Gitologie Et Metallogenie PDF
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GLG-10351
Manuel de cours
1.1 Historique
La recherche des substances minérales est une très vieille activité. Ainsi l'âge de pierre
définit l'utilisation de silex, chert, argiles, etc., comme arme, ustensile, sculpture, pigments.
L'usage des ces substances minérales implique que l'Homme savaient comment les découvrir et
les extraire. Les premiers métaux, eux, étaient recueillis à l'état natif.
L'origine des concentrations de minéraux et métaux natifs d'où les Anciens avaient appris
à extraire des métaux est demeurés longtemps du domaine de la philosophie et de la magie. Le
premier traité scientifique qui nous est parvenu sur le sujet est l'œuvre de Georgius Agricola (ou
Bauer, 1494-1555; De Re Metallica, 1556). Agricola vivait dans les Erzgebirge (Monts
métallifères) où on exploitait des mines d'argent dans la région de Freiberg depuis ~1160. Dans
cette région fût fondée la première académie des mines en Europe, la Bergakademie. Agricola
tenta de classifier les minéralisation en fonction de la nature in situ ou bien transportée, alluviale,
des minéraux. Les minéralisation in situ furent ensuite classifiées selon leur forme: filons, lits,
stockwerk, etc. Agricola fut aussi le premier à reconnaître que les filons se trouvent dans des
fractures plus jeunes que la roche qui la contient. Il spécula que les filons se forment lorsque des
solutions circulent dans ces fractures. Descartes dans Principia Philosophae (1644), envisage des
exhalations des profondeurs de la terre.
Au début du 19ème siècle, le débat entre neptuniens (Werner) et plutonistes (Hutton) fait
rage. Les neptuniens argumentent que les roches sédimentaires, ignées, métamorphiques,
précipitent des eaux de surface ou marines pour être ensuite transformées par l'enfouissement
tandis que les veines sont formées descendant dans des fractures dans le fond marin où elles
précipitent les minéraux. Pour les plutonistes, les gîtes minéraux sont des injections ignées à
partir d'un pluton. Elie de Baumont reconnaît que la vapeur d'eau peut être une phase de l'activité
volcanique et proposa que les veines soient des dépôts formés par la circulation de ces vapeurs
dans des fractures, en contrastes avec les dykes de roches ignées des théories magmatiques. Plus
tard il suggéra qu'en fait les eaux souterraines chaudes sont le produit de la circulation profonde
des eaux météoriques et qu'elles étaient importantes dans la formation des gîtes minéraux. Il
suggéra aussi que des vapeurs volcaniques sont capables de former des dépôts divers sur les
fonds marins.
Une autre hypothèse émise au milieu du 19ème siècle est celle de la sécrétion latérale par
des eaux météoritiques. Les supporteurs de cette théorie suggérent que les eaux météoriques
percolent dans les roches encaissantes et y dissolvent les métaux et les reprécipitent dans des
fractures. Ces hypothèses furent opposées par les idées "ascensionnistes" de Posepny et De
Launey à la fin du 19ème siècle. Ces auteurs proposaient que les métaux soient en fait transportés
par des solutions ascendantes d'origine profonde. Au début du 20ème siècle, le norvégien Vogt
utilisa la physico-chimie pour déduire que les eaux hydrothermales pouvaient être le produit de la
différentiation magmatique.
1.2 Définitions
Syngénétique: se dit d'une minéralisation qui s'est formé en même temps que la roche
encaissante. Exemples: SEDEX et sulfures massifs volcanogènes.
Épigénétique: se dit d'une minéralisation qui s'est formé en après la roche encaissante.
Exemples: filons de quartz aurifères, Cu de type lits rouges.
Stratabound: se dit d'une minéralisation qui est encaissée uniquement par une unité de roche
encaissante.
Stratiforme: corps minéralisé ayant la forme d'une strate, soit une forme tabulaire, et qui est
concordant avec la stratigraphie encaissante. Observés dans des gîtes syngénétiques.
1.3 Classifications
Le but d'une classification des gîtes est de constituer des groupements sur la base
d'analogies entre les gîtes, pour faciliter la découvertes de gîtes semblables, est l'essence même de
la gîtologie. En pratique, il s'agit de constituer des inventaires des gîtes. Comme tous les gîtes
minéraux sont différents dans le détail, les classes et types sont basés sur les connaissances
actuelles. De nouvelles découvertes peuvent éventuellement bousculer ou fragmenter les
anciennes classifications.
Il existe plusieurs systèmes de classifications. Nous allons utiliser une classification basée
en premier lieu sur l'association génétique du gisement avec un processus magmatique,
hydrothermal, ou sédimentaire. Dans le cas des gîtes d'affiliation hydrothermale, on envisage la
contribution des fluides hydrothermaux d'origine magmatique, métamorphique, sédimentaire,
marin, ou météoritique. Dépendent, un ou une série de fluides peuvent être identifiés dans un type
Les modèles de types de gîtes constituent l'étape subséquente à la classification. Leur but
ultime est d'améliorer nos chances de succès lors de l'exploration pour de nouvelles ressources
minérales. Les modèles sont importants car ils conditionnent notre attitude, consciemment ou
inconsciemment, et en conséquence notre stratégie dans la recherche de nouveaux gîtes. Par
exemple, l'interprétation dominante de la première moitié du siècle était que la plupart des types
de gîtes étaient liés d'une manière ou d'une autre à des intrusions ignées. Lorsque aucune
intrusion n'était observée, une intrusion cachée était postulée. Encore aujourd'hui cette opinion
demeure répandue. Par contre il faut toujours se souvenir que les modèles sont le fruit des
connaissances antérieures; ainsi de nouvelles découvertes peuvent forcer à la réexaminer
d'anciens modèles. De plus, il existe une très grande variabilité dans la qualité des modèles. Les
modèles sont utiles lorsque utilisés à bon escient.
Deux types principaux sont employés: descriptifs et génétiques. Les modèles descriptifs
contiennent la somme des observations communes ou les plus fréquentes à une classe de gîtes.
On pourrait les dénommer empiriques car ils assemblent des observations géologiques,
géochimiques, ou géophysiques. Ils ne sont pas basés sur des concepts ou interprétations sur la
formation du type de gîte. Il arrive que certaines caractéristiques empiriques d'un type de
gisement soit suffisamment bien établies pour qu'elles servent de métallotectes. Un métallotecte
est simplement un guide pouvant être utilisé dans la recherche de gîtes semblables.
Les modèles génétiques sont basés sur l'interprétation que l'on se fait du mode de
formation d'un type de gisement. Ces modèles ont le potentiel d'être très efficaces car ils
présupposent une compréhension complète du mode de formation du type de gîte. En principe, ils
offrent le meilleur outil possible pour concevoir une stratégie d'exploration. Malheureusement,
tous les gîtes d'une classe diffèrent plus ou moins du modèle car chaque gîte est unique et que le
modèle est basé, en majorité sur les gîtes les mieux connus, et donc déjà découverts. Les
nouveaux gîtes pourraient donc différer significativement du modèle. De plus, notre
compréhension du mode de formation est généralement incomplète, selon des degrés variables, et
les variations possibles à un principe général ne sont pas toujours toutes connues. Finalement, les
modèles génétiques changent au gré des nouvelles découvertes et des modes scientifiques. Il reste
que leur utilisation avec discernement s'avère très utile.
1.5 Références
Agricola, G., 1556 (publié en anglais en 1950).De Re Metallica (Traduction par H.C. Hoover et
L.H. Hoover) Dover Publications, 638 p.
Lindgren, W., 1933. Mineral deposits (4ème édition). McGraw-Hill, 930 p.
—surface: 1)cartographie régionale, emphase sur les aspects permettant de faire le mieux
l'exploration tel que l'altération typique, un niveau stratigraphique favorable;
2) cartographie locale, à l'échelle du gîte, souvent à partir d'une grille arpentée sur la propriété;
3) cartographie de détail, à l'échelle de l'affleurement;
4) âge relatif de la minéralisation.
—souterrain: cartographie du toit des galeries et des chantiers, parfois aussi des murs.
—forage: carottage continu dans une zone minéralisée.
Les minéralisations formés dans des éléments structuraux ou bien contrôlés par des
éléments structuraux ou leur intersection doivent faire l'objet d'une étude structurale pour pouvoir
bien comprendre l'environnement structural durant la minéralisation. Robert et Poulsen (2001)
reconnaissent trois relations principales entre la direction de glissement ou d'élongation, les axes
Produit généralement des cristaux avec des faces cristallines bien formées parce que la
surface de croissance est un fluide hydrothermal ou bien un magma. Si la composition chimique
du magma ou fluide change il y aura formation de zonation chimique dans le minéral.
Figure 2.3 - L'art de la séquence paragénétique à son apogée: les Erzgebirge. Tirée de
Baumann (1994).
Souvent les deux épontes du filon vont montrer un arrangement symétrique des rubans ou
bien une cavité va montrer un arrangement concentrique des rubans.
a) Exsolution (Figure 2.5): il s'agit de la cristallisation d'une phase à partir d'une autre durant le
refroidissement. L'exsolution résulte de la déstabilisation d'une solution solide durant le
refroidissement. La phase hôte a une composition instable à plus basse température et recherche
son état d'équilibre par la cristallisation d'une phase exsolvée. La phase en exsolution présente
une texture caractéristique qui peut être lamellaire, mymékitique (graphique), globulaire mais
cristallographiquement orientée.
a) Propylitique
Présence d'épidote et/ou de chlorite, sans lessivage significatif des cations tels Na, Ca, K,
etc. H2O, CO2 et S peuvent être ajoutés à la roche.
b) Argilique, intermédiaire
Quantités importantes de d'argiles amorphes, de kaolinite, ou de montmorillonite qui
remplacent principalement le plagioclase. La séricite peut être présente, lessivage du Ca, Na,
Mg.
c) Argilique avancée
Tous les feldspaths transformés en dickite, kaolinite, pyrophyllite, diaspore, alunite, ou
remplacés par des phases alumineuses.
d) Séricitique
La séricite domine l'assemblage d'altération, des argiles résiduelles peuvent être présentes.
e) Potassique
Feldspath potassique et/ou biotite dominent l'assemblage d'altération.
f) Silicification
Addition importante de silice (généralement sous forme de quartz) dans la roche altérée.
g) Lessivage
Nom général pour toute décoloration, blanchissement de la roche causée par l'altération
hydrothermale.
h) Greisen
Altération argilique avancée dominée par du quartz, muscovite, et topaze et des minéraux
accessoire tels la fluorite, la tourmaline, rutile cassitérite, wolframite et la magnétite. C’est une
altération caractéristique des gîtes d'étain-tungstène associés à des roches granitiques riches en
halogènes.
i) Gossans ou chapeau de fer
Les gossans ou chapeau de fer forment une croûte rougeâtre dominée par des oxydes
ferrugineux résultat de la météorisation des sulfures. Ils se forment dans l'ancienne nappe
phréatique par l'oxydation des sulfures. La percolation gravitationnelle des eaux météoriques
oxydées et riches en métaux vers les sulfures primaires provoque la précipitation des métaux sous
diverses formes, parce que l'environnement devient de plus en plus réducteur. Cela provoque une
zone enrichie en métaux, appelé enrichissement supergène, et qui est souvent été minée car elle
est enrichie en métaux, peu indurée et parce qu'elle affleure.
Ces réactions génèrent les acides 2H2SO4 + H2CO3. Le Fe est fixé sous forme
d'hydroxyde alors que le Cu, le Zn, le Pb sont soluble sous forme de sulfates dans le milieu
oxydant. Dans la zone oxydée, il peut y avoir précipitation de malachite et autres minéraux
secondaires :
Dans le cas des formations de fer, l'hydroxyde de fer étant insoluble en milieu oxydant, il
demeure sur place alors que la gangue de silicate ou de carbonate peut être dissoute ce qui produit
100(K 2O + MgO)
Ishikawa(AI) =
(K 2O + MgO + Na2O + CaO)
(Ishikawa et al., 1976)
100(MgO + FeO)
CCPI =
! (MgO + FeO + Na2O + K 2O)
(Large et al., 2001)
100(FeO + 10MnO)
SEDEX=
(FeO + 10MnO + MgO)
! (Large et al., 2000)
déterminer empiriquement la suite d’éléments qui n’ont pas été mobilisés durant l’altération, car
Manuel de gîtologie et métallogénie (G. Beaudoin, géo., PhD, 2006) 18
tous les éléments chimiques peuvent être mobilisés. En général, les éléments comme l’Al, le Ti,
le Zr et les REE sont souvent peu mobiles durant l’altération. La transformation de la roche
altérées durant l’altération s’accompagne d’un changement de volume. Les variations de masse et
de volume s’expriment par des variations de densité des roches altérées. On peut calculer la
densité en mesurant la masse et le volume d’un échantillon altéré. La méthode des « isocons » de
Grant (1986) offre une solution graphique pour déterminer les gains et pertes de masse d’un
échantillon, ainsi que les gains et pertes d’un élément chimique. La méthode consiste à opposer la
composition chimique du protolithe frais (abcissee) à celle d’un échantillon altéré (ordonnée)
(Figure 2.9). Sur le diagramme, les éléments immobiles vont se placer sur une droite passant par
l’origine. Si la droite a une pente unitaire, l’échantillon n’a pas subit de changement de masse
tandis qu’une pente < 1 indique un gain de masse et qu’une pente > 1 indique une perte de masse
(Figure 2.9A). Les éléments chimiques qui se trouvent au-dessus de la droite « isocon » sont
enrichis dans l’échantillon altéré tandis que ceux qui sont sous la droite « isocon » sont appauvris
par rapport au protolithe (Figure 2.9). On peut calculer les gains et pertes pour chacun des
Figure 2.9A – Le diagramme « isocon » (tirée de Grant, 1986).
e— fuites: perte ou ajout de liquide à l'inclusion; le plus souvent une perte, associée à des
fractures récentes.
f— Composition: H2O, Na+, Cl-, Ca2+, K+, CO2, CH4
2.7.1 Théorie
a— Fractionnement (α )
1A+2B=2A+1B
[ A]
2
k=
[ A ][ B ] = [ A] = R
2 1 1
A
= ! A" B
[ A ][ B ] [ B]
1 2
R 2
B
[ B] 1
H232S+34SO4=H234S+32SO4
[H S] 2
34
k=
[ H S ][2
34
SO4 ]
32
=
[H S] 2
32
[ H S ][2
32
SO4 ]
34
[ 34
SO4 ]
[ SO4 ]
32
! ( H2 S "SO4 ) =
( 34
S 32
S ) H2 S
.
( 34
S 32
S ) SO4
b— δ
La valeur delta (δ) donne la différence entre le ratio isotopique de l'échantillon et celui du
standard. La valeur δ est utile car les variations des ratios que l'ont peut mesurer sont de l'ordre
de 10-5 de sorte que ces chiffres sont difficiles à comparer. La valeur δ donne une variation par
rapport au standard en per mil (‰).
# R " RSTD & #
!A = % A ( *1000 = % RA " 1&( *1000
$ RSTD ' $ RSTD '
c—Relation entre δ et α
c- Composition chimique: atome avec un petit rayon ionique et une forte charge forme un lien
plus fort et tend à se lier préférentiellement aux isotopes les plus lourds. Valable autant pour les
molécules (mentionner l'oxydo-réduction) que pour les minéraux. Voir MSA.
d- Structure cristalline: plus les liens de la structure cristalline sont forts, plus le minéral
favorise les isotopes les plus lourds.
b- Unidirectionnels: hydratation d'une roche qui contient peu d'hydrogène: l'hydrogène est
retirée du fluide mais ne peu échanger car la roche ne contient pas d'hydrogène.
c- Diffusion: les isotopes les plus légers tendent à diffuser plus rapidement que les isotopes les
plus lourds.
Donc:
T = [0.73 (106) / Δ]0.5
Vous avez obtenus les résultats d'analyses isotopiques suivants (δ 34S)pour des paires de galène et
de sphalérite en contact:
donc δH2S= δsp - Δ(sp-H2S) = 10.9, 12, 11.2, ce qui suggère une source de soufre avec un H2S
uniforme.
l'équilibre à haute température avec les roches métamorphiques ou bien des réactions de
dévolatilisation métamorphiques.
Les roches volcaniques ont une composition proche de celle de l'eau magmatique, les basaltes
MORB ont un δ18O de 5.7 ± 0.2 tandis que les roches plus différenciées ont un δ18O qui
augmente graduellement avec la différenciation magmatique jusqu'à des valeurs de 7-8 pour les
rhyolites et 10 pour des granite fusionnés à partir de la croûte continentale. Les roches
sédimentaires ont des δ18O qui varient de 6-7 pour les sédiments volcaniques ou dérivés de
l'érosion des roches plutoniques jusqu'à 25-30 pour les sédiments calcaires et 40 pour les cherts.
C: le carbone se trouve dans trois réservoirs principaux (Figure 2-17): 1) le carbone inorganique
dans les sédiments calcaires dont le δ13C est proche de 0 sur l'échelle V-PDB; 2) le carbone
dissout dans le manteau dont la valeur est d'environ -5; 3) le carbone organique formé par la
photosynthèse et qui a des valeurs inférieures à -15.
S: le soufre se trouve dans trois réservoirs principaux (Figure 2-.18) ; 1) le soufre magmatique a
une valeur δ34S de 0 sur l'échelle V-CDT; 2) le sulfate marin a une composition (actuelle) de +20
Les isotopes (parents) radioactifs se désintègrent pour former des isotopes (fils)
radiogéniques. La composition isotopique des isotopes radiogéniques dépendent de la
composition isotopique des isotopes radioactifs et radiogéniques dans la source, de la
concentration des isotopes radioactifs dans la source, et de l'âge de la source et la durée du
processus de désintégration nucléaire. Les compositions isotopiques des isotopes radiogéniques
permettent de tracer la source de certains métaux (Pb, Os) ou des constituants de la gangue (Sr).
Le Sr est un élément qui se substitue au Ca dans les carbonates, plagioclases, etc tandis
que le Rb lui se substitue au K par exemple dans les feldspaths et les micas potassiques. Le ratio
87
Sr /86Sr sera fonction du ratio initial de la source, du ratio 87Rb /86Sr dans la source et de la
durée du processus de désintégration:
!# 8 7Sr $ !# 8 7Sr $ !# 8 7Rb $ &t
= +
" 8 6Sr % " 8 6Sr % initial " 8 6Sr %
(e ' 1)
Les principaux réservoirs de Sr sont : 1) manteau qui a une valeur d'environ 0.7 à
l'archéen qui augmente à 0.702 aujourd'hui ce qui donne des basaltes MORB avec 0.702; 2) la
différenciation magmatique forme des roches felsiques enrichies en Rb ce qui donne des roches
granitiques ou des sédiments dérivés de leur érosion qui évoluent avec le temps vers des rapports
87
Sr /86Sr élevés (0.702 - 0.720); 3) l'eau de mer et les carbonates et sulfates marins ont une
composition isotopique du Sr qui varie dans le temps (Figure 2.20).
2.8.2 Sources du Pb
Une des particularités des isotopes du plomb est qu'il existe un isotope non-radiogénique
(204Pb) et 3 isotopes radiogéniques qui sont formés à partir de plusieurs isotopes radioactifs du
thorium (232Th) et de l'uranium (235U, 237U) selon un schème de désintégration compliqué dont le
Pb est un des isotopes fils final et stable. La complexité, et donc la puissance, de ce système
réside dans l'abondance relative du Th et de l'U dans la source qui peut changer en fonction de
l'affinité légèrement différente des 2 éléments (l'U est appauvri dans la croûte inférieure durant le
métamorphisme du grade des granulites), la composition isotopique de la source et le temps car
chaque isotope a une demi-vie différente.
Une série d'échantillons de galène qui se distribuent sur une droite peuvent représenter le
piégeage de plomb à t2, issu de la désintégration de l'uranium d'un réservoir formé à t1, la
distribution des valeurs résulte de l'extraction du plomb radiogénique formé dans milieux avec
des µ légèrement différents. Dans un diagramme 207Pb/204Pb vs 206Pb/204Pb, la pente de l'essaim
linéaire forme un isochrone secondaire qui peut être solutionnée si on connaît soit l'âge de la
source du plomb (t1) ou bien l'âge de la minéralisation (t2):
La source des EGP dans les gîtes minéraux peut être déterminée par la désintégration
radioactive du rhénium en osmium.
187 187
Re→ Os + ß- + υ + Q
Le rhénium est enrichi dans certains sulfures, surtout la molybdénite et ce minéral sert à
déterminer autant la source que l'âge de la minéralisation. La source des métaux nobles peut être
élucidée parce que les ratios 187Os/186Os sont différents entre le manteau (<1) et les roches
supracrustales (>> 1).
2.9 Géochronologie
Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour déterminer l'âge de la minéralisation. Cela
permet de caler l'âge des épisodes géologiques par rapport aux relations de terrain avec la
minéralisation.
La méthode K-Ar Rb-Sr et surtout Ar-Ar sont utilisées pour dater les minéraux
potassiques des altérations hydrothermales (argiles, micas et feldspaths) ou du matériel filonien
(adulaire). La méthode Sm-Nd s'applique sur les minéraux riches en terres rares comme la
fluorite, les tungstates dont la scheelite dans les filons. La méthode U-Pb sur zircon, monazite,
titanite, sert essentiellement à dater les épisodes magmatiques et métamorphiques pour placer des
contraintes de temps sur les épisodes de minéralisation. La méthode Re-Os permet de mesurer
l'âge de certains sulfures enrichis en Re comme la molybdénite et constitue la seule méthode qui
permet de dater directement la minéralisation métallique.
2.10 Références
Baumann L., 1994. Ore parageneses of the Erzgebirge - history, results and problems.
Monograph Series on Mineral Deposits, v. 31, p. 25-46.
Beaudoin G., Sangster D.F. et Gowin C.I., 1992. Isotopic evidence for complex Pb sources in the
Ag-Pb-Zn-Au veins of the Kokanee range, southeastern British Columbia. Canadian
Journal of Earth Sciences, v. 29, p. 418-431.
Brown P.E., 1998. Fluid inclusion modeling for hydrothermal systems. Techniques in
hydrothermal ore deposits geology, Richards J.R. et Larson P.B., éds., Reviews in
Economic Geology Volume 10, p. 151-172.
Craig J.M. et Vaughan D.J., 1981. Ore microscopy and ore petrography. John Wiley and Sons,
406 p.
Les gîtes minéraux peuvent être formés par deux types de processus magmatiques:
3.1 Nickel-cuivre-EGP
Les gîtes de Ni-Cu se forment à partir d'un liquide sulfuré immiscible dans le magma
mafique silicaté. Le magma silicaté devient saturé en soufre par divers processus tels
l'assimilation de soufre ou de silice des roches encaissantes et des changements de T et P. Le
liquide sulfuré est immiscible et il possède une densité élevée. Les gouttelettes de liquide sulfuré
en suspension dans le magma sédimentent lentement vers la base de l'intrusion où ils
s'accumulent pour former une lentille de sulfures massifs. Dans la partie supérieure de la lentille
de sulfures massifs, des cristaux cumulats d'olivine ou de pyroxène flottent dans le liquide
sulfuré ce qui donne une texture "en filet". Au-dessus, des gouttelettes de sulfures sont piégées
durant le refroidissement pour donner des sulfures disséminés. Dans le liquide sulfuré, la
première phase à cristalliser (Figure 3.1.1) est la solution solide de monosulfure (mss) à partir de
laquelle la pyrrhotite et la pentlandite vont faire exsolution avec le refroidissement. Un solution
solide intermédiaire (iss) se sépare aussi de la mss pour former la chalcopyrite et la cubanite par
exsolution.
( 2004)
soufre présent dans les roches encaissantes, soit par l'assimilation et la fusion de roches
encaissantes, soit par la vaporisation d'une phase gazeuse riche en soufre. Les isotopes du S dans
les sulfures massifs sont généralement similaires à ceux des sulfures ou sulfates des roches
encaissantes.
3.1.3 Astroblèmes
Sudbury Irruptive (1850 Ma), hypothèse la plus généralement acceptée est que le bassin
s’est formé suite à un impact météoritique. La base du complexe est la zone marginale (Marginal
ou sub-layer) où les roches deviennent plus siliceuses vers le contact avec le socle gneissique
archéen.
La zone marginale est surmontée de l’unité de norite: il s’agit d’une couche épaisse, en
forme de soucoupe, surmonté d'une mince unité de gabbro, elle-même surmontée ensuite d'une
couche épaisse de granophyre aussi appelée micropegmatite. Le bassin créé par l’impact
météorique est rempli de roches volcaniclastiques et sédimentaires.
— Zone marginale: sulfures massifs à la base, surmontés de sulfures disséminés dans la zone
marginale ainsi que dans les roches encaissantes sous-jacentes à la norite. Les sulfures massifs
contiennent des inclusions des roches encaissantes (gneiss, granite) ainsi que de gabbro et de
péridotite.
— Dykes périphériques: peuvent être jusqu'à plusieurs km du plancher de l'intrusion. Lentilles
de sulfures massifs à disséminés associées à des zones riches en inclusions (fragments
bréchiques) de roches silicatées.
— Origine: ségrégation d'un liquide sulfuré immiscible avec le liquide silicaté suite à
l'assimilation de roches silicatées par le magma. Quoique les évidences pour l'assimilation de
roches silicatées sont abondantes (lithogéochimie, isotopes du Sr), il est intéressant de noter que
le soufre est typique du manteau et que les isotopes de l'Os indiquent aussi une source
mantellique ou météoritique pour les métaux nobles. Découplages des sources des éléments est
la règle plutôt que l'exception.
3.1.4 Métallotectes:
Figure 3.1.6 Gîtes associés aux dykes périphériques. Tirée de Evans (1993).
—Teneur: plus de 5 g/t EGP total. Tonnage de l'ordre du Gt. Merensky Reef : 2.16 Gt @ 8.1 g/t
3.4 Fer-titane
Les minerais de Ti sont des oxydes de Ti (rutile TiO2 et ilménite FeTiO3) seulement . Le
titane sert surtout dans l’industrie de l'acier et des pigments (90% de la production). Ex. Lac
Allard, Québec (32-35% TiO2, 125 Mt,19% de la production mondiale). Le titate est extrait de
gîtes magmatiques et de placers marins dérivés de l'érosion de massifs anorthositiques
(Madagascar).
Encaissant: associés à des complexes d'anorthositiques et de ferro-dioritiques (Figure 3.4.1) où le
plagioclase a une composition d'andésine à labradorite. Les complexes à labradorite sont associés
à des gabbros et les oxydes de Ti sont généralement finement disséminés, sans former des
accumulations massives d'oxydes. Les complexes à andésine sont associés à des ferro-diorites
accompagnées de faciès à oxydes massifs. Les complexes plus riches en K2O sont associés aux
accumulations d'ilménite.
Environnement géodynamique: les complexes anorthositiques se trouvent dans des provinces
métamorphiques de haut grade où leur mise en place se fait par une combinaison de processus
magmatiques et de déformations syn-plutoniques associées à l'ascension diapirique du massif.
L'anorthosite est plus vieille que la ferro-diorite intrusive.
Age: les massifs anorthositiques se sont formés de 1700 à 900 Ma.
Forme: dykes de forme lenticulaire à irrégulière d'oxydes de Fe-Ti, qui coupent l'anorthosite, la
ferro-diorite et parfois même les gneiss encaissants et donc ils sont plus jeunes que les roches
encaissantes anorthositiques. La ferro-diorite peut contenir des niveaux concordants et minces
riches en ilménite+apatite interstitiel aux cumulats de PX, OL, PL de la ferro-diorite.
Minéralogie: grain grossiers d'ilménite en amas plus ou moins massifs avec ou sans la magnétite.
L’ilménite contient des exsolutions d'hématite. Le Ti en exsolution de la magnétite ne peux pas
être exploité.
Modèle génétique : séparation d'un liquide oxydé de Ti-Fe dense et immiscible avec le magma
ferro-dioritique. Le liquide oxydé riche en Fe-Ti suit un épisode prolongé de cristallisation
fractionné du plagioclase qui enrichit le magma résiduel en Fe-Ti. Ce liquide aurait été injecté
dans des fractures dans la partie inférieure de cumulats anorthositique de l'intrusion. L'exsolution
d'hématite dans l'ilménite est l'évidence d'un liquide oxydé de Ti-Fe qui a cristallisé lentement
suite au refroidissement du liquide.
3.5 Diamant
La valeur du minerai de diamant est déterminée non seulement par la teneur mais aussi par
la qualité des pierres (poids, couleur, pureté, forme (pour la taille). Diamant aussi produit à partir
de placers fluviatiles ou cotiers.
Kimberlite: roche ignée ultrapotassique porphyrique (olivine, OPX enstatite (Mg), CPX diopside
(Ca, Mg) chromifère, phlogopite, grenat pyrope (Mg)-almandite (Fe) dans une matrice finement
grenue mafique.
Lamproïte: roche ignée ultrapotassique porphyrique (leucite, sanidine, phlogopite titanifère,
amphibole titanifère, olivine) dans une matrice finement grenue mafique.
Forme: cheminées de diatrème (riche en fragments) en forme de cône, dyke et filons-couches
nourriciers. Les cheminées ont un faible diamètre (>km) se trouvent généralement en champ de
plusieurs cheminées. Une cheminée peut être surmontée d'un lac volcanique contenant des
sédiments volcaniclastiques qui peuvent être diamantifères. Le lac peut-être bordé d’un cône de
dépôts pyroclastiques avec parfois des coulées de laves kimberlitiques.
Distribution et âge: kimberlites diamantifères sont intrudées uniquement dans des cratons stables
Archéens à Protérozoïque précoce. Les kimberlites se trouvent dans des régions de bouclier
continental de moins de 1.5 Ga, qui se caractérisent par une grande épaisseur et un gradient
3.6 Carbonatites:
Sources de Nb-Ta (pyrochlore), REE, U-Th (monazite), Zr (zircon). Niobec à St-Honoré
~20 Mt @0.66 % Nb2O5, Oka ~113 Mt @ 0.44 % Nb2O5.
Encaissant : Complexes intrusifs de magma carbonaté et alcalin d'âge Protérozoïque à récent,
nourricier de volcanisme carbonatitique à alcalins. Les complexes comprennent des sovites
(calcite) avec des quantités variables d’olivine, de pyroxène, magnétite, apatite. Les sovites sont
généralement recoupées par des roches mafiques et alcalines comme les ijolites.
Environnement géodynamique : associés à des rifts continentaux dans des cratons, comme le rift
de la vallée du St-Laurent.
Altération : fénétisation périphérique à la carbonatite, il s’agit d’une altération potassique en
orthoclase.
Minéralogie : pyrochlore, monazite, apatite
Modèle génétique : la cristallisation fractionnée du magma carbonatitique peut conduire à la
cristallisation de l’apatite, ce qui appauvri le magma en phosphore et en fluor ce qui induit la
précipitation du pyrochlore. Ainsi, à Oka on observe une corrélation entre la teneur en Nb et en F
parce la solubilité du Nb est contrôlée en partie par le fluor.
3.7 Pegmatites
Les porphyres cuprifères constituent la principale ressource de cuivre dans le monde. Quelques
exemples : Valley Copper (C.-B) 692 Mt @ 0.414.% Cu et 0.0069 % Mo, Bingham (Utah) 2 068
Mt @ 0.78 % Cu, 0.032 % Mo, 2.38 g/t Au (aurifère), Chuquicamata (Chilie) 10 838 Mt @ 0.56
% Cu, 0.024 % Mo, El Teniente 8 350 Mt @ 0.68 % Cu, 0.027 % Mo.
Forme: les porphyres cuprifères forment de grandes zones recoupées par de nombreuses veinules
et veines de sulfures dans une roche altérée. La forme des zones minéralisées est très variable, il
s'agit généralement de zones plus ou moins cylindriques à la périphérie des intrusions associées à
la minéralisation.
Distribution spatiale: les porphyres se trouvent dans les ceintures orogéniques, soit les
environnements d'arcs insulaires ou de marge continentale destructive. Ils sont tardifs dans
l'évolution de l'orogène, et les intrusions s'infiltrent dans des zones de failles et des zones
d'extension locale dans la ceinture orogénique. Les magmas mis en place dans des arcs insulaires
originent du manteau supérieur ou de la croûte océanique recyclée, alors que les magmas en
milieu de marges continentales ont assimilés des quantités variables de matériel supracrustal.
Age: Les porphyres cuprifères sont principalement mésozoïque à cénozoïque, mais aussi vieux
que précambrien: les vieux gisement sont plus difficiles à identifier, et peuvent avoir été modifié
au cours de l'histoire géologique subséquente à leur mise en place.
sont zonés avec une zone centrale faiblement minéralisée entourée dune zone dominée par la
2) Volcanique (Figure 4.1.3) : ces porphyres sont associés aux conduits nourriciers de complexes
volcaniques mafiques à intermédiaires mis en place dans les niveaux inférieurs de l'édifice
volcanique co-magmatique. Les corps minéralisés ont des formes lenticulaires à irrégulières et
sont étroitement associés avec des zones fortement altérées et bréchifiées. Les séries calco-
alcalines sont caractérisées par des gîtes de Cu-Mo alors que les séries alcalines sont caractérisées
par des gîtes de Cu-Au.
3) Plutonique (Figure 4.1.4): ce type se forme dans des batholites différenciés grenus à
porphyriques accompagnés par des essaims de dykes. Les corps minéralisés sont constitués
principalement de vastes zones à stocwerks zonés avec un coeur riche en bornite (Cu5FeS4) suivie
de chalcopyrite (CuFeS2) puis de pyrite (FeS2), ce qui représente un enrichissement en Fe vers
l'extérieur.
1) Magmatique: les volatiles, le chlore et les métaux sont concentrés au sommet de l'intrusion
par cristallisation fractionnée. La carapace cristallisée de l’intrusion confine les fluides
magmatiques dans des zones où la pression des fluides augmente. Lorsque la pression dans la
zone d'accumulation devient trop forte, la carapace de roche ignée est fracturée et le fluide
hydrothermal est expulsé, ce qui provoque aussi la fracturation de la roche encaissante indurée
par le métamorphisme de contact.
2) Convection: l’eau météorique, de bassin, eau de mer, ou un mélange d'eaux se trouvant dans
la roche encaissante est chauffée par conduction par l’intrusion. Le réchauffement induit une
diminution de la densité de l’eau et l’eau réchauffée s’élève par flottabilité tandis que l’eau
froide plus dense percole vers le bas où elle est chauffée à son tour, ce qui induit une cellule
de convection. Cette cellule de convection peut fonctionner jusqu'à ce que toute l'énergie du
pluton ait été extraite de l’intrusion par conduction ou par convection ou bien que le système
de fracturation soit obstrué par la cimentation des fractures par la minéralisation et que les
fluides ne puissent plus circuler. Cette circulation peut provoquer une redistribution
importante des métaux et une superposition des faciès d’altération.
Il s’agit de porphyres dont la teneur en Au est supérieure à 0.4 ppm (Sillitoe, 1993) tandis
que Kirkham et Sinclair (1996) les subdivisent en Cu-Au et Au. Les intrusions associées aux
porphyres aurifères sont du type I ou à magnétite produites par la fusion de croûte océanique. La
composition des intrusion est très variable : diorite à granodiorite calco-alcaline pauvre en K;
monzonite à quartz calco-alcaline potassique; monzonite et syénite alcaline. On les trouvent
surtout dans la ceinture circum-Pacifique dans des arcs insulaires, mais des découvertes récentes
indiquent que les porphyres à Cu-Au se trouvent aussi dans des marges continentales.
L’or est généralement associé à la minéralisation cuprifère. Il n’y a pas de caractéristique
unique qui différencie les porphyres aurifères des porphyres cuprifères. Par contre, Sillitoe (1993)
note que les porphyres aurifères sont normalement plus riches en magnétite que les porphyres
aurifères.
— Altération: le faciès d’altération potassique est souvent accompagné d’une silicification. Une
altération en greisen est parfois observée (quarz-topaze-muscovite ± fluorite).
— Modèle génétique: fusion de la croûte inférieure dans une zone d’extension crustale qui donne
naissance à un rift continental dans une croûte épaisse. Durant la mise en place et la cristallisation
fractionnée, la concentration du Mo augmente dans le liquide résiduel qui est aussi riche en fluor.
La cristallisation du quartz et du feldspath potassique est suivie de l'expulsion des fluides résiduels
riches en Mo qui forment la minéralisation. Quoique des fluides d'origine météorique soient
identifiés dans les zones d'altérations périphériques, il semble que la contribution d'eau météorique
ait été mineure dans la zone minéralisée en Mo.
— Gîtes pyro-métasomatiques: généralement, mais pas toujours développés au contact entre une
roche carbonatée avec une roche intrusive. À ne pas confondre avec un gîte ancien métamorphisé
durant la mise en place d'une intrusion plus tardive.
— Métasomatisme: Si, Al, Fe, Mg ajoutés à un calcaire ou une dolomite. Le métasomatisme est
le résultat de la réaction de la roche carbonatée avec un fluide hydrothermal de haute température,
souvent, mais pas uniquement, d'origine magmatique. Si il s'agit d'un métamorphisme de contact
isochimique, il s'agit alors d'un hornfels calco-silicaté. Exoskarn: roche encaissante skarnifiée;
endoskarn: roche intrusive skarnifiée; skarn de réaction: lorsque des lithologies adjacentes
contrastées réagissent pour former un assemblage minéralogique typique des skarns. Skarn
magnésien: forstérite-serpentine, à partir d'une dolomite; Skarn calcique: silicates de Fe-Ca
comme andradite, hédenbergite, développé à partir d'un calcaire.
— Association avec des roches ignées et des environnements tectonique: (Figure 4.1.8)
1) Les magmas les plus mafiques produits dans environnements d'arcs insulaires sont
associées aux skarns les plus riches en Fe ± Cu, Co, Au;
2) magmas calco-alcalins intermédiaires à felsiques issus de zones orogéniques en
marges continentales forment des skarns à W ± Zn dans les environnements profonds
et à Fe, Cu, Mo, Pb, Zn dans les environnements moins profonds;
3) les magmas granitiques dans des environnements continentaux, tardi- à post-
orogéniques forment des skarns à Sn, W, Mo, Zn, Be.
4.1.6 Mantos
Les « mantos » sont des corps de sulfures massifs qui remplacent des calcaires mais qui ne
sont pas accompagnés du développement d’un assemblage de skarn. Des exemples sont Leadville-
Gilman, CO; Santa Eulalia (Chihuahua), Providencia-Conception del Oro (Zacateras).
— Minéralogie: Les sulfures sont dominés par la galène et la sphalérite ± pyrite, pyrrhotite,
marcasite, chalcopyrite, arsénopyrite.
— Forme (Figure 4.1.9): corps minéralisés en remplacement de roches carbonatées tabulaires de
contours irréguliers (mantos), corps cylindriques verticaux à sub-verticaux de pourtour irrégulier
(cheminées). Contact abrupts avec le carbonate encaissant. Passe latéralement à des skarns à Zn-
Pb dans plusieurs gîtes.
Dans les gîtes à séricite-adulaire, contribution de fluides volcaniques est plus difficile à
établir. L’écoulement des fluides est contrôlé par les fractures et failles dans lesquelles on peut
reconstruire le panache de fluide hydrothermal se mélange avec les eaux souterraines (Figure
4.1.10). La précipitation se fait par mélange, baisse de température et ébullition.
Figure 4.1.10 Tirée de Virke (1989).
Les sulfures massifs volcanogènes forment des amas lenticulaires à tabulaires, stratiformes,
de sulfures, principalement de la pyrite ou de la pyrrhotite avec des quantités variables de
chalcopyrite, sphalérite, et galène. Souvent, la lentille de sulfures surmonte une zone de stockwerk
discordante typiquement plus riche en Cu associée à une cheminée de roches encaissantes
fortement altérées. On note fréquemment une zonation métallique caractérisée par un
La précipitation des sulfures est induite par le refroidissement du fluide hydrothermal par
conduction et le mélange du fluide hydrothermal (300-350 C, pH=3.5, H2S>>>SO4) avec l’eau de
L’édification d’un monticule de sulfures massifs procède par 2 processus (Figure 4.2.3).
Les cheminées s’élèvent et elles deviennent éventuellement instables. Lors d’une secousse
séismique ou tout simplement par instabilité gravitaire, elles s’écroulent pour former un éboulis de
blocs par lequel les fluides hydrothermaux continus de circuler. L’infiltration des fluides chauds
entre les fragments s’accompagne d’un refroidissement par conduction et d’un mélange avec l’eau
de mer entraînée dans le monticule. Le gradient thermique dans le monticule donne le même
gradient métallique que dans la paroi d’une cheminée, avec une zone plus riche en cuivre au cœur
et à la base du monticule surmonté d’une zone zincifère et pyriteuse. Le fluide hydrothermal
remplace ainsi les roches sous le monticule en construction et les fragments de cheminés du
monticule. Le fluide hydrothermal s’échappe du monticule par de nouvelles cheminées qui vont à
leur tour s’effondrer et être éventuellement remplacées par le fluides hydrothermal (Figure 4.2.3).
volcaniques mafiques (andésite) surmontés de roches felsiques (rhyolites). Des formations de fer à
magnétite sont communes à la périphérie des complexes volcaniques mais elles ne sont
généralement pas des équivalents stratigraphiques de niveaux à sulfures massifs sauf dans la
région de Manitouwadge en Ontario.
Dans un complexe volcanique, on trouve des niveaux particuliers qui peuvent contenir
plusieurs lentilles de sulfures massifs. La Figure 4.2.5 montre la distribution stratigraphique des
SMV dans le complexe volcanique de Noranda. La majorité des SMV se trouvent sur deux
horizons marqueurs (Main contact et C contact) qui se caractérisent par des exhalites (mélange de
sédiments hydrothermaux cherteux et pyriteux avec des cendres volcaniques). Quelques lentilles
de sulfures se trouvent aussi sous ces deux niveaux (Corbet et Ansil) tandis que deux autres se
trouvent plus haut dans la séquence volcanique (Gallen et Mobrun). Les deux plus gros dépôts,
Horne et Quemont, se trouvent à l’extérieur du complexe volcanique dans des roches
pyroclastiques séparées par la faille syn-volcanique de Beauchastel (Figure 4.2.5). Les gîtes sont
typiquement à proximité d’un petit dôme de rhyolite massive à porphyrique (QFP) sus-jacente à
des dykes synvolcaniques nourriciers de QFP. (ex. Millenbach, Figure 4.2.6). Dans d'autres cas,
comme Amulet, les lentilles de sulfures massifs sont séparées par des coulées andésitiques
semblables aux coulées sous-jacentes. Donc dans certains gîtes les sulfures massifs sont intercalés
entre des épisodes volcaniques.
La plupart des gisements sont au-dessus d'une cheminée d'altération qui contient aussi une
minéralisation filonienne de Cu en stockwerk. Les cheminées d'altérations sont souvent localisées
le long de failles syn-volcaniques.Lorsque plusieurs lentilles sont superposées, la cheminée se
poursuit vers le haut jusqu'à la lentille la plus élevée stratigraphiquement (Figure 4.2.7).
L’altération peut se poursuivre dans les roches au-dessus d’une lentille de sulfures sans qu’il y ait
eu accumulation de sulfures plus haut dans la séquence volcanique. L'activité hydrothermale a
donc eu une longue durée.
— Morphologie des lentilles: lentilles épaisses avec un pourtour de forme circulaire (typique de
Noranda); lentilles plus minces mais plus étendues latéralement à Kidd Creek. Les lentilles
contiennent vers leur sommet et leur périphérie des sulfures +/- laminés ou lités. Dans quelques
gîtes on trouve une zone tabulaire de sulfures lités où on trouve des structures sédimentaires
suggérant que les sulfures sont sédimentés dans un environnement énergétique (au Wisconsin, gîte
Flambeau). Les zones massives centrales des lentilles contiennent de nombreuses évidences de
bréchification et de coulées de débris. Certains des blocs contiennent des sulfures laminés. Ceci
indique que les sulfures ont formé des monticules gravitationnellement instables qui avaient
tendance à s'effondrer.
graduels. La zone chloritique comprend une partie centrale riche en Fe, entourée d'une zone
périphérique plus riche en Mg. Lorsque la zone chloritique est affectée par du métamorphisme
régional de grade amphibolite, elle est transformé en assemblage à cordiérite-anthophyllite
(amphibole Fe-Mg). La même zonation des faciès d'altération est observée autour des filons du
stockwerk ce qui démontre bien la relation entre les deux: les filons représentent les fractures par
où circulait le fluide minéralisateur et d'altération. Les variations chimiques dans la zone
d'altération sont un enrichissement en Fe-Mg au centre, le K2O est légèrement enrichi dans le
faciès séricitique alors que Na2O et CaO sont appauvrit dans toute la zone altérée.
Skirrow et Franklin (1994) on étudié la région de Chisel Lake (district de Snow Lake,
Manitoba) où l'altération semi-concordante a une épaisseur de 300 m et se trouve dans une unité
hétérolithique de brèches volcaniques mafiques et de wacke. L'altération est zonée, passant d'un
faciès caractérisé par de la silicification et de arc à un faciès métasomatisée en Fe-Mg et
enrichissement en K, Mg et un lessivage en Si, Ca, Na, Fe, Mn qui peuvent être ventilés dans
l'océan et former des niveaux riches en sédiments chimiques.
2) La pénétration en profondeur de l'eau de mer évoluée par l'action d'une cellule de convection
peut être le résultat d'intrusions synvolcaniques. Les isothermes sont compressés et sub-
horizontaux. À des températures moyennes (140-300 C) la chloritisation et la spilitisation produit
un métasomatisme caractérisé par des gains en Na et Mg et un lessivage du Ca et une paragenèse
— Altération: l'assemblage
d'altération n'a pas été
métamorphisé. Il comprend 4
zones dont les zones 1, 2, et 3
se sont formées après la
minéralisation par les fluides
hydrothermaux qui s’infiltrent dans la séquence volcanique au-dessus de la lentille de sulfures
massifs.
— Zone 4: sous le gîte, roche fortement altérée, silicifiée, séricite abondante, chlorite rare.
Normalement au pourtour du minerai siliceux.
— Zone 3: entoure, avec seulement quelque mètres d'épaisseur, la lentille de
minéralisation, caractérisé par la séricite-chlorite magnésienne-montmorillonite.
— Zone 2: séricite-montmorillonite-chlorite ferro-magnésienne-albite-orthose-quartz en
forme de champignon enveloppant les zones 3 et 4. Elle se trouve jusqu'à 200 m au-dessus
de la minéralisation et jusqu'à 1 à 3 km latéralement.
— Zone 1: à zéolites, elle-même zonée.
— Besshi: région au Japon (Figure 4.2.10), ~1.4% Cu (<3% Cu) et < 1% Zn; parfois riches en Co
(0.1% Co); 28 Mt dans le district de Besshi. Autres exemples : Windy Craggy (Yukon) et
Ducktown (US).
— Environnement géodynamique : dans des environnements mixtes volcaniques mafiques et
sédimentaires formés dans des rifts intracontinentaux ou épicontinentaux, des bassins arrière-arc.
—Age : Protérozoïque précoce à Tertiaire.
— Forme: lentilles tabulaires allongées par exemple, à Besshi la lentille a1800 x 20 m d'épaisseur
(Figure 4.2.11).
— Minéralogie :sulfures massifs de py-cpy-sp et laminés à py+/-cpy+/-sp, séparés par une zone
transitionnelle.
— zone de stockwerk est généralement absente.
remplissage du bassin dans des milieux marins de faible énergie à lacustre. Les fluides sont
graduellement réchauffés durant l’enfouissement et pressurisés par la colonne de roches sus-
jacente. Le jeu des failles syn-sédimentaires peu briser la continuité de l’aquitard ce qui permet
d’expulser rapidement un volume considérable de fluides hydrothermaux à un moment et un
endroit particulier. Les fluides salins et denses s’accumulent dans des dépressions topographiques
où les sulfures précipitent dans la colonne de saumure. La sédimentation de particules détritiques
diluent plus ou moins la concentration en métaux dans la boue métallifère. Des coulées de
turbidites peuvent recouvrir par une couche de boue un intervalle sédimentaire pauvre en sulfures,
ce qui donne l’alternance de lits pauvres et riches en sulfures.
— Modèles: les caractéristiques du fluide suggèrent qu'ils s'agit d'un fluide de bassin
sédimentaire. Quelle est la force et quel est le chemin qu'il emprunte (notez qu'il n'y a pas
d'association avec des failles)?
Figure 4.3.6 Tirée de Sangster (1990). — Compaction: la compaction
normale d'un sédiment expulse des
fluides mais ce type de système n'est
pas adapté à la canalisation d'une
grande quantité de fluide à un endroit
particulier tout en maintenant une
température d'environ 100 C (il ne doit
pas y avoir de perte de chaleur par
conduction et donc le transport doit
être rapide).
— Aquifère sur-pressurisé: la mise
en place rapide d'épaisseurs
importantes des roches sédimentaires
provoque la formation de zones où les
fluides s'accumulent et développent des
pressions suprahydrostatiques à
supralithostatiques. Lorsque
l'enveloppe de la zone surpressurisée
est fracturée (lors d'un séisme, par
exemple), il y a expulsion rapide des
fluides. Ce type de processus pourrait
expliquer la migration de quantités
importantes de fluides mais il
— Environnement: grand lacs salins dans des régions arides à semi-arides et à des latitudes de
20-30º par rapport au paléo-équateur. Environnement de rift continental, marge océanique ou
intracontinental.
— Âge: Protérozoïque à récent, après l'apparition des premiers lits rouges (~2.4 Ga). Âges où il y
— Forme: corps minéralisé tabulaire avec une épaisseur 0.5 à 30 m et une extension latérale de
plusieurs km. Le corps minéralisé est discordant à un faible angle avec le litage. Il s'agit d'un front
de remplacement des sulfures de fer diagénétiques par des sulfures cuprifères.
— Minéralogie: généralement zonés verticalement (Figure 4.3.9): Cu natif, chalcocite (Cu2S),
bornite (Cu5FeS4), chalcopyrite (CuFeS2), pyrite, galène, sphalérite
— Modèle: La zone minéralisée représente un front d'oxydation. Un fluide de bassin avec une
forte salinité ayant acquis un état d'oxydation élevé par réaction avec les lits rouges qui constituent
l'aquifère. L'état d'oxydation élevé permet la mise en solution du Cu car le S réduit est peu
abondant. On pense que le Cu est lessivé des lits rouges qui contiennent souvent des composantes
volcaniques et qui pourraient être la source du Cu. Ils est connu que les oxydes et hydroxydes de
Fe-Mn qui caractérisent les lits rouges ont la propriété d'adsorber les métaux. Lorsque le fluide
cuprifère entre dans l'unité peu poreuse et réductrice, riche en sulfures de fer, les sulfures de fer
sont remplacés progressivement par des sulfures de plus en plus riches en Cu le long d'une zone
d'oxydation.
— Modèle: l’U est soluble dans un milieu oxydant sous forme de U6+ mais il précipite lors de sa
réduction en U4+ qui est beaucoup moins soluble. La source de l'U dans la région d’où sont
érodées les roches sédimentaires, soit granitique ou bien des tufs felsiques. L'U est lessivé lors de
l'altération par des eaux météoriques oxydantes et la destruction des minéraux magmatiques ou
lors de la dévitrification du tuf. L'eau uranifère migre dans l'unité poreuse jusqu'à la réduction de
l'U par la matière organique ou bien des sulfures diagénétiques (Figure 4.3.12). La progression du
front de réduction provoque la remise en solution de l'U déjà précipité et sa migration vers la
nouvelle position du front, en plus de l'ajout d'U nouveau transporté par le fluide.
vers le bas. La japéroïde massive est encaissée par une zone de silicification. Le calcaire silteux ou
le silt calcareus sont communément décarbonatés ce qui leur donne un aspect poreux.
— Minéralogie: Or natif en grains sub-microscopiques (< 1 µm) intergranulaire ou dans de
minuscules fractures dans la pyrite souvent arsénifère ou la jaspéroïde.
— Modèle: soit des fluides dérivés d'intrusions mise en place à de faibles profondeurs (2-4 km),
soit des cellules de convection formées par un gradient géothermique plus élevé ou bien
l’infiltration d’un fluide métamorphique lors de l’extension crustale au Tertiaire (Figure 4.4.6).
— Tableau 4.4.1 : Olympic Dam, Ernest Henry (Australie), Kiruna, Candelaria (Chilie), Salobo
(Brésil). Le cuivre est le métal le plus commun, l’or n’est pas toujours présent tandis que le
cortège de métaux associé comprend souvent les REE et U+Th, le CO et le Mo.
— Minéralogie: magnétite ou hématite, avec chalcopyrite, parfois la bornite et la chalcocite. Les
terres rares se trouvent dans des minéraux accessoires comme la monazite tandis que l’U se
Tableau 4.4.1 Principaux gisementsde Cu-Au-oxydes de fer
— Composition des fluides : les inclusions fluides indiques des fluides hydrothermaux aqueux-
carboniques hypersalins, chargés de Na et de Ca, avec du CO2 en solution. La composition
isotopique de l’oxygène (δ18Ofluide = 6-12‰)indique que les fluides sont dérivés des roches
encaissantes avec parfois ex. Olympic Dam) une composante d’eau de surface (eau de mer?). Les
isotopes du soufre ont des valeurs δ34S proches de 0, ce qui suggère une source principalement
magmatique pour le soufre dans la majorité des gisements.
— Modèles de formation : plusieurs modèles sont proposés pour expliquer ces gisements qu’on
connaît encore mal. Le modèle magmatique pourrait bien expliquer la composition hypersaline
des fluides et l’altération régionale sodique-calcique. On notera cependant qu’il y a peu
4.4.7 Amiante
— Variété fibreuse de la serpentine Mg3Si2O5(OH)4 la chrysotile constitue le principal minerai
d'amiante. La lizardite est une variété finement grenue en remplacement massif.
— Environnement: ceinture de complexes ophiolitiques dans les chaînes orogéniques. L'amiante
se trouve dans les péridotites à la base de la séquence ophiolitique, soit dans la harzburgite
tectonite du manteau supérieur et qui forme la base de la séquence ophiolitique, soit dans la dunite
cumulat qui constitue la base de la lithosphère océanique.
— 2 épisodes de serpentinisation:
1) Milieu océanique à basse température de moins de 350 C et sous faible fugacité de l'oxygène.
La serpentinisation est massive et se caractérise par un remplacement pervasif pseudomorphique
de l'OL et de l'OPX par la lizardite ± chrysotile ± brucite ± magnétite ± awaruite (Ni3Fe). Cette
serpentinisation est plus intensément développée dans les dunites cumulats que dans la harzburgite
tectonite.
2) Milieu continental: le degré de serpentinisation en milieu océanique gouverne le
développement ultérieur des veines d'amiante car la harzburgite partiellement serpentaire demeure
cassante, se qui permet la formation des veines. Les veines ont des puissances de 1 à 25 mm en
général et sont remplies de chrysotile fibreuses. Les veines se forment durant l'obduction de la
séquence ophiolitique et les nombreuses générations de veines d'amiante attestent du contexte
tectonique dynamique du milieu de formation. La circulation de fluides hydrothermaux (150-
350C) dans ces fractures favorise le remplacement de la harzburgite partiellement serpentinisée
par la chrysotile fibreuse qui précipite progressivement avec l'ouverture graduelle de la fracture.
4.5 Références
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v. 9, p. 108-117.
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and Gowganda, Ontario. I: Geology, petrography, and whole-rock geochemistry: Canadian
Journal of Earth Sciences, v. 23, p. 1480-1506.
Arehart, G.B., 1996. Characteristics and origin of sediment-hosted disseminated gold deposits : a
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volcanogenic massive sulphides districts. Journal of Geochemical Exploration, v. 48, p. 175-
200.
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Catahoula Formation, Texas. Economic Geology, v. 73, p. 1655-1676.
— Bassin: Les placers se trouvent à l'interface entre les systèmes dépositionnels fluviatiles et les
systèmes marins ou lacustres (Figure 5.7). Les sédiments proviennent du socle ancien
prériphérique où des zones en soulèvement procurent des sédiments continuellement durant le
remplissage du bassin. Des tapis algaires se développaient dans le fan alluvial qui sont aujourd'hui
représentés par des lits de graphite.
Par la suite, au Prétérozoïque moyen, la pyrite terrigène est absente tandis que l’U est transporté
en solution dans les bassins intracontinentaux (U type discordance), probablement une
conséquence d’un état d’oxydation plus élevé de l’hydrosphère et de l’atmosphère.
5.5 Météorisation
Concentration minérale formée par une météorisation intense en milieu tropical caractérisé
par des précipitations intenses. Dans ce milieu oxydant, les hydroxydes d'Al sont très peu soluble
et le processus normal de formation d'un sol peut résulter en la dissolution et le retrait de tous les
éléments solubles pour laisser en place un sol riche en Fe et Al appelé une latérite qui, si elle est
riche en Al, s’appellera une bauxite tandis que celle riche en Ni formera une latérite nickélifère.
5.6 Références
Cook P.J. & McElhinny M.W., 1979. A reevaluation of the spatial and temporal distribution of
sedimentary phosphate deposits in the light of plate tectonics. Economic Geology, v. 74, p.
315-330.
Evans, A.E., 1993. Ore geology and industrial minerals. Blackwell Scientific publications, 390 p.
Gilbert, J.M. et Park, C.F., 1986. The geology of ore deposits. Freeman, 985 p.
Kesler, S.E., 1994. Mineral resources, economics and the environment. Macmillan, 391 p.
1) Point chaud continental: lorsqu'une masse continentale dérive au-dessus d'un panache
mantellique.
— Épanchements de basaltes continentaux: les intrusions nourricières des basaltes continentaux
sont le site de minéralisation de sulfures massifs à Cu-Ni-EGP de Noril'sk-Talnakh.
— Complexes stratiformes: Cr litées, EGP lités (Bushveld, Stillwater, Great Dyke).
6) Zones de subduction: type andéen, arcs insulaires avec ou sans bassin marginal ou d'arrière-
arc.
— Porphyres et skarns cuprifères et à molybdène, or, tungstène-étain: associés aux arcs
insulaires de toutes sortes et aux zones de subduction andéennes.
— Sulfures massifs à Cu-Zn-Pb (Kuroko): un rift intra-arc ou caldera suite à l'explosion de
l'édifice volcanique.
— Sulfures massifs à Cu-Zn-Pb (Besshi): si le bassin marginal comprend une composante
terrigène importante.
— Au-Ag épithermal associé à l'effondrement de calderas.
7) Collision continent-continent:
— Complexes anorthositiques: Fe-Ti
2) Protérozoïque précoce: 2.5 ou 3.0 ⇒ 1.8 Ga. Formation de croûte continentale bordées de
séquences de plate-forme en marge de bassins océaniques. Ces plates-formes continentales sont un
site privilégié d'activité biogénique et la fin du Protérozoïque précoce est caractérisé par la
transition entre une faune dominée par des organismes prokaryotes à des organismes eukaryotes
qui métabolisent l'oxygène.
— Complexes stratiformes: Cr, EGP
— Paléo-placers à Au-U
— Formation de fer de type Supérieur: maximum entre 2.2 ⇒ 2.0 Ga. L'oxygénation de
l'atmosphère et des océans se fait sur au moins 700 Ma (2.5 à 1.8 Ga). Dans un milieu oxydant le
Fe est peu soluble et a tendance à être fixé par des hydroxydes sur le site de l'altération.
3) Protérozoïque moyen: 1.8 ⇒ 1.0 Ga. Bassins clastiques épais, rifts, arcs insulaires.
— Uranium type discordance: 1.7 ⇒ 1.5 Ga. Les conditions oxydantes provoquent une première
mise en solution importante de l'U qui est ensuite fixé dans des milieux réducteurs.
— SEDEX: formation des gîtes géants de 1.7 à 1.4 Ga
— Cu type lits rouges: après l’apparition des premiers lits rouges continentaux
6.4 Références
Mitchell, A.H.G. et Garson, M.S., 1981. Mineral deposits and global tectonic settings. Academic
Press Geology Series, 405 p.