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MPSI2 — Lycée Malherbe — 2016/17 DS5, le 21 Janvier — 1/2

Développements limités, polynômes et


arithmétique
Si le candidat relève ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il indique sur sa copie les changements qu’il est amené à faire
et poursuit. Ce devoir comporte cinq exercices indépendants. Vous avez quatre heures, pas moins — comprenez, que vous ne
sortez pas avant 12h ! Je ne vous rappelle pas les consignes : soin, clarté, concision, rigueur, cadres. Bon travail à vous !

Exercice 1 : (Proche du cours, 60 minutes)


1. Donner les développements d’ordre quelconque en 0 des fonctions suivantes — une expression
avec le symbole de somme, et une faisant apparaître les premiers termes, barème négatif !

sin, ch, Arctan et x 7→ 1 + x.
2. Donner un développement limité d’ordre 5 en 0 de l’application
] − 1, 1[→ R, x 7→ tan(x) (ex − 1) ln(1 + x).
3. Préciser si l’application suivante admet un prolongement continu en 0 ; auquel cas, préciser si
ce prolongement est dérivable en 0 ; auquel cas préciser la position de son graphe relativement
à sa tangente à l’origine — pour ce dernier point, on se contentera d’un dessin clair :

∗ 1 + x2 − 1
R → R, x 7→ .
ch(x) − 1
4. Donner un développement limité d’ordre 2 en 4 de l’application suivante :
sin(x)
R∗ → R, x 7→ .
x
π
5. Soit P := 2X3 − 5X2 + 5X − 3. Calculer P ei 3 . Résoudre l’inéquation d’inconnue x réelle,
2e3x − 5e2x + 5ex 6 3.
4X5 + X − 5
6. Donner la décomposition en éléments simples de la fraction rationnelle .
(X − 1)(X2 − 5X + 6)
7. Montrer que si p est un nombre premier différent de 2 qui est somme de deux carrés d’entiers,
alors il est congru à 1 modulo 4.
Exercice 2 : (Développement asymptotique d’une suite implicite, 20 minutes)
On considère l’application
√ 1
f : R∗+ → R, x 7→ x x − .
x

1. Montrer que f est strictement monotone sur R+ .
2. Préciser les limites de f à droite de 0 et en +∞.
3. Par suite, f induit une bijection de R∗+ sur R et f −1 −→ +∞ et donc la suite u := (f −1 (n))n∈N
+∞
tend vers +∞. Préciser un équivalent simple de u.
2 2
+ O n1 .

4. Montrer que un = n 3 + 3n
n→+∞

Exercice 3 : (Un calcul de plus grand commun diviseur, 10 minutes)


1. Montrer que si b, q et r sont trois entiers naturels tels que r < b, alors le reste dans la division
euclidienne de 2bq+r − 1 par 2b − 1 est 2r − 1.
2. En déduire que pour tous entiers naturels a et b non tous les deux nuls,
(2a − 1) ∧ (2b − 1) = 2a∧b − 1.
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Exercice 4 : (Un cas particulier d’un théorème de Dirichlets, 30 minutes)


Le but de l’exercice est de montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers congrus à 1 modulo
4 et une infinité congrus à 3 modulo 4.
1. Montrer qu’il y a une infinité de nombres premiers congrus à 1 ou 3 modulo 4.
2. On va ici montrer qu’il y a une infinité de nombres premiers congrus à 3 modulo 4. Pour ce
faire on procède par l’absurde et on Q note p1 , . . . , pn tous ces nombres. Établir une contradiction
en s’intéressant à l’entier −1 + 4 ni=1 pi .
3. On va maintenant montrer qu’il y a également une infinité de nombres premiers congrus à
1 modulo 4 et on suppose comme précédemment qu’ils sont en nombre fini et on les note
p1 , . . . , pn . On note également P := 2 ni=1 pi et on fixe q un facteur premier de P 2 + 1.
Q

a) Montrer que si q est congru à 3 modulo 4, alors P q−1 est congru à 1 et à −1 modulo q.
b) En déduire qu’il existe une infinité de nombres premiers congrus à 1 modulo 4.
Exercice 5 : (Autour des polynômes à coefficients entiers, 120 minutes)
Pour tout sous anneau A de R, on note A[X] l’ensemble des polynômes P ∈ R[X] dont tous les
coefficients sont en fait dans A. Ceci vaut en particulier pour Z[X] et Q[X]. Pour tout polynôme
non nul P := dk=0 ak Xk à coefficients dans Z, on notera γ(P ), appelé contenu de Gauss, le plus
P
grand commun diviseur de ses coefficients :
γ(P ) := a0 ∧ a1 ∧ · · · ∧ ad .
1. Montrer que si A est un sous anneau de R, A[X] est un sous anneau de R[X]. En particulier
cela prouve qu’il s’agit d’un anneau, ce qu’on était censé ignorer au vu du programme.
2. On va ici montrer que pour tous polynômes non nuls P = +∞
P i
P+∞ j
i=0 ai X et Q = j=0 bj X à
coefficients dans Z, tels que γ(P ) = γ(Q) = 1, alors γ(P Q) = 1. On procède par l’absurde et
on suppose qu’il existe un nombre premier p qui divise γ(P Q).
a) Montrer que les ensembles suivants admettent des plus petits éléments, qu’on notera res-
pectivement k et l :
{i ∈ N tq p ne divise pas ai } et {j ∈ N tq p ne divise pas bj } .
b) En déduire que le coefficient de Xk+l de P Q n’est pas divisible par p, puis conclure que
γ(P Q) = 1.
3. Soient P et Q deux polynômes non nuls à coefficients dans Z. Montrer que γ(P Q) = γ(P )γ(Q)
en se ramenant au cas précédent.
4. Soient P et Q deux polynômes unitaires à coefficients dans Q tels que P Q est à coefficients
dans Z. Montrer que P et Q sont à coefficients dans Z — on pourra chasser les dénominateurs
et se ramener à des polynômes à coefficients dans Z pour faire bon usage de leur contenu.
5. Soient P et Q deux polynômes unitaires à coefficients dans Z. Montrer que leur plus grand
commun diviseur dans R[X] est en fait dans Q[X] et même dans Z[X].
6. Soient P et Q deux polynômes unitaires à coefficients dans Z et n un entier naturel non racine
commune à P et Q. Montrer que l’entier (P ∧ Q) (n) divise l’entier P (n) ∧ Q(n). Montrer qu’en
général, P (n) ∧ Q(n) ne divise pas (P ∧ Q) (n).
7. On veut maintenant établir l’existence, dans Q[X], de polynômes irréductibles de degrés arbi-
trairement grands. On fixe p un nombre premier et on suppose, par l’absurde, qu’il existe A et
Pp−1
B dans Q[X] de degré supérieur à 1 tels que AB = k=0 Xk .
p  
X p k−1
a) En déduire qu’il existe C et D dans Z[X] de degré supérieur à 1 tels que CD = X .
k=1
k
b) Montrer qu’alors p divise le coefficient constant de l’un d’entre eux exactement, disons C.
c) En déduire que p divise γ(C) et aboutir à une contradiction.

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