Colle Polynomes
Colle Polynomes
Colle Polynomes
1. Trouver tous les P ∈ R[X] tels que P (X 2 ) = (On pourra montrer tout d’abord qu’un tel
(X 2 + 1)P (X). P n’a pas de racine réelle).
2. Soient P, Q ∈ R[X] tels que pour tout x > 0,
P (x) sin(x) + Q(X) cos(x) = 0. Montrer que 6. Montrer qu’un polynôme complexe tel que
P = Q = 0. ∀x ∈ R, P (x) ∈ R est en fait à coefficients
réels.
X
n
Xk
3. Montrer que Pn = n’a pas de racine
k=0
k! 7. Soit P ∈ R[X] scindé à racines simples sur
multiple. R. Montrer que P n’a pas deux coefficients
consécutifs nuls.
1
4 Corrections
4.1 Applications
1. Parmi les polynômes constants, seul 0 convient. Sinon P est nécessairment de degré 2. On écrit
P = aX 2 + bX + c, et en calculant, on obtient b = 0 et c = −a.
2. On a, en évaluant en nπ, Q(nπ) = 0. Donc Q a une infinité de racines, donc Q = 0. De même,
P = 0.
3. Sinon, soit a une racine au moins double. Alors Pn (a) = Pn′ (a) = 0, et en particulier Pn (a) −
Pn′ (a) = 0. Or Pn (a) − Pn′ (a) = an /n!, et donc a = 0. Mais 0 n’est pas racine de Pn .
4.2 Exercices
1. On note que si P est un polynôme complexe, non constant, alors P est surjectif : par théorème
de d’Alembert-Gauß, P (z) − w a une racine pour tout w ∈ C.
Donc les seuls polynômes complexes d’image incluse dans R sont les constantes réelles.
2. Le sens réciproque est trivial. Soit donc P un polynôme positif. Si P est constant, c’est trivial,
et donc on suppose P non constant.
Comme la limite en +∞ de P est nécessairement positive, donc +∞, le coefficient dominant λ
de P est positif.
Si a est une racine de P , de multiplicité n, on écrit P = (X − a)n où a n’est pas racine de Q. Par
continuité, Q garde un signe constant au voisinage de a, et comme P aussi, (X − a)n ne change
pas de signe en a. Donc n est pair.
Finalement, on peut écrire P sous la forme
p
Y q
Y
P =λ (X − ai )αi (X − λj )ηj (X − λj )ηj ,
i=1 j=1
où Qn = X n + · · · + X + 1.
On peut écrire (quitte à passer aux fonctions si on n’a pas vu les fractions rationnelles)
X n+1 − 1
Qn = ,
X −1
2
et donc en dérivant
nX n+1 − (n + 1)X n + 1
Q′n = .
(X − 1)2
On étudie les variations du numérateur pour trouver une unique racine si n pair, et pas de racines
si n impair.
Finalement, P admet 2 racines réelles si n est pair, une seule si n impair.
4. Regardons le cas deg P = 1. On a P = X − z0 . Alors Q = 1 − z0 X convient (calculer |Q(z)|2 −
|P (z)|2 ).
Pour le cas général, soient z0 , z1 , . . . , zk les racines de P de module < 1 (éventuellement répétées
plusieurs fois). On a
P = (X − z0 ) · · · (X − zk )R,
où R polynôme complexe sans racine dans le disque unité ouvert. On pose
Q = (1 − z0 X) · · · (1 − zk X)R.
On utilise le cas deg P = 1 pour affirmer que Q convient.
5. Si a est une racine réelle de P , alors (a + 1)2 aussi. On construit ainsi une suite de racines de P ,
qu’on vérifie strictement croissante. Donc P a une infinité de racines, ce qui est impossible.
Supposons P non constant. Si a est racine de P , alors a2 , a3 , . . . sont aussi racines de P .
p q
Donc soit a = 0 (cas impossible), soit a2 = a2 pour p, q ∈ N distincts. a est alors nécessairement
de module 1.
De plus, (a + 1)2 est aussi racine, donc a = −1 (cas impossible) où |a + 1| = 1.
En regardant les conditions, on trouve a = j ou a = j 2 . Finalement, P est de la forme
P = (X − j)p (X − j 2 )q .
On compare
P (X)P (X − 1) = (X − j)p (X − j 2 )q (X + j 2 )p (X + j)q
et
P (X 2 ) = (X 2 − j)(X 2 − j 2 ) = (X 2 − j 4 )(X 2 − j 2 )
pour trouver p = q.
Finalement, P est de la forme
(X 2 + X + 1)n .
6. On définit P le polynôme conjugué de P ,
X
n
P = ak X.
k=0
3
7. On remarque, en appliquant le théorème de Rolle, que P ′ est aussi simplement scindé, et donc
P ′′ , etc..
Si P a deux coefficients nuls consécutifs, alors une certaine dérivée de P aura 0 pour racine
double, ce qui est donc impossible.
8. Notons x1 , x2 , x3 , x4 les racines de P avec x1 + x2 = 2. Les relations coefficients/racines nous
donnent
σ1 = x1 + x2 + x3 + x4 = 0
σ2 = x1 x2 + x1 x3 + x1 x4 + x2 x3 + x2 x4 + x3 x4 = 0
σ3 = x1 x2 x3 + x1 x2 x4 + x1 x3 x4 + x2 x3 x4 = −12
σ4 = x1 x2 x3 x4 = −5
x1 = 1 + 2i
x2 = 1 − 2i
√
x3 = −1 + 2
√
x4 = −1 − 2
9. Notons n = deg P et m = deg Q, et supposons n > m. Soit R = P − Q qui est donc de degré
6 n.
R s’annule sur Z(P ) ⊔ Z(P − 1) (l’union est clairement disjointe).
On montre facilement que P admet P − deg(P ∧ P ′ ) racines distinctes, et P − 1 admet P − 1 −
deg((P − 1) ∧ P ′ ).
Mais P et P − 1 sont premiers enctre eux, et donc (P − 1) ∧ P ′ et P ∧ P ′ sont deux diviseurs de
P ′ premiers entre eux. Donc
deg((P − 1) ∧ P ′ ) + deg(P ∧ P ′ ) 6 n − 1.