Livre Blanc de La PME PDF
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SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI
Extrait du Message Royal
adressé aux participants au séminaire
« PME : Moteur de la croissance économique»
Rabat - les 30 Novembre et 1er Décembre 1999
... «Nous veillerons à ce que Notre pays soit doté, dans les
meilleurs délais, d’une charte nationale devant constituer le fondement
d’une stratégie contractuelle, sur la base de laquelle seront définis les
droits et devoirs des différents partenaires concernés par le secteur de la
petite et moyenne entreprise, et clarifiés les moyens devant faciliter leur
mise à niveau et le développement de ce secteur, dans le respect des spéci-
ficités de ses besoins et des conditions de son fonctionnement.
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Extrait du discours de M. ABDERRAHMAN YOUSSOUFI,
Premier Ministre, lors de la séance de clôture du séminaire :
« PME : Moteur de la croissance économique »
Rabat – les 30 novembre et 1er décembre 1999
M. ABDERRAHMAN YOUSSOUFI,
Premier Ministre
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ROYAUME DU MAROC Rabat, le 15 Octobre 1999
Ministère Délégué Auprès du Premier
Ministre Chargé des Affaires
Générales du Gouvernement
Madame, Monsieur,
Ce Focus Group, dont le pilotage et l’animation des travaux seront assurés par quatre
experts nationaux, bénéficiera de la participation d’opérateurs privés, d’universitaires, de
représentants des organisations professionnelles, de la société civile, des Chambres de
Commerce, d’Industrie et des Services, de l’Administration.
Je souhaiterais que ses travaux soient guidés par le souci de la plus large concerta-
tion et de l’opérationnalité des propositions.
• la coordination des efforts de tous les intervenants dans le secteur des PME ;
• l’harmonisation des mesures d’appui au développement de ce dernier pour créer le
maximum de synergies ;
• l’amélioration de son environnement économique et administratif.
LETTRE DE MISSION 7
L’opérationnalité des conclusions devrait, de son côté, garantir :
L’édition d’un «Livre Blanc de la petite et moyenne entreprise» couronnera ses tra-
vaux. Ce document constituera la trame des sujets autour desquels s’organiseront les
débats du séminaire qui se tiendra, à l’initiative du Ministère délégué auprès du Premier
Ministre chargé des Affaires Générales du Gouvernement, les 30 novembre et 1er
décembre 1999, à Rabat, sous le thème : " La Petite et Moyenne Entreprise : moteur de la
croissance économique "
Ainsi enrichi, le Livre Blanc constituera, dans une phase ultime, un cadre de réfé-
rence lors de l’élaboration par l’Administration de la «Charte de la PME» devant définir
les rapports de partenariat à promouvoir entre l’Etat et les opérateurs dans ce secteur spé-
cifique.
En vous exprimant tout l’intérêt que nous portons à votre contribution, nous vous
prions d’agréer, Madame, Monsieur, avec nos remerciements, ’expression de notre sincè-
re considération.
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INTRODUCTION
TITRE I
POLITIQUE GÉNÉRALE POUR LA PME
S
CHAPITRE PRÉLIMINAIRE : LA PME DANS L’ÉCONOMIE MAROCAINE
O
PREMIÈRE PARTIE : ÉTAT DES LIEUX
M
zones et locaux d’implantation
CHAPITRE 4 : Développement insuffisant des facteurs de compétitivité
SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC
M
CHAPITRE 1 : Missions et objectifs
CHAPITRE 2 : Orientations stratégiques
CHAPITRE 3 : Proposition de mesures
CHAPITRE 4 : Instruments de mise en oeuvre de la politique PME
SYNTHÈSE DE LA POLITIQUE PME
TITRE II
A
30 MESURES PRIORITAIRES
I
I - CADRE GÉNÉRAL DE PROMOTION DE LA PME
II - CULTURE D’ENTREPRISE
III - TERRAINS, LOCAUX PROFESSIONNELS ET ZONES INDUSTRIELLES
R
IV - FINANCEMENT
V - FACTEURS DE COMPÉTITIVITÉ
ANNEXES
10
INTRODUCTION
L e présent Livre Blanc est l’aboutissement d’une démarche participative initiée par le
Ministère des Affaires Générales du Gouvernement qui a réuni dans le cadre d’un
groupe de réflexion (Focus Groupe) près de 60 acteurs (1) du monde des Affaires, de
l’Université, de l’Administration et des Organisations Professionnelles.
Le Livre Blanc devrait servir de plate-forme à la mise en place d’un cadre juridique
retraçant l’ensemble des principes et des axes d’intervention d’une politique spécifique à
la PME considérée comme moteur du développement économique, de la cohésion socia-
le et de l’intégration régionale.
Les orientations d’une stratégie globale ont été formulées. Cette stratégie a privilégié
une démarche systémique où il a été tenu compte des questions conditionnant, de maniè-
re cruciale, la vie de la PME.
Des mesures concrètes et réalistes pour stimuler la croissance des PME sont égale-
ment avancées. La création d’institutions spécialisées pour pérenniser et concrétiser l’in-
térêt pour la PME est proposée.
(1) CF. liste des participants aux travaux du focus Groupe en Annexe 5
Fawzi BRITEL
Ahmed LAABOUDI
Abdennasser DAIF
Rachid M’RABET
Les experts animateurs du Focus Group
Cérémonie de clôture du séminaire «PME : moteur de la croissance économique» présidée par M. le Premier Ministre
(1) Séminaire organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI,
par le Ministère des Affaires Générales du Gouvernement, les 30 novembre et 1er décembre 1999 à Rabat
POLITIQUE GÉNÉRALE
POUR LA PME
D ’une manière générale, le concept de PME a évolué en trois phases bien distinctes :
1. Dans un contexte économique reposant avant tout sur l'industrie et la recherche des
économies d'échelle, la PME n'était pas considérée comme pouvant être efficiente.
Durant cette première phase, la notion même de PME était absente du langage écono-
mique usuel.
2. Dans une seconde phase, se manifeste un intérêt pour la PME, mais uniquement en
rapport avec la grande entreprise. La grande entreprise doit pouvoir baigner dans un
tissu de petites et moyennes industries, à même d'absorber les chocs externes.
3. Dans un contexte beaucoup plus récent, la PME bénéficie désormais d’une attention
particulière. La tendance mondiale actuelle tend à considérer la PME comme un acteur
majeur et non résiduel, de la vie économique. Démonstration en est ainsi pleinement
faite avec le concept de nouvelle croissance qu’ont connu les Etats-Unis à la fin des
années 90.
Pour la première source constituée du fichier des patentes, le nombre des «établis-
sements patentés» est de 527.500 en 1995 contre 392.300 en 1988, soit une création
nette totale de 135.200 unités ou une progression annuelle moyenne de 19.300 unités.
Une grande partie de ces établissements patentés est constituée de PME. Les données
de 1988 avaient relevé que les entreprises de moins de 50 salariés représentaient 99,6%
du total des entreprises. Encore faut-il préciser qu’au sein de ce volant de PME, 63 %
relève de l’informel. Ce poids relatif n’a pas dû connaître un changement significatif en
1998. Le prolongement de la tendance relevée entre 1988 et 1995 donnerait environ
600.000 unités en 1998 dont environ 200.000 unités appartenant au secteur formel.
Selon cette source (1), le nombre d’entreprises s’élève en 1995 à 42.600 unités tous
secteurs d’activité confondus. Les PME définies comme étant celles qui réalisent un chiffre
d’affaires annuel inférieur à 10 Millions de dirhams, représentent environ 92% du total
recensé.
(1) Source constituée des données fiscales telles qu’elles figurent dans la publication de la Direction de la Statistique
«Images économiques des Entreprises - décembre 1998 »
(2) Selon cette source, la PMI est définie comme étant une entreprise employant moins de 200 salariés
■ Grande Entreprise
■ PME
■ Grande Industrie
■ PME
Chiffre d’affaires
Entreprises
Masse Salariale
Valeur ajoutée
Emplois
Investissement
Export
L’essentiel des PME est donc fortement concentré au niveau des activités du com-
merce et des services, ce qui confirme au demeurant la tendance observée dans les pays
dits avancés.
Autres
Grand CASA
33%
41%
Région de
Meknès- Fès Région de Région de
9% Rabat- Salé Tanger- Tétouan
Khémisset 9%
8%
Seule donc une partie du territoire est attractive aux yeux des créateurs d’entreprises. Plus
de la moitié des PMI sont concentrées dans l’axe Casa-Kénitra.
(1) Accord d’association et perspectives d’établissement d’une zone de libre échange et le respect des engagements
au titre des accords de l’OMC
Ce sont ces atouts spécifiques qui expliquent que la promotion de la PME constitue
actuellement une composante importante des politiques publiques dans de nombreux
pays ; même ceux à économie très avancée. La croissance remarquable et le plein emploi
affichés par l’économie américaine sont largement tributaires de la politique spécifique
mise en place au cours des années 1960 et 1970 en faveur des PME.
1) des PME appartenant au secteur organisé. Cette politique spécifique au profit des PME
organisées provoquera, sans nul doute, «un effet d’appel». La migration de l’informel
vers le secteur organisé ne peut être que bénéfique pour l’économie dans son
ensemble
2) des PME compétitives, c’est à dire des entités capables de par leur structure et leur
dynamisme, de répondre de façon durable aux sollicitations de leur environnement
dans un marché ouvert et concurrentiel.
Faut-il rappeler que la PME qui bénéficie d’atouts importants souffre de fragilités
multiples. Cette fragilité se fait sentir de manière plus aiguë au cours de la phase de
création et lors des premières années d’existence de la PME.
C’est dire que la thérapeutique dont bénéficierait, à l’avenir, la PME devra se tradui-
re par la mise en œuvre de mesures susceptibles de renforcer son immunité et de lui
assurer les moyens de son auto-développement.
SYNTHÈSE DU DIAGNOSTIC
■ le premier point qui est apparu comme fondamental par rapport aux
objectifs du présent Livre Blanc porte sur l’absence de cadre général
cohérent et l’inefficience des mesures et programmes de promotion et
fait l’objet du chapitre I de cette partie.
Ainsi :
Plusieurs définitions de la PME ont été envisagées, mais toute tentative de définition
universelle a été abandonnée au profit de définitions élaborées au niveau national en
fonction des conditions propres à chaque pays.
On distingue deux familles de critères : les critères quantitatifs et les critères qualitatifs
2- Les critères qualitatifs sont utilisés pour compléter les premiers mais aussi
pour donner de la PME une image fidèle puisqu’ils renseignent sur sa structure inter-
ne, son organisation et ses méthodes de gestion.
Ainsi :
■ la loi cadre formant Charte de l’Investissement n’a pas précisé le concept de PME. Elle
prévoit des incitations à caractère fiscal au profit de toutes les entreprises
indépendamment de leur taille.
Depuis le début de la décennie 1970, la PME fait l’objet d’un certain nombre de
mesures et programmes d’encouragement (1). Ce dispositif d’encouragement a été initié
(1) cette définition multi-critères se rapproche de celle arrêtée par l’Union Européenne
■ La prédominance des programmes qui ont trait au financement. Or, la PME souffre
certes de problèmes de financement importants, mais aussi de problèmes de gestion,
d’encadrement, de marché...
■ L’absence de mesures d’appui et de programmes de portée générale ;
■ La pluralité de mesures et d’intervenants. Source de richesse, cette pluralité n'est pas
inefficiente en soi. Le nombre d'acteurs est d'ailleurs sensiblement moins important
que dans d'autres pays. Mais on regrette une dilution des efforts et une absence de
coordination ;
■ L'absence de schéma directeur fédérant l’ensemble des mesures.
(2)
(1) voir annexe 1
(2) voir annexe 2
OBSTACLES ADMINISTRATIFS ET
COMPLEXITÉ DE LA RÉGLEMENTATION
I- PROCÉDURES ADMINISTRATIVES
L’offre de services administratifs est jugée en deçà des attentes des opérateurs. Les
remarques récurrentes formulées à l’encontre des procédures administratives identifient
des déficits : dans la gestion du temps, dans la démarche, dans les procédures et dans la
communication :
Ce constat a été confirmé par une étude récente initiée par le MAGG sur
« le parcours de l’investisseur au Maroc ». Selon les conclusions de cette étude «Le pro-
blème le plus fréquemment mentionné par les investisseurs au cours de chaque étape du
processus de démarrage de l’investissement est le manque de transparence des procé
Enjeu important, ces relations de travail posent problème pour les entreprises de
manière générale. S’agissant des PME, la difficulté réside dans l’indisponibilité des com-
pétences juridiques internes ou des ressources financières nécessaires au recours à une
assistance juridique.
Sous cet angle, les principaux écueils qui se posent à la PME en matière de relations
de travail sont :
■ conçu selon les schémas industriels des grandes entreprises, le cadre juridique ne
prend pas en considération le contexte de la PME ;
■ la PME n'a pas les moyens d'organiser en son sein de manière rationnelle les relations
de travail ;
■ il existe un problème de représentativité, tant du côté des salariés que des
entrepreneurs. Il n'y a pas de cadre organisé de négociations salariat / patronat pour la
PME ;
■ le traitement des conflits est trop complexe. L’absence de mécanismes de règlement
rapide des conflits sociaux augmente le coût de la gestion des ressources humaines ;
■ la flexibilité du travail est vitale pour la PME dont l'assise financière ne permet pas un
recrutement important de salariés à durée indéterminée ; mais cette flexibilité se
heurte cependant à l’absence de filet social pour les salariés;
■ il n'y a pas de cadre juridique et fiscal spécifique à la PME, permettant la promotion
d'une politique d'intéressement ;
■ globalement, le poids du dispositif de la Sécurité Sociale et les procédures qui
l’accompagnent sont également inadaptés à la PME.
Cependant, et en dépit de ces progrès, cette réglementation est à l’origine de trois séries
d’appréhensions s’expliquant par :
Le plan comptable n'est pas adapté à toutes les formes de PME ; en l’occurrence, le
plan comptable simplifié reste trop complexe pour la très petite entreprise. Les obligations
en terme de production d'informations financières sont globalement lourdes.
L’étude précédemment citée sur «le parcours de l’investisseur au Maroc» ajoute que
«Les investisseurs considèrent que le régime fiscal marocain est problématique en raison
des modifications annuelles de la législation fiscale. Ces changements annuels affectent
la planification à long terme des investisseurs du fait de l’évolution des règles fiscales
d’une année à l’autre qui peut avoir un impact sur les résultats de la société.
Les investisseurs déclarent que la complexité du système fiscal marocain mène souvent à
la confusion et à de nombreuses erreurs dans les déclarations. Le processus compliqué
des déclarations fiscales oblige souvent les investisseurs à avoir recours aux services des
fiduciaires et des conseils fiscaux. Pour les petites et moyennes entreprises, le coût de ces
conseillers est très élevé (…). Il en résulte un taux élevé d’évasion fiscale par les petites et
moyennes entreprises, engendrant ainsi de grosses pertes dans les recettes fiscales de
l’Etat»(1) .
(1) « le parcours de l’investisseur » MAGG / USAID MAROC – juin 1999•Livre Blanc PME
La nouvelle loi institue un formalisme encore plus lourd qui ne peut concerner que
les très grandes sociétés.
Ce formalisme est d'autant plus pesant que les entrepreneurs (dans une SA ou une
SARL) sont maintenant exposés à des sanctions pénales relatives à la constitution, à la
direction et à l'administration, aux assemblées d'actionnaires, aux modifications du capi
tal social, au contrôle, à la dissolution. Ces sanctions pénales peuvent concerner des
infractions liées à la forme uniquement, comme la non-constatation des délibérations des
assemblées par des procès-verbaux. Or, les petites entreprises n'ayant pas l'organisation
et les ressources humaines nécessaires sont mécaniquement exposées à ce type de risque.
D- Arbitrage
■ Les procédures par lesquelles les tribunaux donnent force exécutoire à une sentence
rendue par un arbitre sont trop longues ;
■ La résolution des litiges souffre d'un manque de chambres d'arbitrage.
Le soutien pour l’accès aux marchés constitue un des moyens pour pérenniser la
PME, qu’il s’agisse de l’accès au marché local où l’Etat mobilise des ressources budgé-
taires importantes dans le cadre des marchés publics ou aux marchés extérieurs par l’ac-
compagnement de la PME à l’exportation.
A- Marchés publics
Les PME trouvent souvent des difficultés à accéder ou évitent d’accéder aux marchés
publics pour plusieurs raisons :
B- Marchés extérieurs
Pour les PME, les principaux obstacles à l’accès aux marchés extérieurs peuvent se
résumer comme suit :
L’analyse de l’état des lieux permet de constater globalement que de par sa taille et
sa structure, la PME ne peut accéder facilement aux marchés publics et ne peut, à elle
seule, faire face, à la complexité et aux coûts d’approche des marchés extérieurs.
Le développement des PME nécessite la mise en place d’une logistique et des infra-
structures d’accueil nécessaires à l’implantation des projets. Le montage de tout projet
dépend, dans une large mesure, de la disponibilité de terrains, de parcs industriels entiè-
rement viabilisés et de locaux à des prix abordables. Le coût élevé des locaux et Zones
Industrielles représente un réel frein au développement des PME marocaines par rapport
à celles des pays concurrents (Turquie, Jordanie...).
A- Zones industrielles :
Les griefs formulés à l’adresse des zones industrielles se résument dans les points
suivants :
■ les zones industrielles existantes ont entre dix et quinze ans d’âge et sont beaucoup
plus des lotissements industriels que des parcs industriels intelligents. Figées et mal
entretenues, ces zones sont dans un état de délabrement avancé ;
■ la défaillance de l’infrastructure hors site représente un réel handicap pour
l’installation des PME;
■ la conception et l’implantation des zones industrielles ont été réalisées selon les
besoins de la grande entreprise sans tenir compte des besoins propres des PME ;
■ les lourdeurs administratives pour mobiliser les moyens adaptés ont engendré des
retards considérables entre l’attribution et la mise à disposition de lots équipés ;
■ les entrepreneurs sont confrontés à une rigidité des plans d’aménagement exigés par
les agences urbaines et à l’épuisement de la réserve foncière de l’Etat ;
■ le mode d’attribution des lots n’est pas suffisamment dissuasif pour empêcher les
pratiques spéculatives préjudiciables aux investisseurs qui ont de réels projets produc-
tifs.
B- Locaux d’implantation
Il a été relevé dans le chapitre préliminaire que la création de PME se fait d’abord au
niveau des secteurs du commerce et des services. Or, pour être créées et développées, ces
activités n’ont besoin, le plus souvent, que de petits locaux (bureaux en appartement ou
magasins à devanture) dans les centres urbains ou semi-urbains.
Signalons que près de 45% des rejets des dossiers de crédits de la part des banques
sont le fait du poids du financement des locaux professionnels qui peut absorber jusqu’au
deux tiers de l’investissement global.
DÉVELOPPEMENT INSUFFISANT
DES FACTEURS DE COMPÉTITIVITÉ
A- Information
B- Formation
Les problèmes essentiels de la formation sont :
■ liés au taux d'analphabétisme particulièrement élevé dans les PME ;
■ les dirigeants de PME sont, dans leur majorité, peu sensibles à l’importance de la
formation comme facteur essentiel de compétitivité ;
■ les entrepreneurs évaluent difficilement leurs besoins en formation ;
■ l’OFPPT est potentiellement juge et partie : il régule, rembourse les frais de formation,
élabore des plans de formation et il forme ;
■ les rapports des PME avec l’OFPPT sont complexes : lenteur au niveau de l’étude des
dossiers et des procédures de remboursement, variabilité des taux de remboursement,
etc...;
C- Conseil
Les principaux freins au développement du conseil à la PME sont :
■ l'absence de sensibilisation des entrepreneurs aux avantages du conseil ;
■ la difficulté pour les petites entreprises à définir leurs besoins en la matière ;
■ le coût élevé des services de conseil ;
■ le faible développement de l'ingénierie du conseil spécifique à la PME ;
■ le peu d’organismes et programmes dédiés au conseil qui existent se sont, le plus
souvent, focalisés sur la création d’entreprise et ont négligé quelque peu les entreprises
existantes.
A- Innovation
■ d’une part, pour la majorité d’entre elles, assimiler les techniques modernes pour
renouveler leurs productions ou créer de nouvelles activités ;
■ d’autre part, pour une minorité d’entre elles, contribuer à l’apparition de techniques
de pointe et de nouvelles industries.
L’innovation concerne :
Il n’y a pas d’informations ou d’analyses qui permettent de savoir si les PME maro-
caines assument ces rôles. On peut, toutefois, affirmer sans risque de se tromper que les
efforts innovateurs dans les PME existantes sont relativement modestes et que les créations
d’entreprises innovantes sont faibles.
Cette situation traduit certainement des blocages qu’il faudra identifier, comme il
faudra déterminer les acteurs impliqués, les moyens à mobiliser, les dispositifs à mettre en
œuvre et les aides pour développer l’innovation dans les PME.
2. Au niveau de l’entreprise
B- QUALITÉ
Les centres techniques, les laboratoires et les centres de métrologie ne couvrent pas
tous les besoins des PME en matière d’accompagnement de la qualité.
2- Au niveau de l’entreprise
Les facteurs externes conditionnent, certainement, la vie et la survie des PME. Mais
les facteurs internes sont encore plus déterminants. En effet, les facteurs externes ne peu-
vent bloquer les PME que si celles-ci sont prédisposées. La personnalité du propriétaire-
A- Personnalité du propriétaire-dirigeant
Très souvent, le dirigeant de la PME est seul à prendre les décisions et doit avoir les
qualités et aptitudes nécessaires :
■ le dirigeant de la PME a une aversion pour le risque ou à l’autre extrême, prend des
risques démesurés ;
■ il est parfois incompétent et / ou inexpérimenté :
■ la méconnaissance des principes de gestion et des techniques propres au métier ou
ausecteur s’explique, le plus souvent, par le manque de formation ;
■ revêtant une double forme, l’inexpérience est managériale et technique. La première
explique l’échec des entreprises au cours de leurs premières années d’activité. Elle se
manifeste par l’absence de connaissances suffisantes dans chacun des domaines du
management (Marketing, Comptabilité, Finance, Approvisionnement, Production...).
Le plus souvent, le propriétaire dirigeant ne connaît qu’un domaine au détriment de
tous les autres. Or pour gérer, il faut savoir gérer une entreprise dans son ensemble et
saisir les inter-relations qui existent entre ses diverses fonctions. Ceci est d’autant plus
important que très souvent, les PME ne peuvent pas engager des spécialistes pour cha-
cune des fonctions clés.
Par ailleurs, les PME font appel très rarement au conseil externe car les entrepre-
neurs, n’admettant pas leur manque de connaissance et d’expérience de gestion, ne per-
çoivent pas l’utilité de personnes ressources externes à l’entreprise et sont réticents à
ouvrir leurs affaires à des personnes étrangères.
B- Faiblesse de l’encadrement
Le plus souvent, les dirigeants de PME ne s’entourent pas d’un encadrement com-
pétent soit par manque de moyens soit, tout simplement, parce qu’ils n’en perçoivent pas
la nécessité, compte tenu de leur désir d’autonomie.
En effet, il est très rare que la PME dispose d’un plan d’affaires, outil précieux aussi
bien pour les premières demandes de prêt que pour le fonctionnement et le développe-
ment de l’entreprise.
Rares sont également les PME qui mettent en place un système d’informations adé-
quat et c’est une des raisons pour lesquelles les propriétaires-dirigeants ne planifient pas.
Les autres raisons sont liées à la trop grande préoccupation du dirigeant par le court
terme. Sa réticence à déléguer ses responsabilités fait qu’il consacre l’essentiel de son
temps aux travaux de routine et d’exécution au détriment des activités de prévision et de
planification.
Ce qui caractérise la gestion financière des PME est, d’abord, l’inexistence d’un sys-
tème de contrôle financier, donc l’inexistence de gestion budgétaire, l’absence de prévi-
sion du cash-flow, la négligence de l’analyse régulière des états financiers et de la mécon-
naissance des prix de revient et des coûts d’exploitation.
Cette défaillance du système de contrôle est bien sûr liée à l’inexistence du système
d’informations et surtout à l’absence de données comptables fiables et disponibles à
temps.
Les PME ont des difficultés à évoluer de l’optique vente à l’optique marketing. Elles
se servent, pour une bonne partie d’entre elles, des techniques courantes et opération-
nelles de gestion marketing mais sans aucune vision stratégique.
Les facteurs de succès de la PME évoluent avec son cycle de vie. Au fur et à mesu-
re que l’entreprise s’agrandit, l’importance des habilités techniques de l’entrepreneur
diminue alors que s’affirment la compétence des employés-clés, la planification straté-
gique formelle et l’aptitude de l’entrepreneur à déléguer.
En réalité, dans les PME les pratiques organisationnelles sont constamment dépha-
sées par rapport aux stades d’évolution de l’entreprise et aux nécessités de sa gestion.
Déphasage qui résulte d’une incapacité de changement de mode de gestion et notamment
d’une inaptitude à la délégation.
6- Inadaptation à l’environnement
Le poids limité des PME ne leur permet pas d’influencer leur environnement qu’il
soit économique, politique, social ou technologique. Un des facteurs explicatifs est lié au
manque d’une culture associative qui leur permettrait d’intégrer des structures organisées
où ils peuvent conjuguer leurs efforts et défendre leurs intérêts.
D’autant plus que les PME ont des difficultés à s’adapter à cet environnement,
notamment par leur incapacité à suivre les progrès technologiques, à innover, à suivre le
marché et l’évolution des besoins des clients.
Au Maroc, la part de la PME dans le tissu productif, quels que soient la source et le
critère de démarcation retenus, représente au moins 92% du total des entreprises
recensées.
Les contraintes qui pèsent sur le développement de la PME sont aussi liées :
POLITIQUE
GÉNÉRALE
DE LA PME
MISSIONS ET OBJECTIFS
I- MISSIONS DE LA PME
L ’intérêt de la politique de promotion de PME peut être illustré par l’importance des
enjeux et missions assignés à ce type d’entreprises.
L’importance des défis à relever par cette politique volontariste au profit des PME
concerne : la densification du tissu productif, le renforcement de la cohésion sociale par
l’élargissement des assises de la classe moyenne et le développement régional.
1. La première a trait à la stratégie des grandes entreprises. Ces dernières ont, de plus en
plus, tendance à se positionner sur les segments de chaînes de valeur à haute valeur
ajoutée, laissant de côté les activités jugées peu rentables ; de même, la politique d’ou-
verture sur l’extérieur expose les grands groupes à la concurrence des entreprises étran-
gères. Les chances de survie de ces groupes sont conditionnées par l’adoption de nou-
velles stratégies axées sur le recentrage sur les métiers de base. Cette double orienta-
tion libère des pans entiers d’activités productives que les PME peuvent mettre à profit
dans cette nouvelle conjoncture ;
3. La troisième tient à la volonté affichée par les pouvoirs publics d’installer l’économie
marocaine sur le sentier d’une croissance forte et durable. Or, l’avènement de cette
croissance soutenue est tributaire de la réalisation d’un niveau élevé d’investissement
(FBCF / PIB) qui devrait avoisiner les 28% à l’horizon 2010 contre environ 20% actuel-
lement. Mais la réalisation d’un tel niveau d’investissement est subordonnée à l'inten-
sification de l'effort d'investissement de l’ensemble des acteurs économiques : Etat,
entreprises publiques à caractère industriel et commercial, investisseurs étrangers, pri
Les résultats des simulations effectuées montrent qu’une politique de promotion des
PME est à même d’impulser un nouveau souffle à l’investissement privé national. Sous
certaines conditions, cet investissement privé PME progressera, au cours des dix pro-
chaines années, de 180 milliards de dirhams supplémentaires. Une telle intensification de
l’effort d’investissement devrait entraîner une densification du tissu productif et un ren-
forcement de son maillage.
1. S’agissant de la lutte contre l’exclusion sociale, le constat fait actuellement est que
l'évolution de la croissance économique au même rythme que par le passé, soit 3 à 4%
par an, est susceptible d'engendrer une aggravation du chômage dont le niveau
pourrait même atteindre des seuils intolérables à l’horizon 2010. Cette perspective
d’aggravation du chômage s’explique par le déséquilibre existant entre la demande
additionnelle estimée annuellement à 300.000 et l’offre d’emplois qui n’atteint que les
deux tiers des besoins.
Encore faut-il ne pas perdre de vue que cette estimation ne tient pas compte de
l'importance du stock des chômeurs qui est évalué à 1.328.000 à la fin du deuxième tri-
mestre 1999. En se sens, seule une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6% à 7%
serait à même d’atténuer l’intensité du déficit social et de générer assez de postes d'em-
ploi pour juguler le chômage.
C- Développement Régional
Alors que le taux de chômage urbain au niveau national est de 19,1% en 1998, il est
très disparate selon les régions : il est notamment beaucoup plus élevé que la moyenne
dans les régions d’El-Gharb Beni Hassan (30,6%), de Taza-Al Houceima-Taounate
(25,9%) et de l’oriental (23,1%). Ce taux particulièrement élevé s’explique par l’absence
d’activités productives.
Cette cartographie des disparités de dépenses, et donc des niveaux de vie, soulève
des questions quant à l’impact de toute stratégie volontariste au profit des PME sur l’atté-
nuation des disparités. Sur les 1.328.000 personnes au chômage au premier trimestre
1999, environ la moitié (soit 656.000 personnes) n’ont aucun diplôme. Or, seules les PME
peuvent recourir aux services d’une main d’œuvre sans qualification, les grandes entre-
prises préférant des profils de formation pointue.
L’Etat peut, par une politique appropriée ,inciter les PME à s’installer dans des
régions nécessitant des politiques correctives. En y développant l’infrastructure nécessai-
re, en œuvrant pour une disponibilité des locaux et zones d’implantation à moindre coût,
en mettant en place des programmes de formation spécifique au profit de ces personnes
sans qualification pour les rendre aptes à répondre aux besoins du marché, en accélérant
le programme d’électrification et d’adduction d’eau potable, il est possible d’encourager
la création de milliers de PME contribuant du même coup à réduire les écarts de déve-
loppement constatés actuellement au niveau régional. La politique volontariste de pro-
motion des PME aurait ainsi des retombées positives sur le développement régional. A cet
effet, il faudra noter que toute politique de promotion des PME devra s'appuyer sur une
démarche de proximité territoriale privilégiant l'implication de l'ensemble des partenaires
économiques et sociaux dans le processus de création de richesse au niveau régional.
Dès les années 80, ces changements se sont annoncés par un recentrage de la poli-
tique économique qui conduit à un mouvement important de désengagement de l’Etat
tout en assignant un rôle et une responsabilité particulière au secteur privé dans le déve-
loppement des richesses et par conséquent de l’emploi. Dans cette perspective, la pro-
motion de l’emploi est indissociable de la promotion de l’entreprise. Une politique volon-
tariste de promotion de l’entreprise doit aujourd’hui avoir pour objectifs de :
L’attention est de plus en plus focalisée sur les aptitudes de l’entreprise privée à
générer des richesses susceptibles de faire face aux besoins croissants de la population.
Or, malgré les nombreux atouts dont dispose l’entreprise marocaine, ses aptitudes de
croissance et de création d’emplois sont conditionnées par sa capacité à relever le défi de
la compétitivité.
Face à la libéralisation, l’entreprise marocaine prend conscience de plus en plus de la
nécessité de sa restructuration et de sa modernisation. La maîtrise des coûts, le
développement du capital humain et de l’outil de production constituent des préalables
à toute performance en matière de productivité et de qualité.
Dans cette perspective, les possibilités d’offres d’emplois pour les années à venir seront
relativement limitées d’autant que la plupart de nos PME sont sous-capitalisées avec des
ressources humaines faiblement valorisées.
C’est pourquoi il est urgent de mettre en place une véritable politique de dévelop-
pement de la PME qui repose sur les axes suivants :
Aux Etats-Unis, par exemple, près de 80% d’emplois nouvellement créés l’ont été
par de nouvelles entreprises et les deux tiers sont le fait de petites entreprises de services
de proximité.
La première concerne l’ancien système de visas de conformité qui était lié à l’octroi
des avantages du Code des investissements industriels (aujourd’hui abrogé et remplacé
par la Charte de l’Investissement) : sur les 3000 dossiers visés conformes annuellement,
moins d’un tiers concerne la création d’entreprises industrielles. Encore, ne s’agit-il ici
que d’intention d’investir.
Il faut relever cependant qu’une enquête réalisée par le C.N.J.A. auprès des jeunes
démontre qu’une majorité écrasante des créateurs d'entreprises n’a pas eu recours au cré-
dit pour réaliser son investissement.
De plus, le système jeunes promoteurs n’est pas unique et ne s’adresse pas à tous les
créateurs potentiels.
Bien que fournissant des indications précieuses sur les tendances d’évolution de la
PME, ces inscriptions au Registre du Commerce doivent cependant faire l’objet d’autres
recoupements pour nous permettre d’appréhender la réalité et l’effectivité de la création
d’entreprises au Maroc.
Il reste que le sentiment général dégagé par ces sources éparses est que le rythme de
création d’entreprises est extrêmement faible au Maroc au regard de celui constaté dans
certains pays européens (toutes choses étant égales par ailleurs) qui se chiffre en centaine
de milliers par an malgré un tissu économique dense et concurrentiel.
Dans ce domaine, les seules sources fiables disponibles sont celles relatives au
Crédit Jeunes Promoteurs. Sur les 9000 entreprises créées depuis 1988 près de 40%
connaissent des difficultés (défaut de paiement des échéances bancaires), près de 600
d’entre elles sont au contentieux.
Aussi, est-il fondamental que soit mise en œuvre une politique de redressement des PME
en difficulté qui prenne en compte les objectifs suivants :
■ Aider les PME en difficulté mais viables par un cadre législatif et réglementaire ;
■ Consolider les structures et les moyens de mise à niveau et de restructuration des PME
en difficultés ;
■ Adapter aux PME la mise en œuvre des procédures judiciaires en matière de faillites,
faciliter le redémarrage d’activité pour les entrepreneurs ayant subi des déconfitures
commerciales ;
■ Faciliter la reprise ou le rachat des entreprises en difficultés.
Après avoir projeté le nombre de PME qui seraient susceptibles d’être créées dans le
cadre de cette stratégie volontariste, nous nous proposons de mesurer l’impact de ces
créations sur la résorption du chômage, sur le développement de l’investissement et sur
la masse salariale susceptible d’être injectée dans l’économie.
Le nombre de PME à créer dans le cadre de la stratégie envisagée est fonction de leur
stock actuel et des créations annuelles nettes. Or, la détermination de ces deux paramètres
se heurte à des difficultés d’ordre méthodologique.
■ selon les données fournies par la Direction de la Statistique et basées sur les
déclarations fiscales, le nombre des entreprises s’élevait en 1995 à 42.600 contre
28.900 en 1993, soit une création nette de 13.700 unités en deux ans ou 6.800 uni-
téspar an. Si l’on considère que la PME représente 94%, il en découle que le stock était
de 39.600 PME à la fin de 1995 et que la création annuelle est de 6.400 unités.
L’inconvénient de ces données réside dans le fait qu’elles ne tiennent compte que des
entreprises tenues par la loi de fournir aux subdivisions des impôts leur déclaration fis-
cale. C’est dire que ce fichier n’est pas exhaustif et que beaucoup d’entreprises ne sont
pas inventoriées.
Encore faut-il préciser que ce flux annuel net de PME est obtenu en l’absence de tout
dispositif incitatif. Dans le cadre d’une stratégie PME volontariste, il est proposé de dou-
bler le nombre de création d’entreprises et de créer ainsi 120.000 PME supplémentaires
à l’horizon 2010. In fine, le stock total serait de 190.000 PME à la fin de la période
envisagée.
Sur la base des statistiques de la CNSS relatives aux emplois dans le secteur formel
et en prenant en considération la dynamique de croissance interne des futures PME,
l’effectif moyen serait de 20. Il en résulterait que ces 120.000 PME seraient en mesure de
créer 2.400.000 emplois nouveaux.
En effet, si l’on approche la création d’emplois, au cours d’une période donnée, par
la différence entre le volume de la population active occupée en fin et en début de
période, nous pouvons avancer qu’entre la fin 1980 (6.221.000 emplois) et la fin du
deuxième trimestre 1999 (9.009.000 emplois), l’économie marocaine a créé 2.800.000
emplois nouveaux, soit une moyenne de 160.000 emplois par an.
Sachant, par ailleurs, que la population active sera, selon les prévisions de 13,112
Millions à l’horizon 2010 contre 9,601 Millions à la fin de 1998, soit une population acti-
ve additionnelle d’environ 3,5 millions de personnes, il en résulte que ces 2.400.000
emplois supplémentaires générés par les 120.000 PME additionnelles couvriront environ
70% de la population active additionnelle.
Notons, enfin, que ces 2.400.000 emplois nouveaux seront créés à l’initiative des
seules PME, et à l’exclusion des emplois générés par la grande entreprise, le secteur
public et l’économie sociale. Les emplois créés à la fin du deuxième trimestre 1999 s’élè-
vent à 9.009.000. La répartition de ces emplois selon les secteurs d’activité économique
donne la structure suivante :
■ La masse salariale susceptible d’être induite par la création de ces 120.000 PME
supplémentaires s'élève à environ 40 Milliards de dirhams valeur 1999, soit une
moyenne annuelle de 4 milliards de dirhams.
En définitive, ces différents éléments militent pour une politique spécifique en faveur
des PME. C’est à ces conditions que le Maroc peut prétendre à la réalisation d’un taux de
croissance annuel moyen compris entre 6% et 7%. L’avènement d’une croissance forte et
durable au Maroc en est largement tributaire.
ORIENTATIONS STRATÉGIQUES
■ la petite et moyenne entreprise n’a pas bénéficié, jusqu’à présent, d’une politique
globale de promotion à la fois cohérente et structurée. Or, comme cela a été confirmé
lors du séminaire sur la PME (1), dans tous les pays où la PME s’est développée, il y a eu
des politiques, des organismes et un arsenal de textes et de moyens dédiés à la PME
■ les mesures et programmes existants sont davantage caractérisés par un contenu
partiel, à effet ponctuel, plutôt que des programmes intégrés et articulés à une vision à
long terme ;
■ les intervenants sont multiples et il n'y a pas de coordination et de vision d’ensemble.
B- Fondements méthodologiques
Ces différents acteurs doivent coordonner leurs efforts vers un même objectif. Leur
participation conjointe doit être construite rationnellement de manière à optimiser l’effi-
cacité, l’économie et la productivité d’une politique en faveur de la PME. Selon M. CHAP-
PARO (2) «le développement de l’environnement général doit résulter d’une dynamique
permanente de dialogue entre le secteur public et privé. Il faut donc mobiliser le privé et
le laisser participer dans le ‘’design’’ de la politique et de l’environnement général».
■ La coordination
Il s'agit de canaliser les interventions et concentrer les efforts dans le cadre d’un sché-
ma directeur global conciliant l’impératif national et les déterminants régionaux et
locaux.
(1) Séminaire organisé à Rabat sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI
par le Ministère des Affaires Générales du Gouvernement les 30 Novembre – 1er Décembre 1999
(2) (Senior Advisor du Vice-Président Europe, Banque Mondiale)
lors du séminaire « PME : moteur de la croissance économique »
■ L’évaluation
Il s'agit de mettre en place un système d'évaluation des performances des différents
acteurs concernés : performances financières et atteinte des objectifs. L'affectation des
ressources sera réalisée en fonction des résultats. En effet, aucune action ne peut vala-
blement se déployer sans moyen de contrôle et d’évaluation.
Un cadre favorable à la promotion des PME doit vérifier, au moins, trois attributs
essentiels que sont :
S’agissant des acteurs appelés à opérer dans le champs de la PME, il y a lieu de sou-
ligner qu’ils sont nombreux et variés.
L’Etat, premier intervenant dans le champ de la PME, comprend, dans son acception
la plus large, les Administrations Publiques Centrales et leurs services extérieurs, les
Collectivités territoriales constituées des communes, des conseils régionaux ou provin-
ciaux, et l’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Ces intervenants pluriels se caractérisent par une diversité dans les approches
n’obéissant pas toujours à une logique homogène. Aussi, la mise en place d’un dispositif
de coordination et de suivi revêt-elle une importance particulière. Cette fonction de coor
Or, pour pouvoir concilier entre les impératifs d’une politique globale établie au
niveau central et les intérêts catégoriels de proximité à légitimité sectorielle ou régionale,
il convient de mettre en place les modes de régulations appropriés et spécifiques à chaque
échelon considéré : national, régional ou local.
C’est dire tout l’intérêt de la concertation entre les différents acteurs et l’importance
stratégique de la fonction de coordination entre les actions et les interventions de cette
pluralité d’acteurs que sont l’Etat, les Chambres et organisations professionnelles, le mou-
vement associatif et les diverses structures internationales.
Par ailleurs, le programme public de soutien à la PME doit, dans l’immédiat, veiller
à traiter les points faibles et dysfonctionnements qui sont unanimement identifiés par l'en-
semble des diagnostics établis jusqu'ici. La priorité doit viser à corriger le biais observé
dans la politique publique. Cette dernière a été marquée, jusqu’à présent, par l'absence
de toute politique spécifique de promotion de la PME, l'Etat ayant réservé son soutien
presque exclusivement aux entreprises de grande taille.
Toute politique de promotion des PME devra s'appuyer sur une démarche de proxi-
mité territoriale privilégiant l'implication de l'ensemble des partenaires économiques et
■ être décentralisé ;
■ impliquer les différents acteurs (Etat, Secteur Privé, Société Civile, Associations et
Chambres Professionnelles) dans un cadre cohérent ;
■ être doté d’une fonction de coordination, dédiée à la PME pour réguler le réseau et
assurer la circulation de l'information ;
Axe 2 Un réseau performant d’appui à la PME formé autour des trois éléments suivants :
Axe 3 Un financement souple et adapté aux besoins des PME par la promotion d’une
politique de développement de nouveaux mécanismes de financement.
Migration de
Nouvelles
l’informel vers
le formel créations
Orientations stratégiques
Orientations stratégiques
MESURES
PROPOSITION DE MESURES
L ’Etat doit favoriser des actions de soutien décentralisées en faveur de toutes les caté-
gories de PME. Il s’agit de les accompagner dans chaque stade de leur vie et dans
toutes les régions du Maroc.
Le préalable essentiel à toute action est la définition d'une loi-cadre. Cette loi doit
énoncer la politique générale et les moyens à mettre en œuvre et renvoie à des textes
d’application spécifiques qui peuvent être des lois ou des décrets. Ce cadre juridique est
indispensable, car il habilite le Gouvernement à mettre en œuvre les principes généraux
de la politique PME arrêtés par le Parlement.
Les acteurs essentiels de ce cadre sont les associations professionnelles et les organes de
promotion à créer.
La définition sert d’abord à uniformiser le concept PME. Elle sert ensuite à délimiter
la population des entreprises qui peut prétendre au traitement spécifique prévu dans le
cadre de la politique PME.
■ Critères quantitatifs : ils sont relatifs à l’effectif, le chiffre d ’affaire et le total bilan :
(*) Cette mesure est détaillée dans le chapitre 4 sur les instruments de mise en œuvre de la politique PME.
Selon M. Alain TULOUP (1) « Si elle doit se conformer à la loi, le rôle de toute entre-
prise est de produire et de vendre. C’est la tâche primordiale du Chef d’entreprise bien
avant que de répondre à des questionnaires ou d’effectuer des démarches auprès d’admi-
nistrations diverses. C’est à cela, à ses clients, ses fournisseurs et ses employés qu’il doit
prioritairement consacrer son énergie. La libération des tâches administratives des chefs
d’entreprise est donc un enjeu économique majeur. Réduire au minimum le temps, l’éner-
gie et, plus généralement les ressources des entreprises et de leurs responsables, c’est per-
mettre à l’entreprise et à son chef d’en consacrer le maximum à ses tâches prioritaires ».
L'objectif qui sous-tend l'ensemble des mesures mises en œuvre est d’aboutir à une
amélioration des comportements du personnel administratif orientée vers la notion de ser-
vice au citoyen.
Il s’agit d’abord :
■ réduire les autorisations administratives aux seules situations prévues par la loi ;
■ développer et améliorer l’information des citoyens afin de réduire l’incompréhension,
l'attente et l'arbitraire.
(1) Secrétariat d’Etat à la PME, France lors du séminaire « PME : moteur de la croissance économique »
■ mettre en place des normes de qualité (en relation avec les indicateurs de
performances) ;
■ introduire de façon généralisée les manuels de procédures dans les administrations
dont l'objectif est de préciser à chaque fonctionnaire les "règles du jeu" en terme de
service au citoyen ;
■ introduire de façon systématique la notion de respect des délais dans les procédures
administratives.
4- d’évaluer les performances de l'administration et donc de :
■ mettre en place un Médiateur entre les citoyens et l'Administration ; son rôle serait de
recueillir les doléances et d'établir chaque année un bilan public ;
■ instaurer des registres de réclamations auprès de toutes les administrations ;
■ mettre en place des indicateurs de qualité par Administration.
Parmi l'ensemble de ces mesures, on peut considérer que la mise en œuvre à court
terme concerne notamment :
(1) ce qui ne signifie pas nécessairement une présence systématique de tous les organes de l’Etat.
C- Adapter la réglementation
Les marchés publics doivent être largement ouverts à la PME. Pour cela, des mesures
appropriées doivent être prises pour assurer aux PME une part importante de l’achat
public sans être en contradiction avec les textes en vigueur.
Une ouverture plus large de l’achat public aux PME ne doit pas signifier de mettre
en place des mécanismes qui, dans le souci d’être favorables aux PME, aboutiraient à
créer des distorsions dans la concurrence.
■ réserver une quote-part (20% à 30%) des marchés publics aux PME ;
■ favoriser l’allotissement des marchés publics pour les rendre accessibles à la PME.
L’allotissement est utile pour les fournisseurs, car il oblige une définition plus précise
des besoins exprimés dans le cadre des marchés et constitue un facteur de clarté pour
l’acheteur, qui est contraint de mieux analyser et décrire ses besoins. L’allotissement,
sans être rendu obligatoire, sera encouragé pour les marchés qui s’y prêtent.
■ inciter les PME au regroupement : ce procédé est sous utilisé par les PME alors même
que dans bien des cas il peut constituer pour elles une alternative intéressante à la sous-
traitance ou à l’allotissement, tout en offrant de meilleures garanties d’exécution de
marché pour le donneur d’ordre ;
■ mettre en place un encadrement contractuel des délais de paiement publics : les délais
de paiement publics sont encore loin de ceux pratiqués entre entreprises. Ces délais
constituent un facteur d’imprévisibilité pour les entreprises et sont particulièrement pro-
blématiques pour les PME. Il faut amener les administrations publiques à l’avenir à s’en-
gager contractuellement sur un délai global de paiement auprès de leurs fournisseurs et
prévoir des pénalités pour l’Etat en cas de retard de paiement.
Cette structure aurait pour mission de mettre en place des financements spécifiques
aux PME et servirait d’interlocuteur aux organismes intéressés par le développement de la
PME (structures nationales, bailleurs de fonds internationaux ; pouvoirs publics ; etc. ).
Lors du séminaire sur la PME tenu à Rabat les 30 novembre et le 1er décembre 1999,
les différentes interventions décrivant les expériences française, américaine, canadienne
et de la SFI ont mis en évidence la nécessité de mettre en place des instruments de garan-
tie et de cofinancement agissant en partenariat avec les institutions bancaires classiques.
Tous ces intervenants ont expliqué que les PME étant plus fragiles, particulièrement en
phase de création, elles présentent donc pour le système bancaire un risque plus grand
d’où des exigences rendant moins aisé l’accès au crédit. C’est pourquoi dans ces pays ont
C’est ainsi que selon M. P. GENDREAU(1), ‘’la Banque de Développement des PME’’
(BDPME) est un partenaire et non un concurrent des banques. Cette institution intervient
essentiellement par :
1- la garantie SOFARIS qui est une garantie donnée aux banques et adossée à des fonds
de garantie publics ;
2- des cofinancements montés avec les banques dans le cadre des financements CPME ;
3- les interventions en fonds propres sous forme de prises de participations minoritaires
en co-intervention avec les organismes de la place.
Il souligne, cependant, que seules les PME attestant d’une structure financière saine
sont éligibles à de tels financements : «Ces différents modes de couverture et de partage
des risques ne nous exonèrent pas de l’exigence fondamentale de notre métier de ban-
quier de PME : la sélectivité. Nous ne voulons et nous ne pouvons travailler qu’avec des
entreprises saines, qui ont un besoin normal de concours bancaires liés au financement
du fonds de roulement, des investissements, du développement dans le cadre d’une struc-
ture financière suffisamment solide en fonds propres. Certes, il y a sans doute de belles
marges et de belles commissions à faire lorsque l’on intervient sur des entreprises dont le
bilan est peu présentable, dont les dirigeants manquent de transparence et de fiabilité,
dont le passé est lourd et dont l’avenir est incertain. Si nous choisissons de ne pas tra-
vailler avec ces entreprises, c’est d’abord par égard, par fidélité à ces entrepreneurs qui
ont fondé nos banques populaires et aux centaines de milliers de clients qui sont devenus
sociétaires : ce que nous voulons, c’est donner à des entrepreneurs solides, professionnels
et transparents les moyens de leur développement, et éviter qu’une politique hasardeuse
laxiste ou trop intéressée en matière de risque ne les prive des financements que leur
banque devrait leur apporter ».
■ Intégrer à la nature du tissu productif existant les possibilités de nouvelles unités. Pour
cela il est indispensable d'établir la cartographie des activités existantes ainsi que d’or-
ganiser les filières à mettre en place entre l’activité principale et les activités connexes.
■ Instaurer des mesures dissuasives pour lutter contre la spéculation sur les terrains et
locaux professionnels.
• récupérer les terrains attribués et non utilisés après un délai déterminé et au prix initial;
• évaluer l’utilisation des terrains par une autorité indépendante sous forme de rapport
remis au gouvernement ;
• remettre sur le marché les locaux professionnels et les magasins fermés : instituer par
exemple une taxe dissuasive pour les locaux commerciaux fermés acquis et non utili-
sés après un délai imparti.
• Généraliser pour l'ensemble du territoire les normes d'implantation pour les PME, ce
qui contribuerait au développement régional et freinerait la spéculation foncière ;
• La simplification de la procédure de changement de la vocation agricole des terrains
situés dans la campagne ;
• Nécessité de mettre en place une structure de gestion décentralisée des zones indus
trielles avec pouvoir décisionnel au niveau des régions. Cette structure de gestion
regrouperait l’ensemble des parties concernées (associations professionnelles,
groupements d’entreprises, communes, etc.). Cependant, il faudrait que ces zones
correspondent aux besoins géographiques des entrepreneurs.
Dans le contexte actuel marqué par de fortes évolutions technologiques, par une pression
concurrentielle croissante, l’information constitue de plus en plus une ressource essen-
tielle. Sa maîtrise procure un avantage compétitif décisif.
2. Formation
• Créer des incitations indirectes (par exemple : dans les appels d’offres publics,
demander aux entreprises de mentionner le nombre d’heures qu’elles consacrent à la
formation de leur personnel et prévoir de l'inclure dans la note technique) ;
• Adosser la formation à un avantage et/ou une conditionnalité, comme par exemple,
l’obligation faite à un créateur d’entreprise de suivre une formation adaptée.
• Prévoir un diagnostic régulier (tous les 3 à 5 ans) des actions de formation des différents
opérateurs et de leur conformité avec les grandes orientations de la politique de la PME.
Ce diagnostic doit aboutir à la réallocation de l'ensemble des ressources disponibles en
fonction des résultats.
3. Conseil
• créer un cadre réglementaire et fiscal favorable pour le métier de conseil par les cadres
et enseignants retraités des secteurs publics et privés au profit de PME (à titre individuel
ou dans le cadre de structures mutualistes, coopératives ou associatives). Cette popula-
tion présente en effet l'avantage d'avoir une expertise, de ne pas faire supporter des
coûts élevés et de pouvoir offrir un service de proximité.
B- Innovation et qualité
1. Innovation
Le rôle de l’état est de créer les conditions, qui permettent l’épanouissement de l’in-
novation dans la PME.
Dans cette perspective, plusieurs mesures, peuvent fonder les orientations d’une
politique nationale de l’innovation :
2. Qualité
■ cibler la PME de manière sectorielle dans les actions qualités (aller vers la PME et lui
parler un langage simple et concret) ;
■ d’autres modèles qui prévalent dans d’autres pays et qui sont des variantes des
schémas précédents.
Après débat et examen des possibilités qui peuvent permettre l’adaptation de ces
modèles au contexte marocain, deux orientations principales n’ont pu être départagées
entre :
- La nécessité d’éviter la multiplication des organes. Souci exprimé tant lors des diverses
réunions du Focus Groupe que lors du séminaire. Les tenants de cette opinion arguent
également du caractère opérationnel que doivent avoir ces instruments et considèrent
que l’agence est le cadre qui permet de garantir à la fois l’efficacité et la spécialisation
des actions entreprises.
- La seconde orientation préconise que soit confié à l’autorité publique le soin de retenir
ou pas la mise en place d’un organe gouvernemental dédié à la PME.
Par souci d’objectivité, il faut préciser que si le présent Livre Blanc relate les trois
instruments proposés par le Focus Groupe, seuls l’agence et le conseil consultatif ont fait
l’objet d’un consensus quant à leur utilité.
Expression d’une volonté politique visant à faire jouer à la PME un rôle majeur dans
la vie économique du pays, l’organe à créer doit être doté d’un pouvoir décisionnel.
Dans ce cadre, la création d’une structure sous forme d’un Ministère ou d’un
Secrétariat d'Etat a été proposée. Une telle structure aurait valeur de signal à l’adresse de
l’ensemble des opérateurs concernés.
Revêtant la forme d’une Agence Nationale de la PME, cette entité aura pour voca-
tion première de remplir l’ensemble des missions dévolues à un opérateur : impulser,
mobiliser, coordonner et évaluer l’action des différents intervenants dans le champ PME
et proposer des mesures et des voies d’amélioration.
A cette fin, l’organisation de cette entité doit s’articuler autour des trois éléments
suivants :
Cet organe sera géré de manière paritaire par le public et le privé, avec des relais au
niveau des collectivités locales.
■ les objectifs assignés à l’ensemble des acteurs de la politique générale de la PME et les
moyens affectés à ces objectifs ;
L 'intérêt de la politique de promotion de la PME est illustré par l'importance des enjeux
et missions de la PME. Les principaux défis à relever sont :
■ la PME n'a pas bénéficié jusqu'à présent d'une politique globale cohérente de
promotion;
■ les mesures et programmes existants ne sont pas intégrés et articulés à une vision à long
terme ;
■ les intervenants sont multiples et il n'y a ni coordination, ni vision d'ensemble.
Pour la mise en œuvre de cette politique, trois instruments ont été proposés
; étant entendu que l’opportunité de la création d’un organe à caractère politique n’a pas
fait l’unanimité de tous les membres du Focus Groupe.
Cet organe pourrait prendre la forme d'un secrétariat d'Etat ou d'un département
ministériel. Sa mission est la conception de toute la politique à mettre en place en vue de
réaliser les objectifs assignés par le Livre Blanc.
3. Un organe consultatif
30 MESURES PRIORITAIRES
II - CULTURE D’ENTREPRISE
IV- FINANCEMENT
17. Mettre en place un dispositif financier spécifique aux PME intervenant sous forme
de cofinancement ou de garantie
18. Instaurer un cadre légal et incitatif pour la promotion du capital risque et du capital
développement
19. Instaurer une Charte de partenariat entre les Banques et les PME
20. Revoir la Loi sur le crédit Jeunes Promoteurs et crédit Jeunes Entrepreneurs
21. Favoriser l’augmentation des fonds propres des PME
22. Promouvoir et encourager l’épargne de proximité
23. Instaurer un cadre légal favorisant la sous-traitance d’une quote-part des marchés
publics en faveur des PME
24. Réduire les délais de règlement des marchés publics en instaurant des pénalités de
retard
25. Adapter les missions des organismes de promotion des exportations aux spécificités
des PME
26. Elaborer un cadre incitatif pour promouvoir la formation qualifiante par et pour
l’entreprise
27. Développer un Dispositif National de Promotion de la Qualité
28. Mettre en place une structure nationale d’appui à l’innovation
29. Promouvoir la Recherche - Développement en partenariat entre l’entreprise et les
Etablissements d’enseignement supérieur
30. Elaborer une stratégie nationale de développement des technologies.
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Permettre une unicité d'approche, que les efforts puissent être organisés de façon
cohérente et en définissant des ordres de priorité ;
■ Délimiter la population des entreprises pouvant prétendre aux traitements spécifiques
prévus dans le cadre de la politique PME ;
■ Bâtir une définition unifiée reposant sur des critères quantitatifs et qualitatifs.
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
■ La dimension des PME ne leur permet pas d’agir isolément sur leur environnement
politique, économique et social.
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Mettre en place un système de financement pour accompagner les PME dans chacune
des étapes de leur existence en favorisant l’accès aux financements grâce au partage de
risques sous forme de cofinancement ou de garanties ;
■ Renforcer les fonds propres des PME ;
■ Limiter les garanties exigées par le système bancaire, notamment par la mise à
contribution des fonds de garantie en tant qu’instrument facilitant à la PME l’accès au
crédit bancaire et atténuant le coût de ce financement ;
■ Développer l’expertise et le conseil en faveur des PME ;
■ Favoriser la création et le développement des PME.
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Diminuer les coûts d’investissement par la réduction des prix des terrains et des locaux;
■ Rentabiliser les petites entreprises, notamment dans les zones défavorisées ;
■ Promouvoir la création de complexes d’activités économiques avec des cellules
d’appui et de suivi intégrées ;
■ Aider les communes et les intervenants publics concernés à mobiliser des réserves
foncières par l’accès aux terrains collectifs et domaniaux à des prix préférentiels ;
■ Etablir un programme d’aménagement à cette fin ;
■ Faciliter l’installation des jeunes sur les terrains collectifs, domaniaux et Habous par
l’assouplissement des procédures ;
■ Allouer une partie des terres distribuées à des jeunes créateurs d’entreprise.
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Mettre à la disposition des investisseurs des lots dotés de tous les équipements et
infrastructures nécessaires pour l’installation et le fonctionnement des unités indus-
trielles ;
■ Favoriser la création de zones industrielles dans un cadre de développement régional ;
■ Permettre une meilleure visualisation de la cartographie des activités en cours pour
aider à l’organisation de filières et d’une activité principale, autour de laquelle
graviteront des activités satellites ;
■ Mettre un frein à la spéculation foncière et récupérer les terrains non bâtis.
LE CONSTAT
■ Alors que l’offre dans ce domaine est abondante, les porteurs de projets peinent à
trouver des locaux pour abriter leurs activités ou alors trouvent à des conditions
entravant dès le départ la rentabilité de leur future entreprise.
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Instaurer une taxe dissuasive sur les locaux professionnels ou commerciaux fermés
depuis plus de 18 mois ;
■ Inciter les propriétaires de locaux professionnels ou commerciaux à les mettre sur le
marché de la location ;
■ Rendre fluide le marché de la location des locaux professionnels ;
■ Réglementer le "pas de porte" qui n’a aucune base légale et qui donne lieu à des abus
excessifs ou rédhibitoires ;
■ Clarifier les rapports entre propriétaires et locataires dans le cadre des baux
commerciaux ;
■ Instaurer des plans d’occupation commerciaux ou d’urbanisme professionnel et
commercial au niveau des collectivités locales.
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Unifier les textes en vigueur (loi 13-94 relatives aux Jeunes Entrepreneurs et la loi 14-
94 relatives aux Jeunes Promoteurs) ;
■ Reconsidérer le critère de l’âge de l’entrepreneur en visant la jeunesse de l’entreprise
et non celle de l’entrepreneur ;
■ Permettre la création d’entreprise sous d’autres formes juridiques que les sociétés de
personnes ;
■ Fixer le taux de l’apport personnel en fonction du secteur et du montant de
l’investissement ;
■ Elargir ce système à tous les secteurs spécialement, les activités commerciales.
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Instaurer des mesures fiscales incitatives pour encourager les PME à s’engager dans un
effort régulier d’augmentation de leurs fonds propres par incorporation d’une partie des
bénéfices au capital de l’entreprise ;
■ Réduire le déséquilibre structurel des bilans des PME ;
■ Renforcer la capacité de développement des PME ;
■ Encourager l’investissement et la modernisation des PME.
LE CONSTAT
■ Les porteurs de projets d’entreprises sont souvent handicapés par l’insuffisance de fonds
propres ou d’apports personnels.
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
■ Par sa taille et sa structure, la PME ne peut accéder facilement aux marchés publics.
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Permettre aux PME d’accéder aux marchés publics à travers la sous-traitance des
marchés octroyés aux grandes structures ;
■ Favoriser le développement du tissu industriel de sous-traitance ;
■ Développer des rapports de partenariat entre grandes entreprises et PME ;
■ Avantager les PME aux niveaux local et régional.
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
■ Amener les opérateurs publics à réduire le délai global de paiement à l’occasion des
contrats de marchés publics ;
■ Réduire les risques de distorsion des trésoreries des entreprises.
LE CONSTAT
■ Par sa dimension, la PME seule ne peut pas faire face à la complexité et aux coûts
d’approche des marchés extérieurs.
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
■ La qualité comme facteur de compétitivité n’est que faiblement intégrée par le tissu des
PME.
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
-29-PROMOUVOIR LA RECHERCHE-DÉVELOPPEMENT
EN PARTENARIAT ENTRE L’ENTREPRISE ET LES ÉTABLISSEMENTS D’ENSEIGNEMENT
SUPERIEUR
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
LE CONSTAT
OBJECTIFS DE LA MESURE
Les mesures initiées en faveur des PME visent essentiellement 5 séries d’objectifs :
1- Favoriser l’insertion des jeunes dans la vie active par la création de PME
ANNEXE 2
STRUCTURES DEDIÉES A LA PME
■ L’ODI ;
■ Les Chambres Professionnelles (Centres de Gestion de Comptabilité Agréés ;
développement du Fichier Consulaire ; animation économique ; création de centre de
documentation pour la diffusion de l’information en direction des PME, etc. ...) ;
■ Le CMPE (Assistance à l’exportation, etc. …) ;
6- Les banques dont la plupart disposent d’un département PME qui apporte assistance et
Conseil aux PME ;
8- Le projet DYNA-PME mis en place par l’US-AID et le MAGG (Les services de soutien
à la PME via le CEM, la Réforme Organisationnelle et Administrative, le Financement
en ciblant les entreprises qui ont des besoins de financement à court terme).
■ Le prêt de soutien aux Jeunes Promoteurs ou CJP (loi 36-87) modifiée et complétée par
la loi 14-94 : destiné à tout jeune marocain diplômé de l’enseignement supérieur ou
des centres de formation professionnelle âgé de 20 à 45 ans et qui prétend à la créa-
tion d’un métier indépendant ou à la création d’une entreprise ;
■ Le fonds pour l’emploi des jeunes ou CJE (loi 13-94) : tout jeune marocain âgé de 20
à 45 ans et qui n’est pas éligible au système de CJP ;
■ Le Programme d’Appui à l’Auto emploi (PAA), Convention Etat- Etablissements de
crédit intervenants (convention signée le 1er juin 1999) tout marocain âgé de 35 au plus
et porteur d’un projet et qui est titulaire du baccalauréat plus deux années d’études
supérieures ou de Formation Professionnelle sanctionnées par un diplôme.
Promotion de l’Investissement
Fonds de garantie pour faciliter l’accès aux crédits bancaires et réduire les coûts
de ces financements :
✓ Crédits par signatures sous forme de cautions douanières ouverte par l’Administration
auprès de la CMM ;
✓ Cautions administratives ;
✓ Crédit spécial PME ;
✓ Crédit de trésorerie géré par toutes les banques membres du GPBM ;
✓ Cautions provisoires / cautions définitives.
■ Plusieurs institutions opèrent dans le domaine du micro crédit (la Fondation Banque
Populaire pour la Création d’entreprises ; AMSSF ; AMSED ; ACAET ; Isamaelia ; FON-
DEP Al Amana ; Fondation Zakoura) ;
■ Le micro crédit n’a été institué au Maroc que depuis 3-4 ans. L’évaluation de son
efficacité serait alors prématurée. Cependant selon une étude récente de la Banque
Mondiale, il y a lieu de relever que :
Lancé au début des années 1980 par les pouvoirs publics, le programme d’équipe-
ment de terrains industriels visait la réalisation de 70 zones devant totaliser une superfi-
cie de 3098 ha. Actuellement, 36 zones sont aménagées (1.534 ha) et 34 autres (1.564
ha) sont en cours d’aménagement.
Depuis 1994, l’accent est mis sur la création de 4 parcs prioritaires (1.046 ha)
situées à Tanger-Boukhalef ; Nador Bni Nsar ; Casablanca-Nouaceur ; El jadida-Jorf Lasfar.
Ces quatre zones se traduiraient par la création de 4500 entreprises nouvelles (inves-
tissement : 58 Milliards Dhs ; création de 215.000 emplois, soit en moyenne 12,5 Millions
DHS et 48 emplois par entreprise).
■ Objectifs et cadre :
Comité de rédaction
TITRE II
48 - 58
30 MESURES PRIORITAIRES 59 - 66
67 - 85
I - CADRE GÉNÉRAL DE PROMOTION DE LA PME
II - CULTURE D’ENTREPRISE 86 - 89
III - TERRAINS, LOCAUX PROFESSIONNELS ET ZONES INDUSTRIELLES
IV - FINANCEMENT
V - FACTEURS DE COMPÉTITIVITÉ
90 - 93
ANNEXES
123- 125 Annexe 5 : Liste des participants aux travaux du Focus Groupe