Commande Et Réception Des Matériaux
Commande Et Réception Des Matériaux
Commande Et Réception Des Matériaux
TRAVAUX DE CONSTRUCTIONS
METALLIQUES
novembre 2002
Document élaboré par
le CRTI-B
Table des matières
017.1.1. Généralités
− Les travaux de construction métallique sont soumis aux normes européen-
nes et à défaut, aux normes DIN. Toute autre spécification technique doit
être précisée dans les clauses techniques particulières.
− Liste des abréviations:
ASTM = American Society for testing and materials
CSCM = Centre Suisse de la Construction Métallique
DAN = Document d’Application Nationale
DASt-Ri = Deutscher Ausschuß für Stahlbau-Richtlinien
DIN= Deutsches Institut für Normung
DVS = Deutscher Verband für Schweißtechnik
ISO = Organisation Internationale de Standardisation
T.L. = Deutsche Bundesbahn Vorschriften: Technische Lieferbedingungen
SIS = Schwedischer Industrie Standard
017.1.2. Matériaux
− Tous les matériaux à mettre en œuvre doivent être sans défauts et corres-
pondre aux exigences et prescriptions des normes européennes ou, à dé-
faut, des normes DIN. Toute autre spécification technique doit être indiquée
dans les clauses techniques particulières.
− Tous les boulons non précontraints sont équipés d'un écrou de sécurité sui-
vant DIN 7967 ou d’un système équivalent retenu en commun accord avec le
commettant.
− Les boulons galvanisés ne peuvent être utilisés comme boulons pré-
contraints qu’avec l’accord du commettant.
− Les boulons ajustés peuvent être de la nuance 4.6 et 10.9, leur forme sera
suivant DIN 7968.
− Les boulons d'ancrage sont de la qualité 4.6.
017.1.3. Exécution
1.3.2.1. Plans
− Le commettant fournit à l’entrepreneur des plans d'ensemble des structures
métalliques indiquant la géométrie de base et les sections des profilés ainsi
que toutes les informations nécessaires permettant la réalisation des assem-
blages et concepts architecturaux (p.ex. statique).
Les profilés et plats d'assemblage, raidisseurs, ferrures etc. ne sont pas indi-
qués sur ces plans.
A partir des plans d'ensemble l’entrepreneur établit ses listes d'approvision-
nement des matériaux et les plans d'exécution.
− Les plans ou instructions écrites complémentaires augmentant ou modifiant
les structures métalliques peuvent être communiqués à l’entrepreneur durant
l'exécution de ses travaux, en respectant un délai raisonnable.
− L’entrepreneur soumet pour approbation au commettant (au moins 4 semai-
nes avant la date requise) 2 copies de ses propres plans d'ensemble indi-
quant les repères de montage ainsi que les plans de fabrication. Ces docu-
ments doivent être transmis à temps compte tenu du temps nécessaire pour
leur contrôle. Uniquement les plans non approuvés avec commentaires se-
ront renvoyés à l’entrepreneur. L’entrepreneur est informé par écrit des nu-
méros de plans qui ont été approuvés. L'approbation du commettant ne
concerne pas la vérification des cotes de réalisation des éléments qui reste
sous la responsabilité de l’entrepreneur.
1.3.2.2. Assemblages
− Le commettant fournit à l’entrepreneur les efforts que les assemblages doi-
vent reprendre.
− Les calculs du commettant sont conduits suivant l'Eurocode en se référant
au DAN luxembourgeois. Les calculs de l’entrepreneur sont également réali-
sés en conformité avec cette norme.
− L’entrepreneur est responsable du dimensionnement de tous les assembla-
ges.
− L’entrepreneur peut soumettre à l'approbation du commettant des variantes
aux détails types figurant sur les plans. Dans ce cas l’entrepreneur docu-
mente sa demande en approbation par des calculs statiques et/ou résultats
d'essais. Il n'en résulte aucune modification des prix.
− Uniquement les détails approuvés par écrit par le commettant peuvent être
exécutés dans l'ouvrage.
− L’entrepreneur tient compte dans la conception des assemblages des exi-
gences posées par le transport, le montage ou les tolérances d'exécution.
− En principe les assemblages d'atelier sont toujours boulonnés ou soudés.
Les assemblages de montage sont boulonnés sauf indication contraire sur
les plans du commettant.
1.3.3. Fabrication
− Les techniques de fabrication mises en œuvre par l’entrepreneur doivent ga-
rantir un haut degré de qualité. Pour ce faire, il se conforme en tous points
aux recommandations éditées par la Convention Européenne de la Construc-
tion Métallique, Commission 15: Recommandations pour la fabrication des
constructions en acier (CECM XV-75-1).
− L’entrepreneur vérifie si nécessaire en atelier, par des montages à blanc,
l'exactitude des dimensions de ces éléments.
− Les surfaces de contact des assemblages boulonnés doivent plaquer correc-
tement avant le serrage des boulons.
− Les surfaces devant transmettre des efforts normaux par contact sont usi-
nées et doivent subir un contrôle de la qualité du contact.
− Les découpes à angles rentrants ou grugeages sont arrondis. L’arrondi doit
être exempt de toute amorce.
− Dans les assemblages boulonnés, les trous hors alignement sont repris à
l'alésoir, et si nécessaire, on utilise un boulon de diamètre supérieur pour ré-
duire le jeu créé. Toutes les parties usinées sont ébarbées.
− Les goujons connecteurs sont soudés en respectant les recommandations
allemandes DVS 0905.
− Les soudeurs sont qualifiés suivant la norme EN 287 et ils sont contrôlés par
des personnes qualifiées, comme défini dans la norme EN 729. Les qualifica-
tions des soudeurs et des procédés de soudage sont documentées par des
certificats établis par des organismes reconnus. L’entrepreneur prend en
charge les frais nécessaires à établir les qualifications requises.
Les soudures sollicitées, sans exigences particulières (joints bout à bout,
cordons longitudinaux âme aile, assemblages de platines frontales, angle de
cadres, etc.) sont de la classe CS, BK suivant la norme EN 25817.
− Les soudures pour exigences exceptionnelles (sollicitations à la fatigue ou
sécurité particulière) sont de la classe BS, AK suivant la norme EN 25817.
− La qualité des travaux de soudage est contrôlée par l’entrepreneur en
conformité avec la norme EN 729-1.
− Le commettant se réserve le droit de surveiller les travaux de contrôle et de
réaliser des vérifications par sondage. Le coût des contrôles non destructifs
effectués par le commettant est à la charge du commettant si les résultats
sont satisfaisants, respectivement à la charge de l’entrepreneur dans le cas
contraire.
− Si un contrôle révèle des défauts de soudage inadmissibles, un redouble-
ment de l’étendue des contrôles aura lieu et ce à charge de l’entrepreneur.
En cas de réparation de soudure, un contrôle à 100 % de la réparation est
exigé.
1.3.4. Montage
− L'étude du montage est à la charge de l’entrepreneur.
− Les séquences de montage sont à convenir avec le commettant.
− L’entrepreneur est responsable de la stabilité de la structure à chaque stade
de la construction. Il étudie les contreventements provisoires nécessaires à
cet effet, les fournit, les pose et les enlève en fin de chantier ou à la de-
mande du commettant.
− L’entrepreneur informe le commettant du mode de montage, il fournit égale-
ment les efforts que les équipements de montage retransmettent aux ouvra-
ges.
− Avant d'élaborer son offre de prix, l’entrepreneur visite les lieux et porte une
attention particulière aux accès au chantier et aux possibilités de décharge-
ment et de stockage de ses fournitures. Les plans des voies de circulation et
des aires de stockage sont à fixer d'un commun accord entre le commettant
et l’entrepreneur avant le début des travaux.
− L'implantation des ouvrages se fait à partir des axes et repères de nivelle-
ment fournis par le commettant.
− Lorsque la construction nécessite des boulons ou platines d'ancrage, ceux-ci
sont fournis par l’entrepreneur. Ils sont clairement identifiés et expédiés à ses
frais au chantier. La pose des ancrages fournis par l’entrepreneur est exécu-
tée par l'entreprise chargée de l'exécution des ouvrages en béton armé, et ce
sur base des plans d'ancrages fournis par l’entrepreneur et approuvés par le
commettant.
− L’entrepreneur réceptionne, la pose des ancrages avant bétonnage. La ré-
ception est comprise dans les prix unitaires. Les ancrages mal positionnés
doivent être signalés au commettant et à l'entreprise de bétonnage qui doit
procéder aux actions correctives demandées.
− L’entrepreneur fournit tous les calages nécessaires servant à la mise à ni-
veau des structures métalliques.
− Si des erreurs de fabrication ou de montage sont décelées en cours d'exécu-
tion du montage, les malfaçons et erreurs mineures peuvent être corrigées
par l'usage modéré d'alésage, de meulage, ou de découpage. Les erreurs
qui ne peuvent pas être corrigées par ces moyens sont à signaler au com-
mettant en vue de définir la méthode de réparation. Les perçages mal posi-
tionnés ne peuvent pas être corrigés à l'aide du chalumeau oxyacétylénique.
− L’entrepreneur veille à stocker et manutentionner les structures avec soin et
évite un salissement inutile des charpentes.
1.3.5.3.1. Colonnes
− Pour les colonnes: le faux aplomb des colonnes doit présenter une pente in-
férieure à 10 mm pour 5 m de colonne.
− Pour une colonne de façade, la valeur absolue du faux aplomb ne peut dé-
passer 25 mm vers l'extérieur et 50 mm vers l'intérieur.
− Les points d'épure des colonnes extérieures, au niveau d'un joint de colonne
pour les bâtiments à plusieurs étages ou en tête de colonne pour les bâti-
ments à un étage doivent s’inscrire dans une enveloppe horizontale définie
par deux parallèles au contour du bâtiment distantes de 35 mm.
− Les points d'épure d'une colonne peuvent être décalés dans une direction
parallèle à la ligne extérieure du bâtiment d'un maximum de 50 mm par rap-
port à l'axe théorique des colonnes.
017.1.5. Décompte
1.5.1. Généralités
− La prestation est établie d'après les plans et les listes d'aciers dans la me-
sure où la prestation exécutée correspond à ces dessins.