Chevalier Templier Kadosh de La Palestine
Chevalier Templier Kadosh de La Palestine
Chevalier Templier Kadosh de La Palestine
DE LA PALESTINE
5ème Ordre
1er Section
La salle qui représente un des appartements de Godefroy de Bouillon est tendue de vert, à
colonnes blanches, éclairée par un lustre qui porte neuf lumières ; un grand fauteuil sans dais à
l'orient, exhaussé de trois marches ; à droite et à gauche il y en a d'autres pour les officiers
dignitaires ; les simples Chevaliers sur des tabourets.
Le Maître des Cérémonies est placé devant le Commandeur représentant Godefroy qui
commanda la première croisade.
Les officiers dignitaires sont qualifiés du titre de Prince et les autres de celui de Chevalier.
Au milieu de la salle est un autel triangulaire avec trois marches ; à chaque angle de cet autel
sont trois lampes à 1’esprit de vin ; au milieu est gravé sur une pierre à neuf angles. DIEU. LE.
VEUT.
Tous les Chevaliers sont armés de pied en cap, ceints d'une écharpe de soie blanche sur laquelle
est une croix rouge bordée d’or.
Ouverture du Campement
Quand ils sont assemblés, Godefroy frappe neuf coups de son épée en terre, distants les uns des
autres, et dit
Le Prince Maître des Cérémonies sort du campement, lors d’une réception tuile les aspirants,
rentre dans campement puis répond au Commandeur.
R. Oui, Commandeur.
détruit.
Puis il fait le signe et l'assemblée est ouverte. (Main droite sur la Cœur, puis la lever au
ciel et la ramener à l’épée.)
Introduction du récipiendaire
D. Vous sentez-vous capable de lui donner votre bras et vos biens mêmes pour
R. Oui.
D. Comme nous sommes d'usage de n'admettre parmi nous que des Maçons
Maître des Cérémonies, examinez l'aspirant pour voir s'il ne prend pas à tort
cette qualité.
D. Etes-vous Maçon ?
D. Etes-vous Maître ?
R. Jéhovah.
R. Jocabert
D. Existe-t-il encore ?
R. Non.
(Nota bene. Le candidat est tenu de savoir succinctement répondre à ces interrogations
seul, sans quoi il ne peut être admis.
Godefroy dit
R. Je le promets.
Voeux
“Je jure, en présence du Grand Architecte de l'Univers, devant ce livre sacré, dépôt de la
foi des chrétiens, en présence de cette auguste assemblée, d'être fidèle à la religion
chrétienne, de la défendre de mon bras et de tous mes moyens, de faire tous mes efforts
pour rentrer dans le bien de mes pères et d'y établir le Temple du vrai DIEU; d'être soumis
au Grand Maître; d'exercer le vœu de miséricorde envers les malades et particulièrement
des blessés. Si je suis parjure, je consens d'attirer sur moi la vengeance divine. Ainsi la
Trinité me soit en aide.” (Ce qu'il signe de son sang.)
Le Commandeur lui donne l'accolade qui sont trois coups de plat d'épée sur les épaules, en lui
disant :
puis le fait lever, l'embrasse et lui donne la parole à l'oreille qui est Sion, retourne sur son siège
et ordonne au Maître des Cérémonies de l'armer ; ce qu'il exécute en lui ceignant l'écharpe et lui
montrant la croix et lui disant : “ Voilà la marque de votre voeu” ; puis lui donne le signe qui se
fait en portant la main droite sur le coeur, la levant en l'air et regardant le ciel, et la portant
ensuite sur l'épée.
L’attouchement est de s'opposer les mains gauches en séparant les doigts dans les jointures et
s'empoignant la droite par le travers.
Le nouveau Chevalier va porter le signe, l'attouchement et mot à tous les Frères, ayant soin de ne
rien prononcer qu'à l'oreille, qui est la parole en donnant le baiser d'union ; et, de retour à
l'occident, le Secrétaire lui lit l'histoire suivante.
Après que le Temple élevé par Zorobabel eut subsisté 557 ans, il fut pillé successivement par
Antioche IV Epiphane, Roi de 175 à 164 av. J.C., sous les Macchabées, puis par Crassus, ensuite
par Pompée et enfin détruit par Titus Vespasien qui prit Jérusalem d'assaut l'an du monde 4074 et
de l'ère vulgaire 70.
Cette ville avait été gouvernée depuis son rétablissement par des princes, puis par des rois, sous
la protection des Romains contre qui elle se révolta, ce qui fut cause de sa ruine.
Hadrien la releva quelque temps après, mais il ne put parvenir à établir les fondements du
Temple.
Pendant tout ce temps-là, les Nathinéens (oblats)se distinguèrent par leur vertu et furent appelés
Paul, Pharat, Kadosh qui signifie séparé par la simplicité, la sainteté de leurs mœurs, de leur
charité envers les pauvres.
Ensuite, ils négligèrent leurs devoirs, conservant seulement le dehors de leurs anciens usages ; et
l'Ordre ne s'est maintenu qu'entre quelques zélés observateurs de la Loi qui se séparèrent du reste
et furent appelés avec raison du nom de Kadosh, qui signifie Saint ; on les nomma aussi
Esséniens.
Ils avaient pour usage d'élire un Grand Maître à vie, lequel s'engageait à servir Dieu, rendre la
justice et à la plus inviolable fidélité au souverain. Manackeen qui vivait sous Hérode Antipas
fut un des plus célèbres.
Plusieurs se retirèrent dans la Cilicie et dans la Thébaïde où ils menaient une vie exemplaire.
Presque tous, par la suite, s'étaient fait chrétiens, ayant remarqué que leurs usages n'étaient
contraires en rien à la religion, les conservèrent et se retirèrent avec les Pères du désert.
Saint Jean l'Aumônier, qui donna son nom à une branche de l'Ordre, adopta une nouvelle
réforme, fut un de leurs Grands Maîtres et, après avoir distribué des biens immenses aux
pauvres, vint terminer sa carrière avec eux dans la retraite de la pénitence.
Ils se soutinrent ainsi jusque vers l'an 4700 ; mais l'Ordre se dégrada insensiblement jusque vers
la fin du 51ème siècle de la Lumière où ils étaient presque inconnus quoiqu'il en restât pourtant
quelques-uns, du nombre desquels étaient Hugues de Paganis et Godefroy de Saint-Omer qui
s'associèrent sept gentilshommes et renouvelèrent leurs voeux entre les mains de Garimond,
patriarche de Jérusalem.
Ils pratiquèrent les oeuvres de miséricorde et écoutaient ceux qui allaient visiter les Saints Lieux.
Voici ce que nous avons conservé, lequel est recueilli dans les antiques annales de la Grande-
Bretagne.
Du temps des croisades dans la Palestine, nos ancêtres s'associèrent et firent vœu de rétablir le
temple des chrétiens dans la Terre sainte et de s'employer à ramener leur architecture à sa
première institution.
Ils convinrent des signes anciens figuratifs et des mots symboliques pour se reconnaître entre eux
d'avec les Sarrasins à la plus grande distance et de se garantir de surprise.
On ne communiquait ces signes et ces paroles qu'à ceux qui promettaient solennellement et
souvent même aux pieds des autels de ne les jamais révéler.
Cette promesse sacrée était un lien respectable pour tenir les particuliers des différents pays dans
une seule société.
Quelles obligations n'a-t-on pas eu à ces génies supérieurs qui, sans écouter l'envie de dominer,
ont relevé un établissement dont le but est de créer un peuple nouveau qui cimentera ses devoirs
par le sceau des vertus!
Notre institution doit être considérée comme un ordre moral, fondé de toute antiquité et
renouvelé dans la Palestine par nos ancêtres pour rappeler le souvenir des vérités les plus
sublimes de notre science au milieu des innocents plaisirs de la société.
Ce fut quelque temps avant que Pierre l'Hermite réveilla l'ardeur des chrétiens et les porta à la
conquête de la Palestine.
Après le concile de Clermont, les croisés se rendirent par trois bandes: la première commandée
par Godefroy de Bouillon ; la seconde par Bohémond ; la troisième par Raymond, Comte de
Toulouse, qui y arrivèrent enfin après avoir été traversés par Alexis Comnène, Empereur
d'Orient.
Le Soudan d'Egypte, qui avait enlevé cette place pendant que l'armée faisait le siège d'Antioche,
la munit des choses nécessaires pour faire une longue défense , elle fut néanmoins prise d'assaut
le 15 Juillet.
S'étant assemblé huit jours après, on élut d'une voix unanime Godefroy de Bouillon, qui avait fait
les fonctions de Commandeur, Roi de Jérusalem, dont il ne prit pas le titre quoiqu'on le lui
donnât.
Ses successeurs réparèrent l'église du Sépulcre et sanctifièrent le Temple qui était en mosquée
bâtie par les Sarrasins sur le mont Moriah où avait été celui de Salomon ; mais, en reprenant la
ville, ils en firent de nouveau une mosquée ; ainsi le Saint-Sépulcre est le temple des croisés.
Une partie des anciens hospitaliers, sous le nom de Saint-Lazare, adoptèrent la réforme en
prenant le titre de Saint-Jean de Jérusalem.
En 5147, sous Baudouin III, LOUIS VII, Roi de France, et Conrad second, Empereur,
conduisirent la seconde croisade et mirent, cinq ans après leur départ, le siège devant Damas,
qu’on leva par la trahison des princes syriens.
Les trois ordres militaires eurent beaucoup de part dans cette croisade et beaucoup plus encore
dans les sept qui la suivirent.
Après la seconde croisade, quand nos frères eurent pris possession de Jérusalem, ils
s'employèrent à escorter et secourir les pèlerins, et tâchèrent d'incommoder les Sarrasins par
leurs courses.
81 d'entre eux, sous la conduite de G. Garimond, par rapport à la première lettre du nom de
Garimond (cette lettre G. célèbre dans tous les tableaux de tous les grades de la Maçonnerie),
passèrent en Suède munis de pour recommandations pour l'archevêque d'Upsal, dont le zèle pour
la guerre avait vivement éclaté.
Nos frères les avaient députés à ce prélat l'engager à ranimer les ferveurs des princes confédérés ;
ils y réussirent.
L’entreprise se renouvela et eux, afin de l'intéresser encore plus s’il était possible, crurent devoir,
avant de partir, l'initier à leur secret de manière qu'il pût, même pendant la guerre, conserver la
plus intime correspondance avec les Maçons libres qui y étaient si généreusement occupés.
Le succès, cette fois ayant trompé toute espérance, les Chevaliers de la Palestine crurent devoir
mettre à l'abri des événements malheureux leur mot respectable et députèrent de nouveau 81
architectes à l'archevêque d'Upsal, à Upsal ; que si la chose eût réussi, il serait repassé dans le
pays conquis pour gouverner la hiérarchie comme patriarche en cette partie et lui mettre en main
le dépôt qui jadis avait séjourné sous les débris du premier Temple.
Il le reçut de leurs mains et le renferma dans une tombe de marbre scellée de 4 sceaux et fit
creuser secrètement au fond du caveau de la cour les quatre couronnes, trésor ordinaire du Roi de
Suède et aidé de nos frères, il y descendit les précieuses archives qui, dans un temps postérieur,
en furent retirées avec la même corde qui servit à les y descendre.
Cette opération consommée avec le plus grand secret, nos frères revinrent à Jérusalem rejoindre
nos amis.
Les successeurs de Baudouin trois firent successivement la guerre contre Nûr al-Dinn et Saladin.
Ce dernier prit Jérusalem sur Guy de Lusignan en 519 1, après l'avoir battu à Tibériade ; avec lui
finit le Royaume qui avait subsisté 88 ans.
Trois ans après la perte de Jérusalem, Frédéric, Empereur, Philippe Auguste, Roi de France, et
Richard Cœur de Lion, Roi d'Angleterre, conduisirent la troisième croisade, firent de grands
préparatifs qui n'eurent d'autres succès que la prise d'Acre.
La quatrième, en 5199, fut composée d'impériaux seuls auxquels se joignirent quelques troupes
hongroises, leur Reine à la tête ; cette expédition n'augmenta aucunement les conquêtes.
Sept ans après, il y en eut une cinquième composée de Français et Vénitiens qui renversèrent
l'Empire d'Orient et établirent Baudouin, Comte de Flandre, Empereur à Constantinople.
En 5220, André, Roi de Hongrie, commanda la sixième composée principalement des habitants
du Nord ; cela aboutit à la prise d'Amiette.
Treize ans après, Frédéric, Empereur, entra dans Jérusalem par un traité avec Saladin, mais les
infidèles s'en emparèrent après son départ.
Onze ans après, Thibault cinquième, Roi de Navarre, commanda la septième qui ne fit rien du
tout.
Saint Louis, en 5252, conduisit la huitième, s'y empara d'Damiette, fut pris prisonnier et revint en
France après sa délivrance , puis il retourna en Egypte avec la neuvième et dernière où il mourut
l'année suivante, en 5253. Les papes ont fait depuis prêcher plusieurs croisades qui n'on eu
aucun effet.
En 5295, les chevaliers d'Europe établis dans la Palestine en furent entièrement chassés et
repassèrent dans leur pays.
Le grand prince Edouard, fils de Henri trois, Roi d'Angleterre, voyant qu'il n'y avait plus de
sûreté pour ses vassaux, ses alliés se retirant, ramena cette colonne de frères en Angleterre et ce
prince se déclara protecteur de notre Ordre, lui accorda de nouveaux privilèges ; dès lors les
membres de cette confraternité prirent le noms de Frères Maçons à l'exemple de leurs ancêtres.
Quoique l'origine des Maçons remonte aux premiers temps, leur but primitif fut la bâtisse du
Temple et la conservation du pays où les ouvriers résidaient ; mais écartons le voile qui, comme
celui de cette enceinte, dérobe au candidat l'appareil du dépôt des vérités cachées à l'homme non
instruit.
L’application des symboles et les développements de tous les crayons (esquisses) ne partent que
du point de vraisemblance aux temps des croisades où se trouve une société ayant pour devise le
Temple de Jérusalem ; pour nous celui de Maçon, pour attribut celui de la Liberté, pour symbole
celui de l'architecture, pour rites ceux des usages judaïques en certaines parties.
Cette société augmentée par les premiers habitants des lieux que les croisés veulent reprendre
aux infidèles qui s'en sont emparés avant la première croisade, un instant de fortune et de succès
rend les croisés maîtres d'un emplacement assez vaste aux environs de Jérusalem qu'ils
constituent comme capitale ou chef-lieu pour ériger un royaume.
Cependant, le sort des armes change ; les croisades répétées se détruisent, succombent , les
guerriers se retirent.
Godefroy et six de ses successeurs périssent, le royaume se dissout et revient entre les mains des
infidèles.
La religion en gémit, le zèle en souffre, la chrétienté doit en rougir, mais le germe des premiers
croisés n'est point anéanti et leurs droits sont entiers.
Le Royaume de Jérusalem est leur véritable patrie ; une nouvelle croisade qui les en rend maîtres
doit être l'unique vœu d'un Chevalier de la Palestine qui empêche de la réaliser.
Tel est, mon frère, le nom primitif et véritable de notre association ; la conquête des Lieux saints,
la construction du Temple sont les apprêts de la loi nouvelle et la réoccupation du bien de nos
ancêtres.
Pour y parvenir, nous assemblons des hommes de tous les pays, nous en multiplions le nombre,
nous essayons leur foi, leur dévouement, leur discrétion avant de leur dévoiler la fin de notre
ouvrage auquel rien ne peut s'opposer si nous faisons cet accord de concert, base de toute
entreprise, moyen assuré du succès.
Dans ce point de vue, rien ne choque l'Ordre, rien ne donne atteinte à la foi due et jurée aux
souverains, puisque c'est sous leurs appuis que nous espérons conduire le grand oeuvre ; et si le
succès le couronne sans fonder un nouveau royaume dont l'élection serait attentatoire aux droits
des autres, que chacun de nous sert dans son particulier, qui peut nous interdire l'établissement
d'un Etat libre et purement républicain qui peuplera un pays désert de colons vertueux, abattra
l'orgueil des infidèles, sera le triomphe de la foi et la gloire des princes chrétiens ?
Dans ce projet noble et généreux, rien qui répugne aux possibilités ainsi revendiquons le droit de
nos pères, c'est le devoir de la nature, c'est celui de la société. Puisse le Grand Architecte
encourager notre zèle, soutenir nos espérances et assurer le succès!
Vos vœux vous unissent avec ces hospitaliers connus sous le nom de Saint-Lazare, assister les
malades délaissés, soigner les blessés, ensevelir les morts sont vos moindres devoirs ; une
soumission exacte à votre Grand Maître et un attachement inviolable à l'Ordre.
Si le Temple de Zorobabel et celui de Salomon nous offrent de quoi méditer, combien ne devons-
nous pas puiser d'instruction dans une entreprise aussi glorieuse que mal exécutée!
Faisons donc tous nos efforts pour rentrer dans la possession de nos aïeux en employant mieux
nos biens que ne firent ces anciens chevaliers dont nous ne sommes séparés que par les
différentes additions qu'ils ont faites à leur Ordre et qu'ils l'ont tellement divisé qu'ils ne se
reconnaîtraient qu'à peine; vraies approches du but où vous efforcez d'atteindre, mais peut-être
vainement.
Il ne reste plus qu'un degré, mais les qualités que jusqu'ici nous avons exigées ne suffisent pas et
il y a bien plus loin d'où vous êtes à ce but que d'un profane qui est déjà fort éclairé. Un
dévouement entier mais réfléchi, une fermeté à toute épreuve, un zèle entièrement dénué de
fanatisme peuvent seuls vous ouvrir la carrière dont l'entrée est si difficile que je vous conseille
de vous borner où vous êtes si vous êtes atteint de quelque froideur ou négligence.
R. Titus Vespasien.
D. Pourquoi ?
D. En mémoire de quoi ?
D. Pourquoi ce nombre ?
R. En mémoire des 81 députés qui portèrent à l'archevêque d'Upsal les écrits analogiques.
R. Deux fois, la première pour engager l'évêque d'Upsal à prêcher la croisade, la seconde pour
D. Où les déposa-t-il ?
R. Sous un tombeau de marbre dans le caveau de la cour des trois couronnes d'Upsal.
R. Oui.
D. Lesquels ?
R. Non, ils nous sont communs avec les Chevaliers dits de Saint-Lazare.
D. Pourquoi ?
R. Parce que c'est d'eux que nous sommes sortis, alors qu’ils restèrent toujours à
Jérusalem.
R. A genoux sur la troisième marche d'un autel triangulaire et la main droite sur l'Evangile
D. Pourquoi jusqu'ici s'est-on servi de la Bible pour faire prêter les obligations ?
R. Parce que ce livre est respecté en général et qu'avant ce grade en recevait indifféremment
de toute religion.
R. Ils étaient assis, mais à l'instant que j'ai eu prononcé mes vœux ils se sont levés la tête
nue.
R. Il me donna l'accolade en me disant : “Je vous fais Chevalier ; que Dieu bénisse vos
armes!”
R. Le Maître des Cérémonies m'arma par son ordre et me ceignit d'une écharpe blanche sur
R. Pour me faire ressouvenir que je dois toujours être prêt à combattre pour recouvrer les
Lieux Saints.
R. C'est le signe des premiers chrétiens et la couleur des anciens Chevaliers hospitaliers.
D. Pourquoi la portez-vous ?
D. Et le mot de passe ?
R. Que c'est pour la juste cause que nous avons fait vœu de combattre.
R. On le donne.
D. Que représente-t-il ?
R. Les combats que nous devons tendre en nous repoussant et les mains formant la croix, le
R. Ils se distinguèrent par leurs vertus et furent nommés Paul, Kal, Pharat, Kadosh, qui
signifie: séparés par la simplicité et la sainteté de leurs moeurs et leur charité envers les pauvres.
D. Restèrent-ils toujours ainsi ?
R. Dans la Thébaïde où ils se lièrent avec les Pères du désert après s'être faits chrétiens.
R. Oui, saint Jean l'Aumônier qui, après avoir distribué des biens immenses aux pauvres, vint
habiter parmi eux et donna beaucoup de lustre à l'Ordre , c'est à lui que nous sommes en partie
redevables du titre de Saint-Jean que portent nos loges.
R. Non, ils escortaient les voyageurs qui étaient venus visiter les Lieux saints et faisaient des
oeuvres de charité.
D. Qui la conduisit ?
R. Godefroy de Bouillon.
R. Après avoir essuyé plusieurs trahisons de l'Empereur de Constantinople, ils arrivèrent dans
la Palestine où ils prirent con enfin Jérusalem trois ans après leur départ.
R. Ils l'érigèrent en royaume et la donnèrent à leur général qui y régna avec ses successeurs 88
ans.
R. Godefroy de Bouillon, Baudouin premier, son frère Baudouin second, Foulques, Baudouin
trois, Amaury, Baudouin quatre dit Lépreux, enfin Guy de Lusignan sous lequel Saladin avait
reprit Jérusalem.
D. Qui conduisit la seconde ?
D. Combien dura-t-elle ?
R. Louis neuf, dit Saint Louis, en 5252 et en 5273 ; il conduisit la neuvième et la dernière.
R. Non, vers l'an 5295 ils revinrent et réunirent avec eux les ordres militaires qui s'y étaient
établis.
D. Quelle marque distinctive donnait le Pape à ceux qui avaient accompli leurs vœux ?
D. Pourquoi les Ecossais tirent-ils dans leurs loges de table la santé des Chevaliers de la
Palestine en particulier ?
R. Parce que ce sont eux qui à leur retour de Jérusalem établirent leur loge primitive.
R. Quatre-vingt-un ans.
Ici, on ferme comme on a ouvert, le Commandeur frappant neuf coups distants qui est la manière
de frapper du grade.
Celles de ce grade sont les mêmes quant aux honneurs des Princes de Jérusalem, [Rose-Croix.],
excepté qu'on tire leur santé comme celle du Vénérable de loge en place. Pour les recevoir et les
introduire, on va chercher comme l'inspecteur, mais avec trois frères seulement au lieu de cinq,
ils restent toujours assis et couverts, hors pendant les obligations. La manière de frapper pour
demander la parole, ci-contre.
Cérémonie du banquet
La santé se tire en neuf temps. Le premier, en portant le canon à l'épaule gauche , de là à la
hanche droite, [ensuite l'autre, puis à l'épaule droite,] après à la hauteur des yeux, descendant
perpendiculairement ; le rapportant après à l'épaule gauche et enfin à la droite ; puis en avant où
on le descend pour le poser en trois temps à l'ordinaire.
Cantique
Du mystère et de la nuit ;
Un religieux serment,
Fin.
(176) Après qu'Alexis Comnène ne leur fit obstacle.
(1 77) C'est le mardi 7 juin 1099 que les croisés arrivèrent devant Jérusalem.
(173) Nathiniens ou Nétinim, “donnés” ou “oblats” (cf. Esdras 2, 43 Néhémie 11, 21).
(174) Ou Esséniens
(179) Damiette.
(1 82) U interprétation des quatre mots hébreux et leur traduction française ne sont pas sans
poser quelques problèmes.
Paul viendrait de Pa'al, oeuvre, mérite ; Kal doit être orthographié Qual, simple ; Pharat serait à
rapprocher de Parat, être séparé ; Kadosh, ou Qadosh, signifie saint. Il est évident que ces mots
ne traduisent pas la longue phrase française ; leur ordre devrait être, en toute logique : Pharat,
Kal, Kadosh, Paul.
(1 83) S'agit-il de Manassé, treizième des rois de Juda, qui régna de 698 à 644 av. J.-C., ou du
patriarche juif, fils aîné de Joseph, qui donna son nom à l'une des tribus d'Israël ? Quant à
Hérode Antipas, tétrarque de Galilée, il régna de 4 av. J.-C. à 39 ap. J.-C. il jugea Jésus-Christ et
fit mourir saint Jean-Baptiste.