CNC MP Physique1 2013e
CNC MP Physique1 2013e
CNC MP Physique1 2013e
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ÉPREUVE DE PHYSIQUE I
Filière MP
Durée 4 heures
Cette épreuve comporte 10 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L'usage de la calculatrice est autorisé
Concours National Commun – Session 2013 – Filière MP
a
il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en indiquant clairement les raisons
des initiatives qu’il est amené à prendre.
• Toutes les réponses devront être très soigneusement justifiées.
• Si un résultat donné par l’énoncé est non démontré, il peut néanmoins être admis pour
les questions suivantes. Ainsi, les diverses parties de chaque problème sont relativement
indépendantes entre elles.
hir
L’épreuve se compose de deux problèmes indépendants.
I. Conducteur parfait
1. Un conducteur parfait est un conducteur dont la conductivité électrique γ est infinie.
Al
Que peut-on dire de la puissance dissipée par effet Joule dans un tel conducteur ?
Justifier qu’à l’intérieur du conducteur parfait les champs électrique et magnétique
sont nuls.
2. On considère une surface (Σ) portant des charges surfaciques de densité σ et parcourue
par un courant surfacique de vecteur densité J~s et qui sépare deux milieux (1) et
(2). Ces deux milieux ont la permittivité ε0 et la perméabilité µ0 du vide. On note
~n1→2 un vecteur unitaire normal à la surface dirigé du milieu (1) vers le milieu (2).
Écrire les relations de passage en un point M0 de la surface (Σ) entre les champs
électromagnétiques (E ~ 1, B
~ 1 ) et (E
~ 2, B
~ 2 ) respectivement dans les milieux (1) et (2).
Que deviennent ces relations si l’on considère que le milieu (1) est un conducteur
parfait ?
II. Propagation d’une onde électromagnétique T En0 dans un guide d’onde rec-
tangulaire
Un guide d’onde rectangulaire (figure 1) est un long tuyau métallique creux dont l’intérieur
a
est un cylindre d’axe Oz dont la section droite est le rectangle de dimensions a suivant x et
b suivant y (a > b) dans un repère orthonormé direct R (O, x, y, z). On note (~ex , ~ey , ~ez ) la
base orthonormée cartésienne.
hir
l’exception dans la question 4, que les pa-
rois du guide sont parfaitement conduc-
trices. De plus, l’air dans lequel se pro-
page l’onde à l’intérieur du guide est as-
similé au vide.
4. En pratique, l’essentiel du guide est constitué d’un métal bon marché. Seule la paroi
interne est recouverte d’une mince couche d’argent ou d’or, métaux considérés parfaits.
Justifier ce choix en calculant l’ordre de grandeur de la profondeur de pénétration du
9a
champ électromagnétique dans la couche q d’un très bon conducteur de conductivité γ.
On rappelle l’épaisseur de peau δ = µ02γω .
6. Écrire les équations de Maxwell dans le guide (0 < x < a, 0 < y < b). En déduire
l’équation d’onde vérifiée par le champ électrique dans le guide.
~ n (M, t) = E0n sin ( nπx ) ei(ax−kz) ~ey , où n est un entier définissant le mode de propagation,
E a
ω est la pulsation, k est le module d’onde et E0n est l’amplitude du champ E ~ n (M, t).
7. Justifier que le champ électrique ci-dessus est celui d’une onde (TE). Décrire sa struc-
ture. Quel est son état de polarisation ?
~ n (M, t) satisfait l’équation de Maxwell-Gauss dans le guide.
8. Vérifier que le champ E
10. La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la
transition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium
133. Pour construire une horloge atomique, on utilise la fréquence de cette radiation.
On fait alors propager dans un guide rectangulaire une onde électromagnétique ayant
a
la fréquence ν0 de cette radiation.
10.1. Quelle condition doit vérifier la largeur a du guide pour qu’une onde électroma-
gnétique ayant la fréquence ν0 puisse se propager (éventuellement selon plusieurs
modes de propagation) dans le guide étudié ?
10.2. Quelle condition doit vérifier a pour que cette onde puisse se propager selon le
hir
seul mode n = 1 ?
14. Déterminer le champ magnétique B ~ n (M, t) associé à l’onde T En0 étudiée. Justifier si
cette onde est transverse magnétique ?
15. Montrer que le champ électrique E ~ n (M, t) donné et le champ magnétique B ~ n (M, t)
9a
déterminé sont compatibles avec les relations de passage sur les quatre parois du guide.
17. Déterminer de même les densités surfaciques de charge σ2 et σ4 respectivement sur les
parois y = 0 et y = b.
18. Montrer que les vecteurs densités de courant surfacique sur les parois x = 0 et x = a
sont donnés respectivement par J~S1 = nπE 0n
µ0 aω
sin(ωt − kz)~ey et J~S3 = (−1)n+1 J~S1 .
19. Montrer de même que les vecteurs densités de courant surfacique sur les parois y = 0
Al
et J~S4 = −J~S2 .
20. Quelle relation existe-t-il entre les dérivées partielles du premier ordre ∂σ
∂t
2
, ∂J∂x
S2x
, et
∂JS2z
∂z
des densités déterminées ci-dessus ? Quelle est la signification physique de cette
relation ? Que peut-on dire des courants sur les parois x = 0 et x = a ?
a
faciques d’une tranche du guide définie
par 0 < z < λg = 2π k
. Expliquer pour-
quoi une telle structure ne serait pas
acceptable pour des courants perma-
nents.
hir
22. On pratique une ligne à fente (figure 3) en perçant dans la paroi du guide d’onde une
a
fente étroite de longueur 5a et de largeur 10 le long de la ligne du courant d’équations
a
y = b et x = 2 .
Cette fente permet d’introduire
dans le guide d’ondes une très fine
et courte antenne, appelée sonde, qui
peut être déplacée parallèlement à
l’axe Oz.
Quel avantage voyez-vous à percer le
guide d’ondes le long de la ligne du cou-
rant d’équations y = b et x = a2 plu-
tôt qu’ailleurs pour réaliser la ligne à
9a
fente ?
On note < g > la moyenne temporelle d’une grandeur g et g sa moyenne spatiale sur une
section droite du guide.
23. Exprimer en fonction de E0n l’énergie électromagnétique moyenne < uem >.
24. Exprimer les composantes non nulles Πx et Πz du vecteur de Poynting Π en tout point
de l’espace intérieur au guide ainsi que leurs moyennes respectives < Πx > et < Πz >.
Vue la structure de l’onde, peut-on prévoir le sens du vecteur de Poynting moyen ?
Al
25. En calculant de deux manières différentes l’énergie électromagnétique δWem qui tra-
verse une section droite du guide pendant l’intervalle de temps dt avec une vitesse ~ve ,
déduire la vitesse de propagation de l’énergie électromagnétique ~ve . Commenter.
a
propageant vers les z croissants et d’une
onde réfléchie en sens opposé.
Ces deux ondes, incidente et réfléchie, sont toutes deux des ondes T E10 (le guide est
hir
supposé monomode à la fréquence ν ; n = 1) dont le champ électrique est parallèle à l’axe
Oy. On écrit pour le champ électrique réel total E(M, ~ t) = Ey~ey = (Ey0 + Ey00 )~ey avec, en
notation complexe, E 0 y (M, t) = E0 sin ( πx
a
) ei(ax−kz) et E 00 y (M, t) = rE0 sin ( πx
a
) ei(ax+kz) .
iθ
E0 , ω et k sont des constantes réelles positives et le nombre complexe r = re (0 ≤ θ < 2π)
est le coefficient complexe de réflexion sur la charge.
28. En utilisant les résultats des questions précédentes, déterminer la fréquence ν en fonc-
tion de λg = 2πk
, a et c. Comparer λg à la longueur d’onde dans le vide λ. La constante
λg s’appelle la longueur d’onde dans le guide. Justifier ce nom.
29. Une sonde détectrice se déplace suivant Oz le long de la fente décrite dans la question
22 en restant au centre du guide. Elle produit une tension V (z) proportionnelle
2 au
a
carré du module du champ électrique complexe : V (z) = A Ey (x = 2 , z, t) , où A
9a
est une constante positive.
Les dimensions du guide d’ondes sont a = 22, 86 mm et b = 11, 43 mm. Des mesures
avec la sonde donnent deux minimums successifs de la tension V (z) aux distances
dm1 = |zm1 | = 48, 25 mm et dm2 = |zm2 | = 71, 44 mm de la charge et un rapport
η = 0, 140.
a
caractérisé par un ensemble de raies d’émission occupant des positions bien précises dans le
spectre, on peut donc déterminer la composition chimique d’une source à partir de l’analyse
de la lumière qu’elle émet : ceci est réalisé couramment en astrophysique pour connaître les
éléments qui constituent certaines étoiles.
On s’intéresse dans ce problème à l’étude des deux aspects, théorique et expérimental, du
spectrogoniomètre à réseau.
hir
I. Goniomètre
Un goniomètre est essentiellement constitué d’un plateau horizontal circulaire gradué
en demi-degré de 0 à 359˚ autour duquel peuvent se déplacer un collimateur et une lunette
de visée. Un vernier comportant 30 divisions sur 0,5 degré permet de faire une lecture à la
minute d’arc près. Il est utilisé dans le repérage des positions angulaires de la lunette de
visée, depuis une direction arbitraire de référence.
Les rayons issus du collimateur traversent un système dispersif (le réseau), placé au centre
avant d’être recueillis par la lunette qui en donne une image à l’infini.
Toutes les lentilles constituant la lunette et le collimateur sont supposées minces, achro-
matiques et sont éclairées dans les conditions de Gauss.
3. La lunette de visée permet de repérer un rayon émergent ou réfléchi par le système dis-
persif et de mesurer son angle de manière précise à l’aide du vernier. Elle est constituée
des éléments suivants :
– un objectif : c’est une lentille convergente L1 de distance focale f10 = 130 mm, de
foyer image F10 , de centre O1 et fixe dans un tube. Il donne de l’objet observé ou
pointé une image intermédiaire.
– un oculaire : c’est un doublet de lentilles convergentes non accolées que l’on
Al
3.3. Faire un schéma de principe de la lunette réglée. Tracer sur ce schéma la marche
à travers la lunette d’un faisceau de lumière faisant angle θ avec l’axe optique de
celle-ci. On note θ0 l’angle que font les rayons émergents de la lunette avec son
0
axe optique. Exprimer le grossissement G = θθ de la lunette et calculer sa valeur
a
numérique.
hir
4.1. Préciser le rôle du collimateur.
4.2. Le réglage du collimateur consiste à amener la fente au foyer objet de l’objec-
tif. On utilise pour cela une lunette préalablement réglée à l’infini. Expliquer
brièvement les étapes du réglage du collimateur.
Dans la suite, on suppose que la lunette et le collimateur sont réglés à l’infini.
5.3. Démontrer que les radiations diffractées interfèrent constructivement suivant cer-
taines directions d’angle i0p que l’on exprimera en fonction de a, λ et de l’ordre p.
Commenter physiquement cette relation. Justifier qualitativement que le réseau
est un système dispersif.
a
5.4. Donner l’allure de l’intensité lumineuse dans le plan focal image de l’objectif de
la lunette. On supposera la valeur de n0 très grande. En pratique, cette intensité
n’est pas la même dans les différents ordres. Donner une explication en quelques
lignes.
6. Minimum de déviation
hir
6.1. Déterminer l’angle de déviation D entre la radiation incidente et la radiation
diffractée correspondant au maxima de diffraction d’ordre p.
6.2. Montrer que lorsqu’on tourne le réseau autour d’un axe parallèle aux fentes et
pour un ordre p donné, la déviation D passe par un minimum Dm pour i0pm = −im .
Exprimer Dm en fonction de i0pm , puis en fonction de p, λ et a.
6.3. Représenter sur un schéma les positions relatives du réseau, des rayons incidents
et émergents correspondant au réglage du minimum de déviation pour un ordre
p donné et une longueur d’onde donnée.
8. Pouvoir dispersif
On désire fabriquer un spectromètre avec un bon système dispersif. Hésitant entre
le prisme et le réseau, on cherche à comparer le pouvoir dispersif de ces deux systèmes.
La dispersion d’un spectromètre conditionne son aptitude à séparer des longueurs
d’onde très voisines. Le pouvoir dispersif angulaire se mesure par le taux de variation
de la déviation avec λ au voisinage de la déviation minimale. On éclaire la fente
du collimateur par une lumière polychromatique et on règle le système dispersif au
minimum de déviation.
8.1. Le prisme (P) d’angle A = 60˚ est taillé dans un verre dont l’indice de réfraction
suit la loi de Cauchy : np (λ) = C1 + Cλ22 avec C1 = 1, 652 et C2 = 1, 50.10−2 µm2 ,
λ étant exprimé en µm.
dD d’une longueur d’onde λ, l’expression du pouvoir dispersif
Établir, au voisinage
a
angulaire PP = dλm de ce prisme en fonction de C2 , A, λ et np . On rappelle
la déviation
Dm +A
minimaleA Dm d’un prisme d’angle A et d’indice de réfraction np :
sin 2
= np sin 2 .
A.N. : Calculer PP en rad.nm−1 pour une radiation de longueur d’onde λ =
589, 3 nm.
hir
8.2. Établir, au voisinage
d’une longueur d’onde λ, l’expression du0 pouvoir dispersif
angulaire PR = dD
dλ
m
du réseau (R) de pas a en fonction de n , λ et de l’ordre p.
Comment varie PR en fonction de n0 et de p.
A.N. : Calculer PR en rad.nm−1 pour une radiation de longueur d’onde λ =
589, 3 nm et pour l’ordre 1.
8.3. Comparer les performances du prisme avec celle du réseau.
La fente du collimateur est maintenant éclairée par une lampe à vapeur de sodium.
La lumière émise par cette source est constituée de deux radiations de longueurs d’onde
très voisines λ1 et λ2 = λ1 + ∆λ (∆λ << λ1 ). On suppose que le réseau (R) est réglé
de façon à recevoir la lumière issue du collimateur sous une incidence coïncidant avec
le minimum de déviation pour ces deux radiations.
9a
Pour l’ordre deux, on repère pour la radiation de longueur d’onde λ1 les deux
positions symétriques correspondant au minimum de déviation. L’écart angulaire entre
ces deux positions est α = 82˚470 .
Véga est une des étoiles les plus brillantes du ciel, de couleur bleutée. Elle s’observe
facilement l’été dans la constellation de la lyre. Son profil spectral présente des minima
(raies noires) sur un fond continu identique au spectre obtenu par décomposition de
la lumière blanche. D’autre part, l’étoile Véga émet le plus d’intensité lumineuse pour
la longueur d’onde λmax = 304 nm.
a
apparaît-elle bleutée ?
10.6. En utilisant la loi de déplacement de Wien, calculer la température effective de
surface de l’étoile Véga.
En 1879, William Huggins a utilisé le spectre de Véga pour commencer une classi-
fication des étoiles selon leur température de surface. Le tableau ci-dessous en donne
hir
un extrait. On donne aussi les longueurs d’onde du spectre d’émission de l’atome
d’hydrogène et celui de l’hélium.
λ (nm)
H 397 410 434 486 656
He 402 447 502 587 668 706
10.7. On observe entre autres trois minima de l’intensité spectrale. Les longueurs
9a
d’onde correspondantes sont : λ01 = 656, 37 nm, λ02 = 486, 14 nm et λ03 = 434, 13 nm.
Ces raies font-elles partie de la série de Balmer du spectre de l’atome d’hydro-
gène ? On rappelle que les niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène sont donnés
par la relation : En (eV ) = − 13,6
n2
, où n est un entier et on donne la constante de
−1
Rydberg RH = 10979708, 01 m .
10.8. Véga est-elle une étoile de type A ou B ?
10.9. Le spectre de l’étoile Véga présente d’autres raies noires autres que les trois
mentionnées dans la question 10.7. Expliquer pourquoi.
Al
Fin de l’épreuve
Al9ahira
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