Cours Hydraulique PDF
Cours Hydraulique PDF
Cours Hydraulique PDF
Jean-Jacques VEUX
Professeur agrégé de mécanique
Professeur en S.T.S. Maintenance Industrielle
Ouvrage d’
HYDRAULIQUE
INDUSTRIELLE
Bacs professionnels
Bacs scientifiques et techniques
Sections de techniciens supérieurs
Instituts universitaires de technologie
Techniciens de maintenance
Un CDROM multimédia (PC, MAC ...) est également disponible, description en fin d’ouvrage
(renseignements aux adresses ci-dessus)
Copyright : © Veux J.J. - 2000 - Toute reproduction, même partielle, est interdite sans autorisation de
l’auteur ou de ses ayants droits (Code de la Propriété Intellectuelle).
SOMMAIRE
CHAPITRES et PARAGRAPHES Page
Avertissements 8
B- HUILES 14
I - Grades normalisés et services 14
1°) Norme ISO - NF 14
2°) Normes SAE - API - CCMC - ACEA - AGMA 15
3°) Equivalence des grades 17
4°) Indice de viscosité 18
II - Huiles de synthèse 19
III - Additifs 20
IV - Contrôle, surveillance et analyse des huiles 20
1°) Contrôle des niveaux et des consommations 20
2°) Contrôle de la viscosité 21
a) Viscosimètre à billes 21
b) Viscosimètre à coupe 22
c) Rhéomètre 22
3°) Contrôle des particules par comptage 23
4°) Contrôle des particules par gravimétrie 24
5°) Contrôle des particules par séparation magnétique 24
6°) Spectrographie infrarouge et ultraviolette 24
7°) Spectrographie de masse 24
LEXIQUE 110
Bâches D-VII
Blocs de raccordement D-VIII
Filtration D-VI
Filtres (efficacité des) D-VI-3
Flambage (vérins) D-II-4
Freinage (valve de) D-III-5 E-IV
Huiles B
Indice de viscosité B-I-3 A-II-4
Limiteurs de débit D-IV-1 E-III-1
Limiteurs de pression D-III-1 E-III-1 E-VI-3
Mano-contacts D-VIII
Manomètres D-VIII
Moteurs D-I
Transmissions de puissance C
Ce cours d’hydraulique est destiné à donner une connaissance générale sur les
fluides hydrauliques, les composants et circuits hydrauliques et à comprendre les
principes de base les régissant.
Des exemples de schémas ainsi que des exercices résolus montrent les problèmes
courants en hydraulique.
Cet ouvrage fait référence fréquemment aux normes en vigueur mais ne les décrit
pas intégralement. Il est donc conseillé de se procurer celles-ci (auprès de l’ AFNOR
par exemple), et en particulier les normes :
Il ne sera traité dans cet ouvrage que des circuits hydrauliques à transmission de
puissance hydrostatique, c’est-à-dire lorsque la puissance transportée par le fluide l’est
sous la forme d’un débit et d’une pression (l’aspect dynamique du fluide doit être alors
négligeable).
Lorsque les unités ne sont pas précisées, il est conseillé d’utiliser les unités S.I.
Un lexique est disponible en fin de cet ouvrage pour expliquer quelques mots,
expressions, barbarismes techniques rencontrés ou renseigner sur un nom propre.
A- ÉCOULEMENTS DES FLUIDES VISQUEUX:
Les écoulements dynamiques des fluides sont décrits par les expressions de
Bernoulli et d’Euler. Nous n’étudierons pas ces expressions de dynamique des fluides,
seul l’aspect hydrostatique nous concernant dans cet ouvrage.
Qv = S.Vm
On admet, en hydraulique industrielle, des vitesses dans les conduites de l’ordre de:
P h = p.Qv
Unités : Qv en m3/s , p en Pa , Ph en W.
Rappelons que cette formule n’est valable que si l’énergie véhiculée par le fluide
est hydrostatique, le terme [ρ . v2 / 2] de la formule de Bernoulli doit donc être faible
devant la valeur de la pression.
Pour un tube hydrauliquement lisse on admet que si R < 2000 alors l’écoulement
est de type laminaire et si R > 2300 alors l’écoulement est de type turbulent (la
frontière 2000 < R < 2300 est incertaine et caractérise l’apparition de l’écoulement
turbulent).
µ (mu) est la viscosité dynamique du fluide intercalé entre les deux plaques
mobiles l’une par rapport à l’autre. F est la force nécessaire pour déplacer la plaque
supérieure, v la vitesse de déplacement de cette plaque.
Cette définition de la viscosité est utilisée pour les huiles moteur, boîtes de
vitesses (norme SAE)…
• Les agents extérieurs, comme les pollutions, font varier la viscosité d’une huile.
Voir à ce sujet le chapitre B-IV-2.
5°) Pertes de charges dans une conduite :
La viscosité d’un fluide a pour effet une perte de pression sur le trajet de 1 vers 2
dans une conduite (Ø constant).
p1 = p2 + ∆pt ou p1 = p2 + ∆ptu.L
∆pt s’appelle la perte de pression totale du fluide sur la distance 1-2 (mais on peut
exprimer ∆ptu comme perte de pression par unité de longueur).
Le terme perte de charge correspond à la même chose, mais elle est exprimée en
hauteur de liquide.
Elle est surtout utilisée en adduction d’eau : perte de charge = ∆Ht = ∆pt /(ρ .g) .
Dans le langage technique courant, on confond les deux notions en parlant le plus
souvent de “pertes de charges”, quelle que soit l’unité. C’est ce que l’on fera par la suite
dans cet ouvrage.
On peut exprimer la perte de charge unitaire dans une conduite à l’aide de deux
expressions:
Mais le plus souvent, la perte de charge se détermine, dans les conduites, à l’aide
d’abaques (ou nomogrammes). Les pertes de charges dans les appareils hydrauliques
sont indiquées par les constructeurs (en fonction du débit, ou à un débit nominal).
P Q = ∆pt . Qv
B- HUILES
La viscosité indiquée dans le grade est fixée à 40°C avec une tolérance autour de
cette valeur médiane (voir ci-dessous).
Grade ISO_NF limites deν en mm2/s à 40°C
10 ≥9 ≤ 11
15 ≥ 13,5 ≤ 16,5
22 ≥ 19,8 ≤ 24,2
32 ≥ 28,8 ≤ 35,2
46 ≥ 41,4 ≤ 50,6
68 ≥ 61,2 ≤ 74,8
100 ≥ 90 ≤ 110
150 ≥ 135 ≤ 165
220 ≥ 198 ≤ 242
320 ≥ 288 ≤ 352
CB Conditions d’utilisation modérément sévères pour des moteurs non suralimentés avec GO de
plus faible qualité (à plus haute teneur en soufre). Protection requise contre la corrosion des
coussinets et les dépôts à haute température. Occasionnellement pour moteurs à essence à
service peu sévères.
CC Service modéré à sévère pour Diesel faiblement suralimentés et certains moteurs essence à
service sévère. Protection contre dépôts à haute et basse température, rouille et corrosion.
Détergentes et dispersantes.
CD Service sévère de Diesel suralimentés ou non, à vitesse élevée et forte puissance. Très bonne
protection requise contre l’usure, la corrosion et les dépôts à toute température quel que soit le
combustible.
CE Service très sévère de Diesel fortement suralimentés. Idem CD + exigences renforcées; ≈ aux
huiles SHPD européennes.
GL1 Concerne tous les cas où une huile minérale pure peut être employée avec satisfaction
sur des engrenages opérant sous de basses pressions unitaires et à de faibles vitesses de
glissement. Des inhibiteurs d’oxydation et antirouille, ainsi que des dopes anti-mousses
peuvent être employés pour que les caractéristiques du lubrifiant lui permettent
d’assurer ce service. Les dopes extrême-pression et les modificateurs de coefficient de
frottement ne peuvent pas être utilisés.
GL2 Désigne le type de service où les conditions de charges, de température et de vitesses de
glissement ne permettent pas l’emploi d’un lubrifiant répondant à l’API GL1.
GL3 Concerne les engrenages non hypoïdes opérant sous des conditions modérément
sévères de vitesses et de charge.
GL4 Est plus particulièrement adaptée pour les engrenages hypoïdes opérant à hautes
vitesses, basses vitesses couples bas et couples hauts.
GL5 Pour engrenages hypoïdes, idem à GL4, mais dont la charge varie par à-coups. Les
lubrifiants répondant à cette spécification doivent donner une protection anti-grippage
importante.
GL6 Pour engrenages fortement hypoïdes opérant à hautes vitesses dans des conditions de
haute performance. Les lubrifiants répondant à cette spécification doivent donner une
protection anti-grippage importante.
Le service API défini par l’industrie américaine est insuffisant pour les moteurs
européens dont les rapports puissance / poids sont plus importants, et les conditions de
fonctionnement plus sévères. Une désignation de service européen est donc utilisée
également : ce sont les services CCMC et ACEA.
CLASSIFICATION CCMC : G… : moteurs essence
PD1 Pour voitures de tourisme; petits Diesel rapides à combustion indirecte, y compris les moteurs
équipés de turbo.
D1 Pour véhicules industriels (à inj. dir.). ≈ API CC/SE non suralimentés en service peu sévère.
D2 Pour véhicules industriels (à inj. dir.). ≈ API CD suralimentés ou non en service sévère.
D3 Pour véhicules industriels (à inj. dir.). Huiles ”SHPD” (Super Haute Performance Diesel) de
niveau > API CD et correspondant à la spécification Mercedes (huiles anti-polissage) pour
moteurs fortement suralimentés en service très sévère.
CATEGORIE ACEA :
CATEGORIE ACEA :
Diverses catégorie ACEA sont définies pour les moteurs thermiques: elles
désignant le rendement commencent par: A pour les moteurs à essence, B pour les
moteurs Diesel. Les huiles à haut rendement ont une certification commençant par E.
Grade AGMA:
L' AGMA a établi un système de numérotation des grades pour les huiles utilisées
dans les réducteurs, boîtes de vitesses... Ces grades spécifient la dénomination EP
(extrême pression).
( Les grades de viscosité des huiles pour engrenages hypoïdes automobiles sont classés par la
SAE, tandis que les niveaux de qualité correspondants sont établis par l'API. Ces huiles peuvent servir
dans les réducteurs de vitesse, mais celles qui répondent aux exigences de l'AGMA ne peuvent être
utilisées dans les différentiels et les boîtes de vitesses pour automobiles ).
Ces différents grades sont parfois difficiles à comparer, car leur valeur n’est pas
toujours significative de la viscosité du fluide. Le tableau ci-après permet cette
comparaison (indépendamment du service du fluide).
L’indice de viscosité d’une huile caractérise sa qualité à avoir une viscosité plus ou
moins stable en fonction de la température. Plus l’indice de viscosité est élevé et moins la
viscosité de l’huile varie quand la température varie.
Pour les huiles industrielles, fonctionnant souvent à une température plus ou moins
stable, l’utilisation d’une huile monograde à IV ≈ 100 est courante.
Par contre, pour un moteur subissant des écarts de température dépassant 100°C, une
huile multigrades à haut IV (> 140) est recherchée.
Ci-dessous un tableau comparant quelques huiles moteur, on remarque que les huiles
multigrades ont un IV plus fort que les autres.
II - Huiles de synthèse:
Ces huiles sont radicalement différentes des huiles minérales : pour la production
d’huile minérale on extrait du pétrole certaines catégories de molécules. Mais le
procédé n’est pas parfait: les molécules obtenues sont de tailles différentes, ce qui nuit à
l’homogénéité de l’huile et limite ses possibilités d’application. Des produits
indésirables restent également dans cette huile de base (paraffines, solvants légers…).
• Dans le cas de l’huile synthétique, au contraire, on fabrique la molécule dont on a
précisément besoin, si bien que l’on obtient une huile de base dont le comportement est
voisin de celui d’un corps pur. En créant un produit dont les propriétés physiques et
chimiques sont prédéterminées, on fait mieux que la nature. On rajoute ensuite les
additifs nécessaires pour répondre à un service voulu.
Ces huiles ont des performances élevées, en particulier pour des objectifs et des
conditions de service difficiles. Cependant, elles sont chères à produire et leur
disponibilité dans le monde est limité. De plus, le choix d’un lubrifiant synthétique
dépend du problème posé.
Les mélanges d’huiles de base d’origines différentes sont parfois possibles,
toutefois une huile dite “synthétique” doit contenir moins de 15% d’huile minérale.
Esters : Faible volatilité, bonnes propriétés à froid, bonne tenue thermique, bonne
propriété solvante et bonne résistance au cisaillement.
Exemples d’utilisation : graisse, turbine à gaz, aviation, utilisé comme additif
(pouvoir lubrifiant élevé).
consommation
unité de production
début de dérive
⇒ intervention
niveau normal
de
consommation
unité de production
2°) Contrôle de la viscosité:
On filtre un échantillon d’huile sur un filtre très fin (0,8 à 1,2 µm par exemple)
puis on compte les particules insolubles qui ont été arrêtées, suivant leur taille. Il y a
des équipements de laboratoire performants et des équipements de chantier moins
précis mais transportables.
300 Composants
moyennement
pression (bar)
sensibles
200
Composants Composants
très très
sensibles tolérants
Composants
100
extrêmement
sensibles
classes de pollution
acceptables
0
3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
Il va de soi que chaque transformation provoque une perte énergétique qui diminue
le rendement global de la transmission de puissance.
Fondamentales :
• plage d’utilisation élevée : c’est-à-dire la possibilité d’avoir des variations de
vitesse et de couple dans des proportions importantes.
• avoir un rendement élevé sur cette plage : le rendement global d’une
transmission est égal au rapport de la puissance utilisable (récepteur) sur la
puissance primaire consommée (moteur).
Technologiques :
• faible encombrement
• fort rapport puissance/masse
• faible inertie
• pas de rupture de couple (couple maintenu à vitesse nulle)
• réversibilité (l’énergie peut circuler dans l’autre sens ≈ “frein moteur”)
De maintenabilité :
• fiabilité
• coût de fonctionnement réduit
Économiques :
• rapport coût/puissance initial faible (en F/kW installé)
• coût de fonctionnement réduit
Les transmissions de puissances hydrauliques sont particulièrement performantes
dans les domaines suivants:
+ rapport poids / puissance très faible (d’où utilisation sur engins mobiles)
+ grande souplesse en contrôle - régulation, donc plages d’utilisation élevées
+ facilité de réalisation de certaines fonctions de commande
+ fiabilité / durée de vie importantes
Les différentes causes sont énoncées ci-après avec un ordre de grandeur de la perte
énergétique en %.
Pertes mécaniques
Il s’agit des frottements entre les différentes pièces (1 à 2 %).
Pertes de gavage
Dans un circuit fermé (voir chapitre suivant), la pompe de gavage consomme bien
sûr de l’énergie (1 à 2,5 %).
Pertes volumétriques
Dues aux fuites internes, affectent le rendement volumétrique (2 à 10 %). La
valeur de ces pertes dépend bien sûr de la qualité du matériel et de son domaine
d’application. Ces pertes dépendent également de la viscosité de l’huile employée
et de l' âge du matériel.
IV - Types de circuits (ouverts ou fermés):
Ce chapitre est destiné à fixer le vocabulaire nécessaire mais ne développera pas
les détails particuliers des circuits fermés.
entraînement du récepteur
moteur hydraulique
raccordements du moteur
distributeur
protection
du circuit filtrage de l'huile
pompe hydraulique
entraînée par un l'huile revient
moteur électrique
à la bâche
aspiration de
l'huile à la bâche bâche
(réservoir)
Ces circuits sont les plus simples à concevoir mais présentent un inconvénient: en
effet, la pompe aspirant à la pression atmosphérique (≈ 1 bar de pression absolue),
celle-ci ne peut créer qu’une perte de charge minime (de l’ordre de -0,2 bar maxi) dans
la conduite d’aspiration la reliant à la bâche. En conséquence, pour un débit donné, la
taille de la pompe devra être relativement importante à cause de ses tubulures
d’aspiration (externes et internes).
Si la perte de charge à l’aspiration venait à augmenter, alors une cavitation (voir
lexique) se produirait, détériorant la pompe rapidement.
2°) Circuits fermés :
Pour une même puissance transmise, un circuit fermé sera donc plus compact
qu’un circuit ouvert.
Malheureusement, les fuites internes au circuit doivent être comblées en
permanence par une pompe annexe, dite de gavage. Les fuites internes pouvant varier
de façon importante (à chaud, à froid, matériel neuf ou usagé …), cette pompe de
gavage doit être largement surdimensionnée et nécessite par conséquent un trop plein.
On comprend alors qu’un circuit fermé, bien que plus performant en rapport
poids/puissance, est beaucoup plus délicat à concevoir qu’un circuit ouvert (voir
également chapitre E-X).
De même, le volume d’huile de la partie fermée du circuit est constant, les vérins
simple tige en sont donc proscrits.
V - Règles d’exécution des schémas :
Les symboles pour composants des transmissions hydrauliques doivent être
composés des symboles de base et des signes de fonctions contenus dans les normes NF
ISO 1219-1, NF E 04-056 et NF E 04-057.
Il sera bon de considérer également que les symboles utilisés dans l’industrie
peuvent présenter des différences parfois importantes. Cependant il y a toujours une
logique dans la représentation des fonctions hydrauliques, on pourra donc toujours se
ramener à un symbole normalisé.
Sans être normalisés, certains repères sur les appareils facilitent le travail et sont
utilisés par la plupart des fabricants :
P : orifice de raccordement de l’alimentation en pression.
T : orifice de raccordement du retour à la bâche.
A, B : orifices de raccordement des utilisations (vers les actionneurs).
X, Y : orifices de raccordement des pilotages (alimentation, retour).
D, L, R : orifices de raccordement des drains (symboles moins utilisés).
• La cylindrée :
Qv = N x Cyl.réelle
Si le rendement d’une pompe (ou d’un moteur) était de 1, alors les puissances
d’entrée et de sortie seraient identiques, c’est à dire que: p.Qv = C.Ω
en remplaçant Q v par son expression précédente on arrive à :
p.N.Cyl N 1 p.Cyl
C= or comme = alors C=
Ω Ω 2.π 2.π
On considère également que les pertes volumétriques (fuites) n’ont pas d’effet sur
le couple, en effet seules la pression et les surfaces actives (pistons, engrenages, palettes
…) entrent en compte dans la détermination géométrique du couple.
Seuls influent les frottements (paliers, joints …) et les pertes de charges ∆p
internes. Or on peut considérer, à bas régime, que ces pertes sont faibles devant les
pertes volumétriques, en conséquence on admet la formule suivante comme acceptable:
Si des moteurs sont raccordés en série, alors il faut prendre en compte, dans la
formule précédente, la différence de pression aux orifices de chaque moteur (∆p).
Pour tenir compte des pertes de charge et des pertes mécaniques (donc de ηm), il
est nécessaire de disposer des courbes utilisateurs (figure ci-dessous) établies par les
essais du fabricant. Le couple est alors différent et dépend du régime.
Couple à l'arbre
courbe: Qv = cst
B
Courbes
utilisateur A courbe: p = cst
d'un moteur C
hydraulique
0 N en tr/min
En B, le couple est plus important qu’en A, le moteur demande plus de débit pour le même
régime (fuites internes). En C, la vitesse est plus importante qu’en A, le moteur demande plus de
pression pour le même couple (frottements mécaniques et pertes de charge).
2°) Architecture des pompes et moteurs:
On entend par ce terme: «unité dont les pistons sont disposés parallèlement à
l’axe». Ces unités sont adaptées, de par leur technologie, à des vitesses relativement
élevées.
Elles peuvent être à cylindrée fixe ou variable. Gamme de pressions → 450 bar.
La course des pistons est provoquée par l’inclinaison d’une glace par rapport au
barillet contenant les pistons. Si l’ inclinaison est variable, alors la cylindrée est
variable.
Le nombre de pistons détermine la stabilité du débit aux orifices: en effet chaque
piston est soit à l’aspiration, soit au refoulement, le débit présente donc des irrégularités
d’autant plus grandes que le nombre de pistons est faible ou que celui-ci est pair.
Nb de pistons 1 2 3 4 5 7 8 9 11
∆ Qv en % 100 100 13,4 29,3 4,9 2,5 7,8 1,5 1,0
On remarque tout de suite qu’il vaut mieux avoir un nombre impair de pistons,
c’est bien sûr le cas pour les matériels industriels.
On entend par ce terme: «unité dont les pistons sont disposés radialement à l’axe»,
les pistons sont donc perpendiculaires à l’axe. Ces unités sont adaptées, de par leur
technologie, à des vitesses relativement faibles et à des couples très élevés (pour les
moteurs). Elles peuvent être à cylindrée fixe ou variable.
La course des pistons est provoquée par un excentrique ou “vilebrequin”. Leur
cylindrée est par conséquent généralement fixe. Il existe des moteurs “multi-cylindrées”
(à 2 ou 3 cylindrées), permettant plusieurs gammes de vitesses.
Le calcul de la cylindrée est le même que pour les unités à pistons axiaux. La
course d’un piston vaut deux fois l’excentration (rayon de la manivelle du vilebrequin).
Le nombre de pistons détermine la stabilité du débit aux orifices de la même façon
que pour les unités à pistons axiaux (voir chapitre précédent).
carter
vilebrequin
pistons arbre
radiaux moteur
vue extérieure
Moteur à pistons radiaux (couple jusqu’à 35000 N.m) Source : cat. Rexroth
c) unités à engrenages:
Cyl.géom. = 2 . π . m2 . Z . L
m = module de denture, Z = nombre de dents/pignon, L = largeur de dent
Moteur à engrenage interne et distributeur cylindrique (p< 100 bar) Source : Danfoss
d) unités à palettes:
Un rotor tourne dans un anneau excentré. Le volume compris entre ces deux
éléments est fractionné par des palettes coulissant dans le rotor. Sur un demi-tour le
volume inter - palettes augmente; c’est l’aspiration. Sur l’autre demi-tour, le volume
inter - palettes diminue, c’est le refoulement (voir figure ci-dessous).
e) pompes auto-régulées:
Courbe de
réponse Puissance
débit nul à
fournie
pression maximale
0
p ar p maxi
Le débit avant régulation n’est pas tout à fait constant, car le rendement
volumétrique diminue lorsque la pression de sortie augmente.
Pompe à palettes auto-régulée Source : Rexroth
Qv
régulation
simple
Qvr
5 Load-
Sensing
pppe
0
pr p1
6
1°) Architecture:
Ils sont constitués d’un corps fixe et d’un ensemble piston+tige mobile (ou
l’inverse). Des variantes permettent d’obtenir des freinages en fin de course (figure ci-
dessous).
On indique pour chacun de ces montages une section active Sa , qui caractérise la
relation section / débit Qv. Cette relation s’écrit:
Qv = Vitesse(tige+piston) x Sa
a) Montage normal tige sortante:
Attention: la pression dans la chambre 1 risque dans certains cas de provoquer une
pression importante dans la chambre 2 (multiplication de pression), si un freinage du
débit est réalisé sur l’échappement de 2 (voir exemple numérique au chapitre E-III-1).
Cas n°3: une extrémité encastrée, l’autre articulée restant sur un même axe:
F
Cas 3
L L0 = L/ 2
L
Cas n°4: deux extrémités encastrées, restant sur le même axe:
F
Cas 4
L L0 = L/2
L
La formule d’Euler qui suit, utilisée pour les tiges de vérins, est bien sûr applicable
à toutes les poutres subissant ce type de contraintes. Cette formule donne la charge
maximale en service en fonction des autres paramètres.
Attention : il faut considérer la longueur L avec la tige entièrement sortie.
2
π .E.I
F≤ 2
s . L0
Courbe de réponse
phase d'ouverture
pression en P
0
p ouverture p maxi
Exemples de montage:
T
P T
T
Limitation du couple moteur Limitation de la charge exercée par le vérin
2°) Réducteurs de pression:
Fonction principale: assurer sur une ligne A une pression inférieure à la pression
d’alimentation en P, et constante (il va de soi que pP doit être supérieure à pA pour que
l’appareil serve à quelque chose).
Le terme détendeur est également utilisé pour cet appareil (terme malheureusement
employé à désigner d’autres appareils n’ayant pas les mêmes caractéristiques, en froid
et climatisation par exemple).
L’ appareil est installé en ligne. De par sa conception, cet appareil provoque une
perte de charge pour que pA reste constante (voir courbe de réponse ci-après).
Cet appareil ne doit donc pas être utilisé pour faire passer des débits importants.
pression en A
p maxi
p fermeture
Courbe de
phase de fermeture
réponse
pression en P
0
P A
P A
T
T Schéma simplifié
Schéma détaillé
Lorsque le réglage de la pression régulée doit se faire fréquemment, voire en
continu, on utilise alors un réducteur de pression à commande proportionnelle (à
commande électrique, par exemple). La valeur de la pression régulée est alors
proportionnelle à la consigne électrique qui lui est envoyée (figure ci-après).
Exemple de montage:
Le réducteur de pression
garantit une pression de
serrage de la pièce limitée
et constante
P T
3°) Valves de séquence:
Valve de séquence: La pression de commande X agit sur le tiroir (section égale à celle du
piston). Dès que cette pression est supérieure à la pression réglée, alors le tiroir se trouve
complètement à gauche, le passage P → A se fait librement. Si cette pression est insuffisante,
alors le tiroir est complètement à droite et le passage P → A est fermé. Seule la phase
d’ouverture donne une réponse délicate.
Pendant sa phase d’ouverture (de P1 à P2), la valve de séquence se comporte
comme un limiteur de pression ou une valve de freinage. C’est le seul moment où elle
dégrade de l’énergie hydraulique en chaleur.
Pour des débits importants, on utilise une version pilotée (figure ci-dessous).
Valve de séquence pilotée: La pression de commande X agit sur le tiroir de la valve pilote.
Lorsque cette pression est supérieure à P2 (voir courbe de réponse), le tiroir piloté est grand
ouvert. A noter qu’il y a alors un petit débit qui existe entre P et T (à travers le gicleur).
Exemples de montages
Le moteur n'est alimenté que lorsque la
pression dans le vérin a atteint une
valeur suffisante (correspondant à un
A
serrage, par exemple). Il faut raccorder
la conduite de commande de la valve de
séquence le plus près possible du vérin
pour garantir la rapidité et la précision
de la séquence (en A par exemple).
P T
Ce montage est plus économique que le
précédent, car il y a deux raccordements
A en moins grâce à la commande interne de
la valve de séquence. Cependant, les
pertes de charge dans les conduites entre
A et B peuvent perturber la précision de
B la séquence.
P T
a) Accumulateurs de pression:
pression maxi
P
M
isotherme
adiabatique
P pression mini
0
volume restitué
0 Va Vi
Les volumes Va ou Vi peuvent se calculer en utilisant les résultats de la
thermodynamique, mais il est souvent plus simple d’utiliser les abaques des
constructeurs qui donnent la taille de l’accumulateur en fonction de:
- pression maximale d’utilisation pM
- pression minimale d’utilisation p0 (d’où est déduite la pression de gonflage)
- volume restitué ∆V (Va ou Vi)
- type de restitution (isotherme ou adiabatique)
b) Conjoncteurs - disjoncteurs:
Fonction : ils sont destinés à mettre le débit de pompe à la bâche (pression nulle en
sortie de pompe) lorsque l’accumulateur est plein (disjonction) puis à remettre
l’accumulateur en charge avec la pompe lorsque la pression est insuffisante
(conjonction).
pression à 1- démarrage
la pompe 2 2- charge
A 3- disjonction
4- décharge
5- conjonction
P
3
1 5
T pression dans
4 l'accumulateur
P P
0 M
L’appareil contient bien sûr un clapet anti-retour pour éviter que l’accumulateur ne
se vide à la bâche pendant l’étape 4. Les étapes 3 et 5 sont brutales, il n’y a donc pas de
phases d’ouverture ou fermeture comme sur les précédents appareils.
accumulateur
de pression
ensemble
conjoncteur-
disjoncteur
Pendant les temps morts, la pompe recharge l’accumulateur. Dès que celui-ci est à pression
maxi, le conjoncteur-disjoncteur met la pompe à la bâche. Si on actionne ensuite le distributeur
(pour poinçonner rapidement, par exemple), l’accumulateur restitue rapidement son énergie en
quantité.
Comme leur nom l’indique, elles sont destinées à freiner une charge motrice (sur
un vérin ou un moteur). Elles sont parfois appelées valves d’équilibrage.
Elles convertissent la totalité de l’énergie hydraulique qui les traverse en chaleur
(comme tout frein !). La puissance calorifique dégagée vaut:
P calorifique dégagée = ∆p . Qv
Exemples de montage:
F
A B
Montage A: valves de freinage retenant la charge, commandées par une pression de pilotage
(faible) provenant de l’alimentation de l’autre voie.
Montage B: idem, mais ce sont des valves avec action de la pression générée par la charge.
Elles sont conçues comme des valves de séquence fonctionnant dans leur phase
d’ouverture (voir courbe de réponse de ces appareils).
Leur technologie à tiroir fait qu’elles présentent de légères fuites internes, et par
conséquent, ne peuvent être utilisées pour maintenir une charge en position (voir
clapets pilotés, à ce sujet, au chapitre D-V-2).
Fonction principale: Le principe de tous ces appareils est de créer une perte de
charge pour faire varier le débit. Il faut bien sûr que ce débit puisse varier en amont.
Certains limiteurs ont un étranglement très brusque, qui les rend moins sensibles à la
viscosité de l’huile, donc à la température de celle-ci. Parfois appelés “étrangleurs fins”.
De toute façon, il y a perte d’énergie et donc production de chaleur. La puissance
calorifique dégagée vaut:
Pcalorifique dégagée = ∆p . Qv
La particularité de ces appareils est que le débit qui les traverse dépend de la perte
de charge à leurs bornes. En d’autres termes, si la charge au récepteur varie, la pression
demandée par son actionneur change et donc le débit varie également.
Ils sont constitués de deux étranglements successifs, l’un est réglable par
l’utilisateur, l’autre change automatiquement en fonction des variations de pression
pour conserver un débit constant.
De plus, la plupart sont dits compensés en température, donc peu sensibles à la
viscosité de l’huile.
A
P
X1
Régulateur / diviseur P A
de débit à trois voies
T
Enfin, il existe des régulateurs de débit à commande proportionnelle.
V - Obturateurs et distributeurs
Ces appareils sont pour la plupart des préactionneurs. Ne seront pas décrites les
vannes, en raison de leur simplicité et de leur connaissance dans le langage courant.
Clapet sans ressort de rappel, perte de charge faible mais le débit inverse doit le
fermer, donc un peu d'huile repart avant la fermeture.
Clapet avec ressort de rappel, perte de charge plus importante, mais la fermeture
est instantanée si le débit cesse, pas de retour d'huile en sens inverse.
Leur conception est très simple et leur prix faible. Ils existent sous forme de blocs
s’adaptant aux différents autres appareils ou autonomes pour s’installer directement sur
une conduite (figure ci-dessous).
Il existe des modèles de clapets à rappel ressort, dont la précharge du ressort est
déterminée pour créer une perte de charge imposée. On les appelle “clapets tarés”
(voir également chapitres D-VI-2 et E-XII-2).
2°) Clapets pilotés déverrouillables
Ils sont utilisés pour le maintien en position des différents actionneurs, lorsque les
distributeurs ne peuvent le faire (centres ouverts, fuites entre tiroir et corps …).
Il faut installer ces appareils le plus près possible des actionneurs entraînant les
récepteurs (vérins par exemple).
Lorsqu’il est nécessaire d’assurer ces fonctions sur deux voies simultanément, on
peut utiliser alors un clapet piloté déverrouillable double. Cet appareil est très compact
et peut être installé directement sur l’ actionneur qu’il verrouille (vérin par exemple). Il
existe pour cet appareil un symbole simplifié.
3°) Distributeurs TOR
Ces appareils sont des préactionneurs qui orientent la circulation du fluide dans
diverses directions, assurent l’alimentation des actionneurs et les retours de fluide à la
bâche.
On distingue plusieurs technologies: à tiroir (la plus répandue), à clapets, rotatifs
(ou à boisseau) …
type de
commande
position de transition
(case en pointillés)
Le distributeur ci-dessus est un 4/2, la position de transition est représentée entre les deux
autres. Ce distributeur, par exemple, ne pourra passer correctement du maintien d’une charge
à son déplacement à cause de sa position intermédiaire “tout ouverte”. Ce sont les
recouvrements entre tiroir et corps de distributeur qui déterminent ces positions de transition.
Destinés aux faibles débits, ils ne présentent pas de débit de fuites lorsque le
passage est fermé (contrairement à la technologie à tiroir). Leur coût est supérieur aux
distributeurs à tiroirs.
La conduite “c” ci-dessus permet l’équilibrage du clapet obturateur et donc une utilisation de
ce distributeur jusqu’à 350 bar.
b) Distributeurs à tiroir:
Ce sont les plus courants, un tiroir se déplaçant dans son corps de distributeur
réalise les différentes orientations demandées. Le jeu (très faible) entre tiroir et corps
peut occasionner un léger débit de fuite, par conséquent ce type de distributeur ne peut
garantir le maintien en position d’une charge (il faudra lui adjoindre un clapet piloté).
Lorsque les débits à faire passer sont importants, les distributeurs à commande
directe ne suffisent plus. On utilise alors un distributeur à commande directe (dit
distributeur pilote) qui commande (pilote) hydrauliquement un distributeur piloté de
forte taille.
Des limiteurs de débits installés sur les conduites de pilotage permettent de ralentir
la vitesse de commande de façon à donner une certaine progressivité à l’action.
A B
Ressort de rappel Indique la présence
d'un distributeur
pilote
A B
Bobine
A B Positions intermédiaires
proportionnelles C1
C1 C2 Positions intermédiaires
proportionnelles C2
P T
La double barre indique une commande proportionnelle et représente le corps du distributeur
lorsque c’est nécessaire (asservissements par exemple). Une flèche sur chaque bobine indique
que l’alimentation est bien proportionnelle.
Le problème rencontré avec ces appareils à tiroir, est leur incapacité à résoudre une
commande proportionnelle avec des faibles valeurs.
déplacement du tiroir
"mauvaise commande"
ou hystérésis
- +
alimentation bobine
Les constructeurs ont trouvé des parades à ces défauts: voir chapitre suivant; V-6.
5°) Servo-valves
Ces appareils à la conception délicate nécessitent une filtration poussée, leur prix
de revient (installés) est élevé. Ils sont maintenant réservés à des emplois très
particuliers (pour les applications courantes, ils sont remplacés de plus en plus par des
distributeurs à commande proportionnelle à tiroir).
6°) Fonctions des cartes électroniques de commande proportionnelle
c) Rampes:
Ce sont les rampes d’accélération et de décélération du récepteur (vérin ou
moteur). Au lieu de commander “brutalement” le tiroir, on provoque son déplacement
vers la valeur demandée en un temps réglable en secondes (les rampes sont
indépendantes).
d) Vibration du tiroir:
Pour supprimer le collage du tiroir par adhérence, on superpose un courant haute
fréquence (100 à 300 Hz). L’ hystérésis est alors beaucoup plus faible (mais non nulle
cependant).
Les filtres les plus courants sont constitués d’une grille dont la maille est
appropriée à la taille des particules à retenir. Cette grille peut être constituée de
différents matériaux: grillage, feutre, papiers, synthétiques…
a) A l’aspiration
Inconvénients : la perte de charge provoquée par le filtre devant être faible (pour
éviter une cavitation de la pompe), la maille de celui-ci est grossière, la filtration est
médiocre.
Ces filtres, appelés aussi crépines, sont presque toujours présents dans les bâches,
mais ils ne suffisent généralement pas à la protection du circuit et doivent être
complétés par une des solutions suivantes.
b) Au refoulement
Le filtre est installé après la pompe (ou avant une portion de circuit).
Avantages : la perte de charge étant indifférente, la maille du filtre peut être très
fine. Tout le circuit est protégé.
Inconvénients : la pompe n’est pas protégée, ce qui impose une bâche confinée
(c’est le cas généralement). Les parois des filtres doivent supporter la pression du
circuit, ce qui donne des filtres volumineux, lourds et chers. Ils doivent être protégés
contre le colmatage (voir § suivant).
On évite cette solution lorsque c’est possible, bien que cela soit la filtration la plus
efficace pour le circuit.
c) Au retour
Le filtre est installé sur les canalisations de retour d’huile (principale et/ou
drainages).
Avantages : la perte de charge étant indifférente, la maille du filtre peut être très
fine. La pression étant faible, les filtres sont plus légers et moins chers. Les particules
étant collectées et/ou produites dans le circuit, elles sont arrêtées avant de polluer la
bâche.
Inconvénients : la bâche doit être confinée. Ils doivent être protégés contre le
colmatage (voir § suivant).
Cette solution efficace et économique est très souvent employée. A noter qu’il peut
être intéressant de filtrer les retours de drains, car c’est aux passages de tiges ou
d’arbres que la pollution extérieure s’introduit.
• Les limiteurs de pression bipasses: dès que la perte de charge provoquée par le
colmatage devient inacceptable, le débit d’huile passe à côté du filtre.
Ce dispositif protège également le filtre lors des démarrages à froid, lorsque la
viscosité de l’huile est trop importante.
La plupart des filtres sont équipés de ce dispositif.
Qv
Qv
Filtre protégé contre les retours d'huile
3°) Efficacité des filtres:
L’efficacité d’un filtre s’exprime par la taille des particules arrêtées par celui-ci,
exprimée en µm (10-3 mm).
a) Efficacité absolue:
On indique alors la taille minimale des particules qui seront toutes arrêtées. Par
exemple, un filtre absolu à 10 µm ne laissera passer aucune particule de taille ≥ 10 µm.
C’est une indication contraignante pour le fabricant, ce qui explique pourquoi cette
garantie est peu utilisée; on parle plus souvent d’efficacité relative.
b) Efficacité relative:
Par exemple, un filtre ayant un ß10 = 200 ne laissera passer que 0,5% de particules
de 10 µm (son efficacité relative est alors de 99,5%).
a) Remplissage:
Les huiles industrielles livrées en fûts sont garanties à une classe de pollution
maximale donnée, qui peut être insuffisante pour certaines installations. Il est alors
nécessaire de remplir la bâche avec un groupe de remplissage équipé d’un filtre
adéquat. Cette méthode peut être utile lorsque les fûts sont ouverts depuis longtemps
(nombreuses ouvertures et fermetures de la bonde), pour éviter un remplissage d’huile
polluée.
b) Dépollution:
La bâche (ou réservoir) a bien sûr pour fonction principale de contenir la réserve
d’huile nécessaire au fonctionnement de l’installation, à l’abri des polluants extérieurs.
A titre tout à fait indicatif, pour une installation sans dégagement de chaleur
particulier (comme : freinages, contrôles de débit importants …), on peut envisager une
capacité (en l) de 3 à 5 fois le débit des pompes (en l/min).
Une première solution consiste à maintenir la bâche sous une pression de gaz
neutre, produit par une bonbonne et un détendeur.
bouchon
crépine
Source : Rexroth
lorsque le niveau
lorsque le niveau d'huile baisse, la
d'huile monte, la bâche aspire de l'air
bâche expire de l'air à pression
sous pression par ce atmosphérique par
clapet taré ce clapet
VIII - Divers:
Refroidisseur
Exemples
Refroidisseur, avec précision
d'échangeurs de eau
du fluide de refroidissement
chaleur
Réchauffeur
2°) Thermoplongeurs:
- Contrôle du fonctionnement.
- Réglage des appareils.
- Donner des informations à la partie commande.
a) Manomètres:
b) Mano-contacts:
Ils basculent un contact lorsque la pression préréglée est atteinte. Ils sont utiles
pour renvoyer des informations à la partie commande.
1°) La position peut être imprécise et/ou le temps de maintien est bref:
charge
charge
Dans les deux cas précédents, l’accumulateur se vide entièrement à chaque rentrée
de tige. Il se remplit à la sortie de tige, lorsque le serrage s’effectue.
Cet accumulateur est de petite taille, car il n’a pas pour fonction de restituer de
l’énergie.
F
v
Le contrôle du débit doit être effectué à
l'échappement. On peut utiliser un
régulateur de débit si on désire que la
vitesse soit constante.
Qv alim. vérin
début de la limitation
Qv de vitesse
pompe
vitesse nulle
aucun contrôle de la vitesse
0 pmanomètre
phase d'ouverture du limiteur L
On remarque tout de suite que le contrôle de la vitesse se fait sur une plage de
pression très réduite (aux alentours de 150 bar dans notre exemple). La précision du
contrôle est faible.
On peut utiliser une pompe à cylindrée variable auto-régulée avec des appareils de
contrôle du débit.
Le contrôle de la vitesse est plus facile car la division de débit est inutile, la
pompe ne fournissant que le débit nécessaire.
Sortie moteur à
vitesse variable
Système de
commande la
variation de
la cylindrée
de la pompe
Dans tous les cas, le freinage consiste à transformer l’énergie de la charge motrice
en chaleur. On utilise ici, en hydraulique, la perte de charge pour cette transformation.
Dans tous les cas, l’appareil effectuant ce freinage doit être installé à
l’échappement de l’actionneur.
Un limiteur de débit peut alors convenir. Celui-ci peut être commandé, intégré
dans un capteur/distributeur de fin de course, sur le piston d’un vérin “amorti en fin de
course”, intégré à une valve de décélération…
On utilise un appareil spécifique au freinage: voir chapitre D-III-5 sur les valves
de freinage.
3°) Arrêt / freinage des moteurs:
De même que pour une charge entraînée par un vérin, il est impensable de
supprimer le débit d’alimentation d’un seul coup, sous peine de graves défaillances:
- Si l’arrêt net se produit à l’admission, le moteur se désamorce instantanément.
- Si l’arrêt net se produit à l’échappement, la pression peut alors atteindre des
valeurs énormes.
b) Avec freinage: Le freinage des moteurs est identique à celui des vérins et se fait
à l’échappement.
Si on désire freiner le récepteur entraîné par le moteur, on peut choisir différentes
solutions, en fonction du délai de freinage:
- Par commande proportionnelle du préactionneur (voir chapitre D-V-4).
- Par limiteur de débit.
- Par limiteur de pression ou valve de freinage.
Il faut bien assimiler qu’une séquence est souvent plus économique à réaliser dans
la partie commande que dans la partie opérative.
Valve de séquence
réglée un peu au
dessus de la pression
du circuit de pilotage
Groupe hydraulique
Groupe hydraulique
VI - Non production de chaleur pendant les temps morts:
VI - Non production de chaleur pendant les temps morts:
Pendant les temps morts (où aucune puissance n’est consommée par le circuit), il
est impensable de laisser la pompe produire de l’énergie hydraulique, pour ensuite la
transformer en chaleur dans le limiteur de pression protégeant le groupe (sauf
installation à très faible puissance). L’énergie calorifique ainsi dégagée (sans parler de
coût) risquerait d’échauffer gravement l’huile en très peu de temps.
La puissance fournie par une pompe est égale à Ph = p . Q v , il suffit d’annuler un
des deux facteurs. Le circuit devra donc, pendant les temps morts, soit annuler la
pression, soit annuler le débit.
Ce type de montage est couramment utilisé avec des distributeurs 6/3 à voies dites
traversantes .
A3 B3
A2 B2
A1 B1
P T
Cette disposition permet le montage économique d’un grand nombre de
distributeurs dans un espace réduit, sans connexions onéreuses.
circuit retours
Cette solution permet de mettre le débit fourni par la pompe à 0. L’avantage étant
alors de pouvoir garder le circuit sous pression maximale (voir chapitre D-I-2-e).
circuit retours
Lorsque des actionneurs doivent être alimentés en même temps en ayant des
caractéristiques variables ou trop différentes, on aura souvent intérêt à séparer les
circuits, en installant autant de pompes que de circuits.
Les différentes pompes peuvent être entraînées par le même moteur, sur le même
arbre; on les appelle des pompes tandem.
Cette disposition est souvent utile quand on veut un débit important à pression
faible, puis un débit faible à pression importante (vitesses d’approche puis de travail,
par exemple).
Les limiteurs de pressions des deux pompes sont alors montés et tarés
différemment.
vers circuit
Dans ce montage amélioré, la pompe à
grand débit n'est plus en charge quand
la pression nécessaire dépasse 50 bar,
200 bar l'économie d'énergie est importante, et
50 bar
le dégagement de chaleur évité.
On utilise une valve de séquence, qui
sert également de limiteur de pression,
40 l/min 2 l/min pour la pompe à grand débit.
IX - Vitesses différentes par montages différentiels de vérin:
On utilise le montage différentiel d’un vérin pour disposer d’une surface active, en
sortie de tige, plus faible (donc une vitesse plus grande avec une force de poussée plus
faible, voir chapitre D-II-2-c).
La commande de a permet
a le passage du montage
normal au montage
différentiel.
b c
L’adjonction d’un filtre et d’un refroidisseur dans le circuit fermé est impensable
économiquement à cause du débit important et de la pression élevée.
Le débit de gavage étant très supérieur aux fuites, on incorpore la totalité du débit
de gavage dans le circuit fermé, et on extrait le trop plein du circuit juste avant
l’incorporation de cette huile refroidie et filtrée (schéma suivant).
4
3
6 8 9
2
1 8
7
5
Le distributeur 5 détecte le côté du circuit à haute pression pour extraire le trop plein juste
avant l’arrivée du débit de gavage dans le circuit fermé. Le filtre 3 et le refroidisseur 7
assurent la régénération de l’huile. Le limiteur de pression 6 maintient la pression de gavage à
la valeur désirée. Les limiteurs de pression 8 assurent la sécurité de la pompe 1, du moteur 9
et du récepteur.
XI - Gavage de vérins de presse en vitesse d’approche:
Lorsqu’on désire deux vitesses, approche rapide à pression faible puis lente à
pression de travail élevée, on peut utiliser le montage suivant. Cette disposition se
rencontre fréquemment sur les presses ou cisailles hydrauliques. La bâche 8 est
généralement installée en hauteur pour assurer le gavage du circuit en vitesse
d’approche.
5 6 6 5
table de presse
Pendant la descente rapide de la table, seuls les petits vérins 5 sont alimentés pour une vitesse
d’approche rapide. Le clapet 7 permet le remplissage (ou gavage) des gros vérins 6. Dès que
l’outillage fixé à la table mobile de la presse arrive au contact de la pièce, la pression
augmente et la valve de séquence alimente les vérins 6 pour le travail. La remontée de la table
se fait grâce aux vérins 5, le clapet 7 est piloté à l’ouverture pour permettre aux gros vérins
6 de se vider.
On maintient la bâche sous une pression de gaz (azote, CO2 …), tout le circuit est
alors à la même pression (voir chapitre D-VII-1).
circuit hydraulique
La pression dans le circuit reste
égale à la perte de charge causée
par le clapet taré. Celui-ci assure
également la protection du filtre
contre les retours d'huile.
commande ou consigne
Le comparateur ∆ réalise la fonction:
Effet = fonction (consigne - mesure)
∆ mesure du Par exemple en hydraulique :
résultat
Débit = fonction (position demandée
- position obtenue)
effet
pA - pB = fonct( c - e)
A B
P T
La commande mécanique “c” s’applique au tiroir de distributeur et la mesure se fait par la
liaison mécanique entre la tige de vérin et le corps de distributeur (représenté par le double
trait symbolisant la commande proportionnelle).
Le problème est que l’effort demandé à la commande “c” est nul, quelle que soit
l’action en “e” (sauf dépassement de capacité).
2°) Asservissement avec contre - réaction:
e
pA - pB = fonct( c - e)
Effort en "c" propor-
tionnel à pA - pB
A B
P T
L’ action en “c” est proportionnelle à la différence de pression (pA - pB) , donc à l’ action
exercée en “e”.
e Effort en c Asservissement
normal
Tant que l’effort demandé en “e” reste inférieur à la précharge des ressorts, la
transmission est mécanique et directe.
4°) Exemple de montage d’asservissement avec commande électrique:
A B
P T
c
∆
24 Vérin extracteur
23
Introduction du flan
MF
Vérin
MM d'estampage
Mandrin
22
21 Vérin de
fermeture
20
19
18
12
15 16 17
11 14
9 13
10 7
8 6
5
4
3
2
1
Le cycle est simple: fermeture de MM → introduction du flan à partir d’une goulotte (non
représentée) → mouvement du mandrin et réalisation de la pièce → dégagement du mandrin →
ouverture de MM → mouvement du vérin extracteur et dégagement de la pièce → retour en début de
cycle.
Pendant les temps morts, la pompe débite à pression faible par le centre ouvert du
distributeur 16. Pendant chaque étape du fonctionnement, le distributeur 16 est bien
entendu toujours commandé pour supprimer le centre ouvert P → T de celui-ci
(chapitre E-VI-1).
Les puissances et débits étant importants, les distributeurs 15, 16 et 17 sont
pilotés. Un circuit de pilotage (ou servitude) est dérivé du circuit de puissance principal.
On remarquera la présence de la valve de séquence 9, destinée à assurer le
remplissage du circuit de servitude (lors du démarrage, par exemple).
Désignations et fonctions des principaux composants de ce circuit:
5 Limiteur de pression piloté: assure la sécurité du circuit ainsi que la division du trop-
plein de débit de pompe en fin d’estampage. La nécessité de distributeurs pilotés dans le
circuit à cause du débit, impose également un limiteur du même type (voir D-III-1).
10 Clapet anti-retour: évite que 12 ne se vide dans le circuit pendant les temps morts à
cause de 8 (voir D-V-1).
11 Distributeur 3/2, à commande électrique bistable (formé à partir d’un distributeur 4/2
standard): permet la purge du circuit de servitude.
12 Accumulateur de pression: conserve une petite quantité d’huile pour l’alimentation des
distributeurs pilotes. Lorsque la pression est atteinte, la valve de séquence 9 est grande
ouverte et ne dégrade pas d’énergie en chaleur (réglage de 8 supérieur à celui de 9).
13 Clapet taré: maintient une pression résiduelle dans le circuit pour assurer une étanchéité
par contre-pression, notamment au niveau des tiges de vérins (voir E-XII-2).
18 Clapet piloté double: évite la purge de 19 (maintient en pression quand MM est fermée)
ou maintient MM en position ouverte.
trémie
M1
V1
porte de remplissage
malaxeur
bac de mélange
V2
porte de vidange
1 2
V1 V2
M1
3 4
5
6 7
8
e
a b c d
mc
9 15
10 11
12
0
dcy
1 a e
t/X1/≥T1
ME 2 b e
P1 P2
mc
3 e
14 t/X3/≥T2
13
4 c e
t/X4/≥30s
5 d
mc
Le mouvement des portes demande peu d’énergie, alors que le malaxage impose
une puissance élevée. Les circuits sont donc séparés par l’utilisation de deux pompes
tandem sur le même arbre moteur (voir E-VII et E-VIII).
On trouve également sur ce schéma:
- mise à la bâche de la pompe P1 par deux centres ouverts en série (voir E-VI-2).
- maintien en charge des vérins de portes (voir E-II).
- freinage d’un moteur; appareil n° 5 (voir E-IV-3).
- étanchéité par contre-pression sur le circuit 2 (voir E-XII-2).
TARAUD
tôle
Après taraudage
POINÇON
Les calculs préliminaires ont imposé des pressions différentes pour l’alimentation
du vérin poussant le poinçon/taraud. Ces impératifs ont été résolus par l’utilisation d’un
réducteur de pression à commande proportionnelle.
fcr fct fca
65 bar
b
e
d
c
dcy
100 bar
b d c → 64 bar
fct
b a e c → 5,8 bar
fca
e f c → 7,4 bar
fcr
fc1 17
pièce fc3
20 18
15
19 fc2
16
13 14
21
13
outil
11
10
7 8 9
b c d e f
3
4
5
a
2
4 bis
1 6
Désignations et fonctions des principaux éléments du schéma précédent:
2 Pompe à cylindrée fixe. Une pompe à cylindrée variable n’est pas justifiée ici à cause de
la faible puissance installée.
4 Limiteur de pression piloté avec distributeur (4 bis) de mise en charge. Malgré une
puissance installée faible, le choix d’un appareil piloté est intéressant pour permettre la
mise à la bâche de la pompe pendant les temps morts (chapitre E-VI-3). L’utilisation de
deux appareils séparés reviendrait plus cher.
On note que ce limiteur de pression assure également la division de débit lors des
phases de régulation de débit des appareils 11 et 15 (chapitre E-III-1).
10 Clapet, évite l’arrêt brusque du moteur (le freinage est ici inutile, chapitre E-III-3-a).
19 Contact à pression. Indique à la partie commande que la pression de serrage est atteinte.
Groupe P
hydraulique T gouvernail
Direction
Orbitrol
Barre
(commande)
gouvernail
Direction hydraulique DANFOSS OSPB ON
En cas de panne hydraulique (pression et débit nulle en P), l’huile peut être
aspirée à la bâche par le clapet 3.
1 se comporte alors comme une pompe à cylindrée fixe, entraînée entièrement par
la barre (le pilote). Il n’y a alors évidemment plus d’assistance !
Pour les gros navires, le système n’alimente pas directement les vérins, mais
pilote un “amplificateur” de débit.
Une conduite de Ø intérieur de 15,5 mm répondra donc aux conditions imposées (10
bar de perte de charge maxi) et l’écoulement sera turbulent (ce qui est souvent le cas en
hydraulique) avec un R = 2934.
Une transmission hydrostatique est utilisée pour entraîner un tambour de treuil à une
vitesse : Nm = 65 ± 5 tr/min (fig. ci-dessous). Le circuit hydraulique fonctionne à une
pression maxi de 315 bars (classe de pression des composants envisagés). On considère
que les pertes mécaniques sont faibles devant les pertes volumétriques (η ≈ η v).
ME Treuil
Np = 750 tr/min
η v = 0,86 η v = 0,92 charge
1°) Choisir parmi les cylindrées réelles suivantes celle qui convient le mieux pour le
moteur hydraulique : 200, 300, 400, 450, 500, 550, 600, 700 cm 3 /tr.
2°) Déterminer alors la pression de fonctionnement du circuit.
3°) Choisir parmi les cylindrées réelles suivantes celle qui convient le mieux pour la
pompe hydraulique : 22, 26, 30, 35, 40, 50, 60, 75 cm3 /tr.
4°) Déterminer les caractéristiques du moteur ME (couple fourni et puissance
nominale).
2°) La pression dans le circuit sera alors plus faible que 315 bar et vaudra 301 bar (en
recalculant la nouvelle Cylgm, puis la pression nécessaire).
3°) Le débit fourni par la pompe = débit absorbé par le moteur = Cylrm . Nm
3°) Le débit fourni par la pompe = débit absorbé par le moteur = Cylrm . Nm
Qvp = 32,5 l/min
Comme Qvp = Cylrp . Np ⇒ Cylrp = 43,3 cm 3 /tr
La vitesse de rotation du récepteur (treuil) doit être de 65 ± 5 tr/min; la tolérance étant
partagée autour de la valeur moyenne, on choisit la cyl. la plus proche, soit 40 cm3 /tr. Il
faut bien sûr recalculer la vitesse du treuil pour vérifier que celle-ci est dans la
tolérance:
Nm = Np . Cylrp / Cylrm = 60 tr/min (valeur acceptable).
1°) On choisit comme sens arbitraire positif celui de la charge, la chambre (ch.) côté
fond est numérotée 1 et celle côté tige 2.
Sortie de la tige: Le limiteur de débit étant réglé pour freiner la charge, le débit absorbé
par le vérin (ch. 1) est donc inférieur à celui fourni par la pompe. La pression du circuit
est donc au maxi car le limiteur de pression est ouvert pour assurer la division de débit.
p1 = 200 bar
2°) Ce montage n’est pas satisfaisant car la pression p2 en sortie de tige est trop
important (410 bar pour un circuit à 200 bar nominal). Cette disposition imposerait un
vérin supportant cette pression, donc inutilement onéreux.
Il vaut mieux, dans ce cas, utiliser une valve de freinage (pour le montage: voir
exemple ci-dessous ou chapitre correspondant).
1°+2°) On choisit comme sens arbitraire positif celui de la charge, la chambre (ch.) côté
fond est numérotée 1 et celle côté tige 2.
En sortie de tige, la pression p1 est celle nécessaire pour ouvrir la valve de freinage, soit
30 bar donc:
p1 . S1 - p2 . S2 + 2500 = 0 (en daN et cm2 ) ⇒ p2 = 130 bar
Avec ce montage, une contre pression de 130 bar suffit, alors qu’il fallait avec
l’exemple précédent 410 bar ! Donc économie d’énergie et vérin courant.
3°) Le débit est intégralement fourni au vérin (pas de limitation de débit):
d3 F
7
d2
d1 5
4
3
9
1
10
2
d1-d2 = 300 Qv = 15 l/min
d2-d3 = 200 M
8
F = 2000 daN
Caractéristiques:
On considérera les pertes de charges négligeables ainsi que fuites dans le circuit.
Vérin: dimensions: Ø80xØ45x650
Vitesses: V1 de d1 à d2 à vitesse lente : V1 = 0,4 x V2
V2 de d2 à d3 à pleine vitesse
V3 de d3 à d2 à pleine vitesse
V4 de d2 à d1 à vitesse lente
On demande:
Solution:
5 distributeur 2/2 commute le débit sur 7 ou non et permet ainsi les différentes
com. électrique vitesses - un drainage est ici nécessaire car tous ses orifices
centrage par ressorts sont à haute pression.
3°) L’appareil 1 doit permettre une levée de la charge (39,8 bar). Il ne sera ouvert que
pendant les phases de régulation de débit (ou incident éventuel). La pression minimale
est donc celle demandée par la charge: 39,8 bar. On choisit une marge plus grande que
pour 3 ce qui donne une pression de tarage de 1 de 50 bar (arrondi).
d1 → d2: la vitesse est 0,4 fois celle calculée précédemment: V1 = 1,19 m/min
temps mis = 15 s
calcul du débit passant dans le régulateur: Qvr = V1 . (Spiston - Stige)
Qvr = 4,1 l/min
d2 → d1: le débit d’alimentation du vérin dans cette phase est celui du régulateur
V4 = Qvr / (Spiston - Stige) = 1,19 m/min = V1
temps mis = 15 s
L’énergie fournie par la pompe est égale au produit p.Qv à la sortie de celle-ci, on
notera Php la puissance hydraulique et Ehp l’énergie hydraulique fournie par la pompe.
L’énergie calorifique sera produite dans les appareils créant des pertes de charge, donc
les appareils 1, 3 et 7.
d2 → d3: Pas de régulation, toute l’énergie fournie par la pompe est reçue par la
charge: Qv = 15 l/min à 39,8 bar donc Php = 995 W et Ehp = 3980 J
Energie calorifique = 0
d3 → d2: Pleine vitesse, pas de régulation, la pression est celle nécessaire pour ouvrir
la valve de freinage (côté tige), soit 45 bar. Cette pression va imposer une
pression fournie par la pompe côté tige de (sens positif = sens de F):
- ppiston . Spiston + ptige . (Spiston - Stige) + F = 0 ⇒ ptige = 7,6 bar
Php = 190 W ⇒ Ehp = 513 J
La valve de freinage va dégrader en chaleur l’énergie fournie par la pompe
+ l’énergie produite par la descente de la charge:
Pcalorifique = 190 + F . V3 = 1647 W ⇒ Energiecalorifique = 4446 J
Ces deux nombres sont bien sûr identiques, conformément au premier principe de la
thermodynamique (les sommes exactes non arrondies sont légèrement différentes à
cause des arrondis successifs dans les calculs).
6°) Il faut, pour répondre, déterminer le débit maxi (ici 15 l/min) fourni par la pompe et
la pression maximale à produire (généralement celle du limiteur de pression du groupe),
ici 50 bar:
Phpmaxi = pmaxi . Qvmaxi = 1250 W en divisant par le rendement de la pompe:
Pmoteur électrique = 1250 / 0,9 = 1390 W
On déplace une charge verticalement sur une course 800 mm. Le vérin est articulé à ses
deux extrémités et ne participe pas au guidage de la charge.
Charge
On constate dans cet exemple, que le calcul au flambage est impératif dés que le vérin a
une course importante par rapport à sa section.
L’ensemble schématisé ci-dessous permet d’exercer des efforts importants avec une
presse de faible encombrement. La vitesse d’approche se fait rapidement.
Ø 20 Ø 80
8
9 5
10
6
Ø 80 Ø 60
3 4
7
Réglage de 2:
1 Entre 50 et 120 bar
1°) (chapitres D)
2 Assure la sécurité du groupe et son réglage, détermine également l’intensité de l’effort de la
presse (vérin 10).
5 Pendant la remontée du vérin de presse, permet au trop plein d’huile dans les chambres
supérieures de se vider vers la bâche.
6 Indique (augmentation de pression) que le vérin 10 est au contact de la pièce après l’avance
rapide provoquée par 3.
8 Évite le retour de la haute pression vers 3 qui n’est pas conçu pour ça (seul 5 est un
distributeur HP).
2°) 100 bar dans la chambre Ø80 provoque une pression de 100 . (80 / 20)2 soit une
pression de 1600 bar. cette pression est reçue par le vérin 10 côté piston:
Effort exercé = π / 4 .82 . 1600 = 80425 daN
3°) À une valeur suffisante pour gaver 9 mais inférieure à la valeur qui empêcherait
la remontée de 10.
Calcul de cette valeur limite (sens positif=sortie de tige) pour la pression mini (50 bar):
p7 . (Spiston) - pmini . (Spiston - Stige) = 0 ⇒ p 7 ≈ 22 bar
Une valeur de réglage de “7” à 15 bar paraît correcte.
4°) 180 mm de course de 9 génère un volume d’huile de 56,55 cm3, ce volume est
reçu par le vérin 10 côté piston, ce qui provoque un déplacement de 11,25 mm.
Ce sera la valeur maximale de la course à très haute pression. La course à basse
pression sera, elle, beaucoup plus grande.
LEXIQUE: (Par ordre alphabétique du premier mot significatif)
ACEA : Association des Constructeurs Européens d'Automobiles
AGMA : American Gear Manufacturers Association - Une des activités de cette association est
l'élaboration et la promotion de normes relatives aux lubrifiants pour engrenages.
ANTI STICK-SLIP : propriété d’une huile évitant le décollement du film d’huile dans une glissière.
Propriété de certaines huiles HG, par exemple.
A.P.I. : American Pétroleum Institut. Indique la qualité du service que peut rendre une huile. Définit
également d’autres normes.
BERNOULLI (Daniel) : Famille de savants : Jacques Ier (Bâle, 1654 – id., 1705) poursuivit les
travaux d’analyse mathématique de Leibniz (calculs différentiel et intégral), ainsi que son frère Jean
Ier (Bâle, 1667 – id., 1748), avec qui il se brouilla, et ses neveux Nicolas Ier (Bâle, 1687 – id., 1759),
Nicolas II (Groningue, 1695 – Saint-Pétersbourg, 1726) et Daniel (Groningue, 1700 – Bâle, 1782).
Daniel étendit son domaine à la physique et fonda l’hydrodynamique.
BIPASSE : Canalisation ou dispositif de dérivation qui évite le passage d’un fluide dans un appareil.
Équivalent anglais : “by-pass”.
BY-PASS : Anglicisme. Canalisation ou dispositif de dérivation qui évite le passage d’un fluide dans
un appareil. Équivalent français : bipasse.
CAVITATION : formation de bulles dans un fluide à la suite d’une dépression dans celui-ci. La
dépression peut être provoquée par une perte de charge, par un effet dynamique dans le fluide
(augmentation brusque de la vitesse du fluide) … Les bulles de gaz peuvent être celles d’air dissous
qui se dilatent brusquement ou la vaporisation des produits légers de l’hydrocarbure.
C.C.M.C. : Comité des Constructeurs du Marché Commun. Norme ou classification donnant les
grades à chaud et/ou à froid d’une huile moteur. Désigne également d’autres normes.
CONJONCTEUR : Dispositif qui assure la connexion d’un circuit lorsque la pression (en
hydraulique) ou la tension (en électricité) est suffisante.
DISJONCTEUR : Dispositif dont l’ouverture se produit si la pression (en hydraulique) dépasse une
certaine valeur (ou l’intensité en électricité).
E.P. : Extrême Pression : qualité d’une huile à tenue renforcée du film d’huile. Qualité parfois
nécessaire dans les transmissions par engrenages.
EULER (Leonhard) : (Bâle, 1707 – Saint-Pétersbourg, 1783), mathématicien suisse. Savant universel,
il publia de nombreux mémoires sur le calcul différentiel, l’astronomie, la navigation, la mécanique et
la physique.
GRADE : caractérise la viscosité d’une huile à une température donnée. Attention, le grade n’indique
pas forcément la viscosité en “clair”.
HYPOCYCLOÏDAL : mouvement d’un cercle roulant sans glisser à l’intérieur d’un cercle fixe.
LOAD-SENSING : Anglicisme voulant dire “mesure de charge”. Type d’auto-régulation des pompes;
voir châpitre I-2-f. Abréviation courante: “LS”.
MONOGRADE : huile pour laquelle un seul grade est indiqué. Huiles utilisées au voisinage d’une
seule température. Huiles à bas indice de viscosité (≈100).
MULTIGRADES : huile pour laquelle deux (ou plus) grades sont indiqués. Huiles utilisées à
plusieurs températures. Leur indice de viscosité est supérieur à ceux des huiles monogrades (≥140).
NEWTONIEN : se dit d’un fluide pour lequel les effets de viscosité sont proportionnels (linéarité)
aux différents paramètres (viscosité, surfaces mouillées, vitesse ou débit …). La plupart des huiles
sont considérées comme des fluides newtoniens.
POISEUILLE (Jean-Louis Marie) (Paris, 1799 – 1869), médecin et physicien français; connu pour
ses études sur la viscosité.
REYNOLDS (Osborne) (Belfast, 1842 – Watchet, 1912), ingénieur anglais; connu pour ses travaux
sur la mécanique des fluides.
S.A.E. : Society of Automotive Engineers. Norme ou classification donnant les grades à chaud et/ou à
froid d’une huile moteur. Désigne également d’autres normes (contrôles d’huiles …).
STICK-SLIP : “propriété anti stick-slip” : propriété d’une huile dans une glissière à ne pas décrocher
de son support et à conserver un coefficient de frottement constant.
STOKES (Sir George Gabriel) (Bornat Skreen, 1819 – Cambridge, 1903), physicien anglais; connu
pour ses études sur la fluorescence et la viscosité.
T.O.R. ou TOR : Acronyme pour “Tout Ou Rien”. Un appareil TOR ne possède qu’un nombre fini
d’états (contrairement à un appareil à commande proportionnelle).
G -SYMBOLES NORMALISES
Avertissement:
Il sera bon de considérer également que les symboles utilisés dans l’industrie peuvent
présenter quelques différences. Cependant il y a toujours une logique dans la
représentation des fonctions hydrauliques, on pourra donc toujours se ramener à un
symbole normalisé.
Introduction générale:
Les symboles pour composants des transmissions hydrauliques doivent être composés
des symboles de base et des signes de fonctions contenus dans la norme ISO 1219.
Règles générales:
Bouton poussoir.
Bouton tirette.
Levier.
Pédale.
Commande mécanique :
Poussoir.
Galet.
Commande à un étage de
pilotage, par baisse de
pression.
Commande bi-étagée:
- électroaimant et pilote Avec alimentation externe de
hydraulique. pilotage.
Accumulateur.
Sans indication de la nature de la charge.
Accumulateur hydro-
pneumatique. Le fluide est maintenu sous pression par
un gaz comprimé.
Sources d'énergie :
Energie hydraulique.
Symbole général simplifié.
Energie pneumatique.
Symbole général simplifié.
Moteur électrique.
M (Symbole de la CEI 617).
Entraînement non
M électrique.
A B
A B
Distributeur 4/3 à un Idem. Les ressorts de centrage et les
étage de pilotage. fonctions du distributeur pilote ne sont
Symbolisation simplifiée. pas représentés sur la représentation
Y P T simplifiée.
détaillé simplifié
Limiteur de pression
à un seul étage.
détaillé
simplifié
Réglage du débit :
Robinet-vanne.
Détaillé Simplifié
Purgeur automatique.
H2O
Réchauffeur.
Indicateur de pression.
Thermomètre.
Indicateur de débit.
Débimètre.
Compteur totalisateur.
• DANFOSS
7 avenue Roger Hennequin - BP 58 - 79193 TRAPPES cedex
• MANNESMANN REXROTH
91 boulevard Joliot-Curie - 69634 VENISSIEUX cedex
Composants hydrauliques
Composants hyd. et électroniques pour systèmes proportionnels …
Notices techniques
Contenu:
- Tout le contenu du livre + beaucoup de chapitres
complémentaires.
- Une grande quantité d’illustrations supplémentaires, en
couleurs, des photos, des planches pour réaliser des
transparents...
- Des animations permettant une meilleure compréhension de
certains composants.
- Une bibliothèque de sujets.
- Une liste d’adresses Internet (relatifs à l’hydraulique)
directement utilisables (avec connexion!), mises à jour sur un
site accessible à partir du CDROM.
Caractéristiques:
Ecrit en langage HTML, il se consulte avec n’importe quel navigateur Internet récent. Il est
également multi plate-formes (PC, MAC, Unix ...). Il comporte des médias (sons, vidéos ...).