Rapport D'évaluation Du Projet Alafia

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RAPPORT D’EVALUATION

Du Projet ALAFIA

ACORD MALI-CNJ

Période 2017-2018

VERSION FINALE
Juillet 2019

ACORD MALI
Baco Djicoroni Golf Sud
Rue : 773 Résidence Kimi Appartement 4
BP :1969
BAMAKO - MALI

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet


Alafia

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Bamako, le 03 Juillet 2019

ACORD MALI
Baco Djicoroni Golf Sud
BAMAKO - MALI

Objet : Evaluation du Projet Alafia, période 2017-2018

Mesdames, Messieurs,

Dans le cadre de notre mission relative à l’objet ci-dessus, nous vous présentons ci-après le rapport
d’évaluation.

L’objet de l’évaluation rétrospective est de formuler une opinion motivée sur la pertinence, l’efficacité,
l’efficience, l’impact, la viabilité et le genre du projet financé par le PBF au regard du contexte, de la
politique et des procédures d’intervention du PBF et de ACORD au Mali.

Nous avons examiné les réalisations du projet en fonction des objectifs qui étaient fixés. Il a été par
ailleurs, procédé à l’examen du processus d’exécution et de fonctionnement du projet Alafia.

Cette évaluation a été rendue possible grâce au financement du PBF et à la préparation par ACORD
des conditions de mise en œuvre de l’évaluation.

Les observations, appréciations et recommandations exprimées dans ce rapport le sont sous la seule
responsabilité du consultant.

Vous en souhaitant bonne réception, nous vous prions de croire, Mesdames, Messieurs, en nos senti-
ments les plus respectueux.

Le Consultant

Dr. Nouhoum SANKARE


Expert en Evaluation des Projets
Docteur en Economie

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SOMMAIRE

I. DESCRIPTION DU PROJET ET CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT ____________________________ 8

II. RESUME EXECUTIF _______________________________________________________________ 13

III. METHODOLOGIE D’EVALUATION _________________________________________________ 20

1. Démarche méthodologique ____________________________________________________________ 20

2. Critères de l’évaluation ________________________________________________________________ 21

3. Le Genre ____________________________________________________________________________ 22

4. Difficultés rencontrées ________________________________________________________________ 22

IV. RECIT DETAILLE ET ANALYTIQUE DU PROJET ________________________________________ 24

V. PERFORMANCE DU PROJET ________________________________________________________ 29

1. Pertinence __________________________________________________________________________ 29

2. L’EFFICACITE _________________________________________________________________________ 30

3. L’EFFICIENCE _________________________________________________________________________ 32

4. L’IMPACT ___________________________________________________________________________ 32

5. LA VIABILITE-VALEUR AJOUTEE DU PROJET ________________________________________________ 33

6. LE GENRE ___________________________________________________________________________ 34

VI. CONCLUSION _________________________________________________________________ 36

1. Pertinence __________________________________________________________________________ 36

2. Efficacité ____________________________________________________________________________ 37

3. Efficience ___________________________________________________________________________ 38

4. Impact ______________________________________________________________________________ 39
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5. Viabilité/Durabilité et Valeur ajoutée ____________________________________________________ 39

6. Genre ______________________________________________________________________________ 40

7. TABLEAU DE NOTATION _______________________________________________________________ 40

VII. LEÇONS ET/OU RECOMMANDATIONS _____________________________________________ 42

1. Leçons apprises ______________________________________________________________________ 42

2. Recommandations ____________________________________________________________________ 42

VIII. ANNEXES _____________________________________________________________________ 45

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LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

SIGLES ET
ABREVIA- DESIGNATIONS
TIONS
ACORD-MALI Association de Coopération et de Recherche pour le Développement
Conseil National de la Jeunesse
CNJ
Peace Building Fonds
PBF
Nations Unies
N.U
ONG Organisation Non Gouvernementale

CVJR Commission Vérité-Justice et Réconciliation

AQMI Al-Qaïda au Maghreb Islamique

MUJAO Mouvement pour l’unicité du Jihad en Afrique de l’Ouest

MNLA Mouvement National de Libération de l’AZAWAD

VBG Violences Basées sur le Genre

CNDDR Coordination Nationale Démobilisation, Désarmement et Réinsertion

MINUSMA Mission Multidimensionnelle des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali

RFP Mécanisme de financement du relèvement pour la consolidation de la paix

IRF Mécanisme de financement des interventions rapides

Politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le


PNLEVT
terrorisme

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

HIMO Haute Intensité de Main d’œuvre

AGR Activités Génératrices de Revenus

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Résumé du projet

Titre du projet : Actions des jeunes en faveur de la consolidation de la paix inclu-


sive et de la lutte contre l’extrémisme violent (Jeunesse Alafia)
Code référence : 001/RFP/PBF-IRF-161/2018
Pays : République du Mali
Domaine focal : Jeunesse et consolidation de la paix
Résultat 1 : Les jeunes ciblés (hommes et femmes) ont une meil-
leure compréhension du processus de mise en œuvre de l’Accord
pour la paix et de la Résolution 2250 ;
Résultat 2 : Les actions communes engagées par les jeunes ciblés
Résultats attendus :
(hommes et femmes) renforcent leur participation et représenta-
tion dans le processus de consolidation de la paix ;
Résultat 3 : Le dialogue social entre les jeunes et les ressources
économiques des jeunes ciblés (hommes et femmes) est renforcé
pour réduire les risques de radicalisation.

Maître d’ouvrage : ACORD Mali


Coût total du projet : $ US 800 000
Partenaires de mise en œuvre : Conseil National de la Jeunesse (CNJ)
Partenaire gouvernemental : Ministères de la Jeunesse, de la Construction citoyenne et Récon-
ciliation Nationale
Bénéficiaires directs : Jeunes/hommes/femmes
Zone d’intervention : Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni, Mopti, Ségou Ba-
mako et le District de Bamako
Date de démarrage initial 1er Janvier 2017
Date de démarrage effectif : 1er Juin2017
Date de clôture initiale : 30 Juin 2018
Date de clôture effective 31 Octobre 2018

Source : Termes de référence

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DESCRIPTION DU PROJET ET CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT

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I. DESCRIPTION DU PROJET ET CONTEXTE DE DEVELOPPEMENT

La dérive du Mali avait atteint son point d’orgue avec le coup d’État de mars 2012. Les causes de la crise
globale (politique, institutionnelle, sociale et identitaire) que le Mali a connue sont multiples et complexes.
Elles se situent à plusieurs niveaux, tant sur le plan spatial que temporel.

Elles relèvent à la fois d’une crise de l’État, dans la mesure où son pouvoir n’a cessé de s’affaiblir, face à la
montée des tensions entre les espaces locaux et le niveau central, atteignant des formes de cannibalisation
territoriale par le fait des réseaux criminels dans le Nord du pays.

Ces réseaux aux motivations hétéroclites s’inscrivant à diverses échelles, notamment AQMI (et son épigone
local le MUJAO) qui visent l’Occident et « parasitent les conflits locaux » d’une part, et la question touarègue
(avec le MNLA laïc et Ansar dine à tendance salafiste) qui relève de « tensions ethno-nationales » (Roy, 2013),
donnaient ainsi à l’État malien un véritable défi de reconstruction de son territoire.

Etendu de part et d’autre du Sahel, le territoire malien est traversé par des forces centrifuges dont les spatialités
et les temporalités multiples participent aujourd’hui d’une disjonction forte entre espace et société. Une nou-
velle géographie de la violence a surgi dans la zone saharienne du pays cristallisant toutes les carences d’un
État affaibli. Le paradoxe de la conjugaison du « vide » et de la violence, via les réseaux, participe de ce qu’Ar-
jun Appaduraï appelle une « géographie de la colère » à l’âge de la mondialisation (2009). La distance établie
entre Bamako et le Nord était plus grande que jamais et les perspectives de reconstruction nationale, à la fois
sociale et territoriale, étaient ténues au regard de la confusion qui régnait dans la capitale entre forces civiles
et militaires, malgré la perspective des élections présidentielles.

Les faiblesses de la société malienne (analphabétisme, corruption, clientélisme, insécurité) avaient produit de
nouvelles fractures sociales et spatiales qui étaient présentes dans tout le pays, et pas seulement au Nord.

Le Mali a traversé une période d’instabilité et de conflit depuis le coup d’État militaire de 2012, caractérisé par
l’occupation du nord du pays par des groupes armés, et suivi par une intervention militaire lancée en janvier
2013 sous l’égide de la France, avant que la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la
stabilisation au Mali (MINUSMA) ne prenne le relais en juillet 2014.

En effet le 17 janvier 2012, les rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l'Aza-
wad (MNLA) attaquent l’armée malienne à Ménaka. C’est le début d’une nouvelle insurrection menée par un
mouvement renforcé en hommes et en armes par le retour des touaregs engagés dans l’armée libyenne après
la chute du régime de Mouammar Kadhafi. Le MNLA réclame l’indépendance des trois régions situées au
Nord du Mali : Kidal, Gao et Tombouctou. Par manque de moyens, l’armée malienne subit des revers face
aux combattants du MNLA3.
Le 24 janvier 2012 le MNLA attaque la ville d’Aguel'hoc. Le gouvernement malien soutient que le MNLA
d’être allié avec des membres d'Al-Qaïda au Maghreb islamique. Accusés de crimes de guerre pour avoir
assassiné des militaires maliens prisonniers4, les rebelles, par la voix du MNLA, rejettent ces accusations5. En
deux mois, plus de 200 000 Maliens fuient les combats et se réfugient en grande partie dans les pays voisins6.
Fin janvier et début février, des manifestations de femmes de soldats ont lieu à Bamako, Kati et Ségou pour
protester contre la gestion de la crise par les autorités7.
Alors que des civils Touaregs sont pris pour cibles à Bamako et Kati, le président de la République intervient
à la télévision pour appeler à ne pas faire l’amalgame entre les populations touarègues et le MNLA8,9,10.
Dans la nuit du 10 au 11 mars 2012, le MNLA prend le contrôle du camp militaire de Tessalit11, considéré
comme stratégique en raison de la présence d’une piste d’atterrissage.

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Le mouvement islamique Ansar Dine, créé par Iyad Ag Ghali, figure des rébellions touarègues des années
1990 au Mali, combat aux côtés du MNLA. Il affirme contrôler les localités d’Aguel’hoc et de Tessalit et veut
imposer la charia au Mali12.
Le 21 mars 2012, une mutinerie de soldats éclate à Bamako et à Gao. Ceux-ci protestent contre la gestion
gouvernementale de la guerre et leur manque de moyens13. Le même jour, des mutins investissent le palais
présidentiel et le siège de l'Office de radiodiffusion télévision du Mali. Le président Amadou Toumani Touré
est renversé.
La constitution est alors suspendue et un Comité national pour le redressement de la démocratie et la restau-
ration de l’État (CNRDR) présidé par le capitaine Amadou Haya Sanogo est mis en place14. Ce coup d'État
est condamné par les principaux partis politiques et la communauté internationale. Sous la pression, les put-
schistes acceptent la mise en place d'une période de transition.
La crise perdure, les putschistes continuant à intervenir dans la vie politique. Après avoir nommé deux gou-
vernements d'union nationale, Modibo Diarra est contraint par les putschistes de démissionner le 11 dé-
cembre 2012. Diango Cissoko est alors nommé Premier ministre.
Dans le nord du pays, profitant de la confusion institutionnelle et politique, le MNLA allié avec les mouve-
ments djihadistes parvient à conquérir les trois régions du nord du Mali. Le 6 avril 2012, par un communiqué
publié sur son site, le MNLA proclame « irrévocablement, l’État indépendant de l’Azawad à compter de ce
jour »16,17,18.
Des dissensions apparaissent entre le MNLA et Ansar Dine, allié d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI)
et du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Les djihadistes prennent le dessus
et contrôlent le nord du Mali. En janvier 2013, alors qu'ils tentent de descendre vers le sud du pays, la France
s'engage militairement, à la demande du président par intérim Dioncounda Traoré. Avec le soutien militaire
de plusieurs pays africains, dont principalement le Tchad, les armées française et malienne arrivent à contenir
l'avancée des djihadistes puis à reconquérir le nord du Mali, à l’exception de Kidal dont le MNLA a repris le
contrôle
À l'initiative de la France, la communauté internationale engage un soutien financier important pour la re-
construction du Mali, de son armée et de l'administration ainsi que des services publics détruits au Nord du
pays, et demande au Mali d'organiser pour le mois de juillet 2013 au plus tard une élection présidentielle
permettant de clôturer la transition politique. Malgré les difficultés (insécurité persistant au Nord, région de
Kidal toujours sous contrôle du MNLA, nombre important de déplacés et de réfugiés) et face à la pression de
la France et de la communauté internationale, le gouvernement accepte cette demande. Les négociations entre
les autorités maliennes et le MNLA reprennent sous la médiation du président burkinabé Blaise Compaoré
afin de permettre le cantonnement puis le désarmement des groupes armés, le retour de l'armée et de l'admi-
nistration malienne et la tenue des élections sur l'ensemble du territoire malien, y compris Kidal.
Pour faire front ensemble face à des difficultés communes, le Mali a constitué le G5 Sahel en février 2014
avec le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Le Mali est un pays pauvre, rural et jeune (60% de la population sont des jeunes, 49% ont moins de 15 ans)
donc toutes les problématiques sociales, politiques et économiques ont un impact sur cette frange de la po-
pulation. Les jeunes ont joué un rôle actif dans le conflit, en particulier les jeunes hommes, qui ont été utilisés
par toutes les parties armées comme combattants et relais pour leurs activités (logistique, information, recru-
tement etc.). Ceci a conduit certains à percevoir les jeunes (particulièrement les jeunes hommes) comme une
menace à la sécurité et à la paix, même si dans des zones comme Gao, ils se sont aussi organisés en mouve-
ments de défense civile pour protéger leurs communautés face aux violations de droits humains que leur
imposaient les forces d’occupation. Les jeunes sont aussi les principales victimes du conflit en termes de pertes
en vies humaines et de dégradation des conditions de subsistance. L’analyse genre montre que le conflit a eu
des conséquences différentes sur les jeunes hommes et femme
La persistance de l’insécurité et le manque d’opportunités économiques expose encore les jeunes à l’attrait des
groupes terroristes et djihadistes. Maintenant que le Mali a commencé à sortir de la crise, il est donc important

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de trouver des stratégies pour transformer les jeunes en acteurs de paix, participant à la prise de décisions.
C’est à ce défi que le projet Alafia a décidé de s’attaquer.

Jusqu’à présent, la participation des jeunes au processus de paix a été limitée. Seulement 3 jeunes (hommes)
membres du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) et de la Coordination de Gao ont participé aux négocia-
tions à Alger, sans préparation suffisante ni proposition d’un positionnement commun des jeunes du Mali.
Aucun représentant des jeunes ne participe aux travaux du CSA. Quant au CNCA, il comprend seulement un
représentant des jeunes (homme), issu du CNJ. L’Accord prévoit à court terme l’ouverture du Haut Conseil
des collectivités territoriales aux jeunes et leur intégration dans le futur Sénat, mais ce changement institution-
nel n’est pas effectif. Cette situation peut conduire à un déficit de prise en compte des besoins des jeunes. Il
n’y a aucune jeune fille ou femme au sein de ces structures. Leurs besoins spécifiques sont peu pris en compte
par les projets, qui prévoient souvent des activités plus adaptées aux femmes d’un certain âge qui sont libérées
des travaux quotidiens ou ont des moyens (comme le micro-crédit, les activités génératrices de revenus, les
formations en dehors de leur lieu de résidence, etc.).

Objectifs et résultats attendus du projet

Ce projet contribuera à améliorer la participation de qualité des jeunes hommes et femmes ciblés à
la consolidation de la paix. Les instances étant juste au début de l’exécution de leurs mandats, il est encore
possible pour les jeunes de se faire entendre et de participer de façon pacifique.

Au-delà de cet aspect, il est aussi important pour les jeunes de s’informer, de se former sur les valeurs positives
de l’Islam, de promouvoir le vivre ensemble dans la diversité des religions, afin de réduire les risques d’adhé-
sion des jeunes aux groupes djihadistes. Cela est une contribution à la politique nationale de lutte contre
l’extrémisme violent et le terrorisme dont le lancement a eu lieu courant juillet 2018. Certaines organisations
de jeunes musulmans ont déjà initié des actions d’informations et de sensibilisation, mais sans une participa-
tion visible des jeunes filles et femmes.

Les objectifs du Fonds de Consolidation de la paix concordent parfaitement avec les besoins du contexte malien et les res sources
financières du Fonds pourront aider les jeunes des régions ciblées à agir. De plus ce projet s’inscrit dans la continuité
et en complémentarité des projets soutenus dans le pays par le PBF visant au renforcement de la cohésion
sociale, au développement de l’éducation à la paix et à la promotion du dialogue social, au respect des droits
humains et à la lutte contre les VBG. Le projet contribuera également à la mise en application au Mali de la
Résolution 2250 qui donne une reconnaissance légale et légitime à l’implication des jeunes femmes et hommes
dans la prévention et dans la gestion des conflits, la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.

Dans le cadre de sa stratégie d’intervention au Mali, particulièrement dans le domaine de la consolidation de


la paix, et conformément aux projets soutenus dans le pays à travers le PBF, visant au renforcement de la
cohésion sociale, au développement de l’éducation, à la paix, à la promotion du dialogue social, au respect des
droits humains et à la lutte contre les VBG, les Nations Unies ont signé en 2017, avec le Mali une convention
pour la mise en œuvre du projet « JEUNESSE ALAFIA » visant les Actions des jeunes en faveur de la
consolidation de la paix inclusive et de la lutte contre l’extrémisme violent .

La convention de financement signée le 1er Janvier 2017 sous la référence du projet 001/RFP/PBF-IRF-
161/2018 rentrant dans le cadre de la consolidation de la Paix, est intervenue dans un contexte particulier où
la Mali, vaste pays semi-aride et enclavé de la ceinture sahélienne, avec une économie à faible revenu, peu
diversifiée et exposée aux fluctuations des prix des matières premières, s’est fragilisé davantage depuis l’entrée
des rebelles en novembre 2011.

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Afin d’aider ces pays à stabiliser la région et accélérer leur développement, l’Union européenne, la France et
l’Allemagne, le Programme des Nations Unies pour le développement, la Banque africaine de développement
et la Banque mondiale ont fondé l’Alliance Sahel en juillet 2017. L’Espagne, l’Italie, le Royaume Uni et le
Luxembourg ont rejoint l’Alliance dont l’ambition est de soutenir financièrement et de coordonner les prio-
rités de développement et de stabilisation du G5 Sahel.

Cette convention d’un montant total de $ US 800 000 signée le 1er Janvier 2017 sous la référence N°
001/RFP/PBF-IRF-161/2018 et portant sur le projet ALAFIA cofinancée par les NATIONS UNIES,
avec comme maître d’ouvrage ACORD MALI, en tant que Chef de file et porteur du projet devant le
BAILLEUR, en assurant la Coordination générale technique et financière, et le CNJ, comme partenaire de
mise en œuvre qui met en œuvre des activités à Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni, Mopti, Ségou
et Bamako et le District de Bamako.

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RESUME EXECUTIF

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II. RESUME EXECUTIF

L’objectif ultime du projet est de permettre aux jeunes hommes et femmes de participer activement à la
consolidation de la paix et à la lutte contre l'extrémisme religieux au Mali notamment dans les régions de
Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni, Ménaka et Bamako d’ici 2018.

De façon spécifique, le projet vise à ccontribuer à la mise en application au Mali de la Résolution 2250 qui
donne une reconnaissance légale et légitime à l’implication des jeunes femmes et hommes dans la préven-
tion et dans la gestion des conflits, la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent ;

Suite à l’évaluation effectuée sur la performance du projet, les principales conclusions ci-dessous
développées ont été retenues à l’aune des critères d’évaluation prévus dans les termes de référence à
savoir la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la viabilité-valeur ajouté et le genre.

La pertinence

Les conclusions issues des travaux démontrent que le projet cadre avec les perspectives d’évolution
d’ACORD, et que la signature de la convention de financement du projet ALAFIA s’intègre bien dans la
stratégie d’intervention des Nations Unies à travers le PBF, en soutien à la consolidation de la paix au Mali.

Le projet Alafia cadre avec les perspectives d’évolution de « ACORD » qui est une ONG internationale
active au Mali depuis 1976 pour avoir développé des modèles efficaces pour la consolidation de la paix, no-
tamment au niveau communautaire.

Le projet Alafia et les perspectives d’évolution de « ACORD » sont conformes à la stratégie d’inter-
vention des Nations Unies à travers Peace Building Fund, notamment son mécanisme de financement
des interventions rapides (IRF), qui est le mécanisme de financement de projets du PBF.

Par ailleurs, cette intervention concorde avec la stratégie nationale de mise en œuvre de l’accord pour
la paix et à la lutte contre l’extrémisme violent, à travers la PNLEVT( Politique nationale de prévention
et de lutte contre l’extrémisme violent et terrorisme) qui constitue un cadre de référence pour la mise en
œuvre, la coordination et le suivi-évaluation des actions du gouvernement contre ces phénomènes.

Outre ces éléments, le quitus donné à ACORD, par le PBF, et au CNJ, par le ministère malien de la
jeunesse à signer la convention et à mettre en œuvre le projet ALAFIA traduit également la pertinence du projet, objet de
la convention de financement à contribuer à la consolidation de la paix.

Le Projet Alafia a répondu aux besoins des groupes cibles , notamment la jeunesse par le renforcement
de leurs capacités pour la dissémination du contenu de l’accord de paix et de la résolution 2250, la mise en
œuvre des actions de plaidoyer pour la consolidation de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent sur a
stratégie nationale de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la lutte contre l’extrémisme violent est une
priorité nationale du gouvernement du Mali. L’accord en son article 51 invite la société civile notamment les
organisations de jeunes et de femmes à contribuer pleinement à sa mise en œuvre. Cela passe forcément par
l’appropriation par es groupes cibles du projet de son esprit et du contenu. Le projet a permis aux jeunes (
filles/femmes & garçons) et d’autres groupes marginalisés dans les zones d’intervention d’avoir une bonne
compréhension du contenu de l’accord et de son esprit, de la résolution 2250 des nations Unies et de la

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nécessité de leur participation au processus de paix à travers les ateliers de formation, d’échanges et de partage
sur l’accord.

L’efficacité

Les conclusions issues des travaux permettent d’affirmer que l’efficacité dans la réalisation du projet a été
atteinte dans la mesure où l’Accord pour la paix et la Résolution 2250 ont bien été compris par les jeunes et
ceux-ci ont développé des initiatives visant à renforcer leur contribution dans le processus de consolidation
de la paix. Ainsi, lesjeunes ciblés (hommes et femmes) ont une meilleure compréhension du processus de
mise en œuvre de l’Accord pour la paix et de la Résolution 2250. Les jeunes formés developpement
des attitudes et adoptent des comportements allant dans le sens de la consolidation de la paix par la
sensibilisation et l’information d’autres groupes d’acteurs au niveau local.

La finale des Tournois de Grandes Vacances (TGV) a permis aux jeunes du Mali de se retrouver, de
socialiser davantage l'Accord, la R2250 ;

Le projet a effectivement contribué à la consolidation de la paix, avec plus de 3945 jeunes mobilisés
pour la formation et l'animation d'activités centrées sur les questions de paix, de cohésion sociale, de tolérance
et d'amélioration du vivre ensemble. Les médiateurs communautaires ont contribué à calmer des situations
locales qui auraient pu affecter la cohésion sociale et à informer les forces armées et de sécurité sur les risques
et les cas de violences commises par certains individus ou groupes opposés à la paix ou qui emploient des
stratégies de survie qui violent les droits humains et droits de citoyens.

Des consultations ascendantes ont été initiées afin de recueillir des idées, besoins et attentes des jeunes femmes
et hommes ;

Le projet Alafia a permis d’accroitre la représentation des jeunes dans les instances de mise en
œuvre/suivi de l'Accord, qui est passé de « un » (1), au début du projet, à deux personnes. La visibilité des
actions communes des jeunes a contribué à les transformer en véritables acteurs de la paix . Cinq (5)
documents de consultation et un document de positionnement et de plaidoyer ont été produits pour soutenir
et capitaliser l'action des jeunes, qui reste remarquable et très visible dans les régions d'intervention du projet ;

Les jeunes ont ouvert le dialogue et ont mis en place la stratégie de renforcement de leur participa-
tion dans les instances de mise en œuvre et de suivi du processus de paix.

La participation nationale de plus de 150 jeunes aux rencontres nationales a été organisée pour per-
mettre à des acteurs de confession différente d'échanger sur comment promouvoir et consolider le dialogue
des religions, l'acceptation de l'autre et établir le lien entre les religions

Ces derniers résultats prouvent que le dialogue social entre les jeunes et les ressources économiques des jeunes
ciblés (hommes et femmes) sont renforcés pour réduire les risques de radicalisation. Les jeunes formés, infor-
més, sensibilisés et accompagnés développent à la faveur du projet des attitudes /comportements positifs par
rapport à la consolidation de la paix à travers la mise en place et/ou l’animation d’espaces publics d’échanges
et débats.

Malgré le niveau de satisfaction des résultats obtenus, des limites ont été observées, notamment la restriction
des actions du projet aux zones plus reculées.

L’efficience

Les conclusions issues des travaux démontrent que certaines conditions définies dans la convention de finan-
cement du projet Alafia n‘ont pas suffisamment facilité la réalisation du projet, notamment la taille trop réduite
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de l’équipe d’intervention du projet, la faible implication des démembrements des régions par le CNJ dans
l’exécution du projet et la non responsabilisation des jeunes régionaux.

Toutefois diverses activités réalisées dans le cadre du projet se soutiennent mutuellement par le couplage de
la théorie à la pratique et par le fait que le renforcement des capacités et l’accompagnement des initiatives
concrètes ont permis l’opérationnalisation des activités d’information et de sensibilisation d’un public assez
large sur les thématiques de la consolidation de la paix.

L’impact

Les conclusions issues des travaux démontrent que le projet a eu des impacts non négligeables. Il est évident que les
formations renforcent la capacité contributive des jeunes à la mise en œuvre de l’accord en favorisant leur accès aux
différentes instances de mise en œuvre de l’accord pour la paix (CSA, CNCA, (CSA, CVJR, commission DDR), l’accès
des jeunes dans quelques instances comme le MOC qui à pu être installé dans les pires moments.(P CRJ Gao), la réalisation
de plusieurs plaidoyers interpellatifs auprès des plus hautes autorités pour mieux impliquer les jeunes dans les instances de
prise de décision, dans la mise en œuvre de l’accord qui a connu une avancée significative. Les volontaires médiateurs du
dialogue social et de la sensibilisation pour la paix contribuent à l’animation les communes des parents, des dirigeants
communautaires, des membres de la communauté et des jeunes sur l'importance de l’accord pour la paix et la résolution
2250 des Nations Unies.

Toutefois au titre des limites, on peut relever le besoin de financement non satisfait des AGR, susceptibles de
retenir les jeunes contre l’enrôlement vers les groupes extrémistes.

La viabilité-valeur ajoutée du projet,

Les conclusions issues des travaux démontrent la réalisation de certains iindicateurs de continuité des acquis
du projet, notamment la forte implication des trois ministères, à savoir le Ministre de la Jeunesse, Construction
Citoyenne et de l'Emploi, celui de la Réconciliation Nationale et celui des Affaires Religieuses et du Culte, et
la désignation du directeur National de la Jeunesse comme point focal du Ministère.

Toutefois, l’absence d’indicateurs de pérennité non négligeables, tel que l’identification par le CNJ, de nou-
velles sources de financement pour prolonger l'action des jeunes, l’élaboration par le Ministère de la jeunesse,
d’un plan d'action qui intègre la Résolution 2250, et la révision de la politique nationale de développement de
la Jeunesse constituent des limites à la viabilité du projet.

Le genre

Dans toutes les activités, une part de 35% a été accordée aux femmes conformément aux exigences du projet.
L’intégration du genre dans la conception et la mise en œuvre du projet a facilité l’atteinte des résultats, même
si la hauteur de la mobilisation des femmes n’a pas atteint les degrés souhaités et que la faible participation
des femmes aux niveaux HIMO et sportif, s’est fait sentir.

Ce projet dont ACORD MALI, a été maître d’ouvrage, a permis à la jeunesse de disposer de ressources, de
programmes et d’opportunités à court et moyen terme.

1. LEÇONS APPRISES ET RECOMMANDATIONS


Les leçons apprises du projet ALAFIA, se présentent comme suit :
Par rapport à la stratégie de mise en œuvre :
- L’implication des démembrements du CNJ dans toutes les régions cibles du projet a permis une
meilleure compréhension du projet par les organisations de jeunes. Les activités du projet ont été

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préparées par les délégations régionales du CNJ appuyées par un Comité d'organisation mis en
place par le CNJ et l'équipe du projet.
- Le CNJ s'est inscrit dans une logique d'apprentissage professionnel en matière de management
de projets de jeunes. Le comité d'organisation assure la coordination de la préparation et réalisa-
tion des activités, tout en veillant au respect strict des exigences de gestion du projet. C'est très
contraignant pour les jeunes mais en même temps formateur. La quasi-totalité des délégations
régionales sont dotées de comptes bancaires pour le suivi de la traçabilité des ressources utilisées
dans la mise en œuvre des activités du projet.
Sur le renforcement de capacités :
-Institutionnellement, le CNJ est en train de se renforcer progressivement, il dispose déjà d'un
petit noyau de formateurs sur les questions de la réconciliation, de la consolidation de la paix. Il
appréhende mieux la gestion des relations partenariales,
- L'ouverture de la formation des formateurs à toutes les régions du Mali et l'organisation d'une
formation à Sikasso a laissé un sentiment positif chez les jeunes, qui reconnaissent qu'ils consti-
tuent un tout et il ne doit pas y avoir de la discrimination entre les jeunes du Mali quel que soit
leur origine. Le sentiment d'appartenir à la même grande famille "jeunes" s''est renforcé.
Sur la synergie d’action/partenariat
- L'idée d'impliquer les démembrements du Ministère de la Réconciliation Nationale présents dans
les différentes régions d'intervention du projet, laisse apparaître clairement l'appui du projet à la
mise en œuvre du plan d'action du Ministère, ce qui prouve la fonction d'appui du projet au
Gouvernement du Mali à la recherche d'une paix durable.

Recommandations :
La mise en œuvre des différents projets ainsi que la conduite de la mission d’évaluation ont été émaillées de
difficultés et insuffisances. Au regard de celles-ci et des propositions faites lors de l’évaluation, les recomman-
dations pour l’amélioration des actions futures, sont les suivantes :
A l’endroit de ACORD et du CNJ :
- Favoriser une plus forte implication des parents, des chefs coutumiers des leaders religieux et élus
communaux dans la conception et la mise en œuvre des projets.
- Elaborer de stratégies de pérennisation des acquis.
- Favoriser les initiatives pour sécuriser financièrement les jeunes dans la durée (AGR).
- Elargir l’équipe d’intervention du projet pour atteindre le maximum de jeunes des régions visées ;
- Impliquer la Direction de la jeunesse dans la gestion du projet, depuis la conception des TDR du
projet ;
- Remédier à la direction unilatérale du projet par Bamako ;
- Favoriser l’implication des autorités locales (Maires) pour une meilleure prise en compte de la jeunesse,
surtout les femmes (Focus group Gao) ;
- Susciter une plus forte mobilisation des femmes ;
A l’intention des partenaires techniques et financiers :
- Augmenter le financement des AGR susceptibles de retenir les jeunes contre l’enrôlement dans les
groupes extrémistes ;
- Etendre les actions du projet aux zones les plus reculées.

A l’endroit du Ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne :


- Élaborer un plan d'action qui intègre la Résolution 2250 ;
- Réviser la politique nationale de développement de la Jeunesse ;
- Créer des projets collectifs à long terme pourvus de mécanisme de suivi effectif.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet


Alafia

Page 16
La Fiche de synthèse de performance du rapport d’évaluation

Objectif général du projet

D’ici 2018 les jeunes ciblés participent activement à la consolidation de la paix et à la lutte contre l'extrémisme
religieux au Mali notamment dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni, Ménaka et
Bamako.

Les objectifs du projet L’analyse des résultats directs de l’action


Les objectifs spéci- Les résultats attendus Les résultats obtenus Efficacité Impact
fiques

645 jeunes dont 226 jeunes femmes formés et L’efficacité dans la réalisa- L’effet direct des for-
- Formation des jeunes ci- ont une meilleure compréhension du contenu tion du projet a été atteinte mations est la mise en
Contribution à la mise en blés sur l'Accord pour la du processus de mise en œuvre de l’Accord de dans la mesure où toutes place et l’opérationna-
application au Mali de la paix et la R2250 ; paix et de la Résolution 2250 les activités prévues ont été lisation de dispositif
Résolution 2250 qui réalisées à savoir les forma- des jeunes en matière
donne une reconnais- tions et l’accompagnement de consolidation de la
Réalisation de plusieurs plaidoyers interpellatifs
sance légale et légitime à des groupes cibles du pro- paix qui favorisent
l’implication des jeunes auprès des plus hautes autorités jet; ce qui a permis d’obte- l’accès des jeunes à
femmes et hommes dans nir les résultats escomptés. des postes de respon-
la prévention et dans la L’Accord pour la paix et la sabilités dans les ins-
Cinq (5) documents de consultation et un do-
gestion des conflits, la Résolution 2250 ont bien tances. Le vivier de
prévention et la lutte cument de positionnement et de plaidoyer ont été compris par les jeunes formateurs des for-
contre l’extrémisme vio- et ils ont développé des ini- mateurs et des média-
été produits pour soutenir et capitaliser l'action
lent. tiatives visant à renforcer teurs s’inscrit dans ce
des jeunes leur contribution dans le cadre et contribuent à
processus de consolidation court et long terme à
de la paix. la culture de la paix et
Les activités de renforce- Trente-six (36) médiateurs communautaires ont à la transformation
- Plaidoyer pour la partici-
ment des capacités des pation des jeunes dans le été mobilisés après avoir renforcé leurs capaci- des conflits locaux.
jeunes (Hommes et Comité National de Suivi tés de médiation pour promouvoir le dialogue,
femmes), et les actions de l'Accord ;
communes initiées par les

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 17
jeunes ont contribué à un la cohésion sociale et détecter les risques de ra-
changement de compor-
dicalisation. Quatre (4) causeries-débats aux-
tement des jeunes mais - Elaboration d'un docu-
aussi de la société ; ment commun de posi- quelles ont pris part 120 jeunes ont été organi-
tionnement et d'un plan
sées à Bamako, Ségou et Mopti sur leur percep-
d'action des plateformes
Améliorer la participation de des jeunes ; tion de l'extrémisme violent et leurs stratégies
qualité des jeunes hommes et - Accompagnement et con-
de résilience. Des causeries-débats radiopho-
femmes ciblés à la consolida- seil aux plateformes de
tion de la paix. jeunes pour la réalisation niques ont été initiées dans les régions nord
de leurs initiatives ;
auxquelles ont participé 50 jeunes à raison de 10
jeunes par région. Une étude sur le sujet a aussi
été réalisée. La production et diffusion en Bam-
- Formations sur le rôle de
la jeunesse dans la préven- bara, Peulh, Sonraï, Tamashek, Arabe (nous
Amélioration de la tion des conflits et la détec-
avons ajouté le Dogon à cause du contexte
résilience des jeunes (filles tion de la radicalisation ;
& garçons) à la
radicalisation et à 1 rencontre à laquelle plus de 150 jeunes y ont
l’extrémisme violent.
participé
- Promotion du dialogue et
de la cohésion sociale à tra-
Renforcement de la cohé- vers les débats citoyens ; 32 microprojets pour au moins 320 jeunes de
sion sociale, au dévelop- - Appui aux initiatives éco-
pement de l’éducation à la nomiques des jeunes 32 associations
paix et à la promotion du
dialogue social, au respect
des droits humains et à la
lutte contre les VBG.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 18
METHODOLOGIE D’EVALUATION

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 19
III. METHODOLOGIE D’EVALUATION

1. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE
Les travaux d’évaluation du projet se sont déroulés en deux phases.

La première phase a été consacrée à la prise de connaissance du projet et de son environnement interne. Cette
phase a été sanctionnée par l’élaboration d’une note de cadrage qui a été soumise à la validation de ACORD-
MALI.

Cette étape de validation est importante dans le cadre d’une évaluation de performance puisqu’elle doit per-
mettre à l’entité évaluée de prendre connaissance des critères et sous-critères sur lesquels sa gestion sera évaluée.
En effet, pour y arriver une réunion d’introduction a été organisée auprès du maitre d’ouvrage avec la partici-
pation du partenaire de mise en œuvre, notamment le CNJ pour le lancement de l’évaluation.

Suite à cette réunion, l’équipe d’évaluation a effectué des entretiens avec les parties prenantes impliquées dans
la gestion du projet. Il s’en est suivi la collecte et la revue des documents relatifs à l’exécution du projet ALAFIA,
les rapports d’activités, les conventions de financement et les revues à mi-parcours.

En outre, la recherche documentaire a permis à l’équipe d’évaluation de disposer des normes d’évaluation de la
stratégie d’intervention du PBF au Mali, du Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté
(CSCRP) du Plan pour la Relance Durable du Mali 2013-2014 (PRED), de la politique nationale de lutte contre
le terrorisme et l’extrémisme violent, du mandat de la MINUSMA afin d’apprécier par la suite la contribution
du projet à la stabilisation du pays.

La consultation et l’analyse de ces différents documents ont permis de reconstruire la logique d’intervention du
projet.

Ces travaux ont permis d’identifier les objectifs du projet, les activités à réaliser afin de les atteindre et les
résultats et effets attendus. Cette phase qui est sans doute la plus importante du processus d’évaluation de
performance, a permis d’élaborer la stratégie pour l’ensemble des travaux à effectuer. A cet effet, une grille a
été préparée pour consigner le résultat des analyses effectuées et les orientations à suivre. Cette grille facilite la
mise en cohérence des différents éléments et fait ressortir, dès le début, tout obstacle à l’atteinte des objectifs
de l’évaluation. Elle comprend :

- Les objectifs de l’évaluation qui sont des énoncés précis de ce que la vérification cherche à accomplir.
Ces objectifs ont été formulés en fonction des six critères d’évaluation retenus par les parties prenantes
du projet.

- Le but est de préciser l’orientation de l’évaluation afin de s’assurer que le travail à réaliser serait con-
forme aux exigences des termes de référence;

- Les lignes d’enquête à examiner pour réaliser les objectifs de l’évaluation afin de délimiter la portée des
travaux;

- Les questions à vérifier qui permettent de déterminer ce qu’on veut savoir par rapport à la ligne d’en-
quête. Il s’agit des questions spécifiques dont la réponse doit permettre de déterminer de façon spéci-
fique si chaque critère est rencontré;

- Les sous-critères sur lesquels les constats et les conclusions pourront être fondés. Ils sont des normes
de rendement qui sont raisonnables et réalistes, à partir desquelles il est possible d’évaluer le caractère

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 20
adéquat des systèmes et pratiques de gestion ainsi que la mesure dans laquelle les opérations ont été
menées avec pertinence, efficacité, efficience, impact, viabilité et la prise en compte du genre la valeur;

- L’information requise et les sources des sous-critères précisant la nature de l’information nécessaire
pour répondre aux questions à vérifier et serviront d’éléments probants pour étayer les différentes
opinions;

- Les méthodes d’évaluation constituées d’un ensemble de procédés dont la mise en œuvre permettra
d’évaluer les activités pour chaque ligne d’enquête par rapport aux sous-critères;

- L’étendue du travail à effectuer c’est-à-dire les documents à consulter, les structures concernées à visi-
ter, la période à vérifier et la taille des échantillons le cas-échéant;

- Les limites du travail d’évaluation qui peuvent provenir des contraintes dans l’obtention de l’informa-
tion requise, de l’étendue du travail ou encore de la méthode d’analyse;

- Les conclusions potentielles qui consistent à établir ce que l’évaluation permettra de dire, en d’autres
termes, d’exprimer quelles conclusions pourraient être tirées suite à l’approche méthodologique adop-
tée. Ils sont exprimés en termes neutres même si au cours des travaux de prise de connaissance, des
preuves recueillies permettent de pressentir ce que sera le résultat de l’examen. Les résultats peuvent
être positifs, négatifs ou entre les deux.

La seconde phase qui a démarré sur le terrain après la formation des enquêteurs et les entretiens qui ont suivi
avec les parties prenantes présentes à Bamako, consacrant le lancement de cette phase à l’évaluation de la per-
formance du projet au regard des six critères d’évaluation. Il s’agit d’examiner de manière systématique, orga-
nisée et objective les activités du projet. C’est un examen des systèmes et pratiques de gestion et des résultats
orienté vers l’identification des opportunités permettant de s’assurer dans le souci de l’atteinte des six critères.
Cet examen laisse la voie libre aux jugements et interprétations multiples.

2. CRITÈRES DE L’ÉVALUATION
L’évaluation a été conduite en fonction d’une prise en compte rigoureuse des termes de référence joints en
annexe.

La pertinence
Il s’agit d’apprécier le bien-fondé des activités retenues dans le projet au regard des objectifs et des préoccupa-
tions déterminées au moment et après l’élaboration du projet ayant conduit à la signature de la convention. En
outre, la cohérence des objectifs retenus dans le projet a été analysée en rapport avec ceux fixés dans les orien-
tations nationales et des actions initiées par d’autres partenaires du bénéficiaire principal qu’est ACORD.

L’efficacité
Les travaux effectués à ce niveau concernent la mesure dans laquelle les buts et les objectifs fixés ont été atteints.
Il s’agira de l’obtention des résultats voulus compte tenu des objectifs et des ressources disponibles. A cet effet,
l’équipe d’évaluation après avoir identifié les objectifs visés dans la convention, déterminera dans quelle mesure
ils ont été atteints.

L’efficience
Ce critère relié à l’utilisation des ressources, renvoie au rapport entre la quantité et la qualité des biens ou services
produits (extrants) et le coût des ressources utilisées pour les produire (intrants) dans une mesure qui permette
d’obtenir les résultats visés. Il s’agira ici de déterminer dans quelle mesure l’effort consenti par ACCORD-CNJ
était adapté ou si les mêmes résultats auraient pu être atteints avec un engagement plus faible.
Au cours de ces travaux les délais de réalisation des actions seront pris en compte. Il sera aussi question du
niveau de satisfaction du bénéficiaire relativement aux procédures mises en place pour la mise à disposition des
fonds.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 21
L’impact

Il s’agit des effets positifs et négatifs, directs ou indirects, intentionnels ou non, induits par la mise en œuvre du
projet. A cet effet, les indicateurs directement liés à la mise en œuvre du projet seront examinés, à cela s’ajoutent
les autres indicateurs liés aux exigences du secteur.

La Viabilité-valeur ajoutée

La mise en œuvre de ce critère permettra de déterminer dans quelle mesure les effets positifs induits par la mise
en œuvre du projet vont perdurer une fois la réalisation des activités terminée Il s’agira ainsi de déterminer les
principaux facteurs qui vont influer la viabilité ou non du projet. A ce sujet, l’équipe d’évaluation s’assurera de
la consolidation des acquis par ACORD.

Au niveau de la valeur ajoutée, une appréciation sera portée sur l’apport spécifique du PBF en termes de pra-
tique de gestion et d’autres apports à l’ACORD-CNJ. L’équipe d’évaluation fera aussi ressortir les avantages ou
inconvénients survenus dans le cadre des appuis du PBF à ACORD aussi bien dans le fonctionnement interne
que dans les services proposés.

Il est important de signaler que les sous-critères permettant de rencontrer les critères d’évaluation ont été sé-
lectionnés conformément aux engagements prévus dans la convention de financement et les objectifs et indi-
cateurs fixés dans les termes de références de l’évaluation.

3. LE GENRE

Il s’agit ici de s’avoir dans quelle proportion Hommes/Femmes, les bénéficiaires, ont été positivement
influencés par le Projet ALAFIA. La prise en compte du genre sera considérée tant dans la conception du
projet, dans sa mise en œuvre, que dans l’atteinte de ses résultats, à travers les différentes lignes d’enquête qui
permettront d’y parvenir.

4. DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

L’évaluation a été menée en toute impartialité par le consultant qui a travaillé dans les conditions d’indépen-
dance totale. Dans l’ensemble, la mission d’évaluation finale s’est déroulée dans de bonnes conditions. Toute-
fois, certains problèmes ont pesé sur le déroulement de la mission d’évaluation à savoir le retard dans le démar-
rage de la mission, la non maîtrise du projet par certaines parties concernées et l’indisponibilité des acteurs
censés être nos interlocuteurs légitimes, comme les représentants des jeunes, les maires. Ces différentes situa-
tions n’ont pas facilité le renseignement de certains sous-critères notamment liés à l’efficience, la durabilité et
la valeur ajoutée afin d’étayer davantage ces critères.
Face à cela, des entretiens par appels téléphoniques ont été réalisés afin de disposer de certaines informations.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

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RECIT DETAILLE ET ANALYTIQUE DU PROJET

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 23
IV. RECIT DETAILLE ET ANALYTIQUE DU PROJET

1. DESCRIPTION DU PROJET

Le Mali est un pays pauvre, rural et jeune (60% de la population sont des jeunes, 49% ont moins de 15
ans) donc toutes les problématiques sociales, politiques et économiques ont un impact sur cette frange de la
population. Les jeunes ont joué un rôle actif dans le conflit, en particulier les jeunes hommes, qui ont été utilisés
par toutes les parties armées comme combattants et relais pour leurs activités (logistique, information, recrute-
ment etc.). Ceci a conduit certains à percevoir les jeunes (particulièrement les jeunes hommes) comme une
menace à la sécurité et à la paix, même si dans des zones comme Gao, ils se sont aussi organisés en mouvements
de défense civile pour protéger leurs communautés face aux violations de droits humains que leur imposaient
les forces d’occupation.

Les jeunes sont aussi les principales victimes du conflit en termes de pertes en vies humaines et de dégradation
des conditions de subsistance. L’analyse genre montre que le conflit a eu des conséquences différentes sur les
jeunes hommes et femme.

La persistance de l’insécurité et le manque d’opportunités économiques expose encore les jeunes à l’attrait des
groupes terroristes et djihadistes. Maintenant que le Mali a commencé à sortir de la crise, il est donc important
de trouver des stratégies pour transformer les jeunes en acteurs de paix, participant à la prise de décisions. C’est
à ce défi que le projet Alafia a décidé de s’attaquer.

Jusqu’à présent, la participation des jeunes au processus de paix a été limitée. Seulement 3 jeunes (hommes)
membres du Conseil National de la Jeunesse (CNJ) et de la Coordination de Gao ont participé aux négociations
à Alger, sans préparation suffisante ni proposition d’un positionnement commun des jeunes du Mali. Aucun
représentant des jeunes ne participe aux travaux du CSA. Quant au CNCA, il comprend seulement un repré-
sentant des jeunes (homme), issu du CNJ. L’Accord prévoit à court terme l’ouverture du Haut Conseil des
collectivités territoriales aux jeunes et leur intégration dans le futur Sénat, mais ce changement institutionnel
n’est pas effectif. Cette situation peut conduire à un déficit de prise en compte des besoins des jeunes.

Il n’y a aucune jeune fille ou femme au sein de ces structures. Leurs besoins spécifiques sont peu pris en compte
par les projets, qui prévoient souvent des activités plus adaptées aux femmes d’un certain âge qui sont libérées
des travaux quotidiens ou ont des moyens (comme le micro-crédit, les activités génératrices de revenus, les
formations en dehors de leur lieu de résidence, etc.).

Ce projet contribuera à améliorer la participation de qualité des jeunes hommes et femmes ciblés à la
consolidation de la paix.
Les instances étant juste au début de l’exécution de leurs mandats, il est encore possible pour les jeunes de se
faire entendre et de participer de façon pacifique.
Au-delà de cet aspect, il est aussi important pour les jeunes de s’informer, de se former sur les valeurs positives
de l’Islam, de promouvoir le vivre ensemble dans la diversité des religions, afin de réduire les risques d’adhésion
des jeunes aux groupes djihadistes. Cela est une contribution à la politique nationale de lutte contre l’extrémisme
violent et le terrorisme dont le lancement a eu lieu courant juillet 2018. Certaines organisations de jeunes mu-
sulmans ont déjà initié des actions d’informations et de sensibilisation, mais sans une participation visible des
jeunes filles et femmes.
Les objectifs du Fonds de Consolidation de la paix concordent parfaitement avec les besoins du con-
texte malien et les ressources financières du Fonds pourront aider les jeunes des régions ciblées à agir.
De plus ce projet s’inscrit dans la continuité et en complémentarité des projets soutenus dans le pays par le
PBF visant au renforcement de la cohésion sociale, au développement de l’éducation à la paix et à la promotion
du dialogue social, au respect des droits humains et à la lutte contre les VBG. Le projet contribuera également

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 24
à la mise en application au Mali de la Résolution 2250 qui donne une reconnaissance légale et légitime à l’im-
plication des jeunes femmes et hommes dans la prévention et dans la gestion des conflits, la prévention et la
lutte contre l’extrémisme violent.

RÉSUMÉ DU DÉROULEMENT DU PROJET DEPUIS SON DÉMARRAGE

La mise en œuvre du projet ALAFIA s’est déroulée autour des activités principales ci-après :

 Organisations d’ateliers de formation de 640 jeunes sur l'Accord pour la Paix et la Résolution
2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.

Pour atteindre les objectifs de ce résultat, il a été réalisé tout d’abord la formation de formateurs des jeunes de
toutes les régions du Mali (Kayes (1), Koulikoro (2), Sikasso (2), Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Ménaka,
Taoudéni, Kidal et district de Bamako) sur les contenus de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger (entre
le Gouvernement du Mali et des Groupes Armés du nord Mali) et la Résolution 2250 du conseil de Sécurité
des Nations Unies. L'idée était de doter d'abord le CNJ d'un noyau de compétences internes capables à terme
d’animer ce type de formation, d'où l'idée de jeunes formateurs. Les capacités des jeunes ont été renforcées sur
les techniques d’animations et de modérations afin de leur permettre de bien partager les connaissances reçues
auprès de leurs camarades jeunes mais aussi de permettre au Conseil National de la Jeunesse du Mali de disposer
d’un vivier de formateurs dans toutes les régions du Mali. Parmi les jeunes formateurs, certains ont acquis le
statut d'assistants formateurs, ce qui n'est pas négligeable pour le renforcement institutionnel du CNJ, partenaire
de mise en œuvre du projet. Ainsi ils se sont impliqués dans l'animation des formations réalisées dans les ré-
gions.

La formation a été ouverte à la région de Sikasso pour des raisons stratégiques. En effet, pour prévenir la
migration du mal vers les régions du sud, ACORD et le CNJ avaient pensé utile d'offrir un cadre d'information
sur l'accord pour la paix et la résolution 2250 aux jeunes de cette région frontalière de la Côte d'Ivoire qui a
connu la rébellion ces dernières années. L'attention est généralement portée sur les régions du Nord et du
centre, mais à terme la situation pourrait aussi se dégrader au sud. En réalisant la formation à Sikasso, ACORD
et le CNJ voulait aussi offrir un cadre de moralisation de la vie des jeunes par rapport à la radicalisation et à
l'extrémisme violent.

 Organisation des Tournois de Grande Vacance (TGV) : renforcement du dialogue social entre
les jeunes.

Afin de mettre les jeunes dans des situations de réflexions, d’échanges et de dialogue responsable, des compé-
titions régionales ont été organisées dans le cadre des Tournoi de Grande vacance. Ces compétitions ont été
réalisées dans toutes les zones d'intervention du projet : Bamako, Ségou, Mopti, Tombouctou, Taoudéni, Gao,
Ménaka, Kidal.

En effet, chaque compétition régionale a regroupé au moins 200 personnes venus des cercles. Au cours de ces
compétitions les jeunes ont utilisé le sport notamment le football et la musique pour diffuser des messages de
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 25
paix, de réconciliation et de lutte contre l’extrémisme violent. Pendant certaines compétitions de football, les
jeunes femmes ont constitué des équipes mixtes avec des jeunes hommes. Au total, environ 2600 personnes
ont été touchées par ces compétitions locales. La grande finale est prévue pour le 19 Novembre à Bamako. Elle
regroupera les gagnants de toutes les compétitions régionales. Pour atteindre les objectifs de ce résultat, 645
jeunes ont été formés sur l'accord pour la paix et la Résolution 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Les jeunes se sont engagés à socialiser dans leurs milieux respectifs les acquis des formations dont ils ont béné-
ficié. Les compétitions régionales des TGV ont été réalisées et ont permis d'atteindre 2600 jeunes à travers le
sport et la musique. Ces deux activités majeures ont permis aux jeunes de mieux comprendre le cadre de
l'accord pour la paix, la Résolution 2250 du Conseil de sécurité et de positionner leur rôle dans la dynamique
nationale de réconciliation. De même, les TGV ont favorisé la mise en relation entre jeunes de divers milieux,
mais surtout le développement d'un nouveau sentiment que les jeunes ont un rôle, de la place et des initiatives
en faveur de la réconciliation nationale.

Ce résultat a été atteint avec succès, en plus des zones indiquées dans le document de projet, des jeunes de
toutes les régions du Mali ont été touchés. Donc, en plus des jeunes des zones d’intervention, des jeunes des
régions de Kayes, de Koulikoro et de Sikasso ont pris part à la formation de formateurs et aux formations
terrains. Nous sommes partis du postulat que le conflit qui sévit au Mali est de plus en plus dynamique et peut
rapidement toucher les zones relativement stables. De plus, le Partenaire d’exécution du projet ALAFIA est
présent dans toutes les régions du Mali. C'est dans ce sens que nous avons jugé pertinent d’élargir les sessions
de formation aux jeunes des localités non bénéficiaires du projet.

Au lieu de 640 jeunes, les capacités de 645 jeunes ont été renforcées sur les thématiques indiquées et la tech-
nique d’animation. Le CNJ dispose désormais d’un pool de formateurs de 45 jeunes dans toutes les régions du
Mali. Chaque bénéficiaire dispose d’un kit de documents sur les modules enseignés et d’une attestation de
participation. Avec ces nouvelles connaissances, des jeunes peuvent valablement jouer leurs rôles pour la mise
en œuvre de l'accord de paix et revendiquer leurs droits en matière de participation au processus de paix et dans
la stratégie de lutte contre l'extrémisme violent.

L'animation des TGV qui a touché 2600 jeunes dont au moins 200 par zone de projet s'inscrit également dans
le renforcement des opportunités de rencontres, de dialogue entre jeunes et de réflexions communes sur le
contexte du pays et le rôle que les jeunes peuvent jouer dans la recherche de solutions durables à l'instabilité
socio-économique, politique et sécuritaire du Mali. Ces deux activités majeures ont contribué à une meilleure
prise de conscience des jeunes par rapport à l'intérêt de leur positionnement responsable, mais aussi à la paix
et à la lutte contre l'extrémisme violent. Beaucoup de jeunes reconnaissent qu'ils peuvent trouver d'autres
formes d'expression et de revendication que l'extrémisme. Avec l'appui des présidents des conseils régionaux
de la jeunesse, nous avons procédé à la sélection des 36 médiateurs dans les 36 communes sensibles du Mali
pour procéder à la collecte d'informations et contribuer au dialogue social à travers des animations publiques
sur le processus de paix et la lutte contre l'extrémisme violent.

 Appui financier aux initiatives économiques de microprojets des jeunes


Ce volet a permis le financement de 32 micro-projet pour au moins 320 jeunes de 32 associations.
 Sensibilisation des communautés
Dans le cadre de la sensibilisation, 32 Imams ont été engagés pour le dialogue social pour une meilleure com-
préhension de l’extrémisme violent.
 Activités HIMO
Elles ont porté sur les travaux à haute intensité de main-d’œuvre dans les zones d’intervention. Elles ont
Bénéficié à 900 jeunes hommes et femmes contre une prévision de 800 bénéficiaires.

 Causeries débats dans les espaces publics

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

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Les causeries –débats organisées avec les organisations de jeunes visaient à informer, échanger et à sensibiliser
les jeunes, mais aussi le grand public sur les questions de radicalisation et d’extrémisme violent et du rôle que
pourraient jouer les jeunes dans la lutte contre le fléau. Les causeries-débats animées par des personnes –res-
sources du Ministère des Affaires Religieuses et du Culte et de radios identifiées sur la base de leurs expériences.
Les causeries –débats ont été diffusées dans les radios de proximité et nationales.

Les causeries-débats ont été organisées dans les deux rives de Bamako, à Ségou et Mopti. Dans les régions du
Nord, nous avons évité les regroupements pour des raisons de sécurité, donc les causeries – débats ont été
facilité par des animateurs de Radios locales et les responsables régionaux de la jeunesse et du CNJ.

Chaque site a enregistré en moyenne une trentaine de jeunes filles/femmes et garçons/hommes venue des
différentes associations et fédérations des communes de chaque rive du fleuve, du cercle central de Ségou et de
Mopti.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

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PERFORMANCE DU PROJET

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

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V. PERFORMANCE DU PROJET

La réalisation des travaux d’évaluation a abouti aux différentes conclusions détaillées à travers les six critères
d’évaluation retenus en conformité avec le mandat assigné au consultant.

1. PERTINENCE

L’objectif de cette évaluation était de s’assurer que le projet ALAFIA tel que défini dans le document
projet cadre avec les perspectives d’actions des jeunes et les stratégies d’intervention des Nations
Unies au Mali qui vit un contexte particulier. Il s’agissait aussi à travers le projet de consolider les
actions d’ACORD sur la thématique des conflits et de contribuer au renforcement institutionnel du
CNJ. Les conclusions issues des travaux d’évaluation démontrent que le projet cadre bien avec les perspectives
des jeunes, s’intègre bien dans la stratégie d’intervention des Nations Unies à travers le PBF, en soutien à la
consolidation de la paix au Mali.

Le projet Alafia cadre également avec les perspectives d’évolution de « ACORD » qui est une ONG
internationale active au Mali depuis 1976 pour avoir développé des modèles efficaces pour la consolidation de
la paix, notamment au niveau communautaire. Au Mali, ACORD a organisé des formations de femmes leaders,
des leaders de jeunes et communautaires, des membres des ONG, de la CVJR, du Ministère de la Promotion
de la Femme, du Ministère de la Jeunesse, etc. Elle a réalisé une étude de capitalisation des cadres de dialogue
sur la participation des jeunes et des femmes à la prévention et la gestion des conflits à Tombouctou, une étude
sur la participation des femmes à la prévention des conflits et la consolidation de la paix au Mali. Elle a aussi
organisé un débat sur la Citoyenneté et la cohésion sociale et a participé à des débats médiatisés sur les VBG et
sur la participation des femmes à la justice transitionnelle. ACORD est engagée auprès des communautés du
Nord avec le soutien du PBF (2017-2018) et ONU Femmes (2015-2016). Par ailleurs. L’accès des jeunes aux
opportunités économiques est un des piliers du 2ème objectif du plan stratégique d’ACORD au Mali.

Le projet Alafia et l’expérience d’ACORD correspondent bien au mécanisme de financement des inter-
ventions rapides (IRF) du Secrétariat Général des Nations Unies et bien sûr, du PBF dans les pays en situation
de conflits, créé pour répondre aux besoins pressants de consolidation de la paix au lendemain d’un conflit ou
par suite d’un bouleversement dans la situation du pays. Ce mécanisme prévoit un prompt décaissement de
fonds pour une immédiate consolidation de la paix, la remise en route des accords de paix et pour répondre à
cet égard aux besoins urgents en période critique de transition.

Par ailleurs, cette intervention est en cohérence avec la stratégie nationale de mise en œuvre de
l’Accord pour la paix et la prévention/ lutte contre l’extrémisme violent, et le terrorisme à travers la
PNLEVT qui constitue un cadre de reference pour la mise en œuvre, la coordination et le suivi-évaluation des
actions du gouvernement contre ces phénomènes. Aussi, le secrétaire général des Nations Unies, lors de l’atelier
de mise en œuvre de la Politique Nationale de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent et le
Terrorisme a souligné que l’ONU doit renforcer son soutien aux Etats membres pour lutter contre l’extrémisme
violent et le terrorisme, tel que prévu par les mandats respectifs de la MINUSMA, du PNUD, et du bureau de
lutte des NATIONS UNIES contre le terrorisme, soutenant ainsi les efforts des autorités nationales pour le
retour de la paix et de la stabilité au MALI.

Il est donc évident que ce projet a contribué à la consolidation de la paix. Le Projet Alafia a répondu aux
besoins des groupes cibles, notamment la jeunesse, qui a suivi beaucoup de formation sur l’accord de paix
et la résolution 2250, organiser des sessions et rencontres de réflexions et de positionnement et d’animation
d’actions susceptibles de contribuer à améliorer le vivre ensemble et la cohésion sociale. Les jeunes des diffé-
rentes communautés de Gao, Ménaka et Kidal, Taoudéni, Mopti, Tombouctou ont appris à se connaître et à
donner des points de vue souvent divergents au contenu de l’accord et de sa mise en œuvre. Plusieurs sensibi-
lisations ont été faites dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la radicalisation de certains jeunes.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 29
2. L’EFFICACITE

L'objectif de cette évaluation était de déterminer dans quelle mesure la réalisation du projet a permis
d’atteindre les résultats attendus. Les conclusions issues des travaux d’évaluation permettent d’affirmer que
les résultats du projet ont été atteints : les jeunes ont mieux compris les contenus et l’esprit de l’Accord pour la
paix, la Résolution 2250 et ont bien réussi à positionner leurs actions de manière à prouver qu’ils sont et restent
des acteurs clés de la paix.

La finale des Tournois de Grandes Vacances (TGV) a permis aux jeunes du Mali de se retrouver, de
socialiser davantage l'Accord, la R2250, de réfléchir sur la mise en œuvre de ces outils de paix. Les rencontres
sportives et culturelles orientées vers la paix et le mieux vivre ensemble ont contribué à vulgariser ces textes de
référence. Un progrès qualitatif observé est la diminution d'actions violentes impliquant des jeunes et concer-
nant l'Accord, et le travail réalisé par les jeunes y a contribué. Par ailleurs, les jeunes sont devenus plus citoyens
et s'opposent à l'injustice et à la violence.

Le projet a effectivement contribué à la consolidation de la paix. Plus de 3945 jeunes ont été mobilisés
pour la formation et l'animation d'activités centrées sur les questions de paix, de cohésion sociale, de tolérance
et d'amélioration du vivre ensemble. Aussi ils ont mieux compris l'Accord pour la paix et la Résolution 2250,
les défis, les enjeux et les raisons de la lenteur du processus de rétablissement de la paix.

L'étude de cas documentée, réalisée à Ségou confirme cette conviction des jeunes, et l'action du projet a permis
de mieux faire connaître le CNJ et de revaloriser la problématique jeunes dans l'agenda politique du
Mali. Ce qui pourrait faciliter en partie le repositionnement de la place et du rôle des jeunes dans le processus
de consolidation de la paix ».

Les actions communes engagées par les jeunes ciblés (hommes et femmes) ont renforcé leur participation et
représentation dans le processus de consolidation de la paix : Le niveau et la qualité de la représentation, ainsi
que la participation des jeunes dans les instances de mise en œuvre de l'Accord ont été améliorés

Des consultations ascendantes ont été initiées afin de recueillir des idées, besoins et attentes des jeunes femmes
et hommes. L'analyse des préoccupations exprimées par les jeunes, de la faisabilité du renforcement de leur
implication dans le processus de paix ont permis l'élaboration d'un document de positionnement assorti
d'un plan d'action qui ont été débattus et validés à la rencontre nationale des jeunes. Aussi, des ren-
contres individuelles de plaidoyer avec certains acteurs clés du processus de paix ont été organisées
afin de créer les conditions du renforcement de la participation des jeunes dans le processus.

Les jeunes ont pris une série d'initiatives en faveur de la mise en œuvre de l'Accord. C'est ainsi que trente-deux
(32) microprojets ont été financés au profit direct d'au moins 320 jeunes de 32 associations.

Le projet Alafia a permis d’accroitre la représentation des jeunes dans les instances de mise en
œuvre/suivi de l'Accord, qui est passé de « un » (1), au début du projet, à deux. Les consultations ascendantes,
et le forum national des jeunes leur ont permis de mieux prendre conscience de leur place et rôle dans le
processus de consolidation de la paix. Ils leur ont permis également de sensibiliser les acteurs clés du processus
sur l'intérêt de renforcer la participation des jeunes dans la gestion du processus de rétablissement de la paix.
C'est dans cette perspective que des rencontres individuelles avec des acteurs clés du processus ont été organi-
sées dans le but de renforcer l'implication des jeunes dans le processus de consolidation de la paix.

La visibilité des actions communes des jeunes a contribué à les transformer en véritables acteurs de
la paix. Cinq (5) documents de consultation et un document de positionnement et de plaidoyer ont été produits
pour soutenir et capitaliser l'action des jeunes, qui reste remarquable et très visible dans les régions d'interven-
tion du projet.

Les jeunes ont ouvert le dialogue et ont mis en place la stratégie de renforcement de leur participation
dans les instances de mise en œuvre et de suivi du processus de paix. Les actions communes engagées par les
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 30
jeunes ciblés (hommes et femmes) ont renforcé leur participation et représentation dans le processus de con-
solidation de la paix. Trente-six (36) médiateurs communautaires ont été mobilisés après avoir renforcé leurs
capacités de médiation pour promouvoir le dialogue, la cohésion sociale et détecter les risques de radicalisation.
Quatre (4) causeries-débats auxquelles ont pris part 120 jeunes ont été organisées à Bamako, Ségou et Mopti
sur leur perception de l'extrémisme violent et leurs stratégies de résilience. Des causeries-débats radiophoniques
ont été initiées dans les régions nord auxquelles ont participé 50 jeunes à raison de 10 jeunes par région. Une
étude sur le sujet a aussi été réalisée. La production et diffusion en Bambara, Peulh, Sonraï, Tamashek, Arabe
(nous avons ajouté le Dogon à cause du contexte spécifique de Mopti) de messages de paix, de tolérance, de
cohésion sociale, l'argumentaire religieux sur la paix et la gestion non violente des conflits.

La participation de plus de 150 jeunes (dans chacune des rencontres) au forum national et à la ren-
contre nationale de dialogue de religions visait à permettre à des acteurs de confessions religieuses diffé-
rentes d'échanger sur comment promouvoir et consolider le dialogue des religions, l'acceptation de l'autre et
établir le lien entre les religions. Enfin les initiatives à double objectifs : amélioration des infrastructures d'utilité
publique/communautaire et renforcement des ressources économiques des jeunes à risque ont mobilisé plus
de 900 jeunes sur 800 prévus qui ont assuré l'animation des activités à haute intensité de main d'œuvre. La
vision qui entourait les activités HIMO était de créer les conditions de rapprochement des communautés qui
partagent des infrastructures communautaires mais qui ont parfois des perceptions différentes sur la manière
de mettre en œuvre l’Accord de paix ou l’interprétation religieuse différente de la manière d’aborder la gestion
des conflits. C'est pourquoi, tous les secteurs ont été touchés par les HIMO : santé, environnement, infrastruc-
tures communautaires (cimetières), points d'eau et infrastructures des organisations de jeunes. Quarante mille
six cents huit de dollars (40608 $ US) ont été utilisés. L'initiative a permis de renforcer le pouvoir d'achat des
jeunes mais aussi à les mettre à l'abri des risques de radicalisation, même si l'initiative ne sécurise pas les jeunes
dans la durée ».

Ces derniers résultats prouvent que le dialogue social entre les jeunes et les ressources économiques des jeunes
ciblés (hommes et femmes) sont renforcés pour réduire les risques de radicalisation.

Tableau de synthèse des résultats atteints chiffrés (dans toutes les régions touchées par le projet)

Nature de la réalisation Nombre


Jeunes mobilisés pour la formation et l'animation Plus de 3945
d'activités centrées sur les questions de paix, de cohésion
sociale, de tolérance et d'amélioration du vivre ensemble.
Médiateurs communautaires (chargés de l’intermédiation 36
communautaire)
Micro-projets financés 32 pour au moins 320 jeunes de 32 associations
Causeries-débats organisées à Bamako, Ségou et Mopti sur (4) causeries-débats auxquelles ont pris part 120
leur perception de l'extrémisme violent et leurs stratégies jeunes
de résilience.
Causeries-débats radiophoniques initiées dans les régions auxquelles ont participé 50 jeunes à raison de 10
nord jeunes par région.
Forum National de dialogue, de réflexions et de 150 jeunes de toutes les régions du Mali
positionnement des Jeunes
Rencontre nationale organisée dans le cadre du dialogue 1 rencontre à laquelle plus de 150 jeunes y ont
des religions participé
Activités à haute intensité de main d'œuvre (HIMO) Plus de 900 jeunes bénéficiaires sur 800 prévus

Source : Rapport de progrès du projet PBF du 8 Novembre 2018

Ces résultats sont confirmés par les données collectées à travers les interviews effectuées sur le terrain.

Certains facteurs ont été déterminants pour la réalisation des objectifs du projet Alafia, notamment l’intérêt des
jeunes (filles et garçons), à participer et à partager leurs positions et convictions par rapport aux différentes
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 31
activités du projet, la conformité des objectifs du projet aux besoins et intérêts des groupes ciblés et d’autres
groupes marginalisés dans les zones d’intervention du projet : participation au processus de paix, animation
des microprojets identifiés, élaborés et mis en œuvre par les jeunes, participation aux activités d’utilité publique
et communautaire, prévention et lutte contre l’extrémisme violent. Malgré le niveau de satisfaction des résultats
obtenus, des limites ont été relevées, à savoir la restriction des actions du projet aux zones plus reculées, la non
implication des parents, des chefs coutumiers des leaders religieux et élus communaux, l’absence de stratégies
de pérennisation des acquis, le défaut d’initiatives pour sécuriser financièrement les jeunes dans la durée (AGR).
Certaines limites sont liées évidemment au montage du projet par exemple la promotion de l’auto-emploi des
jeunes.

3. L’EFFICIENCE

Les conclusions issues des travaux démontrent que certaines conditions définies dans la convention de finan-
cement du projet Alafia n‘ont pas suffisamment facilité la réalisation du projet.

Pour rappel le projet Alafia est le produit d’un partenariat tripartite PBF-ACORD-CNJ, et l’équipe d’interven-
tion avait la configuration suivante :

L’organisation suivante était mise en place : PBF coordinatrice nationale et l’Assistant National
ACORD : Représentant institutionnel (Directeur ACORD Mali), chef de projet, chargée de la coordination
de l’équipe, des activités, et de la gestion des ressources en concertation avec le Responsable Administratif et
Financier d’ACORD , chargé de suivi-évaluation pour la vérification en milieu réel des indicateurs de résul-
tats, un RAF pour le suivi budgétaire et le rapportage ; CNJ : Représentant institutionnel : Président du CNJ,
suivi de la préparation et mise en œuvre des activités au niveau du CNJ :chargé du projet, un chargé de plaidoyer
pour l’animation et la capitalisation des activités de plaidoyer et un Assistant Comptable pour la gestion comp-
table des ressources mises à la disposition du CNJ.

Les institutions partenaires : Le Ministère de la jeunesse et de la Construction Citoyenne, Ministère chargé


de la réconciliation nationale, Ministère chargé du culte, Coordinations régionales de la jeunesse, Autorités
administratives régionales et les Responsables des collectivités territoriales.

Aussi il faut relever les limites non exhaustives suivantes ayant impacté l’atteinte de l’objectif d’efficience, no-
tamment la taille trop réduite de l’équipe d’intervention du projet qui n‘a pas pu produire l’effet escompté, y
compris la non atteinte de l’ensemble des jeunes des régions, la faible implication de la Direction de la jeunesse
dans la gestion du projet, la faible implication des démembrements des régions par le CNJ dans l’exécution du
projet et la non responsabilisation des jeunes régionaux, l’absence d’équipe pour la représentation du projet à
Ségou, les représentants du CRJ de Ségou assurait la permanence bénévolement. En outre on peut signaler le
pilotage unilatéral du projet par Bamako, le manque de connaissance profonde du projet de la part de certains
partenaires directes, notamment les directeurs régionaux, les maires et même certains membres des crj.

Toutefois, les recoupements faits démontrent largement l’efficience du projet dans son exécution au regard
des objectifs et de l’analyse des résultats directs de certaines activités.

4. L’IMPACT

Les conclusions issues des travaux démontrent que le projet a eu un impact sur les jeunes, les communautés et
le processus de paix.

Au titre de l’amélioration de l'accès des jeunes aux différentes instances de mise en œuvre de l’accord
pour la paix, on observe la présence de 2 jeunes dans la CNDDR, l’accès des jeunes au MOC dont l’installation
est devenu une réalité (P CRJ Gao), l’intégration des jeunes dans plusieurs instances comme les autorités inté-
rimaires et l’EAR (équipe d’appui à la réconciliation), (P CRJ Mopti), le renforcement du Ministère de la Jeu-
nesse et de la Construction Citoyenne à qui il a été ajouté la composante emploi, une façon de prendre davantage
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 32
en compte les attentes de la jeunesse. Ces impacts ont été produits grâce principalement aux initiatives de
plaidoyer animées par le CNJ.

Aussi, les actions de sensibilisation parfois avec l’appui de RECOTRAD et les chefs religieux ont
permis de toucher les dirigeants communautaires, les communautés et davantage de jeunes sur l'im-
portance de l’Accord pour la paix et la résolution 2250 des Nations Unies ont permis d’améliorer le vivre
ensemble, de réduire les violences perpétrées sur certains groupes des communautés grâce à l’action des mé-
diateurs communautaires qui identifient et répercutent au niveau des forces de sécurité et de défense, mais aussi
de l’Administration les cas de violences et les motifs de violences dont dans la plupart des cas sont liées à des
problèmes de survie Les jeunes se sont positionnés sans ambiguïté contre la radicalisation et l’extrémisme
violent et ont mis en place des stratégies de lutte contre l’extrémisme violent à travers une série d’initiative :
causeries -débats, promotion de micro-projets sur les questions de paix, l’élaboration d’une stratégie de partici-
pation à la mise en œuvre de la Politique et Stratégie Nationales de prévention et de lutte contre la radicalisation
et l’extrémisme violent.

Toutefois on peut aussi relever certaines limites comme le besoin de financementnt non satisfait en matière
d’AGR, susceptibles de retenir les jeunes contre l’enrôlement vers les groupes extrémistes, et l’absence d’étude
et de fonds d’appui à la promotion de activités économiques rentables pour les jeunes.

5. LA VIABILITE-VALEUR AJOUTEE DU PROJET

Les conclusions issues des travaux démontrent la réalisation de certains indicateurs de continuité des acquis du
projet.

Concernant la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, la forte implication des trois minis-
tères, à savoir le Ministre de la Jeunesse, Construction Citoyenne et de l'Emploi, celui de la Réconciliation
Nationale et celui des Affaires Religieuses et du Culte à travers la désignation de points focaux actifs a permis
de renforcer la visibilité de l’action du projet sur cette thématique d’actualité et de toucher davantage de jeunes.

Concernant les facteurs de durabilité, nous relevons l’implication du CNJ en tant qu’organisation pé-
renne chargée de la promotion de la jeunesse et de la mobilisation sociale, connu dans l'environnement des
bailleurs de fonds du Mali et détenteur d’expérience en matière d'animation de projets de plaidoyer constitue
une assurance de durabilité des acquis.

Aussi, la constitution d’un noyau de formateurs endogènes (parmi les jeunes du CNJ) sur les conflits, l’Accord
pour la paix et la Résolution 2250 des Nations Unies pourrait faciliter la poursuite des efforts entamés par le
projet ALAFIA, à condition que le CNJ s’engage à mobiliser les fonds pour consolider les produits de ALAFIA
et qu’il mette en œuvre son document de positionnement et que le Ministère de la Jeunesse élabore et mette en
œuvre un plan d’action qui intègre la R2250

La révision de la politique nationale de développement de la Jeunesse, l’implication des autorités locales


(Maires) pour une meilleure participation de la jeunesse, l’extension des zones d’intervention du projet, la for-
mation continue des jeunes, des femmes, et des leaders, l’augmentation du nombre de médiateurs, la mise en
place et l’appui à l’animation d’un cadre de dialogue entre communautés sont autant de perspectives qui de-
vraient assurer la durabilité de l’action du projet.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 33
6. LE GENRE

Les conclusions issues des travaux démontrent que l’intégration du genre dans la conception et la mise en œuvre
du projet a facilité l’atteinte des résultats.

L’équipe d’animation du projet a fait l’effort de respecter le critère de quota relatif à l’'égalité des sexes
notamment 35% femmes, 65% hommes. La sélection des associations de femmes, comme bénéficiaires de
microprojets, la parité dans la participation des jeunes des deux sexes ayant permis de mettre l’accent sur l’ap-
proche genre, le respect du genre dans le choix des jeunes dans toutes les activités du projet, l’absence de
discrimination entre sexes sont autant de facteurs qui ont contribué à la valorisation de l’approche genre L’as-
sociation féminine « la CAFO » s’est démarqué par son implication exemplaire à toutes les activités du projet
notamment au niveau des régions.

Toutefois en termes de limites, nous déplorons la faible participation des femmes au niveau de l’opération
HIMO et des activités sportives, puisque traditionnellement dédiés aux hommes dans notre société, le degré
d’engagement des femmes ayant différé d’une région à une autre, d’une activité à l’autre à cause des préjugés
sociaux et religieux mais aussi des problèmes d’agenda quotidien

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 34
CONCLUSION

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 35
VI. CONCLUSION
D’une manière globale, les performances du projet sont assez satisfaisantes.
La grande pertinence du projet s’est justifiée au regard du contexte national, sous régional et international, des
politiques et stratégies globales ou sectorielles du Mali.

Le projet a généré un ensemble de résultats appréciables :


• Un assez large éventail d’actions diverses visant l’appropriation du contenu de l’accord et la lutte contre l’ex-
trémisme violent ainsi que de la résolution 2250 de l’ONU par les jeunes hommes et femmes ayant contribué
à un grand changement de comportement et une grande prise de conscience face à l’extrémisme violent ;
La mise en place et l’opérationnalisation de dispositif d’information et de sensibilisation des acteurs
Locaux ;
• La création des plateformes de jeunes pour la sensibilisation et la veille sur la consolidation de la paix ;
• La conscientisation des groupes cibles à s’impliquer pour la gestion participative de la paix au niveau local à
travers les initiatives individuelles et collectives ;

Mais, à côté de ces quelques points de satisfaction, beaucoup d’insuffisances peuvent être relevées principale-
ment :
- La lourdeur des procédures dans la gestion des fonds ;
- La faible appropriation du projet par certaines parties prenantes ;
- L’insuffisance des fonds à couvrir les besoins de financement des AGR.

En dépit des insuffisances, le projet a joué un rôle non négligeable en matière de consolidation de la paix et a
été révélateur des défaillance, pour qui le projet est devenu un défi à lever. Du reste, le renversement de la
tendance actuelle en matière de dégradation de la paix nécessite des actions de plus grande envergure et des
investissements soutenus sur le long terme.

La réalisation des travaux de la présente mission d’évaluation a permis le classement des résultats de la perfor-
mance des projets évalués, non par ordre de critère, mais plutôt par ordre d’importance selon la notation ac-
cordée à chaque critère, tout en dégageant les forces et les faiblesses desdits critères.

1. PERTINENCE

POINTS FORTS

- Le projet Alafia cadre avec les perspectives de travail « d’ACORD » ;


- Le projet Alafia est en cohérence avec la stratégie d’intervention des Nations Unies à travers
Peace Building Fund ;
- Le projet est en parfaite cohérence avec la stratégie nationale de mise en œuvre de l’Accord pour
la paix et de lutte contre l’extrémisme violent, à travers la PNLEVT (Politique Nationale de Préven-
tion et de Lutte contre l’Extrémisme Violent et le Terrorisme) ;
- Le Projet Alafia a tout aussi répondu aux besoins des groupes cibles.

POINTS FAIBLES

- Néant

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 36
2. EFFICACITÉ

POINTS FORTS

- La finale des Tournois de Grandes Vacances (TGV) a permis aux jeunes du Mali de se retrou-
ver, de socialiser davantage l'Accord, la R2250 ;
- Le projet a effectivement contribué à la consolidation de la paix, avec plus de 3945 jeunes
mobilisés pour la formation et l'animation d'activités centrées sur les questions de paix, de cohésion
sociale, de tolérance et d'amélioration du vivre ensemble ;
- Une meilleure connaissance du CNJ et une revalorisation de la place des jeunes dans l'agenda
politique du Mali. ;
- Les jeunes ciblés (hommes et femmes) ont une meilleure compréhension du processus de mise en
œuvre de l’Accord pour la paix et de la Résolution 2250. ;
- Le niveau et la qualité de la représentation, ainsi que la participation des jeunes dans les instances de
mise en œuvre de l'Accord ont été améliorés ;
- L’élaboration d'un document de positionnement assorti d'un plan d'action a été débattus et
validés à la rencontre nationale des jeunes ;
- L’organisation des rencontres individuelles de plaidoyer avec certains acteurs clés du proces-
sus ;
- Financement de trente-deux (32) microprojets au profit direct d'au moins 320 jeunes de 32 as-
sociations ;
- Cinq (5) documents de consultation et un document de positionnement et de plaidoyer ont été produits
pour soutenir et capitaliser l'action des jeunes ;
- Les jeunes ont ouvert le dialogue et ont mis en place la stratégie de renforcement de leur par-
ticipation dans les instances à travers entre autres :
 Mobilisation de Trente-six (36) médiateurs communautaires ;
 Quatre (4) causeries-débats auxquelles ont pris part 120 jeunes ont été organisées à Bamako,
Ségou et Mopti sur leur perception de l'extrémisme violent et leurs stratégies de résilience ;
 Des causeries-débats radiophoniques ont été initiées dans les régions nord auxquelles ont par-
ticipé 50 jeunes à raison de 10 jeunes par région ;
 La production et diffusion en Bambara, Peulh, Sonraï, Tamashek, Arabe Dogon des prêches en
faveur de la paix
 La participation nationale de plus de 150 jeunes aux rencontre nationales (Forum Na-
tional des Jeunes, Rencontre Nationale de dialogue de religions) ;
 L'initiative a permis de renforcer le pouvoir d'achat des jeunes mais aussi à les mettre à l'abri
des risques de radicalisation

POINTS FAIBLES

- Les actions du projet n’ont pas touché directement certaines zones reculées.
- Absence d’initiatives pour sécuriser financièrement les jeunes dans la durée (AGR).
- Faible implication du Ministère chargé de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion Sociale à toutes
les étapes du processus de mise en œuvre du projet.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 37
3. EFFICIENCE
POINTS FORTS : Nous avons procédé à l’analyse transversale du coût des activités ci-après :
Il reste bien entendu que la liste des activités ci-dessus citées n’est pas exhaustive, il en ressort le présent gra-

phique qui illustre parfaitement la répartition rationnelle du coût par activité.


Toutefois, les recoupements faits démontrent largement l’efficience du projet dans son exécution au regard
des objectifs et de l’analyse des résultats directs de l’action.

ANALYSE COÛT - ACTIVITÉS RÉALISÉES


A1 Prestation des
médiateurs
22%
A9 Finale TGV
4%
A8 Etude sur
l'extrémisme violant
et validation
8% A2 Forum National de
plaidoyer
A7 Rencontre 11%
nationale
6%

A3 Table ronde de
plaidoyer
1%

A6 Les projets HIMO A4 Causerie-débat


27% 3%

A5 Production et
diffusion de prêche
3%

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 38
POINTS FAIBLES

- la faible implication des démembrements des régions par le CNJ dans l’exécution du projet
- Le manque de connaissance profonde du projet par certains partenaires directs, notamment les
directeurs régionaux, les maires et même certains membres des CRJ.
4. IMPACT

POINTS FORTS
- l’accès des jeunes aux différentes instances de mise en œuvre de l’Accord pour la paix (CSA, CNCA, CVJR,
DDR) ;
- La présence de deux (2) jeunes dans la commission DDR.;
- L’accès des jeunes dans quelques instances comme le MOC qui a pu être installé dans le pire moment.
(P CRJ Gao);
- La réalisation de plusieurs plaidoyers interpellatifs des plus hautes autorités pour mieux impliquer les
jeunes dans les instances de prise de décision, dans la mise en œuvre de l’accord qui a connu une avancée
significative ;
- L’intégration des jeunes au sein des instances comme les autorités intérimaires et EAR (équipe d’appui
à la réconciliation). (PCRJ Mopti) ;
- le renforcement du Ministère de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne à qui il a été ajouté la
composante emploi, une façon de prendre davantage en compte les attentes de la jeunesse;
- L’aamélioration de la sensibilisation des parents, des dirigeants communautaires, des membres de la
communauté et des jeunes sur l'importance de l’accord pour la paix et la résolution 2250 des Nations
Unies ;
- la mobilisationn de plus de 3945 jeunes pour la formation et l'animation d'activités centrées sur les
questions de paix, de cohésion sociale, de tolérance et d'amélioration du vivre ensemble ;
- L’implicationn des leaders communautaires dans l’action de sensibilisation des jeunes, surtout sur le
vivre ensemble des communautés vivant à Gao. (P CRJ Gao) ;
- la formation et la sensibilisation des chefs religieux et traditionnels, ainsi que le RECOTRAD sur
l’accord (Focus group Mopti) ;
- L’amélioration de la résilience des jeunes (filles & garçons) à la radicalisation et à l’extrémisme violent.

POINTS FAIBLES

- L’insuffisance du financement pour les AGR susceptibles de retenir les jeunes contre l’enrôlement vers
les groupes extrémistes ;
- L’absence d’étude sur les activités économiques rentables des jeunes ;

5. VIABILITÉ/DURABILITÉ ET VALEUR AJOUTÉE

POINTS FORTS
- La forte implication des trois ministères, à savoir le Ministre de la Jeunesse, Construction Citoyenne et
de l'Emploi, celui de la Réconciliation Nationale et celui des Affaires Religieuses et du Culte ;
- La désignation de points focaux actifs des Ministères concernés par le projet.
- L’implicationn du CNJ en tant qu’organisation pérenne chargée de la promotion de la jeunesse et de la
mobilisation sociale, connu dans l'environnement des bailleurs de fonds du Mali et détenteur d’expé-
rience en matière d'animation de projets de plaidoyer.

POINTS FAIBLES

- Insuffisance d’’implication des autorités locales (Maires) pour une meilleure prise en compte de la jeu-
nesse, surtout les femmes.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 39
6. GENRE

POINTS FORTS
- Le respect du critère de quota relatif à l’égalité des sexes notamment 35% femmes, 65% hommes ;
- La sélection des associations de femmes, comme bénéficiaires de microprojets ;
- La parité dans la participation des jeunes des deux sexes a permis de mettre l’accent sur l’approche
genre et son respect dans le choix des jeunes dans toutes les activités du projet ;
- L’absence de discrimination entre sexes a contribué grandement à la mise en œuvre du projet, facilitant
la collaboration et le travail d’équipe entre les jeunes ;
- L’implication exemplaire de l’association féminine « la CAFO » à toutes les activités du projet.

POINTS FAIBLES
- La faible mobilisation des femmes aux niveaux HIMO et sportif, puisque traditionnellement dédiés aux
hommes dans notre société ;
- Le faible degré d’engagement des femmes dans certaines régions à cause des préjugés sociaux et reli-
gieux.

7. TABLEAU DE NOTATION

Notes
La notation des critères est donnée dans le tableau ci-après. Cri-
tères
Pertinence A
Efficacité B
Impact B
Genre B
Viabilité et valeur ajoutée B
Efficience B

A Très satisfaisant
B : Satisfaisant
C : Insatisfaisant
D : Très insatisfaisant

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

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LECONS ET/OU RECOMMANDATIONS

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 41
VII. LEÇONS ET/OU RECOMMANDATIONS

1. LEÇONS APPRISES
Par rapport à la stratégie de mise en œuvre :
- L’implication des démembrements du CNJ dans toutes les régions cibles du projet a permis une
meilleure compréhension du projet par les organisations de jeunes. Les activités du projet ont été
préparées par les délégations régionales du CNJ appuyées par un Comité d'organisation mis en
place par le CNJ et l'équipe du projet.
- Le CNJ s'est inscrit dans une logique d'apprentissage professionnel en matière de management de
projets de jeunes. Le comité d'organisation assure la coordination de la préparation et réalisation
des activités, tout en veillant au respect strict des exigences de gestion du projet. C'est très contrai-
gnant pour les jeunes mais en même temps formateur. La quasi-totalité des délégations régionales
sont dotées de comptes bancaires pour le suivi de la traçabilité des ressources utilisées dans la mise
en œuvre des activités du projet,
Sur le renforcement de capacités :
- Institutionnellement, le CNJ est en train de se renforcer progressivement, il dispose déjà d'un petit
noyau de formateurs sur les questions de la réconciliation, de la consolidation de la paix. Il appré-
hende mieux la gestion des relations partenariales,
- L'ouverture de la formation des formateurs à toutes les régions du Mali et l'organisation d'une
formation à Sikasso a laissé un sentiment positif chez les jeunes, qui reconnaissent qu'ils constituent
un tout et il ne doit pas y avoir de la discrimination entre les jeunes du Mali quel que soit leur
origine. Le sentiment d'appartenir à la même grande famille "jeunes" s''est renforcé,
Sur la synergie d’action/partenariat
- L'idée d'impliquer les démembrements du Ministère de la Réconciliation Nationale présents dans
les différentes régions d'intervention du projet, laisse apparaître clairement l'appui du projet à la
mise en œuvre du plan d'action du Ministère, ce qui prouve la fonction d'appui du projet au Gou-
vernement du Mali à la recherche d'une paix durable.

2. RECOMMANDATIONS
Au vu des difficultés et insuffisances constatés dans la mise en œuvre, les recommandations d’amélioration des
futures interventions similaires sont formulées :
A l’endroit de ACORD et du CNJ :
- Favoriser une forte implication des parents, des chefs coutumiers des leaders religieux et élus
communaux dans la conception et la mise en œuvre des projets.
- Aider le CNJ à identifier de nouvelles sources de financement pour prolonger l'action des jeunes ;
- Elaborer de stratégies de pérennisation des acquis du projet.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 42
- Favoriser la mise en œuvre des initiatives jeunes pour sécuriser financièrement les jeunes dans la durée
(AGR).
- Elargir l’équipe d’intervention du projet pour atteindre le maximum de jeunes des régions visées ;
- Impliquer la Direction de la jeunesse dans la gestion du projet, depuis la conception des TDR du projet ;
- Remédier à la direction uunilatérale du projet par Bamako ;
- Favoriser l’implication des autorités locales (Maires) pour une meilleure prise en compte de la jeunesse,
surtout les femmes (Focus group Gao) ;
- Susciter une plus forte mobilisation des femmes ;
- Associer d’avantage le Ministère chargé de la Réconciliation Nationale et de la Cohésion
sociale à toutes les étapes du processus de mise en œuvre du projet.

A l’intention des partenaires techniques et financiers :


- Augmenter le financement des AGR susceptible d’endiguer la radicalisation des jeunes et leur eenrôle-
ment dans les groupes extrémistes ;
- Étendre la zone de couverture du projet et sa durée d’exécution au-delà des 18 mois.

A l’endroit du Ministère de la jeunesse et de la construction citoyenne :


- Élaborer un plan d'action qui intègre la Résolution 2250 et défini clairement le rôle de la jeunesse ;
- Réviser la politique nationale de développement de la Jeunesse.
- Créer des projets collectifs à long terme pourvus de mécanisme de suivi effectif.
- Concevoir un véritable programme de promotion et d’accompagnement des « startup », ce qui favorise
indéniablement la création des microprojet durables par les jeunes.

Le Consultant
Dr. Nouhoum SANKARE
Expert en Evaluation des Projets
Docteur en Economie

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 43
ANNEXES

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 44
VIII. ANNEXES

Annexe 1 - Cadre logique du projet


CADRE LOGIQUE DU PROJET ALAFIA
Moyens de vérification
Hypothèses cri-
Hiérarchie des objectifs Indicateurs système de suivi et éva-
tiques
luation

1- Finalité :

Faire participer activement, les jeunes Evolution du taux de parti- Etude de Reference (Base-
Crise sécuritaire
cipation des jeunes ciblés à line) du Projet Jeunesse
ciblés à la consolidation de la paix et à la consolidation de la paix Alafia majeure (atten-
la lutte contre l'extrémisme religieux et à la lutte contre l'extré- tats).
misme religieux au Mali Rapports d’activités et rap-
au Mali D’ici 2018, notamment dans les
ports de mission.
régions de Ségou, Mopti, Tombouctou,
Statistiques sur le taux de
Gao, Kidal, Taoudéni, Ménaka et Ba-
participation.
mako

2- Objectifs spécifiques :
Résultats intermédiaires
2.1. Les jeunes ciblés (hommes et Nombre jeunes formés sur Rapports de formations. Stabilité sociale et
femmes) ont une meilleure compréhen- l’accord de paix et la Réso- politique

sion du processus de mise en œuvre de lution 2250


l’Accord pour la paix et de la Résolution
2250 ;

2.2. Les actions communes engagées


Nombre d’initiatives com- Rapports d’activités sur Stabilité sociale et
par les jeunes ciblés (hommes et
munes réalisés par les l’appui des initiatives politique
femmes) renforcent leur participation jeunes (hommes et les jeunes.
et représentation dans le processus de femmes) Réduction du taux
consolidation de la paix ; de radicalisation

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 45
CADRE LOGIQUE DU PROJET ALAFIA
Moyens de vérification
Hypothèses cri-
Hiérarchie des objectifs Indicateurs système de suivi et éva-
tiques
luation
2.3. Le dialogue social entre les jeunes Nombre de formation des Rapport de mission et rap- Stabilité sociale et
(hommes et femmes) est renforcé pour jeunes sur l'accord pour la ports d’activités. politique

réduire les risques de radicalisation. paix et la R2250. Continuité dans la


mise en œuvre de
Existence du document Statistiques sur le taux de l’accord pour la paix
Résultats immédiats
commun de positionne- radicalisation des jeunes ci- et la réconciliation
ment et d'un plan d'action blés. au Mali
2.4. Formation des jeunes ciblés sur
des plateformes des
l'Accord pour la paix et la R2250.
jeunes.

2.5. Élaboration d'un document com-


mun de positionnement et d'un plan Nombre d’actions de plai- Rapports de formation sur Stabilité sociale et
d'action des plateformes des jeunes. doyer initiées pour la Par- l'accord pour la paix et la politique
ticipation des jeunes dans R2250.
le Comité National de
Suivi de l'Accord comité
national de suivi de l'Ac-
cord.
2.6. Plaidoyer pour la Participation des Document commun de
Nombre d’initiatives jeunes
jeunes dans le Comité National de Suivi Stabilité sociale et
ayant reçu un accompagne- positionnement et Plan
de l'Accord. politique
ment grâce au projet ALA- d'Action des plateformes
FIA. des jeunes.

2.7. Accompagnement et conseil aux


Rapport des plaidoyers ré-
plateformes de jeunes pour la réalisa- Nombre de Formations alisés pour la Participa-
tion de leurs initiatives. Stabilité sociale et
sur le rôle de la jeunesse tion des jeunes dans le
politique
dans la prévention des Comité National de Suivi
2.8. Formations sur le rôle de la jeu-
conflits et la détection de de l'Accord.
nesse dans la prévention des conflits et
la radicalisation.
la détection de la radicalisation.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 46
CADRE LOGIQUE DU PROJET ALAFIA
Moyens de vérification
Hypothèses cri-
Hiérarchie des objectifs Indicateurs système de suivi et éva-
tiques
luation
2.9. Promotion du dialogue et de la co- Nombre de campagne de
hésion sociale à travers les débats ci- formation et de sensibili- Rapports de projets Stabilité sociale et

toyens. sation pour la promotion politique

du dialogue social.
- Rapports de - Stabilité
Nombre de projets et de
formation sociale et
micro-projets jeunes fi-
2.10. Appui aux initiatives économiques - Rapport d’activités politique
nancés grâce au projet.
des jeunes. - Rapport de - Volonté
mission politique
- Changement
politique
- Disponibilité
des fonds

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 47
Annexe 2 - Liste des personnes rencontrées Commented [TS1]: Mettre le contenu des annexes
Liste des autorités contactées ou interviewées

N° Noms et Prénoms Postes/Structures Contacts


Bamako
1 M. Théophile TYADI SARAH Directeur Pays ACORD MALI 76 47 32 47
2 M. Souleymane Satigui SIDIBE Président du C.N. J 66 76 15 99
3 M. Abdou Karimou MAIGA Chargé de Projet PBF ACORD-CNJ 73 52 29 81
4 Mme Aissatou GUISSE KASPAR Program Manager / PBF MUNISMA 76 79 67 67
5 M. Sine DEMBELE Directeur National de la Jeunesse 76 13 13 11
6 M. Bakary TRAORE. Chef de Division des Activités D.N. J -//-
Chargé de mission, Ministère des Affaires Reli-
7 M. Dame SECK 79 23 07 90
gieuses et du Culte.
Chargé de mission, Ministère de la Réconciliation
8 Mohamed Elmehdy Ag Loulou 76 04 49 57
Nationale et de la Cohésion sociale.

N° Noms et Prénoms Postes/Structures Contacts


Gao
1 Alhamadi Oumar Président du CRJ 75 21 84 01
2 Abdrahamane Mahamane Directeur R Jeunesse
3 Ousmane Dicko Ségal CRJ 75 22 21 92
Mopti
1 Dougal Boro Président du CRJ 65 54 29 69
2 Mama Saganta Directeur R Jeunesse 66 04 51 40
3 Kalba Guindo Chef de division Jeunesse 64 40 54 82
4 Aboubakrin Dicko Ségal CRJ 76 16 04 55
5 Albassa Mahamane Maire délégué de Sévaré
Ségou
1 Moussa I Traoré Président du CRJ 76 16 66 09
2 Mohamed Sanogo Ségal CRJ 76 19 88 51
3 Gomba Coulibaly Directeur R Jeunesse 63 31 26 99
4 Nouhoun Diarra Maire principal 76 24 43 32

Liste de présence au focus group de Gao

N° Noms et Prénoms Postes/Structures Contacts


1 Yacouba Issoufou Président coalition 76 34 60 92
2 Zalihatou Moussa Vice-Présidente 76 27 14 20
3 Hawa Nouhoun Maïga Coalition 76 17 73 10
4 Issa Ousmane CCR 75 32 46 01
5 Fadimatou Farka CRJ 78 28 97 87
6 Oumou Coulibaly COBN 91 32 70 34
7 Hawa Bouba COBN 74 42 72 21
8 Ibrahim Maiga Membre CRJ 76 27 13 46
9 Abdourhamane Maiga Président COBN 76 05 24 13
10 Assalia Traoré Membre ANPB 76 15 78 62
11 Issoufi Kéita Président ANPB 79 27 43 36

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 48
Liste de présence au focus group de Mopti

N° Noms et Prénoms Postes/Structures Contacts


1 Rita Diarra CRJ 79 19 00 76
2 Kadidia Baby Femme leader 62 77 40 66
3 Maiga Alassane CPIS 75 39 68 18
4 Issa Goro CRJ 74 30 75 46
5 Youssouf Sanossou CRJ 76 01 07 41
6 Bocar Nouh Baby CRJ 60 08 53 48
7 Kadidia Dirabo CRJ 78 28 64 33
8 Hassane Goro CRJ 76 76 95 29
9 Aly Sangho CRJ 76 38 71 99
10 Abdrahamane Maïga CRJ 73 01 68 89

Liste de présence au focus group de Ségou

N° Noms et Prénoms Postes/Structures Contacts


1 Moussa I Traoré CRJ 76 16 66 09
2 Mohamed Sanogo CRJ 76 19 88 51
3 Moussa Baba Daou CRJ 76 24 39 86
4 Ramata Koné CCJ 70 22 83 73
5 Kadidia Traoré CRJ 74 19 43 97
6 Ramata Touré CCJ 70 30 23 81
7 Youssouf O Traoré CCJ 78 04 87 42
8 Jokébed Coulibaly CRJ 82 90 99 05
9 Aminata Traoré CRJ 71 06 49 20
10 Cheick BT Sissoko CRJ 76 38 30 15
11 Sekou Traoré CCJ 76 16 66 09

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 49
Annexe 3 – Termes de référence de l’évaluation Octobre 2018

Actions des jeunes en faveur de la consolidation de la paix inclusive et de la lutte contre


L’extrémisme violent (Jeunesse Alafia)

I. Identification du projet

Titre du projet: Actions des jeunes en faveur de la consolidation de la paix in-


clusive et de la lutte contre l’extrémisme violent (Jeunesse Ala-
fia)
Code reference: 001/RFP/PBF-IRF-161/2018
Pays: République du Mali
Domaine focal: Jeunesse et consolidation de la paix
Résultat 1 : Les jeunes ciblés (hommes et femmes) ont une
meilleure compréhension du processus de mise en œuvre de
l’Accord pour la paix et de la Résolution 2250 ;
Résultat 2 : Les actions communes engagées par les jeunes
ciblés (hommes et femmes) renforcent leur participation et
représentation dans le processus de consolidation de la
paix ;
Résultats attendus: Résultat 3 : Le dialogue social entre les jeunes et les res-
sources économiques des jeunes ciblés (hommes et femmes)
sont renforcés pour réduire les risques de radicalisation.

Maître d’ouvrage: ACORD Mali


Coût total du projet: $ US 800 000
Partenaires de mise en œuvre : Conseil National de la Jeunesse (CNJ)
Partenaire gouvernemental: Ministères de la Jeunesse/Construction citoyenne et Réconcilia-
tion Nationale
Bénéficiaires directs: Jeunes/hommes/femmes
Zone d’intervention: Tombouctou, Gao, Kidal, Ménaka, Taoudéni, Mopti, Ségou et
Bamako et le District de Bamako
Date de demarrage initial 1er Janvier 2017
Date de demarrage effectif: 1er Mai 2017
Date de clôture initiale: 30 Juin 2018
Date de clôture effective 31 Octobre 2018

II. Résumé du Projet

Titre du projet Actions des jeunes en faveur de la consolidation de la paix inclu-


sive et de la lutte contre l’extrémisme violent (Jeunesse Alafia)
Contexte et justification du pro- Le Mali a connu en 2012-2013 une crise politique et sécuritaire
jet profonde marquée par un putsch militaire et l’occupation de 3 ré-
gions du Nord (Kidal, Tombouctou et Gao) et d’une partie des ré-
gions de Mopti et Ségou par une rébellion armée (MNLA) et des
groupes armés djihadistes et terroristes. Cette situation est la con-
séquence de la mauvaise gestion des précédentes rebellions (de-
puis 1963), de l’absence de l’État, de la pauvreté, de la mal gou-
vernance, de la marginalisation de certaines communautés, de la
faiblesse de la justice et la corruption qui ont laissé s’installer un

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 50
sanctuaire où prospéraient des activités illégales1 (trafics de
drogues, d’armes, d’êtres humains, vols de véhicules, etc.).
De nombreux jeunes ont adhéré à ces trafics et aux groupes terro-
ristes islamistes (MUJAO, Ançardine, AQMI) qui leur offraient des
ressources financières, une protection et une réponse à leur quête
de repères. Ces mouvements se sont installés dans les zones du
conflit dès le début de la rébellion et y ont instauré un islam radical
avec l’application de la Charia entrainant de nombreuses exac-
tions. L’implantation au Mali de groupes armés djihadistes remon-
terait au début des années 2000 avec l’arrivée dans le Nord du
pays d’éléments du Groupe salafiste pour la prédication et le com-
bat (GSPC) provenant d’Algérie. Devenu Al-Qaïda au Maghreb isla-
mique (AQMI) en 2007. Le groupe a consolidé sa présence avec la
création de katibas (unités combattantes) sahéliennes ainsi que la
constitution de bases arrière. Aussi, des ONG islamiques bénéfi-
ciant des financements des pays du Golfe ont pu gagner la con-
fiance des populations grâce à de nombreux investissements dans
les secteurs vitaux tels que la santé, l’éducation et l’alimentation,
où l’absence de l’État était notoire. Il faut également souligner la
montée d’un islam politique à Bamako, la multiplication des mé-
dias privés religieux, l’utilisation de sites Internet et la méconnais-
sance du sens des textes religieux par la plupart des adeptes qui
fait d’eux des proies faciles pour les groupes extrémistes ayant un
référent religieux. On constate notamment de plus en plus d’ad-
hésion de femmes dans ces mouvements.
Tous ces facteurs combinés ont conduit au conflit actuel dont les
conséquences ont touché l’ensemble du pays et même les pays
voisins.
Sous l’égide de la Communauté internationale, des négociations
avaient conduit à la signature de l’Accord pour la paix et la récon-
ciliation nationale (mai-juin 2015) entre le Gouvernement et les
groupes armés maliens (CMA et Plateforme). Compte tenu de leur
nature, les groupes armés terroristes et djihadistes ne sont pas
partie prenante de ce processus. Un Comité de Suivi de la mise en
œuvre de l’Accord (CSA) a été créé avec la participation de la Com-
munauté internationale, ainsi qu’un Comité National de Coordina-
tion de la mise en œuvre de l’Accord (CNCA). Des actions sont déjà
en cours avec la mise en place de la Commission Vérité Justice et
Réconciliation (CVJR), la réforme du système judiciaire et de la sé-
curité (RSS), le processus Désarmement/Démobilisation/Réinser-
tion (DDR), l’approfondissement de la décentralisation et la créa-
tion de nouvelles régions (Taoudéni, Ménaka), la mise en place des
autorités intérimaires, un nouveau document intitulé « Pacte pour
la Paix » vient d’être produit à l’occasion de la 73 ème Assemblée
Générale des Nations Unies qui accorde 6 mois aux parties enga-
gées dans l’Accord pour la paix pour réaliser des progrès tangibles.
etc.
Les acteurs clés comme la MINUSMA, les Agences des Nations
Unies, l’Union Européenne, le G5 Sahel, les autres partenaires
techniques et financiers, les organisations de la société civile na-

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 51
tionale et internationale, les Chefs et leaders traditionnels, les or-
ganisations féminines et de jeunesse ont aussi initié des actions
(informations/communication, formations, réflexions/foras,
cadres de dialogues intra et intercommunautaires, soutien écono-
mique, plaidoyer, appuis aux réfugiés et aux déplacés internes,
etc.).
Cependant et paradoxalement, la situation sécuritaire se dégrade
toujours. La région de Kidal demeure sous occupation des groupes
armés et d’Ançardine. Depuis 2015, deux nouveaux mouvements
associés à Ançardine ont émergé : la Katiba Macina et la Katiba
Khalid Ibn Walid, dans le Centre (Ségou et Mopti) et le Sud (Si-
kasso). Les populations civiles et les services de sécurité sont régu-
lièrement attaqués. Des conflits inter et intracommunautaires
continuent dans les régions du Nord et du Centre. L’état d’urgence
est instauré dans tout le pays depuis de nombreux mois, cepen-
dant il n’a pas encore produit des effets tangibles. Les mouve-
ments extrémistes islamistes continuent à utiliser les ressources
du trafic de la drogue pour se renforcer et les nouvelles technolo-
gies de l’information pour recruter les jeunes et répandre leurs
messages. L’insécurité et l’extrémisme violent alimentent les dis-
cussions quotidiennes dans les regroupements informels des
jeunes appelés « grins » à travers tout le pays.
Le déclenchement des processus de DDR, de cantonnement des
groupes armés et de mise en place des autorités intérimaires a
conduit à une exacerbation du climat de tension sociale. Les
jeunes des mouvements de résistance civile de Gao qui ne réunis-
sent pas les conditions de prise en compte du DDR se sont sentis
exclus et ont violemment manifesté contre la mise en place des
autorités intérimaires. Ces manifestations ont conduit à des morts
et des blessés et à une marche de soutien à Bamako. Les jeunes de
Tombouctou au contraire ont marché pour soutenir la mise en
place des autorités intérimaires et l’accord pour la paix. Les jeunes
n’ont donc pas forcément les mêmes intérêts et ne partagent pas
toujours les mêmes objectifs.
Le processus de DDR a paradoxalement conduit à l’organisation
par des individus d’un système de corruption mettant en place des
réseaux parallèles qui fabriquent des faux papiers, établissent des
listes de recrutement avec des promesses d’offrir des emplois à
des jeunes désœuvrés à travers tout le pays. On observe ainsi le
déplacement d’un grand nombre de jeunes hommes vers les villes
de Gao et Tombouctou, dans l’espoir de se faire recenser parmi les
combattants des groupes armés. Il y a un risque que les bénéfices
des mécanismes de gestion post conflit soient détournés et que
les jeunes ne récoltent pas les dividendes de la paix ou même s’en-
gagent aux côtés des groupes armés.
Description de l’initiative Le Mali est un pays pauvre, rural et jeune (60% de la population
sont des jeunes, 49% ont moins de 15 ans) donc toutes les problé-
matiques sociales, politiques et économiques ont un impact sur
cette frange de la population. Les jeunes ont joué un rôle actif dans
le conflit, en particulier les jeunes hommes, qui ont été utilisés par
toutes les parties armées comme combattants et relais pour leurs
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 52
activités (logistique, information, recrutement etc.). Ceci a conduit
certains à percevoir les jeunes (particulièrement les jeunes
hommes) comme une menace à la sécurité et à la paix, même si
dans des zones comme Gao, ils se sont aussi organisés en mouve-
ments de défense civile pour protéger leurs communautés face
aux violations de droits humains que leur imposaient les forces
d’occupation. Les jeunes sont aussi les principales victimes du con-
flit en termes de pertes en vies humaines et de dégradation des
conditions de subsistance. L’analyse genre montre que le conflit a
eu des conséquences différentes sur les jeunes hommes et femme
La persistance de l’insécurité et le manque d’opportunités écono-
miques expose encore les jeunes à l’attrait des groupes terroristes
et djihadistes. Maintenant que le Mali a commencé à sortir de la
crise, il est donc important de trouver des stratégies pour trans-
former les jeunes en acteurs de paix, participant à la prise de déci-
sions. C’est à ce défi que le projet Alafia a décidé de s’attaquer.
Jusqu’à présent, la participation des jeunes au processus de paix a
été limitée. Seulement 3 jeunes (hommes) membres du Conseil
National de la Jeunesse (CNJ) et de la Coordination de Gao ont par-
ticipé aux négociations à Alger, sans préparation suffisante ni pro-
position d’un positionnement commun des jeunes du Mali. Aucun
représentant des jeunes ne participe aux travaux du CSA. Quant
au CNCA, il comprend seulement un représentant des jeunes
(homme), issu du CNJ. L’Accord prévoit à court terme l’ouverture
du Haut Conseil des collectivités territoriales aux jeunes et leur in-
tégration dans le futur Sénat, mais ce changement institutionnel
n’est pas effectif. Cette situation peut conduire à un déficit de
prise en compte des besoins des jeunes. Il n’y a aucune jeune fille
ou femme au sein de ces structures. Leurs besoins spécifiques sont
peu pris en compte par les projets, qui prévoient souvent des acti-
vités plus adaptées aux femmes d’un certain âge qui sont libérées
des travaux quotidiens ou ont des moyens (comme le micro-crédit,
les activités génératrices de revenus, les formations en dehors de
leur lieu de résidence, etc.).
Ce projet contribuera à améliorer la participation de qualité des
jeunes hommes et femmes ciblés à la consolidation de la paix.
Les instances étant juste au début de l’exécution de leurs man-
dats, il est encore possible pour les jeunes de se faire entendre et
de participer de façon pacifique.
Au-delà de cet aspect, il est aussi important pour les jeunes de s’in-
former, de se former sur les valeurs positives de l’Islam, de pro-
mouvoir le vivre ensemble dans la diversité des religions, afin de
réduire les risques d’adhésion des jeunes aux groupes djihadistes.
Cela est une contribution à la politique nationale de lutte contre
l’extrémisme violent et le terrorisme dont le lancement a eu lieu
courant juillet 2018. Certaines organisations de jeunes musulmans
ont déjà initié des actions d’informations et de sensibilisation,
mais sans une participation visible des jeunes filles et femmes.
Les objectifs du Fonds de Consolidation de la paix concordent par-
faitement avec les besoins du contexte malien et les ressources fi-
nancières du Fonds pourront aider les jeunes des régions ciblées à
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 53
agir. De plus ce projet s’inscrit dans la continuité et en complé-
mentarité des projets soutenus dans le pays par le PBF visant au
renforcement de la cohésion sociale, au développement de l’édu-
cation à la paix et à la promotion du dialogue social, au respect des
droits humains et à la lutte contre les VBG. Le projet contribuera
également à la mise en application au Mali de la Résolution 2250
qui donne une reconnaissance légale et légitime à l’implication des
jeunes femmes et hommes dans la prévention et dans la gestion
des conflits, la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent.
Résultats du projet Les résultats ultimes, intermédiaires et immédiats du projet sont
décrits ci-dessous:
Résultat ultime:
D’ici 2018 les jeunes ciblés participent activement à la consolida-
tion de la paix et à la lutte contre l'extrémisme religieux au Mali
notamment dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao,
Kidal, Taoudéni, Ménaka et Bamako
Résultats intermédiaires:
Résultat 1 : Les jeunes ciblés (hommes et femmes) ont une meil-
leure compréhension du processus de mise en œuvre de l’Accord
pour la paix et de la Résolution 2250.
Résultat 2 : Les actions communes engagées par les jeunes ciblés
(hommes et femmes) renforcent leur participation et représenta-
tion dans le processus de consolidation de la paix.
Résultat 3 : Le dialogue social entre les jeunes et les ressources
économiques des jeunes ciblés (hommes et femmes) sont renfor-
cés pour réduire les risques de radicalisation.
Résultats immédiats:

1.1 : Formation des jeunes ciblés sur l'Accord pour la paix et la


R2250

2.1 : Élaboration d'un document commun de positionnement et


d'un plan d'action des plateformes des jeunes.

2.2 : Plaidoyer pour la participation des jeunes dans le Comité


National de Suivi de l'Accord

2.3 : Accompagnement et conseil aux plateformes de jeunes pour


la réalisation de leurs initiatives.

3.1 : Formations sur le rôle de la jeunesse dans la prévention des


conflits et la détection de la radicalisation

3.2 : Promotion du dialogue et de la cohésion sociale à travers les


débats citoyens

3.3 : Appui aux initiatives économiques des jeunes

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 54
III. But de l'évaluation
Évaluer l’impact des interventions de jeunesse Alafia sur la participation des jeunes à la
consolidation de la paix et à la lutte contre l'extrémisme violent.

IV. Portée de l'évaluation


L’évaluation vise d’une part à mettre en évidence les résultats obtenus en référence au cadre logique
et d’autre part de mesurer la pertinence, l’efficience, l'efficacité, l'impact et la viabilité des activités du
projet. Pour ce faire, les évaluateurs s’attelleront à répondre aux interrogations suivantes:

Pertinence :
1. Dans quelle mesure le projet a-t-il répondu aux besoins et intérêts des groupes ciblés : jeunes
(filles/femmes & garçons) et d’autres groupes marginalisés dans les zones d’intervention du projet
en termes de compréhension du contenu de l’accord, de la résolution 2250 des nations Unies et
de participation au processus de paix?
2. Quels intérêts les jeunes (filles et garçons), avaient-ils de participer et de partager leurs points de
vue lors des différentes activités du projet ?
3. Est-ce que le projet a contribué à la stratégie nationale de mise en œuvre de l’accord pour la paix
et à la lutte contre l’extrémisme violent du gouvernement du Mali ?

Efficience :
1. Dans quelle mesure la taille et la composition de l’équipe d’intervention sont-elles adaptées aux
stratégies ?
2. Dans quelle mesure les diverses activités du projet se soutiennent-elles mutuellement ? Aurait-il
eu une meilleure sélection d’activités/utilisation des ressources pour la réalisation du projet ?
3. Dans quelle mesure le processus de mise en œuvre du projet a-t-elle influencé les résultats
escomptés ? (Par exemple : le changement de comportement recherché dans la mise en œuvre
de l’accord et la résolution 2250).

Efficacité :
1. Dans quelle mesure les résultats escomptés par le projet ont-ils été atteints ? Quels facteurs ont
été déterminants pour la réalisation ou la non-réalisation des objectifs du projet ?
2. Dans quelle mesure les activités de renforcement des capacités des jeunes (Hommes et femmes),
les actions communes initiées par les jeunes ont- elles contribué à un changement de
comportement des jeunes mais aussi de la société ? Quel changement de comportement a été
observé ?
3. Quelle était l'efficacité des différentes méthodes utilisées pour impliquer les femmes dans les
activités du projet ? Y avait-il des groupes qui étaient exclus ?

Impact :
1. Quelle est la contribution du projet sur les résultats à long terme suivants :
a. Amélioration de l'accès des jeunes aux différentes instances de mise en œuvre de
l’accord pour la paix ;
b. Amélioration de la sensibilisation des parents, des dirigeants communautaires, des
membres de la communauté et des jeunes sur l'importance de l’accord pour la paix et la
résolution 2250 des Nations Unies ;
c. Amélioration de la résilience des jeunes (filles & garçons) à la radicalisation et à
l’extrémisme violent.
2. Des environnements d’apprentissage sensible au genre.
3. Quels sont les résultats imprévus du projet (par exemple, qui ne font pas partie du cadre logique
initial du projet) ?

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 55
Viabilité :
1. Quelle est la probabilité et la mesure dans laquelle les différentes activités du projet continueront à
maintenir la cohésion sociale et à lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes ?
Quels sont les facilitateurs/obstacles à leur durabilité ?
Dans quelle mesure les activités du projet ont-t-elles renforcé l’engagement et l’implication de la
communauté ?
Genre
1. Dans quelle mesure le genre était-il intégré dans la conception et la mise en œuvre du projet ?
2. Comment les différents aspects de genre ont-ils influencé l’atteinte des résultats du projet.
3. Quels changements, y compris les changements inattendus, sont intervenus grâce au projet en
termes de relations entre les sexes (par exemple, entre les femmes et les hommes, et les garçons
et les filles concernant la prise des décisions, la division du travail, etc.) ?

V. Méthodologie

L'évaluation sera principalement basée sur des méthodes qualitatives, avec un fort accent sur les
méthodes participatives. Les données quantitatives collectées depuis le début du projet seront mises
à disposition de l’évaluation finale par l’équipe de projet. Plus précisément, les méthodes seront
constituées : a) de la revue des documents, b) des entretiens avec des informateurs-clé, c) des
discussions de groupes (focus groups) d) de l’analyse par triangulation et e) de synthèse
Les acteurs suivants seront impliqués dans les entretiens et discussions de groupes :

 Staff du Projet ;
 Représentants des directions techniques particulièrement impliqués dans la mise en œuvre
du projet ;
 Représentants de l’administration déconcentrée et des collectivités territoriales impliqués
dans la mise en œuvre du projet (gouverneurs et maires) ;
 Représentants des jeunes des associations faitières du CNJ ;
 Les Représentants du CNJ ;
 Les jeunes formés par le projet ;
 Les jeunes ayant bénéficiers des activités du projet ;
 Les populations des zones cibles.
 Certains intervenants (projets & ONG) dans les régions cibles du projet.

VI.. Livrables et délais prévus

Livrables (Fin octobre- fin No-


vembre 2018)
La revue de tous les documents et données pertinents 5 jours
Un rapport initial qui décrit la compréhension des TDR, la méthodologie Production du rapport
préconisée et les échéances Ce rapport devra contenir les informations préliminaire (4 jours)
suivantes :
 Les méthodes d’échantillonnage
 Le nombre d’entretiens et discussions de groupes sur chaque site du
projet ;
 Les caractéristiques des participants de chaque entretien et discus-
sion de groupe,
 Les versions approuvées (par ACORD et le CNJ) des questionnaires
pour chaque type d’entretien et les guides de discussions de groupe
;

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 56
 Le plan de formation des collecteurs de données et du pré-test des
questionnaires élaborés ;
 Une chronologie qui décrit les dates pour la collecte, l’analyse des
données, et la soumission du rapport final provisoire et final de
l’évaluation.
Novembre 2018 (10
La collecte des données jours)

Version préliminaire :
Soumission du rapport provisoire d’évaluation Novembre 2018
Soumission rapport final (5jours)

VII. Compétences requises de l’équipe


 Au moins 5 à 7 ans d’expérience dans la conduite des évaluations de projets de développe-
ment, de préférence dans le domaine de la Paix et la réconciliation.
 Expertise démontrée dans les méthodes de recherche qualitative et quantitative
 Bonne compréhension du contexte du Mali
 La maîtrise parfaite du français
 Démontrer les prérequis pour conduire des entretiens individuels et discussions de groupes
en langues locales
 Excellente capacité rédactionnelle, de synthèse et de communication.
VIII. Les consultants sont invités à fournir
1. Une offre technique et financière;
2. Un plan de travail détaillé;
3. Le(s) Curriculum Vitae(s) de tous les membres de l’équipe d’intervention.
4. La description de l’expérience de chaque membre de l’équipe en fonction des exigences des
TdR;
5. 2 à 3 exemples de rapports d’évaluations finales antérieurement faites par des membres de
l’équipe proposée, ou par le consultant principal.

IX. Autres Informations


IX.1 Grille d’évaluation des offres
Les critères d’évaluation des offres sont les suivants :
i. Compréhension des TDR de l’évaluation
ii. Expertise du Cabinet
iii. Pertinence et clarté du plan de travail proposé
iv. Approche/méthodologie de travail proposé

Éléments à apprécier Note Score


1. Compréhension des TDR s de l’évaluation 3-5 /5
2. Expertise du Consultant 5-30 /30
3. Pertinence et clarté du plan d’action 3-15 /15
4. Approche/Méthodologie proposée 5-20 /20
Total score offre technique /70
Offre financière 5-30 /30

Deux critères d’attribution sont retenus : Score combiné le plus élevé de l’offre technique comp-
tant pour 70 % et le prix pour 30 %) et la non objection du soumissionnaire sur les conditions générales
du contrat de prestation de services.
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 57
IX.2 Dépôt des dossiers de soumission.
Les enveloppes contenant la soumission financière et la soumission technique DOIVENT ETRE COM-
PLETEMENT SEPAREES et chacune doit être remise fermée et clairement revêtue de la mention «
SOUMISSION TECHNIQUE » ou « SOUMISSION FINANCIERE », selon le cas évaluation finale du projet
ALAFIA
Chaque enveloppe doit clairement indiquer le nom du soumissionnaire et la référence de
l’appel à soumissionner. LES DEUX ENVELOPPES SERONT MISES DANS UNE GRANDE ENVE-
LOPPE ET DOIT indiquer l’adresse d’ACORD ci-dessus avec mention « A N’OUVRIR QU’EN
SEANCE DE DEPOUILLEMENT »
Les dossiers de candidature – sous plis fermé et portant la mention « Evaluation Finale du
Projet Jeunesse ALAFIA » devront parvenir à la Direction de ACORD sise à Baco Djico-
roni Golf Sud, Rue : 773 Résidence Kimi, Appartement 4, BP 1969 Bamako, Tél :
(223)20.28.09.46, E-mail : [email protected], au plus tard le 05 Novembre
2018 à 12h00.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 58
Annexe 4 – Calendrier indicatif de la mission

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

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ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

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Annexe 5 - Questionnaires pour l’évaluation

7. PROJETS DE PERFORMANCE

Projet d’évaluation : Evaluation rétrospective du Projet ALAFIA.

Objectif de l’évaluation n°1 : S’assurer que le projet ALAFIA tel que défini dans le document projet cadre avec les perspectifs d’évolution de « ACORD » et
sont conformes à la stratégie d’intervention des Bailleurs soutenant l’initiative, notamment l’appui des Nations Unies à travers Peace Building Fund (Pertinence)

Ligne d’enquête :
Questions à vérifier pour répondre à Réponse à Critères de vérifi- Information Méthodes de Étendue du Limites du Qu’est-ce que la vérification per-
aux critères l’Objectif cation et leurs requise et collecte et travail de travail de vé- mettra de dire?
sources justi- leurs d’analyse des vérification rification
fiant les ré- sources données
ponses
1. Dans quelle mesure le projet a-t-il
répondu aux besoins et intérêts des
groupes ciblés : jeunes (
filles/femmes & garçons) et
d’autres groupes marginalisés dans
les zones d’intervention du projet
en termes de compréhension du
contenu de l’accord, de la
résolution 2250 des nations
Unies et de
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 61
participation/représentation des
jeunes au processus de paix? Et
enfin le dialogue social entre jeunes
et ressources économiques

2. Quels intérêts les jeunes (filles et


garçons), avaient-ils de participer et
de partager leurs points de vue lors
des différentes activités du projet ?

3. Est-ce que le projet a contribué à


la stratégie nationale de mise en
œuvre de l’accord pour la paix et à
la lutte contre l’extrémisme violent
du gouvernement du Mali?

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 62
Réponse à l’Objectif de l’évaluation n°1

Ligne d’enquête
Questions à vérifier pour répondre à aux cri- Réponse à Critères de vérifica- Information Méthodes de Étendue Limites Qu’est-ce que
tères l’Objectif tion et leurs sources requise et collecte et du travail du tra- la vérification
justifiant les réponses leurs d’analyse des de vérifi- vail de permettra de
sources données cation vérifi- dire?
cation
4. ans quelle mesure les résultats
escomptés par le projet ont-ils été
atteints? Quels facteurs ont été
déterminants pour la réalisation ou la
non-réalisation des objectifs du projet ?
5. Dans quelle mesure les activités de
renforcement des capacités des jeunes
(Hommes et femmes), les actions
communes initiées par les jeunes ont-
elles contribué à un changement de
comportement des jeunes mais aussi
de la société? Quel changement de
comportement a été observé ?
6. Quelle était l'efficacité des différentes
méthodes utilisées pour impliquer les
femmes dans les activités du projet? Y
avait-il des groupes qui étaient exclus?

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 63
Objectif de l’évaluation n°2 : Déterminer dans quelle mesure la réalisation du projet a permis d’atteindre les. Résultats attendus (Efficacité)
Réponse à l’Objectif de l’évaluation n°2

Objectif de l’évaluation n°3 : Évaluer dans quelle mesure les conditions définies dans les Accords régissant le Projet ALAFIA, ont facilité la réalisation du projet.
(Efficience)

Ligne d’enquête no 1 : les projets CML 6012 01 S et CML 6012 02 T.


Questions à vérifier pour répondre à aux critères Réponse à Critères de Informa- Méthodes Étendue Limites du Qu’est-ce que la vérifi-
l’Objectif vérification tion re- de collecte du travail travail de cation permettra de
et leurs quise et et d’ana- de vérifi- vérifica- dire?
sources jus- leurs lyse des cation tion
tifiant les sources données
réponses
4. Dans quelle mesure la taille et la composition
de l’équipe d’intervention sont-elles adaptées
aux stratégies ?
5. Dans quelle mesure les diverses activités du
projet se soutiennent-elles mutuellement?
Aurait-il eu une meilleure sélection
d’activités/utilisation des ressources pour la
réalisation du projet ?
6. Dans quelle mesure le processus de mise en
œuvre du projet a-t-elle influencé les résultats
escomptés ? (par exemple : le changement de
comportement recherché dans la mise en
œuvre de l’accord et la résolution 2250).

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 64
Réponse à l’Objectif de l’évaluation n°3

Objectif de l’évaluation n°4 : La réalisation de ce Projet a-t-elle contribué à la consolidation de la paix et à la part des jeunes à sa consolidation (Impact)

Ligne d’enquête
Questions à vérifier pour répondre à aux critères Réponse à Critères de Information Méthodes Étendue Limites du Qu’est-ce que
l’Objectif vérification et requise et de collecte du travail travail de la vérification
leurs sources leurs et d’ana- de vérifica- vérification permettra de
justifiant les sources lyse des tion dire?
réponses données
4. Quelle est la contribution du projet sur les résultats à
long terme suivants:
a. Amélioration de l'accès des jeunes aux différentes
instances de mise en œuvre de l’accord pour la paix ;
b. Amélioration de la sensibilisation des parents, des
dirigeants communautaires, des membres de la
communauté et des jeunes sur l'importance de l’accord
pour la paix et la résolution 2250 des Nations Unies.;
c. Amélioration de la résilience des jeunes (filles &
garçons) à la radicalisation et à l’extrémisme violent.

5. Des environnements d’apprentissage sensible au


genre.
6. Quels sont les résultats imprévus du projet (par
exemple, qui ne font pas partie du cadre logique
initial du projet)?

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

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Réponse à l’Objectif de l’évaluation n°4

Objectif de l’évaluation n°5: Dans quelle mesure les acquis de la réalisation du projet ALAFIA vont améliorer durablement la participation des jeunes à la
consolidation de la paix (Viabilité – Valeur Ajoutée ACORD)

Ligne d’enquête

Questions à vérifier pour répondre à aux critères Réponse à Critères de Information Méthodes de Étendue Limites du Qu’est-ce que la vérifi-
l’Objectif vérification requise et collecte et du travail travail de cation permettra de
et leurs leurs d’analyse des de vérifica- vérification dire?
sources jus- sources données tion
tifiant les ré-
ponses
2. Quelle est la probabilité et la mesure dans
laquelle les différentes activités du projet
continueront à maintenir la cohésion sociale et
à lutter contre l’extrémisme violent et la
radicalisation des jeunes?
3. Quels sont les facilitateurs/obstacles à leur
durabilité?
Dans quelle mesure les activités du projet ont-t-
elles renforcé l’engagement et l’implication de
la communauté ?

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 66
Réponse à l’Objectif de l’évaluation n°5

Objectif de l’évaluation n°6: Dans quelle proportion Hommes/Femmes, les bénéficiaires, ont-ils été positivement influencés par le Projet ALAFIA ? (Genre)

Ligne d’enquête

Questions à vérifier pour répondre à aux critères Réponse à Critères de vé- Information Méthodes de Étendue du Limites du Qu’est-ce que
l’Objectif rification et requise et collecte et travail de travail de la vérification
leurs sources leurs d’analyse des vérification vérifica- permettra de
justifiant les sources données tion dire?
réponses
4. Dans quelle mesure le genre était-il intégré dans
la conception et la mise en œuvre du projet?
5. Comment les différents aspects de genre ont-ils
influencé l’atteinte des résultats du projet.

6. Quels changements, y compris les changements


inattendus, sont intervenus grâce au projet en
termes de relations entre les sexes (par exemple,
entre les femmes et les hommes, et les garçons et
les filles concernant la prise des décisions, la
division du travail, etc.)?

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation Projet Alafia

Page 67
Annexe 6 – Rapport de l’entretien individuel pour l’évaluation rétrospective du projet ALAFIA /
Direction Nationale de la Jeunesse (Ministère de la Jeunesse)

Dans le cadre de l’évaluation du projet ALAFIA, un entretien individuel a été réalisé le lundi 04 mars
2019 entre les représentants du projet ALAFIA et le Directeur National de la Jeunesse en la personne
de M. Sine DEMBELE assisté par le Chef de Division des Activités au sein de la DNJ M. Bakary TRAORE.

L’entretien portait sur six (06) objectifs. L’interview s’est déroulée sous forme de question réponse.

La Direction Nationale de la Jeunesse est chargée des rotations et d’orientations des jeunes, au total à
peu près neuf (9) à dix (10) millions de jeunes soit 60% de la population Malienne.

Objectif N° 1 :

Le Directeur nous ressort que le projet ALAFIA a réussi son apparition en termes de compréhension du
contenu de l’Accord de la paix et de la Résolution 2250 des nations unies. Le projet a permis aux jeunes
de connaitre leurs rôles dans le processus de paix, en même temps ça les a conscientisés d’avoir du
dialogue social entre eux en premier lieu, et en second lieu l’intérêt qui a incité les jeunes à partager
et à participer massivement à ce projet. Ils étaient tous émues d’être médiateurs pour la paix à travers
le projet ALAFIA, ça les a appris beaucoup de choses car les échanges étaient bien restitués entre les
deux sexes, et l’accent s’est porté précisément sur la radicalisation et l’extrémisme violent « Comment
solutionner pour consolider la paix ? ».

Objectif N°2 :

- Le premier constat du Directeur concernant l’efficacité du projet s’est porté d’abord sur l’im-
plication des jeunes et des parents d’être des acteurs à la consolidation du processus de la paix
avec ce projet ;
- Le deuxième constat est la collaboration des différentes structures ministérielles qui a apporté
de grands fruits et qui a permis d’atteindre des résultats escomptés ;
- L’élément déterminant des ateliers de formation ont permis aux jeunes d’avoir la capacité de
s’adapter sur le terrain en termes de changement de comportement, les jeunes intervenaient
sur tous les plans dans leurs communes, puis les changements à souligner aussi sont : la pru-
dence et le médiateur de la paix.
- Enfin bien que les cibles étaient basées sur les jeunes filles et garçons les femmes avaient aussi
démontré leur intérêt. Dans les localités comme TOUKOTO, GAO le quota était bien équitable
à travers l’efficacité du projet car ça s’adressait à des cibles bien déterminé fonctionnaires et
non fonctionnaires, instruit et non instruit, néant et handicapé etc…. Tout le monde s’était
mobilisé !

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 68
Objectif N° 3 :

En ce qui concernant l’efficience du projet, le Directeur a mis un grand accent sur la taille parfaite du
nombre et de la composition des équipes à travers les différents acteurs tels que les différents Minis-
tères, le CNJ, la DNJ, etc. c’était vraiment à la hauteur, les différentes formations aussi étaient bien
sélectionné pour la mise en place des activités

Objectif N° 4 :

Sur l’aspect des résultats, il nous a mentionné que les résultats du projet ont été remarquables car les
jeunes se sentaient de la mise en œuvre de l’Accord de la paix, mais à travers la sensibilisation du
projet ALAFIA tout le monde s’est senti inclus tout en précisant que « la jeunesse est l’avenir d’un
pays ». Il a donné l’idée aux jeunes d’être médiateurs de la paix en les empêchant d’intégrer dans des
groupes terroristes, tout comme l’aveu d’un jeune ressortissant de Kidal lors de l’atelier de Toukoto
« IL M’A JURE QU’IL NE PRENDRA PLUS JAMAIS L’ARME CONTRE CE BEAU PAYS », les différentes reçu
lui a appris l’importance de la jeunesse, de tisser les liens, de partager les points de vue, le lien d’amour
dans la société, les bonnes relations des uns et des autres, la fraternité entre les différents ethnies.

Objectif N°5 :

La question portant sur l’impact du projet, il a été souligné comme point principal de se référer à des
acquis que le projet a déjà eu comme production positive, et selon moi on ne doit pas se limiter à cela,
il faut que ça soit continuel tout en élargissant d’autre zones d’intervention car l’extrémisme violent
se présente partout maintenant au Mali, et en intégrant les religieux pour une bonne amélioration du
projet,

- Les facteurs positifs remarqués sont d’abords : la complémentarité des différents acteurs, ça
été une collaboration franche et déterminant lors des réunions,
- L’engagement et l’implication massive des jeunes, instauration de confiance entre les com-
munautés changement de comportement,
- Par contre les facteurs de blocage sont les véhicules n’étaient pas en bonne état pour l’accès
dans des zones d’intervention, l’insécurité à travers certaines zones d’intervention (présence
des bandits armés)
Objectif 6 :

Le Directeur nous a fait savoir que le mot exclu n’existe pas chez eux, et que c’est interdit de l’em-
ployer dans leurs politique, sans distinctions d’ethnies sans distinction religieux, en nous mentionnant
la participation équilibré des genres, tous les genres était bien encadré afin de bien joué leurs rôles
pour le développement, les rôles de tous les cibles étaient bien spécifique, il y’avait des taches réser-
vés pour les jeunes garçons, jeunes filles, et femmes par exemple : AGR, l’objectif c’est de permettre
aux femmes de s’épanouir et de subvenir à leurs besoin.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 69
Le projet a permis à tous les cibles de se positionner pour le développement de tisser les liens entre
les communautés, de lutter contre l’extrémisme violent, de consolider la paix. La prise de décision était
aussi collectionnée avec l’implication de tous les acteurs.

Conclusion :

Le Directeur a salué le but et les méthodes de stratégie du projet ALAFIA, le changement qu’il a produit
chez les jeunes en les prenant comme les médiateurs, les acteurs pour consolider la paix, et que le
projet doit continuer pour ne pas perdre le temps qu’il a déjà gagné.

Superviseur

Mme BERTHE Ouleye DIALLO

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Annexe 7 – Rapport de mission dans le cadre de l’évaluation du projet ALAFIA.
Ministère des Affaires Religieuses et du Culte.

Dans le cadre de l’évaluation du projet ALAFIA, un entretien individuel a été réalisé le jeudi
28 février 2019 entre les représentants du projet ALAFIA et le représentant du Ministère des
Affaires Religieuses et du Culte. Le département était représenté par son Charge de Mission du
nom de monsieur Dame SECK.

L’entretien portait sur six (06) objectifs. L’interview s’est déroulé sous forme de question ré-
ponse. L’interview à durer 1h30 minutes environ dans le bureau de monsieur SECK Sise à la
cité administrative.

Objectif N°1 :

Au début de son intervention, monsieur Dame SECK nous a fait savoir qu’ils ont eu une con-
sultation très franche avec les jeunes par rapport a leurs préoccupations, leurs soucis sur la vie
de la Nation.

Pour les jeunes de Ségou et de Sévaré on sentait que les causeries et les discutions se fassent
pour recueillir les vraies problèmes auxquels ils sont confrontés

Le projet ALAFIA a pris un peu de retard par rapport aux problèmes dont sont confrontés les
jeunes. C’était plus qu’un besoin, c’était vraiment une urgence.

Le problème du terrorisme et de l’extrémisme violent intéresse les jeunes plus que n’importe
quelle couche de la société, parce que c’est eux les premières victimes. Les jeunes des régions
de Ségou et de Sévaré vivent ces phénomènes. Les débats avec eux portaient sur ce qu’ils vivent
quotidiennement.

Nous avions rencontre des jeunes pour aller dans certains villages éloignés de la région de Sé-
gou ils sont obligés de se déguisés en vendeur de charbon pour ne pas être repérer par les ter-
roristes ou djihadiste.

Les jeunes étaient vraiment attentionnés par rapport aux causeries débat. Ils étaient vraiment
intéressés par les activités, puisqu’il avait eu des activités similaires dans le cadre du même
projet avec l’intervention des médiateurs.

Il avait une proximité, le projet ALAFIA a poussé les jeunes de participer aux activités en vu
de pouvoir sortir de cette crise avec la tête haute.

Il y a d’abord l’accord issu du processus d’Alger et la politique Nationale de lutte contre le


terrorisme. En tant que facilitateur, nous avions contribué à attire les jeunes vers ces différents
projets.

La politique de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme étaient vraiment nouveaux. Le


ministère même n’a pas commencé des activités dans le cadre de la prévention de lutte contre
ces phénomènes.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 71
Selon le chargé de mission le premier constat est que le projet a aidé les jeunes à comprendre
certains aspects de l’Accord et de la Résolution 2250 des Nations Unies et aisément aussi, il a
permis de conscientiser les jeunes pour la compréhension de l’Accord et de la résolution 2250,
de créer une sorte de diligence aux seins de la jeunesse malienne pour pouvoir suivre la mise
œuvre de l’Accord.

Objectif N°2 :

Pour l’atteinte des résultats attendus du projet notre interlocuteur nous fait comprendre d’abord
qu’il y a d’abord une prise de conscience, le concept d’extrémisme violent était nouveau pour
les jeunes, depuis 2012 ce sont les actions de terrorisme qui sont répétitives, il fallait avoir pour
objectif préliminaires de les expliquent ce fléau, de quoi il s’agit ? Comment faire face avec le
dialogue ?

Les couches avec qui nous avions eu les causeries débats étaient divers, il y avait des animateurs
radio, les associations qui expliquent l’extrémisme violent.

L’objectif global du projet a vraiment a été atteint, le fait que les jeunes connaissent les dangers
de l’extrémisme violent et du terrorisme, déjà c’est un atout, il y a une prise de position face
aux fléaux. Puisque le concept de l’extrémisme violent était flou dans plusieurs localités du
Mali. Ils sont désormais engager à lutter contre ce fléaux. C’est un atout il faut que sa soit
pérennisé

Il est facile d’observe le changement de comportement des jeunes à travers les réseaux sociaux.
Il n’est pas facile d’être au courant de toutes les activités de la jeunesse dans les villages ainsi
que dans les communes. Les réseaux sociaux n’étaient plus utilisés pour faire du buzz seulement
mais aussi à informer les autres des dangers de l’extrémisme violent ainsi que les attaques per-
pètres par les terroristes, ainsi que les activités menées contre l’extrémisme violent.

Le projet ALAFIA a permis de faire comprendre le contenu de la résolution 2250 des Nations
Unies, l’Accord et de les vulgarises.

A travers le projet ALAFIA ont été créée suite à des ateliers des associations comme « Action
Zéro Violence » ce sont des actions à encourager puisqu’elle démontre qu’il y eu des préalables
surtout au niveau de notre département nous avions beaucoup de lettre d’invitation, correspon-
dance pour la participation à des activités de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme.
On sent vraiment qu’il y a eu des préalables.

S’agissant des méthodes utilisées le chargé de mission nous fait comprendre qu’ils ont été effi-
caces mais minimes par rapport aux besoins, surtout les causeries débats, il fallait en avoir un
plus dans les régions de Ségou et de Mopti.

Les femmes étaient intéressées aux différentes activités et ateliers, même si les 50% ne sont pas
atteint.

Chaque fois qu’il y a les activités du CNJ il exigé que les femmes soient impliquées.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 72
Les méthodes utilisées par rapport à l’implication des femmes et jeunes filles étaient efficaces
sauf s’il fallait initier des actions à l’endroit des femmes ou des jeunes filles uniquement, et des
associations féminines.

Les femmes ont plus de rôle à jouer que les hommes, les femmes si elles arrivent à s’entendre,
elles sont plus efficaces sur le terrain dans la lutte contre l’extrémisme violent.

Concernant la question des exclus, il nous répond clairement qu’il ne pense pas qu’il avait des
exclus, mais de prendre en considération les couchés les plus vulnérables pas seulement les
femmes mais aussi les handicapes et prendre en considérations leurs préoccupations et essayer
de dédier des activités uniquement pour eux.

Objectif N°3 :

S’agissant de la question de la taille de l’équipe, monsieur SECK nous répond qu’il ne connaît
pas tellement le nombre de l’équipe, mais certains seulement.

L’équipe connaissait déjà l’état d’esprit de la jeunesse malienne.

Si le projet est à renouvelle, il faut inclure les mouvements religieux des jeunes, puisque les 2/3
du territoire ont été occupé au nom de la religion. De 2012 nos à jours il y a eu des réformes
dans plusieurs secteurs sauf sur le plan religieux. Il ne faut pas continuer avec les mêmes erreurs
en oubliant d’invités les religieux surtout les jeunes dans les activités.

Il faudrait tout faire pour aller avec les religieux dans toutes les activités, leurs actions touchent
la population que beaucoup de structure. Par exemple quand il est Iman, il est avec la population
cinq (05) fois au moins pendant une journée. Quand il est Prêtre ou Pasteur, il est avec la popu-
lation au moins chaque dimanche, et son message est plus écouté pas par les oreilles mais par
la foi.

Le CNJ a fait participer les religieux dans certaines activités, par exemple l’enregistrement des
émissions en plusieurs langues nationales, et souvent appelé les fidèles à la paix, à la non-vio-
lence. On a besoin de leurs participations du début à la fin du projet. Par exemple un Iman ma
dit un jour que le G5 est créé contre les peulhs.

On a besoin d’un changement de mentalité, qui mieux que les religieux pour l’explication de
l’extrémisme violent et du terrorisme.

Les activités ont été bien efficace, puisque pour trouver une solution il faut d’abord connaître
le problème. Ils se sont basés sur les causes pour pouvoir bien choisir les activités

Les activités de sensibilisations, de formations, de génératrices de revenus et sportifs se soute-


naient mutuellement.

L’Accord quand il a été signé, c’était sur des difficultés. Les jeunes pensaient surtout que l’Ac-
cord ne nous arrange pas, avec tout ça ils ont été vigilant et suivre sa mise en œuvre.

Le projet a surtout contribué d’abord à la compréhension de l’Accord.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 73
L’influence s’est surtout le suivi de l’accord par la jeunesse. Le suivi s’articule autour de la
façon comment sa doit se faire.

Par exemple le DDR qui vient d’être réalise, a été suivi par la jeunesse, ainsi que le cantonne-
ment qui à été bien suivi par les jeunes de Gao qui était aussi prévu par l’Accord. C’est à travers
les différentes formations sur l’Accord qui ont permis la compréhension de l’accord.

Objectif N°4 :

Selon monsieur SECK les jeunes mêmes sont conscients, que nous devions aller vers la paix.

Aujourd’hui les jeunes font des plaidoyers pour être représenter efficacement dans les organes
en lien avec l’avènement de la paix.

Si la communauté avait été impliquée dans les différentes activités, nous ne serions pas face a
ce problème là aujourd’hui. Il y a le besoin d’impliquer toutes la communauté. Il faut que nous
comprenions que les projets viennent pour nous aider et non le contraire. Il y a besoin d’impli-
quer les communautés en abordant les questions de l’extrémisme violent, avec les chefs coutu-
miers, les chefs de quartiers et même les griots. Il faut nécessairement les impliquent.

Il y a eu une grande amélioration, quand on a eu le débat avec la jeunesse de Mopti, nous avions
sentis ce besoin de vouloir discuter avec eux, surtout souvent les outils que nous utilisons créés
souvent des difficultés.

Mais en voulant prévenir il ne faut pas en soulever d’autres problèmes, par exemple à Mopti
l’interdiction de circulation des mobylettes peut être un manque à gagner pour la population,
puisqu’il y a arrêt d’activités des jeunes qui migrent vers Bamako pour subvenir aux besoins de
la famille. Il faut un arrêt d’activités des jeunes qui peut les amenés vers la radicalisation.

S’agissant des lieux d’apprentissage il n’y avait pas d’exclus, mais des couches qui sont parfois
oublié.

Les débats se sont passés pendant le mois de carême.

Ce n’était pas facile pour les femmes y compris les handicapes, d’y participent compte tenu de
leurs emploi du temps charge, il faut toujours pense comment ne pas les oubliés.

Il ne faut pas oublier dès le début du projet de prendre en compte tout ces petits détails.

Concernant le cadre logique du projet, Je n’ai pas le cadre logique du projet devant les yeux
pour pouvoir répondre à cette question.

Objectif N°5 :

En ce qui concerne la probabilité et la durabilité, monsieur SECK pense que le projet a permis
à mettre en place des structures de « Médiateurs pour la paix » il faut suivre cela de près. Il
ne faut pas que sa soit les projets précédents.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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A ce niveau il y a besoin de faire un suivi, il ne faut pas créer des activités pour les jeunes et
laisser après sans suivi. Le suivi doit être technique pour que les activités puissent continuer.
Sans le suivi les activités ne vont pas loin. Le suivi est un aspect très important.

Quant à la durabilité des activités, il faut le suivi des activités d’enregistrement qui ont été
effectuées, ils doivent avoir un suivi pour la diffusion à la radio ou à la télévision.

Même si le projet est arrêté il aura l’existence de ces enregistrements. C’est des traces de vie
du projet. Même les débats que nous avions eu à faire, nous avions demandé aux différentes
structures de jeunesse de faire des restitutions. S’agissant des causeries débats que nous avions
fait avec les jeunes, de retour dans leurs localités respectives ils devaient une restitution des
différents entretiens qui se sont dérouler. Le non suivi est inconvenable, puisque c’est un obs-
tacle.

Les personnes qui participent au projet ignorent parfois les objectifs du projet comme par
exemple les chefs coutumiers, les chefs de quartier et les chefs religieux, alors que ces eux qui
peuvent continuer à poursuivre les objectifs du projet même quand il prendra fin en incitant les
uns et les autres à poursuivre toujours les objectif qu’ils se sont fixer.

Si les jeunes prennent conscience, c’est eux-mêmes qui vont organiser les débats pour pouvoir
lutter contre l’extrémisme violent

Objectif N°6 :

S’agissant de la question sur le genre, le chargé de mission pense que comme tous les projets il
y a une exigence du genre.

Dans la pratique les obstacles sont le non engagement des femmes, la non disponibilité des
femmes.

La méthodologie est d’aller vers elles, pour pouvoir les mobilisées, en leurs donnant la paternité
de l’activité.

Il faut une activité uniquement pour les femmes.

A ce niveau toujours je donne l’exemple de la région de Mopti, les structures de femmes invi-
tées donnaient toutes les informations du débat sur leur groupe WhatsApp. Elles faisaient la
restitution des causeries débat sur leur groupe.

Le projet n’a fait que renforcer l’existant. Les jeunes filles dans les faits sont parfois meilleures
que les hommes en termes de leadership, cette synergie de prendre des décisions à été renforcer
par le projet ALAFIA.

Conclusion :
En définitive monsieur SECK pense qu’il ya beaucoup à faire, il faut que les activités continu
de servir, puisque du jour au lendemain il y a un changement de technique d’attirer les jeunes
vers l’extrémisme violent. Il faut une synergie d’activité, continuelle et un changeant de com-
portement.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Parmi les objectifs on a franchi un pas, mais il reste mille pas. Il faut l’élargissement du projet
ALAFIA, par exemple l’amener dans la région de Kayes.

« C’est grâce aux causeries débat que j’ai eu la connaissance de l’existence des médiateurs pour
l’explication de l’accord et de la résolution 2250 ».

Il y a une urgence, il ne faut pas donner le temps aux extrémistes d’embobiné la population,
dans ce cas c’est la population qui refusera l’existence de ce fléau.

Superviseur

Mme BERTHE Ouleye DIALLO

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Annexe 8 – Rapport de mission dans le cadre de l’évaluation du projet ALAFIA.

I Introduction
Dans le cadre de l’évaluation du projet ALAFIA, l’équipe d’évaluation a initié une mission du 8 au 20
Mars dans les régions de Gao, Mopti et Ségou.
La mission avait pour objectif d’organiser :
- Des focus group avec les groupes cibles ayant bénéficié des actions du projet (les jeunes :
hommes et femmes),
- Des entrevues avec les représentants des directions régionales de la jeunesse, des conseils
régionaux de la jeunesse, des autorités administratives régionales, des autorités religieuses
régionales.
II Déroulement de la mission
2-1 Etape de Gao du 8 au 12 Mars 2019
A la veille de son arrivée à Gao le consultant associé avait eu des échanges téléphoniques avec le Pré-
sident du conseil régional de la jeunesse de Gao, au cours desquels les modalités d’organisation du
focus group et les entrevues ont été évoquées.
Après l’accueil du consultant dans l’après-midi du 8 Mars à l’aéroport de Gao et son installation dans
son lieu d’hébergement, il s’est entretenu avec le Président du CRJ sur les dispositions prises pour le
bon déroulement des entretiens prévus.
Il s’en est ressorti que les participants au focus group étaient informés pour leur séance le Samedi dans
l’après-midi à partir de 15 heures.
Deux enquêteurs ayant été identifiés étaient déjà disponibles. Ils ont été appelés et leur formation sur
la tenue du focus et les entrevues a eu lieu le Samedi dans la matinée.
Activité du Samedi 9 Mars : déroulement du focus group
L’entretien a eu lieu dans la salle de réunion de la direction régionale de la jeunesse sise au quartier
Aljannabandia.
Après les mots de bienvenue et d’introduction par le président du CRJ, il y a eu les présentions. Ensuite
le consultant a fait un bref rappel sur le projet ALAFIA et évoqué le but de l’entretien.
Les deux enquêteurs ont assuré la modération et le rapportage sous la supervision du consultant.
Le groupe était composé de 10 participants dont 5 hommes et 5 femmes (liste jointe).
Les 17 questions reparties entre les 6 objectifs d’évaluation inscrites dans le guide d’entretien ont été
posées une à une par le modérateur.
Les participants ont tour à tour répondu aux questions. La participation a été active.
Tout au long de l’entretien le consultant a eu à poser des questions subsidiaires et d’éclaircissement,
tout en prenant des notes en même temps que le rapporteur.
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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La séance ayant débuté à 16 H 18, elle s’est déroulée pendant 1h 20 minutes.
Activité du Lundi 11 Mars
Dans la matinée : entrevue avec le Directeur régional de la jeunesse de Gao
Conformément au rendez-vous pris la veille, à partir de 9 heures, le consultant et les deux enquêteurs
se sont rendus au bureau du Directeur régional de la jeunesse de Gao.
Après les salutations d’usage et les présentations, le Directeur a eu à répondre aux 17 questions figu-
rant sur le questionnaire posées par l’enquêteur modérateur, le rapporteur ainsi que le consultant ont
pris des notes.
Après une heure d’entretien la séance a pris fin par les remerciements.
Dans l’après-midi : entrevue avec le Secrétaire général du Conseil régional de la jeunesse de Gao.
Le Président du CRJ ayant eu des empêchements, l’équipe d’évaluation s’est entretenue avec le Secré-
taire général du CRJ qui était chargé de la mise en œuvre des activités du projet dans la région de Gao.
Au cours de l’entrevue il a répondu à toutes les questions inscrites sur le questionnaire et donné des
éclaircissements par rapport à certaines zones d’ombre relevées par le consultant au cours du focus
group et de l’entrevue avec le Directeur régional de la jeunesse.
Difficultés rencontrées
Elles sont de trois ordres :
a) Le manque d’institutions et de personnes ressources imprégnées du projet : ce qui a fait que
l’entrevue n’a pu se faire qu’avec le Directeur régional de la jeunesse et le Conseil régional
de la jeunesse.
b) La confusion faite par certains participants au focus group ainsi que le
Directeur régional de la jeunesse, entre les activités du projet Débo Alafia et le projet Alafia qui fait
l’objet de la présente évaluation.
c) Le problème de logistique : la non disponibilité d’avion a fait que le consultant a été obligé de
rester à Gao jusqu’au Jeudi 14 alors qu’il aurait pu quitter depuis le Mardi 12 Mars.
Focus group Gao

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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2-2 Etape de Mopti du 14 au 16 Mars 2019
A la veille de son arrivée à Mopti comme à Gao le consultant associé avait eu des échanges télépho-
niques avec le Président du conseil régional de la jeunesse de Mopti au cours desquels les modalités
d’organisation du focus group et les entrevues ont été évoquées.
Après l’accueil du consultant dans l’après-midi du Jeudi 14 Mars à l’aéroport de Mopti et son installa-
tion dans son lieu d’hébergement, il s’est entretenu avec le Président du CRJ sur les dispositions prises
pour le bon déroulement des entretiens prévus.
Il s’en est ressorti que les participants au focus group étaient informés pour leur séance le Vendredi
15 Mars dans la matinée à partir de 9 heures.
Deux enquêteurs ayant été identifiés étaient déjà disponibles. Ils ont été appelés et leur formation sur
la tenue du focus et les entrevues a eu lieu le Jeudi dans l’après-midi.
Activité du Vendredi 15 Mars : déroulement du focus group
L’entretien a eu lieu dans la salle de réunion de la direction régionale de la jeunesse sise au quartier
« Millionkin » à Sévaré
Après l’installation des participants, il y a eu les présentations. Ensuite le consultant a fait un bref rap-
pel sur le projet ALAFIA et évoqué le but de l’entretien.
Les deux enquêteurs ont assuré la modération et le rapportage sous la supervision du consultant.
Le groupe était composé de 10 participants dont 7 hommes et 3 femmes (liste jointe).
Les 17 questions reparties entre les 6 objectifs d’évaluation inscrites dans le guide d’entretien ont été
posées une à une par le modérateur.
Les participants ont tour à tour répondu aux questions. La participation a été active.
Tout au long de l’entretien le consultant a eu à poser des questions subsidiaires et d’éclaircissement,
tout en prenant des notes en même temps que le rapporteur.
La séance ayant débuté à 9 H 30, elle s’est déroulée pendant 1h 08 minutes.
Activité du Samedi 16 Mars
Dans la matinée : entrevue avec le Maire délégué de Sévaré
Conformément au rendez-vous pris à la veille, à partir de 10 heures le consultant et les deux enquê-
teurs n’ayant pas trouvé le Maire au bureau se sont rendus à son domicile.
Après les salutations d’usage et les présentations, le Maire a eu à répondre aux 17 questions figurant
sur le questionnaire posées par l’enquêteur modérateur, le rapporteur ainsi que le consultant ont pris
des notes.
Après une heure d’entretien la séance a pris fin par les remerciements.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Dans l’après-midi : entrevue avec le Chef de division jeunesse de la Direction régionale de la jeunesse
et le Secrétaire général du Conseil régional de la jeunesse de Mopti
Le Directeur régional de la jeunesse et le Président du CRJ ayant eu des empêchements, ils ont man-
daté respectivement le Chef de division jeunesse de la Direction régionale de la jeunesse et le Secré-
taire général du Conseil régional de la jeunesse de Mopti à s’entretenir avec l’équipe d’évaluation.
Au cours des entrevues qui ont eu séparément à la Direction régionale de la jeunesse et qui se sont
terminées un peu tard dans l’après-midi, ils ont répondu à toutes les questions inscrites sur le ques-
tionnaire.

Difficultés rencontrées
a) Le manque d’institutions et de personnes ressources imprégnées du projet est une réalité ici égale-
ment mais il faut noter que contrairement à Gao un Maire a participé aux entrevues en plus des repré-
sentants du Directeur régional de la jeunesse et du Président du Conseil régional de la jeunesse.
b) L’équipe a coïncidé avec l’arrivée d’une autre mission venue de Bamako pour la jeunesse, ce qui a
fait que les personnes à interviewer n’étaient pas immédiatement disponibles.

Focus group Mopti


2-3 Etape de Ségou du 17 au 19 Mars 2019
A la veille de son arrivée à Ségou comme dans les autres régions, le consultant associé avait eu des
échanges téléphoniques avec le Président du conseil régional de la jeunesse de Ségou au cours des-
quels les modalités d’organisation du focus group et les entrevues ont été évoquées.
Il s’en est ressorti que le Directeur régional de la jeunesse était prêt à rencontrer l’équipe d’évaluation
le Lundi 18 Mars dans la matinée. Il fallait chercher un rendez-vous avec le Maire de la ville, mais toute
la journée ce dernier n’était pas disponible, c’est finalement grâce à l’appui du Segal du CRJ qu’il a
décidé de recevoir l’équipe dans la nuit du Mardi à 21 h.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Quant aux participants au focus group, ils étaient informés pour leur séance le Mardi à 10 heures.
Activité du Lundi 18 Mars : Entrevue avec le Directeur régional de la jeunesse
A partir de 11 heures le consultant et les deux enquêteurs se sont rendus au bureau du directeur.
Après les salutations d’usage et les présentations, il a eu à répondre aux 17 questions figurant sur le
questionnaire posées par l’enquêteur modérateur, le rapporteur ainsi que le consultant ont pris des
notes.
Après une heure d’entretien la séance a pris fin par les remerciements.
Activité du Mardi 19 Mars
Dans la matinée : déroulement du focus group
L’entretien a eu lieu dans la salle de réunion de la direction régionale de la jeunesse sise au quartier
Angoulême de Ségou.
Après l’installation des participants, il y a eu les présentations. Ensuite le consultant a fait un bref rap-
pel sur le projet ALAFIA et évoqué le but de l’entretien.
Les deux enquêteurs ont assuré la modération et le rapportage sous la supervision du consultant.
Le groupe était composé de 11 participants dont 6 hommes et 5 femmes (liste jointe).
Les 17 questions reparties entre les 6 objectifs d’évaluation inscrites dans le guide d’entretien ont été
posées une à une par le modérateur.
Les participants ont tour à tour répondu aux questions. La participation a été active.
Tout au long de l’entretien le consultant a eu à poser des questions subsidiaires et d’éclaircissement,
tout en prenant des notes en même temps que le rapporteur.
La séance ayant débuté à 10 H 25, elle s’est déroulée pendant 1h 20 minutes.
Dans l’après-midi : entrevue avec le Président du Conseil régional de la jeunesse de Ségou
L’équipe d’évaluation s’est entretenue avec le Président du CRJ.
Au cours de l’entrevue il a répondu à toutes les questions inscrites sur le questionnaire.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Dans la nuit : entrevue avec le Maire principal de la ville
Conformément au rendez-vous pris dans la matinée, à partir de 21 heures le consultant et les deux
enquêteurs se sont rendus au domicile du Maire.
Après les salutations d’usage et les présentations, le Maire a eu à répondre aux 17 questions figurant
sur le questionnaire posées par l’enquêteur modérateur, le rapporteur ainsi que le consultant ont pris
des notes.
Après une heure d’entretien la séance a pris fin par les remerciements.
Difficultés rencontrées
a) Comme à Mopti, les institutions et les personnes ressources imprégnées du projet dans la région
ont été le Maire, le Directeur régional de la jeunesse et le Président du Conseil régional de la jeunesse.
b) Les occupations du Maire ont fait que l’équipe n’a pu le rencontrer que dans la nuit.
Focus group Ségou

III Conclusion
Malgré les quelques difficultés citées plus haut, la mission s’est bien déroulée dans l’ensemble.
La participation aux focus groups a été à hauteur de souhait.
Tous les participants aux focus group et aux interviews individuelles ont unanimement apprécié les
actions du projet et ont souhaité leur poursuite.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Annexe 9 – Rapport du focus groupe du CNJ (conseil National de la Jeunesse) Mali dans le cadre de
l’évaluation du projet ALAFIA.

Dans le cadre de l’évaluation du projet ALAFIA, le mardi 26 février 2019 à Bamako, a été initié un focus
groupe avec certains bénéficiaires du projet ayant travaillé avec le CNJ.
L’entretien a eu lieu dans la salle de réunion du CNJ sise à SOTUBA.
L’équipe d’évaluation du projet mandatée à cet effet était composée de deux superviseurs et deux
enquêteurs.
Les deux enquêteurs ont assuré la modération et le rapportage sous l’assistance des deux superviseurs.
Le focus groupe était composé de 17 participants dont 16 hommes et une 1 femme (liste jointe).
Après les présentations, le superviseur Adama Fankélé Traoré a fait un bref rappel sur le projet ALAFIA
et évoqué le but de l’entretien.

Déroulement de la séance/Méthodologie.
Les 17 questions reparties entre les 6 objectifs d’évaluation inscrites dans le guide d’entretien ont été
posées une à une par le modérateur.
Les participants ont tour à tour répondu aux questions. La participation a été active.
Tout au long de l’entretien les deux superviseurs ont eu à poser des questions subsidiaires et d’éclair-
cissement, tout en prenant des notes en même temps que le rapporteur.
La séance ayant débuté à 16 h, elle s’est déroulée pendant 1h30 minutes.

Les réponses recueillies en détail

Objectif de l’évaluation N°1 : S’assurer que le projet ALAFIA tel que défini dans le document projet
cadre est conforme à la stratégie d’intervention des Bailleurs soutenant l’initiative, notamment l’appui
des Nations Unies à travers Peace Building Fund (Pertinence).

Question N°1 :

Dans quelle mesure le projet a-t-il répondu aux besoins et intérêts des groupes ciblés : jeunes (filles/
femmes &garçon) et d’autres groupes marginalisés dans les zones d’intervention du projet en termes
de compréhension du contenu de l’accord, de la résolution 2250 des nations unies et de participa-
tion/représentation des jeunes au processus de paix ? Et enfin le dialogue social entre jeunes et res-
sources économiques

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Réponse :

Le projet ALAFIA a permis un brassage entre les jeunes a travers un voyage culturel dans la région de
Mopti.
Pendant les activités il y a eu des échanges de culture, l’approfondissement des connaissances, la com-
préhension de beaucoup de choses sur l’accord et la résolution 2250.
Un match de football a été organisé entre les jeunes et forces de l’ordre du troisième arrondissement
de Bamako avec la participation de plusieurs femmes au match du côté des forces de l’ordre.
Cela a facilité le dialogue entre les jeunes et les forces de l’ordre.
Il y a eu des actions citoyennes : curage de caniveaux.
Le projet ALAFIA a facilité le dialogue puisque c’était la première fois que les jeunes et les forces de
l’ordre s’adonnaient à une telle activité.
Il y a eu des médiateurs au niveau des communes, pour discuter avec les jeunes sur les thématiques
sur la paix, la non-violence, liées à l’accord et la résolution 2250 des Nations Unies.
La documentation sur des cas d’attentats terroristes a été faite, un guide a été élaboré à cet effet.
Questions N°2 :
Quels intérêts les jeunes (filles et garçons), avaient-ils de participer et de partager leurs points de vue
lors des différentes activités du projet ?
Réponse :
Les jeunes étaient frustrés ils souffraient du manque de communication. Le projet a été pour eux un
moyen d’être éclairés sur l’état de leur pays. A travers le projet les jeunes ont compris leurs rôles dans
l’accord pour la paix.
Ils l’ont jugé pertinent, ils ont participé activement aux activités
Questions N°3 :
Est-ce que le projet a contribué à la stratégie nationale de mise en œuvre de l’accord pour la paix et à
la lutte contre l’extrémisme violent du gouvernement du Mali ?
Réponse :
Une bonne approche a été faite par les initiateurs. Il y a eu la formation des formateurs en amont, qui
en retour devaient descendre sur le terrain pour l’explication de l’accord et la résolution 2250.
Un vivier d’acteurs sur la question de la paix, la non-violence et la réconciliation, a été mis en place.
L’approche utilisée pour le travail des médiateurs et l’organisation d’un match de football est un fac-
teur de réconciliation de consolidation de la paix de la cohésion entre les jeunes. Cela amène les jeunes
à tendance violente à être modérés.
C’est un bon outil, il est important de former les jeunes. Il et souhaitable que le projet continue pour
permettre à d’autres jeunes de participer aux activités.
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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La stratégie a permis de regrouper les jeunes autour de la même table, de renforcer la paix à travers
la musique et le sport.

Objectif de l’évaluation N°2 : Déterminer dans quelle mesure la réalisation du projet à permis d’at-
teindre les résultats attendus (Efficacité).
Questions N°1 :
Dans quelle mesure les résultats escomptés par le projet ont-ils été atteints ? Quels facteurs ont été
déterminants pour la réalisation ou la non-réalisation des objectifs du projet ?
Réponse :
En premier lieu le projet a facilité la cohésion sociale, et en deuxième lieu la compréhension de l’ac-
cord.
Il y a eu un outillage des jeunes sur la mission de la CSA (comité de suivi de l’accord). L’objectif a été a
atteint à 80%.
Question N°2 :
Dans quelle mesure les activités de renforcement des capacités des jeunes (hommes et femmes), les
actions communes initiées par les jeunes ont-elles contribué à un changement de comportement des
jeunes mais aussi de la société ? Quel changement de comportement a été observé ?
Réponse :
Il est difficile d’évaluer l’impact au bout d’une année.
Le changement de comportement que nous pouvons évoquer est la communication. Il y avait une
ignorance totale de la part des jeunes sur leurs participations à l’accord pour l’avènement de la paix.
Par exemple la saisine de structures compétentes pour la participation au processus de paix. A travers
le projet ALAFIA certains jeunes pourront expliquer aux autres ce qu’ils ont pu apprendre à travers
l’explication des médiateurs du projet.
Questions N°3 :
Quelle était l’efficacité des différentes méthodes utilisées pour impliquer les femmes dans les activités
du projet ? Y avait-il des groupes qui étaient exclus ?
Réponse :
La fiche qui était à notre disposition a été efficace pour la bonne conduite du travail des thématiques
qui étaient proposées.
Elle permettait d’identifier le rôle de chaque acteur, jeunes et femmes.
Le médiateur est tenu d’organiser une rencontre par mois avec les jeunes, ils identifient des objectifs
et des résultats, prennent en compte les idées clés.
Par exemple la question de l’extrémisme religieux.
La mobilisation des femmes n’a pas été facile à cause des faits sociaux. Il y a eu la participation de
quelques femmes mais ce n’est pas à hauteur de souhait.
La méthode n’a pas été efficace à 100% puisque l’objectif n’a pas été atteint à 100%. Il faut toujours
essayer de descendre à la base pour retrouver les femmes aux lieux de tontine et baptême etc. pour
les informer, faciliter leur compréhension à travers les langues nationales. Si l’information est perti-
nente les femmes viennent.
Objectif de l’évaluation N°3 : Evaluer dans quelle mesure les conditions définies dans les Accords ré-
gissant le projet ALAFIA, ont facilité la réalisation du projet. (Efficience).
Questions N°1 :
Dans quelle mesure la taille et la composition de l’équipe d’intervention sont-elles adaptées aux stra-
tégies ?
Réponse :
La taille de l’équipe était un peu restreinte compte tenu de l’entendue du territoire à couvrir.
Dans certaines communes, la taille était insuffisante, par exemple en commune I et II ou il y avait un
seul médiateur pour chaque commune.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Si le projet doit reprendre, on doit revoir la taille, vu l’étendue du territoire et le nombre de la popula-
tion.
Il faut revoir aussi la durée de la formation pour que les gens soient bien formés.
L’objectif assigné était trop par rapport au délai.
Il faudra impliquer au niveau de chaque commune une jeune fille, un jeune garçon et une femme.
Questions N°2 :
Dans quelle mesure les diverses activités du projet se soutiennent-elles mutuellement ? Aurait-il eu
une meilleure sélection d’activité/utilisation des ressources pour la réalisation du projet ?
Réponse :
Les activités se soutenaient mais il faut multiplier le nombre d’activités pour toucher plus de popula-
tions.
Il faut créer un volet pour les activités socioculturelles (baptême, mariage), diffuser des messages ra-
diophoniques, faire des émissions à la télé.
Il sera bon d’augmenter le nombre d’activités en associant les chefs de quartier comme intervenants.
Questions N°3 :
Dans quelle mesure le processus de mise en œuvre du projet a-t-il influencé les résultats escomptés ?
(Par exemple : le changement de comportement recherché dans la mise en œuvre de l’accord et la
résolution 2250).

Réponse :
Il est très tôt pour donner une réponse par rapport à l’impact du projet sur le changement de compor-
tement, sur la mise en œuvre de l’accord et de la résolution 2250.
Objectif de l’évaluation N°4 : la réalisation de ce projet a-t-elle contribué à la consolidation de la paix
et la part des jeunes à sa consolidation (impact).
Question N°1 :
Quelle est la contribution du projet sur les résultats à long terme suivants :
a. Amélioration de l’accès des jeunes aux différentes instances de mise en œuvre de l’accord
pour la paix ;
b. Amélioration de la sensibilisation des parents, des dirigeants communautaires, des membres
de la communauté et des jeunes sur l’importance de l’accord pour la paix et la résolution
2250 des nations unies ;
c. Amélioration de la résilience des jeunes (filles &garçons) à la radicalisation et à l’extrémisme
violent.
Réponse :
a. Les activités ont ciblé surtout les jeunes. Le projet a permis à la jeunesse de connaitre les dif-
férentes instances de mise en œuvre de l’accord pour la paix ;
Il faut aller loin encore, faire venir les belligérants à la paix, éduquer les enfants dès le jardin
d’enfants à la culture de la paix.
b. Les leaders religieux et politiques de la communauté et les parents ont été informés et sensi-
bilisés sur l’accord et la résolution 2250.
Les cibles secondaires peuvent être les parents et les leaders mais le projet ALAFIA ciblait en pre-
mier la jeunesse.
Question N°2 :
Des environnements d’apprentissage sensible au genre
Réponse :
Question N°3 :
Quels sont les résultats imprévus du projet (par exemple, qui ne font pas partie du cadre logique
initial du projet) ?
Réponse :
L’objectif était de rencontrer les jeunes, mais parfois nos rencontres se sont transformées en con-
férences qui n’étaient pas prévues.
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Il a y eu plus de mobilisations de jeunes qu’il n’était prévu.

Objectif de l’évaluation N°5 : Dans quelle mesure les acquis de la réalisation du projet ALAFIA vont
améliorer durablement la participation des jeunes à la consolidation de la paix (Viabilité-Valeur Ajou-
tée ACORD)
Question N°1 :
Quelle est la probabilité et la mesure dans laquelle les différentes activités du projet continueront à
maintenir la cohésion sociale et à lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes ?
Réponse :
Le projet contribuera à maintenir la cohésion sociale et la lutte contre l’extrémisme violent et la radi-
calisation des jeunes si les actions se multiplient.
Question N°2 :
Quels sont les facilitateurs/obstacles à leur durabilité ?
Dans quelle mesure les activités du projet ont-t-elles renforcé l’engagement et l’implication de la com-
munauté ?
Réponse :
Les facilitateurs peuvent être les autorités coutumières.
S’il y avait une possibilité de continuation du projet il faut maintenir certaines activités comme les
matchs de football et les activités citoyennes.
Il est bon de multiplier le nombre de médiateurs.
A long terme il faut toucher les adolescents dans les établissements secondaires.
Les obstacles peuvent être l’indisponibilité des acteurs, et le manque d’accompagnement des autorités
politiques
Objectif de l’Evaluation N°6 : Dans quelle proportion hommes/femmes, les bénéficiaires, ont –ils été
positivement influencés par le projet ALAFIA ? (Genre).
Question N°1 :
Dans quelle mesure le genre était-il intégré dans la conception et la mise en œuvre du projet ?
Réponse :
Dans la mise en œuvre les femmes ont participé à la formation des formateurs.
Elles ont été spectatrices dans l’activité sportive, n’ont pas beaucoup participé aux activités citoyennes.
Question N°2 :
Comment les différents aspects de genre ont-ils influencé l’atteinte des résultats du projet ?
Réponse :
C’est un projet qui tournait au tour de la compréhension de l’accord et de la résolution 2250 Pendant
les activités tout le monde avait droit à la prise de décision, le projet a même été coordonné par une
femme.
Question N°3 :
Quels changements, y compris les changements inattendus, sont intervenus grâce au projet en termes
de relations entre les sexes (par exemple, entre les femmes et les hommes et les hommes, et les gar-
çons et les filles concernant la prise des décisions, la division du travail, etc.) ?
Réponse :
Suite à la signature de l’accord la femme a pris conscience de son implication dans le processus de
paix.

IV Synthèse des idées issues des différentes entrevues


4-1 Actions menées ayant laissé des impacts
a) Connaissance de l’accord et de la résolution 2250
Grâce au projet le contenu de l’accord et de la résolution 2250, l’appel à la paix et à la cohésion sociale
ont été suffisamment diffusés dans les grandes villes à travers les différentes formations, la diffusion
des messages à travers les radios locales, certains leaders religieux, les communicateurs traditionnels,
les banderoles lors des manifestations socioculturelles, les médiateurs formés par le projet.
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
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b) Cohésion sociale
L’organisation des activités socioculturelles : les TGV (tournoi des grandes vacances), les activités
HIMO (haute intensité de main d’œuvre) qui consistaient à curer les caniveaux, contribuant ainsi à
l’assainissement de l’environnement tout en apportant un peu de ressource financière aux jeunes ;
ont été des facteurs fédérateurs, de cohésion et d’entente entre les jeunes (filles et garçons).
c) Prise de décisions et représentation aux instances
Les jeunes ont été impliqués dans les prises de décision dans la mise en œuvre de l’accord. Les jeunes
ont pu intégrer aux instances comme les autorités intérimaires, le MOC.
e) Le genre
Il y a eu une tentative de faire participer les femmes autant que les hommes à toutes les activités. Les
femmes ont participé aux activités socioculturelles (manifestations artistiques et sportives, curage de
caniveaux), aux différentes formations. Il y en a qui ont même été formatrices.
4-2 Actions menées qui méritent d’être améliorées
a) La sensibilisation des communautés
Les actions du projet n’ont généralement touché que les capitales régionales et quelques communes
des cercles les plus proches.
Les parents, les chefs coutumiers les leaders religieux et même les élus communaux ont été faiblement
impliqués.
b) La participation des femmes
La participation des femmes (quantitative) a été faible.
e) Résilience
Les actions menées ne sont pas en mesure, à long terme d’assurer la résilience des jeunes à la radica-
lisation et à l’extrémisme violent.

4-3 Recommandations
Par rapport à la connaissance de l’accord pour la paix et la résolution 2250 et la lutte contre l’extré-
misme violent, il faut :
- une meilleure implication des femmes et des jeunes ruraux, aller vers les communes les plus reculées.
-passer par les élus locaux, les leaders religieux, les chefs coutumiers, pour sensibiliser les populations.
Pa rapport à la résilience des jeunes à la radicalisation et à l’extrémisme violent, il serait primordial de
faire occuper les jeunes positivement : financer pour eux des AGR de leur choix, les mettre en groupe
pour cela.

Bamako, le 21 Mars 2019

Par Adama Fankélé Traoré Consultant Associé

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Résumé du Focus groupe Gao
Objectif 1
Le projet a contribué à un changement de comportement au niveau de la jeunesse, avant le projet il y
avait un amalgame. Grâce au projet la résolution 2250 a été connue. Des jeunes de Menaka et de Kidal
sont venus à Gao. Il y a eu un échange pour l’élaboration d’un plan d’action. Des activités sportives ont
été organisées.
Le projet a permis à la jeunesse de sensibiliser la population sur les évènements malheureux entre
Arabes et Sonrhaïs. Il a permis aux jeunes d’aller à un conseil consultatif des jeunes.

Une femme : Zaliha Maïga


Le projet nous a beaucoup aidées, il nous a informées sur le contenu de l’accord. Nous avons eu la
liberté d’expression, de participer à la prise de décision au sein des instances juridiques (elles sont
désormais consultées par les instances juridiques).
La méthode utilisée n’était pas une bonne approche, il fallait avoir un volet femme piloté par les
femmes. Le vocable implication des jeunes peut ne pas concerner les femmes malgré l’implication du
réseau des jeunes femmes leaders.
Objectif 2
Le projet a permis à la jeunesse de prendre des initiatives, le contenu de l’accord a été largement
expliqué.
Une initiative prise par les jeunes : l’organisation d’un forum pour la mise en place d’un conseil con-
sultatif dans la gestion de la crise (ce qui n’était pas prévu par le projet). Le conseil consultatif a permis
de mobiliser toutes les couches sociales (Sonrhaïs Tamashèques et Arabes).
Il y a eu une bonne communication : à travers les banderoles, il y a eu une formation, des messages
dans les langues nationales et en français, des sketches, ont été diffusés par la radio, la divulgation
de l’accord et de la résolution 2250 a été faite.
Les femmes n’ont pas été suffisamment impliquées. Il faut les sensibiliser davantage responsabiliser
les femmes (créer un volet femme).
Objectif 3
L’équipe était insuffisante, certaines communautés n’ont pas été impliquées. Il y a des zones qui n’ont
jamais entendu parler de la résolution 2250.
Le choix des acteurs compte beaucoup, il faut qu’ils soient charismatiques. Il n’ a eu que 3 médiateurs
il fallait en avoir au moins 18.
Objectif 4
Il y a eu 2 jeunes dans le DDR. Il faut que des jeunes accèdent à d’autres postes
Pour les parents le projet n’a rien fait
Résilience de jeunes :
Il faut continuer la sensibilisation de la jeunesse.
Il faut que le projet finance des AGR pour occuper les jeunes, pour qu’ils n’aillent pas vers les groupes
extrémistes.
Il faut au préalable faire une étude auprès des jeunes sur les activités rentables. Après le financement
des AGR il faudrait leur suivi régulier.
Objectif 5
Il faudra beaucoup d’amélioration par rapport à l’équipe, étendre les zones d’activités, au lieu d’appe-
ler les gens il faut aller vers eux.
La non implication des autorités locales (Maires) il faut une meilleure implication de la jeunesse, sur-
tout les femmes.
Objectif 6
Les femmes ont été mises à l’écart : « Nous voulons que nous soyons responsabilisées » (une femme :
Zaliha Maïga)
Suggestion :
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 89
Il faut que toute la jeunesse soit impliquée, impliquer toutes les associations de jeunesse, notamment
les jeunes ruraux et d’autres associations non affiliées au conseil national de la jeunesse.
Quand on parle de la jeunesse on pense généralement aux citadins en oubliant les ruraux, générale-
ment il n’y a pas de restitution pour eux. Pour qu’il y ait cohésion sociale il faut impliquer les jeunes
villageois.
Conclusion
Dans l’ensemble, les participants tous des jeunes pensent que les objectifs du projet ont été atteint au
niveau de Gao. Ils citent comme preuve la haute implication des jeunes de Gao dans les prises de
décision au niveau de la région. Ils ont participé à beaucoup de formations sur les accords et la résolu-
tion 2250 des Nations unies. Les jeunes ont été activement impliqués dans la résolution du différend
qui avait opposé les jeunes arabes et sonrhaïs.
Toutefois des améliorations restent à faire telles que :
- Une meilleure implication des femmes et des jeunes ruraux
- L’augmentation de la taille de l’équipe sur le terrain
- L’approche (méthode) : ne pas se limiter aux formations, aller au contact des jeunes sur le
terrain impliquer les élus locaux et les leaders religieux, communautaires et coutumiers.

Résumé de l’entretien avec Alhamadi Oumar : Président du Conseil régional de la jeunesse de


Gao
Objectif 1 : pertinence
1 – le Projet Alafia a répondu aux besoins des groupes cibles surtout la jeunesse, la jeunesse a suivi
beaucoup de formation sur les accords mais la formation du projet Alafia était la plus utile à mon sens.
Parce que cette formation était animée par les jeunes pour les jeunes. La jeunesse de Gao s’est beau-
coup mobilisée pour le projet surtout en ce qui concerne la sensibilisation sur l’accord, c’était la pre-
mière fois à Gao où nous avons entendu parler de la résolution 2250 des Nations unies. La jeunesse
s’est beaucoup approprié de cette résolution sur le terrain. Aujourd’hui nous pouvons dire sans risque
de nous tromper que le contenu de la résolution 2250 et de l’accord n’est plus un secret pour la plupart
des jeunes de Gao.
Le projet a aussi permis aux jeunes de participer à des activités sportives telles que le TGV (tournoi des
grandes vacances) qui a réuni l’ensemble des jeunes autour du sport.
Les jeunes étaient très contents de discuter des contenus de l’accord et de la résolution 2250. Ces
jeunes qui sont venus de Gao, Ménaka et Kidal et de différentes communautés ont appris à se con-
naître et à donner des points de vue souvent divergents au contenu de l’accord et de sa mise en œuvre.
Plusieurs sensibilisations ont été faites dans le cadre de la radicalisation de certains jeunes. Comme
moyen de lutte contre l’extrémisme violent l’ensemble des jeunes présents ont préconisé d’aller vers
les jeunes radicalisés pour les sensibiliser afin de les ramener à la raison.
Objectif 2 : l’efficacité
Les résultats escomptés ont été atteint dans le sens où la formation sur l’accord et la résolution 2250
ont été largement diffusées par des formateurs souvent dans des langues locales. Les activités spor-
tives organisées et aussi les sensibilisations faites autour des activités ont porté sur le radicalisme,
l’extrémisme violent.
Toutefois il est à noter que les activités se sont concentrées sur la ville de Gao, par conséquents plu-
sieurs jeunes des communes ne sont pas atteints par le projet.
Le projet a beaucoup contribué au changement de comportement, désormais tous les jeunes qui ont
participé au projet connaissent le contenu de l’accord.
Les femmes n’étaient pas bien impliquées dans le projet. Il est à noter tout de même que quelques
femmes leaders ont participé à plusieurs phases du projet comme pendant la sensibilisation des jeunes
dans les radios libres de la place.
Les femmes comme à l’image de la société trouvent que c’est une affaire d’hommes, surtout dans un
milieu où elles ne sont pas instruites.
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 90
Pendant les activités sportives les femmes se sont adonnées au basket-ball avec leurs sœurs.

Objectif 3 : Efficience
La taille de l’équipe d’intervention du projet était beaucoup plus réduite, ce qui peut provoquer
quelques tracasseries administratives au sein du projet. Un autre handicap est qu’avec l’équipe d’in-
tervention le projet n’a pas pu atteindre l’ensemble des jeunes de la région.
Les jeunes ruraux et les femmes sont les parents pauvres du projet, à cause justement de la taille de
l’équipe du projet. Aujourd’hui, grâce au projet les jeunes se sentent plus responsables devant cer-
taines actions. Par exemple les jeunes de Gao, pour un rien descendaient dans les rues pour marcher
mais aujourd’hui suite aux sensibilisations les jeunes font des revendications dans le calme et la des-
cente dans la rue est devenue leur dernier recours.
La résolution 2250 a été aussi largement partagé et son contenu assimilé.
Sur l’extrémisme violent beaucoup restent à faire.

Objectif 4 : Impact
Les jeunes dans leur ensemble ont pu connaître grâce au projet les différentes instances de l’accord et
ont lutté afin que des jeunes y soient.
C’est ainsi que dans quelques instances comme le MOC les jeunes ont pu accéder. Les jeunes ont même
aidé le MOC à s’installer dans le pire moment.
Quelques parents se sont intéressés à ce que font les jeunes, c’est ainsi que des leaders communau-
taires ont pu rejoindre les jeunes dans leurs actions de sensibilisation, surtout sur le vivre ensemble
des communautés vivant à Gao.
Objectif 5
Durant les 18 mois qu’a duré le projet les jeunes ont beaucoup parlé de l’accord et de la résolution
2250. Ce qui a amené une certaine cohésion entre les jeunes issus de différentes communautés de la
région de Gao.
Quant à l’extrémisme violent beaucoup restent à faire car le projet n’a pas pu atteindre tous les jeunes
surtout en milieu rural où les jeunes sont beaucoup plus exposés à l’extrémisme.
Aujourd’hui encore les jeunes rejoignent les groupes extrémistes. Le projet a donné un certain com-
portement aux jeunes ils sont beaucoup réceptifs à ce qu’est l’accord d’Alger.
L’autre aspect positif c’est bien sûr la résolution 2250 qui a été pour la première fois exposée aux
jeunes de Gao.

Conclusion
Selon le Président du Conseil régional de la jeunesse de Gao, durant les 18 mois que le projet Alafia a
faits les jeunes de Gao dans leur ensemble se sont approprié le projet.

L’aspect du projet le plus divulgué est l’accord d’Alger. Il faut noter que grâce au projet les jeunes de
Gao ont entendu pour la première fois la résolution 2250. Des activités sportives ont été organisées
dans le cadre du projet.
Dans le cadre de la cohésion sociale des sensibilisations ont été faites. Toutefois selon le président tout
n’est pas rose, surtout en ce qui concerne la participation des femmes et la lutte contre l’extrémisme
violent c’est pourquoi il préconise un meilleur accès des femmes et aussi des jeunes ruraux.
Le projet doit aussi mettre un accent particulier sur la lutte contre l’extrémisme violent, car dans ce
domaine beaucoup restent à faire surtout en milieu rural.
La taille de l’équipe du projet doit être revue à hausse pour atteindre plusieurs jeunes.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 91
Résumé de l’entretien avec le Directeur régional de la jeunesse de Gao : Monsieur Abdrahamane
Mahamane
Objectif 1
Les jeunes sont à la fois victimes et acteurs de ce conflit. Leurs besoins sont la formation et l’emploi. Il
y a eu un renforcement de leurs capacités, surtout par rapport à l’extrémisme violent, c’est un terme
nouveau pour eux. Les femmes ont participé à la formation sur l’extrémisme violent.
Le contenu de l’accord et ses annexes ont été expliqué aux jeunes
Les jeunes sont venus de partout, cela a renforcé la cohésion sociale, ils ont eu l’occasion de se parler
et la confiance s’est installée entre eux.

Objectif 2
Les objectifs n’ont pas tous été atteints dans la mesure où le projet n’a pas couvert toute la région, il
n’y a eu que 5 sur 24 communes. Le nombre de participants aux formations étaient peu signifiant, un
grand nombre de jeunes n’a pas été atteint.
Comme résultat déterminant il y a la formation des jeunes sur l’extrémisme violent. Après 2012 les
jeunes étaient de plus en plus violents, ils étaient recrutés par les groupes armés et se faisaient tuer,
la formation leur a fait comprendre qu’ils étaient sur le mauvais chemin.
Point qui n’a pas marché : il n’y a pas de suivi, pas d’implication de la Direction régionale de la jeunesse,
le Directeur n’a pas été impliqué dans le suivi. Les jeunes ne peuvent pas mener les activités et faire le
suivi en même temps.
Il y a eu la parité dans le choix des leaders à former : parité homme /femme. Pas d’exclus, il y a des
zones nomades et des zones urbaines.

Objectif 3
Le projet a permis aux jeunes de comprendre l’accord. Au départ il n’y avait pas les jeunes, ils ont exigé
leur participation. Le changement de comportement a eu lieu. Il fallait que les jeunes aillent dans les
communes pour divulguer les messages, il fallait aussi les suivre. Il y a lieu de faire ce travail en aval.
Les jeunes avaient refusé les autorités intérimaires prévues dans l’accord mais avec les explications ils
ont accepté.

Objectif 4
Les jeunes ont demandé à accéder au DDR, aux autorités intérimaires au niveau des cercles, cela été
fait. Ils ont participé au processus de cantonnement du MOC.
Sensibilisation des parents : les jeunes ont expliqué à leurs parents le contenu de l’accord. Certains
pensaient que les communautés noires étaient défavorisées, ils leur ont expliqué qu’il y avait des
points à améliorer. C’est grâce au MOC que la CMA est venue à Gao sinon elle ne pouvait pas venir
Objectif 5
Il faut que les activités soient étendues sur toute la région pour toucher tout le monde. Il faut améliorer
la gouvernance en impliquant les jeunes aux prises de toutes les décisions, quand parle d’eux il faut
qu’ils soient là pour qu’on prenne en compte leurs aspirations.

L’adhésion des jeunes au processus de l’accord est un aspect favorable. Lorsque beaucoup de jeunes
sont formés il y aura la cohésion, la paix. Les jeunes étant nombreux et actifs, ils vont informer toute
la communauté.
Obstacle : l’insécurité qui règne dans les zones les plus éloignées, la prolifération des armes. Il faut
aller au désarmement et au cantonnement sinon il a trop d’armes et de munitions qui circulent.
Objectif 6

Dans la mise en œuvre il y a eu la parité genre (au niveau des formations les femmes ont participé
autant que les hommes, le genre a été respecté.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 92
Prise de décision : toutes les femmes ne sont pas dynamiques, elles laissent souvent le choix aux
hommes, elles se contentent de jouer le second rôle en général, il est souhaitable qu’elles donnent
leurs avis

Suggestion :
Il est bon que la Direction soit impliquée dans la gestion du projet, il faut qu’elle soit imprégnée des
TDR du projet pour pouvoir suivre l’exécution. Le CNJ doit confier l’exécution du projet aux démem-
brements des régions, responsabiliser les jeunes régionaux chacun doit être limité sur son territoire.
Il faut que le projet soit étendu sur toute la région pour que la paix se construise.
Pour que les jeunes jouent leurs rôles dans le développement il faut qu’ils soient formés, outillés, il
faut qu’ils soient associés à la conception et à l’exécution des projets.

Résumé du focus group de Mopti

Objectif 1

Dans le cadre du projet Alafia des activités socioculturelles ont été organisées.
Des jeunes ont été recrutés, formés et envoyés dans des cercles comme médiateurs, pour la sensibi-
lisation des populations sur l’accord de la paix et la résolution 2250. C’est grâce à ce projet que nous
avons connu le contenu de l’accord.
Les jeunes ont eu à faire le curage des caniveaux. Cela a permis de créer la cohésion entre eux.
Les manifestations sportives et socioculturelles et les travaux HIMO ont permis de détourner l’esprit
des jeunes du radicalisme.

Les causes de l’extrémise violent : le chômage, l’injustice sociale ont été détaillées. Les activités du
projet ont développé le vivre ensemble. Les jeunes ont voyagé ensemble, plusieurs jeunes d’autres
régions et cercles sont venus ici pendant plusieurs jours il y a eu le brassage entre eux.

Objectif 2
Les objectifs du projet ALAFIA n’ont pas été totalement atteints car la durée du projet a été courte.
Le projet ALAFIA n’a pas pu faire des actions durables : créer par exemple des emplois, occuper les
jeunes à faire des activités pendant longtemps, cela leur permet de ne pas aller dans le radicalisme et
l’extrémisme violent.
Ce qui a été important c’est la formation sur l’accord et la résolution 2250 et il y a eu une bonne
documentation par rapport à cela
Le projet a amené la prise de conscience des jeunes. « Il y a eu une prise de conscience, les jeunes ont
été éveillés sur leurs responsabilités, le Mali ne se fera pas sans les jeunes »( propos de Mme SANOGO
RITA DIARRA).
La formation continue va amener les jeunes à changer de comportement.
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 93
La jeunesse aimerait que le projet puisse continuer et procéder au renforcement de capacités.
Les femmes ont été valablement impliquées parce que parmi les médiateurs il y avait des femmes.
Les femmes ont été bien impliquées, à Mopti lors d’une formation sur la résolution 2250 de l’accord
pour la paix, 100 jeunes ont eu la chance de bénéficier d’une formation dont 40 femmes.
Il n’y a pas eu de groupes exclus.

Objectif 3.
L’équipe était insuffisante, il n’y a eu que 3 personnes formées comme formateurs (2 hommes et 3
femmes). Mais malgré ce nombre insuffisant de formateurs ils ont eu à former plusieurs personnes.
Les médiateurs étaient aussi au nombre de cinq personnes.
On aurait dû instaurer dans le projet une compétition de plans d’actions entre les jeunes, faire la pro-
motion de l’excellence, offrir plus d’opportunités aux jeunes à travers les travaux contre cash (curage
de caniveaux et autres).
Il y a eu beaucoup de communication, les gens ont été sensibilisés mais il n’y’a pas d’impact considé-
rable sur la paix.

Objectif 4.
Les jeunes n’ont pas accédé aux différentes instances.
Les chefs religieux et traditionnels et le RECOTRAD ont été tous sensibilisés et formés sur l’accord.
La résilience : l’absence d’activité fait que les jeunes sont tentés d’aller vers les groupes extrémistes,
de même l’insécurité.
Il y’a aussi le facteur de l’injustice sociale.
Pour que les jeunes ne puissent pas se radicaliser il faut les faire occuper par des AGR.

On fait attention au genre chez nous à Mopti, dans notre coutume la femme est respectée

Objectif 5.
Il faut réduire le chômage des jeunes et aussi faire occuper les jeunes par des activités génératrices de
revenus.
Il faut faire la formation continue des jeunes, des femmes des leaders, augmenter aussi le nombre de
formateurs au niveau régional, toucher le maximum de personnes, augmenter le nombre de média-
teur, mettre en place un cadre de dialogue entre communautés
Objectif 6.
Pour la mise en œuvre de ce projet ALAFIA le genre est bel et bien intégré. La participation des femmes
avait été notée comme critère aux activités socioculturelles.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 94
Résumé de l’entretien avec le Segal du CRJ de Mopti

Objectif de l’évaluation No1


Le projet répond aux besoins et intérêts des groupes cibles parce qu’il est essentiellement conduit par
des jeunes pour les jeunes et avec les jeunes sans distinction de sexe et de race aucune. Il prend en
compte la formation, l’assistance, l’implication inclusive. Il a permis aux bénéficiaires de comprendre
le contenu de la résolution et de l’accord pour la paix issu du processus d’Alger afin de dégager une
vision commune de la Jeunesse dans les actions de développement, de Paix, de sécurité et de cohésion
sociale.
Le partage des points de vue a permis aux jeunes de mieux comprendre certains aspects tels que la
participation des jeunes dans les questions concernant la vie de la cité et même du pays. Il a également
permis aux jeunes de comprendre la nécessité de dégager une volonté commune pour le retour de la
Paix et du vivre ensemble.

Le projet Alafia a fortement contribué à la mise en œuvre de l’accord pour la paix issu du processus
D’Alger. Avant ce projet, le débat était très vif autour du contenu de l’accord. Mais grâce aux fora et
aux conférences entre jeunes, les zones d’ombre ont été éclairées. Les jeunes ont compris que leur
accompagnement est plus que nécessaire pour la réussite de la mise en œuvre de l’accord.

Objectif de l’évaluation No2


L’implication des jeunes dans la mise en œuvre du projet a été déterminante pour l’atteinte des ob-
jectifs. Le choix porté sur des jeunes pour composer l’équipe projet a été d’un apport inestimable pour
la réussite du projet. Les jeunes n’ont eu aucune difficulté à travailler avec des jeunes comme eux et
qui les comprennent mieux.
Les formations des formateurs, tous des jeunes et les activités HIMO ont développé chez les jeunes
l’esprit d’équipe. Ils ont cultivé ainsi un esprit civique et citoyen. Les TGV également ont permis de
véhiculer les messages importants lors des regroupements. Les différentes activités ont développé le
réseautage. Les jeunes des différentes régions d’intervention du projet ont tissé des liens d’amitié
forts.

Le fait que le projet exige la parité des deux sexes (jeunes filles et jeunes garçons) dans la conduite des
actions du projet était salutaire. L’aspect genre a été mis en exergue. Aucune couche sociale n’a été
mise à l’écart. Les garçons savent qu’ils ont autant de droits et de devoirs que les jeunes filles. Ce même
esprit a été priorisé dans la conduite de toutes les activités du projet.

Objectif de l’évaluation No3

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 95
L’équipe d’intervention était essentiellement composée de jeunes femmes et hommes crédibles. Le
respect du genre dans sa composition a servi d’exemple pour les localités couvertes par le projet.
Les premières activités du projet étaient le renforcement des capacités. Il a permis d’outiller des jeunes
pour une meilleure conduite des actions futures du projet. Chaque activité menée permet d’annoncer
la suivante. Elle est très souvent une suite logique de la précédente. Cela démontre la qualité de la
planification des actions prévues par le projet.
Au départ l’accord pour la paix était mal compris par les jeunes et plusieurs localités. Les jeunes des
régions du sud pensaient que les régions du nord étaient plus favorisées par l’accord. La question était
comment revoir le contenu de l’accord. Mais grâce aux fora les jeunes ont mieux compris. Ils ont com-
pris que l’accord prend en compte toutes les régions du Mali et que pour sa mise en œuvre les jeunes
doivent apporter leur contribution pour le retour définitif de la paix et le vivre ensemble. Les activités
ont également permis aux jeunes et aux autorités locales de prendre connaissance de l’existence de la
résolution 2250 et de son contenu. Les autorités et les jeunes savent désormais que les jeunes doivent
être impliqués dans les actions de développement et dans les instances de prise de décision.

Objectif de l’évaluation No4


A travers ce projet les jeunes ont fait plusieurs plaidoyers pour interpeller les plus hautes autorités
pour mieux impliquer les jeunes dans les instances de prise de décision dans la mise en œuvre de
l’accord. Nous constatons une avancée significative. Les jeunes ont pu intégrer plusieurs instances
comme les autorités intérimaires et EAR (équipe d’appui à la réconciliation).
Les dirigeants et les leaders communautaires acceptent mieux d’octroyer des responsabilités aux
jeunes filles et garçons. Ils savent dorénavant que nos états ont l’obligation de combattre l’exclusion
des jeunes et des femmes.

Les jeunes sont plus que jamais conscients que c’est eux qui feront le Mali d’aujourd’hui et celui de
demain. Ils ont la volonté nécessaire de dire non à toute idée d’incivisme et de violence car le Mali est
notre patrimoine commun que tout le monde se doit de sauvegarder.

Les jeunes filles et garçons comprennent mieux l’aspect genre. Tout au long du projet, ils expriment ce
principe d’équité et d’égalité à travers les différentes actions. Ils savent que le sexe n’est pas un obs-
tacle. Les filles peuvent autant apporter dans la construction nationale mais aussi dans les prises de
responsabilités

Le projet Alafia était une première d’une si grande importance pilotée par le CNJ-Mali et tous s’atten-
daient à des difficultés majeures dans l’exécution, mais à la grande satisfaction de tous le projet a

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 96
enthousiasmé tous les bénéficiaires qui souhaitent la continuité dudit projet ou l’exécution d’un projet
similaire au profit des autres localités qui n’ont pas eu la chance de participer à ce programme.

Objectifs de l’évaluation No5 :


Nous avons déjà dans nos communautés un vivier de formateurs sur l’accord et la résolution 2250
grâce au Projet Alafia. Les liens d’amitiés et de collaboration entre les jeunes des zones d’intervention
du projet sont renforcés. Il a développé chez Les jeunes l’esprit d’équipe et du civisme. Cela se ressent
dans leurs actions de tous les jours. Ces aspects sont un véritable atout pour la continuité des activités
du projet.
La durabilité peut être favorisée par l’engagement des bénéficiaires mais l’obstacle peut être le
manque d’accompagnement financier aux activités qui seront prévues.

Objectif de l’évaluation No6 :


La parité dans la participation des jeunes des deux sexes a permis de mettre l’accent sur l’approche
genre. Le respect du genre était respecté dans le choix des jeunes dans toutes les activités du projet.
Aucune couche n’est plus favorisée que l’autre.
Le fait de ne pas mettre la différence entre les jeunes a contribué grandement à la mise en œuvre du
projet. Cela a facilité la collaboration et le travail d’équipe entre les jeunes. Personne ne s’est senti
frustré.
Les changements inattendus : on peut noter le climat de confiance entre filles et garçons, le traitement
d’égale à égale observé par les garçons et les filles, la motivation des jeunes à prendre des responsa-
bilités autant que les jeunes garçons, la confiance en soi développé par les jeunes filles.

Résumé de l’entretien avec le représentant du Directeur régional de la jeunesse de Mopti

Objectif 1 :
Le projet Alafia a répondu à l’attente de la population parce qu’il a œuvré pour la paix et la cohésion
sociale dans notre communauté. Il a essentiellement mobilisé les jeunes pour des questions de paix et
intérêt national.
La participation des jeunes leur a permis de comprendre non seulement le contenu de l’accord 2250
mais aussi de s’exprimer librement sans se gêner.
C’est grâce à ce projet que les jeunes ont compris que l’accord 2250 est le seul moyen de sortir de la
crise et de faire la paix.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Objectif 2
Nous pouvons dire que c’est après avoir compris le contenu de l’accord que les jeunes filles et garçons
ont décidé de participer aux différentes activités socio-économiques.
Maintenant les jeunes sont fortement impliqués dans les activités de développement. Les jeunes in-
terviennent dans toutes les prises de décision de la cité.
Tout au long du projet, la participation des femmes a été capitale. Cela a permis aux jeunes de mettre
un accent particulier sur le genre. Les jeunes filles savent qu’elles ont autant de responsabilités que les
garçons.

Objectif 3 :
La composition de l’équipe est un exemple de réussite du respect du genre et l’implication des jeunes
dans les questions de développement.
Chaque activité menée au cours du projet introduit la suivante. La précédente contribue toujours à la
réussite de la suivante. La démarche est adaptée et réfléchie pour la réussite du projet.
Le contenu de l’accord pour la paix et la résolution 2250 a été divulgué. Les jeunes soutiennent la mise
en œuvre de l’accord, parce qu’ils ont compris qu’il y a une résolution qui les protège.

Objectif 4 :
Les jeunes sont déterminés à participer à d’autres actions pour soutenir la paix tout en temps exigeant
de l’Etat leur implication dans les prises de décision.
Les conférences et les fora ont permis aux leaders communautaires et aux autorités d’avoir plus de
connaissance sur la résolution 2250.
Ils ont permis une mise au point sur les parties sombre dans l’accord pour la paix. Les leaders et les
dirigeants savent désormais qu’ils ont le soutien de la jeunesse dans la mise en œuvre de l’accord.
La parité entre hommes et femmes est vraiment respectée. Les filles s’expriment autant que les gar-
çons.

Objectif 5 :
Les bénéficiaires du projet accordent leur soutien inconditionnel pour la mise en œuvre de l’accord
pour la paix, ils sont déterminés à continuer le plaidoyer pour l’application totale de la résolution 2250
Ce projet a permis un engagement citoyen pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et une meil-
leure compréhension de la résolution 2250 par les jeunes aussi bien que les autorités.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Objectif 6 :
Le projet ne fait aucune discrimination entre les sexes.
L’équité genre a été d’une importance capitale pour la réussite du projet à travers une vision com-
mune.
Le concept genre est mieux compris par les jeunes qui s’engagent à assurer une meilleure représenta-
tivité des femmes dans la prise de décision et la division du travail.

Résumé de l’entretien avec Mr le Maire de Mopti

Objectif 1 :

C’est un projet qui a contribué au renforcement de la cohésion sociale entre les différents acteurs. Les
différentes formations ont été essentiellement basées sur la paix et tous les jeunes de la localité ont
été touchés.
Le contenu de l’accord pour la paix et la résolution 2250 a été divulgué.
Les jeunes sont intéressés par le maintien de la paix, parce qu’ils constituent la première couche de la
société.
Le projet a permis aux jeunes de la région de connaitre l’accord de paix et ça été un facteur de récon-
ciliation entre les communautés.
Objectif 2 :
Certains objectifs ont été atteints. La durée du projet a été courte, c’est pourquoi certaines actions ont
été moins visibles.
Il faut que le projet soit suffisamment expliqué
Les jeunes qui ont été formés sont dans l’optique d’éteindre le feu ils sont conscients de leur respon-
sabilité, militent en faveur de la paix et de la cohésion sociale.
Les jeunes s’appuient sur les femmes leaders pour mener leurs activités.
Dans la mise en œuvre des activités les femmes sont plus nombreuses que les hommes.
Il n’y a pas de groupes marginalisés, les jeunes handicapés ont été inclus.
Les activités ont été suffisamment médiatisées, la capacité de mobilisation a été grande.
Au cours des activités les frais de transport sont pris en charge par le projet.
Objectif 3
Il y a toujours le besoin de formation, il faut augmenter le nombre de formateurs pour qu’il y ait beau-
coup de personnes formées.
Il faut avoir plus de ressources humaines, faire le renforcement des capacités.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Le projet doit continuer à soutenir les jeunes à la création d’emploi et à la mise en œuvre des activités
génératrices de revenue. Ceux qui leur permettront d’être autonomes, ainsi ils ne seront pas tentés
d’aller vers les groupes extrémistes violents.
Il faut initier des visites d’échange d’expérience dans d’autres zones

Objectif 4
Les jeunes n’ont pas accès aux instances.
Les jeunes ont eu des échanges avec les parents, les leaders communautaires et religieux.
Un leader a dit : « Avant nous allions parler aux jeunes, maintenant ils viennent nous parler, c’est une
bonne chose ».
Le projet a beaucoup œuvré pour la lutte contre la radicalisation et la discrimination.
Le fait de comprendre que l’accord permet d’aller vers la paix a augmenté la résilience des jeunes en
plus il faut les AGR pour les faire occuper.

A Mopti les activités reposent sur les femmes donc les hommes ne sont pas privilégiés sur plan.

Objectif 5
Continuer à renforcer la capacité des jeunes, faire occuper des jeunes par des activités génératrices de
revenue pour qu’ils n’aillent pas vers les groupes extrémistes.
Il faut que le projet continue pour sensibiliser le maximum de personnes, toucher les chefs coutumiers
et religieux, former et soutenir les jeunes par les AGR.
Objectif 6
Le respect du genre a facilité les choses dans la mise en œuvre du projet.
Le projet a permis aux jeunes de s’impliquer dans les prises de décision.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Résumé du focus group de Ségou

Objectif de l’évaluation N°1 :


Pour la jeunesse de Ségou le projet ALAFIA a permis la vulgarisation de l’accord en faisant des forma-
tions.
Il y a eu une série d’activités dans le cadre de la compréhension de la résolution 2250 comme l’organi-
sation d’une conférence débat, il y a eu des panels où la résolution à été bien expliquée.
Le projet ALAFIA à permis aussi le financement pour l’emploi de trois médiateurs pour une durée de
18 mois pour la vulgarisation de la résolution 2250 des nations unies et de l’accord d’Alger dans les
localités de Nampala, Diabali et de Macina.
Dans le cadre du projet il y a eu l’organisation d’une soirée culturelle et artistique et aussi un tournoi
de football, au cours de laquelle il y eu la vulgarisation de l’accord et de la résolution à l’endroit de la
jeunesse de la région de Ségou.
Des activités HIMO (haute intensité de main d’œuvre) : curage de caniveaux, dans les cercles de Niono,
Bla, et de Ségou ont été organisées.
Le projet à toujours demandé la participation des jeunes filles, c’était une obligation d’intégrer les
jeunes filles, ainsi durant tout le processus nous avions respecté le quota.
L’intérêt a été la curiosité de connaître et de comprendre l’accord ainsi que la résolution 2250 des
nations unies
Une bonne approche a été faite par les initiateurs. Avec la formation des formateurs en amont, qui en
retour devaient descendre sur le terrain pour l’explication de l’accord et la résolution 2250.
Le projet ALAFIA a contribué à l’organisation des focus groups, à la sensibilisation de la jeunesse au
terrorisme et à l’extrémisme violent.
Les médiateurs ont été recrutés sur cette base, pour la compréhension de la résolution et de l’accord.
Les médiateurs avaient pour rôles de sensibiliser les autres jeunes aux méfaits du terrorisme et de
l’extrémisme violent.
Objectif de l’évaluation N°2 :
Le projet a été utile à Ségou dans la mesure où il y a eu des journées de salubrité effectuées par la
jeunesse.
Les activités initiées par le projet ont créé la cohésion sociale entre les jeunes de la région.
La motivation était personnelle et collective en même temps.
La participation et la réussite du projet était un défi pour la jeunesse de Ségou.
La durée du projet ne permet pas d’apporter un changement pour les jeunes, pour le changement il
fallait aller jusqu'à cinq (05) ans. Mais à travers ce projet la jeunesse a compris son rôle pour la paix.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 101
Le projet ALAFIA faisait de la participation des jeunesses filles une obligation. C’est les hommes qui
avaient les commandes du projet, si c’était le contraire les femmes pouvaient mieux être mobilisées.
Pour cela il faut créer des activités uniquement pour les jeunes filles dont elles auront une totale liberté
de piloter.
Il n’y avait pas d’exclus, le projet a travaillé aussi avec la CAFO de Ségou.

Objectif de l’évaluation N°3 :


Par rapport à la taille de l’équipe du projet, il n’y avait pas d’équipe pour la représentation du projet à
Ségou, c’était les représentants du CRJ Ségou qui effectuaient la permanence bénévolement.
C’est Bamako qui dirigeait tout le projet. Même les rapports périodiques des médiateurs sont envoyés
au frais des représentants du CRJ Ségou.
Pour les activités du projet il fallait prendre compte de la réalité de chaque localité concernant le pro-
jet.
La meilleure manière est de laisser les localités choisir les activités qui peuvent faire bien passer les
messages du projet pour atteindre les objectifs.

Objectif de l’évaluation N°4 :


En ce qui concerne la participation de la jeunesse de Ségou à la mise en œuvre de l’accord, il n’y a pas
eu d’impact à Ségou. Puisque aucun jeune de Ségou n’a été intégré dans les instances de la mise en
œuvre de l’accord.
Les parents ont participé aux différents focus groupes organisés, puisqu’ ils font partie de nos conseil-
lers il y a aussi la CAFO ainsi que les chefs de quartiers et les leaders religieux.
Il faut la sensibilisation ainsi que le financement des AGR.
L’organisation des activités génératrices de revenu doit être bien coordonnée.
Il faut en amont la formation des jeunes dans les différentes activités génératrices de revenu.
Objectif de l’évaluation N°5 :
Pour que les activités du projet continuent à maintenir la cohésion sociale, il faut le financement des
activités génératrices de revenu collectives pour rassembler beaucoup de jeunes.

Il faut la participation de la société civile aux différentes activités du projet.


Les obstacles sont entre autres l’insécurité qui peut freiner les activités qui est aussi cause de chômage
de la jeunesse.
L’injustice aussi est une source d’obstacle pour la durabilité de la paix puisque chacun essaye de se
faire justice soi-même.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 102
Objectif de l’Evaluation N°6 :
Les femmes ont bien participé au projet du début à la fin.
Par exemple dans l’activité HIMO c’est madame le maire elle-même qui a donné la première pioche
pour le démarrage de l’assainissement de la ville de Ségou.
Conclusion :
En définitive il faut responsabiliser le conseil régional pour pouvoir bien mener les activités.
Ensuite lui doter d’un fonds d’appui pour la mise en œuvre les activités locales.

Résumé de l’entretien avec le Directeur régional de la jeunesse de Ségou

Objectif de l’évaluation N°1 :


Le Selon le Directeur un focus groupe a été organisé dans les locaux de la direction régional de la jeu-
nesse, au cours duquel le terrorisme et l’extrémisme violent ont été expliqués.
Les jeunes qui y ont participé étaient intéressés par les débats puisque leur rôle a été expliqué.
Il a été révélé que les jeunes jouent un grand rôle dans la sensibilisation des autres jeunes par rapport
à l’enrôlement des enfants soldats.
Monsieur Dam SECK et le secrétaire général du CNJ ont expliqué le contenu de l’accord et de la réso-
lution 2250 des Nations Unies.
Pour la compréhension de l’accord et de la résolution 2250 le Directeur nous a fait comprendre que
les différentes rencontres ont permis d’informer les jeunes sur les activités du projet ALAFIA.
Ils ont compris que le projet était une solution ou un début de solution au problème de l’extrémisme
violent et du terrorisme.
Le projet à contribué à la stratégie nationale de mise en œuvre de l’accord pour la paix et à la lutte
contre l’extrémisme violent du gouvernement du Mali, puisque le projet n’a pas concerné Bamako
seulement, c’est au niveau national qu’il a évolué.
Une bonne approche a été faite par les initiateurs. Avec la formation des formateurs en amont, qui en
retour devaient descendre sur le terrain pour l’explication de l’accord et la résolution 2250.
Objectif de l’évaluation N°2 :
Pour le Directeur l’organisation de l’HIMO (haute intensité de main d’œuvre), a permis aux jeunes de
trouver une occupation pendant les vacances. Pour leur motivation, il y avait un fonds qui leur était
alloué.
La disponibilité des jeunes et leur volonté d’aller vers la paix ont permis d’avoir des résultats. Les jeunes
ont partagé leurs points de vue et fait des propositions.
Le fait d’accepter l’activité HIMO prouve leur volonté de changement de comportement.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 103
Les jeunes filles ont participé aux activités HIMO autant que les jeunes garçons, il n’y avait pas d’exclus.
Objectif de l’évaluation N°3 :
La direction régionale ne pourra pas donner une réponse exacte par rapport à la taille de l’équipe du
projet.
Dans l’avenir il faudra faire bénéficier d’autres personnes et d’autres localités, des actions du projet,
aller dans tous les cercles.
Pour le Directeur le changement de comportement visible est la façon dont l’information est véhiculée
pour la mise en œuvre du projet. Les jeunes sont motivés pour transmettre dès qu’ils reçoivent les
informations.
Objectif de l’évaluation N°4 :
Pour le Directeur les jeunes sont impliqués dans toutes les activités que la nation entreprend, pour
preuve le président du conseil national de la jeunesse est membre de l’équipe d’appui à la réconcilia-
tion pilotée par le ministère de la réconciliation.
Pour améliorer la résilience des jeunes (filles &garçons) à la radicalisation et à l’extrémisme violent il
faut financer des activités génératrices de revenu collectives et faire leur suivi.
Le projet doit s’étendre à toutes les localités frappées par la crise.
Objectif de l’évaluation N°5 :
Pour que les activités puissent maintenir la cohésion sociale il faut impérativement créer les projets
collectifs à long terme et prévoir leur suivi.
Tant qu’il y a la sensibilisation et le financement, il y aura la durabilité du projet.
Le financement des projets collectifs, permettra de maintenir la cohésion sociale, de rapprocher les
populations.
Il faut donner les moyens à une équipe de faire la supervision au moins tous les 10 à15 jours pour
suivre l’évolution des activités.
Objectif de l’Evaluation N°6 :
Pour atteindre les objectifs du projet la CAFO a été associée à toutes les activités. Les femmes et les
jeunes filles ont participé aux différentes activités du projet.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Résumé de l’entretien avec le président du CRJ de Ségou

Objectif 1 :

Le projet a permis aux jeunes de se regrouper autour des activités socioculturelles. Ce qui a créé une
ambiance de confiance entre eux

L’intérêt des jeunes pour le projet se situe au niveau de l’acquisition de nouvelles connaissances à
travers la tenue des conférences et les formations.

Les activités HIMO motivent les jeunes et les permettent de satisfaire à quelques-uns de leurs besoins
financiers.

Oui avec la mise en place de trois 3 médiateurs pour la paix, le projet a contribué au renforcement de
la paix et la cohésion sociale.

Objectif 2 :

Le président du CRJ pense que les résultats ont été atteints car les jeunes ont puis se réunir au tour
des activités de réconciliation.

Grâce au projet les jeunes ont compris le contenu de l’accord et de la résolution 2250 des Nations
Unies.

Le projet a contribué à un changement de comportement parce que partout où le projet ALAFiA est
passé les jeunes sont restés soudés, même après les activités collectives.

Les instructions étaient données depuis Bamako pour l’implication des femmes et filles dans le projet
avec un quota bien définis dans les TDR.

Objectif 3 :

Les activités se sont déroulées normalement mais si on avait laissé le soin à toutes les localités de
procéder au choix des activités, ça allait avoir plus d’ampleur de la réussite allait être plus grande.

Nous pouvons dire sans doute qu’avant l’arrivée du projet ALAFIA ,95 pour cent des jeunes n’avaient
aucune connaissance sur le contenu de l’accord 2250 mais aujourd’hui chacun des bénéficiaires le
maitrise un peu.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 105
Objectif 4 :

Grace au projet ALAFIA les jeunes se sont bien positionnés, ils ont l’accès facile à tous les services et
ont leur mot à dire dans les prises de décision.

Tous les jeunes formés sont médiateurs pour la paix et communiquent avec tout le monde.

Après la formation sur l’extrémisme violent et sur la notion de radicalisme, les jeunes ont commencé
à changer leur comportement.

Les femmes font partie du processus à chaque fois qu’il y a une activité, elles sont mobilisées.

Il faut l’implication des autorités administratives, collectivités et des chefs coutumiers, des leaders re-
ligieux.

Objectif 5 :

La pérennisation des activités et l’implication de toute la communauté.

Objectif 6 :

Le genre a toujours été respecté depuis l’élaboration des TDR jusqu’à l’exécution du projet

On a tout fait avec les femmes de la CAFO et les filles depuis le début jusqu’à la fin du projet.

Ici les jeunes hommes et femmes ont été au même pied d’égalité pendant l’exécution des activités du
projet.

Résumé de l’entretien avec le Mr le Maire de Ségou

Objectif 1 :

Le projet a répondu aux besoins et intérêts des groupes ciblés car le projet a permis aux jeunes filles
et garçons d’avoir des connaissances sur l’accord et le contenu de la résolution 2250.
Aujourd’hui les jeunes sont dévoués dans la lutte contre la l’instabilité et l’extrémise violent.
Les activités que les jeunes ont menées ensemble ont été des facteurs de rapprochement et elles ont
créé un climat de confiance entre les participants.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Objectif 2 :

Grâce au projet ALAFIA, les jeunes ont été informés sur l’objectif que le Mali s’est fixé pour le retour
de la paix. Les actions des jeunes médiateurs formés et installés dans certaines localités de la région
contribuent à cela.

Objectif 3 :

Le projet doit s’étendre à toutes les localités du pays où l’insécurité règne


La durée de vie courte du projet ne permet pas de noter un véritable changement de comportement.

Objectif 4 :

Avec l’arrivée du projet les jeunes ont pris conscience de leur responsabilité et se sont engagés pour
le retour de la paix et la stabilité du pays. Ils ont véhiculé leur message à travers les conférences.
Le Maire pense que les jeunes ont besoin d’appui et de suivi pour atteindre les objectifs. Les jeunes
doivent être bien outillés afin de se rapprocher des parents et toute la communauté.
Il serait bien de mettre un accent sur l’éducation civique, morale et religieuse des enfants.la création
des emplois.
Le financement des AGR peut jouer un rôle important dans la résilience des jeunes.

Objectif 5 :
La probabilité à maintenir la cohésion sociale et à lutter contre l’extrémisme violent et la radicalisation
des jeunes est forte si seulement les bailleurs parviennent à pérenniser le projet ALAFIA afin de conti-
nuer à sensibiliser les populations.
Si le projet ne continue pas ses activités, les efforts seront vains. C’est pourquoi nous pouvons dire que
la pérennisation des acquis du projet ALAFIA est une nécessité.
Prochainement, il sera mieux de multiplier les activités et de décentraliser le projet et les responsabi-
lités.

Objectif 6 :
Les femmes ont été entreprenantes dans la mise en œuvre des actions du projet

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 107
Annexe : Comptes rendus de réunion et de séance de travail

COMPTE RENDU DE CAUSERIE DEBAT

Date : 10 Juin 2018


Lieu : Rive Droite de Bamako

Compte-rendu rédigé par : Baboye BOCOUM

1. Introduction

Dans le cadre de l’information et de la sensibilisation des Jeunes et du grand public, sur l’extrémisme
violent, il est réalisé des causeries débats dans les espaces publics et dans les radios avec des orga-
nisations de jeunes en français et dans les langues locales afin d’échanger sur le thème de l’extré-
misme violent et sur le rôle des jeunes des zones d’intervention du projet dans la lutte contre la
radicalisation et l’adhésion aux groupes extrémistes.

Cette causerie débat dont les objectifs était les suivants :

 Susciter le débat et les contributions des jeunes et d’autres acteurs sur le thème de l’extré-
misme Violent.
 Faire connaitre/faire prendre conscience par les jeunes de leurs rôles dans la lutte contre
l’extrémisme Violent.

2. Déroulement
Elle a enregistré la participation de 30 jeunes dont 9 femmes, venue des différentes associations et
fédérations des deux communes de la rive Droite (Comme 1, Commune 2, Commune 3). La causerie
a été facilitée par un membre du ministère des affaires religieuses et du culte avec Co-facilitateur
un représentant du Ministère des Affaires Etrangère. Après les mots de bienvenue du président de
la jeunesse de la commune 2, le facilitateur a plantés le décor en exposant la manière dont la cau-
serie va avoir lieu. Après la présentation succincte du projet et la conceptualisation de la causerie
par la coordinatrice du projet, le représentant du ministère du culte a souligné que très prochaine-
ment une politique Nationale de lutte contre l’extrémisme violent rentrerait en vigueur, mais avant
cela il a souligné quelque piliers de la dite politiques a savoir : La prévention, La protection, La pour-

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 108
suite, La réponse et la cohésion sociales. Les quatre premiers piliers sont issus des documents stan-
dard des Nation Unies par contre le cinquième (Cohésion Sociale) est une specifité Malienne afin de
recoudre le tissu sociale durement touché par la crise de 2012. Quant à l’intervention du représen-
tant du Ministère des Affaires Etrangères il a souligné la monter inquiétant de l’extrémisme voilent
au Mali, avant de notifier que très prochainement la politique de lutte contre l’extrémisme voilent
allait devenir un document importante base pour notre pays dans la stratégie de lutte contre le
phénomène. Ce document a-t-il souligné qui en plus d’être une référence elle traduit aux yeux des
partenaires et amis du Mali notre volonté de la lutte contre l’extrémisme voilent. Au cours de
échanges plusieurs intervenant ont avoués sois être tenter par la radicalisation. Au terme de son
intervention il a sollicité à travers ACORD Mali, un support des partenaires technique et financiers
pour une large diffusion de cette politique.

¨ J’ai étudié avec un jeune, a la faculté, après avoir fini il ma proposer d’aller s’installé au Nord du
Mali, j’ai refusé après quelques années il mène une vie paisible, il m’envoie de l’argent chaque fois
et quand je lui demande qu’est-ce qu’il fait comme travail il me dit juste de lui joindre¨ tel est le récit
d’un jeune cela prouve à quel point la jeunesse est vulnérable et concerné par les questions d’ex-
trémisme voilent au Mali. Quant à la place des jeunes dans la lutte contre l’extrémisme voilent tous
s’accorde qu’étant la couche majoritaire de la population Malienne, elles ont un rôle primordial
même si la plupart des intervenants accusait l’Etat un au-critique a été fait sur leurs rôle ce qui a
conduit à dire que la jeunesse a des moments faillit à son rôle et responsabilités.

La question qui a été souligné par les participants comme d’ordre Mondial était favorisé au Mali par
le contexte sécuritaire, toute chose qui complique d’avantage sa lutte tant ces causes sont pro-
fondes et varié. Il faut noter dans le débat était mixte entre le Bambara et le Français afin de per-
mettre a tous de s’exprimer sans complexe.
3. Causes de l’extrémisme violent
Dans les interventions même si les responsabilités sur les causes de l’extrémisme voilent sont par-
tagé entre l’Etat et les citoyens.

- L’injustice,
- Absence de l’Etat
- La Mauvaise Gouvernance,
- Le favoritisme
- L’injustice Sociales
- La corruption

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 109
- La culture du gain facile
- La Mauvaise compréhension de la religion et la loi
- La non maitrise des nouvelle techniques de communication (Facebook, Instagram…)
- La mauvaise influence de la télé réalités
- Le manque de repère de la jeunesse
- Les bavures policières
Sont entre autres quelques éléments qui sont sortis des débats comme des causes de l’extrémisme
voilent.
A la suite des débats des éléments de solution ont été proposé pour réduire voire éradiquer l’extré-
misme voilent ont été évoqué
4. Solutions
Les solutions proposées sont que des pistes qui selon eux peut permettre de réduire voire éradiquer
l’extrémisme voilent.

On peut citer :

- Réduire le chômage des jeunes en créant une adéquation entre la formation et l’emploi,
- Cultiver la citoyenneté en Milieu scolaire
- Faire de l’extrémisme violent un module de formation à part entière dans le système édu-
catifs malien
- Organiser des campagnes de civisme sur toute l’étendue du territoire malien et dans les
langues locales
- Répartition équitable des ressources de l’Etat
- Instaurer l’Etat de Droit dans toutes ces formes
- Traduire et partager au maximum en utilisant les nouvelles outils de communication (In-
ternet, réseaux sociaux, Flyers...) la politique de lutte contre l’extrémisme violent.
5. Conclusion
Au terme d’un débat utile et participatif, les participants après avoir salué l’initiative ont exhorté le
projet a continuer dans les causeries qui selon eux sont des cadres idéal pour s’enquérir des préoc-
cupations de la jeunesse. Face a un phénomène d’ordre mondial comme l’extrémisme voilent doit
nous interpeler tous, car en plus de sa nouvelle forme est véritablement un problème de société au
Mali. De telles initiatives doit être faites sur tous le territoire Malien surtout dans les régions dites
sensibles (Gao, Tombouctou, Kidal, Taoudéni et Menaka).

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Compte rendu de causerie débat
Date : 10 Juin 2018
Lieu : Rive Gauche de Bamako

Compte-rendu rédigé par : Baboye BOCOUM

6. Introduction

Dans le cadre de l’information et de la sensibilisation des Jeunes et du grand public, sur l’extrémisme
violent, il est réalisé des causeries débats dans les espaces publics et dans les radios avec des orga-
nisations de jeunes en français et dans les langues locales afin d’échanger sur le thème de l’extré-
misme violent et sur le rôle des jeunes des zones d’intervention du projet dans la lutte contre la
radicalisation et l’adhésion aux groupes extrémistes.

Cette causerie débat dont les objectifs était les suivants :

 Susciter le débat et les contributions des jeunes et d’autres acteurs sur le thème de l’extré-
misme Violent.
 Faire connaitre/faire prendre conscience par les jeunes de leurs rôles dans la lutte contre
l’extrémisme Violent.

7. Déroulement
Elle a enregistré la participation de 30 jeunes dont 9 femmes, venue des différentes associations et
fédérations des deux communes de la rive Gauche (Comme 5, Commune 4). La causerie a été facili-
tée par un membre du ministère des affaires religieuses et du culte avec Co-facilitateur le président
des jeunes de la commune 4. Dans son intervention le représentant du ministère du culte a souligné
que très prochainement une politique Nationale de lutte contre l’extrémisme violent rentrerait en
vigueur, mais avant cela il a souligné quelque piliers de la dite politiques à savoir : La prévention, La
protection, La poursuite, La réponse et la cohésion sociales. Les quatre premiers piliers sont issus
des documents standard des Nation Unies par contre le cinquième (Cohésion Sociale) est une spé-
cifié Malienne afin de recoudre le tissu sociale durement touché par la crise de 2012.

La causerie a débuté par une présentation du projet par la coordinatrice suivi d’un exposé de 10
minutes par les panelistes sur le l’extrémisme violent. De façon générale nous nous sommes rendu
compte de l’importance de la thématique par les différents interventions des uns et des autres qui
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 111
n’ont pas manquer de situe les responsabilités quant à la propagation du phénomène sans oublier
de dresser les causes et afin des propositions de solution pour réduire voire éradiquer le phénomène
d’extrémisme violent au Mali.

A en croire aux jeunes l’extrémisme violent était bien présent au Mali avant la crise de 2012, sous
différents formes (Braquage, viols et autres), mais cependant c’est avec l’arrive des événements de
Mars 2012 qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et politique avec l’occupation d’un tiers
du territoire que le phénomène a pris une autre dimension par les exaction et autres forme de vio-
lences. Il faut noter que le Bambara et Français ont été les langues de communication tout aux long
de la causerie. Des différentes interventions les causes de l’extrémisme violent sont profondes et
Multiple.
8. Causes de l’extrémisme violent
Dans les interventions même si les responsabilités sur les causes de l’extrémisme voilent sont par-
tagé entre l’Etat et les citoyens. Il faut noter que la plupart des intervenant ont pointé du doigt le
rôle de l’Etat, parmi les causes ont citer entre autres :

- L’injustice,
- Le Chômage
- La faiblesse de l’Etat sur ces fonctions régaliennes
- Répartition inéquitable des ressources
- La corruption
- Le Faible niveau de l’éducation
Sont quelques éléments imputable a l’Etat.

- Le manque de civisme
- Manque d’amour pour la patrie
- La culture de l’intérêt individuelle au profil de l’intérêt collectif
- La faiblesse de l’Education dans les familles
Sont des causes qui sont imputable aux citoyens.

A la suite des débats des éléments de solution ont été proposé pour réduire voire éradiquer l’extré-
misme voilent ont été évoqué.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 112
9. Solutions
Les solutions proposées sont a la hauteur des causes, mais cependant tous s’accorde sur le fait que
ces pistes de solutions ne sont pas exhaustive vu l’ampleur de la question de l’extrémisme voilent
au Mali en générale et en milieu jeunes en particulier.

On peut citer :

- Responsabilisation des citoyens


- La culture de la paix en milieu scolaire et familiale
- Renforcer la capacité de résilience de la jeunesse
- Lutter contre la violence en milieux scolaires
- Développer et cultiver les stratégies de dénonciation au sein des populations pour aider
les forces de l’ordre
- Cultivé la citoyenneté
- Régulariser les écoles coraniques afin qu’ils puissent être un véritable cadre d’apprentis-
sage du saint Coran

10. Conclusion
A la suite d’un débat intéressant avec une participation qualitative et quantitative, tous on saluer
l’initiative d’une telle initiative, et on souligner le rôle importent des consultations dans une démo-
cratie. Ils ont ensuite encouragé le projet a multiplié ces genres de causeries et de redescendre aux
niveaux des villages, quartier et grin vu l’ampleur du phénomène. Les participants ont notamment
émis le vœu que de tel initiative si elle était entreprise par le gouvernement serais déjà des éléments
de réponse a l’extrémisme voilent. Et en fin tous ont admis que vu la monter grandissant de l’extré-
misme voilent dans les écoles, les quartiers et les ménages qu’il ne peut être résolu qu’avec l’impli-
cation de tous

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Note Synthèse d’étape
0. Introduction
A la demande de l’équipe du Programme PBF Mali, l’idée de cette note synthèse d’étape a été
retenue. Le document présente les évolutions récentes depuis le dernier rapport d’étape de juin
dernier, transmis à l’équipe du PBF. Il présente également les activités en cours et l’agenda indica-
tif des processus de l’évaluation finale, l’audit et les procédures de clôture.

1. Etat d’avancement du projet


1.1 Activités réalisées après le dernier rapport d’étape (Juin 2018)

1.1 .1 Causeries débats dans les espaces publics

Fig. 1 : Causeries-débats rive gauche

Les causeries –débats organisées avec les organisations de jeunes visaient à informer, échanger et à
sensibiliser les jeunes, mais aussi le grand public sur les questions de radicalisation et d’extrémisme
violent et du rôle que pourraient jouer les jeunes dans la lutte contre le fléau. Les causeries-débats
animées par des personnes –ressources du Ministère des Affaires Religieuses et du Culte et de radios
identifiées sur la base de leurs expériences. Les causeries –débats ont été diffusées dans les radios de
proximité et nationales.

Les causeries-débats ont été organisées dans les deux rives de Bamako, à Ségou et Mopti. Dans les
régions du Nord, nous avons évité les regroupements pour des raisons de sécurité, donc les causeries
– débats ont été facilité par des animateurs de Radios locales et les responsables régionaux de la jeu-
nesse et du CNJ.

Chaque site a enregistré en moyenne une trentaine de jeunes filles/femmes et garçons/hommes ve-
nue des différentes associations et fédérations des communes de chaque rive du fleuve, du cercle
central de Ségou et de Mopti. Le Représentant du Ministère des Affaires Religieuses et du Culte, prin-
cipal animateur des causeries-débats a introduit chacune des séances dans les différentes localités par
une note de présentation du projet ALAFIA par la Coordinatrice, suivie de la présentation de la poli-
tique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent. Ladite politique est bâtie sur les
piliers suivants : la prévention, la protection, la poursuite, la réponse et la cohésion sociale. Les quatre
premiers piliers sont issus des documents standards des Nations Unies cependant le cinquième (Cohé-
sion Sociale) est une spécificité Malienne afin de recoudre le tissu social durement touché par la crise
de 2012.
Ensuite les débats ont commencé. Les interventions de jeunes ont porté sur les causes et les pistes
d’action pour réduire voire éradiquer le phénomène d’extrémisme violent au Mali. Selon des jeunes,
ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

Page 114
l’extrémisme violent était bien présent au Mali avant la crise de 2012, sous différentes formes (bra-
quage, viols, émergence timide d’un nouveau type de prêcheurs et autres). Les jeunes situent les
causes à deux niveaux : Etat et Citoyen. Parmi les causes liées à l’Etat, les jeunes évoquent : l’injustice,
le chômage, la faiblesse de l’Etat face à ses obligations régaliennes,, la répartition inéquitable des res-
sources du pays, la corruption, le faible niveau d’éducation d’une frange importante de citoyens, l’ap-
parition d’organisations caritatives de certains pays arabes etc…Quant aux causes liées aux citoyens,
les jeunes évoquent le manque de civisme,, d’amour pour la patrie, la culture de l’intérêt individuel, la
faiblesse de l’éducation dans les familles. Le
Les pistes d’action suivantes ont été privilégiées par les jeunes : le renforcement de la responsabilité
citoyenne, la culture de la paix en milieu scolaire et familial, le renforcement de la résilience des jeunes
face au phénomène, lutte contre la violence dans les milieux publics, le développement au sein des
populations de stratégies de dénonciation pour aider les forces de sécurité, la régularisation des écoles
coraniques afin qu’elles soient un véritable cadre d’apprentissage du Saint Coran, mieux suivre et
encadre le travail des imams et autres prêcheurs.
La principale conclusion tirée par les jeunes de ces causeries-débats est de multiplier ces genres de
causeries et de redescendre aux niveaux des villages, quartiers et grins vu l’ampleur du phénomène.
L’Etat devrait également organiser ce genre de causeries-débats sur la radicalisation et l’extrémisme
violent. La réussite de la lutte dépendra de l’engagement de tous.
1.1.2 La production de prêches
Après avoir identifié des prêcheurs dans les différentes langues : Bambara, Peulh, Sonraï, Tamasheq,
Arabe (et nous avons ajouté le Dogon à cause du contexte spécifique de la région du centre), une
rencontre préparatoire a été organisée à la Pyramide du Souvenir pour présenter aux prêcheurs et au
public l’esprit qui anime cette activité. En effet, les prêches devront être centrés sur la tolérance, le
vivre ensemble, l’argumentaire religieux qui soutient la promotion de la paix et la gestion non violente
des conflits. Mais au paravent, les responsables du projet ont négocié l’implication du Ministère des
Affaires Religieuses et du Culte dans l’analyse des contenus des messages de prêche. L’idée était de
s’assurer que l’activité n’allait pas créer de prétextes de conflits entre les religions, mais aussi entre les
prêcheurs et susciter des mécontentements au sein des populations. Les prêcheurs musulmans, chré-
tiens après avoir intériorisé la logique de l’activité, les résultats attendus ont été invités à préparer
leurs messages. La cérémonie solennelle de prêches a été organisée à la Maison des jeunes en pré-
sence de public essentiellement constitué de jeunes femmes et hommes et de responsables des Mi-
nistères du Culte et de la Jeunesse. Les enregistrements des messages de prêches ont été effectués et
les matériaux mis à la disposition de l’ORTM et d’une Agence privée de communication pour la finali-
sation et la diffusion des messages dans les différentes langues.

1.1.3 Action HIMO

A l’issue de plusieurs réunions d’équipes pour préparer les actions HIMO et les micro-projets, une fiche
technique a été élaborée pour faciliter le processus de concertations locales de l’ensemble des acteurs
pour l’identification et le choix les actions HIMO à développer dans chaque site du projet et de recruter
de façon transparente les jeunes qui vont y travailler sur la base de critères partagés et conformes à
l’esprit du projet.

Au regard du montant prévu, dans chaque site du projet trois (3) actions sont prévues et le choix dé-
pend des priorités établies par les populations bénéficiaires et les responsables locaux.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Les secteurs d’intervention des HIMO ont été définis dans le document de projet : réhabilitation d’ou-
vrages hydrauliques (forages, puits), d’infrastructures communautaires (écoles, centres de santé,
foyers de jeunes, cimetières…), assainissement des lieux publics, curage de caniveaux, reboisement et
autres en fonction des réalités spécifiques de chaque zone de projet.

Figure 1 Image HIMO Bamako

Dans le district de Bamako, les initiatives retenues par communes sont les suivantes : réhabilitation
de forage/commune1, curage de caniveaux/commune2 réhabilitation du siège du conseil communal
de la jeunesse/commune3, réhabilitation de l’espace de loisirs du foyer de jeunes/commune4, réha-
bilitation de la salle de soins du CSCOM-BACO/commune5 et enfin réhabilitation d’un forage/com-
mune6. A Ségou deux initiatives d’assainissement ont été retenues pour Ségou ville et Niono et l’ad-
duction au foyer des jeunes de Bla.

Figure 2 Image Ségou

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Figure 3 Image Mopti

Les images pour les régions de Tombouctou, Gao, Ménaka et Kidal et Taoudéni se trouvent encore
l’équipe du projet rentrée du terrain hier.

1.1.4 Etude de perception des jeunes de l’extrémisme violent


Après quelques réunions d’harmonisation de la compréhension des TDR l’étude a démarré depuis
juillet. Les investigations terrain sont terminées, il reste quelques entretiens avec des Institutions
comme la MUNISMA, PBF, les Ministères des Affaires Religieuses et du Culte, de la sécurité inté-
rieure, de la Jeunesse, de la Réconciliation Nationale …

Les activités en cours sont entre autres les HIMO, les micro-projets qui sont au stade de préparation,
l’étude de perception sur l’extrémisme violent et la rencontre nationale de dialogue des religions en
cours de préparation également.

2. Les activités de préparation de la clôture du projet

Les TDR de l’évaluation finale sont en cours d’élaboration, de même que ceux de l’audit. Les TDR de
ces deux (2) activités seront transmises au PBF pour avis et commentaires dans la semaine du 17 au
21 Septembre, le lancement du processus de recrutement de bureaux d’études étant prévu pour la
dernière semaine de Septembre. L’idée est de réaliser ces deux activités courant Novembre 2018, ainsi
certaines données de l’évaluation pourraient être prises en compte dans le rapport final du projet.

Conclusion

La progression est satisfaisante malgré les contraintes de la mise en œuvre de la planification liées
principalement aux déplacements de l’équipe du projet dans les régions du Nord. Parfois nous avons
utilisé les facilités de voyage de la MINUSMA, de UNAS, ou encore des détours par Niamey pour at-
teindre Ansongo, Ménaka, Gao.

Malgré ces contraintes, l’équipe du projet est sûre de fournir les produits finaux à la date de clôture
du projet.

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Rapportage des échanges des « focus groupes » des jeunes de Tombouctou et Taoudéni
dans le cadre des activités du projet-jeunesse : Actions des Jeunes en faveur de la consoli-
dation de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent au Mali

Tombouctou, le 18 et 19 Mars 2018

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I/. Introduction :

Le présent rapport fait état de l’ activité dans un 1er temps des « Focus Groupe » des jeunes de la
région de Tombouctou et Taoudéni et dans un 2eme temps de la rencontre des volontaires médiateurs
des deux régions initiée par le Conseil National de la Jeunesse du Mali et mise en œuvre par le Conseil
Régional de la Jeunesse de Tombouctou et de Taoudéni rentre dans le cadre du projet-jeunesse Alafia :
« Actions des Jeunes en faveur de la consolidation de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent
au Mali » en partenariat avec l’ONG-ACCORD Mali sur financement du Fond pour la Consolidation de
la Paix des Nations Unies (PBF).

A. Focus Groupe Tombouctou


Cette activité a regroupé 25 participant(e)s des instances de jeunesse à savoir les différents conseils
(communal, local et régional) ainsi que les grandes associations de Tombouctou (JCI, IJMMA, Associa-
tion des Pionniers du Mali, l’Association des Jeunes Chrétiens, Association Nafahaya et RECOTRADE)
afin d’échanger sur une liste de 11 questions portant sur la connaissance de l’Accord pour la paix, la
Résolution 2250 des Nations Unies, les initiatives des associations par rapport à la consolidation de
la paix et la lutte contre l’extrémisme violent, les enjeux pour la mise en œuvre de l’accord pour la
paix et la réconciliation et les efforts de l’Etat dans ce sens.

II/. Déroulement :

 De la cérémonie d’Ouverture :
La cérémonie d’ouverture était marquée par deux interventions à savoir l’intervention du Président
du Conseil Régional de la Jeunesse de Tombouctou et celle du Directeur Régional de la Jeunesse de
Tombouctou pour le mot d’ouverture.

Le Président du CRJ en prenant la parole a souhaité la bienvenue à tous les participant(e)s tout en les
remerciant pour avoir répondu à l’appel pour cette activité. Il a aussi profité de cette occasion pour
parler du projet avec les activités au niveau de la région car cette activité selon lui, vient précéder deux
grandes activités ici à Tombouctou. Il s’agit de l’Atelier d’échanges sur le contenu de l’Accord pour la
paix et la réconciliation issu du processus d’Alger et la résolution 2250 des Nations Unies et le Tournoi
de Grandes Vacances (TGV).

Quant au Directeur Régional de la Jeunesse avant de déclarer ouvert les dits travaux a placé l’activité
dans le cadre de l’Information, Communication et Sensibilisation des Jeunes sur les questions de la
nation notamment la consolidation de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent. Aussi, de souligner
que les jeunes sont aujourd’hui le fer de lance du développement donc ce qui dénote leurs rôles et
responsabilités dans la construction du pays en quête de reconstruction de la citoyenneté au Mali.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
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Page 119
 Du Déroulement des Travaux :
Les travaux du « focus groupes » ont été dirigés par le facilitateur qui a partagé les 25 participant(e)s
en 2 deux groupes en vue d’avoir divers idées pour les 11 questions. A l’issu des échanges sur les ques-
tions qui ont été abordées les unes après les autres, les commentaires/réponses qui sont ressorties
sont les suivantes :

1. Existe-t-il une réelle volonté d’engagement des jeunes dans la mise en œuvre de l’ac-
cord pour la paix et la réconciliation, et la résolution 2250 des Nations Unies ?
A cette question, il ressort des échanges, qu’il y a une volonté d’engagement des jeunes à ces initiatives
mais très minime car l’Accord pour la paix tout comme la R2250 sont méconnus par la plus grande
partie de la jeunesse à la base.

2. Quel est votre apport ou l’apport de votre association à la consolidation de la paix ?


L’apport des associations des jeunes à la consolidation de la paix se traduisent par :

o Des Séances de Sensibilisation sur la cohésion sociale (Radio et Lieux publics)


o Des Conférences-Débats
o Des Plaidoyers-Lobbyings
o La Formation des Jeunes à la Lutte contre l’extrémisme violent
o Une Organisation des Festivals pour la paix et le vivre ensemble
o Des Résolutions sur la Sécurité des personnes et de leurs biens
o Une Etude sur l’Extrémisme violent
o Une Dissémination du document de l’Accord pour la paix et la réconciliation

3. Quelles sont vos projets d’avenir pour la consolidation de la paix au Mali ?


Les projets d’avenir pour la consolidation de la paix sont entre autres :

o La Sensibilisation sur le contenu de l’Accord et la Vulgarisation de l’Accord pour la paix, la


R2250 des UN et la Loi 0438 DU 05 Août 2004 relative à la vie associative
o L’Elaboration des projets intercommunautaires
o La Formation des jeunes sur les techniques de recherche de l’emploi
o La Prise en compte des jeunes dans les prises de décision
o La Création des grands projets avec employabilité des jeunes
o La Dissémination du document l’Accord pour la paix et la réconciliation
o L’Action de cohésion sociale (mariage mixte) et de développement

4. Par quels types de programmes peut-on mobiliser les jeunes pour contribuer à la lutte
contre l’extrémisme violent ?
Les types de programmes qui mobilisent les jeunes dans la lutte contre l’extrémisme violent sont les
suivants :

Des programmes d’Education, de Formation, d’Emploi, d’Insertion Professionnelle et de Reconversion

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5. La mobilisation des jeunes à la consolidation de la paix aura-t-elle un impact positif sur
les mentalités des populations ?
Tous et Toutes sont unanimes que c’est :

o OUI
6. Si oui, comment et pourquoi ?
Puisque les jeunes appartiennent aux populations, vivent avec eux et auprès des populations à la base,
la mobilisation permettra de changer la mentalité des populations par une implication et responsabi-
lisation directe des acteurs à la base pour la recherche notamment des solutions aux différents pro-
blèmes qu’ils vivent.

7. Quels sont les enjeux majeurs qui s’opposent à la mise en œuvre de l’accord pour la
paix et la réconciliation au Mali ?
Les enjeux majeurs qui s’opposent à la mise en œuvre de l’Accord se présentent comme suit :

o Le manque de confiance en l’Accord pour la paix et la réconciliation


o La réticence des autorités administratives de l’Etat
o Le manque des ressources financières pour la mise en œuvre de l’Accord
o Le non démarrage du DDR
o La méconnaissance de l’Accord par les populations
o Le manque de confiance entre les acteurs
o La mauvaise volonté de certains acteurs

8. Connaissez-vous une stratégie nationale de contribution à la consolidation de la paix


au Mali qui prend en compte les jeunes ?
Les jeunes ont une connaissance de certaines stratégies nationales de contribution nationale qui pren-
nent en compte les jeunes, il s’agit de :

o Le programme du Service Nationale de Jeunes (SNJ)


o La politique nationale de reconstruction citoyenne
o Le PROCEJ

9. Quelles sont les initiatives qui permettent l’épanouissement rapide de la jeunesse ma-
lienne dans sa diversité ?
Les initiatives qui permettent l’épanouissement rapide de la jeunesse malienne dans sa diversité pré-
conisées par les jeunes sont :

o Les vacances citoyennes


o Les Tournoi des Grandes Vacances (TGV)
o La promotion de l’entreprenariat jeunes
10. Quels sont les axes prioritaires pour impulser le développement de la jeunesse ?
Selon les jeunes, les axes prioritaires pour impulser le développement de la jeunesse sont les suivants :

o L’éducation à la citoyenneté
o La sécurité
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o L’emploi
o La formation
o La protection
o Insertion professionnelle

11. Quelles mesures permettront d’assurer une large participation des jeunes aux ins-
tances des décisions ?
Pour les mesures qui permettront d’assurer une large participation des jeunes aux instances des déci-
sions sont les suivantes :

o L’octroi d’un quota conséquent aux jeunes dans les instances de prise de décisions
o Un meilleur positionnement des jeunes sur les différentes listes aux différentes élections
o Une confiance en soi pour se déclarer aux postes électifs et nominatifs
o L’application de la Résolution 2250 des Nations Unies
o L’application de la Charte Africaine de la Jeunesse
12. Quels sont les besoins spécifiques des jeunes filles dans votre région ?
Les besoins spécifiques des jeunes filles sont :

o Pression familiale pour freiner leur participation au développement


o Autonomisation
o Les stigmatisations
o La formation
o L’accès aux services essentiels (Education, Santé et Eau potable)
13. Quelle sont les stratégies de plaidoyer pour le document de positionnement ?

Les stratégies de plaidoyer pour le document de positionnement sont les suivantes

o Marche pacifique
o Rencontre avec les acteurs
o Assemblée Général des Jeunes
o Affiches
o Publication sur réseau sociaux

• De la cérémonie de Clôture :

La fin de l’activité a été sanctionnée par une cérémonie de clôture marquée encore par deux interven-
tions, une première intervention par le doyen des participant(e)s et une seconde intervention par le
Président du Conseil Régional de la Jeunesse de Tombouctou. En prenant la parole le premier, le doyen
des participant (e)s a remercié les initiateurs de ce projet qui rentre dans le cadre de la consolidation
de la paix et la lutte contre l’extrémisme violent au Mali. Il a ensuite, sollicité les jeunes à plus d’enga-
gement et de responsabilité pour la stabilité du pays.

ACORD-Mali/Rapport d’évaluation
Projet Alafia

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Le Président du CRJ a à son tour non seulement remercié les jeunes pour leur participation active à ce
« focus groupe » mais aussi à s’investir davantage dans les actions en faveur de la consolidation de la
paix et la lutte contre l’extrémisme violent dans les différentes localités tout en préservant ce cadre
d’échanges. Il a aussi remercié le CNJ et les partenaires ACCORD Mali et la MINUSMA qui ont accom-
pagné ce projet qui mobilise et engage les jeunes pour la consolidation de la paix et la lutte contre
l’extrémisme violent. Et sur ces mots, il a déclaré clos les travaux de ladite activité à Tombouctou.

B. Etape de Taoudéni
II/. Déroulement :

 De la cérémonie d’Ouverture :
La cérémonie d’ouverture était marquée par une seule intervention à savoir l’intervention du Prési-
dent du Conseil Régional de la Jeunesse de Tombouctou mandaté par le président des jeunes de Taou-
déni qui a juste remercier les participants au nom du Président des jeunes de Taoudéni empêché. Il a
souhaité plein succès au focus groupe

 Du Déroulement des Travaux :


Cette activité a regroupé 15 participant(e)s des instances de jeunesse de Taoudéni à savoir les diffé-
rents conseils (communal, local et régional) repartis comme suis : 10 participants résidents à Tom-
bouctou et 5 Participants non résident des cercles de (Araouane, Boudje-Beha, Achouratt, Al-Ourche,
Foum Alba,)

Les questions suivantes ont été débattues :

1. Existe-t-il une réelle volonté d’engagement des jeunes dans la mise en œuvre de l’accord
pour la paix et la réconciliation, et la résolution 2250 des Nations Unies ?
La participation des jeunes aux différentes commissions et leur participation aux négociations d’Alger
à partir du 3ème round sont des exemples. Aussi, ce qui freine l’engagement des jeunes ; c’est que les
jeunes n’ont pas les moyens de leurs politiques surtout par rapport à la mise en œuvre de l’Accord
pour la paix et la réconciliation mais aussi la R2250 des Nations Unies en faveur des Jeunes.

2. Quel est votre apport ou l’apport de votre association à la consolidation de la paix ?


Les associations de la région de Taoudéni apporte leur contribution à la consolidation de
la paix à travers les rencontres inter et intracommunautaire, des séances de sensibilisa-
tions sur la paix, le vivre ensemble et les activités culturelles et sportives.
3. Quelles sont vos projets d’avenir pour la consolidation de la paix au Mali ?
Notre projet d’avenir commun est l’organisation d’une grande rencontre des jeunes sur la
paix et la réconciliation nationale à Araouane (Région de Tombouctou). Mener des séances
de plaidoyer pour l’autonomisation de la jeune femme dans la région de Taoudéni
4. Par quels types de programmes peut-on mobiliser les jeunes pour contribuer à la lutte
contre l’extrémisme violent ?

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Les programmes de lutte contre le chômage des jeunes et leur faciliter l’accès aux opportuni-
tés qui se présente dans la région.
5. La mobilisation des jeunes à la consolidation de la paix aura-t-elle un impact positif sur les
mentalités des populations ?
Forcement Oui
6. Si oui, comment et pourquoi ?
Selon l’avis majoritaire des participants, il faut impliquer les jeunes mais une minorité estime
que l’impact n’est bénéfique que si on encourage les jeunes car ils sont de bon relais pour
consolider la paix au Mali

7. Quels sont les enjeux majeurs qui s’opposent à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et
la réconciliation au Mali ?
Les obstacles sont : la mauvaise foi des acteurs, le manque de confiance, la recherche de
profit individuel …
8. Connaissez-vous une stratégie nationale de contribution à la consolidation de la paix au
Mali qui prend en compte les jeunes ?
Non

9. Quelles sont les initiatives qui permettent l’épanouissement rapide de la jeunesse ma-
lienne dans sa diversité ?
Les activités culturelles de grandes envergures qui ont la capacité de réunir diverses catégories
de jeunesse telle que la biennale, les tournois sportifs et autres activités socio-éducatives

10. Quels sont les axes prioritaires pour impulser le développement de la jeunesse ?
-Education et Formation de qualité

-Emploi et Santé des jeunes

11. Quelles mesures permettront d’assurer une large participation des jeunes aux instances
des décisions ?
Appliquer les dispositions de l’accord pour la paix et la résolution 2250

12. Quels sont les besoins spécifiques des jeunes filles dans votre région ?
-Les besoins sont nombreux mais les participants retiennent :

-L’implication de la jeune femme dans les décisions prises en leurs noms

-Le poids de la société, la santé reproductive, l’accès à l’éducation, le mariage forcé

13. Quelle sont les stratégies de plaidoyer pour le document de positionnement ?

Les conférences de presse, émission radiophoniques, rencontres avec les autorités

Sur ce prend fin le focus de Groupe de Taoudéni.

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C. Rencontre des volontaires
Cette rencontre a regroupé les trois volontaires de la région de Tombouctou, et les deux volontaires
de la région de Taoudéni.

II/. Déroulement :

 De la cérémonie d’Ouverture :
 La cérémonie d’ouverture était marquée par une seule intervention à savoir l’intervention du
Président du Conseil Régional de la Jeunesse de Tombouctou parlant au nom des deux prési-
dents des deux régions.
Le Président du CRJ a souhaité la bienvenue à tous les volontaires et a souhaité que les volontaires
s’approprient les objectifs assignés à cette réunion pour la réussite du travail des volontaires média-
teurs pour la paix et la réconciliation.

 Du Déroulement des Travaux :


Les travaux de la réunion des volontaires ont été facilités par le consultant qui a distribué les TDRs de
l’activité médiateur pour la paix et la réconciliation nationale, les fiches de collecte mensuel et les
fiches d’alertes de cas de violences. Il a ensuite expliqué le contenu des TDR aux médiateurs et la façon
de renseigner les deux fiches de collectes.

A l’issu de sa présentation des questions ont été abordées par les volontaires notamment sur la nature
des activités à mener la manière de collecter les informations. Le facilitateur appuyé par les propos du
Président du CRJ a répondu par dire que les séances de sensibilisations concerneront les jeunes ruraux,
migrants, les jeunes déscolarisés ou faiblement scolarisés mais aussi les groupes de femmes, les reli-
gieux et les communicateurs traditionnels sur l’importance de la consolidation de la paix, du vivre en-
semble, et de la lutte contre l’extrémisme violent. Le Président du CRJ a ajouté que pour rattraper le
retard dans la collecte des données des cas d’extrémisme et des séances mensuelles de sensibilisation,
il est prévu de faire deux séances par mois au lieu d’une séance, il note avec satisfaction la disponibilité
de donnés sur certains cas victime de terrorisme ou d’attaques violentes de bandits armés sur des
personnes et leur biens recueillis par la contribution des volontaires. Sur ce prend fin la rencontre des
médiateurs de Tombouctou et Taoudéni.

Le Consultant

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