Dai Fichesureindustrie 15 Acv Cmyk150dpi
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Introduction
De plus en plus de consommateurs, sensibiliss la question de la rarfaction des res-
sources et du rchauffement climatique, recherchent sur le march des produits plus
faible poids en CO2.
Par ailleurs, dans le cadre de llaboration dune socit bas carbone long terme
(2050), les ambitieux objectifs en matire de rduction des missions de CO2 ne pourront
tre atteints quau travers des efforts respectifs, et quitablement rpartis, des diffrents
secteurs (transports, agriculture, btiments, nergie, industrie, ). Dans ce contexte, il
sera galement de plus en plus ncessaire de rechercher non seulement les rductions
dmissions que chaque entreprise pourra raliser elle-mme sur son site, mais galement
celles qui pourraient tre gnres indirectement par ses dcisions et ses choix portant
sur ses approvisionnements et sur la distribution, lusage et la fin de vie de ses produits.
Dans ces conditions, il apparat indispensable que les entreprises et leurs sous-traitants
sassocient pour que globalement les missions de CO2 de la Wallonie diminuent.
Dans ce contexte global, diffrents mcanismes et outils sont mis en place pour aider les
entreprises dans cette voie. Citons ainsi par exemple le systme de management envi-
ronnemental (SME) dfini comme tant lensemble des mcanismes propres l'entreprise
ayant pour objectif la gestion et l'amlioration de ses performances environnementales.
En Rgion Wallonne, citons les accords de branche de deuxime gnration. Pour cette
deuxime gnration, la mthodologie de ces accords prvoit, en plus dun engagement
de rsultat en termes defficacit nergtique et de rduction des missions de CO2 sur
le primtre du site, un engagement de moyens pour un audit externe au primtre du
site. Un des objectifs poursuivi est de dterminer les missions de CO2 des diffrentes
tapes tout au long du cycle de vie du (des) produit(s) (ou de lentit) via un mapping
CO2 pour tenter de dgager des pistes dactions de rductions des missions de CO2.
La mthode de mapping CO2 est laisse au libre choix de lentreprise pour autant
quelle rponde certaines conditions.
Ce cahier donne tout dabord un aperu de quelques mthodes et/ou outils pouvant tre
utiliss dans ces diffrents cadres. Ensuite, ce cahier reprend quelques tudes de cas
dentreprises ayant fait le pas de se lancer dans ce type dtude avec un focus sur ce que
ces tudes leur ont apports.
Multicritres Monocritre
ACV CO2
Orients Orients
Dommages problmes
A ct des mthodologies les plus connues (ACV, Bilan Carbone, GHG Protocol, PAS
2050.) dont certaines seront dtailles ci-aprs, les secteurs industriels de leur ct
dveloppent de plus en plus des outils adapts. Citons par exemple :
--BEE (Bilan Environnemental des Emballages) : logiciel gratuit d'ACV et d'coconcep-
tion des emballages cr par Eco-Emballages.
--Instant LCA Textile web portal : Outil dACV pour le secteur textile mis en place par
RDC Environnement.
--Spinit : outil dACV pour le secteur textile cr par CyclECO
--Eco-Bat : logiciel permettant de modliser trs rapidement un btiment et de raliser
un cobilan dtaills.
Ecodesign
pil
pilot
Contenu
nergtique
Emprunte ACV
Bilan carbone
carbone
Quantitatif
Potentialits gnrales
Ces mthodes reprsentent des outils daide la dcision dans le cadre de la planification
stratgique.
Par ailleurs, la ralisation de ces tudes permettra de mettre en vidence les hots spots
et dainsi, ensuite, dfinir des pistes doptimisations au niveau de lapprovisionnement,
la fabrication, le transport, la phase dutilisation, les dchets, la fin de vie etc. avec un
objectif damlioration par rapport soi-mme.
Limites gnrales
Ces tudes, bien que normalises, font partie dune science jeune dont les connais-
sances ne sont pas encore stabilises.
Ces tudes possdent par ailleurs un certain nombre de limitations principalement lis
la qualit des donnes (donnes estimes) et au manque de disponibilit de ces derni-
res (confidentialits des donnes, donnes non mesures, ). Une srie dhypothses
sont prises au cours de ltude pour pallier ces manquements ce qui peut rendre ltude
subjective et donc favoriser les controverses (p.e. greenwashing). Do la ncessit de
justifier toute hypothse afin de maintenir la pertinence de ltude et la conformit de
celle-ci sera notamment analyse lors de ltude de sensibilit et dincertitude validant la
robustesse de ltude mene.
Ces tudes ne sont gnralement pas transposables. Chaque tude est lie une cer-
taine reprsentativit rgionale, les impacts pouvant tre diffrents dun endroit un autre.
Les rsultats refltent galement des connaissances un moment donn. On considre
quil y a une limite de validit pour ces tudes.
LAnalyse par Cycle de Vie (A.C.V) value limpact environnemental dun systme en rela-
tion une fonction particulire et ceci depuis lextraction des matires premires nces-
saires son laboration jusqu son limination en fin de vie, du berceau au tombeau.
Le systme analys peut tre un produit, un procd ou encore un service. Elle permet
didentifier les points sur lesquels un produit peut tre amlior et elle contribue au dve-
loppement de nouveaux produits. Elle est avant tout employe pour comparer les charges
environnementales de diffrents produits, processus ou systmes entre eux, ainsi que les
diffrentes tapes du cycle de vie dun mme produit.
Historique
Cest dans les annes 70 quont t dveloppes les premires analyses par cycle de vie.
Elles ont principalement pour but de minimiser les consommations nergtiques, celles-
ci reprsentant la plus grande proccupation des entreprises la suite du premier grand
choc ptrolier, et de limiter lutilisation des matires premires. Toutefois, la diversit des
donnes et des mthodes utilises rendait les rsultats obtenus difficilement utilisables
dun pays ou dune rgion lautre.
Il faut attendre le dbut des annes 90 pour voir apparatre une homognisation des
techniques utilises. A la fin de cette dcennie, la publication des normes internationales
ISO 1404X concernant lanalyse du cycle de vie et les diffrentes tapes de la mthode,
permet de rendre les rsultats plus robustes et fiables.
Emissions
Production Transport
Produit
Service
Ressources
Procd
Matires premires Utilisation Impacts
Fin de vie
Mthodologie
En pratique, on ralise linventaire des flux de matires et dnergies entrants et sor-
tants chaque tape du cycle de vie. A partir de ces donnes, on value les impacts
environnementaux potentiels grce des coefficients prtablis, appels facteurs de
caractrisation permettant dtablir la contribution de chacun des flux aux divers impacts
environnementaux tudis.
Il existe diffrentes mthodes dvaluation des impacts mais lharmonisation de la mtho-
dologie gnrale a t ralise grce une srie de normes ISO.
1. L
a dfinition des objectifs et du cadre de l'analyse de cycle de vie: tape primor-
diale, elle reprsente les bases de ltude et aura une influence sur le droulement et
les rsultats de ltude. Lobjectif dune tude dACV doit prciser lapplication envisa-
ge, les raisons pour lesquelles elle est entreprise ainsi que le public qui sont destins
les rsultats. Le cadre, ou le champ de ltude, dfinit les hypothses faites ainsi que les
frontires du systme considr. Celui-ci doit inclure diffrentes dfinitions:
--La fonction et lunit fonctionnelle. Cette dernire est lunit de rfrence laquelle les
diffrents flux matriels et nergtiques seront rapports.
--Les frontires du systme qui vont dterminer les processus inclus et exclus de
ltude.
--Les facteurs dimpacts environnementaux considrs.
Notons quil est galement important de prciser la qualit des donnes rcoltes en
dtaillant leur origine afin de permettre dvaluer la pertinence et la fiabilit de ltude.
2. L
inventaire du cycle de vie appel aussi l'inventaire des missions et des extractions:
il quantifie les missions polluantes dans lair, leau et le sol ainsi que les extractions
des matires premires renouvelables et non renouvelables. Elle dtermine galement
lutilisation des sols ncessaire pour la ralisation de la fonction du systme. linventaire
reprsente la compilation et la quantification des flux entrants et sortants du systme
dfini ramens lunit fonctionnelle.
3. L
valuation de l'impact du cycle de vie: cela consiste transformer lensemble des
flux rpertoris lors de linventaire en impacts environnementaux via une srie dindi-
cateurs. Cette tape dpend essentiellement de la mthode dite dvaluation utilise.
Cependant, la plupart de celles-ci sont ralises suivant le mme canevas:
--La classification: rpartition des flux mis et consomms de linventaire dans les dif-
frentes catgories dimpacts.
--La caractrisation: multiplication des diffrents flux par les facteurs de caractrisation
afin de calculer leur contribution aux diverses catgories dimpacts.
--La normalisation (facultatif): division des rsultats de la phase de caractrisation
par des facteurs de normalisation; ceux-ci tant calculs pour une situation de rf-
rence.
--La pondration (facultatif): obtention dun score unique en fonction de limportance
relative des diverses catgories dimpacts. Les facteurs utiliss pour la pondration,
tant bass sur des choix personnels ou thiques, rendent cette phase assez sub-
jective.
4. L
interprtation du cycle de vie et analyse de sensibilit : cette tape a pour but
danalyser les rsultats obtenus prcdemment afin den tirer des conclusions.
Endpoint
Midpoint Dommges
Impacts ou effets
Troubles respiratoires
Sant humaine
Rayonnements ionisants
Oxydation photochimique
Qualit de lcosystme
Eco-toxicit aquatique
Eco-toxicit terrestre
Flux mis (CO2,
SO2, Nox, ...) Acidification du milieu aquatique Changement climatique
Flux consomms (systme indispensable la vie)
Eturphisation aquatique
Acidit terrestre
Extraction de minraux
Liaisons entre rsultats de l'inventaire et les catgories d'impacts. Source: mthode impact 2002+.
Etapes du GHG protocol pour raliser l'empreinte carbone d'une organisation (source: Hot cli-
mate, Cool commerce: A servive sector guide to GHG management, www.ghgprotocol.org).
Mthodologie
On la dit, le Bilan Carbone est plus quun simple outil. Il sinscrit dans un vrai projet dva-
luation et de rduction des missions de GES et sarticule donc autour de 6 tapes:
1. La sensibilisation l'effet de serre
2. La dfinition du champ d'tude
3. La collecte des donnes
4. L'exploitation des rsultats
5. L'tablissement d'un plan d'actions de reduction
6. La mise en place de ce plan
Les outils Bilan Carbone de comptabilisation des missions permettent la hierarchisation
des postes d'missions afin de dterminer les hotspots. Grce la mthode du Bilan
Carbone, on peut valuer les missions de GES engendres par lensemble des pro-
cessus ncessaires lexistence dune entit. Les missions considres peuvent donc
tre engendres directement par lactivit de lentit tudie, soit indirectement. On parle
ici de niveaux dmissions:
--Les missions internes sont celles directement engendres par lentit
--le niveau intermdiaire reprsente les missions lies lachat dnergie et aux dpla-
cements des salaris et visiteurs ainsi que les transports sortants et internes des mar-
chandises
--le niveau global dmission sont les missions indirectes
Introduction
Au niveau wallon, le souhait de lAWAC (Agence Wallonne de lAir et du Climat) est den-
courager les entreprises mettre en place un systme de management volontaire des
GES mais aussi de veiller la qualit et la cohrence des donnes dmissions de
gaz effet de serre lchelle de la Wallonie.
LAgence Wallonne de lAir et du Climat en collaboration avec CLIMACT a donc dcid de
mettre disposition des entreprises des outils standards de comptabilisation et de suivi
des GES. Loutil et la mthodologie sur laquelle il sappuie se devaient dtre cohrents
avec les inventaires rgionaux tout en possdant une structure claire et pertinente.
Lige: gare des Guillemins. Fournitures des Carrires de la Pierre Bleue Belge SA: 12.000 m Dalles extrieur, 4.000 m Dalles
intrieur, 120 m Escaliers - Marches massives. Source: Carrires de la Pierre Bleue Belge.
Les diffrents objectifs de lACV pour les Carrires de la Pierre Bleue Belge sont:
Usage interne
A usage externe
--Se prparer aux discussions environnementales: les futures directives rgionales, AR qui pourraient
intgrer des critres environnementaux;
--Convaincre le march vert grce aux EPD, FDES;
--Se renforcer par rapport la concurrence trangre;
--Renforcer limage de la Pierre Bleue Belge.
Analyse du cycle de vie (ACV) du Pav Patrimoine. Source Pierre Bleue Belge.
Mthodologie de travail
La mthodologie utilise consistait en la ralisation de Bilans Carbone individuels pour 4 entrepri-
ses, avec, la suite, la ralisation du Bilan Carbone sectoriel en sommant les Bilans Carbone
individuels. Lavantage de cette solution tait limplication des entreprises et le fait quelles avaient, au
final, loutil dvaluation des missions en interne. Toutefois, les Bilans Carbone individuels ont t
allgs , notamment en ne ralisant pas de manire approfondie ltape de la recherche des amlio-
rations, qui est une tape en soi dans la mthode Bilan Carbone qui a t choisie.
Dans une deuxime phase, un Bilan Carbone de Cobelpa a t construit uniquement sur base des
donnes disponibles au niveau de la fdration Cobelpa, lide tant ainsi de comparer les rsultats
de la somme des bilans carbone des 4 entreprises avec ce Bilan Carbone construit au niveau sec-
toriel.
Une troisime phase a ensuite t de comparer les rsultats du bilan carbone avec des rsultats obte-
nus par dautres mthodes dj utilises dans le secteur. Finalement, une analyse critique de la mission
a t ralise sur base des avis des entreprises et de la fdration.
Utilisation 950
Dplacement de personnes 3140
Dchets directs 5250
Immobilisations 17160
Futurs emballages 29460
Hors nergie 37150
Fin de vie 41440
Energie (autoprod) 61240
Transport de marchandises 128970
Energie (btiment et process) 248830
Intrants 355550
Emissions totales en quivalent CO2 prises en compte pour COBELPA (2009). Source ICEDD.
Rsultats
En sommant les 4 Bilans Carbone individuels des 4 entreprises du secteur, le Bilan
Carbone de Cobelpa a t construit. Sur cette base, le graphique suivant synthtise, par
ordre dcroissant, les missions gnres par les activits de COBELPA. Les rsultats ont
un facteur dincertitude globale de 25%. Cette incertitude provient des incertitudes asso-
cies aux facteurs dmissions (incertitudes allant des 10% 50% pour certains postes)
ainsi quaux incertitudes lies aux donnes rcoltes.
BCTotalentreprises BCFdration
500 38%
450
61%
400
350 27%
300
250
29% 14%
200
150
7%
100 4% 4%
3% 5% 5%
1% 2%
50 0% 0% 0%
0
et
1
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rs
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Im
Fu
Comparaison des ratios dmissions en tonnes quivalent CO2/tonne entre le secteur COBELPA et les 4
entreprises. Source: ICEDD.
Client A
Transformations
DOW CORNING
Seneffe Client B
Matires premires
Centre de
distribution
Plan stratgique
Au vu des rsultats de ltude, Dow Corning a dcid de mettre en place une srie dam-
liorations.
Ce processus damlioration vise videmment laccroissement de lefficacit nergtique
du site, tout en rflchissant de nouveaux projets de production dnergie verte, mais
pas uniquement.
Un plan de communication vers les employs de Dow Corning a t tabli afin de les
sensibiliser aux conomies dnergie, notamment via lintranet et la cration dun groupe
de travail Lets Green It . Un questionnaire leur a ainsi t envoy afin de savoir sils
taient prts faire du covoiturage ou encore utiliser des modes de transport doux, cest
le but de leur programme Bike to work . Ces initiatives visent une conscientisation
sans pour autant contraindre les employs ni y associer un objectif damlioration chif-
fr.
Il est galement important pour Dow Corning de sensibiliser ses fournisseurs et distribu-
teurs, ainsi que ses transporteurs. En logistique, de nombreuses possibilits damliora-
tion existent :
--Eco-conduite.
--Optimisation des rseaux de distribution.
--Partenariat horizontal entre entreprises.
--Changement modal, bien que dans ce cas, Dow Corning ait dj opt en 2008, lorsque
cela savrait possible, pour le transport par pniche au lieu du transport par camion
--
Dans ce cadre, lentreprise a dcid de raliser un benchmark de ses transporteurs grce
un questionnaire, pour ensuite tudier la possibilit de faire de lamlioration du CO2
mis un critre de choix non-contraignant.
ACV : Gnralits
Analyse du Cycle de vie, Comprendre et raliser un cobilan, 2 dition, Presses poly-
techniques et universitaires romandes
D.Veuillet et N.Boeglin. Introduction lAnalyse de Cycle de Vie (ACV). 2005.
Gauthier, Didier, Mazas, Herv et Lecouls, Henri. Les Analyses de Cycle de Vie-Chapitre
1 : HISTORIQUE, METHODOLOGIE ET USAGE DES ACV.
CENTRE OF ENVIRONMENTAL SCIENCE. Life cycle assesment - An operational guide
to ISO standards.
Halleux, Hubert. Comparaison de mthodes d'analyse du cycle de vie. s.l. : Travail de fin
d'tude, 2005.
http://stockage.univ-valenciennes.fr/slide/files/orioai/MenetACVBAT20120704/acvbat/
accueil/co/acvbat_010_accueil.html
http://www.openlca.org/home
http://www.cml.leiden.edu/software/ (mthode CML)
http://www.cmlca.eu/
http://www.ecomat2.info
http://www.rife-wll.net/mmp/online/website/content/475/ecoconception/107/index_FR.html
http://www.eco-conception.fr
http://www.ecodesign.at/pilot/ONLINE/FRANCAIS/
http://www.adelphe.fr/entreprises/le-bilan-environnemental-des-emballages (BEE)
http://textile.cycleco.eu/ecrans/projects/download.php
http://www.eco-bat.ch/
GHG protocol
http://www.ghgprotocol.org/
http://ghg-protocole.info
Bilan Carbone
www.associationbilancarbone.fr
Pour le compte de :
AWAC
Agence wallonne de l'Air et du Climat
Avenue Prince de Lige 7, 5100 Jambes
Tl : 08133 59 33
Courriel : [email protected]
Site portail : http://airclimat.wallonie.be