Cours de Matériels
Cours de Matériels
Introduction générale
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Chapitre 1 : Les principes fondamentaux de terrassement
Le terrassement est l‘ensemble des travaux permettant de modifier le relief d‘un
terrain. Il permet au terrain naturel d‘être aménagé pour recevoir un ouvrage tel que,
une route et autre.
Pour cet aménagement, nous avons les travaux de déblais et de remblais qui
engendrent les phénomènes de foisonnement, de tassement et de compactage.
Tous ces phénomènes étant liés à la nature du sol, nous obligent à connaître
quelques sols.
21. Foisonnement
Le foisonnement est l‘aptitude qu‘ont les matériaux à augmenter de volume dès
qu‘ils sont extraits d‘un milieu.
En effet, le sol naturel ou en place occupe un certain volume V0 appelé volume
géométrique de la place occupée, avec une masse volumique . Après son
excavation, il devient meuble et ses grains ne sont plus soudés. Ainsi, il y a
pénétration de l‘air et son volume augmente : c‘est le phénomène de foisonnement.
En supposant que le volume foisonné est V, de masse volumique alors par
définition le coefficient de foisonnement en pourcentage est : .
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22. Tassement
Le tassement est la capacité des matériaux à se laisser diminuer de volume pour
occuper un volume géométrique donné.
En effet, le sol à excaver de volume V0, de volume foisonné V mis en place dans un
remblai, subira un tassement sous l‘effet du poids propre de ses grains, les vides se
ferment, les grains se resserrent et ainsi le volume occupé diminue : c‘est le
phénomène de tassement appelé foisonnement définitif.
En supposant que le volume de remblai est V‘, de masse volumique alors par
définition le coefficient de foisonnement définitif ou tassement en pourcentage est :
23. Compactage
Pour améliorer les propriétés mécaniques du sol au cours d‘un terrassement, il faut
le compacter. Alors, le compactage est l‘opération de tassement d‘un sol par un
moyen mécanique dont l‘objectif est d‘augmenter la capacité portante du sol.
En supposant que le volume en place est Vp et Vc, le volume obtenu après
compactage alors le coefficient de compactage k est obtenu par la formule :
3. Coefficient de retrait
Généralement, le matériau foisonné de volume V subit une diminution due à son
chargement, son transport, son déchargement et son tassement naturel. Donc, il y a
une perte au cours des mouvements de terre et ainsi le volume de terre V p en place
est inférieur au volume de terre foisonnée V. Alors, pour calculer le volume Vp, il
connaître le coefficient de perte. En supposant que r est le coefficient alors,
Vp = (1 – r)V.
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Chapitre 2 : Les caractéristiques des engins
Un engin est caractérisé par sa puissance, son effort à la jante, sa force
d‘adhérence, son effort au crochet et sa rampe franchissable. Chacune de ces
caractéristiques est indispensable dans le choix d‘un engin pour un travail donné.
1. Puissance
La puissance d‘un moteur est le travail qu‘il effectue par unité de temps. Elle indique
la rapidité avec laquelle il peut accomplir un travail. D‘une manière générale, la
puissance est fonction de l‘altitude, de la pression et de la température.
Tout engin possède trois types de puissance qui sont : la puissance requise, la
puissance disponible et la puissance utilisable.
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En accélération, la force est positive et négative, lorsqu‘il y a décélération. Ainsi on
l‘obtient par la formule : ou où M, la masse du
véhicule en kg ; Vf, la vitesse finale en m/s ; Vi, la vitesse initiale en m/s ; t, la durée
de l‘accélération ou de décélération en seconde et d, la distance parcourue durant le
trajet , en m.
Remarque :
Toutes ces résistances sont des forces de frottement.
La puissance au volant du moteur doit être supérieure à la puissance requise
en raison des pertes par les organes de transmission qui varient de 10 à 20% et par
l‘usure qui varie de 0 à 10%.
2. Effort à la jante
La puissance utile du moteur est transmise aux roues motrices ou aux chenilles par
les différents organes de transmission qui absorbent une partie de cette puissance,
soit 10 à 20%. La puissance disponible pour un moteur neuf n‘étant plus alors que
de 85% environs, le couple est alors réduit et l‘effort à la jante Fj devient :
où P est la puissance utile en Watt et V est la vitesse de l‘engin en m/s.
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La puissance nécessaire pour déplacer un engin est alors Pn = FjV et le couple à la
jante qui est fonction du rayon de roulement des roues motrices ou des chenilles
s‘obtient par l‘expression : Tj = r Fj, avec r le rayon de roulement de l‘engin.
L‘effet à la jante est utilisé pour caractériser les engins sur roues. Dans le cas des
engins sur chenilles, on utilise l‘effort à la barre d‘attelage que l‘on appelle effort au
crochet.
3. Effort au crochet
C‘est la force disponible à la barre d‘attelage du tracteur qui lui permet de tracter un
autre véhicule ou une remorque. Pour qu‘un tracteur puisse développer à son
crochet un effort utile, il faut que la puissance du moteur produise, à la vitesse
donnée un effort à la jante supérieure à la résistance qui s‘oppose au déplacement
du tracteur seul, et il faut que l‘adhérence soit suffisante. Ainsi, l‘effort au crochet Fc
s‘obtient par la formule : Fc = Fpc – Rt où Fpc est la force au point de contact définie
comme suit Fpc = min (Fj, Fa) avec Fa, la force d‘adhérence.
4. La force d’adhérence
C‘est la force qui permet d‘éviter le glissement entre le sol et la roue. Elle est obtenu
par l‘expression : Fa = mgf où f est le coefficient d‘adhérence, fonction de la surface
de roulement et du type de l‘engin, et m est la masse des roues motrices de l‘engin.
Lorsqu‘il y a pénétration des dents de la chenille dans le sol ou de la sculpture des
pneus dans un terrain meuble, les forces d‘adhérence ne sont plus valables. Il faut
alors tenir compte de la résistance au cisaillement du sol à la profondeur atteinte par
les pneus ou les chenilles.
5. La rampe franchissable
La rampe franchissable est la force tirante ou l‘effort au crochet des pelles
mécaniques. Elle leur permet de gravir une pente. Donc, elle est en particulier
utilisée pour les pelles mécaniques. Elle est obtenue par la formule suivante :
. Donc est en %.
Lorsque la pelle sur chenilles est limitée par la force d‘adhérence alors :
%.
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Chapitre 3 : Production des engins
2. La production horaire
La production horaire est le rapport entre la quantité de biens produits et les moyens
mis en œuvre pour les produire par heure. Pour obtenir alors une production
importante, il faut pouvoir déplacer un important volume de déblai à un prix de
revient le plus avantageux. Alors, la production des engins est fonction de la durée
du cycle et le volume chargé par voyage ou le volume de terre compacté, nivelé…
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réduction de temps de travail qui varie selon l‘engin et selon qu‘il travaille de jour ou
de nuit.
Le tableau suivant donne l‘efficience des engins de chantier.
Tableau N°2 : Valeurs de l’efficience
Efficience
Type d‘engins Jour Nuit
Sur pneumatique f = 50/60 = 0,83 f = 45 / 60 = 0,75
Sur chenilles f = 45 / 60 = 0,75 f = 40 / 60 = 0,67
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capacité du camion
Tc ou bien,
rendement du chargeur ou de l' excavateur
Tc nombre de coups de godets pour remplir le camion x cycle de l' excavateur .
Pour permettre au chargeur ou à la pelle ou à l‘excavateur de travailler en plein
temps sans arrêt, il faut un nombre de camions nécessaires dont le nombre peut
être calculé par les formules suivantes :
cycle total du camion
nombre de camions
temps de chargement du camion
Ou
rendement du chargeur ou de l' excavateur
nombre de camions
rendement du camion
La production horaire théorique du camion peut être calculée par la formule
suivante :
C x 60 x t
Production horaire théorique (PHth)
DC
C est la quantité de matériau transporté par le camion par voyage ; t le taux de
remplissage du camion et DC est la durée du cycle du camion.
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Connaissant le temps nécessaire pour exécuter le travail, la production horaire se
déduit aisément.
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Chapitre : 4 Les engins de terrassement
I. Historique et Définition
L‘histoire des camions est bien sûr fortement liée au développement de
l‘automobile en général. Quelques dates essentielles peuvent donc nous permettre
de suivre l‘évolution de l‘automobile et donc du poids lourd.
Les dates :
1769 - le premier véhicule est construit par l‘ingénieur français Nicolas Joseph
CUGNOT (1725 – 1804) c‘est une machine à vapeur qui pouvait rouler à 4Km /h.
1860 – premier moteur à gaz mis au point par Jean Joseph Etienne LENOIR (1822-
1900).
1863 – ce même moteur est utilisé pour propulser un véhicule entre Paris et
Joinville.
1867 – L‘autrichien Siegfried MARCUS (1831 – 1898) construit une voiture propulsé
par un moteur à essence
1867 – Nikolaus August OTTO (1832 – 1891) et Eugène LANGEN (1833 – 1895)
mettent au point un moteur à explosion interne, l‘Ottomotor.
1898 – Au tout début de l‘année 1898, le premier camion imaginé par Gottlieb
DAIMLER sort d‘usine (en 1926, les firmes DAIMLER et BENZ fusionnent- la
nouvelle firme prendra plus tard le nom de MERCEDES
1908 – MICHELIN met au point les roues jumelées.
Bien d‘autre invention ou innovation technique (carburation, injection, transmission,
freinage, suspension, ...) permettront à l‘automobile donc au poids lourds, de se
développer jusqu‘à nos jours.
Selon le dictionnaire «LE PETIT LAROUSSE », un camion est un gros véhicule
automobile utilisé pour le transport de lourdes charges. Il peut être aussi défini
comme étant un véhicule automobile à roues destiné à transporter des
marchandises. Il décline en multiple modèles en fonctions des biens transportés.
Un camion est défini par son type, le nombre d‘essieux, de roues, et sa charge
utile. Le camion est alors un véhicule routier de plus de 3,5 tonnes, destiné à
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transporter des matériaux et bien d‘autres éléments nécessaires aux travaux de
génie civil. Il se distingue du véhicule léger sur le plan technique (charge à l'essieu
nettement plus importante, dimensions...). Il est aussi appelé poids lourd (poids total
autorisé en charge (PTAC) supérieur à 3,5 tonnes).
Dans le cadre des terrassements, les camions sont utiliser pour le transport des
matériaux issue des déblais et des remblais tels que : le sable, le gravier, les roches
concassées, …)
En outre, la circulation des véhicules lourds (autobus, autocar, tracteur routier
muni d'une remorque) est soumise à une réglementation particulière, stricte
notamment en ce qui concerne les temps de conduite.
D‘une bi-benne avec ou sans grue : ce sont des camions équipés de benne
pouvant être basculée à l‘arrière ou latéralement
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D‘une tri-benne : ce sont des camions équipés de benne pouvant être
basculée à l‘arrière et sur les deux cotés latéralement leur capacité varie
entre 19 tonnes et 177 tonnes et leur puissance au volant de 366 à 649 kW.
La benne est le caisson qui reçoit les matières transportées par un camion de
type porteur ; le mot remorque désigne cet élément dans le cas des camions dits
tracteurs. Les caractéristiques de la benne déterminent l'usage qui peut en être fait :
ses dimensions, son matériau (acier), ses possibilités de remplissage et de vidage,
etc. La benne peut être amovible, c‘est à dire reposant sur le châssis lors du
transport, mais pouvant être déposée au sol. Le volume de certaines bennes peut
être augmenté à l'aide de ridelles ou rehausses : bennes à ridelles. Le
déchargement des bennes basculantes peut être opéré à l'aide d'un vérin
hydraulique. Le déchargement des bennes à éjections horizontales est effectué par
un poussoir qui vide totalement la charge sans soulever la benne permettant le
déchargement sous des lignes électriques ou encore sous un tunnel.
Les camions bennes peuvent être utilisés à d‘autres fins selon que l‘on modifie la
nature de leurs bennes. On peut citer par exemple :
Les bennes frigorifiques, les bennes à ordures.
Benne à ordures
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Benne frigorifique
Selon les types, on distingue :
769 C de 32 à 36 tonnes
773 B de 45 à 52 tonnes
777 B de 77 à 80 tonnes
785 de 117 à 135 tonnes
789 de 153 à 135
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Camion citerne porteur Camion citerne tracteur
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3-5°) Le camion plateau
C'est un camion porteur ou tracteur destiné à transporter des produits volumineux de grandes
longueurs (automobile; produits métallurgiques tels que les rails, cuves, poutrelles, poteaux
électriques etc.). Des ridelles autour du plateau permettent de mieux maintenir les chargements.
Le béton une fois préparé à la centrale est déversé dans la toupie par l‘intermédiaire d‘un
entonnoir. Sur le lieu de mise en œuvre, le béton est déversé par le biais d‘un canal ouvert semi-
cylindrique auquel on peut associer d‘autres canaux de même nature pour atteindre un point plus
éloigné de la toupie.
Camion vibrateur
3- 9°) Les tombereaux
Les tombereaux sont des véhicules utilisés, pour le transport des matériaux, comprenant une
benne à pans inclinés qui se décharge par basculement. Ils sont constitués d‘un tracteur et d‘un
châssis qui sont assemblées par un tourillon et deux vérins hydrauliques inclinés, ceux-ci servant
d'organes de direction. En règle générale, les roues (le plus souvent six) sont toutes motrices. Le
tracteur, comportant les organes mécaniques : moteur, pompes hydrauliques, système de
refroidissement etc., repose sur un seul pont, donc deux roues uniquement. Il n'est donc pas
autonome, on ne peut donc pas le désaccoupler du châssis-benne. Le châssis portant la benne
est la partie arrière de la machine. Il repose sur un pont (très petits modèles) ou deux ponts (le
plus souvent). Il en existe deux types : Les tombereaux rigides et les tombereaux articulés.
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Les tombereaux rigides
Les tombereaux rigides sont des tombereaux formant un bloc et caractérisés par une grande
variété de bennes, ce qui permet de convenir à tous les besoins. La capacité de leurs bennes
varie de 34 à 228 tonnes avec une puissance au volant allant de 362 à 2406 KW.
Tombereaux rigides
Le gros tombereau rigide à quatre roues est utilisé pour le transport en carrière ou dans les mines
à ciel ouvert. La charge utile peut atteindre (360 tonnes) pour le Liebherr T 282B.
Tombereau articulé Volvo A40D Tombereau articulé Komatsu Tombereau souterrain articulé
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Chacune de ces formules sert dans un cas ou dans l‘autre à déterminer la puissance
consommée sur le chantier en fonction des mesures effectuées sur le chantier. Elle n‘indique en
aucun cas la vitesse de fonctionnement sur pente des tombereaux. Les vitesses d‘exploitation
avec le ralentisseur en service doivent être déterminées en fonction des conditions de travail, des
méthodes de conduite appropriées et du jugement personnel du conducteur uniquement.
6. La production
La production des camions est fonction de la durée du cycle et du poids ou du volume
transporté à chaque voyage. La durée du cycle comprend : la durée du chargement, la durée de
mise en place sous chargeuse, la durée du déchargement et les temps variables (aller et retour)
qui sont fonctions de la vitesse, de la distance à parcourir, de la manœuvre. Le tableau suivant
renseigne sur les différents temps pour les étapes de chargement.
7. Cycle de production
C‘est un voyage complet (aller – retour) pour l‘ensemble des tâches effectuées pour avoir
un travail élémentaire complet.
Pour les camions bennes et toupies il se présente comme suit :
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Pour les camions citernes on a :
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III. Les Tracteurs
1. Définition
Les tracteurs sont des engins de transport qui permettent de déplacer grâce à des remorques ou
semi-remorques un matériel d‘un lieu à un autre.
Il comporte :
-Un châssis.
-Un moteur diesel ou un groupe diesel-électrique avec organes de transmission de force.
-Des organes de déplacement.
-Un système de direction et de freinage.
-Un système de commande des équipements.
Tracteurs agricoles
3. Le fonctionnement
Tracteur sur chenille
Les tracteurs sur chenille sont souvent employés :
Pour les travaux durs
Sur forte pente
Dans tous les cas où l‘effort de traction exige une forte adhérence au sol
Sur les terrains de mauvaise tenue (boue, sols désagrégés ou fraichement remblayés)
Tracteurs sur pneus à châssis
On les emploiera pour :
Pour les travaux normaux sur pistes ou sur terrain moyens.
Se méfier que les roches durs désagrégées provoquent souvent des coupures dans
les pneus.
Lorsque les travaux impliquent la traversée de route ou de passage a niveau ou
l‘emprunt du réseau routier.
Pour le remorquage sur une longue distance
Lorsque les conditions de chantier imposent une grande manœuvrabilité en espace
restreint (châssis articulé)
Les entreprises qui effectue les transports par camion doivent réaliser l‘entretien de leur
véhicules mesures des freins doivent être réalisées par les chauffeurs.
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Tracteur forestier
Conclusion
Les camions et les tracteurs étant des engins jouant des rôles très important dans le cadre des
terrassements de grande envergure alors il est très important d‘avoir une bonne connaissance de
ces engins car leur bonne maitrise ne rapportera qu‘une bonne rapidité et une importante
économie à l‘entreprise. Vu l‘importance des études qui ont été faites, les camions sont capables
d‘influencer considérablement les délais d‘exécution des travaux, surtout ceux de construction des
routes du fait de leurs productivités. Il s‘avère donc nécessaire pour tout technicien de génie civil
d‘avoir une parfaite maitrise de la gestion de ces engins.
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2ème Partie : Bulldozer et ses variantes
Aujourd‘hui, le niveau des travaux de terrassement et de nivellement augmente en rapport
avec l‘envergure des nombreux projets de construction et on n‘hésite plus à déplacer des
millions de mètre cube de terre et de roche pour la réalisation des barrages, des routes et
autres ouvrages de génie civil. Ceci explique le développement spectaculaire des
matériels de construction.
Aussi n‘est-il donc pas nécessaire à tout intervenant du domaine de Génie Civil de
connaître et de maîtriser les matériels dont il doit disposer pour la réalisation des projets
dans les délais impartis.
C‘est dans cette optique que nous effectuons une étude sur le bulldozer et ses variantes
qui se trouve être un matériel de construction très utilisé surtout dans le domaine des
travaux de refoulement. Nous présenterons donc les caractéristiques de ces engins de
terrassement ainsi que l‘étude de sa production horaire.
2. Définition et présentation
Le bulldozer est un nom anglais qui dérive de deux mots anglais : ‗‘bull‘‘ qui veut dire
taureau et ‗‘dozer‘‘ qui désigne une lame.
Le bulldozer ou bouteur en français est un engin de terrassement monté sur un tracteur à
chenilles ou à pneus équipé d'au moins une lame d'acier orientable à l'avant et utilisé
principalement pour le nivellement des terrains ou qui sert à la démolition ou à refouler des
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matériaux. C‘est aussi un engin de terrassement qui creuse les terres et les pousse sur
une très courte distance.
On les appelle couramment des "bull" ou encore D4, D6, D7, D8, D9, selon la puissance
de l'engin ou encore "Caterpillar" (assimilant la marque la plus répandue, à la fonction).
L‘outil de terrassement est une lame profilée portée par deux bras articulés qu‘un
mécanisme hydraulique (pour la plupart) permet de rabaisser ou de relever. Si la lame est
en position basse, l‘engin fait un terrassement par raclage avec une profondeur de coupe
de 20 à 30 cm. En mettant la lame en position intermédiaire, on peut régaler des tas de
déblais en couches d‘épaisseur de 20 à 30 cm également. La position haute est une
position de transport.
Pour certains engins, la lame est inclinable par pivotement autour d‘articulations
horizontales. Ce mouvement est commandé par des bras poussoirs hydrauliques. La
puissance de l‘engin est caractérisée par celle du tracteur et varie de 25 à 500 chevaux
vapeur. La longueur de la lame est proportionnelle à la largeur de la machine qui varie
entre 1,80 et 6,00 m.
Généralement, les bulldozers sont équipés d‘un dispositif de ripage monté à l‘arrière
de la machine. Il peut être à soc unique ou à plusieurs socs. Le nombre de socs à adopter,
résulte de l‘analyse du sol à traiter. Dans un terrain où la pénétration des dents est facile, il
y a intérêt à augmenter le nombre de dents. Pour les terrains très durs et compacts, il est
généralement indiqué d‘utiliser un seul soc avec le choix d‘une machine puissante.
Bulldozer
3. Description
Le bulldozer est une pelle niveleuse montée sur un tracteur sur chenilles ou sur deux
essieux à pneus avec châssis rigides ou articulés. L‘outil de terrassement est une lame
profilée portée par deux bras articulés, qu‘un mécanisme permet de rabaisser ou de
relever. Lorsque le Bulldozer est sur pneumatique les quatre roues sont motrices. Lorsqu‘il
est sur chenilles, on en distingue à barbotins surélevés et à barbotins bas. Le Bulldozer à
une longueur de l‘ordre de 6,620 m, une larguer de l‘ordre de 3,180 m, et une hauteur
d‘environ 3,215 m et sa masse varie de 15 à 32 tonnes.
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Bulldozer sur chenille Bulldozer sur pneumatique
La puissance de l'engin est caractérisée par celle du tracteur qui est muni d‘un moteur
Diesel à 4 temps de 50 à 400 KW. Sa vitesse est de l‘ordre de 3,5Km/h. L‘effort de
traction que fournit le Bulldozer dépend du type de tracteur et de sa vitesse en travail.
L‘effort utilisable dépendra du poids et de l‘adhérence du tracteur équipé. Selon le type de
tracteur les Bulldozers exercent des pressions au sol variant de 20 à 160 kPa. Les larges
chenilles du Bulldozer permettent de répartir son poids sur le sol ; ce qui lui évite de trop
s'enfoncer sur les terrains meubles, de s'enliser ou encore de s'ensabler. Les Bulldozers
ont ainsi une excellente prise au sol.
Dans certains bulldozers, la lame est également orientable dans le sens de la marche de
l'appareil. Ces engins sont appelés les angledozers. Cet appareil a la possibilité d'aplanir
des tas de déblais en les rejetant sur le côté.
Le bulldozer est également muni d‘une cabine biplace, métallique, suspendue, vitrée ou
non et à revêtement de calorifugeages et d‘insonorisation. Elle peut être équipée de
climatiseur. La planche de bord se trouve sur la face avant de la cabine. Sur la planche
sont situés des indicateurs permettant de contrôler le fonctionnement des systèmes du
Bulldozer surtout celui de la lame dont la description est la suivante
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lame U (ou lame Universelle)
Ses larges ailes comportent au moins une section d‘attaque et une section de coupe, ce
qui la rend particulièrement adaptée aux gros travaux de déplacement de lourdes charges
sur de longues distances comme par exemple les travaux de défrichement, de mise en tas,
de chargement ou de remblayage.
Elle offre le maximum de polyvalence. De dimensions moindres que les lames ―SU‖ ou ―U‖,
elle est plus facile à manœuvrer et capable de déplacer les matériaux les plus divers. Elle
fournit une excellente force de pénétration et de chargement. La lame ―S‖ rentre bien dans
les matériaux lourds.
La lame semi –universelle comporte les avantages de la lame ―U‖ et de la lame ―S‖. Les
sections d‘attaque de cette lame sont renforcées par des ailerons qui augmentent son
rendement. Ces ailerons permettent de mieux retenir le matériau à déplacer sans réduire
la puissance de pénétration, ou le chargement rapide de matériaux compacts, ou le
déplacement de matériaux divers.
Lame “CD”
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ou ―SU‖ dans du matériau fortement tassé ou mal pétardé. Le vidage complet sera
également difficile dans les matériaux collants.
Lame “A”
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Elle est encore appelée lame à orientation, puisqu‘elle travaille en position droite, ou
orientée à 25 degrés, d‘un côté ou de l‘autre. Elle est employée pour le déblaiement
latéral, la construction de routes, le remblayage, le creusement de tranchées et d‘autres
travaux du même ordre. Cette lame requiert moins de manœuvres qu‘une lame non
spécialisée; son bâti en ―C‖ permet qu‘on lui adapte de l‘équipement de refoulement, de
déblaiement ou de déneigement, non conseillée dans la roche et les applications difficiles.
Lame “C”
Lames “U”
Employées dans des matériaux légers non homogènes (charbon, sciures ou copeaux), ces
lames ont un excellent rendement volumétrique.
“Enfouissement”
Lame spécialement conçue pour le déplacement des détritus et du matériau de couverture.
La lame est surmontée d‘une grille qui améliore la visibilité tout en protégeant le radiateur.
Les formes arrondies de la lame permettent au matériau de rouler régulièrement.
“Lame bidirectionnelle”
Conçue pour le travail dans les cales des navires, cette lame peut être affectée aux
chargements les plus divers: grain, sel, minéral de fer, charbon et copeaux. Elle peut
dégager le matériau des parois et le refouler vers le centre de la cale en le poussant ou en
le tirant.
“Lame forestière en V”
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Cette lame est employée à l‘abattage des arbres, pour arracher les souches et dégager la
végétation au ras du sol. Deux lames d‘attaque en ―V‖ utilisent en leur centre le poids et la
puissance du tracteur pour frayer à la machine un passage en ligne droite. Parce que cette
lame utilise la force du tracteur, le travail est régulier; les arbres sont répartis de chaque
côté de la machine.
“Râteaux”
Ils conviennent pour toute végétation jusqu‘à la taille d‘un arbre tout en offrant une bonne
pénétration du sol pour le dessouchage et l‘épierrage. Les pointes des dents sont en
général remplaçables.
“Lame KG”
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Coupe en travers d’une lame de bulldozer, montrant le mode de construction
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Le type de matériau à déplacer (taille et forme des particules, homogénéité,
teneur en eau)
Les limitations du tracteur (La capacité de refoulement d‘une machine est
fonction de son poids et de sa puissance).
3-2°) Dimensions générales
LÉGENDE
A Longueur (avec lame droite)
B Largeur (y compris embouts d‘extrémité standard)
C Hauteur de la lame
D Profondeur de pénétration maxi
E Garde au sol au levage maxi
F Dévers maxi (mécanique)
G Réglage maxi de l‘incidence
H Dévers maxi (hydraulique)
J Dévers hydraulique (tirant au centre)
K Largeur aux tourillons des bras de poussée (au centre des rotules)
Les capacités sont déterminées comme suit :
Vs = 0,8 WH2.
Vu = Vs + ZH (W-Z) tan X.
Où : Vs = Capacité de lame droite ou orientable.
Vu = Capacité de lame universelle ou semi universelle.
W = Largeur de lame sans embouts.
H = Hauteur effective de lame compte tenu des coins biseautés, etc.
Z = Largeur des sections latérales mesurée parallèlement à la largeur de la lame, au sol,
au niveau des lames de coupe.
X = Angle d‘orientation des sections latérales.
4. Choix de la machine
Il est encore trop tôt pour émettre une opinion bien établie sur le bulldozer à pneus. Sa
supériorité, dans la comparaison avec le tracteur à chenilles, est assurée dans bien des
cas, et des constructeurs prétendent que ses frais d‘entretien sont moins élevés. Il est
exact que, sur le bulldozer, les chenilles du tracteur sont soumises à une forte usure. Le
bulldozer à pneus est relativement cher ; aussi n‘est – ce – qu‘en vue de travaux spéciaux
de gros volume qu‘on peut envisager son acquisition. N‘oublions pas toute fois qu‘il peut
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aisément desservir plusieurs chantiers, s‘ils ne sont pas trop distants les uns des autres et
qu‘il est un excellent tracteur routier à adhérence totale.
Pour le choix d‘un bulldozer on peut examiner les éléments suivants :
emplacement prévu sur le tracteur pour la pompe ou le treuil
mode de fixation de l‘équipement sur le tracteur
méthode employée pour l‘expédition : équipement monté ou non sur le
tracteur en usine etc.
interchangeabilité de plusieurs genres de lames
la barre d‘attelage reste – t – elle ou non ?
amplitude du mouvement vertical de la lame vers le haut et vers le bas
montage de patins derrière la lame
type de lame (droite ou courbe)
nature du sol
éventuellement, amplitude du pivotement ou de l‘inclinaison de la lame
acier employé pour le couteau et le tranchant
dimensions (diamètre et course) du cylindre des vérins hydrauliques et
dimensions des flexibles (pour commande hydraulique)
diamètre et largeur du tambour du treuil de commande
diamètre des poulies de renvoi
diamètre et longueur du câble employé (pour commande par câble)
longueur totale tracteur et lame (lame placée à angle droit, pour l‘angledozer)
largeur de la voie du tracteur pour lequel est prévu le bulldozer
marques et modèles des tracteurs sur lesquels peut être monté l‘équipement
poids de l‘engin complet, avec ou sans la pompe ou le treuil de commande.
5. Utilisation du bulldozer
5-1°) Applications
Les bulldozers sont des machines conçues pour exercer un effort horizontal important
toujours dans le sens de la marche.
Les modèles sur chenilles sont bien adaptés aux travaux en terrains meubles, mais les
vitesses de déplacement étant faibles, ces engins ne sont rentables que sur des
déplacements courts (inf. à 100 m). Les modèles sur roues, sont plus indiqués sur des
distances longues, ils sont cependant plus rares.
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Pour la construction de remblais de routes, par exemple, où il s‘agit d‘obtenir un profil
parfaitement nivelé, le bulldozer sert au travail de dégrossissage qu‘un outil finisseur
(grader à lame) parachèvera.
Il prépare le terrain (décapage, dessouchage, etc.), extrait des déblais de toute nature
qu‘il transporte sur de courtes distances, régale les remblais, creuse des fossés, met en
tas des matériaux etc.
Il peut être doté de certains équipements particuliers tels que des lame-râteaux, des
chasse - neige et des défonceuses (rooter et ripper). L‘importance des travaux qu‘il est en
mesure d‘entreprendre dépend de la puissance de son moteur. Celle-ci peut varier suivant
les types d‘engin de 30 à 700 cv. Les tracteurs les plus courantes ont une puissance de 90
à 150 cv.
39
6. Quelques mesures d‘entretien
Quelque soit l‘opération, il convient de s‘assurer au préalable que le tranchant de la lame
est en bon état. On inspecte surtout le coin de la lame dans l‘angledozer. Il faut retourner
la lame à temps, recharger de métal dur à la soudure électrique et changer le couteau en
temps utile. Un défaut d‘entretien réduit non seulement l‘efficacité de l‘engin, mais il peut
encore provoquer des dommages à la lame principale et entraîner d‘importants frais de
réparation.
S‘il est vrai qu‘on peut augmenter, dans une certaine mesure, la pression d‘une pompe
usée en utilisant une huile plus visqueuse, ce procédé n‘est pourtant pas recommandable :
il vaut mieux remplacer la pompe ou la remettre en état
Toutes fois il faut :
Eviter les vitesses trop élevées et éviter de heurter un obstacle de plein
fouet ;
Utiliser la boulonnerie appropriée ;
Serrer les boulons au couple normal et les vérifier régulièrement ;
Remplacer les bords et embouts avant que l‘usure n‘entame la partie qui
les supporte et n‘engendre des coûts élevés ;
Vérifier souvent toutes les pièces, leur fixation et leur usure ;
Après environ cent heures de travail, il faut faire la vidange, contrôler les
huiles de vérin, nettoyer les filtres à air.
Lorsqu‘un Bulldozer travaille sur un terrain en pente, certains facteurs influencent sa
stabilité. Au nombre de ceux-ci, on peut citer :
Sa vitesse de roulement : plus la vitesse est grande, plus les forces d‘inertie tendent
à réduire la stabilité du tracteur.
La nature du sol : Les remblais en terre récemment déposée risquent de s‘affaisser
sous le poids du tracteur. Sur une roche dure, le tracteur risque de glisser
latéralement.
Les Charges portées : Si elles sont excessives, elles peuvent occasionner le
patinage des chaînes, et augmenter l‘inclinaison du tracteur. En outre, la chaîne la
plus basse risque de « creuser » le sol.
Les équipements tractés : ces équipements peuvent réduire le poids portant sur la
chaîne la plus haute. Pour une stabilité optimale, tous les équipements tractés
doivent être maintenus le plus près possible du sol.
La hauteur de la barre d‘attelage : avec une barre donnant un attelage plus haut, le
tracteur est moins stable qu‘avec la barre normale.
La largeur des patins : avec des patins plus larges les chaînes risquent moins de «
creuser » le sol et le tracteur est plus stable.
NB : La pente maximale sur laquelle les bulldozers peuvent travailler en marche avant et
en marche arrière sans risquer une lubrification insuffisante, est de 45°.
Refoulement avant
Recul
Distance de transport
Puissance (KW) Capacité (m3)
(m)
300 – 400 20 250 – 1800
225 – 300 12 140 - 1200
150 – 225 8 100 – 800
100 – 150 6 70 – 600
50 – 100 4 50 - 400
Tableau 1 : Puissance, capacité et distance de transport.
En calculant la puissance requise et la puissance utilisable, on peut évaluer la durée du
cycle. La capacité de la lame, c‘est-à-dire la quantité de matériau que la lame peut
refouler, doit aussi être considéré pour évaluer la production d‘un bulldozer. Le tableau ci-
dessous donne les capacités de lames pour les différents modèles de bulldozers.
41
Ces chiffres doivent être corrigés pour évaluer la quantité de matériau en place. Le tableau
suivant donne le coefficient de retrait de différents matériaux pour le bulldozer.
R = Q x nombre de cycles
Où :
R = rendement horaire théorique
Q = quantité par cycle de matériaux en place.
Enfin, pour calculer la production horaire pratique, on divise cette charge en m 3 en place,
par la durée du cycle.
Le tableau suivant donne des valeurs moyennes du débit horaire en m 3 de terre en place
pour certains bulldozers, sur 30, 50, et 60 mètre.
DEBIT en m3/h
ENGINS 30 mètres 50 mètres 60 mètres
Argile Terre Argile Terre Argile Terre
ordinaire ordinaire ordinaire
CONTINENTALE CD 7 65 75 42 50
CCNTINENTALE CD 8 120 140 80 90 65 75
CONTINENTALE CR 8 65 75 45 55
MICHGAN 280 TD 200 230 170 190 140 155
Il s'agit d'un bull dont la lame peut s'orienter dans un plan horizontal. C‘est un tracteur
destiné à pousser d‘autres engins, des scrapers en particulier. Le pushdozer n‘est qu‘un
terme servant à désigner un bulldozer ou un angledozer dont la lame a été remplacé par
un tampon galbé. L‘angledozer toutefois se prête moins bien que le bulldozer aux fonctions
de pusher, puisse que sa lame, ou le tampon qui la remplace, est trop éloignée du tracteur.
43
2. LE TIPDOZER
Tipdozer
Il s'agit d'un bull dont on peut faire varier l’angle d’attaque de la lame. Le tipdozer est un
bulldozer dont la lame peut être inclinée à volonté, de manière à adapter l‘angle de coupe
ou l‘inclinaison de la paroi refoulant à la nature de travail à exécuter : excavation ou
refoulement de la matière. La lame coupe mieux les matériaux compacts lorsque son
inclinaison la rapproche du plan horizontal ; redressé avec son arête supérieure portée
vers l‘avant, elle refoule une plus grande quantité de matériaux désagrégés, et de façon
plus uniforme.
3. LE TILTDOZER
Tiltdozer
Il s'agit d'un bull dont la lame peut s'incliner dans un plan vertical perpendiculaire au
tracteur. Sa lame peut ainsi pivoter dans son plan autour de l‘axe longitudinal du tracteur.
Ce pivotement est effectué soit par réglage fixe manuel soit par réglage variable au moyen
de vérins hydrauliques. Il est utilisé pour l‘arrachage de gros arbres, le creusement de
fossés et les travaux à flanc de coteau.
4. L‘ANGLEDOZER
Angledozer
44
Dans l‘angledozer, la lame peut être orientée dans le plan horizontal par rapport à l‘axe
longitudinal du tracteur. La lame de l‘angledozer est plus longue que celle du bulldozer
pour permettre à l‘orientation maxima à une largeur de coupe égale.
5. Le clearingdozer
Il est un appareil destiné au débroussaillement et au déboisement. Sa lame est
spécialement lourde munie de dents amovibles. Ces dents pénètrent dans le sol, soulèvent
les roches et les souches (base du tronc d‘un arbre coupé qui reste en terre), déracinent
les petits arbres ou coupent les racines pour faciliter l‘arrachement des grands arbres. La
terre arable n‘est que labourée en surface et reste sur place. Les dents aplanirent le sol.
Le clearing dozer peut être muni d‘un éperon spécial, sur le côté de la lame. En le faisant
pénétrer dans le haut d‘une souche et en pivotant sur le tracteur, on arrive à fendre le
chicot, même s‘il est grand de diamètre. Le bulldozer peut aisément l‘extraire ensuite,
morceau par morceau. Seuls des tracteurs de grande puissance peuvent être utilisés pour
ce travail.
6. Le stumper
Le stumper sert essentiellement au déracinement des arbres et des souches. L‘effort est
concentré en un point, et l‘arrachement est effectué par l‘action combinée de l‘avancement
et du relevage de l‘outil enfoncé sous les racines.
Cet outil est constitué d'un croc en acier, coulé d'une seule pièce, qui se fixe sur le châssis
en U des bulldozers orientables. Le bord d'attaque est formé de quatre dents recouvertes
d'acier à haute résistance. Grâce à sa faible largeur et à sa forme concave, le stumper
rentre aisément dans le sol. Il attaque ainsi les souches à extraire assez bas, tandis que
ses dents pénètrent profondément dans le bois. Tout l'effort du tracteur se trouve en effet
concentré sur la faible largeur des dents, y réalisant des pressions très élevées. Le
conducteur du tracteur, tout en continuant à pousser, soulève le stumper grâce aux vérins
ou au treuil du bull. Le mouvement d'arrachement et de basculement ainsi produit permet
d'extraire les souches dans les meilleures conditions.
7. Le Gyrodozer
Ce bulldozer est destiné à être monté sur les tracteurs à chenilles D7. Il est constitué d'une
lame de bulldozer munie à sa partie inférieure de quatre grosses dents. Les bras obliques
de poussée, à vis sur la plupart des pelles, sont remplacés ici par des vérins (fig. 34). Ces
vérins assurent à la pelle:
un mouvement de tilt important; on peut obtenir une différence de niveau vers
le haut ou vers le bas de 45 cm entre le centre et le bord de la lame (angle de
15° vers le haut ou vers le bas);
45
un mouvement de basculement vers l'avant ou l'arrière selon un angle de 16°
30'; le basculement est exécuté autour des attaches des bras de poussée
horizontaux.
En travail particulièrement difficile, le gyrodozer peut agir par une seule de ses dents sur
laquelle est alors appliquée toute la puissance du tracteur.
Ce relevage est à câble avec treuil (câble - contrôle) arrière.
8. Le threecutter
Engin prévu pour le débroussaillement léger, à la forme en V d‘une chasse – neige. Cet
appareil est spécialisé dans l'abattage des arbres. Il se compose de deux pièces
essentielles: une poutre massive surélevée et un bulldozer en forme de V. Ces deux
parties sont commandées indépendamment par câble et treuil à double tambour.
Dans une brousse de hauteur moyenne, le threedozer agit par son bull en V à la manière
d'une étrave qui arrache la végétation et la repousse à droite et à gauche. Les arbres sont
couchés par la poutre horizontale.
Tandis que la poutre appuie le plus haut possible sur le fût de l'arbre à abattre, la pointe du
bull pénètre dans la souche et la soulève grâce à l'action du treuil de relevage.
L'avancement de l'engin peut être rapide.
CONCLUSION
Le bulldozer et ses variantes notamment le tipdozer, le pushdozer sont des engins
capables de défricher et déboiser des terres végétales, d‘ameublir des terrains compacts,
de déblayer des roches, d‘épandre et aplanir des matériaux excavés, de construire des
fossés, de dégager d‘autres engins de terrassement, d‘entretenir les pistes de chantier
pour faciliter la circulation des engins.
Tous ces nombreux usages de ces machines sont rendus possibles grâce à leurs lames
puissantes qui ont une action multidimensionnelle. Ce qui fait de ces engins des matériels
de constructions incontournables dans le démarrage et l‘entretient des travaux de
terrassements.
46
3ème Partie : Les décapeuses
Introduction
De nos jours, compte tenu de l‘ampleur de certains travaux dans le génie civil et
dans le but de maximiser sa production voire ses bénéfices, l‘utilisation de la force
humaine lors des travaux à haute intensité de main d‘œuvre est devenu insuffisante. En
effet, il est souvent nécessaire, si non indispensable de déplacer des millions de mètre
cube (m3) de terre ou de roche. Pour y parvenir des engins appropriés ont été inventés
pour remplacer l‘effort humain et les petits matériels (pelles, haches, pioches etc.) dans
l‘accomplissement des différents mouvements de terre. Ceci explique le développement
spectaculaire des matériels de construction.
Il devient donc nécessaire à tout intervenant du domaine du génie civil de connaître
et de maîtriser les matériels dont il doit disposer pour la réalisation des projets dans les
délais impartis. Au nombre de ces engins existent les décapeuses ou scrapers utilisés
pour les terrassements importants surtout lorsque la distance de transport est supérieure à
celle que peut faire un dozer.
I- Présentation de la décapeuse
1. Origine
Ce type d‘engin a connu son origine aux Etats-Unis, d‘où le nom Américain Scraper
ou motor-scraper. L‘office québécois de la langue française a retenu l‘appellation
de décapeuse.
2. Définition
La décapeuse est un matériel assurant le chargement et le transport de matériaux
meubles ou de faible granulométrie sur des pistes ayant une bonne résistance au
roulement et des distances courtes ou moyennes. En d‘autres termes, c‘est un engin qui,
grâce à une lame, racle le sol ou la chaussée et emmagasine les déblais dans une benne
pour leur évacuation. Encore appelée scraper ou motor-scraper, elle est généralement
utilisée pour l'arasement des sols. Cet engin possède une benne avec tiroir éjecteur
pouvant se surbaisser et qui, par l'effet du déplacement de la machine, permet d'extraire
les matériaux. Ceux-ci seront ensuite transportés sur le lieu de déchargement pour
finalement y être répandus en couches.
C‘est une machine polyvalente, un compromis entre les meilleures unités de
chargement et les meilleurs camions de transport. Elle est particulièrement avantageuse
quand les bancs d‘emprunt (sable ou gravier) ne contiennent pas ou peu de blocs et que
les distances de transport sont réduites. Ses fonctions (chargement, transport, gerbage et
nivellement) confirment ses caractères flexible, autonome et indépendant des autres
pièces d‘équipement. Elle est, de ce fait qualifiée d‘engin mixte terrassement-transport.
47
Elle est aussi utilisée lors de la construction de routes, car elle épand son chargement
uniformément, ce qui facilite cette activité.
3. Principale composante
Un scrapeur en général comprend un châssis supportant une benne, munie d‘une
lame coupante à sa partie inférieure, laquelle racle dans le sens de la marche agissant à la
manière d‘un robot. La lame est subdivisée en trois morceaux. La pièce centrale
légèrement en saillie pour permettre une bonne pénétration. Elle possède de chaque côté
un socle vertical permettant d‘effectuer une coupe latérale nette sans formation de cordon
sur le fond de la fouille. La benne peut se lever et s‘abaisser. Le scraper est muni d‘un
tablier oscillant pour l‘obturation de la benne et d‘un éjecteur mobile ou oscillant pour le
vidage de la benne.
Les différentes parties d‘un scraper se présentent comme suit :
Une décapeuse
49
Scraper automoteur effectuant le retour à vide
2
Moteur
Moteur à puissance variable (VHP) qui fournit 10% de puissance en plus dans
les rapports 3 à 8 sur les séries 620, 630 et 650.
Passage des rapports commandé par l’accélérateur améliorant la longévité
de la transmission en réduisant le taux d‘injection juste avant les changements
de rapport sur les séries 620, 630 et 650.
Injecteurs-pompes électroniques actionnés hydrauliquement (HEUI) et
injecteurs-pompes électroniques (EUI) qui maintiennent électroniquement les
réglages du circuit d‘injection et assurent une compensation automatique en
fonction de l‘altitude et du colmatage du filtre à air.
Ralentisseur hydraulique qui protège le moteur contre les surrégimes et
prolonge la durée de service des freins dans les pentes sur les séries 620, 630
et 650.
Commandes d’équipement électro-hydraulique à la place de la soupape
pilote et des canalisations connexes dans la cabine de la
620G.
Commande d’équipement par levier unique sur le 620G, un levier unique
commande la benne, le tablier, l‘éjecteur, l‘élévateur, le blocage de la boîte,
l‘attelage amortisseur et la flèche d‘attelage/vis sans fin en option.
Commande de boîte de vitesses simplifiée sur le 620G. La boîte offre les
rapports 1, 2 et D (marche). Le conducteur peut neutraliser la boîte en
choisissant manuellement le rapport supérieur.
Moteur arrière de la 627G pouvant être mis en marche depuis la cabine. Le
compte-tours peut surveiller le moteur avant, de même que le moteur arrière.
Les informations de la centrale de surveillance pour la décapeuse 627G
peuvent être consultées dans la cabine au moyen d‘un contacteur
tracteur/décapeuse. Si une anomalie est détectée sur la décapeuse, la centrale
de surveillance passe automatiquement du tracteur à la décapeuse.
Boîtes power shift semi-automatiques à huit vitesses utilisées sur les séries
620, 630 et 650.
Blocage du différentiel ... pour rendre solidaires les deux roues motrices du
tracteur sur mauvais terrain et améliorer l‘adhérence.
Attelage amortisseur sur séries 620, 630 et 650 (suspension d‘essieu sur 615C
Série II) absorbant les chocs de la piste, empêchant les rebonds et favorisant le
confort du conducteur.
Distance économique de transport
Capacité en m3 Distance en m Observation
3
de coupe. Le tapis élévateur peut être commandé par une prise de force venant du
moteur du tracteur ou par un moteur indépendant.
Lorsque le moteur est indépendant, la décapeuse est dite automotrice élévatrice.
C‘est un système de transport à auto chargement ayant l'avantage supplémentaire de
mélanger et d'homogénéiser les matériaux pour une bonne finition. Dans ce modèle, la
benne porte sur son avant un élévateur à palette incliné commandé par un moteur
électrique ou hydraulique indépendant. Les palettes entrainent le matériau excavé par
la lame racleuse, le pulvérisent et le rejettent vers l‘arrière de la benne. La mise en
marche arrière de l‘élévateur assure le vidage de la benne au point de déchargement.
De même quand la prise de force de l‘élévateur provient du moteur du tracteur le
scraper est dit scraper tracté élévateur. Ces scrapers ont une grande capacité et
possède deux vitesses de marche.
4. Décapeuse Niveleuse
5
Remarque : l‘avantage du vidage par l‘avant est de permettre un déchargement avec
réglage très précis, rendant même quelques fois inutile une passe de finition. De plus
ce réglage se fait sans diminution de vitesse, d‘où gain de temps appréciable.
4- Les pousseurs
Le pousseur (ou pushdozer) est un tracteur sur chenilles ou sur pneus équipé
pour exercer une poussée de renfort sur l‘arrière du scraper ou éventuellement de tout
autre engin disposé pour recevoir une poussée.
Certains tracteurs spécialement équipés pour ce rôle reçoivent à l‘avant une
plaque de poussée avec ou sans amortisseur et souvent à l‘arrière un tampon de
poussée, avec ou sans amortisseur, pour le travail en tandem. Généralement on utilisé
un bulldozer de puissance convenable dont la lame est renforcée au centre par une
plaque de poussée. Ceci pour éviter les risques de détérioration de la lame.
VITESSES DE MARCHE : 2e et 3e
n=
P D1 D1
P D2
22
Si le pousseur pousse seulement la décapeuse D1, le facteur de pousseur est 1,5. S‘il
revient pousser D2 le facteur est 2,0.
P D2
7
Facteurs de pousseur : 1,3 et 1,5
P D1 D1
D2 P
8
V- Cycle et production
1- Cycle
Définition et schéma
On appelle cycle un voyage complet allée et retour ou l‘ensemble des tâches
effectuées pour avoir un travail élémentaire complet. Pour une décapeuse, on
distingue :
- l‘excavation et chargement ;
- le transport ;
- le déversement ;
- le retour à vide.
Le schéma du cycle de la décapeuse peut être représenté comme suit :
Transport chargé
Retour à vide
9
627G Un D8R 0,5 0,5
2- Production
Pour déterminer la production d‘un engin comme le scraper il faut connaître la
durée du cycle de l‘engin, la capacité de sa benne et son efficience (repos éventuel du
conducteur et arrêt de la machine). Ainsi la production horaire est égale à la capacité
que multiplie le nombre de cycles par heure et l‘efficience soit :
P=CxNxe
10
VI- Conducteur de décapeuse
1- Définition de l'emploi/métier
Le conducteur de décapeuse conduit différents types d'engins destinés au
creusement, au terrassement, à la préparation des terrains (nivellement, compactage),
à la construction et à l'entretien de la chaussée (épandage, finissage). Il peut prendre
en charge l'acheminement de l'engin sur le chantier à l'aide d'un véhicule porteur. Il
traite également tous les matériaux lourds qui ne sont pas manipulés par la grue, soit
parce qu‘ils sont trop lourds, soit parce que leur quantité ne justifie pas l‘utilisation de la
grue. Il travaille donc en relation étroite avec les différents partenaires présents sur le
chantier qui lui expliquent où ils désirent recevoir leurs marchandises.
3- Formation et expérience
Cet emploi/métier est accessible avec une formation de niveau V (CAP ou BEP)
spécifique à la branche, sans exigence de diplôme. L'accès par la formation continue
est également possible. La connaissance du milieu professionnel est très appréciée. Le
permis C est nécessaire si le conducteur achemine lui-même l'engin sur le chantier.
Pour les métiers de l'exploitation des carrières, une connaissance des techniques
d'extraction et des structures des gisements est nécessaire. Dans le secteur public,
l'emploi/métier est accessible par concours sous certaines conditions de recrutement et
de niveau de formation.
11
2- L’entretien
Une lubrification et un entretien appropriés assurent une utilisation sans problèmes
et une durée de vie élevée à l‘engin. Le temps et l‘argent dépensés pour effectuer les
entretiens périodiques seront compensés par une longue utilisation de l‘engin et les
coûts d‘utilisation réduits.
Il y a trois sortes d‘entretien :
- Entretien journalier
- Entretien hebdomadaire
- Entretien périodique
Entretien journalier
- Faire le tour de la machine et vérifier s‘il n‘y a pas de traces d‘huile ou d‘eau ;
contrôler le serrage des boulons et des écrous de chaque partie ; vérification du niveau
d‘huile dans le carter moteur ; vérification et remise à niveau du liquide de
refroidissement ;
- Contrôler et refaire le niveau du liquide de frein ; contrôler l‘indicateur de colmatage ;
contrôler l‘huile de carter transmission ; contrôler l‘huile hydraulique ; vérifier la tension
de la courroie ; contrôler et régler la pression des pneus ; contrôler et régler la course
de pédale de frein ; vidange de l‘eau et les dépôts se trouvant dans le réservoir du
carburant ; graisser selon le programme.
Entretien Hebdomadaire
En plus de l‘entretien journalier, il faut ajouter : le contrôle du niveau d‘huile du
tandem ; le contrôle du niveau d‘huile du pont arrière ; le contrôle du niveau d‘huile de
rotation du cercle ; l‘entretien du cercle ; le contrôle du niveau d‘électrolyte de la
batterie.
Entretien Périodique
Il consiste à faire les opérations précédemment citées par une période définie par le
conducteur.
Conclusion
La présente partie nous a permis non seulement d‘approfondir nos
connaissances sur le mode de fonctionnement de la décapeuse sur le terrain mais
également de nous informer sur les différents types, leurs caractéristiques.
En somme, les décapeuses sont de gros engins de terrassement dont l‘utilisation
favorise un bon rendement sur le chantier.
12
4ème Partie : les chargeuses
Le développement d‘une nation dépend entre autres de ces infrastructures. Or la réalisation
de tout ouvrage de génie civil débute toujours par le terrassement qui est une étape
indispensable. Il nécessite l‘usage d‘engins mécaniques qui assurent un travail de qualité et
dans les délais requis. Parmi ceux-ci nous avons la chargeuse qui est très utilisée dans les
travaux de construction routière.
Après la description de cet engin, nous mettrons en exergue ses différents types et
caractéristiques ainsi que son fonctionnement.
I. Présentation de la chargeuse
1. Définition
La chargeuse est un engin de terrassement automoteur sur pneus ou sur chenilles équipé
d‘un godet, supporté par une structure et une liaison qui sert à charger les camions ou à
transporter les matériaux d‘un endroit à un autre quand la distance est relativement courte.
Elle réalise aussi le nivellement de plate-forme et le stockage de matériaux, afin de construire
des voies de communication, des bâtiments industriels, des aérodromes et des
aménagements paysagers.
2. Description de l’engin
La chargeuse est munie en général d‘une flèche porteuse d‘un godet relevable adapté à une
cabine. Le godet est variable suivant l‘usage. La chargeuse est dotée d'un levier et d'un volant
qui ont des designs raisonnables et cela facilite toutes opérations menées avec elle. Le
système d'aspiration de son moteur est équipé d'un pré filtre d'air qui prolonge la durée de
service du noyau filtre d'air. Le système de radiation du moteur et celui du ventilateur sont
séparés. La cabine étanche à haute tension et le moteur à bruit faible diminuent les bruits à
l'extérieur ainsi qu'à l'intérieur de la cabine. Elle peut aussi réaliser une évacuation d'huile
centralisée et récupérer efficacement l'huile usée. C'est un engin vraiment utile pour les
travaux.
13
mouvement de rotation autour d‘un axe horizontal qui le lie au châssis de l‘engin. Leurs
puissances varient de 20 à 580 chevaux et la capacité des godets de 400 à 7500 Litres.
Les chargeuses pelleteuses réalisent l'association d'une chargeuse sur pneus et d'une pelle
hydraulique. Elles ont pour rôle de peller les matériaux et de les charger sur les chantiers. Elle
convient aux travaux de construction, miniers, hydrauliques, de transport, etc.
Chargeuse pelleteuse
C‘est un engin essentiellement sur pneu équipé ou non d‘un stabilisateur. Elle est caractérisée
par un tracteur équipé d‘un godet relevable aux moyens d‘un bras télescopique.
Déchargement à l‘avant
1. 3) Mini chargeuse
Les dents de son godet sont faites d‘aciers trempés. Elle est facile à entretenir, ces
accessoires sont les tarières (c‘est un des outils qui offre le plus grand potentiel de location
après les godets). Elle a une capacité allant jusqu‘à 907 kilogrammes flexibles XT CAT et joint
théorique anxieux utilisée partout, elle a une étanchéité supérieure.
Le mouvement du dispositif de chargement est articulé, cela permet de charger dans des
conditions difficiles, sur les terrains en pente en particulier. Leur réserve de puissance,
caractéristique des engins à chenille, leur permet une fois équipées d‘un godet
14
convenablement renforcé d‘effectuer eux même certains terrassements en travaillant d‘une
façon analogue à celle des bulldozers. On peut trouver des engins à déversement vers l‘avant
par pivotement du godet autour d‘un axe horizontal, ou par fond mobile à déversement vers
l‘arrière provoqué par le mouvement des bras ou encore à déversement latéral. Il existe
également des godets permettant de remplir plusieurs fonctions à la fois, par exemple le godet
dit ‗‘4 pour 1‘‘ permet à l‘engin de travailler en chargeur, en bulldozer, en décapeuse ou en
benne preneuse.
Notons qu‘il existe d‘autres types de chargeuses qui peuvent être sur pneus ou sur chenille
telle que les chargeuses industrielles et les chargeuses en continues. Ces dernières excavent
les matériaux, les élèvent et les déversent. Les réalisations sont diverses selon les
constructeurs, elles sont équipées de système d‘excavation, d‘élévation de rejet.
15
Zone
Formes d‘engins
Modérée Moyenne Très difficile
-chocs fréquents
16
IV. CARACTERISTIQUES
Les chargeuses sur pneus sont en particulier caractérisées par le type de châssis:
Châssis articulé
Le châssis comporte une articulation placée entre les deux essieux. Cette disposition, qui tend
à se développer, permet surtout une plus grande maniabilité car le rayon de braquage se
trouve considérablement réduit. Le déplacement du godet se faisant braquant sur place, le
temps du cycle de chargement se trouve réduit. Les roues arrière suivent les traces des roues
avant, la résistance au roulement est réduite et la traction s‘en trouve facilitée. L‘excavation,
ou le chargement du godet n‘est plus opéré par l‘avancement du tracteur mais par le
mouvement de va et vient qu‘imprime au godet les vérins hydrauliques. Ce mouvement
permet une attaque efficace. On peut effectuer le déversement à la hauteur voulue soit
lentement ou partiellement, soit brusquement, d‘un seul coup. La commande de levage et du
basculement du godet est hydraulique.
Châssis rigide
L‘avantage premier est la robustesse. Ce chargeur peut travailler en terrain difficile car son
châssis solide résiste mieux aux efforts que le châssis articulé. Pour les transports sur
distances assez longues, il est plus rapide car sa stabilité est meilleure. Cependant, il est
moins maniable et moins stable pendant le braquage d‘où un emploi difficile lorsque la plate
forme de travail est de dimension réduite.
V. CHOIX DE LA MACHINE
Etapes à suivre :
Déterminer la production requise souhaitée.
Calculer la durée du cycle de travail de la chargeuse et le nombre de cycle par heure.
Les calculs de base devront se fonder sur une taille de machine admise.
Déterminer le rendement requis par cycle de travail en mètre cube et en kilogramme
foisonnés.
Déterminer la taille adéquate du godet.
Pour atteindre la production recherchée, prendre la taille du godet et le rendement
comme critère de choix de la machine.
Etablir une comparaison du temps du cycle de la chargeuse utilisée pour les calculs
avec le temps du cycle de la machine choisie. S‘il y a une différence, recommencer le
processus à partir de l‘étape 2.
17
2. Production horaire
La production dépend essentiellement de la durée du cycle et de la capacité du godet. Le
rendement de la chargeuse est étroitement lié au nombre, à la capacité de charge et à la
rapidité de rotation des camions.
Le godet à un rôle de chargeur et sa capacité est affecté d‘un coefficient de remplissage. Le
facteur de remplissage du godet peut avoir les valeurs suivantes :
- Terre foisonnée : 100% Terre ordinaire : 95% Terre compactée : 85%
- Roche dynamique : 75% Bloc de rocher : 60%
La production horaire d‘une chargeuse est obtenue par la formule :
PH = d × C × eff / DC
Le godet au repos Le godet est en train d‘être chargé Le godet est bien chargé
2. Transport de la charge
Une fois le godet remplit, il faut le transporter sur le lieu de dépôt. Le bras du godet doit être à
la hauteur des essieux, la marche est plus stable et aussi pour ne pas nuire la visibilité de
l‘opérateur. Il arrive fréquemment que le terrain à parcourir soit en pente, il faut les monter en
marche avant et les descendre en marche arrière.
Lorsque le transport se fait sur une certaine distance, on maintient le godet d‘une distance de
30 à 40 cm du sol pour assurer la stabilité de l‘engin. Il en de même lorsque le trajet comporte
des courbes. Le relevage à hauteur de déchargement se fait alors un peu avant d‘arriver au
point de déchargement.
18
3. Déversement du godet
Il ne devrait pas y avoir de temps d‘arrêt dans le mouvement du godet qui s‘élève en avançant
et en arrivant, de cette façon on gagne du temps. La hauteur varie en fonction du dépôt.
Exercice 2
Une chargeuse sur pneus de 10m3 est utilisée pour alimenter un concasseur primaire d‘une
capacité maximale de 200t/h. la distance de transport de la zone de dynamitage au
concasseur est en moyenne de 450m. On donne :
- vitesse de la chargeuse vide 30km/h
- vitesse de la chargeuse pleine 15km/h
- remplissage du godet à 90%. En 0,5mn manœuvre de demi-tour inclus.
- vidage du godet en 0,1mn manœuvre de demi-tour inclus
20
- masse volumique du roc dynamité : 1600kg/m3
Si la chargeuse travaille 50mn/h,
1-Calculer sa production horaire.
2-Vérifier si son rendement sera suffisant.
CONCLUSION
En définitive nous retiendrons que cette partie nous a permis non seulement de connaître
tous les aspects du fonctionnement de la chargeuse sur le terrain mais également de nous
rendre compte du processus de son exploitation. Nous avons également acquis et approfondi
des connaissances qui nous ont permises d‘avoir une idée générale sur les domaines
d‘utilisation de cet engin.
21
5ème partie : les pelles
En Génie Civil, compte tenu de l‘ampleur de certains travaux, tels que la
construction d‘un immeuble, d‘un barrage ou l‘exploitation d‘une mine, il est souvent
nécessaire, si non indispensable de déplacer des millions de mètre cube (m3) de terre
ou de roche. Cependant des engins appropriés ont été inventés pour remplacer l‘effort
humain dans l‘accomplissement des différents mouvements de terre, parmi lesquels on
peut citer la pelle.
Cette partie s‘articulera sur le fonctionnement, les caractéristiques principales et
mesures de sécurité de cet engin.
2. Définition
Une pelle manuelle est un outil composé d‘une plaque incurvée en métal, montée
sur une manche et servant à creuser ou à manipuler des matériaux.
Une pelle mécanique ou hydraulique est un engin automoteur en manutention et
en travaux publics pour charrier de grosses quantités de matériaux. Il est utilisé pour
l‘exécution du terrassement et agit par un godet situé à l‘extrémité d‘un bras articulé.
Elle remplace la pelle manuelle lorsque le volume de terre à excaver devient important
pour des raisons d‘ordre économique et de temps. La pelle est alors un engin
(mécanique ou hydraulique) qui extrait les déblais, les déposent, ou les chargent
directement dans un véhicule de transport. Ainsi, la pelle est un engin de terrassement
qui fait à la fois la fouille et le chargement. Elle travaille en station parce que son
châssis porteur sert uniquement aux mouvements sans participer à la durée du cycle.
Elle est montée soit sur des rails, soit sur chenilles, soit sur camion ou remorque à
tracteur.
Une pelle est dite hydraulique lorsque ses mouvements (articulations des bras,
rotation, déplacement de l‘ensemble) sont commandés soit par des vérins, soit par des
moteurs hydrauliques.
Toutes les pelles sont munies d‘un bras ou d‘une flèche de formes et de
dimensions variables, et aussi de différents accessoires s‘adaptant au type de travail
prévu.
3. Description et fonctionnement
La pelle est un engin de chantier de terrassement qui travaille en station. Elle est
connue sous le nom de pelleteuse (pelle), ou excavatrice. Quand elle est de petite taille
on peut parler de « mini pelle » ou « midi pelle ».La pelle hydraulique est constituée
22
d'un châssis porteur à chenilles ou à pneus, surmonté d'une tourelle dotée d'une
rotation continue sur 360 degrés. Cette tourelle porte le moteur, les organes
hydrauliques (pompes, moteurs, vérins), le poste de conduite et tout équipement de
terrassement (bras, flèche, balancier, godet….).
Elle est soit :
portée (sur camion, wagon) ;
automotrice sur chenilles, pneus ou rail ;
à poste fixe sur socle.
On peut adapter plusieurs équipements sur une pelle : crochet, marteau piqueur,
grue, etc. C‘est pourquoi on dit qu‘elle est l‘engin universel du terrassement. La pelle
ne sert pas à transporter le matériau excavé. On utilise, autant que possible, du
matériel sur pneus, car plus rapide et plus maniable.
Pour les pelles sur chenilles, plus les chenilles sont larges, plus la portance
(kg/cm²) est grandes ; les machines qui vont dans les marais peuvent avoir des patins
de 1 200mm, une machine normale de 20 tonnes a des patins de 500mm à 700mm. La
stabilité dépend de la surface totale définie par la limite extérieure des chenilles. En
conséquence, plus les chenilles sont longues et écartées, plus la machine est stable.
Le poids du châssis et des chenilles joue aussi un rôle : plus il est grand, plus la
machine est stable. Certaines machines sont équipées de châssis télescopiques pour
diminuer la largeur de transport et sur certains modèles, les chenilles peuvent être
démontées pour le transport lorsqu'elles sont trop lourdes. Sur les mini pelles une lame
est installée sur le châssis pour augmenter la stabilité.
Remarque :
le poids d'une pelle hydraulique sur pneus peut aller jusqu'à 127 tonnes environ et
jusqu'à 980 tonnes environ pour celles sur chenilles ;
la puissance peut aller jusqu'à 490 CV environ pour les pelles sur pneus et jusqu'à
8920 CV (2 moteurs de 4460 CV) environ pour les pelles sur chenilles ;
la vitesse maximale de translation (déplacement) est de l'ordre de 4 km/h sur
chenilles et 25km/h sur pneus ;
une pelle de 500 kg à 7 tonnes est une mini pelle ;
une pelle de 5 à 10 tonnes est un midi pelle (nom très peu utilisé, généralement
remplacé par mini pelle) ;
une pelle de 10 à 30 tonnes est une pelle de taille moyenne ;
une pelle de 30 à 100 tonnes est une pelle d'excavation de masse (lourde) ;
une pelle de 100 tonnes et plus est une pelle minière dite de production.
Les schémas ci-dessous indiquent les différents encombrements :
23
A : Hauteur de la cabine ; B : Largeur de transport ; C : Largeur hors tout des pneus ; D
: Garde au sol — châssis ; E : Largeur de la garde au sol ; F : Rayon d‘orientation de
l‘arrière ;
G : Hauteur de transport ; H : Hauteur de la tourelle ; J : Longueur totale (stabilisateur à
stabilisateur) ; K : Garde au sol — contrepoids ; L : Longueur de transport sans flèche ;
M : Rayon d‘orientation de la cabine.
24
A : Hauteur de chargement maximum du godet avec dents ; B : Portée maximum au
niveau du sol ; C : Profondeur de fouille maximum ; D : Paroi verticale maximum ; E :
Profondeur maximum, fond plat de 2,44 m (8'0") (découpe nette) ; F : Hauteur
maximum sous charnière ; G: Hauteur maximum aux dents, au levage maximum.
4. 1-Caractéristiques techniques
La plupart des godets sont en acier à haute résistance. L‘emploi d‘acier à haute
résistance permet d‘utiliser des composants de moins grande épaisseur, ce qui
diminue le poids, favorise la durabilité et améliore la capacité de chargement. Un godet
mal apparié à la machine peut réduire la production de 30 à 40% ou davantage.
Une connaissance approfondie de la conception des machines et des godets,
ainsi que des applications, permet d‘offrir des godets parfaitement adaptés à la
machine afin d‘optimiser les performances.
4. 2- Charge utile
La charge utile d‘un godet de pelle hydraulique (quantité de matériau se trouvant dans
le godet à chaque cycle de creusage) dépend de la taille, de la forme et de la force de
redressement du godet et de certaines caractéristiques du matériau, à savoir son
coefficient de chargement.
25
4. 3- Capacité nominale des godets
4. 4- Choix du godet
Le choix du godet est fonction de la force de redressement et de la force de rappel
de l‘engin.
Les godets larges sont utilisés pour les matériaux faciles à creuser, tandis que les
modèles étroits sont préférés dans les matériaux résistants. Dans les sols durs et
rocheux, on tiendra également compte de la longueur du godet puisque celle-ci
détermine le bras de levier transmettant la force aux dents et par conséquent la
capacité de pénétration du godet. Plus il sera court, plus puissante sera son action.
Dans les matériaux difficiles, le premier choix ira donc aux godets étroits, relativement
courts. Enfin, d‘autres facteurs peuvent influencer le choix du godet : largeur de la
tranchée, dimensions des caissons, nécessité de conserver une couche de matériau
protectrice.
Godets en butte
Godets en retrocaveux
4. 5-3°) Le godet à benne preneuse
Le godet à benne preneuse comporte une benne constituée de deux (2) coquilles
en acier (munies le plus souvent de dents) articulées entre elles. Il existe les bennes de
trois (3) à six (6) griffes articulées, jointives dans la benne en ‗‘écorce d‘orange‘‘, non
27
jointives dans la benne ‗‘polype‘‘ ; les bennes hémisphériques ; les bennes
cylindriques ; les bennes de type « Hammer Grab » ; les bennes O.P. (Orange Pell).
Godet à dragline
Le godet en niveleuse
29
2. Conseils pour le levage au-dessus du niveau du sol
30
La force radiale maximale aux dents résultant du vérin de bras (force de rappel du
bras) s‘obtient en multipliant la force du (des) vérin(s) de bras par la tangente du rayon
F. On positionnera le bras de manière à obtenir l‘effet de levier maximum du vérin de
bras, le godet étant à la position indiquée ci-après pour la force nominale du godet. FS
atteint la valeur maximale lorsque l‘axe du vérin de bras est perpendiculaire à la droite
reliant l‘axe du vérin de bras et l‘axe de l‘avant de flèche.
31
Il n‘est pas nécessaire que toutes ces conditions idéales soient remplies à chaque
travail considéré mais la prise en considération du maximum d‘entre elles aidera à la
production.
32
Schéma d‘une pelle en butte
Pelle en bute
La pelle en butte est l‘engin de terrassement idéal. Elle permet de creuser sur une
grande hauteur au-dessus du plan sur lequel elle est située. Par contre elle ne peut
excaver profondément au-dessous de ce niveau.
Cet équipement est celui qui assure le meilleur débit de la pelle.
34
Schéma de la pelle équipée en dragueline
La pelle en dragline ou pelle excavatrice à benne traînante est utilisée dans les
zones inaccessibles. On lance le godet à l‘aide d‘un câble (à près de 8m). Sous l‘action
de son poids, la benne en raclant le fond de fouilles remplit de déblais. Arrivée en fin
de course, elle est relevée ; après rotation de la plate-forme, la benne est vidée par
mise en position verticale effectuée en relâchant le câble de traînage. Elle permet :
L‘extraction de matériau au-dessous de l‘aire d‘assise de la pelle, qu‘il soit sec
ou sous l‘eau,
Le profilage et le nettoyage des fossés et de tranchées larges,
L‘édification de talus et de digues,
La formation de stock au sol,
Le chargement sur matériel de transport.
La pelle en dragline convient spécialement à l‘extraction dans les carrières à
ballastes, gravier, sable ; mais elle ne peut extraire que les matériaux meubles, terres,
sables ou roches désagrégées. Elle a une capacité de 350 à 1000 litres, un rayon
d‘excavation de 51m, une profondeur maximale d‘excavation de 22m, une hauteur de
déchargement allant de 3,65 à 20m, d‘un rayon de déchargement de 6,5 à 40m.
La pelle en dragline convient parfaitement à l‘exécution à sec ou dans l‘eau de
fouille de grande largeur en terrain assez meuble. Elle est utilisée dans essentiellement
pour l‘extraction de dépôts alluvionnaires et le creusement de canaux.
Son rendement est inférieur de 25 % à la pelle équipée en BUTTE.
Elle peut soit charger directement des engins de transport ou des trémies, soit
déposer les déblais le long du bord d‘où ils seront éventuellement repris par un engin
de chargement.
35
Il existe sur de nombreuses pelles à câble, un système anti giratoire à ressort pour
empêcher la rotation de la benne.
Les caractéristiques intéressantes des pelles équipées en benne preneuse sont :
La capacité de la benne : de 200 à 3000 litres
La hauteur maximale sous benne
Le rayon maximal de déchargement
La profondeur d‘excavation.
La pelle en benne preneuse sert au creusement de tranchées verticales étroites et
à la manipulation de gros blocs de matériaux.
Le godet à benne preneuse est le godet idéal pour les travaux de :
Manutention de matériaux,
Déblayage après démolition,
Creusement de trous profonds.
Elle est utilisée pour le déchargement des matériaux pulvérulents, pour la fouille
de sol sous l‘eau et pour creuser les puits ou tout autre terrassement jusqu‘à une
profondeur de 30m. Il est à noter qu‘une benne à coquilles sera utilisée pour les
matériaux fins ; une benne à plus de deux (2) coquilles ou griffes est préférable pour le
levage et le chargement de déblais rocheux de grandes dimensions. Elle est différente
de la dragline par son godet.
Autres équipements des pelles en dragline et en benne preneuse :
Equipement en grue,
Equipement sonnette.
37
3. 2°) Creusement de fossés, tranchées
Il est possible de creuser efficace un godet de la largeur du fossé à creuser et en
disposant les chenilles parallèlement à l‘axe longitudinal du fossé.
4. Choix de la pelle
4. 1°) Les pelles sur chenilles
Les modèles à chaînes semblent le meilleur choix s‘ d‘importants déplacements
de matériaux sur le terrain. Ils conviennent aux terrassements en continu et fournissent
l‘adhérence et la portance requises sur presque tous les types de sol. Leur puissance à
la barre, stable, leur donne une excellente maniabilité. Le train sur chaînes est
également un facteur de stabilité générale. La productivité d‘une pelle sur chaînes sera
supérieure pour toutes les applications nécessitant un repositionnement fréquent de la
machine, le réglage des stabilisateurs prenant en effet plus de temps.
En résumé les pelles sur chenilles ont les caractéristiques suivantes : Portance ;
Adhérence ; Maniabilité ; Condition difficile ; Repositionnement plus rapide de la
chaîne.
5. Les SKOOPERS
Ce sont des engins que l‘on pourrait classer indifféremment dans la catégorie
des pelles ou dans celle de chargeurs. La différence avec une pelle est que la flèche
possède une articulation supplémentaire située entre l‘articulation sur la cabine et le
39
milieu de sa longueur. La différence avec un chargeur ordinaire est que, grâce à cette
articulation, l‘engin peut, sans bouger, enfoncer son godet dans les matériaux à
charger, d‘où un gain de temps et de rendement dans certaines circonstances.
Ce matériel est récent et encore peu rependu, mais il semble qu‘on dit s‘attendre
à son développement futur.
Il existe actuellement plusieurs modèles : Kochring, Insley, F.A.I., de godets
contenant de 1500 à 3000 litres.
6. La pelle Gradall
La conception de cet appareil est assez spéciale et sa polyvalence d‘emploi très
grande. La flèche est en effet télescopique et peut s‘allonger ou se raccourcir. Elle peut
tourner dans un plan vertical et autour d‘un axe vertical et d‘un autre horizontal, donc
prendre toutes les positions. Sur la flèche, et directement, on peut monter différent
outils :
40
V. PRODUCTION DE LA PELLE HYDRAULIQUE
1. Cycle
Le cycle de travail d‘une pelle hydraulique comporte quatre phases :
Remplissage du godet;
Pivotement en charge;
Vidage du godet;
Pivotement à vide.
Pivotement en charge
Pivotement à vide
Schéma de la durée de cycle
La durée totale du cycle dépend de la taille de la pelle (les petites machines sont
plus rapides que les grosses) et des conditions de travail, bien entendu, de bonnes
conditions favorisent la durée des cycles, et au fur à mesure qu‘elles deviennent plus
difficiles (matériau plus dur, creusage plus profond, obstacle etc.) les cycles
s‘allongent. A mesure que la tranchée s‘approfondit et que le dépôt de matériau
s‘accumule, le déplacement du godet et de l‘arc d‘orientation de la tourelle devient plus
important à chaque cycle de creusage.
L‘emplacement du tas ou du camion influe également sur la durée du cycle. Si un
camion est placé au même niveau et à côté du matériau à excaver, on peut tabler sur
des cycles de 10 à 17 secondes. L‘autre extrême serait un camion placé à un niveau
plus élevé que la pelle est à 180° par rapport au matériau à excaver.
Dans les travaux de voirie et réseaux divers(VRD), il est possible que la machine
soit ralentie par des obstacles, par le fait qu‘elle doive creuser autour d‘éléments
existants ou par la présence de personnel dans la tranchée.
2. Production de terrassement
Comme pour tout le matériel de manutention, la production de terrassement de la
pelle hydraulique dépend de la charge utile moyenne du godet, de la durée moyenne
des cycles et de l‘efficience au travail. Si la durée des cycles et la charge utile du godet
de la pelle sont des valeurs précises connues, la production de terrassement de la
machine peut alors être déduite à partir de la formule suivante:
41
Production théorique = Charge utile moyenne du godet × Nombre de
cycles par heure
Charge utile moyenne du godet = capacité à refus du godet × rendement
volumétrique du godet (coefficient ou facteur de remplissage).
Production effective = Production théorique x coefficient d’efficience au
travail.
42
Ils doivent avoir prouvé leur qualification au chef d‘entreprise et posséder des
notions de mécanique pour conduire, entretenir et diagnostiquer des pannes et défauts
éventuels.
Pour prévenir tout risque d‘écrasement, il faut observer au moins une distance
de sécurité de 0,50 m entre les parties mobile de la pelle et les parties fixes de
l‘entourage.
Si la visibilité du conducteur est insuffisante, il doit se faire, assister par un
signaleur. La partie arrière peut être également surveillée par une installation
d‘observation.
Avant de commencer les travaux d‘excavation, vérifier s‘il n‘y a pas de conduites
souterraines.
Les pelles à câbles doivent avoir les installations de sécurité suivantes :
des dispositifs empêchant la descente non voulue de la charge ;
des limiteurs de course de levage, de relevage et de télescope ;
des limiteurs de couple respectivement limiteurs de charges.
Les pelles hydrauliques doivent avoir des dispositifs d‘avertissement de
surcharge et être équipées de soupapes d‘arrêt.
Ne pas déplacer la charge au-dessus de personnes.
Diriger éventuellement les charges suspendues à l‘aide de câbles.
Les personnes qui dirigent la charge et les accrocheurs doivent être dans
Le champ de vision du conducteur de la pelle.
Conclusion
Cette partie de ce cours nous permet de différencier les types de pelles utilisés
dans les travaux et surtout leurs équipements. Nous pouvons affirmer que ces engins
permettent d‘effectuer avec certitudes les travaux de terrassement de grande masse,
de tranchée des voies et réseau divers, les fondations spéciales, les chargements de
camions et de tombereaux avec un rendement meilleur et une qualité exceptionnelle.
La connaissance des caractéristiques de cet engin, son fonctionnement et son
cycle est d‘une importance primordiale pour tout technicien civil. Celle-ci permettra de
faire une utilisation adéquate de cet engin et d‘optimiser sa productivité.
43
6ème Partie : La niveleuse
Dans la quête permanente de la satisfaction de nos besoins de développement et sous
l‘influence de la croissance démographique, nous procédons à des aménagements de
plus en plus importants.
Qu‘ils s‘agissent de routes ou de grands immeubles, la mécanisation de la construction
s‘est imposée et l‘usage d‘engins mécaniques est plutôt courant.
Par ailleurs, une des étapes à laquelle une construction ne saurait déroger est le
terrassement, donc l‘utilisation d‘engins de terrassement. Au nombre de ces engins
figure la niveleuse.
1. Présentation de l’engin
La niveleuse est un engin de génie civil comportant un châssis qui repose le plus
souvent sur 6 roues au centre duquel est fixée une lame mobile de grande largeur qui
permet de régler en hauteur des couches de matériaux. Elle est soit tractée, et on
l‘appelle GRADER, soit automotrice, et on l‘appelle MOTORGRADER. Cette dernière
est beaucoup plus utilisée.
2. Description de l’engin
Il est essentiel de rappeler qu‘il existe plusieurs variantes de niveleuses. L‘équipement
de base est une lame placée entre le châssis moteur arrière et le train avant. Toutefois,
on peut en rencontrer qui soit aussi équipée d‘un scarificateur (ou ripper) dans certains
cas et parfois d‘une lame frontale. Ce sont en fait des équipements auxiliaires.
Les principaux éléments partiellement communs au grader et au motorgrader sont les
suivants :
Figure 3 : Ripper
La lame frontale : elle est aussi en acier spécial et se situe
complètement à l‘avant de l‘appareil ;
PERFORMANCES
- Puissance : 50 à plus de 200 CV
- Capacité du réservoir : 200 à 370 litres
- Vitesse de déplacement : 0 à 45 km/h
- Longueur de la lame : 3 à 4,20 m ; la plus courante est de l‘ordre de 3,60 à 3,80
m ; la durée de la lame est de 200 à 400 heures
- Poids total : 6 à 13 tonnes.
Par ailleurs, les marques de niveleuses souvent rencontrées sont : CATERPILLAR,
VOLVO, KOTMASU, TEREX, DEERE, AUSTIN-WESTER.
3. Fonctions de la niveleuse
La niveleuse est un engin souple et polyvalent. Appelé aussi Profileur, c‘est l‘engin de
base pour les travaux d‘entretien des routes. La niveleuse convient très bien aux
travaux de précision. Elle permet d‘exécuter :
46
Figure 5 : Epandage de matériaux
Nivellement De Finition
Cette application consiste à préparer une voie routière ou la surface d‘un chantier en
vue d‘un revêtement ou d‘un autre travail de construction. Le matériau à déplacer est
généralement du matériau dur et sec qui repose sur une base ferme. La finition est
l‘application qui exige la plus grande précision d‘une niveleuse. Ce travail est
normalement effectué à basse vitesse - moins de 5 km/h - dans les rapports 1 et 2.
Pour assurer une surface finie lisse et uniforme, on conservera normalement le même
rapport tout au long d‘une passe donnée. La longueur des passes dans cette
application est généralement inférieure à 600 m (2000 pieds) pour la construction de
routes et à 150 m (600 pieds) pour l‘aménagement de chantiers.
47
Contrairement au nivellement de finition, la vitesse de la machine lors du travail intensif
à la lame dépend de la charge à déplacer. Les vitesses de travail typiques vont de
0 à 10 km/h. Les rapports 2 à 4 sont donc fréquemment utilisés dans cette application.
48
3.5. Entretien Des Pistes De Transport
Cette application de la niveleuse consiste à reprofiler les pistes de transport sur les
mines, les chantiers de construction et les chantiers forestiers, généralement dans le
but d‘assurer le déplacement des engins sur des surfaces lisses. Les matériaux à
déplacer lors de l‘entretien des pistes de transport varient largement selon l‘application.
La lame est généralement chargée au tiers ou à la moitié de sa capacité. Sur certaines
pistes de transport où de très gros engins circulent sur du matériau mou, le reprofilage
de la surface de la route pourra exiger des charges importantes dans la lame. La
longueur des passes varie en fonction de l‘application ; elle pourra cependant être de
plusieurs kilomètres sur les pistes de transport éloignées en forêt ou sur les gros
chantiers miniers. La vitesse normale pour l‘entretien des pistes de transport dépend
en grande partie du matériau à déplacer et de la pente de la piste. De nombreux
chantiers miniers sont situés dans des régions montagneuses, ce qui exige des pistes
de transport fortement inclinées. En général, l‘entretien des pistes de transport est
effectué à des vitesses semblables à celles utilisées pour l‘entretien général des
routes, soit 5-16 km/h. Le principal objectif dans cette application est de faire en sorte
que le mouvement des machines se fasse en toute sécurité et efficacité. Des
relèvements et des degrés de pente très précis sont souhaités, mais ils ne sont pas
aussi essentiels que lors du nivellement de finition. La plupart des travaux d‘entretien
des pistes de transport sont effectués par les industries minière, forestière et de
construction lourde.
3.6. Le débroussaillage
La niveleuse permet le défrichage de terrains recouverts de broussailles ou
d‘arbrisseaux, sans gros arbres ni grosses pierres. Dans ce cas la lame est placée
presque perpendiculairement à l‘axe.
3.7. Le talutage
Cette application consiste à préparer le talus ou la pente le long des routes en plaçant
le bouclier sur une surface inclinée. Des pentes d‘un angle maxi de 2/1 peuvent être
réalisées avec une niveleuse. La niveleuse se déplace le plus souvent sur la surface
plane adjacente à la pente, et le bouclier est déployé vers le plan incliné. Des sols à
granulométrie fine sont généralement rencontrés dans cette application de la
niveleuse. La charge dans la lame n‘atteint normalement pas la moitié de la capacité
49
maxi et la longueur des passes dépasse rarement 600 m (2000 pieds). Un plan incliné
dont la pente est régulière est la principale préoccupation dans cette application
4.1.2. Cycle
Refoulement (Lame non relevée)
Arrêt Arrêt
4.2. Production
Le rendement des niveleuses dépend essentiellement de la nature des travaux qu‘on
leur confie. De même l‘habilité du conducteur, le type de matériau ont plus
d‘importance ici que pour tout autre engin.
Pour le déterminer, il faudra tenir compte :
- Du nombre de passes nécessaires.
- De la vitesse à laquelle s‘exécute chaque passe.
51
- Des temps morts inévitables comme demi-tour ou marche arrière à vide.
Largeur de recouvrement :
La largeur de recouvrement est la largeur de la bande de terrain commune à deux
passes successives.
La largeur de recouvrement est en général de 0,6 m (2.0 pieds). Ce chevauchement
tient compte de la nécessité de maintenir les pneus en dehors de l‘andain sur la passe
de retour.
∑
Vitesse moyenne-vitesse pondérée : , avec i=nombre de
∑
passes, Vi= vitesse à la iième passe et ∑
5. Limites de la niveleuse
Malgré sa polyvalence, la niveleuse ne peut pas intervenir sur tous les chantiers. Son
utilisation se limite aux terrains non rocailleux. En effet elle ne peut intervenir sur des
terrains où existent de gros blocs rocheux ni procéder à des déguerpissements de gros
troncs d‘arbres. Ces tâches incombent plutôt au Bulldozer.
CONCLUSION
Les niveleuses sont des engins des travaux publics très importants dans les travaux de
terrassement. Elles se prêtent à la réalisation de multiples travaux surtout avec la
possibilité d‘association d‘équipements auxiliaires tels que le ripper ou scarificateur, le
backsloper, la lame frontale…
Pour une tâche donnée, une bonne maîtrise de l‘engin ainsi qu‘un planning adéquat
pourront permettre d‘obtenir d‘excellents résultats.
Toutefois, ces résultats sont aussi liés aux caractéristiques de l‘engin, ce qui oblige les
constructeurs à rivaliser d‘ingéniosité pour proposer des machines de plus en plus
performantes.
52
7ème Partie : Le compacteur
En génie civil, la construction de la plupart des ouvrages (routes, bâtiments …)
nécessite l‘exécution de travaux de terrassement. Ces travaux consistent à modifier le
profil naturel des terrains pour les rendre aptes à accueillir lesdits ouvrages. Au
nombre de ces travaux de terrassement, l‘on distingue les travaux de compactage.
Or, il faut généralement attendre longtemps pour qu‘un remblai ou une levée de terre
atteigne le degré de tassement requis. Aussi cherche-t-on à réduire ce délai en
comprimant les couches de terre par des moyens mécaniques.
A cet effet, tout technicien de génie civil qui est censé avoir une bonne connaissance
en travaux de compactage, doit maîtriser les engins utilisés pour faire le compactage.
1. Le compactage
1.1 Définition
Le compactage est l‘opération qui consiste soit à rouler, soit à damer, soit à tasser un
sol pour lui donner une plus grande compacité. Il permet la diminution des vides dans
les matériaux augmentant ainsi leur consolidation. C‘est de ce fait le procédé physique
utilisé pour accroître la densité - le poids par unité de volume dans la pratique - d‘un
matériau. Cette densification est recherchée car il est généralement admis que la
résistance mécanique d‘un sol est améliorée si sa densité est accrue.
En effet, qu‘il s‘agisse de la construction d‘une route ou d‘un bâtiment, on doit s‘efforcer
de réduire à un certain minimum tout mouvement ultérieur de la surface (tassement ou
gonflement) et en général d‘obtenir une résistance plus élevée pour les fondations. Le
tassement est opéré par expulsion de l‘air et de l‘eau, et par resserrement des
particules dont certaines, grosses et fragiles, sont quelques fois rompues.
On comprend aisément que, s‘il s‘agit d‘un remblai à compacter, il faille mettre en place
ce dernier en couches suffisamment minces pour permettre l‘expulsion des poches
d‘air de la matière répandue.
Il existe, pour chaque catégorie de sol, une teneur en eau optimale correspondant à la
plus grande compacité susceptible d‘être atteinte grâce au poids de l‘engin dameur, au
nombre de passes de roulage, etc.
Le compactage doit resserrer les particules jusqu‘à ce que l‘air et l‘eau restant dans le
sol soient réduits à un point tel que toute compression supplémentaire ne produise plus
d‘important changement de volume.
Remarques
Il faut faire attention :
aux sols fins : dans ce cas, une augmentation de la compacité peut, à des
teneurs en eau élevées, entraîner une diminution brusque de la portance et du module
de déformation.
au risque du sur compactage du sol : si, après compactage, la charge
appliquée au sol n‘est pas suffisante, il peut se produire un gonflement. Le tassement
trop accentué du sol par rapport à la charge prévue peut avoir des inconvénients, et on
attribue souvent la rupture de plusieurs barrages importants à un compactage exagéré
avant la fondation. Le gonflement peut en effet, par destruction de la structure,
provoquer un affaiblissement important de la résistance du sol et spécialement de sa
résistance au cisaillement.
Facteurs affectant le compactage
Trois facteurs importants affectent le compactage : la granulométrie ; l‘humidité ; l‘effort
de compactage.
La granulométrie désigne la proportion, en pourcentage du poids, des
particules de différentes dimensions dans un échantillon de sol. Elle est considérée
53
favorable si l‘échantillon présente une répartition uniforme de particules de différentes
dimensions et défavorable si des particules d‘une dimension donnée dominent. Quand
la granulométrie est favorable, les particules plus fines tendent à se loger entre les plus
grosses et, après compactage, le sol présente moins de vides.
Courbe Proctor
Humidité optimale de quelques sols
- Argile lourde 17,5%
- Argile limoneuse 15,0%
54
- Argile sablonneuse 13,0%
- Sable 10,0%
- Mélange de gravier, sable, argile (tout venant) 07,0%.
Le degré de compacité est l‘un des critères sur lesquels on s‘appuie pour accepter ou
refuser un compactage. Ce degré tend vers 100% lorsque la valeur de chantier
tend vers celle de . En général, le cahier des charges impose Dc ≥ 95%.
Plus Dc est élevé, plus la compacité du sol est grande et plus le compactage a
été efficace.
Dans la pratique, on emploie deux méthodes :
La densité sèche optimale est déterminée après un damage standard effectué au
cylindre de Proctor, soit au laboratoire, soit au chantier. La densité sèche du sol en
place se détermine au chantier sur un échantillon prélevé dans le sol dans une cavité
cylindrique dont on mesure le volume. Il est facile de mesurer le poids sec et le poids
d‘eau (pesage avant, et après séchage au four). Pour la mesure du volume de la
cavité, on emploie le cylindre creux pour l‘argile et le sable fin ou l‘huile pour les autres
sols.
Au lieu de rechercher les densités sèches, on détermine les résistances au
poinçonnement du sol. Ces valeurs sont fonction de la densité sèche. On emploie le
pénétromètre de Proctor (aiguille tarée) qui permet des mesures très rapides et qui est
très utilisé pour le contrôle des travaux.
55
2. Présentation de l’engin
2.1. Définition et description du compacteur
Le compacteur est un engin de surface qui permet de réaliser des opérations
mécaniques visant l‘augmentation de la densité apparente sèche d‘un matériau par la
diminution de ses vides. Cet engin permet :
- l‘augmentation de la capacité portante du matériau,
- la réduction des possibilités de déformation afin de limiter les tassements
éventuels,
- la diminution de la perméabilité de la couche traitée,
- l‘amélioration de sa portance, de ses résistances à la compression, au
cisaillement et au poinçonnement.
Il assure donc ainsi une meilleure longévité des surfaces de roulement.
Les différentes parties d‘un compacteur sont entre autres :
- le tableau de bord : il présente à l‘opérateur toutes les informations dont il a
besoin. Toutes les jauges y sont affichées.
56
Les différents types de compacteurs
Compacteurs à pneus
57
Compacteurs statiques à cylindres lisses
2.2.2.2. Les compacteurs statiques à pieds dameurs
58
Compacteurs vibrants
Les compacteurs vibrants à pieds dameurs sont des machines de compactage munies d’un
cylindre dont la translation est assurée de deux manières différentes : ils sont soit tractés,
soit automoteurs. Le profil de ces éléments est conçu de telle manière qu’ils n’arrachent
pas les matériaux lorsqu’ils sortent du sol. Mais le compacteur à pieds de mouton laisse
sur le sol une couche supérieure non compactée de 2,5 à 5 cm, couche que l’on compacte
à l’aide d’un autre engin, comme par exemple le compacteur à pneus.
59
vibrants reliés par une chaussées
articulation centrale Enrobés
Mixte vibrant-pneus Automobile Assises de
monocylindre avec un chaussées
train arrière de 3 ou 4 Enrobés
pneus
Plaque vibrante
Classification de PQ1 à PQ4
Si, est le poids de la plaque et est la surface de contact plaque/sol, alors on a :
pour PQ3 : entre et et pour PQ4 : .
2.2.5. Pilonneuses
Ce sont des machines de compactage dont la partie active est une semelle destinée à
vibrer. Ces semelles sont contrôlées par un conducteur à pied ou utilisées comme
accessoires d‘un véhicule porteur.
Elles sont en premier choix pour des travaux de compactage en terrassement, lors de
la construction de tranchées et de la pose de canalisations et autres conduites, lors
des travaux de remblayage et pour des applications en aménagement paysager.
Pilonneuse vibrante
60
3. Caractéristiques des compacteurs
3.1. Compacteurs à pneus
Les caractéristiques de ces machines sont les suivantes :
- Poids : Il est évident que le poids est un élément important à connaître. Ce poids
peut varier de 10 à 100tonnes. Les poids moyens sont compris entre 20 et 30tonnes ;
- Pneumatiques : S‘il est important de connaître le nombre de pneumatiques, le
système de suspension des roues a lui aussi son importance. En effet, il est
indispensable que les charges soient réparties uniformément sur toute la largeur
compactée afin que le compactage soit homogène. Plusieurs procédés sont offerts aux
utilisateurs par les constructeurs en vue d‘atteindre ce résultat : suspension isostatique,
hydraulique ou compensée par câbles et poulies. Un autre élément qui peut avoir son
importance au moment d‘effectuer un choix en vue d‘un achat éventuel c‘est la facilité
de démontage des roues lorsqu‘un incident mécanique intervient. Les compacteurs à
pneus ne sont pas classifiés en fonction de leur masse totale ou de leur largeur de
travail mais selon la charge appliquée à chaque roue.
- Largeur compactée : elle est en relation étroite avec le nombre de roues et la
dimension des pneus. Pour la plupart des matériels, le compactage est effectué sur
des bandes de 1.5m à 2m. Certains engins peuvent permettre des largeurs plus
grandes atteignant 3m.
- Vitesse : Les vitesses maximales que peuvent permettre ces engins sont de
l‘ordre de 25km/h.
- Puissance : Les puissances disponibles sont très variables et s‘étalent entre 60
et 200cv.
4. Choix de l’engin
Trois paramètres fondamentaux permettent le choix d‘un type donné de compacteur.
Le premier est lié au type de sol à compacter, le deuxième est en relation avec les
travaux à effectuer et le troisième concerne les caractéristiques mêmes des engins.
4.1 Critères liés aux types de sols
Ces critères peuvent être résumés par le graphique suivant :
62
4.3 Critères liés aux caractéristiques des engins
Il s‘agit ici de performances liées à l‘aptitude mécanique des engins. On distingue :
- La puissance
- Le poids
- La largeur du cylindre
- La largeur de compactage
- La charge statique linéaire
- La force centrifuge
- La fréquence
- L‘amplitude.
5. Fonctionnement
6. Mode opératoire
Le compactage se fait par couches successives selon une certaine épaisseur définie
par le laboratoire. Selon le travail à exécuter, on lubrifie le matériau soit d‘eau s‘il s‘agit
de sols ou d‘huile s‘il s‘agit des enrobés.
Pour un compactage assez intense, pour les carrefours par exemple, après
compactage d‘une certaine couche on la décape superficiellement, on la recharge puis
on refait un autre compactage.
Quels que soient les engins utilisés le compactage sur chantier devra s’effectuer
par couche de faible épaisseur 20 à 30cm (TX de route) ou encore 10 à15 cm (TX
de bâtiment).
63
7. Notion de planche d’essai
Une grande partie des difficultés des projets de terrassement vient du fait que la mise
en place d‘un sol (remblai par exemple) dépend souvent des conditions
atmosphériques au moment des travaux.
La planche d‘essai permet avant l‘ouverture d‘un chantier de terrassement, de fixer les
paramètres de compactage lié à l‘engin utilisé, au sol considéré au moment des
travaux (teneur en eau, vitesse des engins, nombre de passe, …), et ce, en vue
d‘obtenir la compacité à atteindre (compacité prescrite).
Autrement dit, elle permet de préciser les conditions d'utilisation des compacteurs,
lorsque celles-ci ne sont pas suffisamment définies dans les documents techniques en
vigueur. Lorsque les connaissances initiales sont très imprécises, il y a nécessairement
plusieurs (modalités de) planches d'essais pour chercher à encadrer les conditions
finales à retenir.
64
8.2. Débit d’un compacteur
Le débit théorique d‘un compacteur est la quantité horaire de matériau Q qu‘il est
capable de densifier à l‘objet qualifié demandé. Il est exprimé : En
pour les mélange bitumineux et enrobés et en pour les
terrassements. On l‘obtient par la formule :
avec :
quantité de matériau à compacter ou en
largeur du compactage
vitesse du compacteur
épaisseur de matériau après passes
(objectif qualité)
: nombre de passes nécessaires pour atteindre (objectif qualité)
9. Contrôle du compactage
Le contrôle des terrassements est établi après chaque poste par le laboratoire, ses
agents viennent sur le chantier confronter leurs résultats par la mesure de la masse
volumique des matériaux en place.
Référence normative : NF P 98-241-1 Août 1993.
La compacité minimale sur l'épaisseur de la couche de forme doit être fixée souvent
par rapport à l'O.P.N. (Optimum Proctor Normal).
Pour s'assurer de la bonne compacité de la couche de forme, la mesure de la masse
volumique des matériaux est faite après le passage des engins de compactage.
L'essai le plus utilisé pour le contrôle du compactage est l’essai in situ. Il a pour but
de mesurer les masses ou poids volumiques apparents des sols (humide γh ou sec γd )
en place avant foisonnement, ou encore après tassement ou compactage.
Densitomètre à membrane
Par rapport aux mesures de sécurité et d‘entretien, nous allons principalement statuer
sur la classification d‘après le critère « position du conducteur ». Nous distinguerons
alors deux cas principaux :
- les compacteurs à conducteur porté
- les compacteurs à conducteur à pied
66
En fin de travaux :
- Arrêtez la vibration,
- Laissez tourner le moteur au ralenti pendant quelques minutes,
- Stationnez de préférence sur un terrain plat, dans un endroit qui garantit la
sécurité du matériel et des personnes.
- Placez le levier de translation au point neutre,
- Arrêtez totalement le compacteur avant de descendre (moteur coupé et frein de
parc serré),
- Nettoyez la cabine,
- Retirez les clés et verrouillez la cabine,
- Faites le plein de carburant,
- Par sécurité, balisez éventuellement le compacteur et calez-le.
Ne jamais :
- Vibrer sur un sol dur ou sur place,
- Faire le plein du compacteur moteur en marche,
- Arrêter le compacteur, vibration en marche,
- Transporter des passagers,
- Travailler moteur tournant à bas régime,
- Descendre du compacteur, moteur tournant,
- Neutraliser les éléments de sécurité
Mesures de sécurité de nuit : Cette sécurité étant plus importante que les
perceptions de chacun sont réduites et que la fatigue est présente pour tout le monde.
Chacun doit par conséquent assumer ces responsabilités et avoir conscience des
dangers. Outre cela, il faut :
Rechercher le réseau d‘alimentation de piste à l‘aide d‘un détecteur de
courant
Allumer des phares des engins équipés d‘un gyrophare
- Pour les travaux spéciaux : Le compactage d‘une surface située au-dessus
d‘un réseau de conduites souterraines est un problème bien connu des
entrepreneurs de génie civil. Il faut donc savoir choisir :
Soit un compactage statique, une méthode lente relativement onéreuse et
inefficace
Soit un compactage dynamique par oscillation même en présence
d‘installations souterraines à risque, ne s‘avère pas seulement rapide,
efficace et mais aussi rentable
Soit faire appel aux services ayant en charge le réseau des canalisations.
67
En fin de travaux :
- Stoppez le moteur et fermez le robinet d'essence,
- Fermez le robinet d'eau, le cas échéant,
- Stationnez dans un endroit qui garantit la sécurité du matériel et des
personnes. Attention aux vols.
Ne jamais :
- Faire le plein moteur en marche
- Vibrer sur sol dur ou béton
- Abandonner la machine, le moteur tournant
- Déplacer la plaque en la traînant sur une longue distance
Chaque jour :
- Vérifiez les niveaux (huile moteur, hydraulique) et l‘absence de fuite,
- En cas d'utilisation en milieu poussiéreux, vérifiez l'état du filtre à air
régulièrement,
- Le nettoyer si nécessaire,
- Contrôlez l'état des pneus.
Périodiquement :
- Vérifiez la propreté du refroidisseur d'huile et du radiateur le cas échéant,
- Graissez les axes et articulations,
- Nettoyez le matériel.
Informez votre agence de contrôle, lorsque la date de vidange est atteinte, ou en
cas d‘anomalie.
Ne jamais
- Intervenir sur le matériel,
- Se lancer dans une réparation
1022. Les compacteurs à conducteur à pied
Chaque jour :
- Vérifiez les niveaux (huile moteur, liquide de refroidissement) et l‘absence de
fuite,
Périodiquement, suivant le matériel et les conditions d‘exploitation :
- nettoyez la plaque vibrante.
Conclusion
Les opérations de compactage sont d‘une grande utilité en terrassement dans la
mesure où la densification d‘un sol améliore ses caractéristiques mécaniques: capacité
portante, résistance au poinçonnement ….
Mais pour conduire à bien les travaux de compactage, face à la multitude d‘engins
disponibles aujourd‘hui sur le marché, l`ingénieur civil doit être à même d`opérer un
choix judicieux du compacteur à utiliser.
Pour ce faire, il doit pouvoir trouver un compromis entre les exigences du milieu, les
performances mécaniques des engins et leurs coûts d‘exploitation.
70
dans cette catégorie les dépenses pour les réparations et entretiens (y compris
la main-d‘œuvre), combustibles et lubrifiant
-
-
- s, les pneus. En effet, les dépenses des pneus sont considérées comme
frais variables parce qu‘ils s‘usent plus vite que les autres parties de l‘engin. Si,
les pneus duraient aussi longtemps que l‘engin, on les inclurait alors dans la
rubrique ‗‘amortissement‘‘. Ces frais sont proportionnels au nombre d‘heures
d‘utilisation de l‘équipement.
- Les frais généraux de l‘entreprise et du chantier : Ce sont les autres
dépenses (autres que les frais fixes et variables) qui font marcher l‘entreprise.
- Les bénéfices ou profits que l‘entreprise désire obtenir compte tenu des
conditions du marché.
Il existe cependant d‘autres coûts dont il faut tenir compte pour le calcul de la
durée optimale d‘utilisation. Ce sont :
La non disponibilité de l‘équipement qui est souvent arrêté pour des
réparations.
La baisse de productivité provoquée par l‘usure normale de l‘équipement.
La désuétude qui provient du fait qu‘il y a sur le marché un nouvel
équipement ayant un meilleur rendement, donc un coût de production moindre.
Ce coût total n‘est cependant pas facile à déterminer car il va être fonction
d‘autres facteurs très variables que sont :
- Le nombre d‘heures d‘utilisation de l‘équipement ;
- Les conditions d‘utilisation, dures moyennes ou excellentes ;
- Les soins pour l‘entretien et les réparations ;
- L‘habileté et les soins de l‘opérateur ;
- Le coût d‘achat et la demande lors de la reprise.
1. L’amortissement
Il représente la dépense résultant de la diminution de la valeur marchande de
l‘engin en raison de l‘usure et de vieillissement, pour le nombre d‘années ou
d‘heures de travail auquel on estime la durée de service de l‘engin. Il est d‘une
pratique trop prudente de ne supposer aucune valeur de revente ou de
récupération pour les engins de terrassement. C‘est trop restrictif en ce qui
concerne beaucoup d‘engins qui peuvent valoir jusqu‘à 60% de leur valeur
d‘origine après cinq (05) années de service. En ne supposant aucune valeur de
revente, on gonfle artificiellement les frais d‘amortissement et par suite les prix
de soumission sont moins favorables au regard de concurrence. Cependant
pour soustraire le prix de revente, il faut qu‘il y ait effectivement un marché pour
l‘achat des vieux engins et que l‘entretien de l‘engin soit fait de façon adéquate ;
si ce n‘est pas le cas, alors mieux vaut ne pas considérer la valeur de revente.
La durée de service réelle et utile de l‘engin sera certes plus grande si on
pratique un entretien préventif correct. Mais, elle variera largement suivant le
genre et les conditions de travail effectué. En gros, on pourra distinguer trois
types de conditions de travail: Excellente, moyenne et sévère. Pour la plupart
des engins, la durée de service pour des conditions de travail excellente, 12.000
heures seraient acceptables, tandis que pour des conditions sévères, 8.000
71
heures seraient raisonnables et que pour des conditions moyennes, 10.000
heures seraient dans les normes. Mais pour certains engins, la durée de service
atteint 15.000 heures dans les conditions excellentes de travail.
Les frais d‘amortissement se calculent comme suit :
2. La dépréciation
C‘est la perte de valeur subie par un équipement à la suite du vieillissement et
de l‘usure. L‘entrepreneur doit recouvrir totalement la perte en valeur de son
engin durant sa vie utile, sinon il supportera des pertes sur tous ses projets.
La dépréciation est fonction du coût total de l‘engin et de la période de
dépréciation.
coût total - valeur de reprise - valeur des pneus
Coût horaire de dépréciation
période d' amortissement en heures
72
Elle concerne la somme des rangs des années pour une durée de vie normale
fixée. La dépréciation annuelle est alors le produit du coût à amortir par une
fraction dont le dénominateur est la somme des rangs des années et le
numérateur est une valeur dégressive d‘une année à l‘autre.
Soit par exemple une durée de vie prévue de 5ans, 2.000 heures par an. Alors la
somme des rangs des années de la durée de vie prévue est :
1 + 2+ 3+ 4 + 5 = 15
- Dépréciation pour la 1ère année : 5 / 15 du coût à amortir.
- Dépréciation pour la 2ème année : 4 / 15 du coût à amortir.
- Dépréciation pour la 3ème année : 3 / 15 du coût à amortir.
- Dépréciation pour la 4ème année : 2 / 15 du coût à amortir.
- Dépréciation pour la 5ème année : 1 / 15 du coût à amortir.
3) Coût d’investissement
31) Intérêt sur l‘argent investi
L‘intérêt représente les frais que l‘on suppose lorsqu‘on fait un emprunt pour
acheter un nouveau matériel. Si on ne fait pas d‘emprunt on n‘en compte pas
moins un intérêt qui sera considéré intérêt de risque du capital engagé. Il existe
plusieurs méthodes pour déterminer le coût d‘intérêt payé sur l‘argent investi en
équipement. Même si un propriétaire paie comptant son équipement, il devra
prendre en compte cet intérêt dans l‘investissement comme s‘il avait investi son
argent sous forme de capitaux qui lui auraient rapporté de l‘intérêt.
Il y a des propriétaires d‘équipement qui chargent un taux fixe d‘intérêt sur le
coût total d‘achat de l‘engin et cela pour chacune des années de sa vie utile.
Cette méthode nous donne un coût d‘intérêt annuel trop élevé car pour chaque
année d‘utilisation de son équipement, il recouvre le coût annuel de dépréciation,
réduisant ainsi son investissement initial. Ainsi à la fin de la vie utile estimée, il
aura à récupérer la totalité du coût initial grâce au coût de dépréciation. Il est
donc logique de baser le coût d‘intérêt sur une valeur plus réaliste que celle du
coût initial : on le basera sur la valeur moyenne de l‘équipement pendant sa vie
utile. On calcule cette valeur moyenne à partir de la valeur de l‘équipement au
début de chaque année d‘utilisation. Ainsi, si nous désignons par P, le coût total
initial et par Pm, la valeur moyenne de l‘équipement alors on a :
où n est la durée de vie utile de l‘engin et VR, sa valeur de
revente.
73
32) Les frais d‘assurance
Ce sont des frais imputables directement à un engin déterminé, tels que ceux qui
couvrent le risque de détérioration (par incident ou collision…) ou la
responsabilité vis-à-vis des tiers (accidents, …). Une assurance générale multi-
risque pour toute une organisation, doit être imputée aux frais généraux.
34) Entreposage
Les frais d‘entreposage représentent les frais généraux du garage, là où on gare
les engins et les accessoires et les frais de location de l‘endroit où on répare les
engins endommagés
Conditions de travail
Types d‘engins Excellentes Moyennes Sévères
Tracteurs à chaînes 0,07 0,09 0,13
Tracteurs-scrapeur sur pneus 0,07 0,09 0,13
Camion de chantier 0,06 0,08 0,11
Tracteurs sur pneus 0,04 0,06 0,09
Chargeuse sur chaînes 0,07 0,09 0,13
74
Chargeuse sur pneus 0,04 0,06 0,09
Niveleuse 0,03 0,05 0,07
La somme à prévoir par heure pour réparation est notée S alors on a :
S=
5) Consommation de carburant
Les frais d‘énergie sont liés à la consommation horaire et aux prix unitaire de cet
élément. Les constructeurs de matériels fournissent en général des
consommations horaires de carburant. Ces données proviennent des essais sur
les moteurs en usine dans les conditions idéales. Ces frais ne sont pas fixes car
les conditions de travail elles-mêmes varient d‘un chantier à l‘autre. Or un
moteur diésel consomme approximativement fc litres dd carburant par heure et
par cheval vapeur de commande. La consommation horaire Cc en carburant est
calculée par la formule suivante : Cc = fc fo P avec P, la puissance en cheval
vapeur ; fc, le facteur de consommation égal à 0,15 L / h Ch pour un moteur
diésel et 0,23 L / h Ch pour un moteur à essence ; fo, le facteur d‘opération qui
est l‘efficience du chantier. Généralement fo varie de 45 à 75%.
6) Consommation en lubrifiant
La consommation des graisses hydrauliques et des huiles à moteur peut
s‘estimer de la même façon que celle que celle de carburant. Cependant, il
s‘avère nécessaire de tenir compte de la fréquence de renouvellement de l‘huile.
La quantité d‘huile lubrifiante utilisée par un moteur varie selon :
la puissance de commande du moteur (P);
la capacité du carter (C) ;
la condition des segments des pistons ;
le nombre d‘heures entre les changements d‘huile (t) ;
le facteur d‘opération (fo).
Ainsi on a : CL = fc fo P + C / t. Avec fc = 0.003 L / h Ch.
7) Les pneus
Pour évaluer avec précision la durée de vie de service des pneus sur un chantier
donné, il faut faire une étude détaillée des conditions dans les quelles les pneus
vont travailler. Les facteurs à considérer sont : la vitesse, l‘état de la surface, la
charge, la température…
De si nombreuses causes peuvent intervenir que l‘évaluation de la durée de
service doit être faite, dans chaque cas, en fonction des conditions prévalant
localement. Souvent l‘entrepreneur sera en mesure de donner des
renseignements précis concernant la durée de vie des pneus sur son chantier.
Lorsqu‘on aura déterminé cette durée de service, on utilisera la formule suivante
pour calculer le coût des pneus :
Cp = CRPC / DS où Cp est le coût horaire des pneus ; CRPC, le coût de
remplacement des pneus et chambres à air (s‘il y a lieu) ; et DS, la durée de
service des pneus en heures.
75
III. Les coûts de propriété et d’opération
Ces coûts sont fonctions des facteurs suivantes :
coût d‘achat livré au propriétaire ;
condition d‘opération
nombre d‘heures de travail par année ;
vie économique ;
entretien et réparations ;
valeur de revente (dépréciation) ;
investissement.
Le coût horaire de propriété et d‘opération d‘équipement varie selon les
conditions d‘opération de l‘équipement. Donc, le responsable de la planification
des travaux doit analyser chaque projet afin de déterminer les conditions
d‘utilisation probable.
Le propriétaire d‘équipement de construction doit essayer d‘obtenir le coût le
plus bas possible de propriété et d‘opération pour chacun de ses équipements.
Pour arriver à cet objectif, il doit suivre un programme qui tiendra compte du
remplacement de l‘équipement.
Ainsi, pour déterminer le temps le plus économique de l‘engin, il devra tenir pour
chaque engin des fiches sur les coûts d‘entretien et de réparation et les coûts de
temps d‘arrêt. Le propriétaire doit donc considérer tous les coûts relatifs de
propriété et d‘opération de l‘équipement et l‘effet qu‘aura l‘utilisation continue sur
les coûts. Les coûts à considérer sont les suivants :
de dépréciation ;
de remplacement ;
d‘investissement. ;
des temps d‘arrêt ;
de vieillissement ;
d‘entretien et de réparations.
77
Vie utile estimée Valeur moyenne en
en année % du coût initial
2 75,00
3 66,67
4 62,50
5 60,00
6 58,33
7 57,14
8 56,25
9 55,55
10 55,00
11 54,54
12 54,17
13 53,85
14 53,57
15 53,33
16 53,13
17 52,94
18 52,78
19 52,63
20 52,50
21 52,38
22 52,27
23 52,17
24 52,08
25 52,00
78
EXERCICE
Pour entretenir une route en terre de 10 km, le CA d‘un quartier sollicite un
compacteur rouleau compresseur de largeur 1,80m pour le compactage du
matériau mis en place. L‘engin roule à une vitesse moyenne de 5km/h.
l‘épaisseur du rechargement est de 1à cm. Pour que le compactage soit réussi, il
a fallu 3 passes de l‘engin.
1) quel est le rendement du compacteur ?
2) Pendant combien de temps le compactage va durer ?
3) La consommation horaire du compacteur est de 14 litres. Quelle est la
production maximale que peut faire le compacteur avec un réservoir plein de
250 litres sachant que pour éviter les prises d‘air, 5% du carburant reste en
réserve.
79