2-Proprietes Ondes Electromagnetiques
2-Proprietes Ondes Electromagnetiques
2-Proprietes Ondes Electromagnetiques
SOMMAIRE DU CHAPITRE
2.1. Introduction
2.2. Equation de Maxwell
2.3. Propriétés des ondes planes
2.4. Polarisation des ondes électromagnétiques
2.5. Lien satellitaire
2.6. Conclusion
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
Bibliographie
[2] ATM Forum Contribution 96-1109, « Work items for wireless ATM over GEO
satellite links », 1996.
[3] ATM Forum Contribution 96-1452, « Satellite access service description », 1996.
[4] ATM Forum Contribution 96-1574, « A candidate distributed mac protocol for
WATM », 1996.
[5] ATM Forum Contribution 97-0318, « A unified framework of MAC protocols for
WATM », 1997.
[7] ATM Forum Contribution 97-0565, « MAC requirements for WATM », 1997.
2
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
[27] The ATM Forum Technical Committee, « Traffic Management Specification », 1996.
[29] E. G. CUEVAS, « AKT ATM technical trial : physical and ATM layer performance
test results », Proc ATM Workshop, EUTELSAT, 1996.
3
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
[31] E J. DIETRICH, « The globalstar satellite cellular communication system design and
status », In International Mobile Satellite Conférence (IMSC'97), p. 139-144. JPL
Publications, 1997.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
2.1 - INTRODUCTION
Ces équations déterminent les relations entre les variations des vecteurs champ
électrique E et champ magnétique H, dans le temps et dans l’espace, dans un milieu
donné.
Il existe plusieurs solutions aux équations de Maxwell, qui représentent toutes des
champs qui peuvent être produits en pratique. Toutefois, elles peuvent être assimilées à
une somme d’ondes planes, comme illustré sur la figure 1.
Une onde EM est constituée d’un champ électrique E et d’un champ magnétique H.
La direction de propagation est suivant l’axe des z, et son vecteur directeur est le
vecteur de Poynting.
Les variations du champ électrique donnent naissance au champ magnétique qui, à son
tour oscille pour donner naissance au champ électrique. Cette interaction entre les deux
champs permet de transporter de la puissance. Ainsi, une modulation de l’une des
ondes permet un transport d’informations d’une source vers une destination, ce qui
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Dans les deux équations ci dessus, le milieu de propagation a été supposé sans pertes.
Pour un milieu de propagation donné, le rapport des amplitudes des champs électrique
et magnétique est constant, de valeur Z: c’est l’impédance d’onde.
E Ex E μ
= = 0 = =Z (2.11)
H HY H 0 ε
1
S av = E0 H 0 z
2 (2.14)
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ω 1
v= = (2.15)
k με
1
v=c= ≈ 3 *108 ms −1 (2.17)
μ 0ε 0
La distance parcourue par l’onde lorsque son énergie initiale est réduite de 1/e = 36.8%
est son épaisseur de peau δ, donnée par : δ = 1/ α
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
Fig. 2.2. Variation de l’énergie de l’onde avec la distance et codes source sous
Matlab
E0=str2num(get(handles.edit1,'string'));
s=str2num(get(handles.edit2,'string'));
z=0:1/100:5;
E=E0*exp(-z/s);
plot(z,E,'linewidth',3);
zlabel('z'),ylabel('E(z)'),title('ENERGIE DU CHAMP ELECTRIQUE');
axis([0 6 0 (6/5)*E0]), grid;
box off
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
La polarisation est l’alignement du vecteur champ électrique d’une onde plane par
rapport à la direction de propagation.
C’est en d’autres termes la propriété d’une onde électromagnétique qui décrit le lieu du
vecteur du champ électrique en fonction du temps pour une onde plane.
On distingue globalement trois types de polarisation :
¾ La polarisation linéaire;
¾ La polarisation circulaire;
¾ La polarisation elliptique.
La polarisation linéaire
Elle a lieu lorsque le vecteur champ électrique de l’onde plane garde une direction
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
constante le long de l’axe de propagation tout entier. Dans le cas de la Fig. 2.1 ce
champ est parallèle à l’axe des X. L’onde est par conséquent X-polarisée.
Cette onde pourrait être générée par une antenne droite parallèle à l’axe des X.
Une onde plane Y-polarisée entièrement différente pourrait être générée avec la même
direction de propagation et recouvrée indépendamment de l’autre onde en utilisant un
couple d’antennes émettrice et réceptrice avec des polarisations opposées.
Ce principe est quelque fois utilisé dans les communications satellitaires pour fournir
deux canaux de communication sur la même liaison Terre satellite.
Si l’onde est générée par une antenne verticale (champ magnétique H horizontal), alors
elle est dite polarisée verticalement; une antenne filaire parallèle au sol (champ
électrique E horizontal) génère principalement des ondes polarisées horizontalement.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
La polarisation circulaire
Le vecteur champ fera alors une rotation de 360° pour toutes les longueurs d’onde. Les
ondes polarisées circulairement sont communément utilisées dans les communications
satellitaires, du fait qu’elles peuvent être générées et reçues en utilisant des antennes
orientées dans n’importe quelle direction autour de leur axe et ceci sans perte de
puissance.
Elle résulte d’une inégalité d’amplitude entre les deux composantes de l’onde ou d’un
déphasage différent de 90°
Le vecteur champ électrique rote toujours au même taux (360° toute les longueur
d’onde) mais varie en amplitude avec le temps
Dans ce cas l’onde est caractérisé par le rapport entre les valeurs maximale et minimale
du champ électrique instantané connu sous le nom de rapport axial AR
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Emaj
AR =
Emin
AR est positive pour une polarisation elliptique à gauche et négatif dans le cas contraire.
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AR ≥ 1
E ⎡⎢ E x E*y ⎤⎥ = 0
⎣ ⎦
Où E[.] désigne la valeur de la moyenne temporelle de la quantité entre crochets ou son
espérance mathématique
Dans la majorité des cas quand Ex et Ey sont partiellement corrélés, l’onde peut être
exprimé comme la somme d’une onde non polarisée et d’une onde complètement
polarisée. Elle est alors dite polarisée partiellement
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
(2.22)
où on désigne par :
Pour mieux manipuler ces ordres de grandeurs, une technique d'ingénierie classique
consiste à utiliser une échelle logarithmique. À chaque variable X est associée une
valeur en décibels XdB, donnée par :
2.23
où A0 est défini par :
2.24
et représente l'atténuation causée par la propagation du signal dans le vide (en anglais,
free space attenuation), la fréquence étant donnée en hertz et la distance en mètres. En
réalité, comme nous le verrons par la suite, la propagation dans l'atmosphère terrestre
engendre d'autres éléments de perturbation.
L'affaiblissement dû à la distance peut donc être très important. Il vaut typiquement 205
dB pour une transmission Terre-Satellite géostationnaire. Or, à titre d'exemple, une
bonne antenne parabolique (3,20 m de diamètre) apporte un gain réel de 40,2 dB
seulement ! À charge donc à l'émetteur et au récepteur de fournir la puissance et la
sensibilité nécessaires pour délivrer un rapport Signal/Bruit acceptable et ce, sans
déformation importante du signal. Nous voyons brièvement dans ce qui suit les
caractéristiques des terminaux d'émission et de réception.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
a) Émission
Puissance de sortie
Rendement
Gamme couverte
Les émetteurs utilisables sur une large bande ou sur plusieurs bandes de fréquence
demandent beaucoup de puissance, c'est pourquoi on préfère souvent fabriquer une
série d'émetteurs séparés. Par exemple, une antenne collective UHF (400850 MHz) se
comporte comme un émetteur pour ses utilisateurs. Compte-tenu des déperditions de
signal dans les câbles de l'immeuble, et du nombre de récepteurs à innerver, un parc de
100 personnes va demander un gain d'environ 80 dB, difficile à réaliser sur une bande
aussi large. La solution consiste alors à fournir autant d'amplificateurs qu'il y a de
chaînes TV, ce qui réduit drastiquement la largeur de bande à amplifier. De la même
manière, les bandes de fréquences émises par les satellites, d'une largeur typique de 2
GHz, sont transmises en petites bandes de 27 à 2 000 MHz. On imagine bien que ces
émetteurs auraient tendance à interférer. Se posent donc en général des problèmes
d'équilibrage de puissance entre les émetteurs, ainsi que de disposition de ces
différents éléments à l'intérieur du satellite (pour respecter un éloignement minimum)
afin d'éviter de telles perturbations.
La bande de fréquence hertzienne fait aujourd'hui l'objet d'un contrôle rigoureux. Il est
donc nécessaire de fournir une bande précise. Les rayonnements non essentiels sont
des composantes parasites générées par l'émetteur et peuvent venir de défauts à la
sortie de la modulation, de produits d'intermodulations (interactions entre émetteurs
voisins, de fréquences porteuses FI et F2 proches générant des signaux de porteuse
pFl + qF2), de facteurs de bruit divers intervenant dans l'un des étages de l'émetteur,
ainsi que du manque de précision de la fréquence porteuse fournie par l'oscillateur. Des
normes imposent actuellement à cette dernière fréquence d'être de surcroît très stable.
Ainsi, pour la bande 3-30 MHz, les tolérances de fréquence sont de 1, 5 x 10-6 pour les
émetteurs d'une puissance supérieure à 500 W, et de 5 x 10-5 pour les autres.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
b) Réception
• Sensibilité. Plus petite valeur qu'il faut donner au signal d'entrée pour obtenir à la
sortie du récepteur un rapport Signal/Bruit déterminé. Ce rapport Signal/Bruit est
essentiellement donné par le domaine dans lequel on travaille. Nous verrons
dans la suite de façon plus précise qu'il est relié au débit et à la bande passante.
Pour donner un ordre d'idée, un rapport Signal/Bruit correct sera obtenu pour les
valeurs de puissance suivantes à l'entrée du récepteur:
• Sélectivité. Écart de fréquence minimal entre deux stations que l'on peut
distinguer sans distorsion avec le récepteur.
• Fidélité. Aptitude du récepteur à fournir le signal de modulation sans distorsion.
c) Antennes
La qualité du lien peut être améliorée de manière spectaculaire par les antennes.
L'antenne s'attache à concentrer la puissance du signal dans la direction du lien. Elle
est caractérisée par son gain exprimé en dBi (le « i » vient de l'anglais isotropic, en
rapport avec l'antenne omnidirectionnelle, décrite ci-après). Plusieurs grandes
catégories d'antennes méritent d'être distinguées.
Elles diffusent le signal dans toutes les directions. Ce type de diffusion peut aussi être
appelé isotropique, et sert de référence pour le gain. Ainsi, le gain de ces antennes est
de 0 dBi.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
Ce sont des antennes en forme de tige. Leur longueur est en général de c/2F, où c
représente la vitesse de la lumière et F la fréquence d'émission en hertz. La direction de
la puissance maximale de radiation est donnée par le plan médiateur dans l'antenne.
Pour les points qui sont dans ce plan, le gain est typiquement de 2 dBi. Dans la direction
de l'antenne, par contre, quasiment aucun signal n'est émis.
Ces antennes émettent le signal dans une direction unique. En contrepartie, le signal
transmis a un gain très important. Une estimation de leur gain est donnée par la formule
Le budget de lien permet d'établir le rapport Signal/Bruit que fournit un système donné.
Dans cette optique, il s'agit d'évaluer l'ensemble des équipements d'émission et de
réception, ainsi que la qualité du transducteur, qui se constitue, dans notre cas, de
l'atmosphère terrestre et du vide. Il convient aussi de distinguer le lien descendant
(Satellite-Terre) du lien montant (Terre-Satellite), ce que nous ferons plus tard. Les
caractéristiques des systèmes de transmission peuvent être résumées dans le tableau
2.1.
Émetteur Récepteur
Gain de l'antenne d'émission Gain de l'antenne de réception
Pertes du guide d'ondes d'émission Pertes du guide d'ondes de réception
Puissance d'émission Température du bruit du système
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
a) PIRE de l'émetteur
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
constructeur.
Un paramètre redondant souvent utilisé pour qualifier un système est le rapport Gain
d'antenne de réception sur Température de bruit G/T, qui se calcule de la manière
suivante
d) Rapport Signal/Bruit
Cette notion de rapport Signal/Bruit (en anglais Sig/No, pour Signal to Noise ratio) met
en valeur la puissance minimum que l'on doit fournir pour tirer partie de la bande
passante. D'autres notions de rapport Signal/Bruit sont parfois utilisées. En particulier le
rapport énergie de bit sur densité spectrale de bruit (en anglais Eb/No pour Energy bit to
Noise ratio) donne la marge nécessaire pour transmettre un seul bit d'information. Nous
précisons dans la suite le lien entre le Eb/No et notre Signal/Bruit. Également, le rapport
porteuse/bruit (en anglais C/No, pour Carrier to Noise ratio) vaut Eb/No + WdB, où W
est la largeur de bande, et donne une notion de puissance du signal reçu pour un débit
donné.
Le calcul effectué précédemment montre comment calculer le bruit qui apparaît sur un
lien unique. En pratique, il faut tenir compte de davantage de facteurs de bruit. Tout
d'abord, un lien satellitaire est souvent constitué d'un lien ascendant et d'un lien
descendant, qui combinent leurs facteurs de bruit (nous les noterons Bruit -A et Bruit D).
Des sources de bruit multiples peuvent apparaître, notamment des interférences (Bruit I)
de la part de satellites proches (typiquement, sur l'orbite géostationnaire). En présence
de ces sources multiples, le rapport Signal/Bruit total est donné par l'équation
(2.30)
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
influence. Nous verrons ensuite comment, dans le cadre de la transmission d'un signal
numérique, le rapport Signal/Bruit désiré est déterminé en fonction de la bande
passante et du débit désiré.
La propagation du signal dans le vide, ainsi que les pertes des guides d'ondes
d'émission et de réception sont les principales sources d'atténuation du signal. Leur
impact évolue cependant au cours du temps, ce qui justifie leur intégration dans le
budget de lien.
Nous évoquons dans cette partie les sources de dégradation du signal qui sont moins
systématiques. L'évaluation précise de ces perturbations reste une question très
délicate. Par exemple, le modèle de Rice prend en compte les multichemins du signal.
Cependant, aujourd'hui, il n'existe toujours pas de modèle physique global satisfaisant,
c'est-à-dire qui permette de simuler l'ensemble de la bande de fréquence de manière
réaliste et dans des temps raisonnables. C'est pourquoi les industriels ont recours à des
prises de mesures dans la bande qu'ils souhaitent exploiter, pour établir un modèle
statistique de propagation. Une campagne de mesures se fait généralement par
hélicoptère et peut représenter un coût de l'ordre du million de dollars.
Il ne s'agit donc pas ici de décrire tous les problèmes qui peuvent être rencontrés, mais
d'en donner les grandes caractéristiques et les ordres de grandeur. Deux grandes
catégories peuvent être distinguées. Le signal peut être atténué, essentiellement parce
qu'il est redirigé en dehors de sa trajectoire, et éventuellement en dehors de sa
fréquence d'origine. Il peut aussi être bruité par d'autres sources de rayonnement
électromagnétiques, d'origine humaine ou non.
L'atténuation atmosphérique du signal résulte de deux phénomènes distincts
l'absorption pour laquelle l'énergie est absorbée et réémise dans toutes les directions,
avec souvent une fréquence différente et la diffusion qui cause des déperditions
d'énergie par redirection du signal en dehors du chemin désiré.
a) Facteurs d'absorption
20
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
21
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
b) Facteurs de diffusion
Elle est presque constante pour les angles d'élévation élevés (elle compte au maximum
pour quelques dixièmes de dB). Elle peut être ignorée pour les fréquences en dessous
de 15 GHz. Les deux courbes « capricieuses » de la figure 5.1 relatives à la vapeur
d'eau et à l'oxygène en tiennent compte (en plus de la diffraction).
Réfraction et multichemin
Si ce dernier type d'interférence est relativement nouveau pour les liaisons satellitaires,
il ne l'est pas pour les réseaux mobiles terrestres. Plusieurs approches ont déjà été
amplement mises en oeuvre pour remédier à ce problème, en particulier l'algorithme de
Viterbi [721. Cependant, la nature des liens radios pour les transmissions vers l'espace
(plage de fréquences, longueur, etc.) devrait engendrer des phénomènes nouveaux.
La rotation de Faraday
Nous avons pu voir que le franchissement de l'atmosphère est une étape cruciale de
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
Des phénomènes naturels peuvent également bruiter le signal. Par exemple, pour un
observateur terrestre, lorsque le soleil s'aligne avec un satellite, la liaison radio est
généralement interrompue. Ce phénomène est d'ailleurs bien connu des utilisateurs de
télévision par satellite qui reçoivent un blanc de quelques secondes à cette occasion.
Bien évidemment, les satellites géostationnaires,
1
Pour des angles d'élévation petits, il faut tenir compte de la rotondité de la terre. La
Re ⎡ ⎛ Re ⎞ ⎛ R ⎞⎤
formule : A = ⎢γ o ho F ⎜⎜ tan β ⎟ + γ w hw F ⎜ tan β e ⎟⎥
cos β ⎢⎣ ⎝ ho ⎟⎠ ⎜
⎝ hw ⎟⎠⎥⎦
où Re est le rayon terrestre équivalent tenant compte de la réfraction (typiquement R, = 8 500 km), et F est définie
par : F ( x ) =
1
2
0,661x + 0,339 x + 5,51
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
situés sur le plan équatorial, sont davantage sensibles à ce type de perturbation. D'autre
part, les satellites non-géostationnaires, du fait de leur mouvement relatif, subissent une
distorsion du signal connue sous le nom d'effet Doppler. Ce phénomène déplace
l'ensemble du signal sur la bande de fréquence.
Dans le cadre d'une communication numérique, la bande de fréquence est utilisée pour
obtenir un certain débit binaire. Quel débit peut-on obtenir d'une bande de fréquence
donnée ? Cela dépend en fait du rapport Signal/Bruit qui a été calculé plus haut.
Considérons de plus près une méthode de conversion d'un signal analogique, sur une
bande de fréquence [f1, f2] en signal numérique (nous renvoyons le lecteur à [74] pour
plus de détails sur ces méthodes). Soit s la valeur du signal en fonction du temps t, et S
sa transformée de Fourier dépendant de la fréquence f, liées par :
24
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
On cherche à synthétiser un signal qui sera échantillonné selon une fréquence fech.
Autrement dit, on considèrera sa valeur, notée ai, prise à l'instant to + iT pour chaque i E
Z, et avec T = 1/fech. Pour synthétiser le signal, on se sert d'une impulsion r, un signal
de base dont la valeur est 1 en t = 0, et nulle aux autres instants d'échantillonnage (i.e.
kT, pour k ≠ 0). La transformée de Fourier R de l'impulsion est, comme celle du signal,
nulle en dehors de f1 et f2. Nous allons voir que de telles fonctions existent et définir
leurs propriétés. Le signal peut alors s’écrire :
La figure 5.3 illustre cette transformation. Pour que l'échantillonage se déroule sans
interférences, nous avons donc r(k . T) = 0 pour k non nul, et par conséquent:
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
pour toute valeur de n non-nulle. Si on suppose R dérivable par morceaux, alors SR l'est
aussi et en tout point f la série de Fourier de SR converge, avec
Rappelons que, d'un point de vue géométrique, la fonction SR est la somme de toutes
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
les translatées de R d'une valeur de k/T, où k ∈ Z, comme l'illustre la figure 5.4. Pour
que SR soit identiquement égale à c0 ≠ 0, il faut donc nécessairement que R soit non-
1 1
f 2 − f1 ≥
nulle sur un segment de taille supérieure à T . Il s'ensuit (Fig. 5.5) que T . Cette
propriété est en fait suffisante pour caractériser r. Ainsi donc, il est possible de
f −f
Δ= 2 1
construire une impulsion telle que nous l'avons définie plus haut. On appelle 2
la fréquence de Nyquist. Le théorème de Nyquist stipule ainsi que nécessairement
1 f
Δ= = ech
2T 2
Il n'est pas difficile de voir qu'inversement, si on dispose d'une bande de largeur W >
fech/2, il est possible, en théorie, de coder n'importe' quel spectre aux propriétés de
continuité suffisantes (par exemple, dérivable par morceaux et continu), et donc de
retrouver l'échantillon de départ.
b) Capacité en bit/s
Calcul de la capacité
Quel débit peut-on transmettre dans cette fenêtre ? Si les échantillons sont binaires,
c'est-à-dire qu'ils ont deux valeurs possibles, le débit (ou la capacité) obtenu(e) est de
Supposons maintenant que les valeurs des échantillons sont espacées régulièrement,
prenant les valeurs suivantes
27
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
On en déduit que
(2.31)
ne diffère que peu du Signal/Bruit. Ainsi donc, lorsque l'on augmente la puissance d'un
émetteur, la situation évolue de la manière suivante :
• Avant un certain seuil ((Signal/Bruit)dβ = 0), le signal ne peut pas couvrir le bruit
de fond de toute la bande passante. Il est donc soit indiscernable, soit inefficace
car localisé seulement sur une partie de la bande.
• Une fois ce seuil franchi, le signal devient perceptible, mais reste sensible aux
augmentations accidentelles de bruit. La marge de sécurité nécessaire évolue
entre 5 dB et 15 dB suivant la probabilité d'interruption désirée.
• Au-delà de cette valeur, le débit peut augmenter, mais de façon logarithmique
avec la puissance.
La borne du débit dans l'équation (2.31) a été obtenue pour des hypothèses très
spécifiques sur la modulation et la méthode de transmission du signal. On pourrait
espérer augmenter le débit sur un lien en utilisant des méthodes différentes de
modulation et de transmission. En particulier, on pourrait coder des blocs de symboles :
pour chaque groupe de n symboles originaux, on pourrait transmettre un bloc de k
nouveaux symboles correspondants. On peut choisir des codes robustes, moins
sensibles aux erreurs. On pourrait croire qu'il est possible de transmettre autant de débit
que l'on veut sur une bande passante W.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
Capacité de Shannon
En réalité, de tels codes peuvent bien améliorer les débits de transmissions, mais il
existe une limite théorique de bande passante des liens, qu'on appelle la capacité de
Shannon.
Capacité de lien
En effet, Shannon a montré qu'on peut atteindre une probabilité d'erreur qui tend vers
zéro quand la taille des blocs est grande, tant que le débit de transmission ne dépasse
pas une constante qui s'appelle la capacité du lien. Pour un lien sans mémoire et un
bruit gaussien, cette constante est de
Notons que les codes qui permettent de s'approcher de la capacité du lien (et donc
d'obtenir un débit important) demandent souvent beaucoup de calculs et de mémoire, et
requièrent des blocs longs. Le fait d'utiliser des blocs longs ajoute aux délais déjà larges
de la transmission de bout en bout.
Il est donc clair que le débit ne peut pas être augmenté à l'infini. Dans le contexte du
débat entre satellites GEO et LEO cependant, cet état de fait prend une signification
particulière. En effet, la déperdition de puissance à cause de la propagation dans le vide
des signaux radio est autour de 200 dB pour les GEO (contre quelques dizaines de
décibels pour les LEO), alors qu'un grand nombre d'applications n'obtiennent qu'un
rapport Signal/Bruit final de quelques décibels. L'économie considérable faite par les
LEO dans ce domaine justifierait l'effort fait sur ces systèmes ces dernières années.
La loi de Shannon telle que nous l'avons décrite ci-dessus traduit une limite de capacité
dans le cadre d'une liaison point à point. Elle ne tient pas compte du facteur spatial des
liaisons électromagnétiques. A ce jour, au moins deux approches sont connues pour
démultiplier la capacité à largeur de bande fixée :
29
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
Alors que les dimensions et la taille de l'antenne du terminal terrestre, ainsi que sa
puissance terrestre peuvent être dictées par des critères d'ergonomie, l'éloignement du
satellite par rapport à la Terre fait que l'on a toujours intérêt à utiliser des antennes aussi
efficaces que possible, et en particulier des paraboles. L'approche prise dans ce qui suit
dimensionne le satellite aux besoins de l'utilisateur. Une approche plus traditionnelle
consiste à adapter le terminal à la puissance maximum (ou densité de flux de
saturation) que peut fournir le satellite [34, p.45]. Il convient alors de distinguer le lien
montant (du terminal vers le satellite) du lien descendant (du satellite vers le terminal).
a) Lien montant
De la même manière, la puissance émise par un mobile est loin d'être anodine sur
l'organisme humain. De nombreux efforts sont faits pour limiter les radiations venant
d'un terminal proche du corps.
De plus, le rapport Signal/Bruit de bout en bout de l'application est aussi déterminé par
le niveau de qualité de service que l'on désire obtenir, la largeur de bande (fixée par les
organismes de normalisation), et le débit final désiré. Seule donc la taille de l'antenne
satellite peut, avec un coût, s'adapter à l'application que l'on désire mettre en oeuvre.
Ainsi, si on note
r la distance maximum satellite-terminal,
(S/B)m le rapport Signal/Bruit de bout en bout désiré (m pour « montant »),
W la largeur de bande,
k la constante de Boltzmann (en décibels - 228,6 dBW/Hz/K),
m
LA l'absorption atmosphérique du signal,
µ L’efficacité de l'antenne,
30
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
On note que la fréquence n'apparaît pas dans cette expression, si ce n'est par
l'influence qu'elle exerce sur la valeur de LÂ. Sur la figure 5.6, on montre les tailles
d'antennes nécessaires pour différents types de terminaux, et trois altitudes de
référence pour les satellites. Le rapport Signal/Bruit demandé a été fixé à 5 dB, la
largeur de bande à 37 dBHz (correspondant à un débit de 4 800 Kbit/s), la température
de bruit du système à 450 K, et l'absorption atmosphérique à 6 dB. Pour un simple
terminal personnel, les antennes GEO et MEO ont des tailles prohibitives
(respectivement 3,7 m et 1 m), surtout lorsque l'on cherche à couvrir plusieurs zones
avec plusieurs faisceaux.
b) Lien descendant
La puissance requise vaut pour une liaison, ce qui signifie que le satellite devra la
fournir pour chaque canal. Sur la figure 2.10, on a fixé la puissance de bruit du terminal
à -167 dBW (soit une température de 293 K, et une bande passante de 37 dBHz), les
pertes atmosphériques à 6 dB, et le rapport Signal/Bruit désiré à 5 dB.
31
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
32
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
En résumé, les liaisons avec la Terre sont souvent difficilement négociables dans un
système projeté. L'idée a donc été émise de permettre aux satellites de réaliser un
acheminement aussi précis que possible dans les airs, et donc d'utiliser des liens inter-
satellitaires.
Divers besoins sont à la source de ces liens. Les liens inter-satellitaires peuvent servir
entre des satellites GEO, entre des satellites mobiles, ou pour connecter des satellites
mobiles aux satellites GEO.
La bande Ka est difficilement utilisable pour les LIS à large bande, pour des raisons
d'interférence avec les liens en direction de la Terre. Les candidats sont alors
i. la bande 40/60 GHz : on parle alors de LIS à ondes millimétriques.La
technologie 50/60 GHz existe déjà. Les antennes ont une taille de 2 m de
diamètre.
ii. les LIS optiques, qui vont augmenter la capacité de transmission entre
satellites de plusieurs ordres de grandeur. Leur avantage tient dans les
terminaux satellites, qui sont plus petits et plus légers.
SILEX (développement Européen) : prévu pour être utilisé sur ARTEMIS (an 2000). Il
permet des LIS entre GEO et LEO. Des informations supplémentaires sont accessibles
dans [65].
LIS OICETS (Japonais) : compatible avec SILEX. 60 Mbit/s avec un laser qui transmet
50-100 mW. Le télescope mesure 30 cm, pèse 100 kg, et consomme 140 W. Des
informations supplémentaires sont accessibles dans [64].
Dans les deux sous-sections qui suivent, nous décrivons d'autres exemples de LIS avec
plus de détails.
Un LIS de très longue distance dans la bande 40-60 GHz a été mis en oeuvre grâce à
un terminal conçu par l'industrie européenne sous la supervision de l'Agence
33
Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
européenne de l'espace, opérant à 50-60 GHz [82]. Son poids est de 57 kg, et sa
consommation d'énergie de 130 W. Ce lien permet la transmission bi-directionnelle de
1,5 Gbit/s. Le diamètre de l'antenne est de 1,8 m. Le budget du lien, pour un lien entre
deux satellites géostationnaires séparés pour un observateur terrestre d'un angle de
100°, peut être décrit par les données du tableau 5.3.
Tableau 5.3 Caractéristiques d'un exemple de LIS à ondes millimétriques.
b) LIS optiques
Un autre terminal, optique celui-là, a été conçu par l'industrie européenne, toujours sous
la supervision de l'Agence européenne de l'espace [30, 82]. Ses composants principaux
sont un transmetteur laser, un récepteur optique, et deux systèmes de contrôle de
pointage, le premier fin et le second grossier. La capacité du lien est déterminée par le
produit puissance fois diamètre de l'antenne (télescope). On a donc intérêt à
dimensionner le système pour que ce produit soit aussi large que possible. Ainsi, dans
l'exemple donné, avec un diamètre du télescope de 10 cm on obtient un gain de 109 dB.
Le budget du lien pour 100°, avec transmission bi-directionnelle de 1,5 Gbit/s devient
alors celui du tableau 5.4.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
Par ailleurs, les caractéristiques du terminal sont bien plus attrayantes. La tête optique
pèse 9 kg et la partie électronique, 7 kg. Sa consommation de puissance s'élève à 40
W.
Les systèmes présentés ici, en établissant des liens entre satellites géostationnaires,
sont statiques : leur position relative (et également par rapport à la Terre) ne varie pas
au cours du temps, si bien que les réglages de directivité sont peu ou prou définitifs.
Lorsqu'il s'agit de mettre en oeuvre ces liens pour des systèmes mobiles, il devient
nécessaire de soumettre les antennes à un suivi permanent. Notons d'ailleurs au
passage que les antennes des satellites à défilement vers la Terre sont par contre
statiques. Il n'en est pas de même de toutes les autres liaisons.
c) LIS mobiles
Les liens inter-satellitaires mobiles ont en général pour but de connecter les satellites de
proche en proche, afin de constituer un réseau mondial indépendant du système
terrestre. Des liens mobiles peuvent intervenir vers les satellites géostationnaires, qui
servent alors de sorte de station-passerelle un peu plus visible qu'une station basée à
Terre [701.
Il est difficile - et peu utile - d'examiner l'ensemble des cas de figure qui peuvent se
présenter dans le cadre de ces liens. Nous nous placerons ici dans le contexte devenu
très classique de liens entre satellites sur orbite circulaire de même altitude, dans le
cadre d'une constellation. Ils sont en général de deux types : intra- et inter-orbitaux.
Ces liens relient deux satellites successifs de la même orbite. Ils sont en général
statiques. Certains systèmes prévoient de connecter non seulement les satellites
voisins, mais également les voisins des voisins, formant ainsi une topologie plus
complexe.
Ces liens sont nécessairement mobiles. Il est facile de voir que deux orbites circulaires
de même altitude se croisent nécessairement en un point, et ce passage met
nécessairement à mal la direction du lien inter-satellitaire.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
Figure 5.8-Mise en oeuvre des liens inter-satellitaires mobiles, pour des orbites
circulaires de même altitude.
La liaison finale avec l'utilisateur n'est pas sans poser problème de son coté.
Néanmoins, les méthodes d'accès bénéficient dans une large mesure de l'expérience
acquise sur les réseaux mobiles terrestres. Nous examinons en détail les différentes
approches proposées pour ce problème dans le chapitre suivant.
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Radiocommunication mobile Propriétés des ondes électromagnétiques
2.5 CONCLUSION
La propagation des ondes dans un canal uniforme peut être convenablement décrite en
considérant les propriétés des ondes planes, dont les interactions avec le canal sont
entièrement spécifiées par leur fréquence et polarisation et par les paramètres
constitutifs du canal.
Toutes les ondes ne sont pas planes, mais toutes les ondes peuvent être décrites par
une somme d’ondes planes avec une amplitude, une phase, une polarisation et un
vecteur de Poynting appropriés.
Les chapitres qui suivent montreront comment les caractéristiques de propagation et les
antennes dans la communications sans fil peuvent être décrites en terme du
comportement de l’onde plane dans un canal quelconque.
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