Audit Des Immobilisations Dans Les Sociétés Industrielles PDF
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ERNST&YOUNG MAROC
Pôle Audit et Conseil Financier
&
Encadré par : M. Hamza
Hinde MOKRIM
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
– Résumé –
La certification des états de synthèse d’une société industrielle passe par les principales étapes
suivantes : la revue du contrôle interne, l’identification des risques et la revue des comptes.
Parmi les comptes significatifs des sociétés industrielles figurent les immobilisations, sujet de ce
rapport de stage. Facteur important de production, les immobilisations constituent le moteur des
sociétés capitalistiques, contribuant à leur pérennité.
Les risques d’audit liés aux immobilisations concernent principalement la réalité, l’exhaustivité, et
l’évaluation.
La procédure de revue des comptes d’immobilisations repose essentiellement sur les tests des
mouvements des immobilisations et la validation des dotations aux amortissements de l’exercice. Des
travaux complémentaires ayant trait au respect du contrôle interne sont également effectués.
A l’issu des travaux d’audit, des recommandations sont émises afin de permettre à la société auditée
une meilleure gestion de ses principaux cycles et notamment celui des immobilisations.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Introduction
générale…………………………………………………………………………..…………………..…5
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Bibliographie…………………………………………………………………………..………………38
Glossaire……………………………………………………………………………………………….39
Annexes………………………………………………………………………………………………..40
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
- Introduction Générale -
L’audit financier est un examen technique, rigoureux et constructif auquel procède un professionnel
compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la qualité et la fiabilité de
l’information financière présentée par une entreprise au regard de l’obligation qui lui est faite de
donner en toutes circonstances, dans le respect des règles de droit et des principes comptables en
vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats.
Les auditeurs indépendants ont développé des méthodologies spécifiques plus ou moins affinées et,
dans un souci d’améliorer constamment les missions menées, en termes de qualité et d’efficacité, les
adaptent à l’évolution de l’organisation de l’entreprise.
Tout travail d’audit donne lieu à une réflexion et à une approche préliminaire qui conduiront à définir
l’organisation de la mission d’audit, en prévoyant les tâches à effectuer et leur répartition optimale
dans le temps. Ainsi, pour chaque poste du bilan et du résultat, les cabinets d’audit déterminent la
procédure d’audit spécifique. Cette procédure est nécessairement flexible mais ses composantes
restent, en général, semblables.
De par leur importance, les immobilisations, biens dont l’entreprise a durablement besoin pour exercer,
sont audités de manière particulièrement rigoureuse.
L’audit des immobilisations m’a été confié lors de chaque mission à laquelle j’ai participé durant mon
stage au sein du cabinet Ernst & Young Maroc.
La première partie de ce rapport sera consacrée à la présentation du cabinet Ernst & Young au niveau
international et local puis à la description des principaux travaux accomplis durant mon stage.
La seconde partie sera axée sur l’audit des immobilisations ; ainsi après l’énoncé de certaines
généralités nécessaires à la compréhension du sujet, je vais expliquer les risques d’audit liés aux
immobilisations, puis je vais détailler les principales méthodes de validation des comptes
d’immobilisations. En conclusion, je vais présenter les principaux points de recommandations pour
améliorer la gestion des immobilisations au sein des sociétés industrielles.
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Les racines d'Ernst & Young remontent aux années 1890, alors que les entreprises américaines
n'étaient souvent que de petites affaires. Les dirigeants-propriétaires conservaient leur information
financière et limitaient l'accès à leurs livres de comptes. L'impôt sur le revenu et les normes
comptables n'existaient pas et il n'y avait pas encore de profession comptable.
Des Ecossais, qui furent les premiers à considérer la comptabilité comme une profession, furent
envoyés aux Etats-Unis pour s'occuper des investissements anglais.
L'un d'entre eux, du nom d'Arthur Young, ouvrit un bureau de comptabilité en 1894 à Chicago avec un
capital de 500 dollars. En 1906, la société devint Arthur Young & Company.
1903 : Deux jeunes frères, Alvin et Théodore Ernst, ouvrirent une petite société de comptabilité, Ernst
& Ernst, à Cleveland. Fort de sa connaissance des processus industriels et du management, il fut
directeur d'une importante entreprise industrielle. Alvin était convaincu que l'information comptable
pouvait être un outil au service du management. Et il commença à pratiquer ce qui était appelé à
devenir le conseil en management.
1924 : Ernst & Ernst se rapproche de la firme britannique Whinney, Smith & Whinney.
1948 : Arthur Young s'éteint à l'âge de 84 ans ; quelques mois plus tard, Alvin Ernst décède à l'âge de
66 ans.
1957 : Arthur Young & Co est le premier des Big Eight à nommer une femme associée.
1979 : Ernst & Ernst formalise son association avec Whinney, Murray & Co pour devenir une
organisation internationale appelée Ernst & Whinney.
1989 : Ernst & Whinney fusionne avec Arthur Young pour créer Ernst & Young.
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1995 : Ernst & Young fusionne avec Kenneth Leventhal & Co aux Etats-Unis, la firme leader de
services professionnels dans le secteur de l'immobilier.
2002 : Ernst & Young et Andersen se rapprochent sur les métiers de l'audit, du corporate finance et du
juridique et fiscal dans 57 pays donnant naissance à un groupe de 110.000 collaborateurs pour un
chiffre d’affaires mondial de 12 milliards d’euro.
1985 : Création du GECAM « Groupement des Experts Marocains pour l’Audit et le Conseil », SARL
au capital de 60.000 dirhams. Ce cabinet comptait deux associés fondateurs : Hamad JOUAHRI et
Mostafa DAOUDI.
1991 : GECAM devient correspondant d’Ernst&Young International. HSD Castel Jacquet entre dans
le capital qui est porté à 750.000 dirhams.
1993 : GECAM, suite à un contrôle qualité international est admis comme membre à part entière du
réseau international E&Y. Agrément d’un nouvel associé Patrick MONTLAHUC
GECAM devient ERNST&YOUNG.
1994 : Capital porté à 800.000 dirhams. Agrément d’un nouvel associé Ali BENNANI. Entrée dans le
capital du groupe SFM.
1995 : Transformation de la SARL en SA. Mise en harmonie des statuts avec la loi n° 15-98
réglementant la profession d’experts comptables.
2003 : Intégration d’Andersen Maroc dans le réseau Ernst & Young formant Ernst & Young Maroc.
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Avec près de 80 collaborateurs, Ernst & Young est l'un des premiers cabinets d'audit et de services aux
entreprises au Maroc. Il a mis en place une double organisation, par métier et par marché.
Ernst & Young regroupe ses compétences techniques autour de trois grands métiers :
Les métiers de l'Audit, Conseil et Services aux Entreprises,
Les métiers du Conseil Juridique et Fiscal,
Les métiers de la Transaction.
Par ailleurs, Ernst & Young a mis en place une organisation par pôles sectoriels, alignés sur
l'organisation internationale d’Ernst & Young et tirant profit, en temps réel, des évolutions
industrielles, technologiques, commerciales, stratégiques de chaque filière.
Agro-alimentaire et produits de grande consommation
Automobile
Aéronautique / Spatial / Défense
Logistique / Transport
Technologies de l’information, télécommunications, électronique
Sciences du vivant, santé , pharmacie
Grande distribution
Banque / Finance et Assurance
Services à l’Industrie
Industrie manufacturière et de transformation
Immobilier / BTP
Textile / Habillement
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Management et Organisation
o Stratégie d’entreprise
o Organisation
o Contrôle de gestion
o Management industriel
Technologie et information
o Stratégie des systèmes d’information
o Management des technologies de l’information
o Ingénierie des Systèmes d’Information
o Assistance à la maîtrise d’ouvrage
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Fiscalité
o Fiscalité des entreprises, Fiscalité internationale, Fiscalité des revenus, régimes
douaniers …
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Le cabinet a deux grandes fonctions qui sont traduites dans l’organigramme : la fonction
professionnelle, opérationnelle, et la fonction management, direction et gestion.
Chaque échelon de l’organigramme doit avoir le niveau technique requis. On ne passe d’un échelon à
un autre que si on a donné satisfaction dans le premier. Cela permet de constituer, une pyramide
technique. Tout échelon contrôle la tâche du niveau inférieur et rend compte au niveau supérieur.
L’organigramme n’a pas une configuration immuable et figée. Il évolue avec le cabinet et permet la
constitution d’équipes provisoires, adaptées à certaines missions et dont la durée est limitée à celle de
chaque mission.
L’associé qui engage le cabinet arrête avec son client l’objectif de la mission et les conditions de sa
réalisation (délais et coûts notamment). L’associé confie à un collaborateur le soin de lui proposer un
programme de travail. Ce dernier indique de manière précise ce qui doit être fait par le cabinet, qui va
le faire et à quelles dates, en restant, bien entendu, dans le budget arrêté avec le client.
La mission est exécutée sous la direction du manager, qui en est responsable devant l’associé, qui lui-
même en est responsable devant son client.
Fonctions de support (ressources
Partners
(Associés)
humaines et informatique)
Managers
(Directeurs)
Seniors
(Chargés de mission)
Juniors
(Assistants)
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J’ai accompli mon stage au sein du cabinet Ernst & Young Maroc au niveau du pôle Audit et Conseil
Financier. Au cours de mon stage, j’ai participé à plusieurs missions de commissariat aux comptes
dans de nombreuses entreprises de tailles et d’activités différentes telles que Crédit du Maroc Leasing,
Olmarcom, Emaar, Schneider Electric, Centrale Laitière...
Pour chaque mission de commissariat aux comptes, deux interventions annuelles sont prévues pour la
plupart des clients.
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Grâce aux conclusions élaborées lors de l’intervention préliminaire sur le niveau de contrôle interne de
la société, un programme de travail est établi par le chargé de mission et validé par le directeur de
mission. Ce programme de travail détaille les comptes comptables à auditer à la clôture des comptes
ainsi que l’approche à suivre et le budget temps alloué à chaque étape.
Les principales sections comptables qui m’ont été confiées durant cette phase étaient les suivantes :
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o Calcul des intérêts passés en charges durant l’exercice et des intérêts courus non échus à
partir des contrats de prêt et rapprochement des ces intérêts avec la balance générale à la
clôture.
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1- Généralités
Eléments destinés à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise. Ils ne se consomment pas par le
premier usage.
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Cette distinction est souvent difficile à faire et nécessite donc une attention particulière.
a- Stocks :
Eléments destinés à entrer dans le cycle de production ou de commercialisation.
b- Charges :
Selon le principe de prudence, les dépenses de l’exercice sont des charges. Cependant, le PCG admet
l’activation de certaines dépenses. En effet, certaines dépenses peuvent être portées à l’actif, sur
décision de gestion : frais d’établissement, frais de recherche et de développement, charges à répartir.
Quant aux dépenses relatives à une immobilisation existante, elles sont inscrites en charges si elles
maintiennent l’immobilisation dans un état normal d’utilisation. Elles sont à immobiliser si elles
augmentent la valeur de l’immobilisation ou sa durée probable d’utilisation.
a- Provisions :
Les provisions sont des dépréciations occasionnelles et non irréversibles. Elles sont rapportées au
résultat quand les raisons de la dotation ont cessé d’exister.
En effet, les provisions correspondent à des charges comportant quelques incertitudes quant à leur
montant et, parfois, quant à leur existence même.
Ces charges sont simplement probables, mais, étant nées au cours de l’exercice qui s’achève, elles
doivent être comptabilisées en fin d’exercice pour que le résultat obtenu soit aussi exact que possible,
et pour que le passif indique non seulement les dettes certaines, mais aussi celles qui paraissent
probables (principe de prudence).
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Les provisions pour dépréciation sont la constatation comptable des moins-values d’actif non
irréversibles observées à l’inventaire. Ces provisions sont constituées afin que l’actif indique la valeur
minimale des biens de l’entreprise, en vertu du principe de prudence qui gouverne la comptabilité.
Les provisions pour dépréciation des immobilisations concernent les immobilisations non
amortissables : terrains, fonds de commerce ; la dépréciation constatée résulte de faits significatifs :
baisse de prix des terrains par suite de la modification du plan d’urbanisme, dépréciation du fonds de
commerce révélée par la forte diminution du chiffre d’affaires ou du bénéfice.
Les provisions réglementées ne correspondent pas à l’objet normal d’une provision. Elles sont
comptabilisées comme telles en application des dispositions légales ou réglementaires du Plan
Comptable Général des Entreprises.
Parmi les provisions réglementées, il faut citer les provisions pour investissements, autorisées
spécialement pour certaines professions, pour acquisition et construction de logement.
Parmi les provisions réglementées, les « provisions pour amortissements dérogatoires » jouent un rôle
important.
Seules des considérations d’ordre économique et de gestion justifient le calcul qui étale sur plusieurs
exercices la « consommation » du capital technique.
Toutefois, il arrive que les entreprises soient amenées pour des raisons juridiques, et notamment
fiscales, de comptabiliser des amortissements supérieurs aux amortissements économiquement
justifiés. Cette opportunité fiscale, avantageuse pour l’entreprise, peut fausser la lecture du bilan et la
signification économique du résultat.
Ainsi, le procédé des provisions pour amortissements dérogatoires va – t – il permettre de conserver
cette signification économique en n’inscrivant dans les amortissements soustractifs de l’actif que
l’amortissement économiquement justifié, l’amortissement dérogatoire étant inscrit au passif du bilan
comme provision réglementée.
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b- Amortissements :
Les amortissements sont des dépréciations continues et de caractère définitif. Ils sont repris
exceptionnellement en résultat (amortissements dérogatoires notamment).
Selon le Plan Comptable Général des Entreprises, l’amortissement pour dépréciation est la constatation
comptable d’un amoindrissement de la valeur d’un élément d’actif résultant de l’usage, du temps, de
changement de technique et de toute autre cause. Il s’agit globalement de l’usure et de l’obsolescence.
En raison des difficultés de mesure de cet amoindrissement, l’amortissement consiste, généralement,
dans l’étalement de la valeur des biens amortissables sur leur durée probable de vie ; cet étalement
prend le nom de « plan d’amortissement » ; il peut être calculé suivant diverses modalités.
Il résulte de cette définition que l’amortissement constate :
o l’étalement d’une charge sur plusieurs exercices ;
o la diminution de valeur d’un élément d’actif.
L’amortissement constant :
Une durée probable d’utilisation est fixée pour chaque catégorie d’immobilisations ; la valeur
résiduelle à la fin de la durée probable de la durée d’utilisation étant considérée comme nulle,
l’amortissement annuel est égal au quotient de la valeur d’entrée par la durée probable d’utilisation
exprimée en années.
En désignant par n cette durée, le taux d’amortissement est donc de t= 100/ n.
Les amortissements constants effectués sur une immobilisation sont donc proportionnels aux temps
d’utilisation.
Lorsque l’acquisition est faite dans le courant de l’exercice, le premier amortissement est calculé
« prorata temporis » (en mois).
L’amortissement dégressif :
L’amortissement dégressif est un procédé d’amortissement incitatif pour l’investissement dans la
mesure où les premières annuités d’amortissement sont plus élevées par rapport à ce qu’elles auraient
été dans le système linéaire ou constant.
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En effet, à partir de la durée globale, on détermine le taux linéaire qu’on multiplie par un coefficient
défini par l’administration fiscale ; on obtient alors le taux dégressif.
Selon ce procédé d’amortissement, les annuités sont calculées par application du taux dégressif à la
valeur nette comptable au début de chaque exercice. Toutefois, avec ce calcul la VNC à la fin de la
durée probable d’utilisation ne sera pas nulle. C’est pourquoi, il est d’usage d’abandonner ce procédé
dés que l’annuité linéaire calculée par le quotient : VNC en début d’exercice/ nombre d’années restant
à courir devient supérieure à l’annuité dégressive ; l’entreprise applique alors jusqu’au terme du plan
d’amortissement une annuité égale à l’annuité linéaire.
Les durées de vie probables sont appréciées sur le plan économique plus que sur le plan technique ;
ainsi retient – on une durée de vie de 4 à 5 ans pour un camion, alors même que, techniquement, le
véhicule pourrait être utilisé 6 ou 7 ans.
Les durées de vie sont très variables selon la nature des biens amortissables, de 2 à 3 ans pour certains
matériels légers à 10 ans (matériels lourds, installations), voire à 50 ans (immeubles).
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Immobilisations X
TVA récupérable X
Fournisseurs d'immobilisations X
Immobilisations corporelles X
TVA déductible X
Avances et acomptes versés X
Fournisseurs d'immobilisations X
b- Amortissements :
Amortissement économique :
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Amortissement dérogatoire :
Amortissement dérogatoire X
Reprise de provision réglementée X
c- Provisions :
Dotation :
Reprise :
d- Cessions :
Sortie de l’immobilisation :
Amortissements X
Valeur nette des actifs cédés X
Immobilisations X
Vente :
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Pour émettre une opinion fondée, l’auditeur doit veiller au respect des sept principes suivants:
▪ Exhaustivité : l’ensemble des dépenses liées aux immobilisations ont été comptabilisées
▪ Exactitude : les immobilisations sont enregistrées dans les comptes adéquats, une mauvaise
comptabilisation peut entraîner un mauvais calcul des dotations aux amortissements. La
comptabilité doit différencier entre les investissements et les charges d’entretien.
▪ Séparation des exercices : les mises en service des immobilisations ont un impact direct sur les
dotations aux amortissements.
▪ Droits et obligations : la société doit tenir à jour le registre des immobilisations, elle doit aussi
effectuer un inventaire des immobilisations afin de s’assurer de leur état (dépréciation
exceptionnelle)
▪ Présentation : chaque immobilisation devrait être rattachée au poste qui lui est désigné afin que le
lecteur ait une idée claire sur les immobilisations de l’entreprise
▪ Existence : les écritures comptables sont fondées sur des flux existants. Le risque est que des
écritures soient passées sans fondement juridique précis.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Les risques d’audit peuvent être analysés selon les principes essentiels auxquels doivent répondre les
comptes d’immobilisations à savoir :
Ces risques généraux peuvent être détaillés de différentes manières. Nous proposons de les analyser en
deux grandes catégories de risques :
Les risques inhérents, qui sont des risques induits naturellement par chaque type d’activité
économique quelque soit l’entité économique qui les entreprend ;
Les risques de procédure : en vue de faire face aux risques inhérents ci-dessus l’entreprise
met en place un dispositif « de contrôle interne ». Les risques de procédures expriment ainsi
les insuffisances de ce dispositif à éviter ou à alerter sur la possibilité ou la survenance
effective d’un risque inhérent.
Les risques généraux qui peuvent toucher la réalité des immobilisations se résument comme suit :
La comptabilisation d’actifs fictifs ;
La sortie ou la perte non comptabilisées d’actif.
Si ces risques surviennent, la réalité comptable des immobilisations se trouve surestimée par rapport à
leur réalité « physique » (en particulier pour les immobilisations corporelles).
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Pour les immobilisations qui n’ont pas de matérialisation physique (certaines immobilisations
incorporelles telle que la recherche et développement …), la réalité est généralement établie grâce à la
justification, par des pièces et documents juridiques authentiques et probants (factures, contrats, procès
verbaux, décomptes…), qui concernent l’entreprise.
Basée sur la notion de patrimoine, la réalité « physique » d’une immobilisation est liée à une réalité
juridique. L’immobilisation corporelle est définie comme étant « une chose sur laquelle s’exerce un
droit de propriété ».
Ainsi, exception faite des cas ci-dessus la réalité physique des immobilisations inscrites en
comptabilité doit être appuyée par une réalité juridique.
Les principales sources des risques liés à la réalité des immobilisations se détaillent comme suit :
Risques inhérents : ces sources se rapportent à des caractéristiques relatives aux activités, aux
structures et aux politiques de l’entreprise telles que :
o l’implantation géographique éparpillée ;
o l’évolution technologique trop rapide ;
o des participations dans des secteurs en crise ;
o des échecs fréquents des projets de recherche ;
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Risques de procédure : ces facteurs concernent la qualité des procédures en place dans
l’entreprise et en particulier à leur capacité à prévenir ou détecter ces risques. Aussi, quelque
soit l’activité, la structure et les politiques de l’entreprise, le dispositif de contrôle interne doit
intégrer des contrôles-clés dont l’objectif est de prévenir ou détecter ces risques. Ces contrôles-
clés sont multiples et comprennent principalement :
La non exhaustivité des immobilisations se matérialise par les risques généraux suivants :
▪ Entrées d’actifs non comptabilisées ;
▪ Entrées d’actifs comptabilisées à tort en charges ;
▪ Sorties ou pertes fictives comptabilisées.
La non exhaustivité se traduit souvent par une minoration de la réalité comptable des immobilisations
par rapport à leur réalité physique et juridique.
Les sources de risques liés à l’exhaustivité des immobilisations sont multiples et peuvent être classés
en :
Risques inhérents :
o implantation géographique éparpillée des sites administratifs et des sites de production ;
o importance et fréquence des dépenses d’entretien, de réparation et leur diversité ;
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Risques de procédure : ces sources engendrées par l’incapacité des procédures de contrôle à
détecter ou prévenir le risque de non exhaustivité. Ceci se matérialise souvent par les failles
suivantes :
o absence d’une séparation des tâches liées à l’engagement, la réception, la conservation, la
comptabilisation et au contrôle des immobilisations ;
o absence de procédures permettant le respect d’une bonne séparation des exercices ;
o absence des règles claires et préalablement définies de distinction entre charges et
immobilisations ;
o absence d’inventaires physiques et de raccordements avec la comptabilité …
Les risques liés à l’évaluation des immobilisations sont appréhendés en égard au respect des principes,
méthodes et règles de présentation comptables. Ils se traduisent par des mouvements ou situations
d’immobilisations (entrées, sorties ou valeurs d’inventaire) :
Mal évalués ;
Comptabilisés dans la mauvaise période ;
Comptabilisés dans le mauvais compte ;
Mal totalisés ou centralisés.
Les sources de risques liés à l’évaluation des immobilisations peuvent se résumer comme suit :
Risques inhérents :
o équipements acquis à l’étranger ;
o complexité et multiplicité de certains coûts d’immobilisations ;
o abandon d’activité ou de branches d’activité ;
o système comptable à prédominance manuelle.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Signalons que si les risques ne peuvent être complètement éliminés, ils peuvent tout au moins être
considérablement réduits en maîtrisant les sources des risques de non maîtrise.
En effet, si les premiers risques sont indépendants de la volonté et de l’action de l’entreprise, les
seconds dépendent fortement de ces deux facteurs.
Par ailleurs, à côté des risques liés à l’entreprise et à son contrôle interne, il existe des risques liés à
l’auditeur lui-même à savoir :
La diversité de ces risques doit être connue. Elle ne manquera pas d’avoir un impact certain sur
l’opinion de l’auditeur.
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L’objectif est de contrôler les mouvements des immobilisations durant l’exercice avec la balance
générale et le fichier des immobilisations. Le tableau de mouvement se présente comme suit :
Total
2.2.2 - Tests des acquisitions, des cessions, des transferts, et de mises au rebut
La base à retenir pour effectuer des sélections est la valeur brute des acquisitions de l’exercice.
L’objectif de la validation des acquisitions est double :
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Vérifier la validité :
- pointer le montant immobilisé avec les documents justificatifs (factures fournisseurs,
contrats d’acquisition…), et s’assurer que les acquisitions de l’exercice ont été
approuvées par un responsable habilité par le management de la société (autorisation
d’investissement).
Sous-total
Les cessions réduisent la valeur des immobilisations. Elles sont donc testées pour sous-évaluation.
L’objectif de validation des cessions permet de :
s’assurer qu’il n’y a pas lieu de provisionner tout ou une partie de la valeur résiduelle d’un
bien.
déceler des sous-évaluations de cession ou mises au rebut.
tester les plus ou moins-values de cessions et leur correcte comptabilisation.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
Sous-total
c- Les transferts :
Les transferts concernent généralement des mouvements entre les comptes d’immobilisations en cours
vers le compte d’immobilisation correspondant à l’investissement au moment de la mise en service de
l’immobilisation. La procédure de validation des transferts est la même que celle de validation des
acquisitions
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
L’estimation des dotations aux amortissements de l’exercice se fait selon l’hypothèse suivante : les
opérations d’acquisitions et de cessions sont effectuées en milieu d’année. Tout écart significatif devra
être rationalisé.
... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
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C’est une procédure commune à l’ensemble des postes audités. Elle a pour objet de s’assurer que les
principes et méthodes appliqués en matière de comptabilisation des amortissements et des
immobilisations sont respectés par rapport aux exercices précédents.
L’inventaire physique est une obligation légale. L’auditeur doit revoir les résultats des inventaires
physiques quand ils ont lieu et s’assurer de leur prise en compte en comptabilité. Ils peuvent servir de
justificatifs pour certaines procédures de validation.
S’assurer que le compte « immobilisations en cours » ne contient pas des éléments déjà en service, ou
des avances sur projets interrompus.
e- Amortissements dérogatoires
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contrôler l’évaluation des dotations et reprises à partir des immobilisations testées, si les
mouvements sont significatifs,
s’assurer que les dotations/reprises correspondantes sont constatées en exceptionnel dans le
compte résultat, et le solde du compte en capitaux propres.
f- La circularisation
La circularisation des immobilisations permet de valider notamment :
les terrains détenus par la société (Voir annexe 1 page 41)
le montant des dépôts et cautionnement constitués par la société (Voir annexe 2 page 42)
le montant des prêts immobilisés accordés par la société (Voir annexe 3 page 43)
le montant des titres de participation détenus par la société (Voir annexe 4 page 44)
En complément de ces travaux, une revue spécifique doit être effectuée, concernant notamment les
immobilisations en cours, les méthodes d’amortissement utilisées et les résultats de l’inventaire
physique.
En conclusion de ce rapport, j’ai mis en évidence certains points de recommandation qui devraient être
communs à l’ensemble des sociétés industrielles pour une gestion efficace de leurs immobilisations.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
- Conclusion Générale -
–Autorisation d’investissements
Une procédure formalisée des investissements doit être mise en place par les sociétés afin de définir les
niveaux d’approbation des acquisitions des immobilisations en fonction du montant et de la nature de
l’investissement.
Les entreprises doivent faire des inventaires physiques de leurs immobilisations au moins une fois par
an afin de dégager la liste des immobilisations à déprécier et de s’assurer de l’existence effective de la
totalité des immobilisations inscrites à l’actif de la société. Pour faciliter les inventaires physiques, les
immobilisations (du moins corporelles) doivent être immatriculées par un n° séquentiel attribué par le
système de gestion des immobilisations. Les inventaires doivent être effectués sous le contrôle de
personnes indépendantes de la cellule qui les gère au quotidien.
–Politique d’amortissement
La politique d’amortissement appliquée par la société doit être justifiable fiscalement et/ou
économiquement. Elle doit être permanente d’année en année et doit être la même pour les acquisitions
de nouvelles immobilisations similaires.
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Dans le cas où la société ne dispose pas de systèmes informatiques intégrés, le fichier de gestion des
immobilisations doit être rigoureusement contrôlés et rapprochés aux données de la comptabilité
générale.
Les entreprises doivent veiller à la protection physique de leurs immobilisations et à leur couverture
par l’assurance.
Les mises au rebut doivent respecter une procédure formalisée validée par la direction. Elles doivent
également faire l’objet d’un PV d’agrément afin d’éviter les mises au rebut abusives et pouvoir les
justifier fiscalement.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
- Bibliographie -
Ouvrages :
▪ Mémento comptable. Editions Francis Lefèbvre 2004.
Documents électroniques :
▪ http://www. ey.com (Historique Ernst & Young)
▪ http://www. iweb.ey.com (global knowledge space : réseau intranet du groupe Ernst & Young)
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
- Glossaire -
Audit : Dans un sens général, examen critique de certaines opérations réalisées par une entreprise en
se référant à des normes techniques reconnues. Au sens comptable – sens utilisé lors de ce rapport –
action qui consiste à s’assurer du caractère complet, sincère, régulier et fidèle des comptes d’une
entreprise et à s’en porter garant auprès des destinataires du rapport qui en résulte.
Contrôle interne : Ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but, d’une
part, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, et d’autre part,
d’assurer l’application des instructions de la direction et de favoriser l’amélioration des performances.
Dépôts et cautionnements : Sommes versées à des tiers à titre de garantie d’exécution de contrats. Ces
sommes sont indisponibles jusqu’à la réalisation de la condition suspensive.
IASCF : International Accounting Standards Commitee Foundation : organisme privé à but non
lucratif, indépendant et d’intérêt international ayant pour objet l’harmonisation internationales des
normes comptables utilisées par les grandes sociétés internationales cotées en bourse.
Immobilisations corporelles : Biens détenus par la société et destinés à servir de façon durable à
l’activité de l’entreprise. Elles ont utilisées dans la production, la fourniture de biens ou services, ou
pour les besoins propres de l’entreprise.
Immobilisations financières : Elles sont détenues par l’entreprise pour plus d’un an dans l’intention de
bénéficier de la perception de revenus.
Titres de participation : Ce sont des titres dont la possession durable est estimée utile à l’activité de
l’entreprise parce q’elle permet d’exercer une certaine influence dans la société émettrice des titres ou
d’en assurer le contrôle.
V.N.C : Valeur Nette Comptable est la valeur brute de l’immobilisation diminuée de la somme des
annuités d’amortissement comptabilisées
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
- Annexes -
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Annexe 1 :
Messieurs,
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir adresser ces renseignements directement
à …..en utilisant l’enveloppe ci-jointe.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Annexe 2 :
Messieurs,
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir adresser ces renseignements directement à
………en utilisant l’enveloppe ci-jointe.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Annexe 3 :
Messieurs,
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir adresser ces renseignements directement
à …..en utilisant l’enveloppe ci-jointe.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Annexe 4:
Messieurs,
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir adresser ces renseignements directement à
………en utilisant l’enveloppe ci-jointe.
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Annexe 5:
CLIENT : X
EXERCICE : #######
IMMOBILISATIONS
FAIT PAR / DATE : HM
REFERENCE
####### :
4 8
Charges à répartir 0 - - -
Mobilier, matériel de bureau et aménagements 9 263 (3 240) 6 023 7 661 (6 681) 980
Immobilisations en cours 0 0 0 0 0 -
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Annexe 6:
9.D-E.1
Client X MBR
#####
A. 31/12/2005
D 7 _ (1)+(2)-(3) 4
Immobilisations en cours 0 0 0 0 0 0
235 Mobilier, matériel de bureau et aménagements 7 600 195 133 G 7 662 7 660 2
D Pointé LYPW's
4 Pointé BG au 31/12/05
Test
Conclusion satisfaisant
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Audit des immobilisations dans les sociétés industrielles
Annexe 7:
Overall test sur les immobilisations corporelles et incorporelles
9.D-
ALL FOOTED E.2
Client X MBR
D 7 _ 0 @ @ 4 @
235 Mobilier, matériel de bureau et aménagements 7 548 195 133 4944 2 635 369 374 (5)
(9) = (7) - (8) 7 Pointé Etat des entrées des immobilisations au 31/12/05
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Annexe 8:
k K _ _
Mt en kdh Caractère
Libellé HT Facture Date immobilisable
Autres Acquisitions 25
TOTAL 265 T
9.D-E.1
Scope 15 KDH
@
Coverage 91%
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Annexe 9:
k K _ _ _
Mt brut d'immo en Mt de cession en
Libellé kdh kdh Facture Date
TOTAL 148 T
9.D-E.1
Scope 20 KDH
@
Coverage 100%
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Annexe 10:
4 8
31 décembre 2006 31 décembre 2005
Dépôts et cautionnements 56 41
Titres de participation 39 39
Immobilisations financières 95 80
4 Pointé BG au 31.12.06
8 Pointé LYWP'S.
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Annexe 11:
Dépôts et cautionnements
Client X 9.F.1
HM
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