Analyse Transactionnelle PDF
Analyse Transactionnelle PDF
Analyse Transactionnelle PDF
Introduction
l Analyse
Transactionnelle
COURS DE BASE
Formation - Consulting
www.formation-consulting.ch
Christine Roussy
1
S OMMAIRE
THORIE DE LA PERSONNALIT
4 LES TATS DU MOI . . . . . . . . . . . . . . . 11
Analyse des tats du moi . . . . . . . . . . . . 12
Le modle structural . . . . . . . . . . . . . 13
Contamination et exclusion . . . . . . . . . . . . 17
Le modle fonctionnel . . . . . . . . . . . . . 23
Legogramme . . . . . . . . . . . . . . . 24
Le dialogue interne . . . . . . . . . . . . . . 26
THORIE DE LA COMMUNICATION
5 ANALYSE DES TRANSACTIONS . . . . . . . . . . . . 28
Les 3 grands types de transactions . . . . . . . . . . 29
Les lois de la communication . . . . . . . . . . . 30
Les signes de reconnaissance . . . . . . . . . . . 33
La structuration sociale du temps . . . . . . . . . . 38
THORIE DES
DES SCNARION DE VIE
VIE
6 ANALYSE DES JEUX PSYCHOLOGIQUES . . . . . . . . 42
Les 3 faons de dcrire le processus des jeux psychologiques . . . 47
7 LES SENTIMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Sentiments authentiques et sentiments parasites . . . . . . 53
Analyse des rackets . . . . . . . . . . . . . . 56
8 ANALYSE DU SCENARIO DE VIE . . . . . . . . . . 62
Les positions de vie . . . . . . . . . . . . . . 62
Le scnario de vie . . . . . . . . . . . . . . 65
Autonomie . . . . . . . . . . . . . . . 76
POUR ALLER PLUS LOIN Bibliographie partielle . . . . . . 79
Annexe 1 Les titulaires du Prix Eric Berne et du Prix Raymond Hostie
Annexe 2 Les publications de Berne et Les institutions A.T. aujourdhui
Annexe 3 Les abrviations utilises en analyse transactionnelle
Annexe 4 Les centres de formations
Annexe 5 Les 12 injonctions / Les 12 permissions
Annexe 6 Les messages contraignants (drivers)
Annexe 7 Les Mthodologie de lA.T.
Annexe 8 Comment trouver son coach / son thrapeute / son superviseur ?
Annexe 9 Changer pour quoi ?
1
BUT DU COURS 101 - INTRODUCTION A LA.T.
Objectif :
Lobjectif de ce cours est de fournir une information cohrente et correcte quant aux
concepts de lA.T.
Le comit pour les normes de formation (Training Standard Committee) recommande
que le cours 101 dintroduction lA.T. reflte les contenus et les rcents dveloppements
en A.T., reprsents par les articles qui ont obtenu le Prix Eric Berne (cf. : annexe 1).
Elments :
Il doit durer au minimum 12 heures.
Les participants la totalit du cours reoivent le certificat du cours 101
dintroduction lanalyse transactionnelle.
Ce certificat reconnu par lE.A.T.A. ( The European Association for Transactional Analysis
) est normalement donn et enregistr par lassociation nationale ou, si ce nest pas
possible, par le bureau de lE.A.T.A.
Les personnes qui lont reu peuvent devenir membres de lE.A.T.A. dans la catgorie
correspondante, en tant membre de leur association nationale ou locale dA.T. si
celle-ci est affilie lE.A.T.A. (cf. : annexe 2 : les associations dAnalyse Transactionnelle).
La connaissance de base contenue dans le cours 101 peut aussi tre acquise par une
tude indpendante. Dans ce cas, le certificat du cours 101 en analyse
transactionnelle est obtenu si le candidat russit lexamen crit pour ce cours (cf : Le
Manuel de la formation et des examens / section 4.3.) 2.
Finalit :
A la fin du 101, les participants seront capables de :
Dcrire les concepts thoriques de base de lA.T.
Appliquer des concepts de base pour rsoudre un problme
Classifier un ensemble de comportements interpersonnels et de processus internes en
utilisant les concepts de lanalyse transactionnelle.
____________________________________________________________________________
1. Cf. : Annexe 3 : Les abrviations utilises en analyse transactionnelle.
2. Le Manuel de la formation et des examens est labor et dit par l E.A.T.A. (Association Europenne dAnalyse Transactionnelle)
le Manuel de la formation et des examens est un descriptif minutieux des rgles rgissant la formation et les examens en AT.
Il est disponible en ligne sur le site de lE.A.T.A. ( www.eatanews.org ).
2
DEFINITION, VALEURS ET DOMAINES D APPLICATION DE LA.T.
D EFINITION DE L A.T.
Lanalyse transactionnelle est une thorie de la personnalit humaine, une thorie du
comportement relationnel et social, et une approche complte de psychothrapie
(dfinition de lE.A.T.A.3 )
Fonde par Eric Berne (1910-1970), mdecin, vers la fin des annes 1950.
Ce psychiatre passionn a voulu rendre la psychanalyse plus abordable et rapide en commenant par rdiger
un ouvrage visant lexpliquer au public 4.
Eric Berne a souhait simplifier le discours psychiatrique pour permettre au praticien et au patient (quil nomme
client) d'avoir un langage commun. Berne a volontairement choisi des termes simples, dans le registre courant
ou mtaphorique, afin que chaque client puisse tre co-acteur de son diagnostic et de sa gurison. Son ide
tait de crer un systme de psychiatrie sociale.
Lune des qualits qui font lattrait de lA.T. est quelle sapplique des situations aussi diverses que la
psychothrapie, la guidance, lducation, le conseil en organisation et la formation des managers. Le terme
analyse transactionnelle est gnrique, comme lest histoire ou science, et scrit donc sans majuscules.
____________________________________________________________________________
3. Cf. : Le Manuel de la formation et des examens.
4. ERIC BERNE, The Mind in Action, 1947. Trad. franaise 1966.
5. IAN STEWART et VANN JOINS, Manuel dAnalyse Transactionnelle, InterEdition, p 21-24.
6. JANINE PROGIN, Principes de base de lA.T., brochure ralise par Janine Progin.
M ETHODE CONTRACTUELLE
Eric Berne a dfini sa pratique comme tant une mthode contractuelle.
Il dfini le contrat comme tant un engagement bilatral explicite en vue
dune action bien dfinie 7.
CONTRACTUELLE
Le travail accomplir est bas sur un contrat qui dfinit le rle de chacun (praticien -
client). La responsabilit de mener bien tout changement que chacun veux obtenir est
alors prise conjointement. Cela part du principe que nous sommes dans une relation
dgal gal (cf. : annexe 7 : Mthodologie de lA.T.).
Le contrat mutuel de travail a pour objectif principal de faciliter le processus, de partager
quitablement le travail raliser. Il permet la personne de prendre conscience de ses
besoins, de ses capacits et dtre active dans la recherche de solutions son problme.
Afin quil soit efficace, ce contrat est exprim en termes positifs, avec un but raliste, dans
le pouvoir des contractants; il doit tre prcis, observable, vrifiable, thique et mobiliser
les trois tats du moi.
Claude Steiner 8 compare un tel contrat aux contrats lgaux et lui applique les mmes
conditions essentielles de validit : 1) consentement mutuel, 2) change rciproque, 3)
comptence, 4) lgalit de lobjet 9.
DECISIONNELLE
Les gens sont OK, vous et moi sommes tous les deux OK, mais il nous arrive parfois
dadopter des comportements non OK, nous agissons alors dune manire irrationnelle
par rapport la situation prsente ; les analystes transactionnels parlent de reproductions
inconscientes du pass, dues nos dcisions prcoces.
Les autres ou lenvironnement ne peuvent pas nous faire ressentir ni nous comporter de
telle ou telle manire, mme sils exercent des pressions sur nous ; cest notre dcision
personnelle dy cder ; nous sommes donc responsables de nos sentiments et
comportements. Nous prenons des dcisions ; si des dcisions aboutissent des rsultats
dsagrables, nous pouvons les remplacer par des dcisions plus adaptes. Les gens
peuvent dcider de changer.
____________________________________________________________________________
7. FRANCE BRECARD et LAURIE HAWKES, Le grand livre de lanalyse transactionnelle, Edition Eyrolles, p 375.
8. CLAUDE STEINER, A quoi jouent les alcooliques..., Editions Descle de Brouwer, p 143-151.
9. MAXIME LOOMIS, Contrats et changement, Les Classique de lA.T., Volume 4, Editions IFAT-CFIP.
COMMUNICATION DIRECTE
Eric Berne insistait sur le fait que le client aussi bien que le thrapeute doit avoir toutes les
informations sur ce qui se passe dans leur travail commun.
LE CONSEIL
L EDUCATION
L ORGANISATION
LA PSYCHOTHERAPIE
CONSEIL
Le champ de spcialisation guidance concerne les personnes qui travaillent dans les
domaines socio-psychologique et culturel. En voici quelques exemples : travail social, sant,
travail pastoral, prvention, mdiation, facilitation du processus, travail inter-culturel, activits
humanitaires.
Le processus de guidance permet aux clients ou aux systmes clients de dvelopper leur
conscience, leurs options et leur savoir-faire pour la gestion des problmes et pour le
dveloppement des personnes dans leur vie quotidienne, par lamlioration de leurs points
forts, de leurs ressources et de leur fonctionnement. Il vise accrotre leur autonomie en
relation avec leur entourage social, professionnel et culturel.
EDUCATON
Le champ de spcialisation ducation concerne les personnes qui travaillent dans le
domaine de ltude et de la formation des adultes dans des cadres scolaires ou
acadmiques. Il englobe aussi le dveloppement personnel, laccompagnement, le soutien
des enfants, des adolescents et des adultes dans la famille, dans le professionnel et dans la
socit. Le travail sapplique aussi au dveloppement dquipes ou dinstitutions. Le but vis
est la continuation de la croissance personnelle et professionnelle.
____________________________________________________________________________
10. HOSTIE RAYMOND, Lge adulte, sur les traces dEric Berne vingt ans aprs. InterEdition.
ORGANISATION
Le champ de spcialisation organisation concerne des praticiens qui travaillent dans ou pour
des organisations, en prenant en compte les cadres de rfrence et les contextes
organisationnels en mme temps que le dveloppement de lorganisation. Leur travail vise au
dveloppement, la croissance et laccroissement de lefficacit des personnes qui
travaillent dans les organisations.
PSYCHOTHERAPIE
Le champ de spcialisation psychothrapie concerne des praticiens qui visent faciliter la
capacit de leurs clients se raliser, gurir et changer. Le processus
psychothrapeutique permet aux clients de reprer et de changer des patterns archaques
limitants, dapporter des soins aux personnes souffrant de troubles mentaux ou
comportementaux. Il sagit donc de gurir de son scnario personnel par un travail concert
avec un psychothrapeute.
____________________________________________________________________________
11. IAN STEWART et VANN JOINS, Manuel dAnalyse Transactionnelle, InterEdition, p 334.
3
APERU DU DEVELOPPEMENT DE LA.T.
E RIC B ERNE
Loccasion la meilleure et la plus intressante pour voir Eric
Berne tait dassister lun de ses sminaires du mardi soir
San Francisco.
____________________________________________________________________________
1. WARREN D. CHENEY, Eric Berne : esquisse historique, C.A.T., Editions IFAT-CFIP, Vol. 1, p 12.
Aprs avoir t dmobilis, Berne reprend la vie civile. Il reprend sa formation en psychanalyse
et entreprend, en 1947, une psychanalyse avec Eric Erikson.
Berne est lauteur dune trentaine darticles dans des revues spcialises de psychiatrie et de
psychothrapie, la plupart avant 1960.
Il a galement rdig huit livres, dont deux avant 1960, la plupart aprs stre spar
officiellement de la psychanalyse pour se consacrer sa thorie (cf. : annexe 2 : Les
publications de Berne).
DEVELOPPEMENT DE L A.T.
Le jour de sa mort, Berne ne laisse pas seulement une uvre crite. Il quitte une association
qui lui tenait cur. En 1958, il lui avait insuffl la vie en constituant, avec six autres participants
un groupe auquel il donnait le nom de Sminaire de psychiatrie sociale de San Francisco .
En 1964, lassociation change de nom. Pour sappeler Association Internationale dAnalyse
Transactionnelle (I.T.A.A.).
Dans son ouvrage, Raymond Hostie, a dress une liste de plus de vingt collaborateurs qui, au
cours des annes 1965-70, ont paul Berne soit par leur changes avec lui, soit en
dissminant au loin les germes de lanalyse transactionnelle. Tous ces compagnons se sont
familiariss avec lanalyse transactionnelle grce au contact direct avec Berne. Ils ont
entendu ses exposs, test ses hypothses dans leurs pratiques. Ils lui ont soumis des nuances,
retouches et complments, ont ragi ses prises de position, etc.
Ce sont ces compagnons qui vont assurer la continuit de lassociation au dcs de Berne.
Kenneth Everts, collaborateur de Berne, participant fidle des sminaires de San Francisco, est
le digne reprsentant de la premire gnration. Fin 1969, il est lu prsident et met ses
qualits humaines au service de lI.T.A.A. Il sassigne un double objectif : maintenir la qualit
spcifique de lanalyse transactionnelle, afin dviter tout galvaudage et toute dulcoration,
et encourager les initiatives afin daccueillir au sein de lI.T.A.A. toutes les tendances qui ne sont
pas incompatibles ou sectaires. Au lendemain du congrs dt de 1970, il lance son appel :
Jencourage tous les membres de l.T.A.A. collaborer pour que nous
ralisions un travail de qualit. Mettons laccent sur la qualit et non la
quantit. Notre association ne survivra que si les critres professionnels les plus
exigeants sont maintenus. Si nous admettons la mdiocrit, lI.T.A.A.
seffondrera.
____________________________________________________________________________
2. STEINER CLAUDE, Des scnarios et des hommes, Editions Descle de Brouwer, p 28 : Le scnario dEric Berne.
Claude Steiner, psychologue clinicien, proche collaborateur dEric Berne a enrichi lA.T. de ses contributions, notamment avec les concepts
de scnarios de vie, des jeux de pouvoirs et de comptence motionnelle. Prix Eric Berne en 1971, il est lauteur de nombreux livres sur
lA.T. dont le clbre livre pour enfants, et grands enfants, le Conte chaud et doux des chaudoudoux. Dernirement, en 2010 : Le pouvoir du
cur pour mieux vivre ensemble lre du virtuel.
Ds sa mise en place, lassociation organise des congrs, afin de favoriser les changes et la
transmission du savoir, promouvoir les principes de lA.T. et permettre des praticiens de se
former. Elle assure ainsi la crdibilit des professionnels. Longtemps, ces congrs ont eu lieu
San Francisco, ils se tiennent actuellement dans le monde entier.
Voir aussi annexe 2 : Les institutions A.T. aujourdhui.
Toutes les personnes accrdites ont suivi une formation thorique et un entranement
pratique. Une fois certifies, elles sont membres de lassociation et soumises au respect du
code thique (cf. : Manuel de la formation et des examens, section 3, p 2).
Lanalyse transactionnelle est diffuse dans le monde entier, grce aux diffrents
collaborateurs de Berne. Elle est, aujourdhui, continuellement enrichie, par les nouvelles
dcouvertes scientifiques sur le comportement humain :
4
LES ETATS DU MOI
D EFINITION
Eric Berne dfinissait un tat du moi comme un ensemble cohrent de penses et de
sentiments qui se manifestent par des modles de comportements correspondants.
Berne rassemble sous ces termes les dimensions cognitives (ides ou penses),
affectives (ressenti, motions, sentiments) et comportementales.
France Brcard et Laurie Hawkes y incluent aussi le corps, qui participe la fois au
domaine motionnel et comportemental. Un tat du moi est dabord un tat un
moment donn, un ensemble compos de notre tat intrieur (motions ou
absence dmotions, penses plus ou moins claires, sensations, envies de bouger) et
des comportements manifests (actions ou inhibitions).
Par amour du vocabulaire simple, Berne a nomm ces tats du moi : Parent, Adulte
et Enfant. A travers lesquels circule lnergie psychique de la personne, glissement
qui se produit dans le psychisme et qui permet le passage du flux dnergie entre les
trois tats du moi.
Le schma qui les reprsente se compose de trois cercles empils qui se touchent.
Cest devenu la marque de fabrique de lanalyse transactionnelle :
P
Parent
A
Adulte
E
Enfant
LE CERCLE DU MILIEU
Reprsente les tats du moi qui valuent objectivement. Ceux qui grent lanalyse
objective de ltat mental interne et de lenvironnement physique externe. Dans la mesure
o on observe ce type dactivit le plus souvent chez des adulte responsables, ce que lon
appelle communment un comportement mature , cet ensemble dtats du moi
constitue laspect Adulte de la personnalit.
LE CERCLE DU BAS
Les tats du moi qui reprsentent des perces ou fixations dattitudes enfantines concernent
LEnfant de la personnalit. LEnfant contient les tats du moi qu restent de la petite
enfance et sont toujours actifs sous certaines conditions.
LEnfant est, par bien des aspects, la partie la plus valable de la personnalit et lorsquil
trouve les moyens sains de sexprimer et de samuser, il contribue de faon trs importante
la vitalit et la joie.
A NALYSE DES
D ES ETATS DU MOI
ANALYSE STRUCTURALE :
Le structural dsigne les composantes de la personnalit, il classe les souvenirs et les stratgies
stocks. Ce qui se passe lintrieur de lindividu. Classification des penses, des sentiments, du
vcu et des comportements dun individu : ce que contient chaque Etat du Moi (leurs contenus
et leurs origines).
ANALYSE FONCTIONNELLE :
Analyse les manifestations extrieures des Etats du Moi, et leurs rles relationnels et
comportementaux.
Le fonctionnel dsigne la manire dont la personnalit fonctionne un moment donn ; il classe
les comportements observables, perceptibles de lextrieur. La manire dont les Etats du Moi
sont exprims ou utiliss dans linteraction humaine.
Les tats du moi fonctionnels correspondent au comment de nos comportements et de nos
changes.
Si nous cherchons amliorer nos relations aux autres, nous commencerons par les
observations comportementales du modle fonctionnel. Ensuite, pour comprendre
pourquoi nous rencontrons de tels problmes, nous pourrons investiguer au niveau
structurel (ce qui a t emmagasin dans les tats du moi).
____________________________________________________________________________
1. ERIC BERNE, Structure & dynamique des organisations et des groupes, ditions AT, p 181.
Le processus danalyse de la personnalit en terme dtat du moi porte le nom danalyse structurale.
Ds le moment de la naissance, chacun fait lexprience du monde et lemmagasine dans sa
mmoire.
( STRUCTURE = QUOI = CONTENU )
Comportements, penses
et sentiments
en raction directe
Ltat du moi Adulte
est bas sur le prsent
A lici et maintenant.
____________________________________________________________________________
2. REBECCA L. TRAUTMANN et RICHARD G. ERSKINE, Modles et analyse des tats du moi, C.A.T. vol. 3, p 29.
Le modle structural des tats du moi du 1er ordre est un instrument notre
disposition pour dcoder ce qui se passe en nous visant ainsi vivre bien avec soi et avec
son entourage.
Les 3 modles dtats du moi ensemble sont reprsents par trois cercles superposs
qui se touchent. On le nomme aussi diagramme P A E (crit avec des majuscules afin de ne
pas les confondre avec les appellations dsignant parents, adultes et enfants rels.
Parent (P2)
Contient lensemble des penses, des sentiments et des comportements copis des parents
ou figures parentales construit avec lempreinte des apprentissages et du milieu dans lequel
la personne a grandi.
Il sagit de lnergie psychique provenant de lextrieur, qui appartient au pass. Nomm
par Berne Extropsych.
Si je me comporte, pense et ressens dune manire copie sur lun de mes parents ou figures
parentales qui ont jou le rle de parents, alors je suis dans mon tat du moi Parent.
Adulte (A2)
Contient lensemble des penses, des sentiments et des comportements qui sont en raction
ici et maintenant. Ce sont les dcisions propres de lindividu.
Lnergie psychique provient de la rflexion de la personne, qui appartient au prsent.
Nomm par Berne Nopsych.
Si je me comporte, pense et ressens en relation avec ce qui se passe autour de moi ici et maintenant,
en utilisant toutes les ressources dont je dispose en tant que grande personne (ractions qui ne sont ni
copies sur les parents ou figures parentales, ni reproduites de lenfance) alors je suis dans mon tat
du moi Adulte.
Enfant (E2)
Contient lensemble des penses, des sentiments et des comportements qui sont
reproduits de lenfance (souvenirs archaques).
Lnergie psychique provient de lenregistrement du vcu de la personne, qui appartient au
pass. Nomm par Eric Berne Archopsych.
Sil marrive de revenir des manires de me comporter, de penser et de ressentir qui taient les
miennes lorsque jtais enfant, alors je suis dans mon tat du moi Enfant.
____________________________________________________________________________
3. GYSA JAOUI, Le triple moi, Editions Robert Laffont, p 45.
Les tats du moi structurels du 2me ordre montre ce que contient chacun des tats du moi.
La numrotation correspond lordre de construction, cest une sorte de hirarchie.
Cette manire de dtailler ces diffrents systmes (comme les nomme Berne) relve dune
vision historique, qui tient compte des traces du pass inscrites en nous au cours des tapes
de notre dveloppement, ainsi :
Certains auteurs subdivisent E1, la partie la plus archaque de lindividu, en E0, A0 et P0.
Correspondant aux tous premiers instants de la vie, depuis la vie intra-utrine jusque peu
aprs la naissance, dcrivant ainsi limportance de la vie ftale.
A chaque tape durant laquelle les messages parentaux sont intrioriss, ces messages sont
interprts diffremment selon lge et le niveau de maturit de lindividu (cf. : Le scnario de vie).
DIAGNOSTIC COMPORTEMENTAL
Cest en observant son comportement que lon pourra dduire dans quel tat du moi une
personne se trouve. Il sagit de voir et entendre : des mots, des intonations, des gestes, des
postures, des mimiques, lhabillement, lattitude ou dautres indices comportementaux qui
aident dfinir dans quel tat du moi rside lnergie psychique.
Le diagnostic comportemental est le plus important des quatre, les trois autres le confirment.
DIAGNOSTIC SOCIAL
Cest en observant le genre de transactions quune personne tablit avec son entourage
quil est possible daccomplir un diagnostic social.
Lide sous-tendue par le diagnostic social est que les autres sont souvent en relation avec
moi partir dun tat du moi complmentaire de celui que jutilise.
Exemples : - Si je madresse vous partir du Parent, il y a bien des chances que vous
me rpondiez partir de votre Enfant.
- Si jentre en communication partir de mon Adulte, vous allez sans doute
me rpondre partir de votre Adulte.
- Si je madresse vous partir de lEnfant Adapt, peut-tre bien que vous
rpondrez partir de votre Parent.
DIAGNOSTIC HISTORIQUE
Il sagit de regarder le pass de la personne, comment la personne tait enfant. Exemples
de questionnement :
- Lorsque vous tes lEA et lEL, cherchez dans votre souvenir les situations de votre
enfance dans lesquelles vous vous comportiez ainsi. Quel ge aviez-vous ? Quels taient
vos penses, vos sentiments cette poque ?
- Lorsque vous tes au PC ou PN, cherchez dans votre souvenir quels parents ou figures
parentale vous copiiez pour chaque comportement. Quels sont galement les penses
et les sentiments que vous imitez dans ce comportement ?
- Lorsque vous tes lA, vrifiez que les comportements ne sont pas des reproductions de
votre enfance, ni un comportement parental que vous avez aval tout rond.
DIAGNOSTIC PHENOMENOLOGIQUE
Une fois le pass retrouv, il sagit de faire revivre la personne les sentiments dautrefois.
Cest un retour sur soi, revoir son histoire : la faire revivre permet de trouver les blocages et
de la valider.
EXEMPLE : vous mettez une figure parentale devant vous en imagination et vous lui dites ce
que vous ne pouviez pas lui dire quand vous aviez cinq ans. Vous allez peut-tre
commencer par lui parler en pleurnichant, puis vous allez renouer avec une violente colre
et vous mettre crier Ce nest pas juste! et taper sur un coussin comme vous auriez aim
taper sur votre papa.
LE DIALOGUE
D IALOGUE INTERNE
EXEMPLES :
P
1) A P : - Cette dcision, contrat, est-il en accord
avec la loi, dontologique ?
1
- Est-il en accord avec mes valeurs ?
3
2) A E : - Cette dcision, ce contrat, satisfait-il ou
Est-il en accord avec mes besoins ?
A Dcision
Mes sentiments ? 2
4
D EFINITIONS DE LA C ONTAMINATION 4
- Il y a contamination de lAdulte par le Parent lorsquun systme prform de normes, de
valeurs et dattitudes empite sur la capacit de la personne rsoudre ses problmes
dans son contexte actuel de vie.
- Il y a contamination de lAdulte par lEnfant lorsquil y a irruption des sentiments dans la
pense.
En gnral, les contaminations sont dcrites comme des intrusions de ltat du moi
Parent ou Enfant dans lAdulte (Berne 1961, Goulding et Goulding 1979, Jongeward et
Scott 1984). Nous pouvons considrer cela comme une mtaphore dans laquelle
lAdulte est territoire qui est envahi par dautres tats.
Dautres auteurs comme Stewart et Joines (1987) et Claude Steiner (1984) dfinissent
avec sagesse les contaminations comme le fait de Confondre un tat du moi Parent
ou Enfant avec ltat du moi Adulte . De ce point de vue, les contaminations consistent
prendre quelque chose qui est historique pour la ralit de lici et maintenant.
Stefan Sandstrm 5, en accord avec ce raisonnement, propose :
Une contamination se produit lorsquun tat du moi Parent ou Enfant est nergis de
telle manire quil bloque une comprhension Adulte de la ralit actuelle.
D EFINITIONS DE L E XCLUSION 4
- Il y a exclusion du Parent lorsquil y a absence de valeurs et de structure.
- Il y a exclusion de lEnfant lorsquil y a absence de sentiments, de dsirs et de besoins.
- Il y a exclusion de lAdulte lorsquil y a absence de penses en relation ave la rsolution
de problme.
Les gens qui excluent leur Parent fonctionnent sans rgles prtablies par rapport au
monde. Au lieu de cela, ils crent leurs propres rgles chaque nouvelle situation. Ce
sont souvent des combinards, des politiciens de haut vol, des cadres qui russissent ou
des parrains de la Mafia.
Si jexclus lAdulte, je dbranche ma capacit adulte faire face la ralit, et je
ncoute que mon dialogue interne Parent Enfant. Les sentiments, penses et actions
que jai ensuite refltent ce conflit permanent. Parce que je nutilise pas en totalit mes
capacits Adultes daffronter la ralit, il peut arriver que mes actions et mes penses
deviennent tranges et mme quon me diagnostique comme psychotique.
Une personne qui exclut lEnfant, ferme laccs aux souvenirs de son enfance. Elle est
coupe de ses sentiments, dsirs et besoins.
Lexclusion nest jamais totale. En revanche, elle est particulire certaines situations
prcises. Par exemple, si nous parlons de quelquun qui a un Enfant exclu, ce que nous
voulons dire, cest que cette personne est rarement dans son Enfant.
____________________________________________________________________________
4. REBECCA L. TRAUTMANN et RICHARD G. ERSKINE, Modles et analyse des tats du moi, C.A.T. vol. 3, p 29.
5. STEFAN SANDSTRM T.S.T.A.-P., La contamination/dcontamination revise, E.A.T.A. Newsletter N 94, Fv. 2009, p 4.
Eric Berne appelait cela des Illusions qui se traduisent par une exagration des
sentiments, une suradaptation aux parents, une rbellion systmatique toute forme
dautorit, qui peut freiner lautonomie de la personne ou lempcher de vivre des
relations saines.
Quand les dcisions, les positions existentielles, les sentiments et lide quune personne
se fait delle-mme ne reposent sur rien de rel, nous avons affaire un cas de
contamination par lEnfant.
Une femme a appris mpriser son corps (par exemple se trouve laide). Il lui est difficile
de voir objectivement quoi elle ressemble. De mme, un homme qui a appris se
montrer fort et sembler tout connatre, peut tre victime dune illusion de supriorit
qui lui permet de se croire OK alors quinconsciemment il en doute.
Avoir des illusions dEnfant revient voir le monde et soi-mme travers des lunettes
embues. La personne confond une illusion avec la ralit.
Lorsquune personne nglige danalyser les aspects non ralistes, ngatifs ou destructifs
de son scnario, ceux-ci se transforment en illusions.
Contamination de
lA par E : Exemples de croyances :
A lieu lorsquune P Hlne :
personne se trouve -Cest mieux danimer
dans une situation deux, seule cest pas
o elle risque dtre sympa
confronte aux Luc :
angoisses et craintes A
-Je suis le plus g du
de son Enfant ; E se groupe, suis-je vraiment
sert de A pour quil ma place? Que vont
laide viter la
E penser les participants?
situation redoute.
Clotilde :
Croyances -On parle de moi quand
jai le dos tourn
Christiane :
-Je vais gagner au loto et
Figure 5 : Contamination de lAdulte par l Enfant tout sera arrang.
LAdulte de la plupart dentre nous est contamin, dans une certaine mesure, aussi bien
par notre Parent que par note Enfant.
La personne associe dans sa confusion avec la ralit, un prjug et une illusion : La
double contamination, cest la confusion entre les Etats du Moi Parent, Enfant et Adulte
qui se produit lorsque je rpte un slogan de mon Parent et jy souscris par une
croyance de mon Enfant et je confonds les deux avec la ralit de mon Adulte.
EXEMPLE : Une femme contamine par son Parent peut se dit : -Les hommes savent
monter les meubles en kit , contamine aussi par son Enfant elle se dit : Moi je suis
incapable de le faire .
Dans la double
contamination A est au
service de P et de E.
Exemples de croyances
Lorsque Claire risque de se
renforces par des prjugs :
trouver dans une situation
o elle doit sapprocher P Claire (timide) :
de son directeur son P et -Si je veux tre une
son E se sert de son A pour secrtaire adquats (P),
dmontrer quil est inutile je dois tre discrte, ne
de dranger. Cest ainsi
A
pas dranger (E)
que les principes de son P
Julien :
sont justifis et que son E
-On ne peut pas faire
est protg de sa peur E confiance aux gens (P)
sous jacente dtre
coupl avec : Je ne
rejete par les autres.
peux faire confiance
personne (E).
Lorsque les membres dun groupe adhrent sans discussion aux croyances
traditionnelles de celui-ci, ils produisent une conscience collective dforme. Cest ainsi
que se forme une culture dans laquelle la majorit des gens ngligent de vrifier le
bien-fond de leurs croyances et de leurs actions, aussi irrationnelles soient-elles, en les
comparant aux donnes disponibles. Cest ainsi que des scnarios culturels irrationnels
contaminent les individus.
Si une personne met hors circuit un tat du moi, ce fait est nomm en AT une
exclusion ; Selon Berne, la personne ferme un ou plusieurs de ses Etats du Moi.
EXEMPLES :
Si la personne exclut deux tats du moi (double exclusion) on nome ltat du moi
restant ltat du moi exclusif.
Berne nous parle de Parent inbranlable, Adulte inbranlable et Enfant inbranlable 7.
Cest comme si un mur pais empchait lnergie de circuler. Je ne permets pas la libre
circulation de lnergie psychique entre mes Etats du Moi.
Toutes les formes dexclusion sont possibles un moment ou un autre, mais lorsquelles
se rptent trop souvent, elles peuvent empcher le fonctionnement sain et perturber
les relations.
EXEMPLES :
____________________________________________________________________________
6. SICHEM VERONIQUE, Analyse transactionnelle face la difficult dapprendre, dition Piscom, p 94.
7. ERIC BERNE, Analyse transactionnelle et psychothrapie, Editions Petite bibliothque Payot, 1971, p 43.
P P P
A A A
E E E
PC : Echange et EL : Dis tes envies, tes PN : Relve les cts
discussion sur les prfrences, liste positifs de ta
rgles de groupe tes qualits, ou voisine, coute
ou sur ce que partage tes les tiens dits par ta
nous estimons sentiments + - voisine.
tre bien ou mal. sur la formation. EL : Ecoute et cris tes
besoins.
Lexclusion nest jamais totale. En revanche, elle est particulire certaines situations
prcises. Par exemple, si nous parlons dune personne qui a un Enfant exclu , ce que
nous voulons dire, cest que cette personne est rarement dans son Enfant, sauf dans
certaines situations privilgies.
Les gens ne peuvent pas fonctionner sans avoir un minimum dEnfant. Ils ne peuvent
pas fonctionner en dehors dune institution sans une part dAdulte et ils ne sen sortent
pas en socit sans avoir un embryon de Parent.
Parent :
Normatif : Nourricier :
Guide, oriente, juge, coute, encourage
dicte les rgles, prend en charge,
fait respecter les normes, donne des recettes,
met des opinions, PNf- PNr- rassure, soutient, console,
rappelle les rgles ragit avec empathie
Mais aussi critique, interdit, Mais aussi surprotge,
contraint, touffe,
PNf+ PNr+
Adulte :
Organise, prvoit, calcule,
questionne, dcide,
Questionneur :
Pose des questions et des
problmes, sinforme,
A
fait des hypothses
Dcideur :
Rpond aux questions, rsout
les problmes, informe, value,
vrifie les hypothses,
fait des prvisions
EA + EL+
Enfant :
Adapt : Libre ou Naturel :
Se manifeste par un comportement EA - EL - Se manifeste par des formes
que lon peut interprter comme indpendantes de
soumis lemprise de linfluence comportement. Ex. :
parentale. Ex. : - Ragit spontanment et
- -Sadapte aux rgles, aux demandes et affectivement aux choses et
attentes des autres en sy conformant. aux gens. Exprime ses besoins,
- A peur de mal faire, essaie de deviner ses dsirs et ses craintes avec
ce quon attend de lui (suradaptation). des sentiments varis.
- Suit ses impulsions. Ragit avec
un esprit de rbellion.
On peut reprsenter graphiquement les parties de nous-mmes que nous avons tendance
mettre en uvre le plus souvent. Bien entendu, il est impossible de mesurer avec
exactitude ce que nous sommes. Lintrt de ce diagramme est de nous offrir une vision
simplifie, rsumant notre fonctionnement habituel, en mettant en vidence dans quelle
proportion nous investissons notre nergie dans chaque catgorie du moi, puis de nous
demander si cela nous convient :
____________________________________________________________________________
8. JOHN M. DUSAY, Les gogrammes et lhypothse de la conservation de lnergie psychique, C.A.T. vol. 1, p 35.
9. FRANCE BRECARD et LAURIE HAWKES, Le grand livre de lanalyse transactionnelle, Edition Eyrolles, p 63.
C) Si votre ct Parent est diffrent avec vous-mme de celui que vous manifestez
autrui, vous pouvez subdiviser les colonnes Parent en deux : P Normatif avec le autres et
P Normatif avec moi-mme, P Nourricier avec le autres et P Nourricier avec moi-mme.
D) Vous pouvez aussi inviter votre conjoint ou ami/e remplir de son ct une grille
valuant ses tats du moi fonctionnels. Cela vous permettra de comparer les zones de
ressemblance et les zones de complmentarit.
La modification fait apparatre les fonctions positives et ngatives de chaque tat du moi :
+
Parent Parent Enfant Enfant
Normatif Nourricier Adulte Libre Adapt
_
Punir tre trop permissif Rages Sentiments parasites
Critiquer Jouer au Sauveur Ne rien se refuser Comportements
Tenir pour acquis Gaver Impulsivit passifs
Effrayer Sur-protger Dpendance Confusion
____________________________________________________________________________
10. C. MARSH et B. DRENNAN, Les tats du moi et la thrapie par les gogrammes, C.A.T. vol. 6, p 187.
Dvelopper ltat Parent Normatif + pour tre constructif avec soi-mme et les autres
Voici quelque cas o le PC+ est utile :
- Faire une critique quelquun
- Donner un ordre
- Indiquer les procdures ou le rglement
- Donner clairement son avis, son opinion
- Annoncer le but et lobjectif
- Dire ce que jestime tre bien ou mal
Dialogue intrieur :
- Je pense ma morale personnelle
- Je me donne des buts
- Je mvalue
Dvelopper ltat Parent Nourricier + pour dvelopper ma comprhension et ma bienveillance
Voici quelque cas o le PN+ est utile :
- Dcouvrir les cts positifs dune personne
- Son patron, ses collgues : trouver ce qui les pousse agir (leurs motivations)
- Dterminer une aide relle apporter une personne 11
- Faire la liste de ses qualits
Dialogue intrieur :
- Je me complimente moi-mme
- Jentre en contact, par la pense, avec une personne qui maime tel que je suis
Dvelopper ltat Enfant Adapt + En respectant les besoins et valeurs de chacun
- Arriver lheure
- Face un ordre, donner son avis
- Faire un compromis raliste
- Dcrire les besoins et les motivations quil est possible de raliser facilement dans sa vie
- Organiser son temps et prvoir
- Respecter le rglement
Dvelopper ltat Enfant Libre + Pour dvelopper sa crativit, sa spontanit, son authenticit
- Dire ses envies et prfrences
- Donner son sentiment positif et ngatif sur les participants et lanimateur
- Lister ses motivations
- Se donner un but agrable
- Ecrire la liste de ses qualits
- Dire en public ses qualits
- Demander des participants ou des collgues ses qualits
Dvelopper ltat Adulte pour faire la diffrence entre confrontation et conflit afin de favoriser la
ngociation
- Exercice dcoute
- De reformulation
- Poser des questions sans jugement, ni conseil
- Dcrire une situation en se tenant aux faits
- Rflchir : peser le pour et le contre
- Discuter avec un collgue de sa faon de travailler sans chercher avoir raison.
____________________________________________________________________________
11. -Est-ce que javais rellement envie daider cette personne ?
-Est-ce que javais la comptence pour le faire ?
-Cette personne ma-t-elle clairement demand de laider ?
-Est-ce que jai effectu moins de 50% du travail en question ?
5
ANALYSE DES TRANSACTIONS
Il ajoute que: Tout systme ou mthode qui ne se fonde pas sur lanalyse rigoureuse de
transactions distinctes en leur tat du moi spcifique nest pas lanalyse transactionnelle.
Berne disait aussi quune transaction est lunit de base du discours social , (stimulus
transactionnel + rponse transactionnelle = une transaction).
Lanalyse des transactions fait partie des quatre grandes mthodes quutilise lAT pour
comprendre le comportement humain :
LANALYSE STRUCTURALE
LANALYSE DES TRANSACTIONS
LANALYSE DES JEUX
LANALYSE DES SCENARIOS
Lutilisation du modle des tats du moi pour analyser les squences de transactions
constitue lanalyse transactionnelle proprement dite.
Communiquer cest changer, cest pourquoi une unit de communication sappelle une
transaction.
Le terme a volontairement t choisi par Berne pour signifier ce caractre dchange de
tout rapport social.
Comme en matire dchanges commerciaux, les transactions peuvent tre honntes ou
malhonntes. Elles peuvent tre directes et franches, dguises ou de mauvaise foi.
TRANSACTION PARALLELE
Dfinition : Transaction dans laquelle les vecteurs transactionnels sont parallles ou
dans laquelle ltat du moi vis est celui qui rpond.
Une transaction parallle est toujours reprsente sur le schma par des flches (vecteur)
parallles. Elle a quelque chose de prvisible. Une conversation peut consister en une
chane de transactions parallles, auquel cas, toute la chane aura lair de quelque chose
de prvisible en train de se drouler. Un tel change pourrait durer indfiniment jusqu ce
que les interlocuteurs sessoufflent ou dcident de faire autre chose.
TRANSACTION CROISEE
Dfinition : Transaction dans laquelle les vecteurs transactionnels ne sont pas
parallles ou dans laquelle ltat du moi vis nest pas celui qui rpond.
TRANSACTION CACHEE
Dfinition : Transaction dans laquelle un message explicite (niveau social) et un
message cach (niveau psychologique) sont mis en mme temps.
Dans une transaction cache deux messages sont mis en mme temps : un message
ouvert, de niveau social et un message cach, de niveau psychologique.
Pour comprendre un comportement, cest au niveau psychologique de la communication
quil nous faut faire attention.
R S
S : Quel jour te convient pour cette supervision ? S : H ! A la pose, jai bien envie de manger
R : Le lundi matin et le jeudi aprs midi. une glace !
R : Mm ! a me fait bien envie aussi !
____________________________________________________________________________
2. ERIC BERNE, Des jeux et des hommes, Editions Stock, p 32.
3. FRANCE BRECARD et LAURIE HAWKES, Le grand livre de lanalyse transactionnelle, Edition Eyrolles, p 73.
S S
R
R
Une simple demande de renseignements AA Une simple question AA reoit une rponse
reoit une raction EP. Cest une transaction condescendante, emphatique ou une srie de
croise de type I qui reprsente le type de prjugs. Cest une transaction croise de
transaction qui provoque le plus de trouble type II et la 2me grande source dennuis dans
dans le monde 54. les relations personnelles et politiques 54 .
____________________________________________________________________________
4. IAN STEWART et VANN JOINS, Manuel dAnalyse Transactionnelle, InterEdition, p 87.
5. ERIC BERNE, Que dites-vous aprs avoir dit bonjour ?, p 22 et Analyse transactionnelle et psychothrapie p 94.
nimporte laquelle des transactions des exemples prcdents pourrait contenir une
transaction sous-jacente 6.
Ici, plusieurs tats du moi sont simultanment mis en uvre par les partenaires. Exemples : Lorsquune
personne sadresse lAdulte dune autre personne avec son Adulte en faisant un sous-entendu,
(elle ouvre la porte aux jeux) :
Afin dviter dentrer en symbiose et refuser les amorces de jeux Stephen Karpman 7 ,
dfinit quatre conditions remplir :
1. Un ou deux tats du moi doivent tre effectivement changs. Si les mmes tats du moi restent aux
commandes, la mme transaction complmentaire se rptera linfini.
2. La transaction doit tre croise ( cf : 2me loi de la communication ).
3. Le sujet trait doit tre chang.
4. Le sujet prcdent doit tre oubli. Le nouveau sujet permettra un change rel.
Lobjectif propos est de changer ce qui se passe et de sen librer tout prix; pour y
arriver, il sagit soit -de dloger le partenaire de son tat du moi (le faire changer dtat du moi), -de changer
son propre tat du moi, -de raliser les deux la fois.
____________________________________________________________________________
6. GYSA JAOUI, Le triple moi, Editions Robert Laffont, p 130.
7. STEPHEN KARPMAN, Options, C.A.T. vol. 2, p 194.
Dfinition
Unit de reconnaissance ; Signe verbal ou non verbal, positif ou ngatif, conditionnel ou
inconditionnel, essentiel la survie psychologique de ltre humain.
La plupart des organismes, y compris ltre humain, recherchent avidement les situations de stimulation. Cest
le besoin de sensation qui rapporte de largent aux propritaires de montagnes russes, et qui rend les
prisonniers capables de nimporte quoi pour viter dtre mis au secret.
Eric Berne 8
Cest la recherche dune certaine catgorie de sensations ne pouvant tre fournies que par un autre tre humain
ou dans certains cas par un animal. Cest ce qui fait que le lait ne suffit pas aux bbs singes ni aux nouveaux
ns humains ; Ils ont aussi besoin de bruits, de lodeur, de la chaleur et du contact maternel, sans quoi ils
dprissent, tout comme les adultes quand personne ne leur dit bonjour.
Eric Berne 8
____________________________________________________________________________
8. ERIC BERNE, Que dites-vous aprs avoir dit bonjour? Editions Tchou, p 27-28.
CONDITIONNELS INCONDITIONNELS
EXEMPLES : EXEMPLES :
- Bravo pour lorganisation de cette - Je taime !
POSITIFS confrence ! - Tu es merveilleuse !
- Mm ! ton gteau est dlicieux ! - Tu es intelligent !
(+) - Tu cris bien !
EXEMPLES : EXEMPLES :
- Ce secteur est mal organis. - Je te hais !
NEGATIFS
- Ces croissants sont dgotants. - Quel idiot tu es !
- Tu cris comme un oiseau ! - Tu me dranges, loigne-toi !
(-) - Ta robe est jolie mais tu es trop - Espce de ! Tu nas vraiment
forte pour porter ce modle. aucune tenue !
____________________________________________________________________________
9. AAT N 119, Juillet 2006, Organisation : le systme comme client, p 53.
Adulte, nous continuons dobir ces 5 rgles notre insu et, en consquence, nous
passons notre vie dans un tat de semi-privation de strokes.
Ce qui est sr, cest que la plupart dentre nous limitons nos changes de signes de
reconnaissances afin dtre cohrents avec nos anciennes dcisions, dcisions que nous
avions prises en rponse nos perceptions denfant des pressions exerces par nos figures
parentales. En tant quadultes, nous pouvons rvaluer ces dcisions et les changer si nous
le voulons.
Le profil des caresses ci-dessous peut servir mesurer notre fonctionnement en gnral ou
dans des secteurs spcifiques : la maison, au travail, avec certains membres de la
famille. Il est parfois utile de comparer entre eux ces secteurs, ou de mesurer la quantit de
caresses donnes et reues diffrentes priodes de la vie.
Il est encourageant, par exemple, de voir changer des personnes qui dhabitudes
prenaient peu soin delles-mmes, et de les voir peu peu demander ce quelles dsirent,
cesser de mconnatre leur Enfant et refuser de donner sans discernement.
____________________________________________________________________________
10. CLAUDE M. STEINER, Lconomie des caresses, C.A.T. vol. 1, p 94.
11. BERNE ERIC, Analyse transactionnelle et psychothrapie, Editions Petite bibliothque Payot.
12. JIM MCKENNA, Le profil des caresses et ses application la thorie du scnario, C.A.T. vol. 6, p 160.
Demandez-vous
Donnez-vous des Acceptez-vous directement ou Refusez-vous Vous donnez-vous
strokes aux des strokes ? indirectement des de donner de des strokes ?
autres ? strokes ? lattention ?
Aprs cet autodiagnostic, vous dcidez votre plan de dveloppement pour obtenir un
systme efficace et heureux de distribution. Regardez ce que vous voulez augmenter.
____________________________________________________________________________
13. Tir de larticle de Jim McKenna, Le profil des caresses et ses application la thorie du scnario, Les Classiques de lAT,
Volume 6, p. 160 et du Manuel dA.T. dIan Stewart et Vann Joines, InterEditions, p. 105.
Chacun peut en DONNER DEMANDER ACCEPTER REFUSER DONNER A SOI-MEME de tous genres.
DONNER
Cest respecter, couter Cest loffrande de soi pour rcompenser, protger, aider, choyer
Cest tablir le lien. Offrir son regard, sa prsence. Cest aussi un cadeau que lon se fait soi-mme.
Cest faire lexprience de sa richesse, de sa force, de sa capacit partager.
Cest dire Cest estimer lautre capable et digne de recevoir ce que je lui dis.
A chacun de mditer ses motivations.
DEMANDER
Ai-je le droit de demander pour moi ?
Les parents savent-ils mieux que les enfants ce qui est bon pour eux ? Qui sait ce dont jai besoin?
Si je sais ce qui est bon pour moi, que vais-je en faire ?
Si je demande, ce nest pas la mme chose, la rponse nest pas sincre, elle na plus rien de spontan !
Et en plus, demander cest risquer un refus !
Apprendre demander, cest reconnatre et respecter soi et les autres.
Cest tre prt entendre ou recevoir autre chose. Cest dire sa fragilit, son inaptitude.
Cest pouvoir senrichir dautres expriences.
Cest donner sa confiance.
ACCEPTER
Il ne fallait pas te donner ce souci ! Tu naurais pas d
Suis-je indigne de recevoir des bonnes caresses ?
Accepter ou recevoir, cest retrouver notre Enfant intrieur avec ses manques et ses besoins.
Cest oser entendre et ressentir ce quil a rclam, dsir et pour lequel il sest ensuite tu.
Cest laisser rsonner et pntrer en nous la reconnaissance qui nous est adresse.
Cest le oui de celui qui peut dire non .
Apprendre accepter, ce nest pas sadapter ou sajuster. Cest se permettre de faire natre un lien.
Cest se donner la permission de se reconnatre et de sestimer.
REFUSER
Cest pouvoir dire non , le non de celui qui peut dire oui .
Cest assumer sa responsabilit. Cest rcuser sans coller de timbre et en restant proche.
En reconnaissant et exprimant ses sentiments et penses, nous participons au changement.
En les taisant nous nous faisons complice des dysfonctionnements.
Apprendre refuser cest risquer linstabilit, la mouvance.
Cest se donner la permission de se reconnatre et de sestimer.
SE DONNER
Cest lestime de soi accepte et reconnue. Sestimer, cest se donner la permission dtre soi.
Cest dabord une dmarche intrieure de reconnaissance de soi, de sa vie, de ses ressources.
Cest la joie dtre avec ses capacits et ses limites.
Cest le tremplin qui donne accs demander, donner, accepter et refuser les caresses.
Cest demander ce dont jai besoin. Cest refuser ce que je ne veux pas.
Cest accepter ce que je dsire recevoir.
Est-ce que je peux mvaluer moi-mme sans me comparer aux autres ?
Selon Berne, les transactions constituent la trame des changes entre les hommes. Ces
transactions sont recherches pour assouvir les soifs.
Le dsir de structurer le temps repose sur trois besoins qui sont dune ncessit vitale pour
lquilibre psychologique de ltre humain :
> SOIF DE STIMULATION
> SOIF DE RECONNAISSANCE
> SOIF DE STRUCTURATION
Tous nous avons tendance recherche une structure en ce qui concerne la gestion de
notre temps : -Comment vais-je passer lheure qui vient ? Que faire de ma journe ? De
mon temps ? De mes vacances ? etc.
En fonction des signes de reconnaissances changs, Eric Berne distingue six modes de
structuration du temps. Chaque fois que des gens se retrouvent en groupe ou deux, ils
peuvent passer leur temps de six manires diffrentes :
LE RETRAIT LES RITUELS LES PASSE-TEMPS LES ACTIVITES LES JEUX LINTIMITE
Plus rcemment, on y a ajout le Jeu ludique 14 : ces moments o lon samuse, on rit, on
joue ensemble, sans quil y ait ncessairement intimit.
____________________________________________________________________________
14. HARRY et LAURA COWLES BOYD, Une nouvelle structuration du temps : le jeu ludique, C.A.T., vol. 3, p 83.
LE RETRAIT
Le retrait est larrt pur et simple de tout change. Moments disolement, de rverie ou de rflexion. Le
retrait consiste se couper mentalement ou physiquement des autres.
Le risque dtre rejet ou approuv est inexistant, ltat du moi Enfant ne se sens donc pas en danger.
EXEMPLES :
Retrait ( + ) Repli ( - )
Se dtendre, tre avec soi, prendre soin de soi. Etre seul avec soi et le regretter.
Rflchir avant laction. Fuir laction et les contacts.
Retrouver son nergie. Ruminer des penses amres.
Inventer, crer, imaginer. Penses sans intrt afin de fuir un problme.
LES RITUELS
Les rituels nous permettent de vrifier que chacun fait bien partie, culturellement, dun groupe de
personnes. La poigne de main, le caf du matin, le bonjour, a va ? sont des rituels. Certains rituels
sont de vritables rites dinitiation. Notons toutefois que les rituels franais diffrent des rituels
allemands, japonais ou amricains.
Les stimulations ou les signes de reconnaissances sont faibles et styliss ; Strotyps, ils sont prvisibles
et excluent toute surprise. Ltat du moi Enfant est en scurit mais risque de sennuyer si les rituels se
prolongent.
EXEMPLES :
Rituels ( + + ) Formalisme ( - - )
Retrouver son nergie. Vivre tous ses contactes sous forme de rituels.
Aider les gens timides des relations plus riches. tre toujours agrable, souriant et
Manifester de lattention et montrer superficiel avec les autres.
de lintrt pour les autres. tre hypocrite.
LES ACTIVITES
Cette modalit est caractrise par sa finalit. Les changes, verbaux et non verbaux, visent un
objectif prcis. Lactivit est essentiellement dirige vers laccomplissement dune tche et un objectif
remplir. Les individus sont alors centrs sur leur travail. La reconnaissance, la rcompense ou la
satisfaction, selon les situations, en est le salaire. Parfois lactivit est utilise pour fuir lintimit, qui elle
est vcue comme trop dangereuse.
Ici les stimulations et les strokes sont importants, les risques aussi (chouer, se faire critique, ) ; ltat
du moi Enfant tant conscient de ce risque, met en place des stratgies pour le grer.
EXEMPLES :
Activits russies ( ++++ ) Activits sabotes ( - - - - )
Rsoudre des problmes ensemble. tre un drogu du travail.
Organiser son travail avec efficacit. Mener une vie de fou sans loisir.
Russir atteindre des objectifs au Foncer corps perdu dans les activits.
moindre effort. Se donner des objectifs ngatifs.
L INTIMITE
Lintimit est la forme la plus gratifiante de structurer notre temps. Les relations enrichissantes et les
moments denthousiasme pendant lesquels chacun est capable de se dpasser et o le groupe est
en synergie particulirement productive. Durant ces moments, nous communiquons de manire
directe et spontane, dans la confiance rciproque. La relation dintimit est fonde sur
lacceptation par les deux personnes de la position JE SUIS OK VOUS TES OK.
Lintimit nest pas forcment tendre : exprimer sa colre, sa peine, ce que lon ressent rellement,
sans intention de nuire ou de manipuler, sont des formes dintimit.
A propos des tats du moi concerns, lintimit est une relation sincre o il ny a ni jeu, ni
exploitation de lautre. Anthony White 15, sinspirant de Berne 16 et de Laura W. et Harry S. Bayd 17,
note que dans lintimit, trois lments sont essentiels : la mise en uvre de lEnfant Libre
(interaction d EL EL) , la conscience de lAdulte, la permission (P Nour.) et les rgles (P Norm.)
provenant du Parent. LEnfant Adapt et le Parent ngatif sont absents. Les transactions dintimit
sont par dfinition franches, spontanes et dans lici et maintenant.
EXEMPLES :
Intimit ( +++++ ) Jeux ( - - - - - )
Exprimer ses sentiments et dsirs Adresser des messages secrets dans lesquels le
authentiques sans les censurer. niveau social et psychologique sont incohrents.
tre vrai, sincre. Dvaloriser et dnigrer les autres.
Livrer le fond de sa pense. Sautocritiquer tout propos.
Accepter lautre tel quil est.
____________________________________________________________________________
14. ANTHONY WHITE, Lintimit, C.A.T., vol. 5, p 14.
15. ERIC BERNE, Structure & dynamique des organisations et des groupes, ditions AT, 2005.
16. LAURA W. BOYD et HARRY S. BAYD, Lintimit comme structuration du temps, C.A.T., vol. 3, p 80.
17. HAWKES LAURIE, Le cours de notre vie, lanalyse transactionnelle aujourdhui, Dscle de Brouwer 2007.
18. HOSTIE RAYMOND, Le compas : nouvel outil de synthse et danalyse des soifs, C.A.T., vol. 1, p 153.
0 RETRAIT Aucune
Stylises
1 10 RITUELS scurisantes et fermes
Improvises
5 30 PASSE-TEMPS ouvertes et inefficientes
Organise
15 60 A C T I V I T E S efficientes et impersonnelles
Prfabriques Libres
35 100 JEUX INTIMITE Impersonnelles et Interpersonnelles
non-congruentes et congruentes
3 Les quatre premires faons de structurer le temps peuvent acheminer des jeux ou
de lintimit selon leur orientation OK ou non-OK, en fonction de la position de vie
adopte.
Pour oprer le passage, il sagira bien souvent de revenir une structuration du temps
valence plus base.
6
ANALYSE DES JEUX PSYCHOLOGIQUES
Joines : Processus qui consiste faire quelque chose en ayant un but cach, qui est hors
du champ de conscience de lAdulte, qui progresse vers un rsultat bien dfini et
prvisible. Il se termine toujours par un malaise o tout le monde se sent confus, incompris,
avec le dsir daccuser lautre.
Constituant un segment de scnario et par consquent, une manire dtre en symbiose, les
jeux scnariques reprsentent des scnes rptitives superficiellement plausibles mais
motivation sous-jacente, qui conduisent une issue dtermine et prvisible par les deux
partenaires en proie un malaise partag.
Tous les jeux scnariques sont des ractivations des stratgies de lEnfant, en lien avec les
dcisions scnariques, qui ne sont plus adaptes lge adulte ; ils se jouent donc partir des
tats du moi Parent Normatif , Parent Nourricier , Enfant Adapt et ne peuvent se jouer
partir de lAdulte, qui constitue lpreuve de la ralit.
Tout comme dans le jeu ludique, le jeu scnarique comporte des rgles que chaque
partenaire accepte tacitement : un dbut, un but, une fin.
Chacun a ses jeux prfrs quil joue rgulirement, leur dure variant de quelques secondes
toute une vie.
____________________________________________________________________________
1. ERIC BERNE, Que dites-vous aprs avoir dit bonjour ? Editions Tchou, p 29.
2. ERIC BERNE, Des jeux et des hommes, Editions Stok, Chapitre 5, p 50.
ERIC BERNE, Que dites-vous aprs avoir dit bonjour ? Editions Tchou, Chapitre 8, p 121.
JONGEWARD DOROTHY et JAMES MURIEL, Natre gagnant, InterEditions, Chapitre 8, p 198.
STEINER CLAUDE, Des scnarios et des hommes, Editions Descle de Brouwer, pp 58.
Les gens ont recours au jeu psychologique, avant tout pour faire avancer leur
scnario. La motivation pratiquer des jeux vient des bnfices quils procurent.
> Nous jouons, souvent dune manire inconsciente ou partiellement consciente, pour confirmer
notre position de vie et nos croyances scniques sur soi, les autres et la qualit de la vie. Nous
avons besoin de vrifier la ralit de nos croyances et de nos positions.
> Nous utilisons la fin dsagrable du jeu pour renforcer nos opinions de nous-mme, des autres
et/ou de la qualit de la vie ( Voil, cest toujours comme a! ou Cest bien ce que je pensais, on
ne peut faire confiance personne ! ).
> Le jeu nous apporte un change motionnel intense : colre, tristesse ou culpabilit. Le tout
dbouche sur un ressenti ngatif pour tout le monde (gnralement un sentiment parasite).
> Nous cherchons accumuler des ractions motives ngatives qui seront utilises pour justifier
notre comportement ultrieur, et ainsi faire aboutir notre scnario.
> Le jeu, cet enchanement de transactions caches, est un moyen de nous viter lintimit,
considre comme dangereuse par ltat du moi Enfant. Les jeux sont utiliss pour remplacer
lintimit.
> Il sert nous procurer des signes de reconnaissance ngatifs de forte intensit lorsque nous
sommes en manque, que nous navons pas trouv dautre moyen den obtenir.
> Le jeu rpond de manire dtourne et palliative un besoin.
> Le jeu nous sert aussi maintenir la symbiose.
> Le jeu structure un temps qui, sans cela, pourrait nous apparatre vide.
> Nous jouons pour rendre lautre prvisible, en rptant sans arrt le mme jeu.
> Cette prvisibilit nous rassure parce quelle nous permet de rester en terrain connu. Le jeu rend la
vie prvisible. Il parat moins angoissant de continuer jouer, que de vivre dans un monde o il
ny aurait rien entre lactivit et lintimit.
____________________________________________________________________________
3. ERIC BERNE, Des jeux et des hommes, Editions Stok, p 58- 61.
A premire vue, lide dun bnfice positif semble contredire certains courants
traditionnels en analyse transactionnelle. En fait elle est en accord avec une des
convictions de Berne (tout individu est orient vers la sant).
Le bnfice positif peut-tre schmatis en lajoutant la fin de la formule des jeux de
Berne : AG + PF = R D MS B B +
EXEMPLES :
En se comportant dune faon stupide, une jeune adolescente obtient une heure
dexplications bienveillante de son grand-pre.
Aprs une semaine de travail forcen au bureau, un cadre devient malade, il garde
le lit et se dtend en saccordant du bon temps.
John James
STUPIDE OU LIMBECILE
Cest lattitude de ceux qui refusent de rflchir afin de dcouvrir sur quoi ils peuvent
exercer leur pouvoir. Malheureusement, ils ont dcouvert quils pouvaient manipuler leur
entourage en jouant les ignorants et les incapables. Et depuis, ils senlisent dans ce rle.
Thse : Bnigne : Je ris avec vous de ma propre maladresse et stupidit. Sombre : Je suis un imbcile, je ny peu rien,
faites quelque chose pour moi + tendance jouer Pourquoi est-ce que vous ne? Oui mais
Antithse : Pour la forme bnigne : ne pas jouer, ni rire de ses maladresses, de ses stupidits Pour la forme sombre :
difficile, car le joueur essaie de provoque non le rire ou la moquerie mais un sentiment dimpuissance ou dexaspration,
peu de chance tant que la psychologie de ce jeu na pas t bien comprise.
But du jeu : Se pratique partir dune position dpressive : Plus je donne limpression dtre infantile et bte, moins je
risque dtre embt !.
DEFAUTS
Sert viter la dpression lorsquon tient les autres lcart. En les jugeant, le joueur se
protge contre la sensation intrieure dtre une Victime.
Thse : Se joue partir de la position enfantine dpressive : Je ne vaux rien, transforme par mesure de protection en
Ils ne valent rien.
Antithse : Dire en E Spontan : Jen ai marre dentendre parler de problmes ! parlons plutt de ce qui marche ! ou
Je suppose que nous avons tous nos points faibles. Ou rpondre, la fin du jeu : Oui, cest vrai celui qui sescrime
nous faire nous sentir mal (rponse difficile, qui demande de se sentir trs OK).
But du jeu : se rassurer.
____________________________________________________________________________
4. JOHN JAMES, Les bnfices positifs en fin des jeux, C.A.T. vol. 1, p 126.
BATTEZ-VOUS
Un autre mcanisme de dveloppement qui se transforme en jeu lorsquon lutilise pour
capter lattention. Initialement, quelquun provoque une dispute entre deux autres
personnes, puis il devient llment indispensable leur rconciliation.
Thse : Une personne manuvre afin damener deux autres personnes se battre ou les mets au dfi de se battre. Ou
organise la comptition et pendant quils se battent, dcampe avec une 3me personne. Ou une dame demande lavis un
monsieur Comment trouves-tu ma nouvelle robe ? le monsieur nose pas dire ce quil pense Moi, oui mais Jean dit
que tu es vulgaire avec ! et provoque conflit et affrontements.
Antithse : Pour arrter le jeu dire : Eh bien, nous avons tous droit nos opinions ! ou Je ne suis jamais dans le
coup !.
But du jeu : Charger les autres de mes responsabilits (dans lexemple : de donner mon opinion) et provoquer conflits et
affrontements.
Rles : Le joueur de ce jeu se sent exclu de son entourage (sa croyance principale est quil nest jamais dans le coup. Il
joue ce jeu pour participer la vie autour de lui, tout en se gardant la possibilit de quitter la bagarre si a tourne mal).
REGARDE CE QUE TU MAS FAIT FAIRE (se joue avec Jessaie seulement de taider)
Cest le jeu choisi par les personnes qui nont pas russi se sparer dautrui. Comme elles
nont pas tabli de frontires entre elles et les autres, elles pensent toujours que leur
entourage est responsable de leur propre comportement. Si elles nont pas agi comme
elles auraient d le faire, cest la faute des autres.
Thse : Le joueur prtend que ce qui lui arrive nest pas de sa responsabilit : Cest pas de ma faute, jai suivi les ordres.
Antithse : Laisser le joueur tranquille ou se mettre en Parent Nourricier : Dis-moi cest terrible tout a ou laisser le joueur
tout seul ; ne pas lui donner de conseil.
But du jeu : Culpabiliser quelquun dautre pour cacher sa propre peur.
JESSAIE SEULEMENT DE TAIDER (se joue avec Regarde ce que tu mas fait faire)
Thse : Personne jamais ne suit mes conseils. Le joueur prtend que si seulement on lcoutait, tous les problmes
seraient rsolus.
Antithse : Ignorer linvitation (difficile supporter). Ou ne donnez pas de conseil, demandez : Que comptes-tu faire ? ou
Quattend-tu de moi ?.
Pour le client ou laid : Ne me dites pas ce que je dois faire afin de maider moi-mme ; cest moi qui vous dirai quoi faire
afin de maider (attention lhostilit, sy prparer).
But du jeu : Allgement de culpabilit. (Etre tonn que les gens ne lui soient pas plus reconnaissants).
Rles : Celui qui aide et son client.
TRIBUNAL
Un jeu de comptition pour savoir qui va avoir raison et, par consquent, qui en tirera
bnfice (sous forme dattention, dargent, etc.). Ceux qui choisissent ce jeu ont eu, dans
leur enfance, des expriences malheureuses lorsquils essayaient de dvelopper leurs
aptitudes : ils ont eu limpression quils avaient toujours tort et que, par consquent, ils
devaient souffrir ou tre malheureux. En ne se dbarrassant pas des structures des autres, ils
rsolvent le problme leurs dpens, en ignorant leurs propres besoins et leurs sentiments.
Thse : Il faut quil dise que jai raison. Exemples : Des enfants se disputent (Voici ce quelle ma fait (dis-moi que jai
raison) ; Un couple mari demande quon laide Voici les faits rels (dites-moi que jai raison) ;
Antithse : Aprs avoir rcolt un matriel suffisant pour claircir la situation, on peut empcher le jeu et dicter une loi
prohibant lemplois de la 3me personne (elle, lui ) et utiliser le (Je).
But du jeu : Se rassurer.
Rles : Le plaignant, laccus, le juge, reprsent souvent par le mari, la femme et le thrapeute.
3 FAONS DE DECRIRE
DECRIRE LE PROCESSUS DES JEUX P SYCHOLOGIQUES
LA FORMULE J
LE TRIANGLE DRAMATIQUE
LE DIAGRAMME DES TRANSACTIONS
LA FORMULE J
Cest la dfinition des jeux psychologiques de Berne (cf. : A) La dfinition des jeux psychologiques).
Chaque jeu traverse une squence de six tapes :
APPAT + POINT FAIBLE = REPONSE COUP DE THEATRE MOMENT DE CONFUSION BENEFICE.
( A + PF = R CT MC B )
POINT FAIBLE
Cest la fragilit de lautre. Exemple : peur, cupidit, sentimentalisme ou irritabilit : la personne qui
veut toujours avoir raison, lanimateur qui ne se donne pas droit lerreur, etc.
La rsolution du problme est la prise de conscience de cette fragilit.
REPONSE OU REACTION
Cest la suite de lchange qui sert masquer le niveau cach, camoufler quelque chose. Si la
personne devient confuse, elle senfonce, elle cherche attnuer sa faiblesse en se justifiant ou en
cherchant des preuves.
Ici, afin de faire cesser le jeu, il faudrait prendre conscience quil se passe quelque chose de malsain et demander par
exemple : Quattendez-vous de moi ? ou Y a-t-il un problme, jai limpression que vous tes fch ? ou Ne
sommes-nous pas ct du sujet ?
BENEFICE NEGATIF
Immdiatement, les joueurs ramassent leur bnfice ngatif : le ou les joueurs se sentent confus,
dprims ou inadapts, indigns ou en colre, cest aussi une impression de stre fait rouler ou de ne
pas avoir jou franc jeu, une impression de dj vcu, etc.
Ici le jeu est termin, on ne peut plus le changer. Mais on peut lanalyser afin den tirer profit pour une prochaine relation.
LE TRIANGLE DRAMATIQUE
Stephen Karpmann 6 a conu un diagramme puissant danalyse des jeux :
Le triangle dramatique. Chacun a une position sur ce triangle : Victime, Perscuteur et
Sauveur. Les joueurs entrent dans le jeu dans une certaine position et, au moment du Coup
de Thtre, changent de rle sur le triangle : la Victime devient Perscuteur, le Sauveur
devient Victime ou Perscuteur et le Perscuteur, Victime.
Karpmann avance que, toutes les fois que les gens jouent, ils adoptent lun de ces
trois rles scnariques :
LE PER SEC U T EU R
Se montre dominant, tyrannique, il rabaisse les autres et les humilie ; il est dans le Parent Normatif .
Pour lui, les autres sont infrieurs et non OK (position de vie + ) :
Je suis OK (capable, comptent, intelligent etc.), les autres ne sont pas OK (peu fiables, incapables,
ignorants etc.)
Mconnaissance : Le Perscuteur mconnat la valeur et la dignit de lautre, lautre na pas dimportance et, dans lextrme,
peut aller jusqu mconnatre leur droit la vie.
LE SAUVEUR
Ragit en proposant de laide partir dune position suprieure, mais au fond, il a une mauvaise
estime de lui ; soccuper des autres lui permet de se sentir la hauteur. Son sentiment prfr est de
triompher. Il pense : il faut que jaide tous ces gens parce quils ne sont pas capables de saider tout
seul ; Il est dans le Parent Nourricier .
Il voit galement les autres comme infrieurs et non OK (position de vie + ) :
Je suis OK (gnreux, bon etc.), Les autres sont faibles, pauvres, malheureux etc.)
Mconnaissance : Le Sauveur mconnat la capacit que les gens ont penser par eux-mmes et agir de leur propre
initiative. Lhomme est incapable de rsoudre son problme.
LA VICTIME
Manipule pour exister (recherche un Perscuteur qui la rabroue et la bouscule) ou afin dtre prise
en charge (recherche un Sauveur qui lui offre de laide et confirme sa croyance de Victime : je ne
peux pas men sortir toute seule). Bien souvent elle ne suit surtout pas les conseils du Sauveur et
blme ceux qui la perscutent ; Elle est souvent dans lEnfant Adapt .
Elle se sent infrieure aux autres et non OK (position de vie + ) :
Je ne suis pas OK (faible, pas chanceux, incomptent etc.), les autres sont OK (capables, beaux,
riches, combls, intelligents etc.)
Mconnaissance : La Victime se mconnat elle-mme. En recherchant un Perscuteur, elle accepte les mconnaissances
quil montre et se considre comme quelqu'un qui mrite dtre rejete et rabaisse. La Victime qui recherche un Sauveur
croit quelle a besoin de son aide pour penser correctement, agir ou prendre des dcisions. Je ne peux pas rsoudre ce
problme.
P S
V
Figure 11 : Diagramme du triangle dramatique et ses 3 rles de Stephen Karpmann 6
____________________________________________________________________________
6. STEPHEN B. KARPMAN, Contes de fes et analyse dramatique du scnario, C.A.T. vol. 2, p 68.
A lorigine des jeux, il y a une transaction cache. En effet, les transactions du dbut du jeu sont
explicites, elles cachent une srie de transactions implicites. Le jeu intervient lorsque le partenaire ne
rpond pas la demande implicite. A ce moment l, le Coup de Thtre rvle la transaction
cache.
La figure 12 montre la version de Berne du diagramme transactionnel dun jeu. Il dcrit les premiers
changes :
P P
Sp
Ss
A A
Rs
Rp
E E
EXEMPLE :
Gilbert, Stimulus social (Ss) : Comment fait-on avec ce logiciel ?
Denise, Rponse sociale (Rs) : Tu commences par ouvrir en cliquant l, etc.
Gilbert, Stimulus psychologique (Sp) : Occupe-toi de moi si tu en es capable.
Denise, Rponse psychologique (Rp) : Je men charge.
Tant que le joueur n 2 (Denise, dans lexemple) rpond la demande implicite et prend en charge
le joueur n 1 (Gilbert dans lexemple), les transactions peuvent continuer sans Coup de Thtre.
Cest lorsque le joueur n 1 ne reoit plus ce quil attend, quil change de position sur le triangle et
passe dans un jeu.
En gnral, le but des jeux est dobtenir le bnfice de sentiments particuliers que
la personne en question peut dcrire avec prcision, lorsquelle est sincre. ()
Le bnfice des jeux apparatra plus clairement lorsque nous sommes conscient du
type, style et degr de nos caresses prfres. En une phrase : pour nous librer de
nos jeux, veillons sans cesse tre au clair avec nos avidits personnelles.
Samuels Solon 7
____________________________________________________________________________
7. SAMUELS D. SOLON, La stratgie des caresses, vol. 1, p 107.
7
LES SENTIMENTS
Une humeur est un tat passager, une ambiance affective qui colore le vcu. Elle dure de
quelques heures une journe. Elle peut sinstaller progressivement ou changer
brusquement. Elle est en gnral le rsultat dune motion non exprime. Elle peut aussi tre
lie un processus physiologique sans lien avec une motion. Hormone et humeur ont la
mme racine.
Un temprament est une habitude motionnelle apprise dans lenfance. Il peut marquer la
personne toute une vie. Convaincus de nos croyances sur nous-mme (je suis un colrique,
un timide) nous les entretenons par nos ractions strotypes. Notre temprament nest
pas notre identit ! Nous pouvons le changer sil est inconfortable.
Le sentiment est souvent le seul langage qui nous reste lorsque nous navons plus de mots
pour exprimer ce que lon vit.
Vivre, cest avoir des motions, cest sentir les flux dnergie dans notre corps afin quil
fonctionne naturellement. Bloquer nos sentiments, cest bloquer ce flux au risque de nous
entraner dans la survie, voire la mort.
Nous avons reu une ducation quant au fonctionnement de notre corps, nous navons
pas reu dducation lmotion. Une motion est un cadeau de la nature, son rle est
de nous indiquer ce qui se passe lintrieur de nous, de nous mettre en garde et de
prserver notre quilibre psychique. Dans notre culture les motions ont mauvaise
rputation, elles sont souvent vcues comme dangereuses. Ne dit-on pas :
- La peur paralyse
- La colre est mauvaise conseillre
- Plaisir damour ne dure quun moment
- Il ne faut pas mlanger affaires et sentiments
- Qui rit vendredi, dimanche pleurera
Les motions sont pour nombre dentre nous, un domaine compliqu (nous en avons trop
ou pas assez, peut tre pas au bon moment).
La faon dont nous les vivons tient pour partie la faon dont nos motions ont t
accueillies dans lenfance.
Normalement une motion est ressentie, identifie, puis elle entrane souvent une action,
un geste et elle passe.
EXEMPLES :
Quelquun, dans la file dattente dun magasin, sarrange pour se glisser avec lair de
rien, devant moi tandis que je bavarde avec mes amis. Je me fche, en dnonant la
manuvre.
Je retrouve quelquun que jaime aprs une sparation : Je suis mue, je vais vers lui ou
elle, je ltreins.
Sensation corporelle
Supposons que certaines de mes motions soient en gnral mal reues dans ma
famille, je ne me sentirais pas libre de les exprimer. Jen viendrais progressivement ne plus
ressentir ces tats.
Dans les exemples ci-dessus, je noserais pas bouger, je ne manifesterai pas la colre
davoir t dpass dans la file dattente, ni la joie des retrouvailles.
Un sentiment fonctionnel nest pas toujours agrable, mais le plus souvent la personne ne
le ressent pas comme intolrable. La raison en est, notamment, quelle demeure mobile
dans son espace motionnel : lorsque le problme est rsolu, le sentiment disparat avec
lui. La colre et la peur fonctionnelles sont par dfinition passagres : elles ne durent que le
temps de grer une situation menaante, prsente ou future, et de sy retrouver bien. De
mme une tristesse fonctionnelle ne se prolonge pas au-del du processus dadaptation
la perte. Si celle-ci est mineure, quelques secondes suffisent. Si elle est plus importante, une
dmarche plus longue est ncessaire.
LA PEUR
FONCTION : La peur est le sentiment concomitant la fuite, c'est--dire lvitement dune
menace. Elle sert nous signaler les dangers. Soit la situation prsente un danger objectif et
la peur nous invite mettre en place notre protection, soit la situation est une nouveaut,
une incertitude et dans ce cas, elle nous indique que nous sommes insuffisamment prpars
pour laffronter et que nous devons mieux nous informer ou nous entraner.
NOTRE BESOIN, dans ce cas, est dtre rassur, protg, renseign ou inform.
LA PEUR CONCERNE LE FUTUR, une situation venir ncessitant de la prudence, ce qui peut nous
arriver comme danger plus ou moins brve chance, notamment des dangers prvenir ou
viter.
LA BONNE EXPRESSION de la peur est de se laisser trembler, ne pas rester seul, demander
de laide, pouvoir en parler.
LA COLERE
FONCTION : La colre accompagne le combat, laffrontement. Elle vise changer une autre
personne, une chose, une situation. Elle sert mobiliser notre nergie pour faire changer les
choses, les comportements qui ne nous conviennent pas. Elle sert mettre ses limites et
chasser les intrus. Elle signale que quelque chose ou quelquun menace notre territoire,
corps, ides, valeurs. Elle donne la force de saffirmer, de dire non . Elle est la garante du
respect de soi.
NOTRE BESOIN, dans ce cas, est de lexprimer dans linstant, dtre respect.
LA COLRE PORTE SUR LE PRSENT, un obstacle, une situation prsente, ici et maintenant :
La personne est en dsaccord avec la situation ou avec le comportement dune autre
personne et veut les changer.
LA BONNE EXPRESSION DE LA COLRE est de passer par la voix, les cris, la dcharge dnergie, tout
en respectant trois conditions : Ne pas faire de mal autrui ou soi-mme, ni casser
dobjets.
LA TRISTESSE
FONCTION : La tristesse rsulte dune obnubilation par un objet perdu. Elle favorise une
restructuration de la vie en fonction de cette perte. Elle sert nous faire accepter ce qui ne
peut tre chang. Elle sert nous rendre disponible pour le nouveau. Elle permet de clore
une priode de vie et de tourner la page.
Elle succde la colre lorsque nous cessons de couver celle-ci, de dpenser de lnergie
pour changer lautre ou la chose do provient notre frustration, dentretenir lespoir dy
russir.
NOTRE BESOIN, dans ce cas, est dtre consol, cout, accueilli, etc.
LA TRISTESSE EST TOURNE VERS LE PASS, la perte laquelle la personne sajuste a dj eu lieu.
LA BONNE EXPRESSION DE LA TRISTESSE est de pleurer, de laisser venir les sanglots en faisant du bruit,
de dire son mal, se laisser rconforter, se faire prendre dans les bras.
LA JOIE
FONCTION : Sert partager avec les autres notre satisfaction, faire circuler un flux dnergie
positive, de vitalit. Elle sert de moteur lenvie de vivre et de progresser. Elle est la
nourriture de notre soif dapprendre, dagir et de grandir. Elle est essentielle la sant
physique.
NOTRE BESOIN, dans ce cas, est de la partager, de nous sentir aim, apprci, reconnu,
admir, tre en lien, communiquer. Nos besoins sont satisfaits.
LA JOIE CONCERNE LE PRSENT, LE PASS ET LE FUTUR.
LA FAON USUELLE DE LEXPRIMER est de crier, de sauter, rire, gesticuler, embrasser, etc.
Les motions lastique : point de similitude entre une situation de stress ici et
maintenant et une situation douloureuse de lenfance ou du pass que la personne
revit, en gnral inconsciemment, et auquel elle va vraisemblablement ragir en
passant dans son scnario.
Il sagit dune raction excessive qui peut concerner nimporte quelle motion.
Ce que nous ressentons aujourdhui nous fait retrouver des motions enfouies, et retourner au moment o nous les
avons vcues. Cela peut aussi tre agrable.
Une chanson pourra reprsenter pour certains couples un souvenir auditif (en lcoutant, ils revivront les sentiments
tendres qui les habitaient lorsquils lont entendue pour la premire fois).
Pour un enfant, la vue de son pre fronant les sourcils dune manire particulire (souvenir visuel) pourra tre
associe lide de punition.
LE PARASITAGE ou LE RACKETERING
Diffrence davec les jeux : Comme les
IAN STEWART et VANN JOINES : Le parasiteur ne recherche gangsters, nous
Ensemble de comportements scnariques visant inconsciemment pas le bnfice du jeu, il sen avons des armes
la manipulation de lenvironnement, et impliquant que la personne accommode comme dun prix pour obliger les
prouve un sentiment parasite 2. de consolation. autres nous obir.
Le critre de diagnostique est
Cest une forme dadaptation apprise dans la famille dorigine afin de la dure des transactions. Le
survivre, dobtenir la protection et davoir son compte de signes de dclic dans le jeu est rapide ;
reconnaissances.
les transactions parasitaires
Le racketteur utilise un sentiment parasite pour manipuler lentourage et
lobliger vivre selon son bon vouloir.
sont longues.
LA COLLECTIONS DE TIMBRES
Une situation anodine Comme dans certains
ERIC BERNE :
dclenche une forte raction magasins, arriv la
Sentiments collectionns en tant que bnfice dun jeu 3 .
motive (de colre, de caisse, la caissire
tristesse, de peur ou de joie). nous donne un
Les gens collectionnent des timbres pour confirmer leurs croyances, viter
lintimit et en changeant ces timbres, ils avancent vers le bnfice de La personne a accumul, carnet. Chaque achat
leur scnario. encaiss, refoul. nous permet dobtenir
Cest lorsque nous accumulons des motions. Cest une bombe retardement un timbre que nous
Processus daccumulation des motions : qui touche souvent linnocent, collons dans le dit
Quand jprouve un sentiment parasite, je peux en faire deux choses : le dernier qui passe par l. carnet. Le carnet plein
- Lexprimer sur-le-champ. donne droit un
- Le mettre en rserve pour men servir plus tard. Si je fais cela on dit cadeau :
que je colle un timbre dans ma collection. 10 timbres = 1 caf
50 timbres = 1 cafetire
100 timbres = 1 voyage
____________________________________________________________________________
1. ENGLISCH FANITA, Analyse transactionnelle et motions, Ed. Dscle de Brouwer, 1992, p119.
2. STEWART IAN et JOINES VANN, Manuel dAT, Interditions, 1991, p 383.
3. ERIC BERNE, Que dites-vous aprs avoir dit bonjour ?, Editions Tchou, p 30.
Richard Erskine 4 dcrit le processus qui aboutit la mise en place du systme parasitaire :
Il dbute par les dcisions de survie prise pour faire face des vnements de scnario
disharmonieux et incomplets (comme lest une gestalt non termine). Une conviction est adopte,
exemple : la raison pour laquelle ils ne me veulent pas est que je suis paresseux, fou, mauvais,
stupide . Cette conviction est assimile par lAdulte contamin par le Parent ou lEnfant. Elle est
rpte dans le dialogue intrieur de la personne et y fonctionne en circuit ferm. En
consquence, je crois que personne ne maime et je me sens triste ; je montre ma tristesse au
autres (manifestation parasitaire) afin de les pousser me convaincre du contraire, tout en
sachant quils ny parviendront pas. Cela me donne une preuve de plus que ma conviction est
fonde (lment renforant).
Seules les preuves qui corroborent mes convictions sont retenues.
Voil la Gestalt complte et la conviction renforce :
P
Sentiments, Preuve
A penses ou corroborante
actions (confirmation)
____________________________________________________________________________
4. STEPHEN B. KARPMANN et ARLIE D ANGELO, Sentiments-parasites, C.A.T., Vol. 1, p 159.
EXEMPLE :
____________________________________________________________________________
5. ENGLISCH FANITA, Les mcanismes de substitution des sentiments-parasites aux sentiments rels, C.A.T., Vol. 1, p 166.
Le parasitage, C.A.T., Vol. 1, p 172.
Analyse transactionnelle et motions, Ed. Dscle de Brouwer.
6. Dfinition de RICHARD ERSKINE et MARILYN ZALCMAN, Le circuit du sentiment-parasite un modle danalyse, C.A.T., Vol. 1, p 187.
A PPROFONDISSEMENT :
Mettre laccent sur la conscience de ce qui se passe dans chaque transaction :
PARASITAGE TYPE I
(part de la position de Victime, passe celle de Perscuteur pour aboutir celle de Victime) :
P P EXEMPLES :
I a ( partir dun Enfant impuissant, triste) : Si le partenaire se laisse
exploiter et reste dans son Parent, le parasitage continue et samplifie :
A A Parasiteur (E- P+) : Oh, je suis si dprim !
Partenaire (P+ E-) : a me fait de la peine !
E E Parasiteur (E- P+) : Et jai une de ces migraines
Partenaire (P+ E-) : a me fait de la peine !
Parasiteur (E- P) : Et jai mal aux yeux
Partenaire (P+ E-) : a me fait de la peine !
Mais, que le parasiteur soit fripon ou impuissant, le partenaire Critique ou Nourricier, tant que le
partenaire ne croise pas la transaction partir de son Adulte ou de son Enfant le parasiteur peut
continuer extraire des caresses laide de son sentiment parasite.
PARASITAGE TYPE II
(part de la position de Perscuteur ou Sauveur pour aboutir celle de Victime :
EXEMPLES :
II a ( partir dun Parent serviable (extorque des signes de gratitude))
Souvent ce type de parasiteur a port dans son enfance de lourds fardeaux
(soccuper de frres ou surs plus jeunes, dun parent malade, ) :
Parasiteur (P+ E- ) : Es-tu bien sr que tues ton aise ?
Partenaire (E- P+) : Oui merci.
Parasiteur (P+ E- ) : Et si tu changeais un peu de position, comme ceci?
Partenaire (E- P+) : Cest bien, merci
Parasiteur (P+ E- ) : Maintenant, est-ce que tu ne vois pas mieux dici?
Partenaire (E- P+) : Oui, merci
Parasiteur (P+ E- ) : Tu pourrais mme te mettre juste un peu plus loin
Cette transaction, elle aussi, peut continuer indfiniment, tant que le partenaire ne croise
pas. Le parasiteur peut le faire partir dun pseudo-Parent Nourrricier ou
II b partir dun Parent Normatif autoritaire (extorque des excuses)
Que le parasiteur soit serviable ou autoritaire, tant que le partenaire ne croise pas la transaction
le parasiteur peut continuer extraire des caresses laide de son sentiment parasite.
Abandonner ses jeux, ses rackets = Renoncer une source importante de caresses
(ngatives) = Abandonner une partie de son scnario.
Mavis Klein 7 : Le sentiment parasite tient une place de choix dans le rpertoire des
ractions malsaines manant du scnario.
A lorigine, ce circuit servait tudier le sentiment parasite. Depuis, Richard Erskine y a vu une
illustration du scnario de vie tout entier, cest pourquoi nous le nommons Le circuit du
scnario (figure 15).
Dans ce tableau, avec les exemples de Jean, on peut y voir une coupe transversale du
scnario en action, montrant la faon dont chacun peut inconsciemment renforcer et
prouver sa vision ngative de la vie. Ce rsum permet mme de trouver diverses portes de
sortie. La plupart des concepts traits jusquici peuvent se retrouver dans ce tableau
rcapitulatif.
Il ne sagit pas uniquement dun tableau en 3 colonnes. Ce qui en fait un systme ou un
circuit, pour reprendre son nom original, cest que chaque colonne senchane la suivante.
Lorsquon est sous linfluence dune croyance, on se comporte en fonction de cette
croyance. Et lorsquon a certains comportements, les autres ragissent en accord avec cela.
Puis, la faon dont ils nous traitent a tendance confirmer nos croyances, ce qui relance la
boucle infernale.
____________________________________________________________________________
7. MAVIS KLEIN, Mettre au jour le sentiment-parasite, C.A.T., Vol. 3, p 99.
8. ARTURE V. HOHMUTH et ANNE V. GORMLY, Le circuit du sentiment-parasite et lanalyse structurale, C.A.T., Vol. 5, p 181.
9. RICHARD ERSKINE et MARILYN ZALCMAN, Le circuit du sentiment-parasite un modle danalyse, C.A.T., Vol. 1, p 185.
A PPROFONDISSEMENT :
LE CIRCUIT DU SCENARIO
Son frre 2 ans plus grand, plus manifestent par des tensions, malaises, Une fille linvite une
avanc pour penser. Jean conclu : douleurs somatiques qui sont des ractions soire. Intrieurement
Je sais ce qui cloche : je ne suis aux croyances scnariques et qui peuvent il peut se dire : elle
pas assez grand et pas assez passer inaperues dans le comportement nen avait pas vraiment
intelligent. observable. envie, elle voulait me
EXEMPLE : Jean, petit, tendait les bras faire plaisir et il se
Donc : inlassablement vers maman sans obtenir sent en colre Il
de raction. Au bout dun certain temps il coche une
contracte les paules pour sempcher confirmation de plus
de tendre les bras. Ce nest pas aussi de ses croyances
Croyances sur : dsesprant que de continuer les scnariques et
Soi: Je suis bte, pas costaud tendre et affronter le rejet de maman. collectionne un
Les autres: Sont plus fort, plus intelligent Une fois adulte, il va prouver des douleurs souvenir renforant de
La vie: Vraiment trs injuste dans les paules, le cou, le haut du dos plus avec le timbre
associ.
3 Internes : Elments imaginaires
(Processus intrapsychique) (fantasmes / rves) : Mme lorsque
Le circuit
personne ne se comporte selon les
sautorenforce ; les
Sentiments rprims au moment de la croyances scnariques de quelquun, ce
souvenirs renforants
dcision scnarique : pour obtenir de dernier va fantasmer un tel comportement.
servent ralimenter
lattention ne pas tre abandonn EXEMPLES :
les croyances
je me mets en colre. - Jean a parfois le fantasme quil est puni
scnariques.
ou emprisonn pour agression.
( au lieu de montrer son dsarroi, sa peur - Il imagine souvent que les gens le
Cest ce quindique la
de labandon (sentiment authentique) ). rabaissent derrire son dos.
flche en gras.
- Ou une image grandiose : il imagine
quil a rencontr lamie idale qui
lacceptera 100%.
Aujourdhui : mon amie me repousse,
je revis les croyances et sentiments
scnariques ci dessus.
8
ANALYSE DU SCENARIO DE VIE
L ES POSITIONS DE VIE
Dfinition
Croyances fondamentales quune personne a delle-mme et des autres, qui servent
justifier des dcisions et un comportement ; position fondamentale quune personne
adopte sur la valeur intrinsque quelle saccorde et quelle accorde aux autres.
Ian Stewart et Vann Joines, Le manuel dAT
L ENCLOS OK
Franklin Ernst a labor une mthode danalyse des changements de positions quil a
nomm Lenclos OK 1
Dans la vie quotidienne, nous faisons des rencontres contenant de longues ou brves
transactions, dans lintimit, lactivit, le passe temps, le rituel, le jeu et nous valuons nos
relations un double niveau :
- Quelle valeur ai-je mes propres yeux ? / ceux de lautre ?
- Quelle valeur a ma relation mes propres yeux ? / ceux de lautre ?
Ces valuations sont rarement dites clairement, prenonsen conscience, dans le groupe,
face aux collgues, ses proches, etc. :
- Comment vas-tu ? (comment suis-je avec toi ?)
- Que vais-je faire avec toi ?
- A quoi ceci (cette situation, o je suis avec toi) va-t-il aboutir ?
- Comment vais-je en sortir ?
- Que penses-tu de moi en ce moment ?
- Quest-ce que je fais (avec toi) pour linstant ?
TU ES OK VIS-A-VIS DE MOI
Opration : Opration:
Je men vais Je vais de lavant avec toi
(fuir loin de lautre) (avancer avec lautre)
____________________________________________________________________________
1. FRANKLIN H. ERNST, Lenclos OK : Une grille pour aller de lavant avec lautre. C.A.T. vol. 1, p 133.
Les rencontres sociales (sries de transactions, rituels, activits, jeux, etc.) sont orientes
par les partenaires vers lune ou lautre des issues suivantes :
Tous les jeux, tous les scnario ont pour fondement lune de ces quatre positions de vie et
nous pouvons utiliser les jeux pour confirmer notre position de vie de base .
EXEMPLE : Si le tout-petit adopte la position Je ne suis pas OK Vous tes OK ; pour cadrer avec cette
position de base -/+, il construit son scnario autour de thmes de victimes (joue des jeux de
Victime) ou de situations dinfriorit par rapport aux autres (il sefface, sen vas, etc.).
-/ + +/+
Je ne suis pas OK - Tu es OK Je suis OK - Tu es OK
Position qui consiste ne slectionner que le ct Position qui consiste voir le rel ct positif de soi et de
ngatif de soi-mme ou lexagrer ou linventer en lautre pour construire ensemble.
voyant lautre uniquement positif par rapport soi. Cest la position heureuse et efficace que lAT
recommande de dvelopper le plus souvent possible.
Position qui consiste ne slectionner que le ct Position qui consiste ne slectionner que le ct ngatif
ngatif de soi-mme et des autres, ou lexagrer ou de quelquun ou lexagrer ou linventer en se voyant soi-
linventer. mme uniquement positif par rapport elle.
-/- +/-
____________________________________________________________________________
2. NANCY PORTER - STEELE, Que signifie je suis OK Tu es OK ?, C.A.T. vol. 7, p 77.
LE SCENARIO DE VIE
Le scnario a t dvelopp dans les annes 1965 par Eric Berne et, entre autres,
Claude Steiner. Il occupe avec les tats du moi, une place importante et mme
centrale dans lA.T. De nombreux auteurs lont dvelopp et continuent de le
dvelopper.
Dfinition
Plan de vie inconscient labor dans lenfance, renforc par les parents, justifi
par les vnements ultrieurs et aboutissant une issue prvue.
Ian Stewart et Vann Joines, Le manuel dAT
Cest lhistoire de la personne, comme une pice de thtre dont elle est la fois lauteur,
le ralisateur et lacteur principal.
Dune manire rsume, le scnario est lensemble des messages extrieurs que le jeune
enfant a intrioriss, et aussi les ractions ces messages.
____________________________________________________________________________
3. COLETTE DEBREYNE, Le scnario : formation et changement, C.A.T. vol. 7, p 42.
LE CIRCUIT DU SCENARIO
Une fois que nous avons une ide du scnario quon joue, il est intressant de comprendre
comment nous entretenons ce plan de vie, au jour le jour. Que pensons-nous ? Que faisons-nous ?
Que ressentons-nous dans la vie quotidienne ? Comment mettons-nous en uvre nos attentes
irralistes ?
Le circuit du sentiment parasite nomm par certains auteurs le circuit du scnario permet une telle
analyse. On peut y voir une coupe transversale du scnario en action, montrant la faon dont
chacun peut inconsciemment renforcer et prouver sa vision ngative de la vie. Ce rsum permet
mme de trouver diverses portes de sortie ! La plupart des concepts traits jusquici peuvent se
retrouver dans ce tableau rcapitulatif (cf. : Le circuit du sentiment parasite de Richard Erskine et
Marilyn Zalcman).
____________________________________________________________________________
4. ERIC BERNE, Que dites-vous aprs avoir dit bonjour ? Editions Tchou, p 75.
5. WARREN D. CHENEY, Le scnario comme dfense du moi, C.A.T. vol. 7, p 33.
Pour cela :
AVANT
Vous y mettez un terme en vous amusant avant davoir fini votre travail. (Daniel Casriel
appelle cela : faire du cheval sans attendre davoir nettoy lcurie ).
APRS
Vous y mettez un terme en profitant daujourdhui, en ayant dcid au pralable de
profiter aussi de demain. Par exemple, lors dune soire, buvez suffisamment pour avoir
du plaisir, mais pas au point de vous retrouver avec une migraine.
JAMAIS
Dcidez de ce que vous voulez. Faites une liste de cinq choses prcises que vous
pouvez faire pour obtenir ce que vous voulez, puis effectuez-en une chaque jour.
TOUJOURS
Prenez conscience du fait que vous ntes pas oblig de rpter les mmes erreurs, ni
de vous entter lorsque les choses vont mal. Si vous voulez, vous pouvez quitter un
emploi, une relation ou une ville qui ne vous satisfont pas et en chercher dautres.
PRESQUE
TYPE 1 : Faite en sorte de terminer ce que vous faites. Si vous faites le mnage dans une
pice, faites-le entirement. Lorsque vous lisez un livre, ne sautez pas de chapitre.
TYPE 2 : Prenez la dcision gratifiante de reconnatre chacun de vos succs au
moment o vous les vivez. Faites une liste de vos buts et chaque fois que lun deu est
atteint, barrez-le. Ne vous engagez pas dans le suivant sans avoir ft celui que vous
venez datteindre.
SANS FIN
Prenez conscience que vos parents vous ont fait un cadeau dguis. Dans la mesure
o les dernires pages de votre scnario de dpart manquent, vous avez toute libert
pour en crire la fin comme il vous convient le mieux.
Nous avons construit une carte avec tout ce quon nous a donn ; sans cette carte, nous
nous sentirions perdus. Les premiers modles pour dessiner cette carte sont les parents,
puis je vais ajouter, mes expriences, mes dcisions, etc. Cette carte est mon scnario.
Le principe le plus important de la thorie des scnarios de Berne est :
Le E du parent forme le Parent de lEnfant ou le P de lEnfant est le E du Parent.
Selon le mcanisme de lidentification dipienne la plus simple, la mre qui dit au garon
ce quil doit faire, tandis que le pre montre comment y parvenir.
MAMAN PAPA
Drivers (commandements)
P ou messages contraignants P
LE FILS OU LA FILLE
A Programme P A
Injonctions (-) A
E ou messages inhibiteurs
E
Permissions (+)
20 ans aprs Steiner, Michael Holtby dit : Tous les messages sont pris par le A1 (le
Petit Professeur) ; lenfant dcide de ce quil va faire de linjonction.
Michael Holtby 6 :
Le problme de cette thorie (Berne et Steiner) : il reste une impression : la faute en est
mes parents ! Lemploi par Berne de terme comme mre sorcire renforce cette
tendance.
Comme le note Goulding, Certains thrapeutes dA.T. considrent le patient comme
victime de ses parents et croient que le meilleur moyen de lui faire abandonner son
injonction est de lencourager les renier. Le patient ne peut abandonner son injonction
tant quil se proccupe de ses parents : il ne peut fonctionner de manire autonome tant
quil na pas cess de rejeter sur eux la responsabilit de son propre comportement
Goulding considre cependant que le parent est responsable de linjonction : Un
individu reoit son injonction de son parent qui limplante en lui par des caresses , il reste
ainsi dans la ligne de Berne : Les injonctions sont une dfense ou un ordre ngatif venant
dun parent .
____________________________________________________________________________
6. MICHAEL HOLTBY, Origine et insertion des messages inhibiteurs, C.A.T. vol. 2, p 28.
L IMPREGNATION 7
Messages reus durant la grossesse
La mmoire cellulaire enregistre toutes les sensations reues durant la gestation, la naissance et les cinq ou
sept mois qui suivent.
Injonctions et Permissions sont linverse lune de lautre. Ltat du moi Enfant des parents nous offre une
permission l o le parent est laise, et une injonction l o il ne lest pas (cf. : Annexe 3).
Mary et Robert Goulding 8 ont identifi douze injonctions :
Injonctions - Permissions
Les attributions
A dautres moments, on ne dit pas seulement lenfant ce quil doit faire, mais ce quil est. Ce type de
message sappelle une attribution. Elles peuvent sadresser directement ou indirectement 10 lenfant et le
contenu peut tre positif ou ngatif, et comme toujours, leur impact scnarique variera selon les signes non
verbaux qui les accompagnent (Tu est un idiot!, dit durement, accompagn dune gifle, met un message
scnarique diffrent des mmes mots prononcs dun ton lger et accompagns dun clin).
Attributions directes (ce quil est) Attributions indirectes (ce quil est)
- Tu es un idiot ! - Celui-l est le plus sage !
- Tu es ma petite fille chrie ! - Nathalie est adorable !
- Tu es bon en lecture ! - Papa dit que tu es mchant !
- Tu finiras en prison ! - Il nest pas costaud, vous savez !
- Tu ne ten sortiras jamais ! -
-
____________________________________________________________________________
8. MARY et ROBERT GOULDING, Messages inhibiteurs, dcisions et redcisions, C.A.T. vol. 2, p 20.
9. GYSA JAOUI, La treizime injonction, C.A.T. vol. 2, p 79
10. Indirectement : Les parents parlent de lenfant quelquun dautre, ces attributions sont perues par lenfant comme un
puissant message, en les entendant ainsi parler de lui, lenfant considre ce quils disent comme un fait tabli.
Ces messages nont rien de mauvais en soi : pourquoi ne pas faire plaisir autrui, viser lexcellence, se
donner du mal, aller vite, tre fort ? Le problme survient lorsquils nous mnent notre insu, puissamment,
car il nous semble inconcevable, voire dangereux, de nous en affranchir. Cest pour cela quon les nomme
Drivers en anglais : on est driv par eux, conduit, pouss. On se sent inacceptable si lon nest pas parfait, fort,
gentil, etc. Une partie du travail en dveloppement personnel et en psychothrapie consiste rendre ces
drivers conscients, connatre leur utilit, assouplir leur emprise.
LE P ROGRAMME :
A partir de 7-8 ans.
Des choses observables.
Ici lenfant apprend comment mettre en uvre les injonctions et les prescriptions.
Cest comment jai fait pour raliser mes contre-injonctions, mes injonctions, mon
scnario.
La plupart du temps, nous utilisons les messages de notre programme de manire
constructive et positive, mais
Nous apprenons des milliers de ces messages provenant de nos parents ou figures parentales :
- Voici comment compter jusqu 10.
- Voici comment crire ton nom.
- Voici comment prparer une bouillie.
- Voici comment tre le 1er de classe.
- Voici comment tre un homme (femme).
- Voici comment tre adorable.
- Voici comment dissimuler ses sentiments, etc.
____________________________________________________________________________
11. KAHLER TAIBI et CAPERS HEDGES, Le mini-scnario, C.A.T. vol. 2, p 41.
LA COMPOSANTE SOMATIQUE
Un autre lment important, dont il faut tenir compte dans le diagnostic des scnarios est la composante
somatique (voir aussi, page 61, Le circuit du scnario, colonne du milieu : Manifestations Scnariques).
Cette notion se rfre au fait que la dcision prise par une personne trouve sa traduction anatomique, en
particulier dans la musculature.
Claude Steiner 12 nous parle de ltude de la composante somatique, manire dont le scnario se traduit
dans le corps de la personne. On peut affirmer sans grand risque quun corps humain convenablement
nourri devrait se dvelopper tout seul harmonieusement jusqu atteindre sa maturit. Pourtant, sous
linfluence des injonctions et attributions, la circulation dnergie et dmotion se trouve entrave. Les
mains et les bras nont pas le droit de se tendre vers les gens et les choses ou de repousser ou de frapper
ce qui est indsirable. Les pieds nont pas le droit de se camper fermement sur le sol. La raideur des
muscles du visage les empche dexprimer pleinement les sentiments qui montrent du cur. Nutilisant
pas plein leurs poumons et leur gorge, certaines personnes qui ne sexpriment pas suffisamment sont
incapables de parler avec force, conviction ou colre, alors que dautres, qui ne savent pas inspirer, se
privent de soupirer, murmurer, implorer ou dexprimer de la tristesse ou de la souffrance.
Sous linfluence des injonctions, certaines fonctions corporelles se trouvent exagres et surestimes :
lintellectuel domine sont corps avec sa tte, tandis que lathlte condamne sa tte au nom de son
corps.
Les caractristiques psychologiques personnelles sont associes certaines conformations physiques,
exemples : le sens de la responsabilit tend dvelopper les mains, les bras et les paules et gonfler le
haut du torse, tandis que les parties infrieures du corps, dlaisses, se fltrissent et se raidissent.
Lmotivit dveloppe les organes des sens (oue, vue, toucher) alors que les muscles restent flasques et
mous.
Injonctions et attributions se combinent pour dformer le corps, pour lui faire perdre son quilibre, lui
retirant de lnergie dun ct pour len saturer dun autre. Des oppositions se dveloppent : un dos
puissant pour un ventre mou, une mchoire forte avec des yeux teints, des mains habiles avec des
jambes maladroites
Chaque scnario appelle une combinaison spcifique dexpressions somatiques qui tend imiter lattitude
et la forme du hros mythique de la personne.
De telles attitudes scnariques peuvent tre la cause de toutes sortes de maladies, des plus bnignes aux
plus graves.
Lobservation de lanatomie des personnes procure ainsi dimportantes informations sur la composante
scnarique du scnario et contribuent grandement llaboration du diagnostic.
____________________________________________________________________________
12. STEINER CLAUDE, Des scnarios et des hommes, Editions Descle de Brouwer, p 132.
LA RESILIENCE
Cette capacit de certains rester sains desprit, positifs, malgr des circonstances
pouvantables, reste en partie mystrieuse. Boris Cyrulnik (Un merveilleux malheur,
Paris, Odile Jacob, 1999) a bien dcrit ces nombreux aspects, parmi lesquels les dons
artistiques, qui donnent certains la capacit de transformer leur souffrance en or.
E XPERIENCES DE VIE
Dans une bonne vie il y a une part importante de ce que nous sommes, avec nos
qualits et nos dfauts, nos aspects solides et nos fragilits.
> Nous avons plus de chances de profiter de lexistence avec une provision de
bonnes expriences dans lEnfant, avec un Parent interne alliant douceur et
comprhension ce quil faut de fermet pour nous structurer. Notre seuil de stress
supportable est lev.
> A contrario, plus nous avons vcu de choses douloureuses, restes imprimes dans
lEnfant, plus nous aurons un scnario difficile et plus nous risquons de retomber
facilement dedans. Heureusement, cela peut tre considrablement amlior.
L EPOQUE , LE PAYS
Nous vivons une poque pleines de promesses, en Europe aujourdhui : pas de guerre,
une situation conomique relativement enviable, des possibilits gales ou presque
entre hommes et femmes, et un intrt sans prcdent pour lhumain.
Toutes personnes qui le souhaite peut amliorer son sort : la formation continue, les
apprentissages divers ouvrent de meilleures mtiers, certaines mthodes de
psychothrapie permettent dassouplir le scnario et daugmenter la part des
dcisions autonomes . Profitons-en !
L A UTONOMIE
Les outils de lA.T. sont conus pour aider les gens atteindre lautonomie.
D EFINITIONS
Pour lcole Schiffienne,
la personne autonome est celle qui () sengage dans la rsolution des problmes
plutt que dans la passivit. L, la rsolution des problmes nimplique pas seulement
de rflchir pour trouver la solution dun problme ; cela signifie aussi agir efficacement
pour mettre en uvre cette solution () Lexpression des sentiments authentiques sert
aussi rsoudre les problmes. Lorsquune personne rsout un problme, elle peroit la
ralit et y ragit de manire prcise, donc elle ne fait ni de mconnaissance, ni de
redfinition. Et cela, son tour, montre quelle est hors scnario .
Les Goulding
dcrivent lautonomie travers la redcision : chaque fois quun personne effectue un
changement significatif dans son scnario, elle prouve gnralement une euphorie
naturelle pendant quelques semaines ou quelques mois. Puis au bout dun temps, elle
revient souvent lancien comportement. Cest comme si une partie delle voulait voir
sil ne restait pas quelques petites choses dans son comportement. Ce qui est diffrent,
cest quelle sait maintenant o elle se trouve et elle ny reste pas aussi longtemps. Ce
vieux comportement nest plus aussi satisfaisant que jadis et elle a maintenant de
nouvelles options qui laident en sortir plus rapidement .
Ted Novey 13
numre 16 diffrentes descriptions de lautonomie et des relations du client guri, pour
au moins 95% de son temps dans la position +/+ : Comme critre de gurison je
propose la position Je suis OK Tu es OK. Cette mesure est relativement simple et aise
dfinir .
Selon Eric Berne 14, laccession lautonomie, se manifeste par la libration ou
la reconqute de trois facults :
LA CONSCIENCE
LA SPONTANEITE
L INTIMITE
LA CONSCIENCE
Est la facult de voir une cafetire et dentendre chanter les oiseaux selon sa propre manire
(comme un nouveau-n) et non celle qui nous fut enseigne (...)
LA SPONTANEITE
Signifie choix, libert de choisir et dexprimer ses propres sentiments, parmi la collection disponible
(sentiment du P, de lA et de E) et non comme on nous a enseign les prouver. Spontanit
signifie libration, libration de la compulsion jouer des jeux psychologiques.
L INTIMITE
La sincrit spontane dun tre conscient, dbarrasse du jeu, la libration de lEnfant perceptif,
non corrompu, lequel en toute navet vit dans lici et maintenant.
____________________________________________________________________________
13. TED NOVEY, Une dfinition de la gurison: 95% du temps dans la position Je suis OK Tu es OK, C.A.T., vol. 2, p 244.
14. ERIC BERNE, Des jeux et des hommes, Editions Stock, p 193.
Le scnario peut tre vcu comme une prison, une cage plus ou moins troite qui enserre
la personne dans des penses, des sentiments, des comportements rptitifs et douloureux.
Sortir du scnario, aller vers lautonomie, cest largir son champ dexpriences, vivre plus
pleinement. Cest avoir limpression que les barreaux de la prison se sont desserrs, que la
libert daction sest accrue, que les phnomnes douloureux et rptitifs sattnuent
pour, le plus souvent, disparatre.
Ce changement peut se faire travers la rencontre avec dautres personnes qui nous
ouvrent de nouveaux horizons ; travers des prises de conscience personnelles suscites
par nos expriences ; ou encore par un travail sur soi effectu en thrapie. Ce travail est un
chemin vers ce quEric Berne nommait l autonomie .
L A C ONSCIENCE CLAIRE
Cest la capacit dprouver des impressions purement sensuelles la manire dun nouveau-n,
sans interprtation.
La conscience claire correspond une perception de la ralit avec nos cinq sens. Cest la
capacit de vivre ici et maintenant. Dans la conscience claire, mes sens sont en veil et je peux
percevoir le monde avec tous mes organes, je vois, jentends, jhume, je touche, je gote la vie telle
quelle est.
Nous avons cette conscience lorsque nous ne sommes pas dans notre scnarios. Lorsque nous
sommes en contact avec les circonstances prsentes, au lieu de tout passer par le filtre des
croyances scnariques, du cadre de rfrence.
Nous sommes alors capables de nous rapprocher vritablement dautrui (Intimit), chacun sa
faon, plus ou moins expansive, plus ou moins dbride, en vivant pleinement ses relations.
L A S PONTANEITE
Cest la capacit de choisir librement parmi tout un ventail doptions, de sentiments, de penses et
de comportements y compris le choix des Etats du Moi.
tre spontan ne signifie pas dans ce contexte dire et faire tout ce dont on a envie, quand on en a
envie, on serait insupportable, pas socialis. Ce terme se rfre surtout la possibilit dexprimer ce
que lon ressent ouvertement, lorsque les circonstances le permettent. C'est--dire quon fait preuve
de responsabilit : On sait que nos actes, nos paroles ont un impact sur autrui, on en tient compte au
lieu de sexprimer simplement pour se soulager.
Bien souvent nous nous demandons, face une situation : Que dois-je faire ? Que dois-je dire ? La
spontanit, cest se demander : Quest-ce que je veux rellement ? Quel est mon dsir et
comment vais-je parvenir le raliser ? Cela implique de savoir qui je suis et de savoir ce que je
veux. Cela implique aussi de mettre en uvre les moyens pour obtenir ce que je veux. Enfin, cela
veut dire que je prends le risque de me dvoiler, de me montrer dans ma diversit, dans tous mes
aspects, positifs et ngatifs.
L I NTIMITE
Cest un mode de structuration du temps dans lequel les gens expriment les uns vis--vis des autres
des sentiments et besoins authentiques sans les censurer.
Cest la capacit dtre en relation, dtre ouvert soi et aux autres dans lauthenticit. Cest la
permission dtre soi-mme, en acceptant que lautre reste lui-mme. Dans lintimit, nous pouvons
changer avec lautre dune manire fluide, sans avoir peur du jugement, sans vouloir obtenir
quelque chose de lui, sans enjeu ni exploitation.
Etre intime ne veut pas seulement dire tre daccord, cest aussi la possibilit de nous montrer
diffrent de lautre. Etre intime, cest avoir le courage de dire notre dsaccord, de montrer nos
faiblesses. Cette intimit l demande une rciprocit. Si nous voulons et pouvons nous dvoiler
lautre, il est important que celui-ci puisse en faire autant avec nous. Lintimit est une cole de
tolrance et douverture lautre.
____________________________________________________________________________
15. LAURIE HAWKES, Le cours de notre vie, Editions La mridienne Descle de Brouwer, p 147.
BIBLIOGRAPHIE PARTIELLE
BERNE ERIC, Des jeux et des hommes, Editions Stock, 1964
BERNE ERIC, Analyse transactionnelle et psychothrapie, Petite bibliothque Payot, 1971
BERNE ERIC, Que dites-vous aprs avoir dit bonjour ? Editions Tchou, 1972
BERNE ERIC, Structure & dynamique des organisations et des groupes, Editions AT, 2005
BERNE ERIC, Amour, Sexe & Relations, Editions A.T., 2010
CATRY C., DEROUET G., MULLER J-L. De lAT laction transactionnelle, Editions ESF diteur, 1998
CHANDEZON GERARD et LANCESTRE ANTOINE, Lanalyse transactionnelle, Edition Que sais-je
ENGLISCH FANITA, Qui suis-je face toi ? Editions H G. 1987
ENGLISCH FANITA, Analyse transactionnelle et motions, Editions Dscle de Brouwer, 1992
ERSKINE R., MOURSOUND J. Reprendre contact avec lenfant intrieur, InterEdition, 1988
FILLIOZAT ISABELLE, Trouver son propre chemin, Editions Belfond, lAge du Verseau, 1991
FILLIOZAT ISABELLE, Lintelligence du cur, Editions JC Latts, 1997
FILLIOZAT ISABELLE, Au cur des motions de lenfant, Editions JC Latts, 1999
FILLIOZAT ISABELLE, Lanne du bonheur, Editions JC Latts, 2001
FILLIOZAT ISABELLE, Que se passe-t-il en moi ? Editions JC Latts, 2001
FOURNIER JEAN-YVES, Dsamorcer les conflits relationnels, Editions dorganisation, 1993
GARIBAL GILBERT, ABC de lanalyse transactionnelle, Editions Jacques Grancher, 1999
GOLEMAN DANIEL, Lintelligence motionnelle, Editions Robert Laffont, 1997
GOLEMAN DANIEL, Lintelligence motionnelle-2. Editions Robert Laffont, 1998
GRGOIRE JOS, Les tats du moi, trois systmes interactifs, Editions dAnalyse Transactionnelle, 2007
GRGOIRE JOS, Les orientations rcentes de l'A.T. Editons d'AT, 2009
GYSA JAOUI, Le triple moi, Editions Robert Laffont, 1979
GYSA JAOUI, Transactions, InterEdition, 1982
HARGADEN HLNE et SILLS CHARLOTTE Analyse transactionnelle : une perspective relationnelle, Editions AT, 2006
HARRIS THOMAS A. Daccord avec soi et les autres. Editions descle de Brouwer. 1967
HAWKES LAURIE, Le cours de notre vie, Editions la mridienne, Dscle de Brouwer, 2007
HOSTIE RAYMOND. Lge adulte. InterEdition, 1987
JONGEWARD DOROTHY et SCOTT DRU, Gagner au fminin, InterEdition, 1979
JONGEWARD DOROTHY et JAMES MURIEL, Natre gagnant, InterEditions.1978
LENHARDT V., CARDON A., NICOLAS P. Lanalyse transactionnelle, Editions dorganisation. 1995
LENHARDT V., MARTIN B., JARROSSON B. Oser la confiance, Editions Insep, 1996
LENHARDT V., FOURCADE J.-M. Les bio-scnarios, cls nergtiques du corps et de lesprit, InterEdition, 2007
LEVIN PAMELA, Les cycles de lidentit, Editions InterEditions, 1980
MCKENNA JAMES, Rompre avec les tabous, InterEditions. 1992
MOISO CARLO, Besoins dhier, Besoins daujourdhui, Editons d'A. T., 2009
PIERRE NICOLE, Pratique de lAT dans la classe, Ed. ESF diteur, 2002
PIERRE NICOLE et FANITA ENGLISH, Retrouver et dvelopper son nergie vitale, InterEditions, 2007
PROGIN JANINE, Principes de base de lanalyse transactionnelle, 1996
PROGIN JANINE, Thorie avance de lanalyse transactionnelle, 2006
RAMOND CLAUDIE, Grandir, ditions la mridienne / Descle de Brouwer, 1989
RAMOND CLAUDIE, Les quatre motions et quen faire pour grandir, 2001
SICHEM VRONIQUE, AT face la difficult dapprendre, Edition Piscom, 1995
STEINER CLAUDE, A quoi jouent les alcooliques... Editions Descle de Brouwer, 1971
STEINER CLAUDE, Lautre face du pouvoir, Editions Descle de Brouwer, 1981
STEINER CLAUDE, Des scnarios et des hommes, Editions Descle de Brouwer, 1996
STEINER CLAUDE, Le conte chaud et doux des chaudoudoux, InterEdition, 1998
STEINER CLAUDE, LA.B.C. des motions, InterEditions, 1997
STEINER CLAUDE, Le pouvoir du cur, Mieux vivre ensemble lre du virtuel grce lAT, InterEditions, 2010
STEWART IAN et JOINES VANN, Manuel dAT, Interditions, 1991
1987 Gysa JAOUI Des tapes pour russir, A.A.T. n 35, pp. 139-142 - C.A.T. n 5, pp. 16-19.
1989 Jacques VAN WYNSBERGHE La thrapie des patients alcooliques : De bonnes rgles pour un bon contrat
A.A.T. n 47, pp. 127-132.
1992 Alain CRESPELLE Le moi, le rle et la personne, diffrences et interfrences : extension du
modle de l'analyse transactionnelle la dimension institue de la relation
A.A.T. n 52, pp. 173-181.
1994 Vronique SICHEM L'inhibition intellectuelle dans la relation au savoir, A.A.T. n 67, pp. 100-106.
1996 Jos GREGOIRE Sur quels critres fonder la cohrence et les frontires d'un champ
d'application de l'AT, ou de la formation ? , A.A.T. n 72, pp. 148-158.
1998 Chantal HAUZOUL Quelques rflexions comparatives propos des processus thrapeutiques
analytique et transactionnel, A.A.T. n 85, pp. 9-16.
2005 Anne NOE L'impact de la fratrie dans le scnario, A.A.T. n 97, pp. 33-40.
2007 Salomon NASIELSKI Le traitement de lalliance paradoxale , A.A.T. n 113, pp. 44-60.
2009 Jos GRGOIRE Rflexions sur Berne, Steiner, les courants rcents de l'A.T. et nous.
Partie I et II. , A.A.T. n 122, pp. 1-29.
L ES PUBLICATIONS DE B ERNE
1947 : The Mind in Action
1949 : Premier article sur lintuition
1954 : Quatrime article sur lintuition
1957 : Ego states in psychotherapy. Article dans The American Journal of Psychotherapy.
1958 : Transactional analysis : a new and effective method of group therapy. Article dans
The American Journal of Psychotherapy.
1961 : TA in Psychothrapy (Analyse transactionnelle et psychothrapie).
1963 : Structure and Dynamique of Organisations and Groups (Structure et dynamique
des organisations et des groupes).
1964 : Games People Play (Des jeux et des hommes).
1966 : Principles of Group Treatment ( Principes de traitement psychothrapeutique en
groupe)
1970 : Sex in Human Loving (non traduit)
1971: What do You Say After You Say Hello? (Que dites-vous aprs avoir dit bonjour?)
1
L ES INSTITUTIONS A.T. AUJOURD HUI
____________________________________________________________________________
1. Source : Site de lASAT-SR (Association Suisse dAnalyse Transactionnelle Suisse Romande) : www.asat-sr.ch
L ES INSTITUTIONS
B.O.C. : Board of Certification (Conseil de Certification) est le sous-comit du T. & C.C. pour les
procdures dexamen.
C.O.C. : Commission of Certification (Commission de Certification) est le sous-comit du P.T.S.C.
pour les procdures dexamen).
E.A.T.A. : European Association for Transactional Analysis (Association Europenne dAnalyse Transactionnelle).
I.T.A.A. : International Transactional Analysis Association (Association Internationale dAnalyseTransactionnelle).
P.T.S.C. : Professional Training Standard Committee (Comit pour les Normes de Formation
Professionnelle). Cest le comit de lE.A.T.A. responsable des dcisions et des normes
concernant la formation ; le C.O.C. est un sous-comit du P.T.S.C.
T.A.C.C. : Transactional Analysis Certification Council (Conseil de Certification en Analyse
Transactionnelle) est linstance de coordination runissant des reprsentants du P.T.S.C., du C.O.C., du
T.S.C. et du B.O.C. Sa fonction est de sassurer que les normes de formation et de
certification sont compatibles travers le monde.)
T.& C.C. : Training and Certification Council (Conseil pour la Formation et la Certification). Cest
linstance responsable des critres et des procdures dexamen pour lI.T.A.A. ; le T.S.C. et
le B.O.C. en sont des sous-comits.
T.S.C. : Training Standards Committee (Comit pour les Normes de Formation). Cest le sous-comit
du T.&C.C. pour les normes de formation.
L ES PERSONNES
C.T.A. (*) : Certified Transactional Analyst (Analyste Transactionnel/le Certifi/e). Pour devenir C.T.A.,
il faut avoir particip un atelier 101 ou avoir russi lexamen 101 crit, puis avoir
sign un contrat C.T.A., et russi lexamen crit et oral de C.T.A.
P.T.S.T.A. (*) : Provisional Teaching and Supervising Transactional Analyst (Enseignant/e et Superviseur
en formation contractuelle en Analyse Transactionnelle). Pour devenir P. T./S. T. A., il faut
avoir particip avec succs un T.E.W. et signer un contrat de formation P.T./S.T. A.
P.T./S.T.A. : Provisional Teaching and/or Supervising Transactional Analyst(Enseignant/e et/ou
Superviseur en formation contractuelle en Analyse Transactionnelle)
S.T.A. (*) : Supervising Transactional Analyst (Superviseur en formation contractuelle en Analyse
Transactionnelle). Pour devenir S.T.A., il faut tre P.(T.)S.T.A. et passer lexamen dAnalyse
Transactionnel(le) Superviseur en A.T. (S.T.A.).
T.S.T.A. (*) : Teaching and Supervising Transactional Analyst(Enseignant/e et Superviseur agr/e en
Analyse Transactionnelle). Pour devenir T.S.T.A., il faut tre P.T.S.T.A. et passer lexamen
dAnalyse Transactionnel(le) Enseignant(e) et Superviseur en A.T. (T.S.T.A.).
T.S./T.A. : Teaching and/or Supervising Transactional Analyst (Enseignant/e et/ou Superviseur
agr/e en Analyse Transactionnelle)
T.T.A. (*) : Teaching Transactional Analyst (Enseignant/e agr/e en Analyse Transactionnelle. Pour
devenir T.T.A., il faut tre P.T.(S.)T.A. et passer lexamen dEnseignant(e) en A.T. (T.T.A.).
(*) Ces titres sont suivis de la mention du/des champ(s) de spcialisation de la personne. En franais, en
gnral, nous utilisons les abrviations franaises :
(C) : Counselling Guidance (guid.)
(E) : Education Education (duc.)
(O) : Organisation Organisation (org.)
(P) : Psychotherapy Psychothrapie (psych.)
L ES CENTRES DE FORMATIONS
FORMATIONS
CAFATE Aigle
L'objectif principal du C.A.F.A.T.E est de permettre
des professionnels de l'ducation de trouver un cadre
leur permettant une formation complte Adresse:
l'Analyse Transactionnelle, ainsi que les structures ncessaires Ch. du Chteau 28
une formation de consultant(e) en ducation CH 1860 Aigle
Intervenante : Tlphone :
Janine Progin (TSTA-E) 024 466 29 51
www.cafat.ch
Centre AT de Genve
Cr en mai 1993 par Jenni Hine et Anne-Marie Guicquro sous
la Prsidence de Rosette Poletti, le Centre AT-Genve propose diffrents
niveaux de formations, du 101 cours dintroduction lAnalyse
Transactionnelle accessible tous la Certification Internationale
Adresse:
Ch. Pont-de-Ville 11
dans les trois champs : Psychothrapie, Conseil/Guidance et Education.
CH 1224 Chne-Bougeries
Intervenantes :
Mireille Binet (PTSTA-P/C)
Tlphone :
+41 79 822 80 32
Sally Cuenin (PTSTA-E/C) www.centreatgenve.com
Jocelyne Lugrin (PTSTA-P)
Margareta Robinson (PTSTA-P)
Groupe GATE
Cr en 2005 par Madeleine Laugeri, et Pierre Grand GATE
(Groupe d'Analyse Transactionnelle en Entreprise) est une Ecole
d'Analyse Transactionnelle spcialise dans le Champ Organisation. Adresse:
Le programme s'tend sur diffrents niveaux de formations. GATE
Intervenants : Route de l'Etraz 50
CH 1260 Nyon
Madeleine Laugeri (PTSTA-O)
Pierre Grand (PTSTA-O) Tlphone :
021 311 11 67
www.groupegate.ch
-Tnacit
FAIS -Capacit -nergie mal investie -Apprendre prendre du plaisir ce quil fait et
EFFORT fournir -Risque de se blesser terminer une tche sans douleur
beaucoup de plutt que de russir - Se donner la permission de russir vraiment, et
travail -Ne pas jouir des bons accepter que cette russite ait de la valeur, mme
- Endurance moments de la vie si cest facile
-A du mal rester en
DEPECHE -Vivacit -Prendre le temps de vivre
dehors de lurgence
-TOI -Capacit -Goter chaque instant lun aprs lautre
-Intolrant aux autres
prendre des -couter pour apprendre des autres : apprendre
perus plus lents
dcisions consulter
-Peut dans certain cas se
rapides
mettre en danger (rouler
trop vite)
-Impatience
M ETHODOLOGIE DE L A.T.
Le contrat de transformation
Pour tre efficace, le contrat de transformation doit runir certaines caractristiques :
1 COMPETENCES. Runir toutes les personnes concernes 2, disposant de comptences
institutionnelles, techniques et humaines ncessaires pour mener bien le contrat et celles-l
seulement (accord au niveau de lAdulte).
2 CONSENTEMENT MUTUEL. Laccord est labor par une ngociation mutuelle (praticien/client). Dfinir
entre ces personnes les termes dun change quilibr, mesurable et motivant (accord au niveau de
lEnfant).
3 OBJECTIF LEGAL. Les objectifs et les moyens mis en uvres sont acceptables pour chacune des parties,
tant sur le plan moral et dontologique que sur le plan lgal (accord au niveau du Parent).
____________________________________________________________________________
1. Tir de larticle de MONIQUE MAYSTADT, La complmentarit de nos diffrences, AAT n 121, p 56.
2. EXEMPLES : Pour la consultation en individuel : le praticien et le client. Pour un travail de groupe : le praticien et tout le groupe.
Il est aussi souhaitable afin que laccord soit explicite et pour viter des transactions
caches, de prendre en compte non seulement la volont de changer mais aussi la volont
de non-changement.
EXEMPLES :
- Que voulez-vous changer ? Comment ? Pourquoi ?
- Quels sont les moyens qui vous paraissent ncessaires, que vous tes prt mettre en
uvre ?
- Quels sont les indices qui vous permettront de mesurer la ralisation de votre objectif ?
- Quest-ce que vous ne voulez pas changer ? (dcisions dj prises)
- Quels sont les moyens qui vous paraissent inutiles ou nuisibles et que vous ntes pas prt
mettre en uvre ?
Ladresse du praticien
- Se renseigner auprs damis. Un praticien qui a convenu une personne peut bien sr
ne pas vous satisfaire mais cest un bon moyen pour commencer.
Le praticien :
- Rencontrez des coachs / thrapeutes avant de vous dcider pour lun dentre eux. En
gnrale la 1re consultation est gratuite, car destine faire connaissance.
La 1re rencontre :
- Voyez avec eux comment ils envisagent leur travail avec vous et combien cela vous
cotera.
- Soyez attentif/ve aux informations que vous recevez et fiez-vous votre intuition.
- Votre coach ou thrapeute et vous, devez voir ensemble quelle est laide qui vous
convient le mieux tout au long de votre processus de changement, de gurison, ou
de transformation.
- Faites-vous confiance et souvenez-vous quil est important que vos besoins soient
satisfaits.
La relation praticien/client
- Des contacts sexuels entre un thrapeute et son client ne sont jamais acceptables. Si
cela se produit, partez immdiatement et portez plainte auprs du conseil de lordre
des coachs ou thrapeutes auquel il appartient ou son association.
- Souvenez-vous que vos besoins sont importants et vous mritez de vous sentir en
scurit.