initiative, la veille ville de Constantine a t class en avril 2004 patrimoine
historique par la commission nationale de classement des biens culturels du ministre de la
communication et de la culture; ce classement permettra la veille ville d'obtenir l'aide
financire et technique et les moyens ncessaire sa prservation et la rhabilitation de son tissu
urbain originel.21
A cela il faut ajouter que la veille ville sera l'une des cinq villes travers le monde qui
bnficiera d'un "projet mobilisateur des centres urbains anciens," elle a t choisie suivant les
critres qui dfinissent les cits anciennes. la veille ville de Constantine remplit ainsi toutes les
conditions qui lui permettent de bnficier de la rhabilitation d'une part de son tissu urbain et
d'autre part de son centre ville essentiellement constitu du bti colonial22
1-1-2- La dgradation des ressources naturelles:
1-1-2-1-Le manque des espaces verts :
Les espaces verts sont un facteur dquilibre entre ltre humain et lenvironnement; en
dehors de leur rle dans son quilibre physique et psychique, ils ont un rle fonctionnel trs
important dans lisolation acoustique. Le domaine des espaces verts est loin d'tre satisfaisant
Constantine, celle-ci connat un manque important en qualit et en quantit (cf. fig. n 15). En
effet, ce manque incombe essentiellement aux extentions urbaine au dpend des espaces vert
(cf.carte n09), ce dficit est de lordre de 2 188 ha23 et il est enregistr dans tous les types,
savoir les aires de jeu, les jardins publics et squares, les forets et les parcs dattraction, les arbres
dalignement ainsi que les espaces verts de proximit des ensembles dhabitations collectifs.
Tableau n 20: Dficit en espaces verts Constantine
Surface (Hec)
5,10
12,82
0
351
Ratio
(M/h)
0,08
0,21
0
2,50
2 188
Norme
(M/h)
5,50
4,50
5
5,70
22
Projet de rhabilitation initi par le ministre franais des affaires trangre en 10/2004.
23
181
Dficit
(Hec)
333
264
307
1 284
Fig15
182
183
De plus, ceux qui existent aujourd'hui, dont la quasi-totalit remonte l'poque coloniale
(cf.carte n10) sont dlaisss, abandonns et ne jouent plus leur rle d'cologie, de dtente, de
rencontre ou de loisir, et ne bnficient daucun traitement, daucun entretien alors que quelques
jardins publics sont transforms en souk ou bien en lieux exclusifs pour les hommes. (cf. fig.
n 16-17).
Ceci est du essentiellement la qualit de leur amnagement en plus de la gestion
mdiocre, ces deux lments ont conduit la non frquentation de ces espaces et leur
transformation en objets dmunies de toute identit et dvis de leur fonction .24
En fait, la grande faiblesse se situe dans l'organisation qui s'occupe de la gestion
(conception et l'entretien) des espaces verts Constantine (cf.carte 11).
Quant la part des habitants, elle est de 3.98 M /hab.25 pour la wilaya, une proportion qui
reste en de de la moyenne nationale (6.8 M /hab), et internationale (10 M/hab). Cette valeur
diminue dans l'agglomration de Constantine (1.5M/hab), malgr une augmentation par rapport
1977(0,19M/ hab), 1987 (0.22 M/ hab) et 1998 (0.25 M/ hab) (cf.annexe n01)
1-1-2-2-La crise de leau potable
La relation entre la gestion de l'eau et la gestion des territoires va de pair, la communaut
internationale a inscrit l'accs l'eau et l'assainissement parmi les objectifs du millnaire,
l'Algrie a intgr la question de l'eau dans la stratgie nationale.
L'Algrie se situe en fait dans la catgorie des pays pauvres en ressources hydrique. Au regard du
seuil de pnurie de la disponibilit en eau, fix par la banque mondiale 1000m3/hab/an
(273l/j/hab)26.
La disponibilit
de
l'eau
est
actuellement,
avec 30
millions d'habitants, de
TOUAM BENHASSINE.N,"les espaces verts Constantine, image, gestion et pratique,"in le premier sminaire
national sur la gestion des villes et dveloppement durable"18et 19 mai 2004 Oum-El-Bouaghi
25
Part des espaces vert par habitant= surface des espaces verts / nombre de population
= 186.8100 / 469273 = 3,98 m/h
26
BOULEHOUECHE.A, les problmes environnementaux des villes algrienne, in acte du colloque national la
crise de la ville algrienne, 2003 , p117
27
184
185
186
187
188
28
MILOUS .I, Stratgies Pour une Gestion durable Des Ressources En Eau En Algrie.
Principes Et Moyens Dune Nouvelle Politique mmoire du module dhydraulique urbaine de la premire anne
post graduation en architecture, option urbanisme, promotion 2002-2003 rdig sous la direction de Mer.KABI .N,
p05
29
189
32
La gestion de l'eau s'appuie essentiellement sur deux importantes lois: la loi relative la protection de
l'environnement et la loi portant code des eaux. Elle a pour objet la mise en uvre d'une politique tendant assurer
une utilisation rationnelle de l'eau.
33
Algrienne des eaux, juin 2004.
190
191
34
A noter qu'une enveloppe de six cent milliards de centimes a t consenties aux travaux de rnovation des
canalisations entams en juin 2005,par une socit franco-chinoise, dureront 36 mois
35
Direction d'hydraulique, in Benkaramostpha.w, azbawi.s, 2001, op.cit.p112
192
Fig19
193
Les units de traitement des ordures mnagres sont souvent larrt pour des raisons
techniques ou financires. Les oprations de la collecte, du traitement des dchets solides et de
nettoyage de la voie publique sont souvent considres comme une proccupation secondaire par
les instances communales qui nvaluent pas sa juste mesure limpact sur la sant publique. De
nos jours, et selon les statistiques disponibles, seuls 60% des dchets urbains sont collects.
Les dchets mnagers, industriels et hospitaliers constituent une autre forme de pollution au
niveau de Constantine; une tude de terrain,
36
36
37
APC de Constantine, quantit des ordures par jour = quantit des ordures mnagres de chaque secteur/le nombre
des habitants du secteur de collecte.
38
Zertal .N.B. op. cit. p115.
194
195
196
Sol
Air
Paysage
Dgradation du capital naturel
Le lancement des oprations d'radication des dcharges sauvages par les investissements
touchant la collecte des ordures mnagres, l'amnagement et l'exploitation des dcharges
contrle travers la wilaya, opration qui s'inscrit dans le programme de soutien la
relance conomique.
39
197
Secteurs
Localisation
en m2
urbains
5me Km-Onama ;
Les Mriers
Route Sissaoui ;
50 000
300
Boudra Salah
Sidi Mabrouk
Sidi Rached
El Kantara
5 Juillet
Ziadia
informations
Avenue Roumanie.
Belle Vue
Surface Autres
1000 Talus
Kef Cheddad ;
700
200
Derrire CASOREC.
200
20 000
Salah Bey ;
20 000
Benchergui ;
1 000
Boulevard de lEst ;
500
Mansourah (bidonville) ;
600
Route corniche;
Sidi Mcid ;
800
500
1000
Cit Boussouf (3
400
tranche) ;
300
250
400
Diebel Ouahch.
800
Gammas (nouveau) ;
5000
Gammas (ancien) ;
5000
Route El Meridj.
6000
RN5
RN3
Vers Bekira.
Gammas
198
FIG22
199
200
201
Les dchets mnagers, ils sont galement dots d'un site pour les dchets internes. (cf.carte 14)
D'autres actions ont t entreprises telle que la rouverture de la dcharge du 13me km la
commune de Ain Smara, aprs son ramnagement selon les normes internationales, la limitation
anarchique des sac de poubelle en milieu urbain, l'amlioration de l'hygine dans la veille ville
avec le projet "pour une ville saine".
Le mme rapport a rvl que parmi les dchets hospitaliers recenss, 1 700 tonnes / an,
sont des dchets infectieux, soit 46.4% de la quantit totale (cf.tableau n23), ce qui reprsente
un rel danger pour la sant publique et l'environnement s'ils ne sont pas limins dans de bonnes
conditions.
40
202
Carte14
203
Tableau n23 : Nature des dchets gnrs par le secteur sanitaire dans la wilaya de Constantine
41
204
Carte15
205
Conclusion:
Constantine, capitale du Nord-Est algrien, avec son poids historique, civilisationnel et
culturel souffre de plusieurs problmes urbains qui nuisent son statut ;
Lhabitat illicite qui est rparti travers plusieurs sites de la ville et qui constitue des
quartiers entiers pour ce qui est de lhabitat spontan en dur.
Les glissements de terrain qui affectent une grande partie de la ville, touchant une partie
considrable du patrimoine architectural hrit de la priode coloniale.
La dgradation du cadre bti dune partie de notre histoire, de nos traditions, notre
civilisation et de la mmoire collective de toutes les gnrations.
Cumulant une somme dlments contraires, Constantine apparat comme une ville
paradoxale dont le rayonnement et le prestige permanents ont gnr, jusque l, des maux et
206
peuvent, demain, entraner une dynamique de dveloppement durable. Associ des actions de
modernisation et de dveloppement, son enracinement historique reste son atout majeur. Enfin,
la situation urbaine et environnementale de Constantine nous amne poser une
interrogation majeure : nest-il pas temps de promouvoir une politique de dveloppement
urbain durable qui tienne compte des problmes urbains et cologiques tout en conciliant les
diffrents acteurs urbains et en assurant la participation des citoyens ?
La ville de Constantine souffre dnormes problmes, qui ont affects son
environnement bti, et naturel, et qui ont contribu la dgradation de limage de la ville. Cela
nous amne nous interroger sur la nature des modes de dveloppement futurs pour conserver
les intrts des gnrations futures, et en mme temps prserver le capital dont elle dispose, en
loccurrence le capital naturel et humain, cl de vote du processus du dveloppement durable
207
208
Les principaux indicateurs sont fixs pour 100 000 habitants, concernant essentiellement3
les sous axes suivants: le total des crimes et dlits dclars savoir les dlits lis la
toxicomanie, y compris la possession et le trafic de drogue, tous genre de viols et homicides
dclars, ainsi que le nombre de la population carcrale.
Conscient de limportance de la scurit du citoyen, acteur principale dans le processus
du dveloppement urbain, le PNUD 2004, instaure pour la premire fois la plate- forme des
indicateurs focaliss principalement sur la scurit des citoyens dans la ville, intitule
personnes victimes de la criminalit en %de la population ,
La rubrique 23 4 correspondante au nouveau chapitre scuritaire comprend 06 sous axes
ou indicateurs: (cf.annexe n01) a savoir : le total des crimes lis l'infraction contre la
proprit, tous types de vols qualifis, les agressions y compris les agressions sexuelles, ainsi que
la subornation (corruption).
En raison de la diffrence des chelles territoriales des tudes labores par le PNUD, et
qui concernent essentiellement les statistiques se rfrant des niveaux continentaux ou
rgionaux, il est important de souligner que ce texte se rfre une tude portant sur une ville,
Constantine, dont les statistiques ne figurent pas dans le la rubrique du PNUD traitant la
question de la scurit urbaine.
Pour cela et afin de mieux apprhender la question scuritaire dans la ville de Constantine
notre tude va se baser sur la combinaison entre les deux rubriques classes par les nations unies,
criminalit et dlinquance 5 et personnes victimes de la criminalit .
I- Etat de La scurit urbaine lchelle nationale : la criminalit en hausse 6
Dans un rcent bilan sur ltat de la scurit urbaine lchelle nationale, publi en mars
2005, la gendarmerie nationale fait tat dune hausse des activits criminelles sans prcdant
durant lanne 2004 par rapport aux annes prcdentes, en terme de saisies et de personnes
impliques . Selon le mme rapport, la quasi totalit du territoire national enregistre une hausse
2
A noter que les donnes sont communiques par chaque pays aux nations unies, et dpendent donc fortement des
A noter que les statistiques relatives aux morts et blesss dans les accidents de la route , les suicides , dcs dus
des catastrophes pour 100 000 habitants font partie de la rubrique dtresse et malheurs , le deuxime vol
dtude de la scurit dans la ville selon le classement du PNUD
4
A savoir que cette rubrique est la continuit de celle publie dans le PUUD 2002, intitule criminalit et
dlinquance sous le classement 26.
5
En dehors de la rubrique dtresse et malheurs.
209
des
criminelles
affaires
Annes
2001
2002
2003
2004
9324
7943
11294
8272
Extrait dun article de M.M, sous le titre de La criminalit en hausse du journal le quotidien dOran du
09 / 03 /2005, rubrique vnement , p 05
210
Le nombre des affaires criminelles recenses ces quatre dernires annes montre une
volution en dents de scie, avec un pic en 2003 puis une baisse en 2004.
Volume de criminalit
pour 100 000 Hab.
Annes
2001
2002
2003
2004
1016 32
865.8
1231 05
898 339
Annes
2001
2002
2003
2004
Nombre
5 307
4 963
5 277
6 426
211
Emplacement figure 01
212
9% M
1% E
5% F
85% H
Annes
Auteurs
Hommes
Femmes
Mineurs
Etrangers
Total
2001
4464
268
567
08
5307
2002
4241
241
475
06
4963
2003
4558
216
475
28
5277
2004
5431
290
568
137
6426
IL est noter que cette rpartition des auteurs d'infractions concide avec celle ralise par la sret urbaine de
Constantine, elle comprend la tranche des adultes du sexe masculin et fminin et la tranche des mineurs du sexe
masculin et fminin.
213
Il est permis de constater que, tant au niveau global que local, la femme commence
simpliquer dans la dlinquance et davoir une place sur le plan criminel ; ses infractions se
traduisent par une participation embryonnaire dans le trafics des stupfiants et, un degr plus
lev dans la contrebande, pour lunique et simple raison que la femme passe inaperue dans ce
genre dinfraction, caractrisant essentiellement le sexe masculin.
Graphique. n03 : Evolution par auteurs dinfractions 2001-2004
6000
nombre
5000
4000
3000
2000
1000
0
M
F
2001
2002
2003
2004
Annes
La prsence illgale des trangers, qui sont dans la majorit des africains, peut susciter des
infractions, lconomie et la socit, par lactivit clandestine ou par le travail non dclar, le
faux monnayage, la contrebande et le vol qualifi, le charlatanisme et la transmission des
maladies infectieuses .
Les infractions relatives aux mineurs sont dans leur majorit des fugues, dont les
consquences sont lapprentissage criminel.
8
Ancienne coutume corse, qui signifie la vengeance personnelle sans faire recours lEtat.
214
Afin de mieux apprhender la complexit des liens existants entre ces trois variantes
provocatrices de linscurit urbaine Constantine, on sest appuy sur une rcente tude sur le
dveloppement humain durable Constantine(cf. chapitre05, le dveloppement humain
Constantine), qui dernire a confirm nos constatations
Selon cette tude, Constantine, enregistre un taux de chmage lev de lordre de 30% qui
ncessite pour sa rsorption la cration denviron 100 000 emplois;10 cela il faut ajouter que le
taux danalphabtisme est important : 19,80 % en 2003, soit 16,90 % pour les hommes et
22,73% pour les femmes11. Par ailleurs, la ville abrite 24,37 % des familles pauvres de la wilaya
et 32,55 % des cas de pauvret isols12. Les mmes statistiques montrent des disparits
frappantes dans la rpartition de la pauvret par tranche dge.
En outre, selon les estimations de la direction locales de laction sociale (D.A.S) pour lan
2005, la wilaya de Constantine, compte environ 150 000 personnes qui vivent au-dessous du
seuil de la pauvret, ils sont rpartis travers tous le territoire de la wilaya.(cf.chapitre05)
9
10
11
Rapport ONS 2003, sur le taux dAnalphabtisme par sexe dans la wilaya de constantine.
12
215
Devant cette situation, on sinterroge sur les origines des pauvrets recenses, il sagit en
premier lieu du chmage endmique qui rgne dans la rgion jetant dans la pauvret des milliers
de chefs de familles et des jeunes qui ne trouvent aucun dbouch sur le march du travail,
nanmoins, les sous mtiers ne sont pas particulirement apprcis, ces catgories dfavorises
de la population vivent dans de nombreuses poches de pauvret, rpartis travers la wilaya.
Une autre image de la sgrgation sociale se manifeste dans la ville, cest celle de la
prolifration de lhabitat illicite qui sest dvelopp dune manire anarchique sous forme de
bidonvilles et de constructions spontanes en dur, travers 75 sites de la ville de Constantine.13
Cette brve esquisse des liens de causalit entre la sgrgation sociale, la violence et
linscurit urbaine situe demble le chemin quil nous reste parcourir pour rconcilier
Constantine avec sa faade locale, rgionale et nationale durable, car mieux connatre nos
sources de violence et de linscurit et la meilleure faon pour mieux contrler la situation
vcue.
En ralit, la violence et linscurit urbaine reprsente une situation difficilement
contrlable, car lindiffrence et lindividualisme ont fait leur apparition dans notre socit et se
traduisant par une dgradation de la vie sociale, le manque de civisme, de citoyennet et de
solidarit, procr suite laffaiblissement des repres sociaux traditionnels comme la famille,
lcole, ltat et labsence dun relais associatif efficace, qui ont accentu lintensit de cette
situation, a cela il faut ajouter "labsence dune prise en charge des jeunes par ltat , car les
autorits apparaissent sans imaginations, et sans moyens, pour cela elles cdent aux actions
ponctuelles et sans lendemains"14 soit dans le domaine de lemploi ou la protection sociale,
exacerbant ainsi la situation et dveloppant chez les jeunes le sentiment dhostilit et de violence
La question pose, mais qui est le responsable de cette situation, est ce que le citoyen avec
son individualisme, ou les autorits locales avec son indiffrence?
Daprs ce qui a t dit, ltat de linscurit urbaine15 qua connu et continu de connatre la
ville de Constantine, nincombe pas seulement aux autorit locales en loccurrence la police et
ces divers services, cest dire la sret urbaine charg de la remise en ordre et le premier
responsable de la scurit de la ville et de ces citoyens, car cette dernire soufre de plusieurs
problmes soit sur le plan des moyens ou deffectifs ; Constantine tous comme les autre ville du
territoire nationale enregistre un dficit norme en matire de personnelle ou les A.O.P (les
13
14
15
216
agents dordre public) dans la ville car les normes prconise 01 policier pour 250 habitants, le
remarquable que la ralit est trop loin des normes internationales.
A ce problme vient sajouter celui des moyens ; lindisponibilit ou le manque en nombre
des vhicules de services en cas de besoin pour les oprations dintervention, qui se trouvent
parfois en panne ou en missions diverses.
A noter aussi que le manque de civisme, la solidarit sociale et la coopration entre les
citoyens et les autorits locales,16 par la non dnonciation et le tmoignage,17 freine le processus
de la scurit dans la ville, car une relle coopration participe des degrs trs avanc dans la
stabilit et la scurit urbaine.
IV- Consquences de linscurit sur le dveloppement urbain
Daprs le mme rapport de la sret urbaine, le volume de la criminalit pour 100 000
habitants par corps dinfraction savoir les infractions relatives lconomie nationale, aux
biens, lordre public et aux personnes et la famille est en hausse depuis 2001.
Tableau n28 : Criminalit pour 100 000 habitants en 2004, par catgorie dinfractions
Infractions
1089,57
357,221
41,158
Atteintes lconomie
21,173
Le rapport de la proportionnalit des dlits dans la ville montre que 72% des infractions
sont relatives aux atteintes aux biens des habitants qui sont essentiellement des vols, en seconde
position et avec une proportion de 24% viennent les atteintes la personne et la scurit de la
famille.18
16
En dpit de la disponibilit des procdures de coopration et de participation, mis au service des citoyens H24
cest dire le N 17 gratuit, peu de citoyens qui y font recours.
17
Il nexiste pas un cadre rglementaire pour la protection des tmoins, ce qui rend les citoyens des acteurs passifs
dans le processus de dveloppement.
18
Cela est expliqu par la nature humaine, soucieuse de la survie du soi en dpit de la protection des biens.
217
Quant aux atteintes lordre public et la justice, on remarque une faible proportion, de
lordre de 3 % seulement, car ce genre de dlit est considr comme une infraction qui touche
la souverainet de ltat, de mme que les atteintes lconomie, svrement punies (1 %).
Graphique. n04 : Rpartition de la criminalit par corps dinfraction
24 % att
aux pers. et
la famille
72 %
att.aux
biens
3% att.
l'ordre pub
et la justice
1% att
l'conomie
Daprs ce qui a t dit, les infractions dans la ville sont diverses et peuvent constituer
une entrave au dveloppement actuel et futur de Constantine.
218
Tableau n29 : Part des infractions caractre conomique sur le total des infractions
Infractions
Annes
2001
2002
2003
2004
Atteintes lconomie
2,51
0,44
0,44
1,41
2,18
2,83
0,54
0,43
Corruptions
0,10
Contrebande
0,11
Fausse monnaie
2,51
0,44
0,44
1,41
4,69
4,80
5,45
7,60
Contrefaon
0,11
Faux monnayage
5,23
0,65
0,32
5,67
5,78
9,33
2001
340,52
256,37
19,18
10,68
42,95
63,66
2002
278,49
203,50
20,49
12,43
40,55
65,62
Annes
2003
411,58
289,07
35,64
14,17
35,97
108,35
2004
498,98
309,94
79,92
16,94
11,72
172,07
733,36
621,08
894,78
1089,57
Total
3338.79
Total
Source : Rapport de la sret urbaine de la wilaya de Constantine, Mars 2005
Le graphique montre que les atteintes aux biens connaissent une tendance la hausse. La
cause essentielle est lie la situation socio- conomique de la ville marque par le taux de
219
chmage lev et la pauvret, mais aussi lincapacit des autorits locales dans le processus
de la scurit urbaine.
Graphique. n05 : Evolution des atteintes aux biens Constantine entre 2001 et 2004
1200
1000
800
600
400
200
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
annes
Source : Rapport de la sret urbaine de la wilaya de Constantine, Mars 2005
Atteintes aux
personnes et la famille
Coups et blessures
Autres crimes
Escroquerie
Agression sexuelle
Homicides
Viols
Abus de confiances
Total
2001
1,85
31,83
8,72
10,85
0,98
1,85
4,14
60,22
2002
138,54
32,15
9,26
7,85
1,20
2,51
5,56
197,07
Annes
2003
195,55
79,24
6,65
7,30
1,20
2,18
3,92
296,04
910,607
2004
200,47
122,28
11,94
9,556
2,715
3,692
6,624
357,277
Total
Source : Rapport de la sret urbaine de la wilaya de Constantine, Mars 2005
220
Graphique. n06 : Evolution des atteintes aux personnes et la famille Constantine entre 2001 et
2004
400
350
300
250
200
150
100
50
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
annes
La situation est critique, ses rpercutions sont trs nfastes pour une ville qui opte pour une
stratgie de dveloppement base sur le citoyen comme acteur principal dans ce processus.
Le trafic dinfluence, avec une moyenne de 0.32 pour un volume de 100 000 habitants.
221
Tableau n32 : Volume des atteintes lordre public et la justice Constantine entre 2001-2004
Annes
et la justice
2001
2002
2003
2004
6,98
20,27
15,80
17,376
Drogue
8,83
12,32
10,35
21,394
Immigration
0,33
0,44
1,53
1,954
Trafic dinfluence
0,22
0,434
16,36
33,03
27,68
41,158
Total
118,228
Total
Source : Rapport de la sret urbaine de la wilaya de Constantine, Mars 2005
La lecture de la courbe dvolution des atteintes lordre public et la justice entre 2001 et 2004,
montre clairement quelle a une structure ascendante.
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
2000
2001
2002
2003
2004
2005
annes
Source : Rapport de la sret urbaine de la wilaya de Constantine, Mars 2005
222
Annes
2001
2002
2003
2004
4 983
4 312
5 456
5 705
Le classement des affaires rsolues par corps dinfraction montre par ailleurs une
amlioration dans tous les domaines touchant la scurit dans la ville, savoir les atteintes la
scurit des citoyens et leurs biens :
Tableau n34 : Affaires rsolues (valuation des efforts et volution de la criminalit entre 20012004)
Activits
Augment.
Annes
2001
2002
2003
2004
2001/2004
93
145
232
208
23.7 %
66
46
82
111
68.2 %
Att lconomie
40
31
64
48
20.0 %
78
94
153
218
79.5 %
public
Source : Rapport de la sret urbaine de la wilaya de Constantine, Mars 2005
19
223
140
+115
120
100
80
60
+45
40
20
+8
0
Att.
lordre
public
Att.aux
biens
Att aux
Att
personnes lconomie
et la famille
dlits
Source : Rapport de la sret urbaine de la wilaya de Constantine, Mars 2005
Le diagramme montre que les atteintes relatives la paix et lordre public20 et aux atteintes
aux biens, ont connu une hausse de lordre de +140, et +115 respectivement entre 2001 et 2004,
tandis que les dlits relatifs la personne et la famille, et lconomie, ils enregistrent une
hausse lgre de lordre de +45 et +08 respectivement.
Cet tat nous ramne sinterroger sur les carts entre les proportions de la criminalit, car
lcart enregistr entre les atteintes relatives la paix la justice et lordre public et les
atteintes lconomie entre 2001 et 2004 sont de lordre de(+138), (140-08.
Cela peut tre expliqu par limportance accorde la protection des intrts conomiques
qui constitue la rente financire ncessaire pour la dynamique du dveloppement de la ville, pour
cette raison elle occupe une place de choix dans le chapitre de la scurit urbaine. Par ailleurs,
les citoyens se montrent comme la seule proie de la criminalit dans la ville car il est menac
trois reprises; dans sa scurit et celle de sa famille, dans ces biens, ainsi que dans lespace de la
20
Cette rubrique regroupe : Les atteintes la paix et lordre public, les atteintes lautorit et la justice, la lutte
contre les stupfiants et le sjour irrgulier des trangers.
224
ville o il est victime des divers agressions, du fait que les atteinte lordre public enregistre
une hausse spectaculaire de lordre de+140 depuis 2001.
Afin de mieux cerner la situation lchelle locale et globale les efforts doivent tre
multiplis et coordonner, pour atteindre cet objectif, un projet intitul la police de proximit a
t instaure au niveau central, et tester sur la capitale dans lattente de sa gnralisation sur
lensemble du territoire national.
Conclusion
La scurit dans la ville est la responsabilit de tous les acteurs de la socit, elle
nincombe pas seulement aux autorits locales ; elle est aussi la responsabilit du citoyen qui
reprsente lacteur principal dans ce processus par son civisme, et les autorits locales par leur
pouvoir lgitime dintervention.
Aussi, pour faire avancer les droits de lhomme la scurit, les pouvoirs publics, les
familles, les entreprises, les organisations nationales et locales doivent tre partenaires.
Pour une meilleure scurit dans la ville, nous envisageons quelques recommandations :
La persistance de la pauvret et du dnuement parmi la population est nfaste, elle
fragilise galement la paix et la scurit. Pour cela, il faut prendre des mesures concrtes
afin de surmonter ces difficults et dliminer la pauvret, de permettre lpanouissement
des individus afin quils puissent mener une vie enrichissante.
Crer et renforcer la police de proximit, mieux connatre pour mieux agir car connatre
lespace o se droule les violences urbaines et les auteurs des infractions permettra de
cerner la criminalit et viter son extension vers dautres espaces de la ville, pour viter
les alas de ce flau (phnomne de la criminalit) et ses rpercutions sur la ville et son
dveloppement.
La solution doit tre radicale, base sur une reforme dans les mentalits, cela par le biais
des sensibilisations via les mdias ou les ONG, pour une meilleure intgration des
citoyens dans le processus de coopration avec les autorits locales en instaurant ainsi
une approche transversale entre les deux acteurs de la scurit dans la ville.
Renforcer le potentiel des policiers dans la ville sur le plan quantitatif aussi bien sur le
plan qualitatif, sans oublier les moyens dinterventions qui facilitent le travail des acteurs
de la scurit urbaine.
Prenniser la scurit dans la ville, en renforant les procdures de proximit afin de
diminuer le volume dinstabilit.
225
Cette brve esquisse des recommandations situe demble le chemin quil nous reste
parcourir pour rconcilier Constantine avec sa faade rgionale, car mieux connatre nos sources
de violence et de linscurit est la meilleure faon pour mieux contrler la situation vcue. Pour
cela tous les acteurs sont concerns chacun son degr de responsabilit et de comptence. Les
efforts devront tre dploys cet effet par les autorits locales, les citoyens, et les laboratoires
de recherche de luniversit, notamment ceux spcialiss dans la sociologie, le droit et les
tlcommunications, autrement lobjectif de la scurit urbaine Constantine ne peut pas tre
concrtiser et la persistance dune telle situation constitue sans nulle doute une entrave pour le
dveloppement urbain actuel et futur.
226
Figure n20
(DUC2004)
Dchet
s
gout
Figure n19
March
Saint-Jean
Les marchs publics sont aussi lorigine de la prolifration
desde
dchets
en milieu urbain ; emballages, bouteilles en plastiques, sachets
.
193
Dchets Djbel El Ouahch , en labsence des points de collecte, les trottoirs , ou la voie mcaniques, les espaces interstitiels sont les lieux
favoris des habitants
Les dcharges sauvages en milieu urbain -1- (, enqute de terrain juin2005)
Figure n22
199
Figure n23
Le milieu a t affect par les actes irresponsables des habitants, qui jettent leurs
dchets prs des entrepose vtustes (images 01 et 03), ou directement en milieux
naturels (image 3 et 4), ces dcharges se situent essentiellement dans les quartiers
populaires, et constituent une source de maladie surtout pour les enfants qui y
jouent
200
Figure n 11
Les glissements de terrain Constantine, leurs consquences sur limage de la ville
Dchets
Les glissements de terrain dans divers coins de la ville, et surtout au centre ville Saint-Jean , ont accentu la dtrioration de
172
limage de la ville, soit par la dgradation du cadre bti vtuste ou par les oprations de dmolitions inacheves (2004)
Cet immeuble a t
de terrains
dmoli.
Figure n12
Dmolition des constructions touches par les glissements de terrain et ramnagement des espaces rcuprs
Dchets
176
Figure n18
191
gouts
Pollution du Rhumel par les eaux uses des bidonvilles (D.U.C. Mars 2004)
Source : Enqute de terrain juin 2005
Figure n13
La dgradation du cadre bti de la veille ville de Constantine
La mdina, qui t le
joyau de la ville de
Constantine est
devenue synonyme
de dlabrement, de
vtust et de mal vie
La mdina actuellement
178
Figure n14
Ancien tissu
Dchets
Dcharge
sauvage
180
Habitat
illicite
Figure n10
170
Prolifration de l'habitat illicite en milieu urbain prcarit, insalubrit et dgradation du capital naturel
Figure n16
Les jardins publics de la priode coloniale
186
Figure n15
Constantine
182
enregistre un
dficit en matire
Vues sur la ville de Constantine (DUC2004)
niveaux de
pollution dans la
ville
Espace vert = 30 %
Espace bti = 70 %
Espace illicite = 20 %
Espace rglementaire =50 %
(Conception:MILOUS.I)
188
Figure n17
Les espaces verts sont devenus les milieux privilgis des bidonvilles
et des dcharges sauvages
Figure n24
Bardages
L'inscurit en milieu
urbain
Moyens de scurit
lespace urbain. La quasi-totalit de la population dans les divers quartiers de la ville vit dans
un climat de violence larve ; lindividu, acteur principal du dveloppement durable, ainsi que
ses proprits sont devenus la cible des violences urbaines.
Le bardage est devenu le seul et unique moyen auquel les citoyens ont recours
Cet tat a marqu le quotidien de la ville et a dfigur limage de constantine.
212
Carte n08:
La prolifration
l'habitatillicite
illicite etetdes
bidonvilles
dans la ville de
Prolifration
de de
l'habitat
des
bidonvilles
Constantine
Bled Daikha
Sidi M'cid
Carrire
Oued El
Had
El Mansoura
Oued Rhumel
Sidi Mimoune
Amirouche
Kaidi
Ben Cherghi
El Djebess
El Bir
E.A.K
Le Rochet
Bardo
Ben Bouzid
Cilloc
Boudraa Salah
Ben Tellis
Rue de Romanie
Palma
Daksi
4me Km
El Gammass
Oued Boumerzoug
Newyork
05Juillet
Sissaoui
Tenoudji
Fadel et Abess
Ain Smara
Chabaa Rsass
Habitat illicite
0 370 740 1110 m
Bidonville
Oued
Carte n 09:Extension
urbaine
sur lesforestires
zones forestires
commune
de ConstantineExtension
urbaine sur
les zones
- commu
ne de
constantine-
Sidi Djelis
Sidi m'sid
Z iadia
E l emmir
Abdel Khader
Africa
S.M .B
M ansoura
L a 5me
rgion
B ardo
1Km
Oued
Rhumel
RN3
Lgende:
Tissu urbain
Route nationale
Forets urbaines
Voie ferovire
Oued
Carte
n 10: Rpartition
des espaces
verts selon
Constantine
rpartition
des spaces verts
constantine
la priode de cration
selon la priode de cration
Kentara
Kentra
Sidi rached
Boudraa
salah
Sidi m Mabrouk
brouk
Guemmas
Belle vue
05 Juillet
Avant1962
Murriers
Aprs1962
0
Km
185
Kentara
Sidi rached
Boudraa salah
Mabrouk
Sidi mebrouk
Guemmas
Explois
Ferms
Belle vue
Mauvais
05Juillet
Juillet
05
Murriers
Usage priv
187
Km
Kentra
Commune
AinSmara
Guemmas
Boudraa Sidi
Rached
Salah
Sidi
Belle
Vue
Mebrouk
Commune
Ben Badis
05
Juillet
Murriers
3Km
Ralisation: MILOUS.I
196
n 13: Les
de pollution
par les
les dchets
urbainsurbains
dans la commune
LesCarte
niveaux
deniveaux
pollution
par
dchets
dansde
Constantine
la commune de constantine
Kentra
Kentara
Guemmas
Boudraa salah
Sidi rached
Sidi mebrouk
Belle vue
05 Juillet
Murriers
3Km
De 20000 52800 M2
De 10000 20000 M2
De 1100 10000 M2
De 550 1100 M2
De 400 550 M2
Ralisation: MILOUS.I
201
Commune de Constantine
Commune
Ben Badis
Vers le centre d'enfouissement
Commune
AinSmara
El- Khroub
3Km
Lgende:
Dcharge controle - publiqueCentre d'enfouissement
0
203
3K
m
Commune de Constantine
Commune
Ben Badis
Vers le centre d'enfouissement
Commune
AinSmara
El- Khroub
3Km
Lgende:
Dcharge controle - publiqueCentre d'enfouissement
0
3K
m
LA VILLE
DE CONSTANTINE
LA VILLE
DE CONSTANTINE
LES REJETS
INDUSTRIELS
DANS
LE RHUMEL
LES REJETS
INDUSTRIELS
DANS
LE RHUMEL
Carte n 15:
Rejet
dezone
la zone
industriel
Palma
Rejet
de la
industrielle
Palma
-rsaeu d'assainissement -
Rejet3
Rejet2
Boumerzoug 1985
Lamoricire 1960
Oued
Palma 1979
Rejet1
Rejet4
Rumel
205
Oued
Rumel
Rejet5 Rejet6
Rhumel 1981
Oued Hmimine
Echelle: 1/7500
Lgende:
Rejet
industriel
dansdans
le oued
Rejets
industriels
loued
Trajectoire des rejets industriel s
Oued
Ouedrhumel
Rhumel
LEGENDE
Espace Vert
Zone Industrielle
Limites du primtre urbain
Oued
Routes Nationales
Autoroute Est-Ouest
Veille ville
Rejets industriels dans les oueds
Source:ANAT+URBACO
Ralisation : I.MILOUS
Chapitre 07:
Introduction:
Rle des acteurs de la socit dans le dveloppement; rle des acteurs institutionnels:
A lre du dveloppement durable, la ville doit rpondre plusieurs critres et indicateurs
exigs par les mutations conomiques, sociales, culturelles, que connat aujourdhui le monde.
Parmi ces indicateurs, on peut citer les indicateurs institutionnels tels que le renforcement du
rle des acteurs institutionnels, notamment par l'implication massive des ONG, l'implication de
l'universit et des chercheurs dans le dveloppement de la ville, assurer l'quit entre les genres
(reprsentation fminine au sein des institutions), encourager l'accs aux rseaux de
communication et de linformation, notamment l'Internet et le mobile, ainsi que la libert
d'expression, etc. De plus, la ville de Constantine possde un grand potentiel pour renforcer ces
indicateurs institutionnels.
La crise de lurbain est d essentiellement aux alas de lhomme, et son processus du
dveloppement socio-conomique; de ce fait les acteur de la socit sont les seuls garant dun
dveloppement local quitable, car ils sont en mesure de connatre leurs besoins et de protger
mieux leur environnement sils sont pris en charge par le pouvoir local. Mais quel sont ses
acteurs, quel est leurs rles, et quel degr peuvent- ils concrtiser le principe du dveloppement
local durable et de la notion dune ville viable?
Dans ce chapitre nous allons essayer d'esquisser les potentialits institutionnelles de
Constantine, pour la situer par rapport au pays et par rapport sa rgion, car les indicateurs
institutionnels du dveloppement durable sont labors lchelle internationale pour les pays, et
sont dvelopps pour les rgions en fonction des spcificits locales ; de ce fait, Constantine doit
remplir les conditions de la durabilit lchelle locale, nationale pour quelle puisse l'tre
lchelle internationale. Mais, le manque de donnes nous a conduit choisir les critres
disponibles, savoir :
1-le mouvement associatif;
2-lenseignement suprieur et la recherche scientifique ;
3-les rseaux de connexion : Internet et la tlphonie fixe et mobile ;
4-la libert d'expression.
Afin de s'adapter aux spcificits locales, on a vu qu'il est primordial de se baser sur les
travaux de terrain et dinvestigations, notamment par des enqutes auprs des acteurs concerns.
227
228
Classement
Culturel
Scientifique et technique
Activits de la jeunesse
Activits estudiantines
10
Protection de l'enfance
11
Information et communication
12
Volontariat
13
Alphabtisation
14
15
Activits traditionnelles
Pour une meilleure apprhension de ce phnomne, qui reste trs rcent et a caractre
mergent et dun impact trs peu valu sur la socit, une tude a caractre essentiellement
descriptif a t labore au cours de notre travail, montre clairement cette diversit.
1
229
230
Champ dactivit
Nombre
536
02 Parents dlves
330
216
04 Arts et culture
180
05 Religieuse
153
06 Professionnelle
62
07 Jeunesse et enfance
57
08 Science et technologie
40
09 Sant et mdecine
38
33
11 Divers associations
27
12 Handicaps et inadapts
23
20
11
15 Associations fminines
10
16 Retraits et vieillesse
08
05
18 Tourisme et loisirs
02
Total
1 751
Il existe 18 champs dactivit dans la wilaya de Constantine, avec une prdominance des
associations caractre socioculturel, qui regroupent 12 champs diffrents, alors que les
associations vocation environnementale ne comptent que 03 champs dactivits, celles
caractre essentiellement conomique ou institutionnel ne compte que deux associations.
231
Cette rpartition par champs d'activit concide avec les quatre indicateurs du
dveloppement urbain durable (cf.annexe n2), ce qui reprsente une opportunit pour la ville de
Constantine pour faire avancer ce processus par les ONG.
Nombre
Constantine
998
57,00
Total
1751
100
Constantine
60
Total
73
232
Lexprience associative dans la ville de Constantine, reste trs rcente elle est ltat
embryonnaire, elle demande un effort de rflexion et dtude trs important sur tous les plans.
Pour mesurer le rle et laction de celles qui existent comme de vritables coles
pionnires, nous avons men une enqute auprs de quelques unes.
Champs
Nombre
dassociations
Associations
Pourcentage
(%)
enqutes (%)
1-Association caractre
Parent d'lve
173
07
4,04
sociale
Sant et mdecine
Arts,
culture, patrimoine
33
130
03
05
9,09
3,84
Quartiers,
Environnement
et cadre de vie
1083
09
8,33
10
22
2
03
20
13,63
03
01
33,33
479
889
30
13.2 (%)
2-Association caractre
culturel
3-Association de quartiers,
environnement et cadre de
vie
4-Association caractre
institutionnel
Associations Fminines
Solidarit, secours
et bienfaisance
Dfense
des consommateurs
Total
Total
3
Association de "Quartiers, Environnement et cadre de vie": regroupe les associations de quartiers :210
Et les associations de l'environnement 06
233
A noter que lchantillon pris au dbut de lenqute t plus large que celui-ci, il touchait les
25 % des associations recenses dans la wilaya de Constantine, mais les difficults rencontres
lors de lenqute de terrain, nous ont oblig de rduire cet chantillon un pourcentage variant
entre (04%-33.3%), soit dans la moyenne 13,2% de l'ensemble des associations recenses
Constantine. Avant dentamer lanalyse de cette enqute de terrain, on a vu quil est primordial
de citer quelques unes des difficults rencontres :
En effet, de nombreuses associations existaient au regard de la rglementation, et en
perptuel recensement par les services de D.R.A.G , mais en ralit elles ntaient pas
oprationnelles ou elles nexistaient plus sur le terrain, cela est expliqu par la crise des
annes 1990, marque par linstabilit politique et conomique, qui par linscurit a t
un facteur de blocage. De plus labsence dexprience dans la pratique associative, le
manque de motivation ainsi que les pesanteurs sociales et administratives ont galement
aid rendre fictive lexistence de nombreuses associations.
Quant aux autres associations ; on a constat deux situations, la premire est relative aux
associations qui ont accords une importance cruciale au thme trait et plus
particulirement Constantine qui est notre terrain dinvestigation, et elles nous ont
accord suffisamment de temps, travers plusieurs sances de travail.
Par contre le manque dintrt de certaines associations a rendu la tche difficile; quelques
unes nous ont remis par la suite le questionnaire rempli, dautres ont gard le silence jusqu ce
jour.
Lenqute de terrain par questionnaire a dbouch sur les rsultats suivants :
1 Enqute sur les associations:
1-1- Identification des associations:
La majorit des associations interviewes sont agres par les services de D.R.A.G de la
wilaya de Constantine selon les statistique de 2004, et selon les rponses des interviews, leur
date dagrments montre quelles sont rcentes dans le domaine associatif, a compt partir de
lan 2000 pour la plupart. La quasi totalit des association a confirm que leur prsence sur le
terrain de lactivit associative t motiv par une reconnaissance dutilit publique ils font
partie de la socit et ils travaillent pour son bien tre .
En outre quelques une seulement possdent des locaux pour lactivit associative, ces
locaux sont en gnral des annexes dun centre culturel, un muse (associations caractre
culturel, de femme, de lenvironnement), des coles ( les associations des parents dlves), les
234
caractre de solidarit, de sant), ou celle sans abri ou sans adresse a mentionne comme les
comits de quartiers .
En ce qui concerne les moyens de communication au sein de lassociation (tlphone,
mail, fax ou autre), cela dpend des moyens financiers de lassociation elle mme, des
associations ont des tlphones, des adresses lectroniques et mme des fax, dautres par contre
reste sans aucun moyen de mdiation. Cette situation (linsuffisance ou le manque dans les
infrastructure de base ; le local et les moyens de communications constituent une entrave qui va
sans nulle doute influencer sur les pratiques associatives.)
1-2-Champs dinterventions
Les associations activant dans la ville de Constantine ont pour vocation dclare la
sensibilisation, la promotion et la lutte contre la dgradation du cadre de vie des citoyens, le bien
tre social (la protection de la sant, la promotion de lducation), a noter entre autre la
protection et la promotion de la culture et la protection de lenvironnement. Leur travail est donc
la fois pdagogique, technique (ou professionnel) et militant. Ce caractre complexe et multiple
ncessite motivation, dvouement, dsintressement et abngation, toutes qualits que les
responsables reconnaissent chez leurs adhrents.
Les niveaux dintervention admis par tous sont le quartier, la ville et la wilaya. Plus
rarement, le travail associatif stend au pays et au niveau international a lexception de quelques
associations caractre culturel comme celle des amis du mus Cirta, et qui est dans le cadre des
changes culturels maintient des rapports avec des associations et mmes des organismes
culturels essentiellement europen (franais et italiens). Pour dautre les ambitions sont plutt
contenues et, plus concrtement, les opportunits daction sont lies des contacts personnels ou
des visites protocolaires dofficiels trangers.
2.2 - Circonstances de fondements et la pratique associative
Ladhsion une association est plutt rcente et, dans une large part (62 %), elle date
des annes 2000. Cela confirme une tendance nationale et locale dj voque. Le retour la
stabilit politique et scuritaire a t un facteur favorable la vie associative. Il a mis en
vidence une demande forte dans la socit alors que lEtat ntait plus en mesure de rpondre,
seule, aux attentes des citoyens; il a galement aid mettre en confiance la population
intresse.
4
Comme celle des consommateurs dont le sige de lassociation est la chambre de commerce.
235
Dailleurs, lenqute rvle que ladhsion une association est bien souvent volontaire
et relve dun choix dlibr (75 %). Elle ouvre le droit au statut de membre fondateur ou de
simple adhrent. Lanalyse des rponses montre que 80 % des personnes ges de 45 50 ans et
plus ont le statut de membres fondateurs. Les personnes ges semblent plus impliques dans
linitiative associative.
Ladhsion volontaire est significative de la motivation de citadins dsireux de
dvelopper des initiatives et de se transformer en acteurs de la ville. Cette tendance est porteuse
desprances pour la socit.
Les raisons invoques pour justifier cette adhsion sont lamour et lattachement la ville
et surtout au patrimoine (100 %). Cela tmoigne dune prise de conscience et de connaissances
profondes de lenjeu patrimonial et urbain, de mme que cela explique la motivation et le
volontarisme des adhrents.
Ces paramtres positifs ne suffisent pourtant pas surmonter le scepticisme (ou le
ralisme prudent) de ces derniers, qui considrent majoritairement (60 %) que leurs actions en
vue de la sauvegarde du patrimoine et des intrts de la ville sont moyennement efficaces.
Lenthousiasme ou le volontarisme sont des conditions ncessaires mais pas suffisantes pour
surmonter les pesanteurs sociales, administratives ou politiques. La lucidit des membres des
associations les appelle rflchir sur la nature des actions mener, les mthodes et dmarches
adopter, les moyens mobiliser ainsi que les cibles identifier pour une meilleure efficacit et
une plus grande sensibilisation sur la question urbaine.
3-Le nombre des adhrents :
Le nombre dadhrents varie de 15 25 (pour certaines association peut mme dpasser
la centaine) et la composante fminine de zro la moiti et plus, (47,4%) dans la moyenne.
Cette faiblesse organique est un facteur limitant.
31- Rpartition du mouvement associatif par sexe
Dans une ville marque pendant longtemps par la culture machiste et, malgr les
pressions diverses exerces sur la femme, (47,4 %) des adhrents sont des femmes (cf.tableau
n40). Ce chiffre est important, mme sil ne reflte pas le poids dmographique rel des
femmes. Celles-ci ont investi tous les champs dactivit du mouvement associatif, mais elles sont
particulirement actives dans le champ social (insertion dans les associations des parents
dlves, volontariat, alphabtisation, associations de femmes, de patrimoine culturel) et celui
des activits traditionnelles, o elles sont majoritairement reprsentes. Elles expriment ainsi une
236
sensibilit et une solidarit profondes avec la socit, dont elles souhaitent galement tre les
gardiennes des traditions. A ce titre, le champ social attire galement les adhsions fminines
dans une large proportion suprieure.
La rpartition spatiale des adhrents par sexe montre, au mme titre que la dynamique du
mouvement associatif lui-mme, que la femme est prsente dans tous les champs dactions.
Quelques associations sont composes majoritairement de femmes, comme celle des
femmes, le patrimoine, les parents dlves. A ce titre, sil ne reflte pas le poids des femmes
dans la vie associative dans la ville, il est caractristique de la prsence fminine dans les
grandes villes et de leur intrt pour le patrimoine et la socit en gnral Constantine.
La part des femmes dans la vie associative Constantine est lgrement suprieur la
moyenne nationale (47,4 % contre 36,6 %). Elle est variable dun champ lautre comme le
montrent les exemples suivants:
Tableau n40 : Rparation des femmes dans les associations interviewes
Associations
Parents dlves
Arts, culture, patrimoine
Solidarit, secours et bienfaisance
Sant et mdecine
Quartiers Environnement et cadre de vie
Fminines
Dfense des consommateurs
% Femmes
75 %
45 %
60 %
30 %
25 %
95 %
2%
237
lensemble des prsidences), dont 60 pour la seule ville de Constantine (soit 82,2 % des
prsidences fminines).Cette sous reprsentation des adhrentes constitue certainement un
facteur ngatif pour la dynamique du mouvement associatif Constantine, facteur qui appelle
une volution indispensable aux plans politique, social, culturel.
3-2-Le niveau dinstruction
Le niveau dinstruction est lev : 75 % des adhrents soumis lenqute ont un diplme
universitaire. Cela correspond aux exigences du champ dactivit, dont le traitement et la
matrise attirent effectivement des personnes possdant un niveau dinstruction et une culture
gnrale lis une formation suprieure comme celle relative au domaine de lenvironnement, le
patrimoine, la sant,etc.
Ces adhrents occupent en majorit une fonction de cadre (58,4 %) alors que 16,6 %
dentre eux sont dans lenseignement, voie naturelle vers lintrt pour lactivit associative,
17 % des rpondants ont un niveau dinstruction modr et confondus entre les niveaux en
dessous du niveau universitaire (formation professionnelle dans le cas des associations
fminines, niveau secondaire, ou mme primaire), alors que 8% des adhrents sont sans un
niveau dinstruction et se trouve parfois malgr eux dans lactivit associative, on rencontre cette
catgorie des adhrents dmunies dans les associations des parents dlves et les comits de
quartiers o ils sont trs actives et trs cooprants mme, ainsi que les associations des femmes
ayants une exprience dans le travail traditionnel et artisanal, qui ne demande pas un niveau
dinstruction lev. La rpartition des adhrents par niveau dinstruction est reprsente dans le
graphique suivant :
Graphique n09: Le niveau d'instruction des adhrents
17%
divers
niveaux
confondus
8%
sans
instruction
75%
universitaires
238
17%
(plus de
60ans)
8%
(moins de
30ans)
25%
( 51 60ans)
50%
(31-50 ans)
Cependant, il est vident que ladhsion la vie associative intresse dabord des
personnes dge mr, plus enracines ou plus engages sur la culture, lhistoire ou les questions
identitaires. Le fait est que les adhrents gs de plus de 60 ans reprsentent le double de ceux
qui ont moins de 30 ans alors que 16,6 % du total sont des retraits, ils sont massivement
reprsents dans les associations caractre culturelle, de patrimoine, ainsi que les associations
de l'environnement et les comits de quartiers.
L'adhsion volontariste une association est une des formes de la citoyennet dans
l'espace urbain, et la reprsentation faible des jeunes dans la vie associative ne s'explique pas par
leur manque de civisme mais au contraire, ils sont pris par d'autres proccupations de la vie
quotidiennes, d'autant plus que le travail associatif est volontaire.
4 - Gestion des associations
Lorganisation des associations est totalement conforme la rglementation. Elles
possdent toutes les organes prvus par celle-ci : assemble gnrale; bureau ; et prsident. Ces
organes sont chargs dassurer la gestion, la conduite et le suivi des actions, llaboration de
programmes etc. A ce titre, ils sont tenus de se conformer galement au respect du rglement
intrieur. Celui-ci existe dans toutes les associations et il sinspire gnralement de la lgislation
nationale5.
Loi n 90-31 du 4 dcembre 1990 relative aux associations (N JORA : 053 du 05-12-1990)
239
La vie associative est une vie dmocratique et transparente. Ainsi, le prsident, organe
essentiel, est lu. Les dcisions prises par lui ou le bureau le sont gnralement aprs
consultation des adhrents, qui sont galement informs sur la gestion. Ces pratiques constituent
un support essentiel la diffusion de la culture dmocratique dans la socit et lapprentissage
de la citoyennet. Elles constituent, malgr toutes les contraintes qui entravent la vie associative,
un tmoignage de la vitalit qui touche le tissu social en profondeur.
Les associations sont conduites suivant le principe du bnvolat et du volontariat ; les
membres du bureau sy relaient, apportant chacun sa contribution occasionnelle. Nanmoins,
elles possdent toutes au moins un agent permanent, comptable ou trsorier. Les rencontres entre
les membres du bureau sont priodiques, hebdomadaires ou mensuelles. En ralit, leur
frquence nest jamais rgulire et cette irrgularit est un problme qui entrave le
fonctionnement normal des associations.
Dans le cadre de lenqute, trois associations sur quatre dclarent disposer dun local, en
location, pour leurs activits. Elles possdent des quipements de bureau ncessaires leur
travail (mobilier, matriel informatique etc.) mais pas de vhicule. Ces moyens sont
unanimement jugs insuffisants ; nanmoins, local et quipements de bureau constituent le
minimum indispensable lidentification et la reprsentation de lassociation. Dans le cas
contraire, les biens personnels sont mis contribution.
En plus, compte tenu de la charge scientifique de quelque vocations associative
comme de lenvironnement, de mdecine et du patrimoine, les associations dclarent possder un
fonds documentaire constitu douvrages, de revues et journaux ou de CD Rom obtenus par dons
ou achats.
5-Le financement des associations :
Lanalyse des financements est base sur les rponses des prsidents de l'association
interviewe lors de lenqute de terrain. La majorit des associations sont agres par les services
de D.R.A.G de la wilaya de Constantine. A cet effet la rglementation prconise que les
associations agres peuvent avoir plusieurs sources de financement publiques ou prives.
De ce fait, le financement des associations est mixte, public et priv ; nanmoins, lapport
public accord sous la forme de subventions avances par un fonds de wilaya est trs largement
prpondrant. Lapport priv est essentiellement le fait des cotisations (somme symbolique), plus
rarement le fait de dons. Quelque soit leur source, les financements sont unanimement jugs
insuffisants pour couvrir efficacement les besoins, les projets et les actions.
240
Quant la somme globale alloue aux associations comme budget annuel, la majorit des
prsidents dassociations garde le silence o avance des montants compris entre des fourchettes
sans donner la somme exacte. Le montant allou par les fonds de wilaya est compris entre de
500 000 et 800 000 Dinars Algrien au maximum soit, en moyenne 650 000 Dinars Algrien par
association. La rpartition de ce budget rvle des disparits. Cependant, les associations les
mieux dotes sont les plus actives, comme celle du patrimoine ou de lenvironnement ou encore
mieux celle de la jeunesse
Nanmoins, les cotisations et les apports privs de toutes sortes restent assez marginaux
ct des montants allous par les autorits publiques. Inscrits au budget de la wilaya, ces fonds
sont rpartis entre les associations suivant des critres lis au nombre dadhrents, limportance
des activits engages etc. Ils reprsentent lessentiel des budgets de fonctionnement ou
dquipement. Ces sources de financements sont reprsentes par le graphique suivant :
Graphique n11: Mode de financement des associations
30%Public
40% Etat
30% Auto
financemnent
Le financement par champ dactivit montre que deux champs dominent largement
(cf.graphique n12) et reprsentent prs de 75 % : Environnement et cadre de vie (40,7 %) et
Arts, culture, patrimoine (34,3 %), soit un montant compris entre (500 000 et 800 000DA). Cela
correspond leur nombre dadhrents, et leur poids dactions surtout marqu par la
sensibilisation et la mdiation.
Par contre dautres associations sont largement reprsentes sur le terrain (Quartiers et
zones rurales 30,6 %, Parents dlves 18,8 %) tant en nombre dassociations et en nombre
dadhrents; en dpit de leur forte situation et de leur poids, ces associations restent avec un fond
de roulement "public" insuffisant et qui correspond un pourcentage infrieur 25 % seulement
du budget et se basant essentiellement lors de leurs actions sur le terrain sur la cotisation des
241
adhrents qui formeront leurs masse, et qui sont trs soucieux des intrts privs direct; ceux
relatif au cadre de vie immdiat comme les associations de quartiers qui figent la rsolutions des
problmes de lenvironnement immdiat, ou celles des parents dlves qui se proccupent du
niveau dducation de leurs enfants; considr une proccupation priv.
Graphique n12: Part des financement par champs d'activit
-25% Autres
champs
+75%
Environnement
et patrimoine
6- Actions
Les associations dclarent unanimement mener des actions concrtes sur le terrain, sous
la forme de travaux ou de campagnes de sensibilisation. Elles sont conscientes que ces actions
sont leur raison dtre, que le dveloppement dinitiatives pratiques leur donne et leur fait mriter
le statut dacteurs de la ville. Les exemples cits ont les suivants :
ralisation de lclairage public ;
connexion au rseau dalimentation en eau potable;
nettoyage et assainissement de lenvironnement ;
sensibilisation dcoliers et lycens ;
tat des lieux sur le terrain, avec confection de documents techniques et statistiques ;
cration dune cellule de rhabilitation de la Mdina de Constantine;
cration dun atelier de mdiation sur le patrimoine de la Mdina ;
organisation de visites guides pour la dcouverte du patrimoine;
actions visant empcher des destructions de maisons dans la Mdina, protger le
patrimoine.
Ainsi, en dpit de leur jeunesse et du manque de leurs moyens, les associations arrivent
mener des oprations dune grande utilit publique, susceptibles de leur attirer la sympathie,
242
lintrt et des adhsions. Leur ambition sen trouve renforce, comme lexpriment leurs
projets futurs, savoir :
contribuer amliorer concrtement le cadre environnemental de Constantine ;
sensibiliser efficacement la population de la ville sur le patrimoine naturel ;
sensibiliser les jeunes efficacement sur le patrimoine historique et architectural ;
laborer un programme pour aider la sauvegarde de la Mdina ;
attirer lintrt des citoyens, des pouvoirs publics, des instances internationales sur la
ville de Constantine, sa culture, son patrimoine.
Aprs les actions localises et limites, ces projets sinscrivent dans une dmarche plus globale,
plus pdagogique, plus rflchie. Ils doivent sinscrire comme des lments fondateurs dune
autre politique pour la ville de Constantine.
7-Les rsultats des actions menes
La rflexion peut tre soutenue par la tnacit des adhrents qui dclarent, dans une trs
large mesure (85%) participer de manire frquente aux activits de lassociation. Cette assiduit
conforte le volontarisme et la motivation. Les rsultats sur le terrain peuvent suivre sils sont lis
la mthode et aux moyens. Les comptences professionnelles et scientifiques sont galement
un atout.
Ainsi, 75% des membres dclarent apporter lassociation un savoir-faire artistique et/ou
technique. Ils possdent donc les acquis en mesure de les aider oprer des actions
dinformation, de formation et dexplication dans la socit.
Dailleurs, ils dclarent lunanimit de faire un travail de sensibilisation sur leur
entourage. Celle-ci constitue certainement une tche fondamentale.
La vie associative est dans une phase dmergence. Elle a besoin que soient dabord
rassembles les conditions de son dveloppement. Les cibles sensibiliser sont nombreuses et
parmi elles, lautorit publique pourvoyeuse de financements et dactes administratifs est
certainement la plus importante. Nanmoins, le travail de proximit est tout aussi fondamental
dans la mesure o il fait avancer la socit en profondeur. Les composantes cibles sont la
famille, les amis, les collgues et voisins
Lentourage familier est le plus vis, le paramtre affectif est grandement utilis
puisquil sadresse une population rceptrice (famille, amis). Parfois il est tonnant dobserver
que lentourage avec lequel le contact est peut-tre le plus frquent (collgues et voisins) est le
243
moins vis. Cela appelle llaboration dune grille pour le travail de sensibilisation, adapte aux
diffrents profils cibls.
Le rsultat du travail de proximit mesur en adhsion et participation des membres de
lentourage lassociation rvle en effet qu'il est partag entre adhsion et participation
(adhsion : 25 %, participation : 75 %).
Adhsions et participation montrent quune partie des citoyens sont lcoute et quils
sont disponibles. Sagissant du patrimoine, champ dont le taux de pntration dans la socit
reste faible, cela incite loptimisme et devrait conduire au renforcement du rle des
associations et des acteurs des nouvelles formes de citadinit dmocratique. A ce titre, le pouvoir
politique et les citoyens sont directement interpells.
8 - Collaboration et coopration
Les associations dclarent toutes entretenir une collaboration avec dautres associations
ou les mdias, plus rarement avec un organisme de recherche. Elles cooprent toutes avec les
collectivits locales, communes et wilaya, qui les agrent, les financent, contrlent leur gestion et
leurs activits.
De mme quelles font toutes appel, frquemment, aux mdias (radio, tlvision,
journaux etc.), qui sont des supports indispensables pour linformation, la sensibilisation, la
communication ou la publicit. Ainsi, ces supports sont utiliss prioritairement pour la
publication darticles et, plus rarement pour des ralisations audiovisuelles. Une association
( amis du muse Cirta ) se distingue, en plus de cela, par la confection de posters, de dpliants,
de cartes historiques de Constantine (en cours) ainsi que par la publication dinformations sur le
site web du muse. Elle prfigure une volution certaine dans les dmarches, les mthodes et les
outils ncessaires la diffusion de linformation associative.
244
245
dcisif de cette forme dorganisation associative surtout pour une socit trempant dans de
nombreux problmes, telles que la notre et accorde par la suite le vif intrt aux activits menes
sur le terrain
Le remarquable que le problme de gestion ne se pose pas avec acuit, car la vie interne des
associations se droule dans le climat dune parfaite dmocratie et de transparence, partir du
mode dlection du prsident, le mcanisme de prise de dcision, ainsi que la transparence vis a
vis des ressources financires de lassociation.
Cela apparat aberrant dans un monde qui privilge lintrt priv au dtriment de lintrt
gnral, mais cest le constat fait lors de lenqute de terrain, cela est expliqu par l'existence
dun climat de solidarit, de confiance et de transparence qui unie les membres, gnralement
des amis, de la mme famille, voisins ou collgues de travail.
Quant aux solutions prconises, les rpondants insistent sur le renforcement de tous les
moyens matriels et financiers; ainsi que la collaboration avec les diffrents organismes
administratifs, techniques, scientifiques et informationnels.
246
Conclusion
Rcentes, la naissance et lexplosion du mouvement associatif algrien prfigurent de
nouveaux dveloppements, faisant entrer progressivement la population algrienne dans la
citoyennet et la modernit. Le dynamisme de ce mouvement, visible dans les villes et en dehors
delles, stend lensemble du territoire et de la socit.
Lexprience associative dans la ville de Constantine comme dans tout le pays, est trs
rcente et encore ltat embryonnaire. La marge dvolution reste considrable et limpact de la
socit civile est venir. Lapprentissage de la citadinit dmocratique se fait progressivement.
Le poids des femmes dans les adhsions et les fonctions de responsabilit est rvlateur
de ltat dune socit locale et nationale qui progresse malgr (ou avec) ses pesanteurs
traditionnelles.
En effet, de nombreuses associations existaient au regard de la rglementation mais en
ralit elles ntaient pas oprationnelles. La crise des annes 1990, marque par linstabilit
politique et conomique, et par linscurit a t un facteur de blocage. Labsence dexprience
dans la pratique associative, le manque de motivation ainsi que les pesanteurs sociales et
administratives ont galement aid rendre fictive lexistence de nombreuses associations.
La vie associative Constantine est largement marque par la primaut des activits
culturelles et de jeunesse. Cette dernire, majoritaire dmographiquement, est lobjet dune
attention relle de la part des pouvoirs publics, proccups par les crises multiples qui affectent
cette jeunesse (chec scolaire, chmage, dlinquance, crise identitaire etc.). Par contre les autres
types sont faiblement reprsents, particulirement lenvironnement (1,1 % du montant global).
247
248
d'enseignements suprieur, l'importance conomique et sociale croissante accorde aux savoirs et aux comptences
dans "la socit de conaissance", la question de comptence, la relation formation/emploi, la relation
recherche/activits productives.
249
250
dorientation darbitrage et de suivi le, C.N.R. Aprs sa disparition, la relve est prise par un
nouvel organisme : le C.R.S.T, qui met en place diffrents programmes nationaux : sant,
ducation, nergie. Cette structure est dissoute et remplace par le H.C.R, qui de 1986 1989
ralise plus de 400 projets de recherche (cf.annexe 03).
En 1992, le ministre en tutelle prend en charge la relance de la recherche scientifique en
mettant en place deux agences de recherche : lA.N.D.R.S.et lA.N.D.R.U4. Cest ainsi que le
nombre de recherches universitaires ne cesse daugmenter, passant de 340 en 1990 1500 en
1996, (cf. annexe 04).
La politique algrienne en matire de recherche scientifique a le souci de crer les
conditions matrielles pour encourager le chercheur algrien (congs scientifiques, formations
ltranger); laugmentation du budget allou la recherche est significative :
Tableau n41: Evolution du budget allou la recherche universitaire en Algrie de 1993 1996
(en millions de dinars)
1993
1994
1995
1996
156.0
223.0
240.0
375.5
Nous nous sommes inspirs dun document, pour raliser cet historique : Actes de la journe dinformation :
ralits et perspectives de la recherche scientifique en Algrie organise par le ministre de lenseignement
suprieur et de la recherche scientifique, le 10Avril1996, Constantine in la thse de doctorat de Semra H, "La
littrature grise : usage et besoins des enseignants- chercheurs de luniversit Mentouri de Constantine", 2003, p
154.
3
O.N.R.S : Office Nationale de la Recherche Scientifique
C.N.R : Conseil National de la Recherche
C.R.S.T : Commissariat la Recherche et Technique
H.C.R : Haut Commissariat la Recherche
4
251
252
Quant aux domaines dinterventions, ils sont multiples, afin de rpondre aux objectifs et aux
exigences de la recherche (cf.annexe 06).
Le dploiement du rseau universitaire travers le pays est une opportunit pour les
universits algriennes en gnral et celle de Constantine en particulier, de projeter
d'avantage la recherche scientifique au profit du dveloppement urbain, de mettre en place
une stratgie de travail en rseau (cf.annexe n07).
II- Luniversit Mentouri de Constantine :9
1-Bref aperu sur luniversit de Constantine :
L'universit de Constantine a t cre en 1969, par lordonnance n69-45 du 17 juin
1969. En 1978-1979, luniversit sest orient vers la formation des formateurs et a mis en place
la premire post graduation dans les diffrentes disciplines. Les annes 80 apportent des
changements importants,10avec la cration de luniversit des sciences islamiques en 1984-1985,
10
Une mutation dabord par lordonnance du 24 mai 1983 portant statut type de luniversit, et par larrt
ministriel du 26 mai 1987 portant lorganigramme de luniversit.
253
ainsi que lINES des sciences mdicales en 1985-1986. Le nombre des instituts passe donc de 05
en 1969 15 en 1983, et 23 en 1994.
A la fin des annes 1990, luniversit est rorganise en 08 facults et 34 dpartements.
En 1998/1999, on compte 4 576 diplms en graduation, et en 1999/2000, 2 382 tudiants
inscrits en post-graduation (annexe n08). Quant lencadrement pdagogique et scientifique,
luniversit compte, la mme priode 1759 enseignants chercheurs. En 2001-2002, Constantine
compte 58 laboratoires,111 304 enseignants chercheurs, soit 12.83% des laboratoires cres
l'chelle nationale, 14.50% des enseignants chercheurs du pays et 34.8% de la rgion Nord-Est.12
Constantine dtient prs du 1/3 (32,8 %) des laboratoires de la rgion et se place juste derrire
Alger et Oran (cf.annexe 09).
Sa vocation pluridisciplinaire saccentue, et loffre de formation slargit dune anne
lautre incitant louverture de certaines filires en cycle court et en cycle long en 2002/200313
Cette volution place luniversit de Constantine en 2me position dans le rseau des
tablissements universitaires rpartis sur le territoire national.
11
A noter que ENS comprend en 2001-2002, 6 labos de recherche avec 100 enseignants chercheurs;
MESRS."Guide de l'enseignement suprieur et de la recherche scientifique 2001-2002", p72
L'universit Mentouri ,2001-2002: 58 labos avec 1304 chercheurs."Guide de l'enseignement suprieur et de la
recherche scientifique 2001-2002", p25
12
13
254
14
255
Univ. De Constantine
Algrie
Prof
MC
CC
MA
Asst
Total
145
211
918
449
187
1 910
1 100
1 787
8 099
6 373
1 805
19 164
Prof
119
145
168
202
MC
205
211
220
256
Ass
200
187
106
216
Total
1 773
1 910
1 654
1 868
Par ailleurs, en 2001, 59.8% des enseignants sont des hommes et 40.2% des femmes
(contre 26,2% en 1993-199417). Cette progression de la femme dans la communaut scientifique
a certainement la signification la plus importante : la prsence fminine dans une institution
comme l'universit renforce l'aspect institutionnel dans la ville et constitue un des plus
importants indicateurs institutionnels du dveloppement durable (respect du genre).
17
En 1993-1994, l'universit compte 1565 enseignants chercheurs dont 1155 (73.8 %) du sexe masculin et 410
256
2000-2001
2001-2002
2002-2003
2003-2004
Etudiants inscrits
Graduation
Post-graduation
36 193
2 314
45 944
2 980
44 037
46 683
2 708
2 980
Diplms
6 544
5 809
5 194
6 091
Nombre
15
09
04
02
05
01
02
38
257
Magister
873
doctorat dtat
669
doctorat en sciences
790
Rsidanat
700
Total
3 032
La lecture nous indique que le nombre des inscrits en post graduation se rapproche entre
les quatre catgories, avec une prdominance des inscrits en magister (29%) et en doctorat en
sciences (26%).
A noter que le nombre des inscrits en post graduation a connu une volution spectaculaire
ces dernires annes (cf.annexe n13), ce qui va soutenir le potentiel scientifique de l'universit
de constantine.
Graphique n13: Part des inscrits en post graduation l'universit de Constantine
Rsidanat
23%
Magister
29%
Doctorat en
sciences
26%
Doctorat
dEtat
22%
Les filires de formation doctorales sont diversifies afin de rpondre aux exigences et
dfis du dveloppement socio conomique de la ville.
258
Laboratoires agrs
Sciences fondamentales
Sciences de lingnieur
Sciences mdicales
Sciences humaines
Amnagement du territoire
Lettres et langues
Sciences conomiques
Droit
Total
Nombre
31
15
05
12
05
06
02
02
78
5-3-Scientifiques et
recherche
scientifique
et
le
dveloppement:
Luniversit de Constantine abrite 2 692 chercheurs confondus entre les diffrents grades,
rpartis travers 78 laboratoires, elle possde un potentiel important en enseignants chercheurs,
doctorants, tudiants de magister (cf.tableau n48). Par ailleurs, la collaboration avec le secteur
public est trs faible.
Tableau n48 : Scientifiques et ingnieurs impliqus dans la recherche scientifique au sein des
laboratoires de recherche
Scientifiques et ingnieurs impliqus dans la recherche scientifique
Enseignants
Doctorants
Etudiants en magister
chercheurs
1 537
Chercheurs associs du
secteur public
684
397
13
259
61
En 2003, on compte 2 692 chercheurs18 pour 876.500 habitants (cf. annexe 14), soit trois
chercheurs pour 1 000 habitants, valeur suprieure la moyenne nationale qui est d'un chercheur
pour 4 000 habitants19 et au taux de l'UNESCO fix un chercheur pour 1000 habitants.
(cf.annexe 15).
Quant la question du genre, la part des hommes chefs de laboratoire est cinq fois
suprieure celle des femmes (83 % contre 17%).
5-4-Les projets de recherches20 :
On compte l'universit de Constantine 30621 projets, rpartis entre trois catgories
(cf.annexe 16) savoir:
5-4-1-Projet de recherche C.N.E.P.R.U :
L'universit compte 265 projets de recherche C.N.E.P.R.U, qui concernent toutes les
facults, principalement les sciences fondamentales et les sciences de l'ingnieur (46.6% et
25.6% de la part totale), alors que les sciences mdicales et le droit sont les moins dots (1.13%)
5-4- 2-Projet de recherche A.N.D.R.S :
L'universit compte 10 projets de recherche A.N.D.R.S, qui concernent le domaine de la
sant et sa gestion (09 projets pour la facult des sciences mdicales, 01 en sciences
conomiques)
5-4-3-Projet de recherche A.N.D.R.U :
L'universit compte 31 projets de recherche A.N.D.R.U, dont 51.6% sont en sciences
fondamentales, et 29% en sciences de l'ingnieur.
5-5-Accords de cooprations :
5-5-1-Accords de coopration
Parmi les objectifs majeurs de la recherche scientifique au sein de luniversit de
Constantine, figure celui de confronter le savoir faire des diffrents laboratoires de recherche
avec celui de partenaires nationaux ou trangers, avec lesquels luniversit dveloppe des
18
19
20
260
Accords de coopration
Accords C.M.E.P
DRS / CNRS
Conventions nationales
Conventions internationales
Total
Nombres 2003
16
07
13
11
47
2004
13
07
19
12
43
22
261
Travaux soutenus
Mmoires de magister
Thses dtat
Thses de doctorats en
sciences
1993-2004
1 783
297
695
2 775
Total
Source: Annuaire de la recherche scientifique UMC 2003, la recherche UMC 2003-2004, p 7, SEMRA
.H, p 166
23
262
Anne
Nombre des polycopis
en Arabe
en Franais
Total
71
45
116
Source : Source: Annuaire de la recherche scientifique UMC 2003, la recherche UMC 2003-2004, p 7,
SEMRA .H, p 169
24
Ces rapports noffre vraisemblablement pas tous un intrt scientifique, mais contiennent souvent des rfrences
bibliographiques, la description dune exprience, des informations qui peuvent tre dun apport bnfique pour les
chercheurs. Comme pour les rapports de recherches, les rapports de stage sont dessins rester au niveau des
services administratifs.
263
1998
2001-2002
2003-2004
Etudiants
18 792
3 5237
49 630
50 000
Habitants de Constantine
440 842
465 021
488 480
493 730
Habitants de la wilaya
657 324
810 913
860 370
892 500
29
44
58
56
264
Universit de
Diplms en graduation
Diplms en post-graduation
Constantine
Nombre
Nombre
4 897
94
297
06
5 194
Universit E.A.K
225
99
01
228
E.N.S.
254
100
254
Total
5 376
95
300
05
5 676
Univ. Mentouri
TOTAL
Source: service de scolarit des trois tablissements universitaires de l'universit de Constantine, in mmoire
de magistre de BENKARA-MOSTAPHA.W, p 139
Le tableau montre que 95% des diplms viennent des filires de graduation et que
l'universit Mentouri est le principal tablissement producteur (91.5%).
Ainsi, trois tablissements denseignement suprieurs sont impliqus dans le processus de
dveloppement (cf.annexe 10). Mais en ralit, en raison de la saturation des dbouchs
classiques du march du travail, un grand nombre de diplms se trouve au chmage ou insr
temporairement dans le march du travail avec "les contrats de pr emplois".
25
265
Conclusion :
Luniversit de Constantine a gard, durant les 04 phases de dveloppement du rseau
universitaire algrien, son poids et son importance en matire denseignement suprieur et de
recherche scientifique dans le pays et dans la rgion. En effet, elle est le 3me ple universitaire
dans le pays aprs Alger et Oran, et le 1er pole universitaire dans le nord-est algrien, c'est
luniversit mre des autres tablissements universitaires implants dans cette rgion du pays.
Constantine semble avoir les atouts scientifiques indispensables pour le dveloppement
urbain, elle dispose des infrastructures scientifiques de base, un nombre important des inscrits en
graduation et en post graduation, et un rseau de laboratoire de recherche consistant.
Luniversit de Constantine est entre dans une phase dvolution de la recherche pour
relever les dfis technologiques afin de mieux rpondre aux besoins de la ville, de la rgion et du
pays.
Lactivit universitaire Constantine, vu son poids et son importance dans le pays et dans
sa rgion, constitue un atout majeur pour la ville qui possde les fondements dun environnement
scientifique qui, sil sait tre performant, peut tre un facteur attractif pour linvestissement et un
lment essentiel du processus du dveloppement durable (qui prconise limplication des
scientifiques dans tous les processus de dveloppement).
266
Pour le monde universitaire, cet tat de question recle des enjeux majeurs. Comment
mesurer les impacts de la recherche scientifique dans les perspectives d'un dveloppement
durable? Comment concevoir les indicateurs qui ne se limiteront pas la seule dimension
scientifique mais qui tiendront compte de toutes les autres dimensions des retombes de cette
activit sur le territoire ? Comment peut-on mesurer les impacts de la recherche universitaire sur
le dveloppement de la ville, notamment les impacts socio-conomiques ? Comment peut-on
mesurer le potentiel d'innovation et de la cration dans l'universit ? Quelles actions doivent tre
entreprises pour impliquer l'universit et les scientifiques dans le dveloppement de la ville ?
Pour rpondre ces questionnements un travail de terrain base de questionnaire a t
effectu auprs des chefs de laboratoires de recherche. (cf. annexe 25).
1-Lenqute de terrain :
Aprs avoir fait connaissance avec le terrain dinvestigation, l'objectif recherch travers
cette enqute est de savoir quel est le degr de la contribution de la recherche scientifique dans le
dveloppement durable de la ville de Constantine, quelles sont les pratiques scientifiques des
chercheurs, leurs besoins exprims, les degrs d'intgration de la recherche scientifique dans le
secteur socio conomique et le dveloppement urbain durable de la ville de Constantine.
Nombre total
Pourcentage
78
15 %
27
267
Tableau n55: Rpartition des laboratoires l'enqute par questionnaire (enqute 2003-2004)
Filire
01 Sciences lingnieur
Nombre de
laboratoires
05
02 Sciences de la terre
02
03 Sciences naturelles et
mdicales
04 Sciences humaines
04
Total (chantillon)
Total (laboratoires)
12
78
01
1-2-Objectifs du questionnaire :
L'objectif du questionnaire est de savoir l'impact de l'universit et de la recherche
scientifique dans le processus du dveloppement, le questionnaire comporte plusieurs questions
bases sur plusieurs indicateurs du dveloppement scientifique ; les objectifs attendus sont de 04
ordres savoir,
1-Analyser les rponses apportes par les scientifiques (directeurs des laboratoires de recherche),
gnralement du grade suprieur professeur ou matre de confrence, afin de formaliser les
conditions defficacit de ces laboratoires dans le processus de dveloppement;
2-Quantifier et qualifier les scientifiques impliqus dans la recherche; dfinir leur nombre, leur
rpartition, leur grade, l'encadrement scientifique, les degrs de collaboration des laboratoires
avec l'environnement extrieur, etc.);
3-Evaluer les liens existants entre les diverses caractristiques des questions et des rponses pour
valuer les problmes, les carences, et les propositions envisages par les chefs de laboratoires
pour une meilleure implication de la recherche dans le dveloppement;
4-Orienter le questionnaire vers la validit des hypothses (l'impact de l'implication de l'acteur
institutionnel "la recherche scientifique" dans le dveloppement durable.
268
8% CC
33% MC
59%
PROF
8% SC.H
17% SC.T
42% SC.ING
33%SC.N.M
269
04-Type de recherche
Lenqute montre que la recherche scientifique au sein de luniversit de Constantine est
diversifie : applique, fondamentale, formation et dveloppement, (cf.graphique n16) avec des
degrs plus ou moins importants d'une facult l'autre ou d'un laboratoires l'autre ; la primaut
revient dans tous les type de recherche la facult des sciences de l'ingnieurs et la facult des
sciences naturelles et mdicales (cf. annexe27).
Graphique n16: Rpartition des types de la recherche scientifique
24%
Fondamentale
18%
Dveloppement
27%
Formation
31%
Applique
N Filire
01 Sciences lingnieur
02 Sciences de la terre
03 Sciences naturelles et mdicales
04 Sciences humaines
Total
%
31.9
11.1
52.8
4.2
100
La rpartition des projets par spcialit montre des disparits entre les facults et entre les
dpartements. La part de projets de recherches la plus leve revient aux sciences naturelles et
mdicales avec 52.8 % du total ; les sciences de l'ingnieur, avec 31.9 % se placent en deuxime
position, notamment grce aux projets de recherche applique. (cf. annexe 28).
270
J,Ch
23%
CR
41%
MR
10%
La
DR
7%
AR
19%
rpartition par grade des chercheurs dans les diverses facults rvle aussi des
disparits importantes ; plus de la moiti des chercheurs de grade lev se concentrent dans les
sciences de l'ingnieurs, soit 54.7 % de l'ensemble, et 29.8 % dans les sciences naturelles et
mdicales.
Tableau n57: Rpartition des chercheurs par filire de recherche.
N
01
02
03
04
Filire
Sciences lingnieur
Sciences de la terre
Sciences naturelles et
mdicales
Sciences humaines
Total
28
Il est noter que ce nombre reprsente le nombre des chercheurs travaillant au sein du mme laboratoire et ceux
qui travaillent pour d'autres laboratoires de recherche.
271
272
8-Collaboration scientifique :
Lenqute de terrain a trait les deux modes de collaboration existants :
8-1- Collaboration avec le secteur universitaire
L'analyse des rponses a rvl que 83 % des chefs de laboratoires affirment qu'ils
tablissent des collaborations avec les laboratoires de recherche algriens, de l'universit de
Constantine ou d'autres universits l'chelle rgionale ou nationale. Cette collaboration est
varie; bilatrale essentiellement (40 %).
92 % des chefs de laboratoires affirment qu'ils ont des collaborations avec les laboratoires
de recherche trangers. Ils dclarent que cette collaboration est insuffisante pour l'ensemble;
mais elle est plus ou moins importante d'un laboratoire l'autre (cf. annexe 30) ; l'analyse des
rponses nous a permis de constater que cette collaboration est bilatrale (45 %) et multilatrale
(37 %), reliant ainsi les laboratoires algriens aux rseaux de recherche trangers.
La France est le premier pays concern dans la coopration avec les pays europens (71,4
%), suivi de l'Angleterre (21,4 %), alors que la coopration avec les autres pays (Italie, Turquie,
Allemagne) ne reprsente que 7,2 % de lensemble
Quant la coopration avec les pays arabes; elle se fait essentiellement avec les pays du
Maghreb, savoir la Tunisie, le Maroc, et l'Egypte ; elle ne reprsente que 10 % de la part de
coopration avec l'tranger, ainsi que le montre le tableau suivant :
Tableau n58: Collaboration scientifique avec l'tranger
Coopration
avec l'tranger
Europe
Pays arabes
Part de
coopration
90%
10 %
Pays
France
Angleterre
autres pays europens (Italie,
Turquie, Allemagne)
Egypte., Tunisie, Maroc
273
Part de
coopration
71,4%
21,4%
7,2%
10%
L'ensemble des chefs de laboratoires affirme que l'objectif des collaborations est
d'amliorer les opportunits d'change et d'information sur les dimensions mthodologiques et
thmatiques. La coordination interdisciplinaire permet la valorisation des recherches effectues,
leur comparaison avant leur mise en application. Mais les relations restent insuffisantes tant au
plan rgional, national quinternational.
Conventions
12,5%
Autres
(pres tations
de services)
12,5%
Form ations
25%
Contrats
d'tude
25%
Accords de
coopration
25%
274
problmes totalement non matriss, et elles peuvent solliciter luniversit pour les rsoudre,
notamment quand il sagit de questions urbaines.
Or lenqute rvle que 8 % seulement des laboratoires ont une collaboration avec une
instance locale. Cela montre la faiblesse de lintgration de luniversit la ville et son rle
limit dacteur, dtenteur dun pouvoir scientifique complmentaire au pouvoir politique
dcisionnel.
Mais la relation entre l'universit et les collectivits locales dpend en premier lieu de
facteur politique et, en deuxime lieu, des esprances que les responsables locaux peuvent
nourrir l'gard de universit et de ces chercheurs, afin de rsoudre certains problmes auxquels
ils se heurtent quotidiennement, ainsi que de la volont relle de l'Etat.
275
les entraves administratives reprsentes en large mesure (34 %), par la bureaucratie,
peuvent contribuer lchec du travail des laboratoires de recherche, et restreindre leurs
activits scientifiques ;
276
3- stimuler la coopration, vu les retombes sur le financement des laboratoires ainsi que
l change des comptences.
Une troite collaboration entre les chercheurs et les entreprises de la ville et de la rgion,
peut stablir en vue daboutir la cration de ce quon pourrait appeler la cellule de transfert de
technologie qui aura pour rle dassurer linterface universit / entreprise moyen terme, et de
raliser long terme des prestations par la vente de la comptence et lexpertise de luniversit
en tant quinstitution de recherche. Une telle collaboration savre imprieusement ncessaire
dans la mesure ou elle doit rpondre la demande dune entreprise confronte un problme
technologique ou satisfaire au souci dun laboratoire souhaitant valoriser le rsultat de ses
propres recherches, aider les industriels innover et amliorer leurs performances dans leurs
domaines .
10-2-Organisation des laboratoires en rseau :
Concernant l'organisation des laboratoires en rseau, lenqute de terrain nous a montr
qu'il n'existe pas une forme permanente d'organisation relle entre les laboratoires de recherche
au niveau local, rgional et national, l'exception des ventuelles collaborations inter
laboratoires ou des chercheurs qui travaillent en collaboration avec plusieurs laboratoires, dont
la proportion est de 42%. Les chefs de laboratoire jugent que cette collaboration est insuffisante
et doit tre renforce pour une parfaite contribution dans le processus de dveloppement
Quant aux propositions envisages pour l'organisation des laboratoires en rseau, 55 %
des chefs de laboratoires insistent sur l'importance de cette forme d'organisation, vu les apports
scientifiques qu'elle peut gnrer pour l'ensemble, alors que 45 % des rpondants voient qu'elle
est impossible pour le moment en raison de plusieurs difficults.
Les rponses donnes convergent vers 03 points essentiels, savoir :
1- limportance de se regrouper en rseau (33.3%) ;
2- lamlioration de la gestion des laboratoires comme condition pour la mise en rseau
(33.3%) ;
3- la ncessit de se regrouper en rseau par domaine de spcialit (33.3%)
277
Conclusion :
Lexprience des laboratoires de recherche de l'universit de Constantine comme dans
tout le pays, est trs rcente. Elle constitue une dynamique scientifique qui entre progressivement
dans la ville, et stend lensemble du territoire rgional et national. La marge dvolution reste
considrable et limpact sur la ville est venir.
La ville de Constantine dispose des potentialits considrables : trois tablissements
universitaires, un nombre important de jeunes chercheurs et de chercheurs confirms, de
laboratoires scientifiques (38 spcialits), et un encadrement scientifique de qualit.
La recherche scientifique Constantine est largement marque par la primaut des
sciences fondamentale et de l'ingnieur. En raison de l'effectif important des chercheurs ainsi que
la nature de la recherche qui est essentiellement une recherche applique. Le faible nombre des
projets de recherche lis aux dveloppements est rvlateur du dsintrt pour l'implication des
chercheurs dans le processus de dveloppement de la ville.
Les laboratoires de recherche dclarent tous entretenir une collaboration avec dautres
laboratoires nationaux et internationaux, plus rarement avec le secteur conomique, les mdias,
et les collectivits locales, communes et wilaya, et jamais avec la socit civile et le mouvement
associatif. La collaboration se fait prioritairement lchelle locale, plus occasionnellement
lchelle nationale ou internationale, cela tmoigne de la forte territorialisation de la recherche
scientifique.
De mme quelles font toutes appel, frquemment, aux mdias (radio locale, journaux
etc.), qui sont des supports indispensables pour linformation scientifique, la sensibilisation des
citoyens, la communication ou la publicit. Ainsi, ces supports sont utiliss prioritairement pour
la publication darticles et, plus rarement pour des ralisations audiovisuelles.
La participation fminine dans la recherche scientifique dans la ville mme si elle ne
reflte pas le poids des femmes dans la communaut scientifique, a certainement la signification
la plus importante. La femme a une place dans le processus de la recherche, elle anime la vie
scientifique de manire consquente, rvlant ainsi des dynamiques structurelles qui faonneront
Constantine de demain, et mettront l'accent sur des thmatiques de recherche plus particulires,
alors mme que le laboratoires de recherches sont encore dans la phase de jeunesse.
On peut constater que la recherche scientifique est entrave par des problmes dordre
administratif, de gestion, budgtaires etc. Les laboratoires sont confronts linsuffisance des
278
apports financiers privs en raison des rapports quasi inexistants avec les divers secteurs dans la
ville (entreprises, collectivits locales).
279
Grce ces moyens qui offre la possibilit de transmission de la : voix, images, textes ou
donnes, le citadin devrait se sentir moins isol dans la ville, cest pour cette raison que le
P.N.U.D insiste dans son quatrime chapitre sur limportance des tlcommunications dans le
dveloppement des villes, et encourage le renforcement des moyens daccs ces technologies
avec de bons prix.
Dans cette optique, Ces innovations exigent pour leurs promotion le concours la fois de
lEtat, des collectivits locales et des entreprises, la gestion de ces rseaux exige une forte
intgration des systmes et ltablissement de normes internationales .
280
Chapitre 07 :
Grce ces moyens qui offre la possibilit de transmission de la : voix, images, textes ou
donnes, le citadin devrait se sentir moins isol dans la ville, cest pour cette raison que le
P.N.U.D insiste dans son quatrime chapitre sur limportance des tlcommunications dans le
dveloppement des villes, et encourage le renforcement des moyens daccs ces technologies
avec de bons prix.
Dans cette optique, Ces innovations exigent pour leurs promotion le concours la fois de
lEtat, des collectivits locales et des entreprises, la gestion de ces rseaux exige une forte
intgration des systmes et ltablissement de normes internationales .
Le rle des Etats dans la diffusion va tre capital et lorganisation suppose une grande
coopration internationale. Nous somme dans lre de la communication et douverture, il est
donc souhaitable que l'Algrie entre dans une telle dynamique.
1-Le secteur de tlcommunications en Algrie :
LAlgrie a pris conscience de limportance des moyens de tlcommunications dans le
dveloppement du pays, car un monde qui ne communique souvre, volue et s'intgre, dans le
cadre du P.N.U.D, lAlgrie a lanc un programme trs riche afin de conqurir les
dveloppements dans les technologies de communication (cf.chapitre n04).
Le secteur des tlcommunications est lindicateur le plus rvlateur du niveau de
dveloppement conomique et social atteint par une nation ; car cet important service caractre
commercial offre par ses multiples activits la possibilit dacclrer et de dynamiser les liaisons
entre les diffrents agents conomiques.
Le rseau national se caractrise par1 un dficit important en raccordement tlphonique,
une densit tlphonique faible (5,4%), un taux de numrisation insuffisant (66%), un nombre
dabonns aux rseaux radio cellulaires faibles et en de de la moyenne rgionale et
internationale, un service de transmission de donnes insuffisant et une qualit de service
moyenne. Par contre, il prsente des atouts et des potentialits mritoires, notamment : une
infrastructure de base suffisamment tablie, une couverture nationale assez importante, un
maillage et une scurisation renforcs et un potentiel important de personne dencadrement, de
matrise et dexcution2.
LAlgrie, afin de dvelopper son rseau de tlcommunications, a procd louverture
du secteur au capital priv national et tranger. Pour cela, elle sest dote dune autorit de
1
MEKRAOUI. M. Vers un service multimdia . In Mutations, revue trimestrielle dite par la CACI. N 30.
dcembre 1999. p18.
2
ACHERAD.S, op.cit, p154.
280
Chapitre 07 :
281
Chapitre 07 :
bien dote en matire de tlphones fixes publics, destins pour fidliser de faon durable les
citoyens dans l'espace public.
Tableau n59 : Le nombre de taxiphones dans la wilaya de Constantine
Communes
Constantine
Total
Source : service des registres de commerces, la chambre de commerce de la wilaya de Constantine, 2003.
1-3-Le mobile :
Par les avantages quil offre en matire de permanence dans le temps et dans lespace , et
afin de maintenir les liens avec les partenaires essentiellement les oprateurs de commerce et des
hommes daffaires , lAlgrie a opt pour le tlphone mobil la fin des annes 90
Lintroduction du systme GSM, Global System for Mobile communication, dans le monde des
tlcommunications a rvolutionn le concept de la communication tlphonique.
Aujourdhui, grce cette technologie avance, labonn GSM est joignable partout.
Le rseau GSM en Algrie, en loccurrence, le rseau AMN (Algerian Mobile Network) a
t install en janvier 1999 et ouvert au public en fvrier de la mme anne. Ds lors la demande
a connu un afflux massif ce qui a conduit une extension du rseau et par l mme la
fourniture de lensemble des services offerts par ce nouveau systme.
la demande exprime atteint trs vite les 500 000 lignes en 1999, malgr les prix levs, cette
demande est loin dtre satisfaite
En effet, le rseau AMN offre une large gamme de services notamment (le service de
tlphonie, la messagerie courte, le roaming international, le transfert dappel, lappel en attente,
la confrence multipartie, le service fax, la transmission de donnes, etc).
Par les avantages quil offre, le tlphone mobile suscite immdiatement un engouement
auprs des fonctionnaires, des oprateurs de commerce et des hommes daffaires.
A cet effet, le nombre dabonns relis au rseau de tlphonie mobile est de lordre de
130 282 lchelle nationale, en 2002, dont 4000 abonnements pour le systme Thuraya ou
GMPCS8 .
Le rseau Algrie Telecom couvre lensemble du territoire national alors que le nombre
dabonns est faible, seulement 130 282 abonns (GSM + Thuraya) sont relis alors que la
demande en instance est leve.
8
GMPCS : Global Mobiles Personnal for Communication by Satellite (mobile personnel pour communication par
satellite).
282
Chapitre 07 :
Concernant Constantine, elle est mieux quipe en tlphonie mobile comparativement aux
autres wilayas. En effet, avec 4 039 abonns (Algrie Telecom), soit 3,1% des abonnements, elle
occupe le troisime rang l'chelle nationale aprs Alger et Oran. Elle est classe premire
l'chelle du Nord-Est du pays, mais son taux de raccordement au tlphone mobile, soit 5
tlphones pour 1 000 habitants qui est suprieur la moyenne nationale, est faible et ne rpond
pas tous les besoins de la population9.
constitue
la
grande
technique qui
rvolutionn
le
monde
des
tlcommunications. En effet, depuis son apparition dans les annes 1990, le nombre
d'utilisateurs n'a cess de crotre pour atteindre 210 millions environ la fin 2000.
Ainsi, il trouve un grand succs non seulement chez les particuliers mais galement dans
tous les secteurs notamment : les banques, la presse, le tourisme, les entreprises, l'enseignement,
les diteurs de livres ou de musique, etc.
L'Internet est une immense banque de donnes. Textes, donnes, images, sons et de la
vido sont disponibles en abondance. Il permet la transmission des donnes, le dveloppement
du travail distance et le commerce par tlachat. Il est aussi conomique car les connexions
sont locales.
Cet accs facile aux donnes et services de toute la plante rvolutionne notre monde et
supprime les barrires entres ceux qui ont linformations et ceux qui ne lon a pas, et la recherche
9
ACHERAD,S,op.cit,p 161
TIC: Technologie d'Information et de Communication
NTIC : Nouvelle Technologie d'Information et de Communication
10
11
Sauf certains tats totalitaires qui interdisent laccs pour mieux tyranniser leur population en la maintenant
lcart du monde libre. www.copernic . com.
12
Avant larriv de lInternet, lchange dinformation se faisait par des procdures peu pratique et trs onreuses.
13
Le succs du rseau Internet repose sur : la disponibilit dans le temps 24/24, et toute lanne, et dans lespace par
une accessibilit facile, il existe partout et encore plus depuis larriv des tlphones mobiles.
283
Chapitre 07 :
de linformation est devenu de plus en plus facile grce la disponibilit de lInternet dans le
temps et dans lespace, aussi que sa compatibilit, et sa normalisation14, ce qui lui a donner un
succs sans prcdant dans le domaine des NTIC.
La popularit du phnomne Internet a atteint galement les pays du sud et notamment
lAlgrie, qui marque une exprience trs rcente dans le domaine des NTIC, en effet, Internet a
fait son apparition en Algrie en 1997. Les services Internet sont offerts par plusieurs oprateurs,
ce qui nous incite sinterroger sur la situation quoccupe notre pays, et Constantine en
particulier dans cette dynamique informationnelles qui ne cesse de se dvelopper du jour en
jour.
Pour cela une tude est labore dans le but de tester laccs des citoyens algrien ce
moyen de tlcommunication et dinformation et limpact de ce dernier sur les usagers de la ville
et leur influence sur son dveloppement cours et long termes ; c'est--dire le dveloppement
durable de la ville.
Cette tude constitue une collecte de donns statistiques des divers organismes dune part
et une tude de terrain base sur un questionnaire denqute qui touche pratiquement 15% des
cybercaf travers toute la wilaya de Constantine.
Ce succs repose aussi sur la normalisation et la compatibilit ; laccs se fait au moyens de protocoles rgles
de communication et de description de donnes normalises, on a pas besoins de connatre la marque du pc pour y
accder au rseau, mais il suffit de taper ladresse convenable : cest la compatibilit.
15
Nua Internet surveys http:// www.nua.ie , in thse de doctorat de SEMRA H, la littrature grise : usage et
besoins des enseignants- chercheurs de luniversit Mentouri de Constantine , 2003, p68
16
Idem
17
: Rapport de la sous commission de la COMEST sur lthique de la socit dinformation .Unesco, 2001. et Nua
Internet survey, in SEMRA H, p68, op.cit
284
Chapitre 07 :
a fait employer 10 000 jeunes dans ce nouveau secteur dinformation18qui reprsente une activit
de la nouvelle conomie librale algrienne par le rseau.
Voir la suite
18
285
Chapitre 07 :
a fait employer 10 000 jeunes dans ce nouveau secteur dinformation1qui reprsente une activit
de la nouvelle conomie librale algrienne par le rseau.
Laccs lInternet a connu une volution spectaculaire ces dernires annes, avec une
mergence importante des cybercafs, ainsi que le nombre des internautes dans pratiquement
tout le pays (cf. tableau n60), et laccs lInternet est devenu non seulement une activit
informationnelle mais aussi une activit conomique et commerciale trs rentable 2
Tableau n60 : Nombre des abonns l'Internet (Juillet 2002)
Wilaya
Nombre
Alger :
18084
Bejaia :
4185
Constantine:
2561
Batna :
2348
Ouargla :
2138
Annaba :
1944
Oran:
1105
M'sila:
1004
Biskra :
877
Boumerdes:
Jijel :
701
548
Borj:
529
Blida:
171
TOTAL
36195
Source : Centre de recherche sur l'information scientifique et technique (CERIST)
Extrait du sminaire organiser le mardi 12 octobre2004, Alger sous le thme des NTIC au service de
lconomie nationale , in le journal quotidien le soir dAlgrie du mardi 12 octobre 2004, rubrique actualit ,
p07
285
Chapitre 07 :
Cependant, le nombre d'abonns par wilaya n'est disponible que pour un oprateur dont le
rseau couvre 13 wilayas en Juillet 2002, comme le montre le tableau n61
Le nombre d'abonns connects Internet en Algrie ainsi que le taux de pntration reste
faible comparativement aux pays de la Mditerrane notamment.
Concernant Constantine, elle est classe troisime l'chelle nationale aprs Alger et
Bejaia, en terme de connexion Internet avec 7,1% du total. Son taux est proche de la moyenne
nationale, mais il est faible par rapport Alger.
Cependant, elle occupe le cinquime rang, aprs Alger, Bejaia, Ouargla et Annaba, par le
taux de pntration.
Tableau n61 : Nombre d'abonns l'Internet/ 10 000 habitants par wilaya
Wilaya
abonns / 10 000
habitants
Alger
70
Bejaia
50
Ouargla
50
Annaba
35
Constantine
32
Batna
14
Biskra
15
M'sila
12
Boumerds
10
Jijel
10
Bordj. B. A
10
Oran
Blida
Source : CERIST
Au dbut de lan 2004, le nombre des cybercafs est pass 4000, et le nombre
dinternautes a atteint 1 million dinternautes en Algrie, soit une multiplication par trois par
rapport 2002.
Mais cette volution remarquable dans une priode extrmement rduite ne comble pas le
retard, car l'Algrie est au mme stade que dautres pays africains, dont laccs lInternet est de
286
Chapitre 07 :
lordre dune personne sur 250 (1/250), contre une personne sur deux () aux USA, socit
dinformation avec excellence.3
Cette situation nous rvle que, l'instar des socits arabes et africaines, la socit
algrienne est socit consommatrice des NTIC, autrement dit une socit de marketing
d'information, cela confirme des constatations du sommet mondial des socits dinformations et
de tlcommunication.4
Malgr les efforts dploys, lAlgrie accuse un retard incontestable dans lutilisation
des (NTIC) selon une tude rcente(2005) sur l'usage des NTIC5, elle occupe la 10 me place au
niveau continental6 avec un taux de raccordement trs faible ; 2,4 % seulement de la population
algrienne est connecte lInternet, soit 800 000 utilisateurs du net desquels 500 000 lutilise
dune manire rgulire dans les lieux de travail ou au sein des cybercafs dont le nombre ne
dpasse pas les 4800 cybercafs l'chelle national.
Cet accs quasiment retreint de la population aux (NTIC) incombe essentiellement
plusieurs entraves; techniques, financire et culturelle ; labsence dune culture de diffusion des
technologies dInternet, le faible taux de raccordement dans les lignes tlphoniques (6 lignes
pour 100 habitants, contre 90 lignes pour 100 habitants dans les pays dvelopps) ; 13,85 %
seulement de la population nationale est raccorde la tlphonie fixe,
Ce retard incombe aussi au niveau dinstruction de la population dont 17,5 millions ont
un niveau dinstruction moyen et 13 millions seulement qui peuvent accder cette technologie),
conomiquement parlant, le constat fait est celui des prix onreux des quipements
techniques ncessaires relativement au niveau de vie de la population (cf.chapitre n06,
indicateurs du dveloppement humain), et les investissements dans ce domaine ne reprsentent
que 1 % du PIB.
Pour atteindre le seuil des pays pionniers dans ce domaine, lAlgrie a orient et renforc
les efforts vers les secteurs des NTIC, afin d'avoir une infrastructure de base, permettant tous
Bi idem
Escape Internet, info on line, in www.entv.dz (Janvier 2003-2004), op.cit.
287
Chapitre 07 :
les citoyens algriens sans exception de bnficier des avantages des, notamment en matire de
service de tlcommunication et daccs lInternet haut dbit et bas prix7.
Conscients de cet enjeu et afin de dpasser cette situation, le programme consenti pour
faciliter laccs de la grande masse linformation et dont la majorit reconnat en avoir besoin
est consistant, il constitue une des
perspectives prvues pour l'an 2010 dans le domaine des NTIC sont:
Le lancement du premier portable connect lInternet ou "lInternet mobile" en 2004;
Le dploiement de lutilisation de lintranet dans les administrations algriennes.
Le lancement du projet "OUSRATIC", destin aux familles algriennes afin d'ouvrir et
encourager l'accs l'informatique et l'Internet pour la grande masse9; les perspectives
souhaites long terme (2010) sont de l'ordre de 15 20%, pour le projet " un ordinateur
pour chaque famille" et de 30 40 % pour la connexion l'Internet.
Afin de gnraliser lutilisation de cette technologie dinformation lchelle nationale, la banque mondiale a
allou un montant de 9 millions de dollars pour la cration dun pole technologique alger.
8
Extrait de lmission forum de la tlvision du 15 juin 2004, dont linvit est le ministre des
tlcommunications Mr AMMAR TOU, in www.entv.dz
9
Le nombre d'habitants qui possde un micro ordinateur est de 1 pour 1000 habitants en 1990, et 4 pour 1000
habitant en 1998
10
Morville.P, directeur de lAFIM, in Extrait du sminaire organiser le 12 octobre2004, Alger sous le thme des
NTIC au service de lconomie nationale , in le journal quotidien le soir dAlgrie du 12 octobre 2004,
rubrique actualit , p07
288
Chapitre 07 :
matire de service de tlcommunication et daccs lInternet haut dbit et orienter les efforts
vers les secteurs des nouvelles technologies.
Conclusion:
L'Internet constitue la grande technique qui a rvolutionn le monde des tlcommunications.
Internet a fait son apparition en Algrie en 1997. Les services Internet sont offerts par
plusieurs oprateurs. Concernant le nombre d'abonns Internet, (CERIST et EEPAD) qui ont, en
2002, 36 195 et 18 529 abonns respectivement, soit un total de 54 724 abonns.
Le nombre d'abonns connects Internet en Algrie en 2002 ainsi que le taux de
pntration restent faibles comparativement aux pays de la Mditerrane notamment.
Concernant Constantine, elle est classe troisime l'chelle nationale aprs Alger et
Bejaia, en terme de connexion Internet avec 7,1% du total. Son taux est proche de la moyenne
nationale, mais il est faible par rapport Alger.
Cependant, elle occupe le cinquime rang, aprs Alger, Bejaia, Ouargla et Annaba, par le
taux de pntration.
Communes
Nombre de cybercafs
Habitants
Nb cybercaf / hab.
Constantine
194
493 730
1 / 2 545
Total Wilaya
266
892 500
1 / 3 355
Source : service des registres de commerces, la chambre de commerce de la wilaya de Constantine, novembre 2004.
11
12
289
Chapitre 07 :
Le constat fait est celui de la concentration de cette activit dans la ville de Constantine;
ce qui est tout a fait logique en raison du potentiel humain dont elle dispose, afin de satisfaire les
besoins de la population locale en matire de service d'accs l'Internet, ainsi que l'assurance de
la rentabilit financire.
Cette rpartition spatiale des cybercafs peut tre explique par l'essence rcente de cette
activit, qui reste d'une part inhabituelle pour l'ensemble de la socit ( l'exception de la
communaut scientifique), qui ne possde pas "la matrise de cette nouvelle technologie
d'information"; d'autre part, cela demande une volont relle pour investir dans ce nouveau
moyen d'information, plutt ce nouveau commerce.
Tableau n63: Rpartition des cybercafs par statut
Communes
Cybercafs privs
Cybercafs publics
Constantine
144
50
Total Wilaya
196
70
Source : service des registres de commerces, la chambre de commerce de la wilaya de Constantine, novembre 2004.
290
Chapitre 07 :
Constantine
Rpartition spatiale des
investissements publics constantine
Autres
communes
28,50%
Constantine
71,50%
Public
26,30%
Priv
73,70%
Rpartitionde
spatiale
des
2-Lenqute
terrain
:
investissements privs constantine
Autre s
comm unes
26%
consta ntine
74%
1-2-1-L'enquete de terrain:
Aprs avoir fait connaissance avec le terrain dinvestigation, la question pose est de
savoir quel est le degr daccs lInternet dans la ville de Constantine, quelle sont les pratiques
informatives des citoyens, leurs besoins exprims, lintgration et lexercice de lInternet dans
leur vie quotidienne, le tarif dutilisation, ainsi que les horaires dutilisation. (cf.annexe n03)
Pour clairer toutes ces questions, la dmarche suivie lors de cette tude est base sur une
enqute de terrain avec un chantillon reprsentatif des cybercafs rpartis travers les secteurs
urbains de la commune de Constantine.
1-2-1-1- Prsentation de lchantillon dtude :
L'chantillon retenu reprsente 15% du nombre total des cybercafs recenss dans la
commune de Constantine, soit 30 cybercafs travers la ville, confondus entre secteur priv et
secteur public, ainsi que le montre le tableau suivant :
291
Chapitre 07 :
Commune
Constantine
Nombre total
Pourcentage
Nombre de cybercafs
194
15 %
30
1-2-1-2-Objectifs Du Questionnaire :
Les objectifs de ce questionnaire sont de 04 ordres :
1-analyser les rponses apportes par les experts (ingnieurs ou techniciens), gnralement
les agents de cybercafs, afin de formaliser les conditions defficacit de ce moyen
dinformation lInternet ;
2-qualifier et quantifier les demandes en information des citoyens pour identifier les thmes
et les types dinformation pour lesquels ils ont le plus souvent besoin ;
3-laborer une typologie des informations, concrtement utilises par les citoyens ;
4-valuer les liens existants entre les diverses caractristiques des questions et des rponses
pour formaliser un ventuel profil type dinformation fournir concernant laccs des
citoyens lInternet dans la ville de Constantine ;
5-orienter le questionnaire vers la validit des hypothses.
1-2-1-3- Les rsultats de lenqute par questionnaire :
1-La situation des cybercafs:
L'enqute par questionnaire a dmontr que la quasi-totalit des cybercafs se situent dans les
sites les plus attractifs de la ville tels que le centre ville; boulevard Belouizdad (ex-Saint-Jean), la
rue Ben Meliek (ex.la rue Pinget), Abbane Ramdhan (ex.la Pyramide), ou dans les sites forte
densit urbaine comme la cit Boussouf, Djebel El Ouahch, Ziadia, Sidi Mabrouk, cit Daksi,
etc. En raison du flux intensif des citoyens qui frquentent ces lieux, ce choix judicieux est fait
essentiellement pour assurer la rentabilit de l'activit, ainsi que l'opportunit en matire de
scurit que peuvent fournir certains quartiers, ce qui encourage les propritaire ainsi que les
utilisateurs travailler 24 h/ 24 h et profiter des avantages d'accs l'Internet tout moment.
2-Date d'agrment:
Sur les 30 questionnaires distribus aux grants des cybercafs dans la ville de
Constantine, 24 seulement ont accept donner la date d'agrment de leur activit. Selon les
prcisions des agents de la chambre de commerce de Constantine, un grand nombre des
propritaires pratique ce commerce trs rentable sous un cadre informel et non rglementaire.
292
Chapitre 07 :
Date
d'Agrment
1998
2000
2001
2002
2003
2004
TOTAL13
Nombre des
cybercafs
01
04
06
08
03
02
24
Part (%)
4
17
25
33
13
8
100
L'entretien tabli avec les propritaires a permis d'expliquer cette tendance. Au dbut, cette
activit t captivante et trs rentable raison de 120-180 dinars/heur ; l'utilisation intensive est
due la soif de dcouverte de cette nouvelle technologie d'information et de communication.
Avec le temps et la multiplicit des cybercafs travers plusieurs sites de la ville, le taux de
frquentation ainsi que le tarif (40-70 da) baisse rapidement. En raison de la concurrence ou des
problmes de connexion, le cybercaf devient une activit qui connat la dsaffection,
notamment auprs des jeunes investisseurs, ainsi que le montre la courbe ci-dessous:
Nombre
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
1996
1998
2000
2002
2004
Annes
13
Sur 30 questionnaire, 24 seulement qui ont donn la date d'agrment de leur activit.
293
2006
Chapitre 07 :
Enfant
20%
Homme
55%
Femme
25%
Quand la tranche des utilisateurs "enfant", qui constitue "le futur potentiel humain",
l'enqute a dmontr que 20% des utilisateurs du net son des enfants dont l'ge varie entre
05-12 ans.
13 30 ans
31 45 ans
12,5 %
50,5 %
37 %
Cependant, il est vident que l'usage de ce nouveau moyen d'information "NTIC" (comme
son nom l'indique), intresse d'abord les personnes jeunes, dont la classe d'ge infrieur 30 ans,
soit la tranche des adolescents (12-18 ans) et celle des jeunes adultes (18-30 ans), deux tranches
qui concident avec la phase des tudes au moyen et au lyce, et celle des tudes suprieur
l'universit.
294
Chapitre 07 :
Le fait est que les usagers gs de 12 30 ans reprsentent plus de la moiti, alors que la
tranche des usagers gs de (31-45 ans et plus) reprsente plus du 1/3 soit 37 %, quand aux
usagers enfants, ils ne reprsentent que le 1/10me des utilisateurs soit 12,6 % seulement, ainsi
que le montre le tableau suivant:
Tableau n67 : L'intensit de l'utilisation de l'Internet par tranche d'ge
La disparit de l'utilisation du net entre les diffrentes tranches d'ge est explique par
les motivations de chaque tranche (tudes, recherche scientifique, recherche de l'information,
divertissements, etc.), la disponibilit des moyens financiers (cots d'accs au net), ainsi que la
matrise de cette nouvelle technologie.
5- Jours de l'utilisation de l'Internet :
Concernant les jours d'utilisation de l'Internet dans la ville, l'enqute auprs des grants
des cybercafs a dmontr que 73 % des utilisateurs prfrent l'utilisation en fin de semaine
(week-end), ou en jour de vacances, la nuit, les jours fris, etc. Afin de profiter pleinement des
avantages de l'Internet; tels que l'abonnement, avec un cot mois lev (rapport entre les heurs et
le cot de l'usage). Alors que moins du 1/3 des utilisateurs sont recenss en dbut de semaine
ainsi que le montre le graphique suivant :
Graphique n22: Jour d'utilisation de l'Internet Constantine
Dbut de
semaine
27%
Autre
36%
Week-end
37%
295
Chapitre 07 :
Cela est fortement li (selon l'avis des grants) la disponibilit du temps chez les
utilisateurs, le temps ncessaire pour satisfaire leurs "besoins en information", avec une offre de
service de qualit et des cots raisonnable. Ce qui n'est possible que les week-ends, les vacances,
la nuit ou en dehors des heures de travail, des tudes. Ce qui explique un taux de frquentation
important la fin de la semaine, et un peu moins en dbut de semaine.
6-Moyenne d'heures d'utilisation l'Internet (intensit de l'utilisation) :
Selon les confirmations des grants, et nos propres constations lors de l'enqute de terrain,
plus de la moiti des utilisateurs du net soit 51% de l'ensemble des usagers/jours l'utilise moins
de 2 heures/jour, alors que 38% l'utilisent plus de 2 heures/jour (selon la ncessit et les
motivations), afin de profiter d'une rduction sur le cot total de l'utilisation du net.
11% des usagers recenss font recours des abonnements dont le volume horaire est
important dpassant les 10 heures pour un cot captivant raison de 40 45 dinars par
heure14.
Graphique n23:L'intensit de l'utilisation de l'Internet Constantine
Intensit de l'utilisation de l'Iternet
11 %
Autre
51%
<2H
38 %
>2H
14
296
Chapitre 07 :
A noter que 9%des usagers utilisent le matriel disponible au sein des cybercafs pour
d'autres formes d'usage telles que les traitements de texte, l'initiation l'Internet ou
l'informatique; dans ce cas les usagers procdent une "location du matriels informatique"
raison de 50dinars par heure.
Selon les prcisions des grants, cette varit dans le cot d'accs l'Internet est fortement
lie au mode de connexion (connexion par cble dbit modr dont le cot est infrieur ou gal
70 dinars, ou connexion par satellite haut dbit dont le cot est suprieur 70 dinars).
Il est noter que le tarif d'utilisation du net influe sur l'intensit de son usage (l'usage par
heure) ainsi que la frquence de son usage (dbut de semaine, week-end, la nuit, les vacances).15
Graphique n24: Tarif d'utilisation de l'Internet Constantine
Tarif d'utilisation de l'Internet
Autre
9%
> 70 DA
27%
70 DA
64%
Conclusion:
Dimplantation rcente en Algrie, le cybercaf reprsente une activit de la nouvelle
conomie prive gnre par le rseau ; elle merge comme un symbole des nouveaux secteurs
de drglement de l'conomie librale algrienne.
La politique algrienne en matire des NTIC s'inscrit dans le cadre dune stratgie
publique globale de dveloppement dont le but est de rduire le retard quaccuse lAlgrie en
matire dutilisation des NTIC qui est estim de 5 8 ans 16
Les efforts dploys sont importants, la stratgie nationale opte pour la cration des
conditions matrielles ncessaire pour encourager laccs du public en grande masse lInternet,
15
A noter que les utilisateurs du net la nuit et le week-end profitent des avantages de rduction sur le cot global
d'utilisation
16
Extrait du sminaire organiser le mardi 12 octobre2004, Alger sous le thme des NTIC au service de
lconomie nationale , in aie.dz le soir dAlgrie du 12 octobre 2004, rubrique actualit op. .cit. , p07
297
Chapitre 07 :
cela passe certainement par une multiplication des efforts afin de crer une infrastructure de base
efficiente dans le domaine des NTIC,
Mais, daprs ce qui a pu tre ralis ces dernires annes et les perspectives pour la
dcennie prochaine, on peut avancer quil y a une lueur despoir quant la promotion des NTIC
en Algrie en gnral et Constantine en particulier, reconnues indispensable pour la majorit
des habitants, pour faire avancer le processus du dveloppement urbain durable par le biais des
indicateurs institutionnels.
Comment les mdias et plus particulirement la presse crite exercent-ils cette fonction ?
Comment contribuent-ils un dveloppement durable dans la ville de Constantine ?
298
Chapitre 07 :
17
Petit fils de "El Amir Abdel Kader", lu prsident de la commune dAlger en 1920
meutes du 05/10/1988, qui ont donns naissance la libert de la socit sous divers formes ; mouvement
associatif, partie politiques, la libert dexpression, par des dcrets lgislatifs promulgus par le chef de
gouvernement MOULOUD HAMROUCHE
19
Le mot opinion date de l'poque de la rvolution industrielle; lors des rvoltes sporadiques des classes
laboureuses, in GRAS.P "Mdias et citoyens dans la ville"p18.
18
299
Chapitre 07 :
une dmarche qui doit conduire la participation volontaire des citoyens et la redfinition des
lieux de pouvoir et de la dmocratie; Cest dans cette optique que la presse dmocratique est ne
et s'est dveloppe, constituant un pouvoir qui reflte les proccupations et les opinions des
algriens, rle qui devait se faire en parallle avec les organisations, et institutions cres dans
les mmes circonstances, comme le mouvement associatif et les partis politiques
Dans les annes 90, en dpit de la situation dinscurit qua vcu le pays, la presse crite
a jou un rle informationnel trs important, Durant cette priode nous avons assist mme
lmergence des journaux qui dfendaient les intrts de quelques partis politiques, apparus dans
les mmes conditions.
La presse algrienne sest fortement dveloppe et renforce par de nombreux titres
algriens, en arabe et en franais. On compte actuellement 80 titres algriens dont 42 titres en
arabe et 38 titres en franais (cf. annexe02)
En moins dune vingtaine danne, la presse libre nationale a volu positivement, mais
elle se trouve ces derniers mois dans une situation critique, suivant le rapport mondial de la
libert dexpression.
D'aprs le 3me rapport annuel de lorganisation mondiale reporter sans frontires
(RSF)20, publi en octobre2004, sur la libert de la presse dans le monde, lAlgrie a connu une
dgradation dans le domaine des liberts dexpressions, et accuse donc un recul par rapport la
situation de 2002.
En octobre 2002, lAlgrie figure dans le 95me rang, alors qu'en octobre 2004, elle a recul de
33 places et occupe le 128 me rang dans la liste mondiale sur 167 pays. (cf. annexe 03).
Cette prise de position de L'ONG" franaise "RSF", vis--vis la libert d'expression en
Algrie, ne reflte pas le degr de la libert ressentie par les citoyens ainsi que les journalistes
algriens, la presse algrienne reste la moins opprime du monde arabe (cf.tableau n68) et du
continent africain ; en dpit de quelques cas d'emprisonnement ou d'assassinat des journalistes
20
300
Chapitre 07 :
dans les annes 1990, la situation est de plus en plus meilleure. Le rapport RSF dvoile une
partie de la ralit.
Tableau n68 : Classement de la libert d'expression en lAlgrie et de quelques pays arabes
Pays
Classement
Algrie
128
la Tunisie
152
La Libye
154
La Syrie
155
Arabie saoudite
159
21
El Mili, M, Collection Les Grandes Etudes , Ibn Baddis et larabisation de lAlgrie , 2me dition, 1973,
p112
22
Droit, galit et fraternit dans tous les droits pour ceux qui ont accomplis tous les devoirs , objectif du journal
el chihab, idem p 22
301
Chapitre 07 :
Constantine
El Mountakad
Constantine
El Chihab
Constantine
El Chahira
Alger
Source : El Mili, M, Collection Les Grandes Etudes , Ibn Baddis et larabisation de lAlgrie , 2me dition,
1973, p112
Constantine, comme toutes les villes algrienne a bnfici de louverture vers la libert
dexpression, son palier informationnel sest renforc par un nombre important de journaux; elle
compte actuellement 46 titres nationaux diffuss, et 12 titres trangers (cf.tableau n70)
Pour mieux connatre et mesurer le degr daccs des citoyens linformation dans la
ville de Constantine, une enqute a t mene auprs d'une entreprise de distribution de presse
"EDP" dans la ville de Constantine (cf.annexe n04).
Tableau n70: Journaux diffuss Constantine
Les quotidiens
Nombre
Arabophones
07
Francophones
10
Total quotidiens
17
Total journaux
46
23
A noter que 90% des journaux, revues et magazines "tous genre confondus" publis en Algrie sont distribus
Constantine (enqute de terrain Octobre - Dcembre 2004)
24
EDP, Enqute de terrain Octobre - Dcembre 2004.
302
Chapitre 07 :
Certains titres, comme "El Watan", "Libert", "Le Soir dAlgrie", "La Nouvelle Rpublique",
"El Khabar" (le plus gros tirage de la presse quotidienne), sont nationaux : ils sont diffuss sur
lensemble du territoire. Dautres, comme "AnNasr", "El Acil" sont rgionaux.
Titre en arabe
Titres en franais
Total
Constantine
07
10
17
Algrie
42
38
80
303
Chapitre 07 :
Titres en
franais;
36,7%
Titres en
arabe ;
53,3%
Lenqute par questionnaire ainsi que lentretien labor nous ont permis de faire les
constatations suivantes ; le journal est le moyen qui permet un accs facile linformation pour
les raisons suivantes :
1- La disponibilit dans le temps:
Les journaux en gnral et les quotidiens en particulier sont disponibles dans les points de
vente avant les heures de pointes, partir de 05 heures du matin,25 selon le tirage au niveau de la
socit d'imprimerie de l'est "S.I.E".
2-Le prix trs raisonnable du journal:
Le prix des quotidiens est raisonnable; 10 DA seulement; un prix standard fixe et
symbolique,26 afin d'encourager les lecteurs, assurer la prsence du journal27 et de linformation
et pour permettre laccs quotidien de tous les citoyens linformation mme la tranche la plus
dmunie de la socit.
25
Sauf dans le cas des ventuelles pannes des machines d'impression en raison de la vtust des quipements, ce
Le prix rel du journal est 5,87 DA (avant l'impression), et 6.00 DA (aprs l'impression), si le taux du journal
invendu dpasse 30%, la rentabilit est assurer par les pages publicitaires
27
Quelques journaux optent pour une stratgie dabondance pour assurer leur prsence sur le march et viter la
raret de leurs titres, mme si la rentabilit est trs faible, comme le quotidien "El Moudjahid" dont le taux
d'invendu est de 80%
304
Chapitre 07 :
Titre du journal
El Moudjahid
La Nouvel Rpublique
Le Jeune Indpendant
La Tribune
Libert
L'expression
Le Quotidien d'Oran
Le Soir d'Algrie
El -Watan
El Acil
Copie disponible/
Jour
150
300
350
300
1500
300
7000
2000
1800
2600
TOTAL
Source : agence de presse, enqute 2004
305
Chapitre 07 :
et non plus
28
Titre du
journal
1 Sawt El Ahrar
2 El Biled
3 El Yawm
4 El Ahdeth
5 En Nasr
6 El Chourouk
7 El Khaber
Total
Copie disponible/
Taux
jour
200
200
300
300
2 000
3 600
12 000
18 600
d'invendus
( %)
60
60
50
45
25
20
12
El
Khabar, avec un taux dinvendu de 12 %, soit 1 440 copies non vendus par jour et 10 560
copies vendus sur un nombre total de 12 000 copies distribues par jour dans la ville de
Constantine, car il traite des thmes trs divers et surtout ceux qui proccupent la socit
algrienne.
28
La quasi-totalit de cette tranche est dmunie; niveau de chmage est lev, un niveau dducation limit, le
A noter que, dans le domaine de la presse crite le succs du journal est mesur par le taux dinvendu et non plus
306
Chapitre 07 :
El
Bi
le
d
Sa
wt
El
Ah
ra
r
Ah
de
th
El
as
r
N
En
El
Ya
wm
El
C
Kh
ab
e
El
ho
ur
ou
k
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
r
Titres arabophones
On peut constater le succs d'un journal dans la ville partir des taux d'invendus moyens
par jour, la rgle prconise que ce taux ne soit pas suprieur 30% ; de l, il ressort que les
quotidiens arabophones El Chourouk el yawmi" et " En Nasr" " enregistrent respectivement un
taux d'invendu de 20% et 25%, ce qui les classe aprs "El Khabar" dans les quotidiens
arabophones les plus demands dans la ville de Constantine, et dont l'impact est important sur les
lecteurs.
Alors que les autres quotidiens enregistrent des taux d'invendus de 45% 60% de
l'ensemble des copies distribues par jour, ce sont les titres les moins influents sur les lecteurs
dans la ville de constantine.
Tableau n74: Titres arabophones les plus demands Constantine
Titres arabophones
1 El Khaber
2 El Chourouk
3 En Nasr
Total
taux d'invendus
(%)
Copies/j
12 000
3 600
2 000
12
20
25
18 600
307
copies
vendues/j
10 560
2 880
1 500
14 940
Chapitre 07 :
La lecture du tableau nous indique que la prdominance dans les titres arabes revient
ces trois quotidiens arabophones qui sont vendus plus de 80% dans la ville contre 20% pour les
autres quotidiens. Soit plus de 3/4 de l'ensemble des titres arabes distribus constantine.
1-4-1-2-Titres francophones
Concernant les titres francophones, le journal quotidien le plus demand est "Le
Quotidien d'Oran" avec un taux d'invendu de 30%30 sur 7 000 copies distribues par jour, soit
2 100 copies invendues et 4 900 copies vendues par jour dans la ville de Constantine, ainsi que le
montre le tableau suivant:
Tableau n75: Titres francophones les plus demands Constantine
Nb de copies vendues
Titres Francophones
Copies disponibles / J
/J
Quotidien d'Oran
7 000
30
4 900
El Acil
2 600
20
2 080
le Soir d'Algrie
2 000
25
1 500
El Watan
1 800
23
1 386
TOTAL
16 300
9 866
Les quotidiens "El Acil", "Le Soir d'Algrie"et "El Watan" enregistrent respectivement
un taux d'invendus de 20 %, 25%, et 23%, ce qui les classes aprs "Le Quotidien d' Oran" dans
les quotidiens francophones les plus demands dans la ville de Constantine, et dont l'impact est
important sur les lecteurs francophones. Alors que les autres quotidiens enregistrent des taux
d'invendus de 30% 80% de l'ensemble des copies distribues par jour, ce sont les titres les
moins influents sur les lecteurs dans la ville de Constantine (cf.graphique n27).
Aussi, la lecture du tableau nous indique que la prdominance dans les titres franais
revient ces quatre quotidiens francophones qui sont vendus plus de 60,50% dans la ville
contre 39,50% pour les autres quotidiens, soit plus de 1/2 de l'ensemble des titres franais
distribus constantine.
30
Normalement le taux d'invendu de 30 % par jour est inquitant pour un journal quotidien, mais dans le cas du
journal "le quotidien d'Oran" le nombre des copies distribues par jour est le plus important (7000 copies/ j) parmi
les autres quotidiens francophones; ce qui le rend sans impact sur le journal
308
Chapitre 07 :
Nb.journaux vendus
6000
5000
4000
3000
2000
1000
ah
id
M
ou
dj
p
ub
liq
ue
da
nt
lR
La
El
un
e
Je
Le
No
uv
e
In
d
pe
n
Tr
ib
un
e
La
pr
es
sio
be
rt
L'
Ex
Li
an
El
'A
lg
-W
at
r
ie
l
A
ci
So
ir
d
El
Le
Q
uo
tid
ie
nd
'O
ra
Titres francophones
D'aprs ce qui a t dit, on peut constater que le journal quotidien le plus demand dans la
ville Constantine est"El Khabar", avec 12% d'invendus par jour, suivi par "le quotidien d'Oran",
avec 30% d'invendus par jour. La demande des lecteurs est varie entre les journaux arabophones
et les journaux francophones.
Tableau n76: Le journal le plus demand Constantine
02 Le Quotidien d'Oran
4 900
03 El Chourouk El Yawmi
2 880
04 El Acil
2 080
1 500
06 El Watan
1 386
La lecture attentive du tableau montre que les titres francophones sont plus demands que
les titres arabophones, mme si le journal le plus demand est "El Khabar", la ville de
309
Chapitre 07 :
Constantine possde une large communaut des lecteurs francophones et arabophones rpartis
travers plusieurs secteurs urbains de la ville.
A l'instar de la rgion est du pays, Constantine abrite une large communaut de lecteurs
arabophones, elle se classe aprs la wilaya de Batna et Biskra, dans les titres arabophones et
aprs la wilaya de Stif et Annaba dans les titres francophones
Fminin
20%
Masculin
80%
Cet cart crot quand on passe des femmes actives aux inactives; les femmes inactives
participent beaucoup moins l'accs l'information que les femmes actives, car la vie
d'intrieur bien plus d'importance pour les femmes que pour les hommes, pour cela elles font
310
Chapitre 07 :
recours d'autres moyens d'information dont l'accs est plus facile tels que la radio, en
l'occurrence la radio locale.
Conclusion
Rcente, la naissance et lmergence dune presse libre dmocratique en Algrie, faisant
entrer progressivement la population algrienne dans lexprience de la dmocratie, la
citoyennet et la modernit.
Lavance vers plus de dmocratie, plus daccs aux moyens dinformations peuvent
librer les potentialits de la grande masse et les nergies en attente pour pouvoir concrtiser et
atteindre le but dune ville durable.
Notre recherche, par son appui sur une tude de terrain et le choix dune dmarche
dinvestigation, peut contribuer la fois lvaluation de laccs des citoyens linformation, et
des facteurs qui commandent lutilisation de ce moyen dinformation dans la ville.
Constantine dispose donc d'une assise informationnelle trs importante; au niveau de
l'offre, la diversit de l'information qualitativement et quantitativement, varit des communauts
des lecteurs, et leurs dploiement travers plusieurs secteur de la ville, ainsi qu'une socit
d'imprimerie dont l'exprience remonte 1925.
Cette assise peut permettre la ville de Constantine de se doter d'un pouvoir
informationnel afin de transmettre les informations ncessaires sur l'urbain, d'informer, de
sensibiliser le citoyen, d'lever son sens de responsabilit, voire mme sa citoyennet, cela peut
avoir un impact positif sur le dveloppement urbain durable via les indicateurs institutionnels.
Constantine semble avoir les atouts et les potentialits institutionnels indispensables pour
faire avancer le processus du dveloppement durable par l'implication de tous les acteurs publics
chacun son niveau de dcision et de comptence; un mouvement associatif en plein essor, un
rseau universitaire et de la recherche scientifique d'une rputation national et rgional, un rseau
de tlcommunication et d'information en plein expansion, ainsi que la libert d'expression;
condition essentielle de la dmocratie et le dveloppement durable.
Toutes les conditions sont runie Constantine; ces indicateurs constituent la fois des
niveaux de dcisions dans la socit locale; les collectivits locales avec leurs pouvoirs
dcisionnels, les chercheurs avec leurs savoirs scientifique, le mouvement associatif avec son
311
Chapitre 07 :
appui dans la socit celui du contrle, de sensibilisation et de prsence frquente dans l'espace
urbain, et enfin la presse crite et les mdias qui reprsentent le quatrime pouvoir celui du
contrle, la transparence et la dmocratie.
312
Recommandations gnrales
Recommandations gnrales:
En fonction des rsultats de lanalyse, nous avons formul des propositions et des
recommandations. Proposes en nombre limit, les recommandations sadressent en priorit aux
divers membres et acteurs de la ville censs guider la dynamique de dveloppement durable.
Ces recommandations sont de cinq types :
I. Recommandations portant sur les potentialits de la ville de constantine.
II. Recommandations portant sur les indicateurs du dveloppement durable.
III. La rconciliation entre dveloppement et la protection de lenvironnement
naturel, urbain et celui des comportements.
IV. Le rle des acteurs du dveloppement local dans le processus de la durabilit, en
raison de la diversit de leurs niveaux de dcision dans la vie publique.
V. Les conditions defficacit les recommandations proposes ; essentiellement la
compatibilit entre dmocratie et durabilit.
313
Recommandations gnrales
Les progrs techniques, essentiellement dans le domaine des NTIC, SIG sont en mesure
de valoriser ses richesses et permettent une transmission des informations de plus en plus rapides
et compltes sur les ressources de la ville.
des
flux
qui
permettront
le
financement
des
diffrents
projets
Encourager les investissements directs trangers dans le cadre du partenariat avec les
entreprises existantes publiques ou prives. Ces investissements donneront un nouveau
souffle la ville, en matire du transfert des technologies avances, dexportations, et
permettront lintgration lconomie mondiale.
314
Recommandations gnrales
3-Dveloppement environnemental :
Limage, tant un lment primordial de la ville durable, il est ncessaire damliorer
limage de Constantine en tenant compte des points suivants :
1- Lenvironnement naturel et urbain:
Donner une grande importance aux entres de la ville en radiquant les bidonvilles, en
rhabilitant lhabitat spontan, et en crant des difices dune architecture moderne.
Crer des terrasses, des parcs dattraction, de dtente et de loisirs afin damliorer
l'image "verte"de la ville.
315
Recommandations gnrales
Relance des stations dpuration des eaux uses
Intgrer la dimension environnementale dans lappareil statistique national
Respect de la rglementation environnementale.
2-Lenvironnement de comportement (la scurit urbaine)
4-Dveloppement institutionnels
4-1-Pour le mouvement associatif nous proposons ce qui suit:
4-1-1-Le renforcement sur tous les plans du mouvement associatif:
Vu limportance des associations dans la participation des citoyens aux affaires de la
ville, il faut les soutenir. Les associations sont souvent subventionnes et elles sont tenues de
justifier lemploi des fonds octroys, et leur activit ; cela peut restreindre le travail associatif.
Trouver dautre sources de financement est difficile en raison de la situation socioconomique des habitants, ce qui engendre une crise de la participation locale. Il faut soutenir
matriellement et financirement le mouvement associatif, cette tche nincombe pas seulement
la commune, mais galement tous les habitants, les entreprises, le secteur conomiques.
La presse locale doit leur assurer la publicit indispensable, en rendant compte
notamment de leurs activits et de leurs manifestations, pour donner plus de crdibilit et
defficacit laction associative.
Linvestigation de terrain a dmontr clairement le manque dintrts pour certains
champs associatifs, malgr leur importance dans le processus de la durabilit dans la ville, et leur
pouvoir de reprsentation identitaire comme les champs du patrimoine et de lenvironnement.
Pour cela nous recommandons le renforcement de ces associations qui ont une vritable
richesse valoriser, celle dun rel savoir-faire architectural ou artistique symbolique de la
prennit dune socit, considr comme un message transgnrationnel dont la transmission
doit tre assure. .
316
Recommandations gnrales
2-Pour luniversit nous proposons ce qui suit :
2-1-Le renforcement de la recherche scientifique sur tous les plans:
A linstar des villes pionnires dans le domaine de la durabilit, et compte tenu de
limportance de la recherche scientifique et des hommes de science dans toute dmarche de
dveloppement, nous recommandons la consolidation de ce secteur par :
317
Recommandations gnrales
3- Le renforcement du le rle de la femme:
Il faut faire avancer la promotion active de l'quit entre les sexes, par le renforcement du
rle de la femme dans les processus de prises de dcision tous les niveaux et surtout celui
des collectivits, au sein du mouvement associatif et au niveau des laboratoires de recherches,
car lenqute de terrain a dmontr quelles ont une reprsentation timide au sein de ces
instances.
Il faut galement renforcer leur accs linformation et lutilisation des NTIC
(Internet), o leur reprsentation est faible.
En raison de leur importance dans la promotion du cadre de vie, il faut sattacher sensibiliser la
tranche fminine, car lorsquelles sont ignorantes; les femmes contribuent largement la
dgradation de lenvironnement immdiat par les dchets mnagers, et influent par la suite sur
les comportements des enfants
4-Renforcer l'accs linformation pour une meilleure participation:
Le principe de participation, selon lequel chacun doit avoir accs aux informations
relatives l'environnement, y compris celles relatives aux substances et activits dangereuses
doit tre mis en pratique. Dans le domaine de l'environnement, un meilleur accs l'information
et la participation accrue du public au processus dcisionnel permettent de prendre de meilleures
dcisions et de les appliquer plus efficacement, contribuant sensibiliser le public aux problmes
environnementaux et urbains, lui donnant la possibilit d'exprimer ses proccupations et aidant
les autorits publiques tenir lgitimement compte de celles-ci.
Il est recommand galement de dvelopper les rseaux de communication actuels
notamment ceux de la tlphonie fixe et mobile, dInternet
318
Recommandations gnrales
La protection de lenvironnement de la ville par limplication des acteurs locaux; est une
procdure dune grande complexit, plusieurs obstacles doivent tre levs si lon veut
rendre rellement effectifs les dispositifs mis en place. Parmi ces obstacles figure la
multiplicit des acteurs du fait quil sagit de travailler sur un matriau vivant ltre
humain, ses modes de vie, et son modle culturel. Il faut aussi intgrer le fait quil sagit
dassumer les consquences de lensemble des dcisions prises dans le pass.
319
Recommandations gnrales
1-Renforcer le partenariat intersectoriel entre les diffrents niveaux de dcision et
linformation :
L'action et le progrs vers la durabilit consisteront alors mettre en place un cadre de
partenariat intersectoriel adapt aux priorits. L'unification des efforts travers l'laboration
d'une stratgie d'information et de communication des problmes urbains permettra de mieux
apprhender les problmes et les effets de la dgradation de la ville.
2-Renforcer la collaboration internationale dans le domaine des NTIC Penser
globalement et agir localement ;
Le processus du dveloppement durable prconise lide de la ville compacte, et lutte contre
le phnomne de ltalement urbain. Les NTIC rendent la possibilit dune ville durable
compacte vidente. Elles solutionnent la problmatique rapprochement / loignement car elles
permettent de rejoindre tous les territoires dans une dimension temporelle extrmement courte.
Elles offrent mme la possibilit de rduire les dplacements, cest le cas de luniversit
distance. En outre, le rle des NTIC parat important, car il faut communiquer pour raliser les
objectifs du dveloppement durable, profiter des expriences trangres et des systmes et
procdures d'valuation des progrs accomplis dans les villes pionnires dans la durabilit. Afin
dvaluer les consquences des activits de l'homme sur l'environnement de la ville par la suite.
Mais les citoyens qui ne possdent pas tous les moyens daccs ces nouvelles
technologies (surtout quelles sont excessivement onreuses; le cas de l'Algrie, et Constantine
(cf.chapitre n07)). Pour gnraliser leur utilisation dans la socit constantinoise, il faut inscrire
cette dmarche dans le cadre dune stratgie nationale visant en premier lieu la sensibilisation et
la motivation de leur usage, faciliter et encourager laccs par les meilleures offres de service et
de prix.
3-Inciter et soutenir la collaboration entre chercheurs et le secteur conomique
Une troite collaboration entre les chercheurs et les entreprises conomiques de la ville et
de la rgion peut stablir. Cette interface universit / entreprises peut permettre de raliser
terme des prestations par la vente de la comptence et lexpertise de luniversit en tant
quinstitution de recherche. Une telle collaboration savre imprieuse dans la mesure o elle
peut rpondre aux exigences du dveloppement urbain durable de constantine.
4- linstauration des ateliers de travail commun sur le DUD:
Pour faire avancer lide du dveloppement durable Constantine, il faut duquer les
populations locales, les entreprises et les divers acteurs de dveloppement de la ville,
320
Recommandations gnrales
collectivits locales, universit, mouvement associatif, et de les initier ce processus, cela
notamment par le biais des divers ateliers, les objectifs de ces ateliers sont de dfinir et de
prioriser les indicateurs, (existants ou dfinir) privilgier, c'est l'identification et la dfinition
des indicateurs de la durabilit de la ville de constantine.
4-1- Atelier de travail entre les collectivits locales, les laboratoires de recherche et le
secteur conomique
Les responsables dveloppement durable au niveau local, rgional doivent instaurer lide de
la protection de lenvironnement dans le cadre du dveloppement durable et dans les entreprises
conomiques. Les entreprises caractre conomique et industriel doivent trouver un
positionnement au sein dune nouvelle gouvernance pour prserver lenvironnement et atteindre
le degr de conciliation entre dveloppement et environnement constantine.
4-2- Atelier de travail entre les collectivits locales en collaboration avec le mouvement
associatif, les laboratoires de recherches
Etablir des relations avec les parties intresses et voir comment tirer parti des attentes
des citoyens exprimes sous diverses formes et surtout par le mouvement associatif.
Essayer de trouver les outils, mthodes et rfrentiels disponibles pour faire voluer la
notion de durabilit cela par ladoption des dmarches analogiques, et de comparaisons,
avec les expriences aux niveaux local, rgional, national et mme international.
4-3- Atelier de sensibilisation organis par le mouvement associatif en collaboration avec
les mdias et les autorits locales :
Le mouvement associatif est appel a jouer un rle de plus en plus important pour faire
avancer le processus de dveloppement durable uniquement par la sensibilisation, car il regroupe
un nombre important dadhrents, qui peuvent influer sur les comportement des acteurs les plus
proches, comme la dmontr lenqute de terrain. Pour cela, il faut profiter de cette opportunit
pour russir la dmarche de durabilit Constantine, cela notamment par :
4-3-1-La sensibilisation pour la prservation de lintrt gnral et priv
Le projet ville durable de Constantine doit avancer une nouvelle vision, celle de lintrt gnral
pour faire face aux intrts privs ; cette ide est difficilement concrtisable dans une socit
soucieuse de ses intrts privs, do ladoption du principe win-win ou gagnant-gagnant
pour les populations qui bnficieront de l'appui ncessaire lamlioration de leur niveau de vie
321
Recommandations gnrales
et qui pourront efficacement protger les ressources et le milieu o elles vivent, les considrant
comme un bien priv mritant la protection.
4-3-2- La sensibilisation sur les modes de production et de consommation
En outre, la mise en place dune dmarche de sensibilisation sur les modes de production et
de consommation adopts par les habitants dans la ville est indispensable, surtout en matire de
la rduction de la production des dchets.
322
Recommandations gnrales
Linformation doit tre aisment accessible. Les services communaux doivent tre prts
rpondre clairement et rapidement aux demandes citoyennes ; les nouvelles techniques de
communication doivent tre utilises au mieux pour faire circuler linformation.
Toutes les dcisions concernant la vie urbaine et lavenir des citoyens.
5-3-Crer un site Internet communal interactif :
Le citoyen trouverait sur ce site les informations communales ; il pourrait galement poser
des questions aux responsables politiques. Le dialogue entre la population et les lus sen
trouverait facilit et plus transparent.
Des forums de discussion pourraient tre organiss autour de thmes concernant la vie de la
ville et de ses habitants, d'autant plus que l'utilisation de l'Internet dans la ville est devenue une
pratique quotidienne (cf.chapitre n07).
5-4-Crer des organes pour linformation et les services de mdiation dans la ville
Cette procdure a comme mission de recevoir toutes les plaintes et les questions des citoyens
concernant leurs vie publiques, les services rendus par les diffrentes administrations dans la
ville. Son rle de facilitateur pourrait stendre la collaboration avec le service de mdiation
pour amliorer les recours du citoyen contre dventuels abus comme par exemple linscurit
urbaine
Assurer une plus large publication des dcisions prises par la commune, le mouvement associatif
et luniversit; Constantine dispose d'un large espace de publication (presse crite par exemple).
323
Recommandations gnrales
5-7-Participation citoyenne aux financements locaux:
Dans le souci dviter de faire souffrir la politique sociale de la lutte pour les conomies
budgtaires, il sagit dappliquer des taxes sur les infractions de tous genres dans la ville ; des
taxes sur immeubles dtriors et laisss labandon ; sur les atteintes lenvironnement, la
scurit urbaine. La logique du pollueur-payeur sera instaure, pour allger de la crise budgtaire
au sein des collectivits et par consquent influencer sur les rentes financire des acteurs publics
le mouvement associatif par exemple.
5-8-Inciter et soutenir la vie associative:
Il faut s'efforce dynamiser le mouvement associatif qui a un rle capital dans le
processus de la durabilit ; de ce fait, un journal de la ville et un site Internet pourraient relayer
les communications des diverses associations existant sur le territoire national ou de la ville.
Les associations qui le souhaitent peuvent tenir leurs runions dans des infrastructures
communales. Mieux encore, la commune pourrait crer une synergie entre ces associations.
324
Recommandations gnrales
Il est en effet primordial que soit clairement raffirm le lien entre durabilit et dmocratie:
la dmocratie doit tre considre comme le seul rquilibre du dveloppement durable interne
ou local de la ville de Constantine d'autant plus qu'elle dispose des assises favorables.
2-Promouvoir la gouvernance dmocratique:
Le dveloppement dmocratique reste un domaine relativement nouveau pour notre
communaut, ce processus offre aux partenaires du dveloppement la possibilit d'aider
soutenir les meilleures pratiques et faire avancer un corpus d'informations et de connaissances
qui permet d'offrir une assistance efficace et durable dans cette dmarche vers la durabilit.
L'approche adopte par le DUD pour soutenir la gouvernance dmocratique a pour base la
confiance que lui accordent les acteurs du dveloppement local. Le DUD est donc souvent invit
jouer un rle essentiel de coordination et de mobilisation des ressources pour appuyer des
activits sensibles de la gouvernance dmocratique. Il peut agir en tant que force de changement
et faciliter le dialogue entre les diffrents acteurs : l'Etat, la socit civile, le secteur priv, le
secteur conomique, et les autres acteurs.(cf.chapitre n07).
Les collectivits locales reprsentantes du pouvoir dcisionnel part entire, demandent de
plus en plus quon soutienne leurs initiatives de dcentralisation et d'allocation des ressources
locales, cela ne peut tre ralisable que dans le cadre de la gouvernance dmocratique.
La condition defficacit de cette dmarche est de diriger la plus grande partie des ressources
vers le soutien du dveloppement local par le biais de la contribution significative la
gouvernance dmocratique, et dvaluer par la suite les rsultats et leur impact sur le
dveloppement de la ville, et enfin de voir ci cette dmarche converge vers la durabilit ou non.
Conclusion
Au del de ces recommandations sur la mise en uvre de la politique du dveloppement
durable dans la ville, il dcoule les conclusions suivantes :
Penser globalement aux avantages du processus du dveloppement durable pour rsoudre
tous les problmes urbains et agir localement en fonction des potentialits et atouts du
contexte.
Concrtiser les objectifs du dveloppement humain durable, et veiller l'amlioration de
ces indicateurs.
Intgration la dimension environnementale dans le milieu urbain, par la procdure de la
communication accessible tous et pour tous.
325
Recommandations gnrales
Une bonne dmarche de dveloppement ne peut se faire sans communication, condition
la fois douverture et dintgration.
Mobiliser les ressources disponibles au profit du travail associatif, inciter et soutenir la
vie associative.
Prserver les liberts et les droits, liberts collectives et individuelles (libert
dassociation, de la presse), le droit linformation et la dmocratie
Lindividu doit voluer librement mais dans un cadre prcis celui du respect de
lenvironnement.
Fouiller en profondeur la socit et la ville et essayer de dgager les points forts et les
points faibles ; car identifier les carences et les problmes peut aider tablir un bilan sur
les potentialits dun territoire et son positionnement pour le dveloppement et la
durabilit.
Assurer laccs linformation par la cration d'un site Internet communal interactif, et
les organes de linformation et les services de mdiation dans la ville.
Inciter les comptences la participation.
Sensibiliser les habitants aux ralits budgtaires communales.
Instaurer la reprsentativit paritaire homme-femme
Participation citoyenne aux financements locaux.
Ces propositions et recommandations peuvent contribuer au dveloppement durable de la
ville de Constantine, rsoudrent les maux dont elle souffre actuellement, et anticiper sur la
rsolution des problmes urbains de la ville de demain. De mme quelles peuvent contribuer
renforcer le rle de Constantine comme mtropole autour de laquelle sorganise tous les rseaux
du Nord-Est algrien.
326
Conclusion gnrale
Conclusion gnrale :
Nous vivons dans un monde en perptuel dveloppement, o les activits humaines
gnratrices de progrs, lorsquelles sont mal conues, contribuent affecter svrement les
ressources et dgrader de manire irrmdiable lenvironnement.
En ralit, lAlgrie ne peut pas chapper la logique de cette dynamique pour assurer le
dveloppement des gnrations actuelles et futures, et pour pouvoir sintgrer dans les instances
internationales comme lO.M.C.
Dans cette optique, le gouvernement a consenti des investissements importants pour la
protection de lenvironnement, notamment travers le programme de soutien la relance
conomique et la promotion du dveloppement humain.
Le travail sur le dveloppement durable est difficile en raison de labsence de travaux
scientifiques et de linexistence de donnes statistiques permettant dlaborer des indices, des
indicateurs, des critres comparables ceux utiliss par les acteurs du dveloppement durable.
LAlgrie, dans ses efforts vers la durabilit part de trs loin compare dautres pays
dont les avancs sont certaines, comme la Tunisie (cf annexe conclusion n01).
Une des villes qui semble en mesure dassurer un dveloppement durable pour les
gnrations actuelles et futures est Constantine. Mais la distance entre ltat rel de celle-ci et les
exigences dun dveloppement durable parat grande, car la ville ptit actuellement de nombreux
problmes urbains gnrs par les divers modes de dveloppement socio- conomiques, auxquels
il faut ajouter labsence dune politique visant prserver le capital naturel et humain.
En dpit de cette situation critique, la ville de Constantine avec ses atouts, son poids
historique et culturel, son statut dans le pays et dans la rgion, peut sengager dans le processus
du dveloppement durable par la rconciliation entre les modes de dveloppements socioconomiques et la proccupation environnementale ; cela passe ncessairement par limplication
des diffrents acteurs de la ville, les acteurs du dveloppement local durable.
Cela dpend galement dune volont politique forte et relle accompagne par des
actions damnagement et dinvestissement sur le terrain.
Mais laction de lEtat sera inefficace si elle nest pas relaye par les diffrents acteurs
conomiques et sociaux et par la socit civile. Car la bonne gouvernance exige de lharmonie
dans un double flux, du haut vers le bas, et du bas vers le haut. Dvelopper le sens de la coresponsabilit, de lappropriation des actions, diffuser une vritable culture de dveloppement en
327
Conclusion gnrale
conciliation avec lenvironnement, implique la mobilisation de tous afin que lco citoyennet
devienne une ralit tangible
Au niveau local, cette conduite ncessite galement llaboration dune vritable
politique de dveloppement pour assurer la durabilit de la ville de Constantine laquelle
participeront tous les acteurs du dveloppement local.
Ces acteurs semblent avoir une importance grandissante dans ce processus en raison de la
diversit de leurs niveaux de dcision : les autorits locales qui dtiennent le pouvoir dcisionnel
et toutes les formes du pouvoirs publics, chacun son niveau de responsabilit et son degr de
comptence ; luniversit avec son pouvoir scientifique, le mouvement associatif avec son
pouvoir daction, de contrle et surtout de prsence frquente et proche du terrain.
Cela, dans un climat dune parfaite collaboration interdisciplinaire entre les divers
niveaux de dcisions et entre les acteurs.
La durabilit ne peut se concrtiser quavec linstauration dune relle dmocratie, par
louverture des perspectives linformation des grandes masses, laquelle il faut ajouter la
libert dexpression.
Lide de la durabilit parat utopique, car sa devise est la prservation de lintrt
gnral, pour faire face la pousse incontrle des intrts privs, dont les consquences
ngatives sur les ressources naturelles sont frappantes.
Ltude de cas de Constantine montre que ce processus nest pas une recette magique ou
une dmarche standard, bien au contraire. Il ne peut se concrtiser ou se dfinir que dans les
limites de son contexte, en prenant en compte les potentialits locales.
Linstauration dun climat de co-responsabilit, de gestion partage avec les divers
niveaux de dcision, permettra de faire avancer la durabilit. La dcentralisation ordonne et le
renforcement des capacits institutionnelles favoriseront ce processus. En impliquant tous les
acteurs dont les rles simbriquent les uns dans les autres, sans sgrgation et sans distinction,
entre hommes et femmes, riche et pauvre etc.
Les chercheurs, les amnageurs, les urbanistes, les spcialistes du patrimoine naturel et
culturel auront un rle crucial jouer. Comme il conviendra galement de sensibiliser et de
mobiliser la communaut locale, qui ne peut que profiter dune gestion durable et saine des
ressources disponibles.
328
Conclusion gnrale
Les modes de dveloppement actuels figent la durabilit, cette dernire se base sur un
point nodal qui est le citoyen et ses comportements dans la ville et envers lenvironnement, car la
ville est une uvre de lhomme; Modifier les attitudes et les comportements, tel est le principal
dfi auquel nous devons faire face.
Un autre dfi consiste doter la ville de Constantine (ainsi que dautres villes)
dobservatoires destins rassembler des informations et contribuer la mise en pratique des
indicateurs du dveloppement durable.
Le cas de Constantine montre quil subsiste des faiblesses et des insuffisances dans les
donnes et lappareil statistique. Un effort national doit tre fait pour aligner le pays sur les
approches mondiales du dveloppement durable, mais galement un effort local. Cela est une
ncessit au regard, notamment, des exigences de rigueur de la recherche scientifique.
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341
02
03
04
05
06
130
168
07
08
183
09
185
10
187
196
201
11
12
13
203
205
14
15
Titre
Evolution de l'tat du dveloppement humain en Algrie 19871998
Indice du dveloppement humain (IDH) dans le monde
L'initiative des villes durables dans le monde
Le groupement de Constantine.
Constantine en 1837
Lvolution de la ville de Constantine pendant la priode
coloniale (1873-1937)
Les tapes de la croissance urbaine de Constantine (1837-2000)
La prolifration de l'habitat illicite et des bidonvilles dans la ville
de Constantine
Extension urbaine sur les zones forestires dans la commune de
Constantine
Rpartition des espaces verts Constantine selon la priode de
cration
Etat des jardins publics Constantine
Les principales dcharges dans la ville de Constantine
Les niveaux de pollution par les dchets urbains dans la
commune de Constantine
Les principales dcharges dans la ville de Constantine
Les rejets industriels dans le Rhumel
355
Agence de Communication.
Alimentation en Eau Potable.
Accord de Libre Echange Nord-Amricain.
Algerian Mobile Network.
Agence Nationale de lEmploi.
Agence Nationale de Dveloppement de lInvestissement.
Assemble Populaire Communale.
Agence de Promotion et de Suivi de lInvestissement.
Banque Asiatique de Dveloppement.
Btiment et Travaux Publics.
Chambre Algrienne de Commerce et dIndustrie.
Comit Animation Locale pour la Promotion de lInvestissement.
Centre dEtude et de Recherche sur linformation scientifique et
technique.
CIRIEC
Centre Interdisciplinaire de Recherche et dInformation sur les
Entreprises Collectives.
CNES
Conseil National Economique et Social.
CNIS
Centre National de lInformatique et des Statistiques.
CNRC
Chambre Nationale du Registre de Commerce.
CNUCED Commission des Nations Unies pour le Commerce et le Dveloppement.
CTC
Contrle Technique des Constructions.
CO2
Oxyde de Carbone.
COVNM Compos Organiques Volatiles non Mthaniques.
CU
Centre Universitaire.
DUD
Dveloppement Urbain Durable.
EEPAD
Nom dun provider (oprateur priv dabonnement Internet).
ENA
Ecole Nationale dAdministration.
ENP
Ecole Nationale Polytechnique.
ENS
Ecole Normale Suprieure.
ENSET
Ecole Normale Suprieure dEnseignement Technique.
ENTP
Ecole Nationale des Travaux Publics.
ENV
Ecole Nationale Vtrinaire.
EPAU
Ecole Polytechnique dArchitecture et dUrbanisme.
FMI
Fond Montaire International.
FMN
Firme Multinationale.
G7
Sommet conomique et politique des 7 pays les plus industrialiss du
monde. (le Canada, la France, lAllemagne, lItalie, le Japon, la Grande
Bretagne et les Etats Unis).
GATT
Accord Gnral sur les Tarifs douaniers et le Commerce (General
Agreement on Tariffs and Trade).
GMPCS
Global Mobiles Personal for Communication by Satellite.
GSM
Global System for Mobile communication.
GUD
Guichet Unique Dcentralis.
IBS
Impt sur les Bnfices des Socits.
HLM
Habitat Loyer Modr.
HQE
Haute Qualit Environnementale.
259
IDE
INA
INC
INES
INFS
INI
INPS
IRG
ISMAL
ISMME
ITO
NOx
OCDE
OMC
OMS
OMT
ONG
ONS
ONU
ONUDI
OTA
Pcb
PDAU
PIB
PME
PNB
PNUD
PUD
QL
SIG
SO2
TAP
TVA
UE
USD
USTHB
USTO
VF
ZET
Z.H.U.N
Z.U.P
260
02
03
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05
06
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15
16
17
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219
29
30
220
31
222
32
223
33
223
34
Titre
Evolution de la population dans la wilaya de Constantine de 1977
1998
Rpartition de la population locale par groupe dge
Rpartition des groupes dges par sexe
Evolution de la population active, lemploi et le chmage
Population active dans la wilaya de Constantine
Nombre de la population active dans la wilaya de Constantine
Rpartition de la population totale rsidente active
Caractristiques des tablissements sanitaires par rgion
Evolution de la reprsentation fminine dans le secteur sanitaire
Les infrastructures sanitaires prives Constantine
Esprance de vie Constantine
Evolution des lves atteignant la sixime anne dtude lcole
Rpartition de la pauvret Constantine
Rpartition par tranches dges de la population dmunie
Constantine
Evolution de la surface consacre lindustrie Constantine
Etat des bidonvilles Constantine 2000
Rpartition des bidonvilles travers les secteurs urbains de
Constantine (2002)
Les diffrentes oprations menes dans le cadre des glissements de
terrain, selon ltat des constructions
Etat des constructions de la mdina de Constantine.
Dficit en espaces verts Constantine
Les dcharges sauvages Constantine
Quantit des dchets hospitaliers produits dans la wilaya de
Constantine
Nature des dchets gnrs par le secteur sanitaire dans la wilaya de
Constantine
Evolution du nombre de crimes Constantine de 2001 2004
Volume de criminalit Constantine pour 100 000 habitants de
2001 2004
Auteurs des infractions entre 2001 -2004
Rpartition du nombre des auteurs des infractions Constantine
par catgories entre 2001 et 2004
Criminalit pour 100 000 habitants en 2004, par catgorie
dinfractions
Part des infractions caractre conomique sur le total des infractions
Atteintes aux biens pour 100 000 hab. Constantine entre 2001 et
2004
Volume des atteintes aux personnes et la famille Constantine entre
2001 2004.
Volume des atteintes lordre public et la justice Constantine
entre 2001-2004
Nombre des affaires criminelles rsolues entre 2001 et 2004
Constantine
Affaires rsolues (valuation des efforts et volution de la criminalit
entre 2001-2004)
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229
231
232
232
233
237
251
35
36
37
38
39
40
41
256
256
257
257
258
259
259
42
43
44
45
46
47
48
261
262
263
264
265
267
49
50
51
52
53
54
268
55
270
271
273
282
285
286
289
290
292
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294
56
57
58
59
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63
64
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68
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302
303
69
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193
195
197
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17
18
19
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24
Titre
Les niveaux danalyse.
Principe de la bonne gouvernance environnementale
Principe de la bonne gouvernance urbaine
Principe d'action du dveloppement durable
Composantes du dveloppement durable daprs DRAKAHIS
SMITH, D (1995)
Mtabolismes des villes et leurs degrs de pollution
Le dveloppement urbain dense, polycentrique et durable
Les ples mixtes et compacts
Les ples compacts relis par un systme de transit de masse
Prolifration de l'habitat illicite en milieu urbain
Les glissements de terrain Constantine et leurs consquences
sur limage de la ville
Dmolition des constructions touches par les glissements de
terrain et ramnagement des espaces rcuprs
La dgradation du cadre bti de la veille ville de Constantine
Installation de lhabitat illicite sur le site historique
Le manque des espaces verts dans la ville.
L'tat des espaces verts dans la ville de Constantine
Situation des forets dans la ville de Constantine
Gaspillage et pollution des ressources hydriques
Les dchets mnagers dans le milieu urbain-1Les dchets mnagers dans le milieu urbain-2Impacts des dcharges non contrles sur l'environnement
Les dcharges sauvages en milieu naturel -1Les dcharges sauvages en milieu naturel -2L'inscurit en milieu urbain
354
Graphique n
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269
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271
274
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09
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294
295
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297
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307
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310
20
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25
26
27
28
Titre
Evolution du taux de chmage en Algrie
Rpartition des auteurs des infractions Constantine par
catgorie et par sexe
Evolution par auteurs dinfractions 2001-2004
Rpartition de la criminalit par corps dinfraction
Evolution des atteintes aux biens Constantine entre 2001 et
2004
Evolution des atteintes aux personnes et la famille
Constantine entre 2001 et 2004
Evolution des atteintes l'ordre public et la justice
Evaluation des efforts et volution de la criminalit entre 2001 et
2004
Le niveau d'instruction des adhrents
Tranche d'age des adhrents
Mode de financement des associations
Part des financements par champs d'activit
Part des inscrits en post graduation l'universit de Constantine
Rpartition par grade des chefs de laboratoires
Rpartition des rpondants par institut de rattachement
Rpartition des types de la recherche scientifique
Rpartition des chercheurs par grade de recherche
Rpartition de la collaboration avec le secteur non universitaire
Rpartition des investissements dans le domaine de l'Internet
Constantine
Evolution du nombre des cybercafs Constantine (1998-2004)
Rpartition des utilisateurs de l'Internet par genre
Jour d'utilisation de l'Internet Constantine
L'intensit de l'utilisation de l'Internet Constantine
Tarif d'utilisation de l'Internet Constantine
Part des journaux distribus par jour Constantine
Titres arabophones les plus demands Constantine
Titres francophones les plus demands Constantine
Accs des genres la presse crite Constantine
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