Les Fleurs Du Mal, Baudelaire Analyse

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Les Fleurs du Mal, Baudelaire Victoria Delcros 2de

Analyse

Ce n'est qu'en 1949 que la cour de cassation réhabilite Baudelaire et autorise la publication des six
poèmes condamnés en 1857 .

Quel est le sens du titre ?


« Les Fleurs du mal » est un mélange détonant : cadeau empoisonné. Les fleurs viennent du mal.
Cela signifie qu'il va parler du mal alors que le mot fleur signifie qu'à partir du mal, il va rechercher,
cultiver quelque chose de bon. Baudelaire fait le constat que l'homme est enfoncé dans le mal.

Pourquoi aimer les Fleurs du Mal ?


Baudelaire est avant tout un poète classique. Il a recours aux alexandrins (vers de 12 pieds) et aux
sonnets, qui sont des formes extrêmement classiques. Néanmoins, Baudelaire reste moderne à
travers ses thèmes. Il est un des premiers qui introduit le thème de la ville en poésie, et
notamment de la ville en travaux. Il évoque également des thèmes tels que la laideur ou la
sexualité, ce qui est totalement novateur – et scandaleux- à l’époque. Baudelaire est donc
moderne dans ses thèmes et classique dans sa forme.
Que ce soit dans Les Fleurs du mal ou dans Le Spleen de Paris, Baudelaire nous décrit un Paris qui
n’est plus, le Paris des transformations du baron Haussmann, un Paris gris des toits de zinc, mais
aussi le Paris de la bohème. Inutile de vous dire que cela a un charme fou.
Passionné de peinture, véritable esthète, Baudelaire a consacré de très nombreux écrits aux
peintres et sculpteurs de son temps. Plusieurs de ses poèmes, comme « Les Phares » par exemple ,
constituent de véritables hommages à la peinture. D’autres comme « A une charogne » font par
exemple penser au Bœuf écorché de Rembrandt. Lire Baudelaire, c’est apprendre à contempler
une œuvre d’art.

Comment résumer les Fleurs du Mal ?


Les six sections des Fleurs du Mal retracent l'itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son âme
qui vit une véritable descente en enfer .
Dès le premier poème de l'oeuvre, « Au lecteur », Baudelaire explique que le monde est un enfer
et tout au long de ce recueil, il explore cet enfer .

1 – Dans « Splenn et Idéal », il décrit son tiraillement entre le splenn, qui est une profonde
angoisse existentielle rt la poursuite d'un idéal .
• 85 poèmes
• Les plus connus sont « l'Albatros », « Hymne à la beauté » et « L'invitation au voyage » .

2 - Dans « Tableaux Parisiens », il tente de se rapprocher de l'autre dans la ville, mais cet tentative
de rapprochement aboutit à un échec . Baudelaire met en avant le sentiment de solitude dans la
grande ville . Il se noie dans Paris et dans sa foule anonyme .
• 18 poèmes
• La plupart des poèmes sont dédiés à des amis ou autres artistes : à Victor Hugo, à
Constantin Guys ou à Ernest Christophe .

3 - Dans « Le Vin », il se tourne vers les « Paradis Artificiels » : l'alcool et les drogues .
• 5 poèmes
• Poèmes consacrés au Vin : « ce grain précieux jeté par l'éternel Semeur » .
4 - Dans « Fleurs du Mal », il décrit la luxure et la débauche qui mènent au dégout de soi .
• 9 poèmes

5 – La section « Révolte » exalte Satan, mais Baudelaire nous montre que pactiser avec le diable
est inutile .
• 3 poèmes

6 – Dans « La mort », Baudelaire dépeint son aspiration à mourrir . La mort est présenté comme
l'ultime remède et demeure comme le dernier espoir .
• 6 poèmes

Quels sont les thèmes importants ?

Le Spleen → Au sein de ces textes et dans l'intégralité de cette partie, Baudelaire décrit un état de
mélancolie,
d'ennui profond qui conduit à l'angoisse pour l'auteur, ce mal est caractéristique de l'âme humaine

L'idéal → Le poète aspire à l'idéal , au plus haut degré de perfection . Il cherche à extraire la
beauté de mal par le travail poètique afin de dépasser la souffrance propre à l'âme humaine .

La condition du Poète → Le poème l'Albatros est une parfaite illustration, le poète est marginalisé,
moqué, mis en ban de la société .

La Mort → Sujet principal de la dernière partie, la mort est omniprésente . Si elle est source
d'angoisse, elle est présentée comme la solution ultime pour échapper au Spleen .

La femme → La femme aimé est une inspiratrice pour Baudelaire, une muse aux multiples visages ;
mère, amante, déesse, diablesse . On retrouve l'influence des trois rencontres amoureuses de
Baudelaire :
• Jeanne Duval, une femme métisse qui représente la sensualité et l'exotisme .
• Mme. Sabatier, qui tenait un salon littéraire qui inspira à Baudelaire une passion spirituelle .
• Marie Daubrun, qui joua pour Baudelaire le rôle de soeur et d'amante .
La femme inspire souvent l'Ideal, la douceur, la sensualité, l'exotisme mais aussi la souffrance et la
trahison, prenant même parfois les traits d'un bourreau, comme dans « Le Vampire ».

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