PROBATOIRE
PROBATOIRE
sur la dissertation de
culture gnrale et
ltude de texte au
probatoire
linspectorat de
lenseignement
lmentaire.
Inspecteurs
de lducation.
Juillet 2005
En guise dentame
***
Les
rflexions
contenues
dans
le
prsent
examens
particulirement
CRAP/CREI,
et
ceux
concours
dsireux
sentraner
professionnels,
de
rdiger
russir
deux
au
types
de
prtendre
lexhaustivit,
notre
en
indiquant
pour
chaque
tape
juge
PREMIERE PARTIE:
LA DISSERTATION DE
CULTURE GENERALE
INTRODUCTION
La dissertation constitue un exercice redoutable pour de nombreux candidats aux
diffrents concours et examens. Quelle soit dordre littraire, pdagogique,
scientifique ou quelle soit de culture gnrale, elle est le passeport, la cl de vote qui
permet au candidat, quand elle est bien matrise, dobtenir des rsultats positifs.
Au concours du Probatoire et l Inspectorat de lenseignement
lmentaire , il apparat que les notes dans cette preuve sont faibles, et rares sont
ceux qui parviennent sen sortir. Ceci rsulte de la spcificit de lpreuve de
dissertation dans ces concours .La complexit des sujets tient au fait que le plus
souvent, ce sont des sujets la croise de plusieurs disciplines, sollicitant des
I. DE LA DISSERTATION EN GENERAL
Quand on rflchit sur la notion de dissertation, il y a un ensemble de termes qui
dfilent dans notre mmoire et qui trouvent leur place dans cet exercice souvent jug
difficile. Autrement dit quand on rflchit sur la question quest-ce que disserter ? ,
une kyrielle de rponses peuvent a priori tre donne. Nous allons nous adonner un
jeu de reprsentations pour tenter de fixer ces termes et concepts qui font partie du
vaste champ de la dissertation.
Disposons la notion de dissertation verticalement. Elle est compose de douze
(12) lettres. A travers chaque lettre, essayons de fixer des rponses possibles la
question de savoir ce quest disserter. Faisons en sorte que tous les termes cls qui
entrent en jeu quand on se soumet cet exercice de la dissertation y figurent.
introduction.
II.DU SUJET
Comprhension du sujet
Elle est fondamentale. Sans elle, quelles que soient nos ides, nous ne pouvons
laborer quelque chose de consistant. Deux lments doivent nous guider dans cette
comprhension combien importante du sujet : le thme et le prdicat.
La dcouverte du thme, de lobjet, passe par la question de quoi sagit-il ? ;
celle du prdicat par la question quest-ce quon en dit ? . Ces deux questions
balisent le terrain et donnent une premire approche smantique du sujet.
Exemple : - Sujet 1 : Nous devons apprendre penser contre nos humeurs,
contre nos certitudes .Que pensez-vous de cette affirmation ?
Thme
De quoi sagit-il ?
Spiritualit et science
Prdicat
Quest-ce quon en dit ?
La problmatique de leur rapport
actuel
par des verbes synonymes comme : analyser, montrer, expliquer, dvelopper, illustrer,
tudier,
Ici, deux lments doivent guider le candidat dans le dveloppement des parties
quil se propose dtudier : lexplication et lapprofondissement.
NB : pour la nature du sujet, il peut sagir dune citation, dun petit texte, dune
opinion, etc.
Exemples :
Sujet 1 : Quelles raisons fondent selon vous la valeur dune uvre dart ?
Sujet 2 : Un livre doit tre la hache qui brise la mer gele en vous.
Expliquez partir dexemples tirs de vos lectures.
Sujet : Le savoir nexiste pas ltat individuel ; il est partag, il est donc
culturel. Quen pensez-vous ?
III.DE LINTRODUCTION
Lintroduction dun devoir de dissertation est le premier instrument qui permet au
correcteur de jauger la valeur de son candidat. On pourrait comparer lintroduction
une carte didentit qui vous rvle au correcteur. Cest le premier corps
corps que correcteur et candidat entretiennent. Ds lintroduction, on se fait une
certaine ide de vous ; on vous adopte ou on vous rejette. La russir est capital. Une
ide fort rpandue consiste dire tord qu lexamen, les correcteurs ne lisent que
lintroduction et la conclusion. Loin sen faut. Cette rflexion met seulement en
exergue le poids de ces deux parties qui constituent une entre et une sortie quil faut
russir tout prix. Entrer de faon courtoise et pertinente, et sortir par la grande porte,
en laissant une forte impression, voil en fait ce quoi doit sexercer le candidat.
Lintroduction de la dissertation, occasion de donner au commencement du devoir
lallure dun petit exercice de style et dlgance, ne se limite pas cet exercice de
style fastidieux ; elle est le lieu de lexposition du problme et des questions
fondamentales qui sy rattachent. Ainsi donc, elle peut tre structure en trois temps :
Une entre doit tre russie. Il y a donc la manire dy entrer. On ne peut pas se
jeter dans le sujet de faon brusque. Elle correspondrait aux premiers Sala Malek
(Salutations en Wolof) quand on rend visite des gens. De vos premiers propos, par le
ton et la manire, dpendra la chaleur de laccueil.
On part du sujet. De ce fait, lentre en matire pourrait renvoyer limage dun
entonnoir et donc partirait dune ide plus englobante qui ne rime pas toutefois avec
des clichs du genre : Depuis des temps immmoriaux ; Depuis que les
hommes pensent ; De tout temps ; etc, expressions caractre purement
scolastique et quil faut imprativement bannir ce niveau.
Exemple :
Si nous reprenons le sujet sur la pense, nous pourrions proposer une entre en
matire en partant de la foi que les scientistes du 19ieme sicle avaient de la science,
ou du changement de perspectives n avec lclatement des sciences et du nouveau
rapport au savoir que ce changement dfinit.
Cest ici que la notion de reformulation trouve tout son sens. Le contenu du sujet
est implicite. Il appartient au candidat de lexpliciter en des termes clairs et qui ne
souffrent daucune quivoque. Le candidat doit se dire que le correcteur na aucune
ide du sujet propos, en imaginant peu prs ceci : Cest en lisant ma faon de
poser le problme que le correcteur sera capable de faire un travail de reconstitution du
sujet . Cest donc une manire de faire sentir au correcteur que le sujet est bien
compris.
Le sujet peut revtir diffrentes formes comme prcdemment signal : il peut
tre une courte citation dauteur, un petit texte de deux lignes, un texte long. Dans les
deux premiers cas (textes courts), on peut retranscrire intgralement le sujet sous peine
de morceler ou de rduire son champ smantique du sujet. Mais si lnonc est long, il
ne sagira pas de le citer tout entier, mais den tirer la quintessence, c'est--dire les
expressions indispensables la comprhension intgrale de son sens. Pour cela, il
faut user de syntaxe nouvelle en utilisant au besoin des guillemets pour les passages et
expressions cites.
Exemple possible :
Sujet :
La
tlvision
entretient-elle
lillusion
partage
de
communication ?
En partant de la problmatique des mdias de manire gnrale (amener le sujet),
on pourrait, en insistant sur la spcificit de la tlvision, nous appesantir sur la fausse
participation lacte communicatif quelle semble nous imposer de fait, nous rduisant
une passivit laquelle nous ne prenons peut-tre pas toujours conscience.
Annonce du plan
Annoncer le plan dune dissertation cest tout simplement crer une transition
vers le dveloppement. On peut annoncer le plan sous forme de questions. Cest un
intrt pour la dlimitation. Le nombre de questions poses doit tre, le cas chant,
gal au nombre de parties. Il est aussi loisible au candidat dannoncer le plan avec des
phrases bien labores et bien dlimites.
Exemple possible :
Sujet : Le savoir nexiste pas ltat individuel ; il est partag, il est donc
culturel. Quen pensez-vous ?
Par des questions
Le savoir ayant toujours besoin dtre construit, pourrait-il se passer de celui qui
le produit, le dveloppe? Du fait que lhomme ne saurait construire un savoir en
dehors de la socit, cette dernire ne dtermine t-elle pas en ralit tout savoir ? Le
savoir ne sappuie-t-il pas en dfinitive sur la connaissance ltat individuel pour
mieux souvrir au culturel et donc luniversel ?
Par phrases labores
La confiance est aujourdhui de plus en plus grande en la mmoire individuelle
mme si le savoir vritable se doit de transcender bien des gards toutes formes de
savoirs parcelliss (individualiss).Toutes choses qui font que le savoir partira peuttre bien du savoir individuel pour mieux le dpasser et se prter luniversalit.
IV. DU DEVELOPPEMENT
Russir un bon dveloppement repose essentiellement sur la matrise de
largumentation. Un bon discours, un bon texte, se vrifie ce quil contient de
logique, de cohrent tant du point de vue du sens que de la forme. Savoir argumenter,
connatre les piliers qui fondent une bonne argumentation est plus quindispensable
dans lapprentissage de la dissertation.
Quest-ce quargumenter ?
Dans nimporte quel change dopinion ou discours destin convaincre, il
apparat que largumentation est organise selon trois (3) tapes :
- une ide directrice ou ide de prise de position ;
- des arguments ou ides-arguments ;
- des preuves ou ides-exemples.
Dans une dissertation, le nombre de questions souleves dans lintroduction est
gal au nombre de parties que lon va dvelopper. Autrement dit, chaque question (ou
partie) est une ide directrice, et donc, de prise de position. Ces ides de prise de
position ne doivent pas tre trs nombreuses ; tout au plus trois (3).
Expliciter lide directrice qui sous-tend ma thse ou mon antithse (dans les
textes orientation critique), cest aller plus en avant, c'est--dire aller la recherche
dides-arguments pour mieux toffer mon point de vue. Si je me limitais seulement
la recherche darguments, ma dmonstration aurait un got dinachev, car elle
relverait de labstraction. Les ides et les arguments ne peuvent eux seuls
convaincre. Pour que ma dmonstration soit pertinente et se passe de commentaires, il
faut que les arguments soient suivis dexemples (preuves) qui peuvent tre des
citations ou exemples gnraux. Ainsi la cohrence, la logique de largumentation se
jaugent ces trois aspects : ide directrice, arguments, exemples. Ils sont
indissociables et chaque lment rvle lautre. Labsence de lun ou de lautre
entrane la gratuit. Les preuves (exemples) doivent toucher le concret. Il nous est
loisible de puiser dans les uvres, les traits, les lectures, les personnages, les
situations pratiques,
Pour ce genre de concours une mme ide peut faire appel diffrents domaines
du savoir (apports de la philosophie, de la linguistique, de la psychologie, de la
pdagogie, de la sociologie,)
Premier exemple possible :
Sujet : Le savoir nexiste pas ltat individuel ; il est partag, il est donc
culturel. Quen pensez-vous ?
Ide de prise de position : La mdiation du social est ncessaire la
construction du savoir.
Arguments
a)
Ce sont les processus
interpersonnels qui fondent ceux
intrapersonnels.
Exemples
Toute fonction humaine
apparat dabord au niveau social, entre
les personnes (interpsychologie),
ensuite lintrieur de lenfant (intra
psychologie).Schneuwly, B, (1986),
Les capacits humaines sont des
constructions sociales. Essai sur la
thorie de Vygotsky.
loffensive, etc.)
-Le chauvinisme
NB : La taille des arguments emprunts ces deux exemples est titre illustratif.
Le candidat est libre de chercher autant darguments quil jugera ncessaires pour
mieux expliciter sa prise de position.
Conclusion partielle
Largumentation de chaque partie nous mne directement la notion de
conclusion partielle. Chaque partie dune dissertation, btie sur la base dune bonne
argumentation avec des arguments et des exemples qui accrochent, a besoin dtre
conclue. Cette conclusion doit tre concise avec lemploi dexpressions qui
agrmentent le style : Il apparat donc que ; Il ne serait donc pas superflu de
dire ; On a pu constater que ; Tout compte fait , etc.
Une conclusion partielle est une ouverture sur la partie suivante. Il faut donc
quelle annonce cette partie qui sera dveloppe. L galement on pourrait employer
des
cependant sinterroger sur ; Mme si les avantages, il nen demeure pas moins
que .
Pour comparer
Pour exprimer une
accumulation de faits ou
darguments
Pour
dsigner
un
rapport didentit, dgalit,
dquivalence
Pour voquer une ide
de proportion
Pour introduire une
restriction
Pour indiquer la cause
En vue de- Dans lintention de- Aux fins de- De manire (de faon)
que- De peur que-
Donc- De ce fait- De l- En consquence- Par consquent- Cest
pourquoi- Tant et si bien que-
Bien que- Quoi que- Quand bien mme- Mme si- Quelque que-
Mais- Cependant- Toutefois- Nanmoins- En revanche- Alors que- En
dpit de- Nonobstant-
A propos de la synthse
Les sujets les plus courants, donns dans le cadre des examens et concours, sont
des sujets orientation critique ou dialectique, car ces derniers permettent de mieux
jauger la capacit de rflexion du candidat. Ces sujets admettent en dehors de la thse
et de lantithse, une synthse que peu de candidats matrisent. Souvent la synthse
annonce dans les points de lintroduction est occulte et prise en compte de faon
maladroite en conclusion.
La synthse, ce nest pas le bilan de la thse et de lantithse. Elle est un
dpassement des ides dfendues dans les premire et deuxime parties. Moment
important qui tmoigne dune qualit intellectuelle trs importante (et qui dpasse de
ce fait la simple synthse dides), elle permet de dvaluer la capacit qua le candidat
de contribuer lavance du savoir (dun dbat en cours), et aussi sa capacit se
dmarquer dides prconues. Il est bon de comprendre quon nest pas
fondamentalement jug suivant ses ides (prise de position), mais plutt suivant la
dmarche intellectuelle dploye pour les soutenir.
V. DE LA CONCLUSION
Elle ncessite autant de soins que lintroduction. Cest la dernire impression que
le candidat laisse au correcteur, et elle doit tre bien rdige. En lisant vos dernires
lignes, le correcteur doit sentir votre cohrence, la logique qui a sous-tendu votre
argumentation depuis le dbut. Cohrence et logique parce que la conclusion est
dabord la rponse aux questions poses dans lintroduction. Et pour cette raison il ne
doit pas y avoir de foss entre les deux parties. Le correcteur est toujours sensible
limpression de scurit et de cohrence que lui donne un rappel clair de la dmarche
suivie.
Trois aspects doivent ressortir dans la conclusion :
- le bilan : il est recommand, ce niveau, de faire une synthse des
conclusions intermdiaires en ayant le sens de la formule concise et explicite ;
Conseils pratiques
Un travail intellectuel a besoin dtre organis. La dissertation se
pratique en gnral en quatre (4) heures dhorloge. Globalement les candidats
narrivent pas matriser le temps et le rsultat, cest que la fin est toujours
bcle. C est pourquoi nous recommandons aux candidats, ds linstant quils
ont une conscience claire du sujet, de sa problmatique, de la configuration du
plan, de rdiger lintroduction et la conclusion sur des feuilles diffrentes. Cela
leur vitera une perte de temps.
Il faut essayer de se dpartir du brouillon dans la mesure du
possible. Une bonne organisation passe par une schmatisation cohrente. En ce
sens, le tableau sur les ides de prise de position nous semble judicieux. On
schmatise les arguments et les exemples de faon trs lisible, et au moment de
la rdaction, on reformule. Bien entendu quand les arguments sont nombreux, il
y a lieu doprer des choix et de veiller leur cohrence.
A propos des transitions, surtout pour les dissertations appelant
un plan critique ou dialectique, il convient de spcifier les diffrents types de
transitions.
Transition entre introduction et dveloppement
Disserter
Discuter
Dveloppemen
t
Dialectiqu
e
Ide
Identifier
Synthse
Syntaxe
Style
Exemples
Enonc
Equilibre
Explicatif
Rdiger
ponctuation simpose.
Rsum
Relire
Raisonne
ment
Transition
s
Thme
Argument
ation
Antithse
Articulati
on logique
Analytique
Thse
Type
Introducti
on
Orthograp
he
Organisati
on
Opinion
Nuancer
Critique
Conclusio
n
Partiel
Partie
Libell
Paragraphe
DEUXIEME PARTIE :
LETUDE DE TEXTE AU
PROBATOIRE
Introduction
L Ecole Normale Suprieure a introduit une preuve dnomme Etude de
texte , lorsqu elle a mis en place, depuis 2000, la filire probatoire dans son
systme de recrutement dlves inspecteurs de lenseignement lmentaire. Depuis
lors, ltude de texte est considre, dans lensemble, comme la bte noire des
candidats qui se posent plusieurs questions :
- Quelle est la nature de cette preuve appele tude de texte ?
- Quelles aptitudes et capacits prcises faut-il dvelopper pour laffronter avec
des chances de succs?
- Comment cerner les contenus et les caractristiques de ltude raliser ?
- Comment les organiser de manire adquate ? etc.
Pour tenter dapporter des lments de rponse tant dinterrogations tout fait
lgitimes, notre propos sarticule autour de deux axes majeurs : quelques
considrations thorique (A) suivies de la mthodologie en tude de texte (B).
A. CONSIDERATIONS thoriques
Ltude de texte est une preuve professionnelle (1), portant gnralement sur un
texte particulier (2), et destine tester la culture pdagogique, les qualits
intellectuelles et les aptitudes la rdaction du candidat (3).
A.1 Une preuve professionnelle
Ltude de texte se prsente comme lune des deux preuves crites
dadmissibilit inscrites au CRAP/CREI. La seconde est une preuve de culture
gnrale sur un sujet dordre littraire ou scientifique (cf. conseils donns sur la
dissertation).
Chacune de ces deux preuves reprsente un test qui vise mesurer des aptitudes
et des comptences spcifiques censes ncessaires la formation de llve
inspecteur. Alors que lpreuve de culture gnrale recherche avant tout, ltendue et la
profondeur de la rflexion et des connaissances du candidat, dans les domaines
classiques de laction et de la pense de lhomme et de la socit (arts, lettres,
sciences, techniques,), ltude de texte tend plutt prospecter ses possibilits
professionnelles. En dautres termes, ltude de texte vise mesurer lexprience
pdagogique, les connaissances psychologiques, sociologiques, les capacits de
rflexion, de synthse et lesprit critique qui rendent linspecteur apte proposer
des remdes efficaces, dans ses multiples fonctions.
A.2 Un texte particulier
Le texte propos est souvent argumentatif. Il est rdig par un
doctrinaire de lducation. Il vise ainsi convaincre le destinataire,
lui faire accepter un point de vue. A cet gard, le texte se veut une
dmonstration qui organise et relie logiquement un ensemble
dlments qui forment largumentation. Celle-ci est soumise la
rflexion des candidats.
lpreuve
met
plus
le
candidat
dans
son
futur
rle
dcrypter,
ce contenu
dans
un
complexe
mouvement
en lments
de
description
lun
est
interne
au
texte
(avec
plusieurs
B.2.1. Lintroduction
Elle embrasse trois tapes : la situation, lide directrice et le plan.
La situation du texte
Il sagit ici de trouver une orientation partir de laquelle le texte peut tre articul
un courant de pense, ou un contexte dappartenance. L, le candidat devra
rflchir concrtement sur le contexte de production de luvre do est tir le texte,
ou encore songer au courant de pense auquel appartient lauteur. A dfaut de ces
lments, il peut alors situer le texte en larticulant lactualit, la logique,
NB : Les exemples que nous allons choisir prsent sappuieront essentiellement
sur le texte de la session de 2000/2001 : Savoir co devenir de Boubacar Camara,
UNESCO/BREDA.
Exemple de situation possible : Le texte soumis notre attention est extrait
dune uvre intitule Savoir co devenir, de Boubacar Camara. La rdaction de cet
ouvrage a t appuye par lUNESCO , une institution des Nations Unies spcialise
dans les domaines de l Education, de la Science et de la Culture, en vue de
promouvoir la paix dans le monde et la comprhension internationale entre les
peuples.
La mise en vidence de lide gnrale et la prcision de la thse de
lauteur
Dgager lide gnrale, cest mettre en relief le thme directeur, le thme central
objet de la ou des thse (s) de lauteur. Prciser la ou les thses de lauteur, cest
voquer brivement ce quil pense de la problmatique souleve. A ce propos, il ne
faut surtout pas confondre ide gnrale et thse (s) dfendue (s).
Exemple possible: IG : Dans cette perspective, lauteur aborde la thmatique de
lapprentissage, avant de prendre du recul pour exposer ses convictions.
Thse : De manire plus prcise, il milite en faveur de lapprentissage la
comprhension.
Lannonce du plan
Cest ce niveau que se situe loriginalit de ltude de texte. Le plan est ici
fortement guid par la consigne, contrairement au commentaire o le candidat dispose
dune plus grande marge de manoeuvre.
B.2.2 Le dveloppement
Il comprend deux parties principales : une explication synthse suivie dune
discussion.
Lexplication synthse :
Cest ce niveau que lon explicite la ou les thses (s) de lauteur. En dautres
termes, il sagit dafficher clairement la position de lauteur au regard du thme
central, cest dire de lide gnrale dj dgage en introduction. Pour chaque thse
(sil en existe deux ou trois) :
+ dterminer les mouvements densemble qui sont constitus gnralement de
deux ou trois ides forces (articulations majeures) portant chacune un titre. Ce travail,
qui reflte la composition du texte dtude, suppose une bonne comprhension, et
donc, une capacit danalyse avre ;
La discussion
Il est ici question de porter des lments dapprciation sur les ides essentielles
de lauteur. Plus prcisment, le souci est de se prononcer sur la pertinence, la
validit, lactualit des rflexions de lauteur, la lumire des ralits de lducation,
comme lexige gnralement la consigne. Tout argument avanc devra tre justifi par
cooprative scolaire est un creuset idal pour mettre en uvre une telle conception de
lducation. (cf. art.5 du Dcret 89-581 du 18-05-1989).
Antithse : Mais, cet apprentissage de la comprhension, qui vise dvelopper,
au sein de la classe et de lcole, une culture de coopration et damour est-elle
rellement en contradiction avec une pdagogie de lautonomie des apprenants ?
Arguments et illustrations :
Lducation doit elle-mme devenir un processus qui favorise la responsabilit
(dans un premier paragraphe) et lautodtermination (dans un second paragraphe) :
songer la pdagogie de lautonomie et de la pense critique, au constructivisme et
lpistmologie de Piaget, la Loi dorientation, au Dcret 89-581,
Synthse : Tout compte fait, lorsque les conditions de vie et dapprentissage
favorisent la satisfaction de ces besoins de libert, de comptence te dappartenance, la
personne dveloppe la confiance, les habilets et la motivation propices au
dveloppement continu de lautodtermination. A la lumire de tout ce qui prcde,
lon peut soutenir qu apprendre comprendre et apprendre apprendre
rapports aux finalits de lducation, loin de se contredire, constituent plutt les deux
aspects complmentaires dune mme ralit : le ncessaire processus de socialisation
autonomisation mettre en uvre, de nos jours, dans notre systme ducatif, en vue
dapprendre co devenir, comme nous y invite lauteur de lextrait.
B.2.3. La conclusion
Comme lintroduction, elle revt aussi, gnralement, trois parties : un rsum,
une prise de position et des perspectives. Le rsum consiste dgager brivement
lintrt du texte, son importance, les enjeux quil soulve au regard du contexte
actuel de lducation. La prise de position exprime clairement les impressions finales
que le texte laisse au candidat. Les perspectives invitent susciter dautres
interrogations qui mriteraient des dbats ultrieurs.
Exemple possible :
Rsum : Soutenir avec Camara, la pertinence et le bien fond de la
ncessaire assimilation des connaissances combine lapprentissage de
lamour, gages de comprhension durable.
Prise de position : Cet apprentissage du savoir co devenir, en parfait
accord avec la composante qualit du PDEF, permet de crer une synergie
deffets qui contribuent lactualisation du potentiel humain, avec, comme
rsultat, lmergence dune dynamique dialectique unissant deux forces en
opposition, mais complmentaires : lune accentue la transmission du capital
culturel humain, et lautre vise lautonomisation ou laction rflexive critique ,
permettant ainsi la prise en charge dun projet de vie.
Ouverture : Ne serait-ce pas l poser la problmatique dune
socialisation autonomisante ou, plutt, dune autonomisation socialisante ?
ANNEXE :
Renforcement des acquis : Une mthode de travail parmi tant dautres.
Cet exemple a les mrites de partir dun texte argumentatif relativement court,
accessible et facile travailler, dans un souci didactique, pour aider mieux
comprendre le travail attendu du candidat. Il sagit surtout de sapproprier les 3 grilles
outils ci-dessous pendant les moments de rflexion sur le texte.
Texte dtude : La bicyclette est un instrument de transport idal pour la ville. En
effet, ne permet-elle pas de glisser partout ? Le cycliste se faufile entre les voitures,
chappe aux embouteillages, et, malgr sa modeste vitesse, lemporte sur
lautomobiliste pour de petits parcours urbains. En outre, elle se gare sans difficults :
un couloir, un rduit, un mur sur lequel sappuyer et cest assez. Enfin, elle nexige
aucun carburant et son prix dachat est relativement modique. Quelle conomie !
Consigne : Aprs avoir dgag les ides essentielles du texte, dites ce quelles
vous inspirent la lumire des ralits de la prvention et de la scurit routires.
I.
Lauteur prconise la
promotion
et
Connect
Fonctions
la eurs logiques
valorisation de lusage de
la bicyclette en milieu
urbain.
Argument 1
En effet
petits trajets
Preuve(s)
Introduit
le
-embouteillages
premier
argument
contourns
-dpassement
Argument 2
des
automobiles.
Stationnement facile
-diversit
Preuve(s) supports
En outre
des
entre
alternatifs
Un
argument et le
moyen
Enfin
conomique
Preuve(s)
le
premier
dappui
Argument 3
Liaison
second
Introduit
le
-pas
de
consommation
de
dernier
argument
carburant
-peu coteux.
Limites
Synthse
-Plus
dakaroise risques
urbaine
possible
Prendre
grands
daccidents, conscience
des
avantages et des
limites
objectives
de
bicyclette
-catgorisation
la
prservation de lenvironnement
et sonore.
importante : risques
de
musculaire,
fatigue
de
contusions,
I.2.Elments pour une introduction
Situation
Ide gnrale
routires.
Lauteur se prononce ici sur les moyens de faire face aux
Plan
NB :
dtermin
Il
est
essentielles)
par
la
2.
consigne
transports.
II. Conclusion
Dans le contexte actuel de la circulation, ce texte revt un grand intrt puisque
lauteur a russi mettre en vidence beaucoup de mrites lis lusage de la
bicyclette. Toutefois, les ventuels revers quun tel instrument peut infliger aux
usagers de la route sont passs sous silence pour, sans doute, mieux vendre ce moyen
de dplacement. Par consquent, il ne serait pas superflu de recommander la
population de tenir compte de ces deux aspects pour faire bon usage de la bicyclette.
II.
formuler.
Viatique
***
la recherche constante
dinformations et dans
lexercice rgulier.
Courage, vos
plumes et bonne
chance tous.
Contacts : Samba Diakhat 524
24 65
Papa Moustapha Guye 503 57
17
Alpha Wade 657 86 52