Etude D'impact Sur L'environnement Du Projet D'assainissement Du Centre de Moulay Brahim
Etude D'impact Sur L'environnement Du Projet D'assainissement Du Centre de Moulay Brahim
Etude D'impact Sur L'environnement Du Projet D'assainissement Du Centre de Moulay Brahim
Mr A. RHOUJJATI
- Mr A. RIZKI
- Mr A. RHOUJJATI
- Mr A. BENKADDOUR
Chapitre 2
I. Introduction...................................................................................................................page 26
HT : Hors Taxe
PH : Potentiel hydrogène
Fig. 4 : Grand collecteur des eaux usées du centre de Moulay Brahim qui débouche
directement dans l’Oued Ghighaya.
Fig. 5 : Les eaux usées rejetées directement dans l’oued avec des eaux superficielles
du centre par la population non-raccordée au réseau d’assainissement qui présente
80 %
Fig. 9 : Schéma du procédé de lits bactériens adopté pour épurer les eaux usées.
Sans oublier tous les Professeurs et les étudiants de LSTEE (Licence Sciences es
Techniques : Eau et Environnement) et à toute personne agissant de près ou de loin
pour l’élaboration de ce mémoire.
Elle était assumé par le bureau d’études de SETRAGEC en réalisant tous les diagnostiques
et analyses essentiels sur la région de Moulay Brahim, et sur son projet d’assainissement.
Cette mission représente l’objectif de notre mémoire. C’est une étude détaillée de
conséquences positives et négatives sur l’environnement (faune, flore, eau, sol, et la
population du village), avec des propositions de mesure d’atténuation des impacts négatifs.
Le rapport suivant comporte les résultats de la Mission II (Etude d’Impact sur l’Environnement)
Crée en 1972, l’Office National de l’Eau Potable (ONEP) est un établissement public à caractère
industriel et commercial, doté de personnalité civile et d’autonomie financière, placé sous la
tutelle du Ministère de l’Environnement en Eau Potable jusqu’à sa distribution en passant par les
phases d’étude, de conception réalisation, de gestion et exploitation des unités de production, de
distribution et du contrôle de la qualité des eaux et la protection de l’environnement.
I-3. Approches
Cet organigramme désigne les quatre divisions de la direction régionale de l’ONEP, ces quatre
divisions sont : division développement, industrielle, support, et finances
L’étude d’impact sur l'environnement est un document scientifique et une procédure juridique
d'évaluation des effets dus à certaines activités et projets de l'homme sur l'environnement. Elle est
aussi une politique et un instrument de gestion dans le cadre des projets et des prises de décisions.
L’étude d’impact désigne à la fois une démarche et un dossier réglementaire. D’une part, c’est
une réflexion approfondie sur l’impact d’un projet sur l’environnement conduite par le maitre
d’ouvrage au même titre qu’il étudie la faisabilité technique et économique dédit projet. D’autre
part, c’est un document qui s’expose notamment à l’intention de l’autorité qui délivre
l’autorisation de l’exécution du projet. La façon dont le maitre d’ouvrage a pis compte de
Les méthodes matricielles sont des outils d’évaluation environnementale à l’aide des matrices
servant à reconnaître les interactions entre les enjeux, les composantes et la phase de construction
ainsi que celle de l’exploitation. Ce sont ces interactions qui constituent des impacts. Préciser
cette interaction, c’est quantifier l’ampleur et l’importance de l’impact. Les matrices mettent en
relation une liste d’opérations et d’activités comprises dans le projet (chantier, exploitation,
entretien) et une liste des éléments de l’environnement susceptibles d’être affectés. La matrice
identifie les relations entre les caractéristiques du projet et les éléments de l’environnement.
Matrices numériques : Les cellules contiennent une indication numérique sur les caractéristiques
de l'effet potentiel, selon une échelle préétablie (par exemple une échelle d'impact de (-3 à 3).
projetée sur des matrices symboliques : Les indications numériques sont ici remplacées par un
symbole illustrant les différents degrés d'impact (faible, moyen, fort).
Matrices descriptives : A chaque intersection de la matrice, une appréciation est portée sur
l’impact de l’action sur une composante particulière de l’environnement. Au stade du cadrage,
l’évaluation des effets est qualitative et retient une information sur le « sens » de l’effet (positif ou
négatif) et son importance absolue ou relative (nul, faible, moyen ou fort).
Dans l’étude d’impact sur l’environnement réalisé dans le cadre du projet d’assainissement du
centre de Moulay Brahim, on s’est basé sur la matrice ou grille qu’on appelle FECTEAU, c’est
une méthode descriptive sous forme d’un tableau à deux entrées qui recense les activités du projet
à différentes phases et les composantes environnementales du milieu, puis mesure l'impact sur la
base des méthodes logiques pour en donner une valeur d'appréciation en se basant sur les
indicateurs suivants : l’étendue, l’intensité, et la durée de l’impact. Dans chaque cellule présentant
une interaction significative entre une action et un élément de l'environnement, il faut évaluer la
grandeur de l'impact par une valeur subjective et l'inscrire dans la cellule correspondante. En fin,
selon la matrice on peut déduire l’importance de l’impact qui peut être mineure, moyenne, ou
majeure.
Pour la réalisation de n’importe quel projet à l’échelle nationale, il doit passer par diverses
instances pour statuer son authenticité à sa réalisation en tenant compte de plusieurs paramètres
d’ordre environnementale et socio-économique. Ces projets doivent répondre aux normes et lois
exigées par l’état. Parmi ces lois on peut citer :
• Loi 12_03 relative aux études d’impact sur l’environnement et ses décrets d’application
institue la création d’un comité national de l’EIE pour décider l’acceptabilité des projets
des établissements insalubres, les projets d’infrastructures, les projets industriels, les
projets d’aquacultures et de piscicultures, l’agriculture.
• Loi 13-03 relative à la lutte contre la pollution atmosphérique définissant les moyens de lutte
grave et les mesures d’incitation à l’investissement dans les projets de prévention de la
pollution de l’air.
• Loi 10-95 sur l’eau et ses textes d’application qui vise la mise en place d’une politique
nationale de l’eau basée sur une vision prospective qui tient compte de l’évolution des
ressources et d’autre part des besoins nationaux en eau.
• Loi 28-00 relative à la gestion des déchets solides et à leur élimination et son décret
d’application N° 2-07-253 du 18 juillet 2008 portant classification des déchets et fixant des
déchets dangereux et la réduction des déchets à la source, et l’utilisation des matières
premières biodégradables. Au niveau institutionnel elle prévoit la création d’une structure
nationale de gestion des déchets nationaux.
• Loi n°12-90 relative à l’urbanisme et son décret d’application n°2-08-74 de mars 2008 cette
loi définit les différents types de documents d’urbanisme ainsi que les règlements de
construction. Elle s’applique aux communes urbaines et rurales et leurs périphériques.
• Dahir du 25 juillet sur la défense et la restauration des sols qui comporte des règles aux
autorisations et interdictions en matière d’exploitation des ressources naturelles.
• Dahir n°1-72-103 relatif à la création de l’ONEP pour atteindre plusieurs attributions parmi
elles la planification de l’alimentation en eau potable au Royaume, la gestion des services
de distribution d’eau potable et des services d’assainissement liquide dans la commune
lorsque la gestion de ces services lui est confiée par délibération du conseil communal
intéressé et approuvée par l’autorité compétente. Ainsi que le contrôle, en liaison avec
cette autorité, de la pollution des eaux susceptibles d’être utilisées pour l’alimentation
humaine.
• Loi n°65-99 relative au code du travail garanti les bonnes conditions de travail et de son
environnement, en assurant l’hygiène et la salubrité dans les locaux de travail, ainsi que la
protection des machines et équipements, elle assure aussi la protection des salariés des
dangers de travail.
• Décret n° 2-97-875 du 6 Chaoual 1418 (4 février 1998) relatif à l'utilisation des eaux usées,
ce décret comprend 3 chapitre le premier détermine les autorisations de l’utilisation des
eaux usées, le deuxième le concours financier, et le troisième traite les dispositions
diverses et transitoires.
• Le Ministère de l’Intérieur.
• Le Ministère de la Santé.
Le centre de Moulay Brahim (X= 225.400 NGM, Y=80.00 NGM, Z=1.250 NGM) est le chef lieu
de la commune rurale de même nom qui fait partie du cercle Tahannaout relevant la Province Al
Haouz (Fig. 1). Il est limité au nord par la commune rurale de Tameslohte, à l’Est par les
communes rurales d’Asni et de Tahannaout, au sud par les communes rurales d’Ouizguita et
d’Ouirgane et à l’ouest par la commune rurale de Lalla Takerkoute.
Ils existent trois forages d’exploitation N°IRE 3886/53, N°IRE 3977/53 et N°IRE 3184/53 (Fig. 2)
dont le premier représente une source hydraulique cruciale pour le centre de Moulay Brahim avec
un débit d’exploitation de 16L/s. (ONEP et ABHT)
La gestion du système d’alimentation en eau potable du centre de Moulay Brahim est assurée
actuellement par l’ONEP au niveau de la production et la distribution depuis 9 décembre 1991.
• Electricité et téléphone
Le centre est relié au réseau national d’électricité depuis les années soixante. La gestion de
l’électricité est assurée par l’ONE. Il est actuellement raccordé au réseau automatique
téléphonique national. (rapport provisoire, mission 1 : avant-projet sommaire réalisé par le bureau
d’étude SETRAGEC)
• Voirie
Le centre est desservi par un ensemble de ruelles étroites qui suivent la pente du terrain
naturel. La quasi-totalité des voies du centre sont aménagées en béton.
• Assainissement liquide
La commune rurale doté d’un réseau linéaire (4 km) de type pseudo-séparatif réalisé. Ce
réseau réalisé par la commune assaini plus de 80% de la population. Les eaux usées collectées,
sont rejetées dans la nature sans traitement. Les eaux pluviales sont drainées superficiellement
vers le réseau hydrographique. Le réseau d’assainissement est caractérisé par des réseaux internes
des quartiers de type séparatif et une ossature composée de 3 collecteurs principaux (Fig. 3, 4 et
5).
Fig. 4 : Grand collecteur des eaux usées du centre de Moulay Brahim qui débouche
directement dans l’Oued Ghighaya.
Concernant l’assainissement solide ; l’évacuation des ordures ménagères se fait dans les dépotoirs
sauvages (Fig. 6). Ces déchets ménagers ainsi que le fumier restent à l’air libre sans incinération.
(Commune rurale de Moulay Brahim)
Les données démographiques revêtent une importance capitale pour l’évaluation des débits
des eaux usées et des charges polluantes qui constituent les données de base nécessaires pour le
dimensionnement des réseaux de collecte, des stations de pompage et des ouvrages d’épuration.
Le taux de branchement actuel est de 98% pour une population totale de 3370 habitants. Il
est prévu qu’il atteindra 100% à partir de 2020.
Les dotations unitaires retenues pour le centre de Moulay Brahim envisagées pour l’an 2030
sont divisées en :
Le taux de dilution adopté est de 10% pour tous les horizons. Le taux de raccordement actuel
est de 80%, il atteindra 99% dans l’année 2035.
L’évaluation des charges polluantes futures du centre Moulay Brahim sera basée sur les ratios
unitaires recommandés par le schéma Directeur National d’Assainissement Liquide (SDNA) pour
les localités ayant une population inférieur à 20000 habitants. Ces ratios sont les suivants :
• DBO5 : 25 g/hab/j augmentée de 2g tous les pas de 5 ans jusqu'à la valeur de 29 g/hab/j
(rapport provisoire, mission 1 : avant-projet sommaire fait par le bureau d’études SETRAGEC)
Précambrien
Généralement, on peut rencontrer les terrains d’âge précambrien dans les zones d’activité
orogéniques telles que les failles. Le précambrien de la zone étudiée est représenté par des taches
de couleur sombre à grisâtre qui présentent des roches volcaniques telles que l’andésite
microgrenue et grenue. Il y a aussi des brèches meubles et de couleur blanche qui résultent de la
faille atlantique qui sépare le précambrien du jurassique.
Paléozoïque
La base se manifeste par la présence des carbonates (dolomies) qui ont un âge adoudenien, le
vesien est formé par des carbonates aussi (calcaires) à la base avec l’existence des grés plus
conglomérats qui s’alternent avec des pellites. On peut ajouter aussi l’existence des siltes, les
calcaires et les grés sont en discordance angulaire bien visible à l’Oued Ghighaya.
Le trias est représenté par des terrains à couleur rouge claire. A côté d’Oued Rhirhaya, le trias se
manifeste par des conglomérats à la base (poudingue avec des pellites et/ou argile rouge).
Au niveau de Moulay Brahim ‘‘Plateau de Kik’’, le trias se manifeste par des formations de
couleur rougeâtre qui présente des grés surmontés par une formation grisâtre qui présente des
évaporites (sels et gypses).
Jurassique
Le jurassique est représenté par des terrains de couleur rouge claire, au niveau du Douar Sour, il
est représenté par le lias sous forme de barre carbonatée, (ELGOUMI, 2000)
Cénozoïque
On peut le voir à côté du douar Sour, représenté par l’éocène et le miocène sous forme
respectivement de calcaires phosphatés et de grès pellitiques.
Quaternaire
Se représente dans une formation particulière juste au-dessus du jurassique qui se manifeste par la
présence d’une recristallisation des carbonates (dissolution des fossiles (gastéropodes), présence
des petites stalactites et des petites stalagmites), (ELGOUMI, 2000)
IV.6.2. Hydrogéologie
Légende : My Brahim
Moulay Brahim
Quaternaire
Tertiaire
Lias
Crétacé
Cambrien
Précambrien
Fig. 7. Contexte géologique du site étudié (Extrait de la carte géologique du Maroc au 1/500000)
VI.6.3.Topographie
Le village Moulay Brahim est bâti sur le versant nord-ouest de la vallée de l’Oued Ghighaya. Ce
versant est caractérisé par de fortes pentes du haut vers le bas. La morphologie du centre est
marquée par un relief très accidenté. Elle est caractérisée par l’existence de deux bassins versants
principaux drainés par deux chaabas affluentes de l’oued Ghighaya qui constitue le milieu
récepteur des eaux pluviales du centre.
VI.6.4. Climatologie
Le village est caractérisé par un climat froid semi-aride. La répartition mensuelle de la température
est irrégulière avec existence des mois chauds généralement de Juillet à Aout, et des mois froids
de décembre à janvier (Fig. 8). La répartition moyenne des pluies montre également l’existence
des saisons nettement différentiées : une saison humide où interviennent la quasi-totalité des
épisodes pluvieux, soit près de 82,7% de la pluviométrie annuelle ; et une saison avec seulement
17% de la pluviométrie annuelle. Les précipitations moyennes annuelles atteignent 486 mm
80 30
70
25
60
20
50
40 15
30
10
20
5
10
0 0
1ème phase : représente la première tranche du projet prévu qui fait l’objet de cette étude. Elle
comporte les travaux complémentaires de réhabilitation constituant l’équipement des quartiers en
réseau, la fourniture de transport, la pose des collecteurs principaux, et de l’intercepteur; ainsi que
la réalisation et l’équipement du système de refoulement et de la station d’épuration.
2ème phase : c’est une tranche complémentaire des travaux de la station, et de l’extension du
réseau d’assainissement qui comprend la formation des bassins de maturation.
Cout en (DHS)
Tab. 1 : Tableau du cout du projet d’assainissement du centre Moulay Brahim dans ces deux
tranches (rapport d’études SETRAGEC)
(rapport provisoire, mission 1 : avant-projet sommaire fait par le bureau d’études SETRAGEC)
• Sites de la STEP
Le site N°1 : situé au nord-est du centre, sa superficie est suffisante pour abriter une station
d’épuration de type intensif. Les eaux usées peuvent être acheminées par gravité à partir du
collecteur A. Il est important de souligner que ce site fait partie des terrains agricoles très
accidentés et difficilement urbanisable.
Le site N°2 : situé au Sud du centre à une distance de 2Km environ par rapport au périmètre
urbain. Les eaux usées vont être acheminées vers ce site par une ou deux stations de relevage.
Le site N°3 : situé à l’ouest du centre à une distance de plus de 500m par rapport à la limite haute
du périmètre urbain. Il est tout près de la route provinciale 2024. Les eaux usées seront
acheminées grâce à deux stations de refoulement (Rapport d’études SETRAGEC)
• Procédés d’épuration
Le lagunage naturel demande des frais pas trop élevés par rapport aux autres filières, mais il ne
peut pas être utilisé compte tenu de l’absence d’une superficie suffisante à cause d’un relief
accidenté.
Le lit Bactérien est un procédé moins économique que le lagunage naturel, mais ne demande pas
une superficie importante comme celle exigée par le premier procédé (Fig. 9).
• Variantes d’assainissement :
Les variantes d’assainissement étudiées se diffèrent par les ouvrages d’interception des rejets
existants et futurs, et par le réseau de collecte et la station d’épuration :
Prétraitement
2 Fosses Imhoff
2 Lits bactériens
Recyclage
des boues
2 Clarificateurs
Fig. 9 : Schéma du procédé de lits bactériens adopté pour épurer les eaux usées. (Rapport du
bureau d’étude SETRAGEC)
1. La step doit être située dans le sens inverse du vent dominant afin d’atténuer l’apport des
odeurs nauséabondes provenant des bassins vers la population résidente.
3. La station doit être ainsi loin du périmètre urbain par une distance de 0,8km à 1km.
4. Il faut que la création de la step ne pose aucun problème de contamination aux eaux
souterraines et/ou superficielles.
Tab. 3 : La solution retenue : le site, son statut foncier, son orientation, le système
d’assainissement et le mode d’acheminement des eaux usées vers la step choisis.
Les avantages suivants rendent le procédé des lits bactériens le plus adéquat dans le cas de
cette station étudiée :
• C’est un procédé compact qui ne demande pas de grande superficie (environ 1.3Ha)
• Son fonctionnement hydraulique est adapté aux terrains accidentés qui caractérisent le
village ;
• Faible sensibilité aux variations de charges et aux éléments toxiques par rapport aux boues
activées.
• Dégrillage : grâce à un chenal en béton armé caractérisé par une largeur de 30cm et une
hauteur de 20 cm, et muni d’une grille inclinée par 45° et qui servira à éliminer les corps
flottants, cette grille en acier galvanisé de 30cm x 20cm est constituée de barreaux droits
de diamètre de 6mm et d’épaisseur entre barreau de 12mm.
• Dessablage : cet étape se fait par un bassin longitudinal formé de deux chenaux parallèles
trapézoïdaux; en temps sec un des deux couloirs fonctionnera à la fois, tandis que l’autre
sera mis hors d’eau pour extraction des sables piégés. Le curage sera effectué
manuellement (pelles, seaux et bouettes, etc.). le sable extrait sera laissé sur une aire à
proximité du dessableur pour égouttage, avant son évacuation à la décharge publique.
Fosse Imhoff : pour les deux fosses Imhoff envisagées pour le traitement des eaux usées jusqu’à
l’horizon 2030 chaque fosse sera composé d’un compartiment de décantation et de deux de
digestion.
• Décantation :
• Digestion :
Tab. 6 : Description des deux fosses : diamètre, profondeur de la partie verticale, volume
total, et surface totale du décanteur et de digesteur.
Lits bactériens : La step sera équipée par deux lits bactériens dont chaque lit aura les
caractéristiques suivantes :
Clarificateur : C’est un bassin cylindro-conique qui assure la séparation des eaux usées épurées
et des boues biologiques produites par le lit bactérien, et il sera assuré par deux ouvrages jusqu'à
l’horizon 2030, dont les caractéristiques seront comme suit
Bassins de maturation : Le traitement tertiaire sera assuré par deux séries de maturation. Les
bassins de maturation peuvent aussi être appelés bassins de polissage ou de finition puisqu’ils sont
utilisés dans le traitement tertiaire. La taille et le nombre de bassins de maturation dépend des
normes de rejet ou de la qualité microbiologique souhaitée. Le principal objectif des bassins de
maturation est l'enlèvement des pathogènes (cela ne veut pas dire pour autant que la DBO n'est
plus éliminée dans ce type de bassin). L'enlèvement des pathogènes repose sur la sédimentation et
l’ensoleillement.
Lits de séchage :
L’étude d’impact détermine une zone d’étude et en justifie les limites. Si nécessaire, cette
zone peut être composée de différentes aires délimitées selon les impacts étudiés. La portion du
territoire englobée par cette zone doit être suffisante pour couvrir l’ensemble des activités
projetées, incluant les autres éléments nécessaires à la réalisation du projet (routes d’accès, bancs
La station d’épuration doit normalement être loin de la zone urbaine par distance qui varie
entre 0,5km et 1km.
L’évaluation des impacts est basée sur la détermination des indicateurs suivants :
• L’étendue de l’impact dont l’extension géologique doit être précisée à l’échelle ponctuelle;
locale ou régionale.
• La réutilisation des eaux épurées dans l’irrigation des périmètres agricoles, à la place des
eaux usées utilisées actuellement et qui sont nocifs pour l’environnement et pour la santé
des consommateurs des céréales, légumes et fruits irrigués par ces eaux.
• La protection de l’environnement du centre des eaux usées évacuées directement dans l’oued
Ghighaya sans épuration.
• L’économie de l’eau potable, les eaux épurés peuvent être utilisées à la place des eaux
potable plus chères pour le nettoyage des centre (rue, commune, hôpital, etc).
Pendant cette étape, il va y avoir des impacts nocifs sur la population, et endommager la
qualité de l’air et du sol.
Un disfonctionnement brusque peut avoir lieu pour les pompes acheminant les eaux usées
vers la station d’épuration, cela pourrait engendrer une infiltration vers la nappe, ou même des
mauvaises odeurs qui détruiront la qualité l’air. Cet impact est majeur à forte intensité et étendue
locale, risque de demeurer pour une longue durée.
Dérangement de la population locale, et surtout des gens ayant des problèmes respiratoires par les
moyenne ponctuelle courte mineure
poussières résultantes de l’excavation et des mouvements de terres
population Bruits résultants des engins des travaux moyenne locale courte moyenne
Changement du terrain caractérisé au préalable par la végétation, et compactage du sol faible ponctuelle longue mineure
sol Proximité du site choisi d’une chaabas favorisera une perméabilité considérable, ce qui présentera un
risque pour les eaux souterraines par des infiltrations probables provenant de la step et la contamination moyenne ponctuelle longue moyenne
de la nappe
Impact sur la végétation via les gaz des engins, la pollution des hydrocarbures, et les poussières qui se
flore moyenne locale courte moyenne
rabattent sur le voisinage immédiat
air Destruction de la qualité de l’air par les gaz dégagés, les poussières, et hydrocarbures des engins moyenne locale courte moyenne
Travaux d’excavation engendreront des poussières et bruits et même des odeurs, ce qui impliquera la
faune migration des animaux (ovins et caprins) des éleveurs nomades qui fréquente le site vers un biotope plus moyenne locale longue moyenne
sécurisé.
Tab. 11 : Impacts négatifs envisagés sur l’environnement pendant la phase de la construction du projet d’assainissement et leur
évaluation.
Risques de contamination de la
nappe par des fuites sur le réseau en
Sol Forte locale longue majeure
exploitation ce qui menace les eaux
souterraines
Tab. 12 : Evaluation des impacts négatifs de la phase d’exploitation de la step sur différentes
composantes de l’environnement.
L’atténuation des impacts vise la meilleure intégration possible du projet dans le milieu. A cet
égard, l’étude précise les actions, les ouvrages, les correctifs ou les ajouts prévus aux différentes
phases de réalisation, pour éliminer ces impacts négatifs associés à chacune des variantes ou pour
réduire leur intensité y compris les actions ou les ajouts prévus pour favoriser ou maximiser les
impacts positifs. L’étude présente une évaluation de l’efficacité des mesures d’atténuation proposées.
• Le choix des engins doit respecter le règlement du chantier, afin d’éviter le dégagement des
polluants atmosphériques trop nuisibles. Pour minimiser les bruits, il est primordial de
donner des consignes aux chauffeurs pour qu’ils limitent au maximum l’avertisseur sonore
et qu’ils arrêtent le moteur de leurs véhicules si ce n’est pas nécessaire.
• Récupérer le biogaz riche en énergie issu des bassins et l’utiliser pour la production de
l’électricité afin de réduire l’intensité des mauvaises odeurs.
• Epaississement, et stabilisation des boues pour qu’elles soient aptes a être épandues
directement sans poser de problème sur l’environnement du centre.
• Mise en décharge des boues après stabilisation et séchage, et les transporter dans des sacs
étanches pour le curage
• Les boues épaissies et stabilisées peuvent être aussi utilisées en agriculture comme composte.
La surveillance environnementale sur les chantiers pourrait être effectuée par le contrôleur
des travaux, travaillant pour le compte du maitre d’ouvrage. Cette personne devrait recevoir une
Les conceptions des ouvrages devront tenir compte des répercussions appréhendées pour
chaque composante du milieu et des mesures d’atténuation recommandées.
Les actions devraient être prises en considération à l’étape de la conception définitive des
ouvrages :
• S’assurer que les engins utilisés en bon état de réglage, et que les appareils émettant des
poussières sont munis de caches et d’abats poussières.
• Le contrat d’exécution des travaux devra également contenir des clauses pour le respect/non-
respect des prescriptions techniques spécifiques à caractère environnemental.
• Les risques d’accidents sur le chantier ne sont pas négligeables. Ces incidents restent
étroitement dépendants de paramètres liés à la gestion au niveau du chantier, comme
l’organisation des travaux, de la circulation et du transport de matériaux, l’état des engins
de transport, le respect des vitesses, l’entretien des principales voies de circulation et
l’aménagement des zones, les mesures de la sécurité prises ainsi que la sensibilisation du
personnel.
• La circulation, des véhicules et pièces d’équipement, est limitée au trajet prévu dans l’emprise
et chemins d’accès réservés à cet effet. Tous bris de véhicule et pièces d’équipement
occasionnant un déversement accidentel de polluants doivent être réparées avant leur
remise en opération. Les opérations de vidange et de lavage d’engins, de même que
l’entretien mécanique doivent notamment être effectués dans un endroit réservé à cet effet.
• L’entrepreneur doit de conformer a toutes les lois pour préserver la qualité de l’air ; le
représentent du maitre d’ouvrage peut exiger de l’entrepreneur, l’emploi d’abat poussières,
et l’arrosage des pistes, etc.
• Les déblais, provenant de l’excavation ne servent pas au remblayage, doivent être sortis du
site et déposés convenablement hors du site. Pour la traversée de l’oued, ces déblais ne
doivent pas rester sur le lit de l’oued pour ne pas perturber l’écoulement normal de ce
dernier.
• Afin d’éviter la contamination des composantes du milieu naturel par les hydrocarbures,
l’entrepreneur doit assurer une gestion appropriée des rejets de vidange et gérer les fuites a
partir des engins de travaux.
• Les déblais, provenant de l’excavation ne servent pas au remblayage, doivent être sortis du
site et déposés convenablement. Pour la traversée de l’oued, ces déblais ne doivent pas
rester sur le lit de l’oued pour ne pas perturber l’écoulement normal de ce dernier.
Les canalisations reçoivent les produits et les effluents prenant des usages domestiques,
administratifs, ou industriels, ce qui va perturber la débitance de la canalisation ; pour palier à ce
problème, il faut effectuer un curage qui va être sous 3 formes : 1) ponctuelle, sur des tronçons de
collecteurs dont l’obstruction accidentelle est fortuite, 2) Prolongée sur des tronçons de collecteurs
qui se sont engorgés à la suite d’un orage ; et 3) systématique sur toutes les parties du réseau où les
matières régulièrement décantent et diminuent la débitance des tronçons.
VII.2.2.Station d’épuration
Les stations de lits bactériens n’échappent pas aux règles générales d’entretien et de
surveillance applicables aux stations d’épuration classiques. Outre les visites de routine et de
contrôle, il faut procéder à la vidange périodique des boues du décanteur et à un entretien régulier
des surfaces d’infiltration (ratissage des résidus secs, nivellement, entretien de la végétation)
Le comité pilote doit de visiter la station d’épuration au moins une fois chaque deux mois ;
cette visite sera suivie par une réunion pour évaluer le projet de step.
Il est ainsi primordial de contrôler l’étanchéité des bassins telle qu’elle est recommandée.
Il est recommandé de faire des analyses au laboratoire afin de suivre la qualité des eaux à l’entrée et
à la sortie de la step; ces analyses concerneront les éléments suivants :
DBO5
DCO
MES
Huiles et graisses
Œufs d’helminthes
Pendant la phase d’exploitation il faut être près de la réalisation des travaux pour se rendre compte
d’une part des erreurs éventuelles de conception commises, et pour effectuer d’autre part un
programme de suivi et de surveillance environnementale ayant pour but de garantir la préservation
des ressources en eaux, il faut donc prévoir :
- Faire des prélèvements d’une façon régulière et systématique et de procéder a des analyses au
laboratoire.
Pour atteindre le bon fonctionnement de la station, il faut assurer les bons conditions de travail du
personnel de la step, par :
Il est nécessaire de faire un entretien des abords et faucardage des macrophytes non seulement pour
éviter l’épanouissement de ces plantes sur place, mais aussi pour freiner la prolifération des
moustiques et rongeurs, il faut aussi faire des raclages des clarificateurs des lits bactériens, des
digesteurs, et des autres ouvrages de la step pour maintenir l’aspect esthétique ainsi que le bon
fonctionnement de la station d’épuration.
VIII. Conclusion
L'assainissement au Maroc et la gestion des eaux usées sont assurés par un large éventail de services
publics. Elles vont de sociétés privées dans les plus grandes villes telles que Casablanca, Rabat,
Marrakech à des services publics municipaux dans d’autres villes, ainsi que d'une compagnie
nationale des eaux en l’occurrence l’ONEP. Ce dernier assure l'approvisionnement en eau, et sa
distribution dans environ 500 petites villes, ainsi que l'assainissement et de traitement des eaux usées
à l’aide des stations d’épurations.
Une station d’épuration est installée généralement à l’extrémité d’un réseau de collecte, sur
l’émissaire principal, juste en amont de la sortie des eaux vers le milieu naturel. Elle rassemble une
succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées. Chaque dispositif est conçu pour
extraire au fur et à mesure les différents polluants contenus dans les eaux. La succession des
dispositifs est bien entendu calculée en fonction de la nature des eaux usées recueillies sur le réseau
et des types de pollutions à traiter. (http://www.ademe.fr/partenaires/boues/pages/f14.htm)
Notre étude a été précédée par une première mission du bureau d’études SETRAGEC selon trois
sous missions :
Le site de la step choisi par ce bureau d'études est le site 1. Après une visite sur terrain et compte
tenu des inconvénients suivants on ne peut pas le choisir comme site préférable pour l’implantation
de la station d’épuration :
Le site est très proche d’un quartier il est même inclus dans le plan d’aménagement
du village. Cependant la station d’épuration doit être ainsi loin du périmètre urbain
par une distance de 0,5km à 1km.
En l’occurrence, le site N° 3 qu’on propose répond à tous les critères sollicités pour l’implantation
efficace d’une station d’épuration des eaux usées.
Charges caractéristiques
DBO5 (g/j/hab) 25 29
DBO5-abattoir (g/j/hab) 0.37 0.37
DCO (g/j/hab) 57.5 66.7
MES (g/j/hab) 35 40.6
Concentration
DBO5 (mg/l) 375 487
DCO5 (mg/l) 846 1106
MES (mg/l) 515 673
Pn=Pa (1+T.A)^n
Sachant que :
Les eaux épurées qui vont être utilisées dans l’irrigation sont classées dans la catégorie A selon la loi
marocaine. Le nouvel arrêté interministériel N° 1607/06 du 29 Joumada II (25 juillet 2006) portant
la fixation des valeurs limites de rejet domestique paru dans le bulletin officiel N°5448 du 17 Aout
2006 stipule pour les rejets directs les valeurs de pollution maximales suivantes :
PH 6.5-8.5
Des bruits résultants des engins des Pour minimiser les bruits, il est
travaux primordial de donner des consignes
aux chauffeurs pour qu’ils limitent
au maximum l’avertisseur sonore et
moyenne
qu’ils arrêtent le moteur de leurs
véhicules du moment où celui-ci
n’est plus nécessaire.
Puisque le site choisi est près d’une Assurer l’étanchéité des bassins
chaabas, donc le terrain du site présentera telle qu’elle est recommandée afin
une perméabilité considérable, ce qui va de prévoir l’infiltration des eaux
présenter un risque pour les eaux usées vers la nappe
sol moyenne
souterraines par des infiltrations probables
provenant de la step et la contamination de
la nappe
Destruction de la qualité de l’air par les Le choix des engins doit respecter
gaz dégagés, les poussières, et le règlement du chantier, et qui
air hydrocarbures des engins. moyenne seront en bon état pour éviter le
dégagement des polluants
atmosphériques trop nuisibles
air le transport des mauvaises odeurs majeure La conservation d’un écran naturel
provenant de la station, ce transport autour du site pour préserver la station
va être manifesté par le vent ce qui d’épuration et pour éliminer la
va détruire la qualité olfactive de pollution de l’air.
l’air.
Récupérer le biogaz riche en énergie
issu des bassins et l’utiliser pour la
production de l’électricité pour réduire
l’intensité des mauvaises odeurs.
sol aussi les risques sur la nappe par des majeure Surveiller l’étanchéité des bassins.
fuites sur le réseau en exploitation ce
qui menace les eaux souterraines.