Albatros Baudelaire
Albatros Baudelaire
Albatros Baudelaire
Introduction :
Le poème L'albatros est extrait de "Spleen et idéal", la deuxième partie du recueil Les Fleurs du
mal. Cette partie évoque l'homme déchiré entre l'aspiration à l'élévation et l'attirance pour la chute,
déchirement à l'origine de l'envie nommé spleen, indissociable de la condition humaine et qui finit
par triompher. L'albatros traduit chez Baudelaire la conscience d'être différent des autres. Baudelaire
a recours à une image très suggestive pour dépeindre sa propre condition dans une société qui
l'ignore complètement. L'image de l'albatros capturé évoque l'idée d'un être totalement étranger au
monde qui l'entoure. Baudelaire faisait partie de la génération des poètes maudits, c'est-à-dire non
compris par les gens de son époque. Les trois premières strophes concernent l'albatros tandis que la
dernière est dédiée au poète.
Question possible :
Comment s’élabore le rapprochement entre le poète et l’oiseau ?
En quoi ce poème a-t-il sa place dans la section « Spleen et Idéal » ?
Comment le texte justifie-t-il le titre ? / En quoi le titre est-il justifié par le contenu du poème ?
Entretien :
• - Comment peut-on définir le spleen chez Baudelaire ? / Formes du spleen chez Baudelaire.
• - Pourquoi les Fleurs du mal ont-elles connu la censure ?
• - Justifiez précisément le titre du recueil.
• - Quelle est la situation du poète dans la société ?
• - En quoi Baudelaire est-il un poète moderne ?
Analyse du texte
Premier Quatrain
Description de la ville
· Pluviôse
mois hivernal du calendrier révolutionnaire
diérèse: lourdeur: évoque donc à la fois pluie, froid et révolution à mort
ce mot, personnifié, est “irrité” contre la ville : vengeance, punition de « Pluviose » sur la ville
· La ville
sentiment d’angoisse qui vient de conscience de “mortalité”
devient une sensation physique de humidité et de froid
mortalité emphatisé par “urne” (=cendres des morts) et “cimetière” : la ville entière semble morte
Le monde est ni vivant ni mort, environnement du Spleen, inquiétude dans la description d’un
peuple qui meurt
Deuxième Quatrain
Description de chat / de lui-même
· Atmosphère
meme atmosphère de froid et d’humidité mais ajout de l’idée de l’eau comme morbide: “chat
galeux”
idée de la lourdeur de la diérèse poursuivie par “erre” et “sans repos”
· Le chat et le poète
similitude “gouttière” et “litière” rapproche l’image du chat à celle de l’ame du poète: chat devient
symbole du poète en proie au spleen: maladie, errance, sans repos, incapacité
è Le poète en proie au Spleen prend le pitoyable aspect d’un chat malade, qui rend l’idée de
l’incapacité du poète à sortir de cette condition
Premier Tercet
Descriptions d’objets
· Caractère morbide des objets
caractérisation des objets montre caractère morbide de l’atmosphère: “pendule enrhumée”: qui
donne le mauvais temps: sens du temps est aussi malade ici: confusion
de meme: bûche, bourdon (en expression familière, “avoir le bourdon”= être déprimé)
· Les objets et le poète
tous les verbes peuvent s’apparenter au poète, de plus qu’aux objets
è poète atteint dans son corps + dans son désir par ensemble de problèmes et de confusions
Deuxième Tercet
· Maladie de l’expression
“vieille hydropique”: passe au détail d’une personne, à nouveau présence malsaine de l’eau
jeu de cartes avec “sales parfums” s’oppose à importance donnée par Baudelaire aux parfums (ex.
poème “Parfum exotique”): dépréciation
“sinistrement”: song long et strident: lourdeur
· Le futur
“cartes” symbole de prévision du futur
le destin du poète est “fatal” : “amours défunts” prédisent mort de l’amour: “valet de coeur”:
homme, poète amoureux, tandis que opposition avec “dame de piques”: côté pessimiste du futur
Conclusion
Images de plus en plus délirantes mettent en évidence décadence de poète en proie au Spleen
Spleen chez Baudelaire est donc aussi une torture physique et morale su poète, qui s’accompagne de
conscience de destinée encore plus mélancolique, déprimantes