2017 Examen Traitement Signal M1 Corrige PDF
2017 Examen Traitement Signal M1 Corrige PDF
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Signal tronqué
Cette convolution remplacera un pic dans le spectre X0 (tel que produit par une sinu-
soïde) par un sinc, dont la largeur du lobe central est 2/N , et la hauteur du second lobe
à environ −13 dB.
On peut supposer les deux pics résolus si le maximum de l’un est sur ou au-delà du
premier zéro de l’autre. Cela donne la condition πN ∆f ≥ π ⇔ N ≥ 1/∆f
On peut choisir une fenêtre plus lisse sur les bords (exemple: Hann, Hamming, . . .),
évitant d’introduire une discontinuité brutale au début et à la fin de l’extrait. Le spectre
aura un lobe central plus large mais une décroissance plus rapide des lobes secondaires.
Examen de Traitement du Signal (Adrian Daerr) — corrigé
jeudi 11 mai 2017, 9h-12h
Émission radio
Une radio numérique est conçue pour une réception de signaux dans la gamme de fré-
quences 90 MHz–105 MHz. Un filtre passe-bande analogique rejette tout signal en dehors
de la bande de réception. Le signal ainsi filtré est converti directement en un signal dis-
cret, dans le but d’effectuer numériquement tout le traitement nécessaire à la démodu-
lation.
5. Quelle est la fréquence d’échantillonnage la plus basse qui évite de la perte d’in-
formation par repliement ? Expliquez brièvement pourquoi. (2 points)
6. Si le signal discret obtenu était converti en un signal à temps continu par inter-
polation sinc, quelle relation y aurait-il entre le spectre de ce signal de sortie et
le spectre du signal à l’antenne ? À quelle fréquence serait par exemple convertie
une onde sinusoïdale à 94 MHz reçue par l’antenne ? (2 points)
La restitution par interpolation sinc revient à garder les lobes les plus proches de F = 0,
produisant donc un signal à bande (−15 MHz,15 MHz). Le signal situé à l’origine à
94 MHz se trouve maintenant à 4 MHz = 94 MHz - 3*30 MHz (ainsi qu’à la fréquence
symétrique −4 MHz, s’agissant d’un signal réel).
Lissage
Le niveau de la Seine est relevée par un flotteur dont la hauteur est mesurée une fois
par minute. Pour réduire les fluctuations de l’affichage numérique dues aux vagues à la
surface de l’eau, un microprocesseur applique à la série x(n) des mesures brutes le filtre
numérique y(n) = 0.9 y(n − 1) + 0.1 x(n) pour enfin afficher y(n).
La réponse impulsionnelle est la sortie pour un signal x(n) = δ(n) en entrée: y(0) = 0.1,
y(1) = 0.09, y(2) = 0.081, . . ., y(n) = 0.1 ∗ 0.9n . La condition y(n)/y(0) < 0.5 mène
directement à la condition n > log(0.5)/ log(0.9) = 6.57 . . . . Le temps de mémoire vaut
donc un peu moins de sept échantillons, ou sept minutes de temps réel.
9. Les petites vagues apparaissent comme un bruit additif ξp n sur les mesures brutes,
de moyenne hξn i = 0 nulle et d’un écart type de σ = hξn2 i = 30 mm. Il n’y a
pas de corrélation mesurable de ce bruit entre différentes mesures (bruit «delta-
corrélé» hξn ξm i = σ 2 δnm où δnm est le delta de Kronecker). Quel est l’écart type
de l’affichage imputable à ces petites ondes ? Supposez pour simplifier l’analyse
que le signal d’entrée hors bruit est constant et nul, de sorte à avoir un signal
d’entrée formé uniquement par le bruit: x(n) = ξn . (3 points)
∞
1 X 9
hyn2 i = h ( )k+l ξn−k ξn−l i (2)
102 k,l=0 10
∞
1 X 9
= ( )k+l hξn−k ξn−l i (3)
102 k,l=0 10
∞
1 X 9
= ( )2k σ 2 (4)
102 k=0 10
σ2
= . (5)
19
(6)
Le passage (2)–(3) exploite la linéarité de la moyenne (qui porte sur n), le passage (3)–
(4) l’absence de corrélation. Finalement on extrait σ 2 de la somme et on calcule la série
géométrique (passage (4)–(5)).
Le lissage diminue donc le bruit
√ du signal d’entrée, l’écart-type des fluctuations du signal
de sortie n’est plus que de σ/ 19 ' 7 mm.