Missoum Mohammed PDF
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Faculté de technologie
Département de génie mécanique
ECOLE DOCTORALE ENERGIES RENOUVELABLES
Mémoire
Pour l’obtention du diplôme de Magistère en génie mécanique
THEME
Devant le jury :
Promotion 2010-2011
Remerciements
En premier lieu, je tiens à remercier Monsieur A.Hamidat, mon directeur de mémoire et je lui
exprime particulièrement toutes mes reconnaissances pour m’avoir fait bénéficier de ses
compétences scientifiques, ses qualités humaines et sa constante disponibilité.
Mes vifs remerciements à Monsieur Loukarfi.L, professeur à l’université de Chlef qui m’a
initié à assurer ma future tache, ainsi pour ses conseils fructueux et ses encouragements.
Je saisis cette occasion pour remercie tous les enseignants de l’université de Chlef et à tous
ceux qui ont contribué à notre bonne formation.
Je remercie tous mes amis et toutes les personnes qui m’ont soutenu durant ces années de
recherche.
Enfin, merci à ma famille, à vous qui m’avez soutenu et avez su être mon inspiration quand
j’avais des baisses de régime. Merci à mes chers parents qui sans eux je ne serais parvenu là
où je suis. Un grand merci à mon frère et toutes mes sœurs, à ma chère femme qui était
toujours à mes côtés et mon fils Larbi et ma petite fille Safaa.
Sommaire
Sommaire
Chapitre 1 :
Irradiation solaire
1.1Introduction ………………………………………………………………….............. 17
.1.2 Le soleil………………………………………………………………………........... 17
1.2.1 Présentation du soleil………………………………………………………......... 17
1.2.2 Mouvement de la terre autour du soleil…………………………………………. 18
1.2.3 Trajectoire apparente du soleil………………………………………………....... 19
1.2.4 Coordonnées du soleil………………………………………………………….... 19
- Coordonnées équatoriales………………………………………………………….. 19
- Coordonnées horizontales du soleil………………………………………………... 22
1.3 Cordonnées terrestres……………………………………………………………....... 23
1.3.1 Longitude………………………………………………………………………... 23
1.3.2 Altitude…………………………………………………………………….......... 24
1.3.3 Latitude …………………………………………………………………………. 24
1.4 Orientation et inclinaison d’une surface…………………………………………….. 24
1.4.1 Azimute α…….………………………………………………………………...... 24
1.4.2 Angle d’inclinaison β………………………………………………………….... 25
1.5 Rayonnement solaire …………………………………………………………........... 25
1.5.1 Répartition spectrale du rayonnement solaire………………………………........ 25
1.5.2 Constante solaire……………………………………………………………….... 27
1.5.3 Masse d'air………………………………………………………………………. 30
1.5.4 Durée d’insolation…………………………………………………………..…... 30
1.5.5 Composition du rayonnement solaire …………………………………………... 30
- Rayonnement direct ………………………………………………………………. 30
- Rayonnement diffus ………………………………………………………………. 31
Page 1
Sommaire
Chapitre 2 :
Présentation des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
2.1 Introduction………………………………………………………………………….. 43
2.2 Principe de fonctionnement d’une installation photovoltaïque……………………... 43
2.3 Systèmes photovoltaïques pour l’habitat……………………………………………. 44
2.3.1 Isolé ………………………………………………………………………........... 44
2.3.2 Connecté au réseau………………………………………………………............. 45
- Avantages………………………………………………………………………….. 45
- Inconvénients……………………………………………………………………… 46
2.4 Etude des composants d’un système photovoltaïque connecté au réseau…………... 46
2.4.1 Générateur photovoltaïque …………………………………………………..... 46
- Principe photovoltaïque ………………………………………………………….. 47
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Sommaire
Chapitre 3 :
Modélisation des systèmes photovoltaïques connectés au réseau
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Sommaire
Chapitre 4:
Etude des différents concepts de bâtiments performants
4.1 Introduction…………………………………………………………………………... 95
4.2 Principaux labels nationaux et internationaux……………………………………..... 95
4.2.1 Les labels français……………………………………………………………..... 95
4.2.2 PassivHaus (Allemagne) ……………………………………………………….... 96
4.2.3 ZERO ENERGY BUILDING (USA)……………………………………………. 97
4.2.4 MINERGIE® (Suisse)…………………………………………………………… 98
4.2.5 Normes et labels algériens ………………………………………………………. 100
4.3 Maisons « bioclimatiques »………………………………………………………… 101
4.3.1 Définitions ……………………………………………………………………….. 101
4.3.2 Principes de base………………………………………………………………… 102
4.3.3 Caractéristiques des bâtiments bioclimatiques……………………………….. …. 102
- Orientation…………………………………………………………………………. 103
- Stratégie du froid et du chaud……………………………………………………... 103
- Organisation spatiale des pièces………………………….……………………….. 104
- Inertie thermique …………………………………………………………….......... 105
- Isolation……………………………………………………………………………. 105
4.4 Maisons « passives » ……………………………………………………………….... 107
4.4.1 Introduction…………………………………………………………………........ 107
4.4.2 Apports gratuits ………………………………………………………………..... 108
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Sommaire
Chapitre 5:
Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
5.1Introduction..…………………………………………………………………………. 123
5.2 Caractéristiques géographiques du site…………………………………………….... 123
5.3 Description de l’habitation étudiée………………………………………………….. 124
5.4 Consommations énergétiques de l’habitation…………………................................. 124
5.5 Dimensionnement énergétique du système photovoltaïque…………………………. 126
5.5.1 L’ensoleillement………………………………………………………………… 126
5.5.2 Etude du profil de consommation électrique……………………………………. 126
5.5.3 Proposition d’un profile de consommation énergétique…………………….….. 128
5.5.4 Répartition de la consommation électrique dans le foyer…………………...….. 129
5.5.5 Caractéristiques du système PV connecté au réseau……………………………. 131
5.5.6 Dimensionnement du champ PV………………………………………………... 131
- Calcul de l’énergie électrique totale journalière……………………….................. 131
- Calcul de la puissance crête(PC) du générateur photovoltaïque nécessaire……….. 131
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Sommaire
Page 6
Listes des figures et des tableaux
Pag 7
Listes des figures et des tableaux
identiques…………………………………………………………………………………. 52
Figure 2.11 : a- Architecture classique d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes
de protection. b- Défaillance d’une des cellules du module PV et activation de la diode
by-pass et mise en évidence du courant de circulation IPV……………………………….. 56
Figure 2.12 : exemple de convertisseur DC/DC vers le haut……………………………. 57
Figure 2.13: convertisseur typique DC/DC vers le bas………………………………….. 58
Figure 2.14 : Circuit simple utilisant un pont de transistors…………………………….. 59
Figure 2.15: Filtrage de la tension par l’inductance de sortie…………………………… 59
Figure 2.16: Typologie des systèmes Onduleur Centralisé……………………………… 62
Figure 2.17: Typologie des systèmes Onduleur Chaîne…………………………………. 63
Figure 2.18 : Typologie des systèmes Onduleur Module ……………………………….. 64
Figure 2.19 : Architecture du système PV avec un bus en courant alternatif (AC)…....... 66
Figure 2.20: Architecture du système PV avec un bus en courant continu (DC)……….. 67
Figure 2.21: Injection de la totalité de production sur le réseau………………………… 68
Figure 2.22: Injection du surplus de production sur le réseau…………………………… 69
Figure 3.1 : Système PV raccordé au réseau……………………………………….......... 70
Figure 3.2 : modèle simple d’une cellule PV……………………………………………. 72
Figure 3.3 : Modèle de la cellule PV…………………………………………………….. 73
Figure 3.4: schéma équivalent d’une cellule PV Modèle à deux diodes………………… 74
Figure 3.5 : circuit équivalent du modèle à quatre paramètres………………………….. 76
Figure 3.6 : Organigramme de calcul de courant et tension de sortie du module……….. 80
Figure 3.7: Caractéristique I(V) d’un module solaire…………………………………... 81
Figure 3.8 : Caractéristique P(V) d’un module solaire………………………………….. 81
Figure 3.9 : Les différentes zones de caractéristiques I(V) d’un générateur
photovoltaïque PV……………………………………………………………………….. 82
Figure 3.10 : Caractéristique I-V pour différentes éclairement………………………….. 83
Figure 3.1 : Caractéristique P-V pour différente éclairement………………………….. 83
Figure 3.12: Caractéristiques I-V pour différentes températures……………………….. 84
Figure 3.13 : Caractéristique P-V pour différentes températures……………………….. 84
Figure 3.14 : Caractéristiques I-V pour différentes valeurs de résistance série…………. 85
Figure 3.15 : Caractéristiques P-V pour différentes valeurs de résistance série………… 85
Figure 3.18: Caractéristiques I-V pour différentes valeurs de résistance shunt…………. 86
Figure 3.19 : Caractéristique P-V pour différentes valeurs de résistance shunt…………. 86
Pag 8
Listes des figures et des tableaux
Pag 9
Listes des figures et des tableaux
Figure 5.3: Bilan de la consommation Gaz (KWh) 2008 de l’habitation étudiée……….. 125
Figure 5.4: répartition de la consommation électrique (1er cas)………………………… 130
Figure 5.5 : répartition de la consommation électrique (2ème cas)……………………….. 130
Figure 5.6 : Dimensions du panneau PV………………………………………………… 133
Figure 5.7 : Schéma de disposition du panneau sur le toit……………………………… 134
Figure 5.8 : Panneau solaire photovoltaïque de l’habitation étudiée……………………. 135
Figure 5.9 : Vue en plan de l’habitation étudiée………………………………………… 136
Figure 5.10 : Vue coté sud de l’habitation étudiée………………………………………. 138
Figure 5.11: Profile d’occupation, semaine……………………………………………… 141
Figure 5.12: Profile d’occupation, week-end……………………………………………. 141
Figure 5.13: Fenêtre d’assemblage du projet……………………………………………. 143
Figure 5.14: Besoins en chauffage (kWh)………………………………………………. 143
Figure 5.15: Besoins en climatisation…………………………………………………… 144
Figure 5.16 : Besoins en chauffage (kWh) (2eme simulation)……………………………. 146
Figure 5.17 : Comparaison des besoins en chauffage (kWh)……………………………. 146
Figure 5.18 : Besoins en climatisation (kWh) (2eme simulation)………………………… 147
Figure 5.19 : Comparaison des besoins en climatisation (kWh)………………………… 147
Figure 5.20 : Besoins en climatisation sans apports internes…………………………… 148
Figure 5.21 : Consommation totale en fonction de l’épaisseur de l’isolant…………….. 149
Pag 10
Listes des figures et des tableaux
Pag 11
Liste des symboles
Nomenclature
Pag12
Liste des symboles
- Albédo du lieu
Ta Température ambiante
Tj °C Température de la jonction
I ph Photo-courant
Vt Tension thermique
Eg eV Energie de gap
𝑅𝑠 Ω Résistance série
𝐺 Irradiation effective
W/m2
𝐺𝑟𝑒𝑓 Irradiation de référence
T °C Température effective
𝑇𝑟𝑒𝑓 Température de référence
Pag13
Liste des symboles
τ - Taux de charge
Pag14
Introduction générale
Introduction générale
Les besoins en énergie de toutes sortes sont en croissance partout sur la planète. L’épuisement
annoncé des énergies fossiles et les problèmes climatiques dus aux gaz à effet de serre, ont
amené plusieurs pays à accorder un rang de priorité élevé à cette question.
Depuis quelques dizaines d’années, les approvisionnements énergétiques sont devenus un
problème de plus en plus préoccupant, non seulement en raison des difficultés croissantes
liées aux produits pétroliers, mais aussi parce qu’il est aujourd’hui nécessaire d’admettre qu’à
l’échelle de notre planète les ressources énergétiques, fossiles ou autres, sont limitées.
L’échauffement climatique de la terre, engagé depuis quelques années, a occasionné une
action à l’échelle mondiale pour atténuer les conséquences voire inverser la tendance. A cet
effet le réchauffement climatique fait périodiquement l’objet des réunions internationales :
Rio de Janeiro(1992), Berlin (1995), Genève (1996), Kyoto(1997), Buenos Aires (1998), La
Haye (2000) et Montréal (suivi du protocole de Kyoto 2005). Ces réunions ont pour objectif
de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui
empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. [14]
L’Algérie, en ce qui la concerne, fait face aux impacts des changements climatiques, qui
aggravent le phénomène de désertification dont elle souffre. Elle a intégré la dimension du
développement durable dans ses plans de développement, y compris dans un souci de
réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. De même qu’elle a adopté des mesures
visant à améliorer l’efficacité énergétique et une politique de promotion des énergies
renouvelables.
Le domaine du bâtiment, très énergivore, apparaît au premier plan de cette tendance.
A l’échelle planétaire, le secteur du bâtiment représente de 30 à 40 % de la consommation
totale d’énergie et une forte part des impacts environnementaux. [9] En Algérie, les bâtiments
ne font pas exception de cette règle. Le bilan énergétique national montre que le secteur du
bâtiment représente une grande part dans la consommation énergétique du pays. En effet, les
derniers statistiques donnent un taux supérieur à 45% par rapport à la consommation nationale
et elle est en nette croissance pour plusieurs raisons [10], exemple : Accroissement substantiel
du parc immobilier, Bas prix des énergies conventionnelles, Augmentation du nombre
d’équipements électriques au seins de chaque foyer, Utilisation des équipements électriques
non économiques tels que les lampes à incandescence et climatiseurs bas de gamme et moins
chères, Absence de conscience et manque de culture sur la maîtrise d’énergie, Désir
grandissant des habitants vers le confort.
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Introduction générale
Page16
Chapitre 1 : Irradiation solaire
1.1 Introduction
Les besoins énergétiques ne cessent de croître dans le monde. Malgré son énorme potentiel,
l’énergie solaire ne correspond qu’à une partie négligeable de la production et de la
consommation d’énergie en Algérie. Pourtant, l’exploitation du rayonnement solaire est
compétitive à plusieurs niveaux par rapport aux autres sources d’énergies renouvelables. Il
s’agit de la source d’énergie la plus répandue et la plus accessible sur terre. « Chaque jour, le
soleil envoie vers la Terre 10 000 fois la quantité totale d’énergie consommée à l’échelle de la
planète ». Aussi, la quantité d’énergie libérée par le soleil pendant une heure pourrait suffire à
couvrir les besoins énergétiques mondiaux pendant un an. [5]
Les diverses applications qui découlent de l’exploitation des rayons solaires sont
innombrables. Les technologies solaires les plus répandues s’observent majoritairement dans
le domaine de l’immobilier : solaire thermique passif, solaire thermique actif, solaire
thermodynamique, solaire photovoltaïque et éclairage naturel.
Les avantages de l’exploitation à plus grande échelle de l’énergie solaire en Algérie sont
nombreux : amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, diminution de la
consommation en énergie fossile et électrique, création d’emplois à travers les régions de tout
le pays, réduction des émissions des gaz à effet de serre et hausse des exportations
d’électricité, etc.
Dans ce premier chapitre, nous aborderons ainsi en premier temps quelques notions
indispensables sur le gisement solaire. A savoir les coordonnées équatoriale et terrestre. Nous
décrirons ensuite, le rayonnement solaire et sa composition. Puis, l’estimation de l’irradiation
solaire sur une surface horizontale et inclinée et enfin, les modèles de température ambiante et
de jonction.
1.2. Le soleil :
Le soleil est une étoile de forme pseudo-sphérique dont le diamètre atteint 1391000 km. Il est
situé à une distance moyenne de 149598000 km de la terre. Le soleil est composé de matière
gazeuse, essentiellement de l’hydrogène et de l’hélium et il est le siège de réactions de fusion
nucléaire permanentes et sa température de cœur atteint 107 K.
Pag 17
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Vu de la terre, le soleil tourne autour de son axe. Le soleil ne tourne pas comme un corps
solide :
- La rotation de l’équateur s’effectue environ dans 27 jours
- Les régions polaires durant 30 jours.
Pag 18
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Pour un observateur situé sur la surface de la terre, le soleil décrit une trajectoire apparente
qui dépend de la latitude et la longitude du lieu où il se trouve, voir figure 1.2.
Pour un lieu donné, la position du soleil est repérée à chaque instant de la journée et de
l’année par deux systèmes de coordonnées différents. [5]
Par rapport au plan équatorial de la terre (repère équatorial).
Par rapport au plan horizontal du lieu (repère horizontal).
- Coordonnées équatoriales
Le mouvement du soleil est repéré par rapport au plan équatorial de la terre à l’aide de deux
angles.
C’est l’angle que fait la direction du soleil avec sa projection sur le plan équatorial. La
déclinaison du soleil varie quotidiennement selon la relation : [5]
Pag 19
Chapitre 1 : Irradiation solaire
360
𝛿 = 23,45 × sin (𝐽 − 80) (1.1)
365
360 360
𝛿 = ArcSin 0.389 × 𝑆𝑖𝑛 𝐽 − 82 + 2 × 𝑆𝑖𝑛 365 𝐽 − 2 (1.2)
365
Avec :
J : le numéro du jour de l’année compté à partir du 1er janvier, c.-à-d. varie de 1 à 365 ou 366
selon l’année.
La variation de la déclinaison du soleil au cours de l’année est représentée par la figure 1.3.
Pag 20
Chapitre 1 : Irradiation solaire
C’est l’angle que fait la projection de la direction du soleil avec la direction du méridien du
lieu, l’angle horaire du soleil varie à chaque instant de la journée selon la relation : [5]
𝐻 = 15 𝑇𝑆𝑉 − 12 (1.3)
Avec :
∆𝑡+∆𝜆 𝜆 ∆𝑡
𝑇𝑆𝑉 = 𝑇𝐿 − 𝑇𝑈 + = 𝑇𝐿 − 𝑇𝑈 − + (1.4)
60 15 60
λ : Longitude du lieu.
H>0 : après midi.
H<0 : le matin.
H=0 : midi TSV.
Fig. 1.4: Variation de l’angle horaire en fonction du temps solaire vrai. [20]
Pag 21
Chapitre 1 : Irradiation solaire
La position du soleil à un instant considéré est donnée par l'azimut du soleil a et son élévation
h (voir figure 1.5).
Azimut (a) :
C’est l’angle compris entre la projection de la direction du soleil sur le plan horizontal et la
direction du Sud.
L’azimut du soleil varie à chaque instant de la journée selon la relation : [5]
𝐶𝑜𝑠 𝛿 ×𝑆𝑖𝑛 𝐻
𝑆𝑖𝑛 𝑎 = (1.5)
𝐶𝑜𝑠
Hauteur (h):
C’est l’angle formé par la direction du soleil et sa projection sur le plan d’horizontal.
La hauteur du soleil varie à chaque instant de la journée et de l’année selon la relation
suivante : [5]
Pag 22
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Tout point sur la surface terrestre peut être repéré par ses coordonnées géographiques qui
sont : la longitude, la latitude, ainsi que par son altitude, voir figure 1.6.
1.3.1 Longitude
La longitude (λ) d’un lieu correspond à l’angle formé par deux plans méridiens (passant par
l’axe des pôles), l’un étant pris comme origine (méridien de Greenwich 0°) et l’autre
déterminé par le lieu envisagé.
La longitude d’un lieu peut être comprise entre -180 et 180 °. A tout écart de 1° de longitude
correspond à un écart de 4 minutes de temps. [5]
On affecte du signe (+) les méridiens situés à l’Est de ce méridien, et du signe (-) les
méridiens situés à l’Ouest.
Pag 23
Chapitre 1 : Irradiation solaire
1.3.2 Altitude
L’altitude d’un point correspond à la distance verticale en mètre entre ce point et une surface
de référence théorique (niveau moyen de la mer). [5]
1.3.3 Latitude
L’angle (φ) de latitude est l’angle entre une ligne tracée d’un point sur la surface de la terre
avec le centre de cette dernière, et le cercle équatorial de la terre. L’intersection du cercle
équatorial avec la surface de la terre forme l’équateur et est indiquée en tant que latitude de
0°, le pole nord par la latitude +90° et le pole sud par la latitude -90°.
Par convention, le signe (-) est affecté à tous les lieux de l’hémisphère nord et le signe (-) à
tous les lieux de l’hémisphère sud. La latitude d’un lieu peut être comprise ente -90° et +90°.
I.4.1 Azimute α
C’est l’angle que fait la projection du soleil sur le plan horizontal avec la direction du Sud et il
désigne l'orientation de la surface de telle sorte que:
Pag 24
Chapitre 1 : Irradiation solaire
C’est l’angle que fait la surface avec le plan horizontal. L'inclinaison de la surface est
désignée par la variable b, choisie de telle sorte que :
β = 0 pour une surface horizontale
β = 90° pour un plan vertical
β = 180° pour un plan horizontal tourné vers le bas.
Pag 25
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Le tableau 1.1 donne les valeurs énergétiques caractéristiques des photos pour diverses
longueurs d’ondes, ainsi que les zones correspondantes au spectre lumineux. [6]
Tableau 1.1: Valeurs énergétiques des photos issues spectre solaire. [6]
Pag 26
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Les capteurs d’énergie solaire doivent donc être compatibles avec ces longueurs d’ondes pour
pouvoir piéger les photos et les restituer sous forme de chaleur ou d’électrons.
Pour que le rayonnement solaire produise un courant électrique dans un matériau donné,
faisant alors office de capteur, il faut que les photons soient tout d’abord absorbés par un ou
plusieurs matériaux sensibles à la longueur d’onde des photons, qui sont ensuite collectés afin
de constituer un curant électrique global. [6]
L’énergie solaire reçue par unité de temps à la limite supérieure de l’atmosphère sur une
surface unité perpenduculaire aux rayons solaires et pour une distance Terre-Solaire égale à sa
valeur moyenne, est appelée la constante solaire. La constante solaire a été estimé à 1367
W/m2 par Claus Fröhlich et Christoph Wehrli du Centre radiométrique mondial de Davos
(Suisse).
On appelle masse d’air ou Air Mass, le rapport entre l’épaisseur d’atmosphérique traversée
par le rayonnement direct pour atteindre le sol et l’épaisseur traversée à la verticale du lieu.
Pag 27
Chapitre 1 : Irradiation solaire
𝑂𝐴
𝑂𝑀 = sin (1.7)
𝑂𝑀 1
= (1.8)
𝑂𝐴 𝑠𝑖𝑛
1 𝑝
𝐴𝑀𝑋 = × (1.9)
sin () 1013
Pag 28
Chapitre 1 : Irradiation solaire
donc est le spectre solaire hors atmosphère, AM2 est le spectre solaire ayant traversé 2
épaisseurs d’atmosphère (hauteur de 30° du soleil au dessus de l’horizon).
Fig.1.12: Normes de mesures du spectre de l’énergie lumineuse émis par le soleil, notion de
la convention AM. [19]
Pag 29
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Il est important de comprendre les deux aspects recouverts par le concept de nombre d’air
masse. D’une part, il caractérise la puissance transportée par le rayonnement solaire (1367 /m2
pour AM0, 833 W/m2 pour AM1, 5) et d’autre part, il sert à définir un spectre de référence
pour calibrer les cellules étalons destinées à qualifier les performances des dispositifs
photovoltaïques. Ainsi les conditions standards de qualifications des cellules sont un spectre
AM1, 5, une puissance incidente 1000W/m2 et une température de 25°C.
Sauf indication contraire, c’est pour de telles conditions que doivent être fournies les
performances et spécifications d’un dispositif photovoltaïque donné.
- Rayonnement direct
C’est la fraction du rayonnement solaire qui arrive directement au sol, dont le trajet est
« linéaire » (il y a, en fait, de légères déviations) et unique à un instant donné.
Si I est le rayonnement direct. [12]
Pag 30
Chapitre 1 : Irradiation solaire
𝐼 = 𝐼 × 𝑆𝑖𝑛 (1.10)
Avec : h hauteur du soleil.
- Rayonnement diffus
Le rayonnement solaire réfléchi est le rayonnement qui est réfléchi par le sol ou par des objets
se trouvant à sa surface. Ce rayonnement dépend de l’albédo du sol et il peut être important
lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige).
é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑟é𝑓𝑙é𝑐𝑖𝑒
𝐿′ 𝑎𝑙𝑏é𝑑𝑜 𝐴𝐿𝐵 = (1.11)
é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑟𝑒ç𝑢𝑒
Pag 31
Chapitre 1 : Irradiation solaire
- Rayonnement global
Fig.1.13 : Les trois composantes du rayonnement solaire global sur un plan incliné. [5]
Rayonnement global sur une surface inclinée est la somme des rayonnements: Direct, Diffus
et Réfléchi.
- Pyrradiomètre
Instrument de mesure du rayonnement total parvenant sur une surface à partir d’un angle
solide 2π stéradians ; il sert principalement à la mesure du rayonnement total descendant,
somme des rayonnements solaire et atmosphérique dirigés vers le sol.
Pag 32
Chapitre 1 : Irradiation solaire
- Pyranomètre
Instrument destiné à mesurer le rayonnement global G parvenant à une surface plane à partir
d’un angle solide 2π stéradians ; lorsque l’appareil est muni d’un dispositif pare-soleil, il peut
mesurer le rayonnement diffus D.
- Pyrhéliomètre
Instrument mesurant le rayonnement solaire direct I, l’appareil est orientable de façon que sa
surface réceptrice soit normale aux rayons solaires.
- Héliographe
L’irradiation globale journalière Gd(0) sur une surface horizontale peut être divisée en une
composante diffuse Dd(0) et une composante directe Bd(0).
La distribution du diffus solaire est irrégulière à cause de la variation du climat. Néanmoins,
la caractéristique moyenne du diffus est entièrement régulière et peut être en corrélation avec
l’indice de clarté de l’atmosphère.
Pag 33
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Dd (0)
Kd (1.12)
Gd (0)
Gd (0)
Kt (1.13)
Ged (0)
Avec :
Ged(0) : Irradiation globale extraterrestre journalière
Gd(0) : Irradiation globale horizontale journalière
Dd(0) : Irradiation diffuse horizontale journalière
Kd = 0.98 (1.15)
Pag 34
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Kd = 0.99 (1.17)
Pour l’intervalle 0.17 Kt 0.8
Modèle de Frutos
Kd = 0.9 (1.19)
Kd = 0.109 (1.21)
Modèle de Macagnan
Kd = 0.942 (1.22)
Pag 35
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Kd = 0.115 (1.24)
Dh(0)
Md (1.25)
Gh(0)
Gh(0)
Mt (1.26)
Geh(0)
Avec :
Geh(0) : Irradiation globale extraterrestre horaire [Wh/m2]
Gh(0) : Irradiation globale horizontale horaire [Wh/m2]
Dh(0) : Irradiation diffuse horizontale horaire [Wh/m2]
Pag 36
Chapitre 1 : Irradiation solaire
)
Pour 0.35 Mt 0.75
Pour Mt 0.75
Md = 0.177 (1.29)
Pour Erbs-Klein et al. la corrélation est donnée pour trois intervalles de l’indice de clarté
horaire de l’atmosphère Mt comme suit :
Pour 0 Mt 0.22
(1.30)
Md = 1.0 – 0.09 Mt
Pour Mt 0.80
Md = 0.165 (1.32)
Pag 37
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Modèle de Spencer :
Spencer prend en compte la latitude du lieu comme paramètre. Le modèle proposé par
Spencer est illustré par la corrélation suivante :
Pour 0.35 Mt 0.75
Md = a – b Mt (1.33)
Avec :
a = 0.940 + 0.0118
b = 1.185 + 0.0135
Pour le calcul et les équations ci-dessous, il est supposé que l’irradiation solaire durant une
heure coïncide numériquement avec l’éclairement solaire au milieu cette heure.
L’éclairement global incident sur une surface inclinée se compose en trois composantes qui
sont les suivantes :
L’éclairement direct
L’éclairement diffus
L’éclairement réfléchi par le sol.
Alors et pour une inclinaison d’un angle, l’éclairement globale G() est donné par la somme
de l’éclairement directe B(), l’éclairement diffuse D() et l’éclairement réfléchi R() :
- Eclairement direct
La composante directe B() peut être obtenue en utilisant l’angle de l’incidence s et l’angle
zénithal zs comme suit :
Pag 38
Chapitre 1 : Irradiation solaire
cos s
B() Bh(0) (1.35)
coszs
- Eclairement diffus
D( ) Dh(0)
1cos (1.36)
2
Modèle de Willmott
D() Dh(0)F(0)
1cos 1F(0) cos(0)
2 sin( (0)) (1.37)
F(0)11
Dh(0) Gh(0)
Gh(0) Goh(0) (1.38)
Avec :
(0) : Hauteur du soleil au milieu de l’heure.
- Eclairement réfléchi
L’éclairement réfléchi sur une surface inclinée est donné par la relation suivante :
Gh(0)1cos
R() (1.39)
2
Pag 39
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Avec :
Gh (0) : Eclairement Global horaire
: inclinaison du module PV
: Albédo du lieu
𝐺0 = 𝐼0 . 𝜀. 𝑠𝑖𝑛 𝑠 (1.40)
Avec :
𝐼0 = 1367 𝑊/𝑚2
2𝜋
𝜀 = 1 + 0.0334. cos(𝑑𝑦. − 0.048869)
365.25
Pag 40
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Tmax ( j 1) Tmin ( j 1)
Ta Tmax ( j 1) 1 cos(a b) (1.41)
2
Tmax ( j ) Tmin ( j )
Ta Tmin ( j ) 1 cos(a b) (1.42)
2
Avec:
a et b a
6
S
6
Tmax ( j ) Tmin ( j 1)
Ta Tmax ( j ) 1 cos(a b) (1.43)
2
Avec :
a
a et b
6
2 S
6
Pag 41
Chapitre 1 : Irradiation solaire
Pour les modules normalement ventilés, la température de la cellule est déterminée à l’aide
d’un modèle utilisant le NOCT (Normal Operating Cell Temperature)
NOCT 20
T j Ta G( ) (1.44)
800
Avec :
Ta et Tj: Températures ambiante et de jonction [°C]
G(b) : Eclairement solaire incident sur le plan du module [W/m2]
1.9 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté des notions importantes sur l’irradiation solaire
comme les coordonnées terrestres et horaires, la composition du rayonnement solaire, et enfin
les différents modèles qui permettent d’estimer les composantes de l’irradiation solaire et de
la température.
L’intérêt d’une exploitation rigoureuse du gisement solaire réside dans l’orientation précise de
n’importe quel capteur sur terre.
Pag 42
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
2.1 Introduction
Au niveau mondial, le marché des systèmes photovoltaïques, connaît depuis maintenant plus
de 10 ans, un taux de croissance très élevé, de l’ordre de 30 à 40 % par an. [18]
Cette croissance exceptionnelle, due principalement aux systèmes photovoltaïques raccordés
au réseau de distribution d’électricité, se traduit bien évidemment par des innovations
technologiques et une baisse de coûts des modules photovoltaïques mais aussi à des efforts
importants de recherche et de développement dans le domaine de l’électronique de puissance.
Ce chapitre s’intéresse à l’étude des systèmes photovoltaïques connectés au réseau. D’abord,
le principe de fonctionnement de ces derniers et les systèmes PV pour habitat seront évoqués.
Puis, les principaux composants d’un système PV connecté au réseau seront détaillés. Ensuite,
l’étude des principaux systèmes photovoltaïques connectés au réseau montrera la présence de
deux classes de systèmes : les systèmes à connexion directe et les systèmes à bus continu
intermédiaire. Ces systèmes fonctionnent avec un ou plusieurs convertisseurs de puissance.
Ces convertisseurs permettent la connexion au réseau et d’extraire le maximum de puissance
des panneaux photovoltaïques grâce à l’algorithme MPPT (Maximum Power Point Tracking).
Enfin, l’énergie photovoltaïque produite par le générateur PV sera injectée totalement ou
seulement le surplus sur le réseau.
Pag 43
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Les systèmes PV sont classés en deux grandes catégories selon la manière dont l’énergie est
utilisée. [2]
2.3.1 Isolé
Le rôle des systèmes autonomes est d’alimenter un ou plusieurs consommateurs situés dans
une zone isolée du réseau électrique. Comme on le remarque sur la figure 2.2 qui représente
l’exemple d’un système PV autonome, un système de stockage est associé au générateur PV
pour assurer l’alimentation à chaque instant et pendant plusieurs jours malgré l’intermittence
de la production.
Pag 44
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Un tel système s’installe sur un site raccordé au réseau (Sonelgaz en Algérie). Généralement
sur des habitations ou des entreprises qui souhaitent recourir à une forme d’énergie
renouvelable et qui bénéficient d’un bon ensoleillement, voir Figure 2.3.
L’énorme avantage de cette solution est l’absence de batterie. On ne stocke plus l’énergie, on
l’injecte directement dans le réseau local ou national. Et ceci sans limite quantitative, donc
toute l’énergie est récupérée. Il ya un compteur qui tourne dans un sens pour la
consommation, et un autre dans l’autre sens pour la production. Mais il faut tout de même
convertir le courant continu des panneaux en alternatif au travers d’un onduleur et celui-ci
doit être homologué par la compagnie d’électricité qui va recevoir ce courant. Car il doit
respecter des normes sur sa qualité « sinusoïdale ».
Ces systèmes ne sont pas des alimentations de secours en cas de coupure du réseau, car ils ne
comportent aucune réserve d’énergie. Dans certains cas, on ajoute au système une batterie de
secours pour les coupures de courte durée.
- Avantages
Pag 45
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
- Inconvénients
Un système photovoltaïque (PV) connecté au réseau est composé dans son ensemble d’un :
Générateur photovoltaïque,
Convertisseur (DC/AC) permettant d’alimenter les charges alternatives,
Pag 46
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
- Principe photovoltaïque
Jonction P-N
Une jonction P-N est crée par la mise en contact d’un semi-conducteur dopé N (donneur
d’électron) et d’un semi-conducteur dopé P (composé de trou). L’interface entre ces deux
régions s’appelle jonction.
Pour réaliser des cellules photovoltaïques, il existe trois configurations de jonctions :
Une jonction PN (homo-jonction, i.e. : les deux régions sont constituées d’un même
matériau semi-conducteur, du silicium dans la majorité des cas).
Une hétérojonction (jonction entre deux semi-conducteurs différents).
Une jonction métal semi-conducteur.
Dans ces trois configurations, les phénomènes physiques intervenant dans le fonctionnement
des cellules photovoltaïques sont similaires. [3]
Les électrons de la jonction se déplacent vers la région P et les trous vers la région N. Il ne
reste que des atomes ionisés fixes. Cette zone (dite de déplétion) de porteurs libres est appelée
« zone de charge d’espace » créant un champ électrique. En dehors, le champ électrique est
nul.
Dans une homojonction à l’équilibre thermodynamique, à la frontière des deux régions, il
s’est formé pendant le processus de déplétion, une barrière de potentiel (VD) (tension de
diffusion).
𝑘𝑇 𝑁𝐷 𝑁𝐴
𝑉𝐷 = ln (2.1)
𝑞 𝑛 𝑖2
Avec :
𝑉𝐷 : Tension de diffusion sur une jonction [V].
𝑁𝐷 : Concentration des donneurs [𝑐𝑚−3 ]
𝑁𝐴 : Concentration des trous [𝑐𝑚−3 ]
Pag 47
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Les cellules solaires photovoltaïques sont souvent des jonctions dissymétriques, c’est-à-dire
qu’un dopage est plus fort que l’autre. Dans ce cas, la zone de charge d’espace se trouve
pratiquement dans la région la plus faiblement dopée.
Production d’électricité
Pag 48
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
La naissance d’une différence de potentiel lorsque les porteurs de charges sont créés dans les
environs de la jonction par excitation lumineuse, permet à la cellule de fonctionner comme un
générateur électrique quand les deux faces de la cellule sont électriquement reliées à une
charge, par exemple une résistance R.
Les contacts de la face éclairée de la cellule ont la structure d’une grille afin de n’occulter
qu’une faible partie de la surface (5 à 10%). La face arrière peut être entièrement métallisée.
Afin de réduire les pertes par réflexion du rayonnement incident, une couche antireflet
recouvre uniformément toute la face avant.
La caractéristique I-V
La caractéristique réelle et le schéma équivalent de la cellule sont représentés sur la figure 2.6.
Pag 49
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
La tension à circuit ouvert est obtenue quand le courant qui traverse la cellule est nul. Elle
dépend de la barrière d’énergie et de la résistance shunt. Elle décroît avec la température et
varie peu avec l’intensité lumineuse.[2]
𝑘𝑇 𝐼𝑐𝑐
𝑉𝑜𝑐 = 𝑙𝑛 +1 (2.2)
𝑒 𝐼𝑠
Il s’agit du courant obtenu en court-circuitant les bornes de la cellule (en prenant V=0 dans le
schéma équivalent). Il croît linéairement avec l’intensité d’illumination de la cellule et dépend
de la cellule éclairée, de la longueur d’onde du rayonnement, de la mobilité des porteurs et de
la température.
Pag 50
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
𝑃𝑚 = 𝑉𝑚 × 𝐼𝑚 (2.3)
Rendement de conversion
𝑃𝑚 𝑓𝑓 ×𝑉𝑜𝑐 ×𝐼𝑐𝑐
𝜂= = (2.4)
𝑃 𝑖𝑛 𝑃 𝑖𝑛
Facteur de forme, ff
Le facteur de forme est le rapport entre la puissance optimale Pm et puissance maximale que
peut avoir la cellule ; il est défini par la relation suivante :
𝑃𝑚 𝑉𝑚 ×𝐼𝑚
𝑓𝑓 = = (2.5)
𝑉𝑜𝑐 ×𝐼𝑐𝑐 𝑉𝑜𝑐 ×𝐼𝑐𝑐
Pag 51
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
La cellule monocristalline qui s’approche le plus du modèle théorique : cette cellule est
effectivement composée d’un seul cristal divisé en deux couches. [24]
Ces cellules soufrent néanmoins des inconvénients :
Première génération de photopiles.
Un taux de rendement excellent de 15% et jusqu’à 24% en labo.
Méthode de production laborieuse et difficile, et donc, très chère.
Il faut une grande quantité d’énergie pour obtenir un cristal pur.
Cellules poly-cristallines
Les cellules poly-cristallines sont composées de cristaux. Elles proviennent aussi du sciage
de blocs de cristaux, mais ces blocs sont coulés et sont dès lors hétérogènes. [24]
Les cellules poly-cristallines sont caractérisées par :
Coût de production moins élevé.
Procédé moins gourmand en énergie.
Rendement de 13% et jusqu’à 20 % en labo.
Cellules amorphes
Le silicium amorphe, apparu en 1976. Sa structure atomique est désordonnée, non cristallisée,
mais il possède un coefficient d’absorption supérieur à celui du silicium cristallin.
Cependant, ce qu’il gagne en pouvoir d’absorption, il le perd en mobilité des charges
électriques (rendement de conversion faible) [24]
Coût de production bien plus bas.
Rendement 6 % seulement par module et de 14 % en labo.
Fonctionne sous très faible éclairement.
Pag 52
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Dans les conditions d’ensoleillement standard (1000 W/m2 ; 25°C ; AM 1,5), la puissance
maximale délivrée par une cellule silicium de 150 cm2 est d’environ 2,3 Wc sous une tension
de 0,5 V. Une cellule photovoltaïque élémentaire constitue donc un générateur photovoltaïque
de faible puissance insuffisante en tant que telle pour la plus part des applications
domestiques ou industrielles. Le générateurs photovoltaïques sont, de ce fait réalisés par
association, en série et /ou en parallèle, d’un grand nombre de cellules élémentaires. [19]
Fig.2.7: Cellule, module et panneau photovoltaïque (protection par diode by-pass). [2]
Association en série
Pag 53
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Association en parallèle
Une association parallèle de np cellules est possible et permet d’accroître le courant de sortie
du générateur ainsi créé.
Dans un groupement de cellules identiques connectées en parallèle, les cellules sont soumises
à la même tension et la caractéristique résultante du groupement est obtenue par addition des
courants, figure (2.9). L’équation (2.9) résume à son tour les caractéristiques électriques d’une
association parallèle de np cellules.
Pag 54
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Selon l’association en série et/ou parallèle de ces cellules, voir figure 2.10, les valeurs du
courant de court-circuit total et de la tension à vide totale sont donnés par les relations (2.10)
et (2.11) : [1]
𝑡
𝐼𝑐𝑐 = 𝑛𝑝 × 𝐼𝑐𝑐 (2.10)
𝑡
𝑉𝑂𝑐 = 𝑛𝑆 × 𝑉𝑜𝑐 (2.11)
Le passage d’un module à un panneau se fait par l’ajout de diodes de protection, en une série
pour éviter les courants inverses et en parallèle, dit diode by-pass, qui n’intervient qu’en cas
de déséquilibre d’un ensemble de cellules pour limiter la tension inverse aux bornes de cet
ensemble et minimiser la perte de protection associée.
La diode by-pass, lorsqu’elle se met à fonctionner, court-circuite alors une partie du panneau
comme indique la figure (2.11b), évitant ainsi la circulation de courants inverses au sein des
cellules défectueuses. La dégradation d’une seule cellule condamne donc le groupe de cellules
associées à la cellule défectueuse et protégée par la diode by-pass à ne pas produire de
puissance. Ce phénomène de perte partielle de puissance est à comparer à la perte totale d’un
Pag 55
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
panneau entier en cas de problème sur une cellule avec un panneau fonctionnant sans
protection. [19]
Fig.2.11 : a)- Architecture classique d’un panneau solaire photovoltaïque avec diodes de
protection. b)- Défaillance d’une des cellules du module PV et activation de la diode by-pass
et mise en évidence du courant de circulation IPV [19].
Pag 56
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
2.4.2 Convertisseur
- Définition
Les convertisseurs sont des appareils servant à transformer la tension continue fournie par les
panneaux ou les batteries pour l’adapter à des récepteurs fonctionnant soit à une tension
continue différente, à une tension alternative. [7]
Ce type de composant est utilisé pour transformer la tension des batteries en une tension DC
différente pour alimenter un appareil spécial comme par exemple un chargeur pour téléphone
portable, une radio, un ordinateur portable…
Deux types de convertisseurs DC/DC sont possibles : les convertisseurs « vers le haut » pour
augmenter la tension et les convertisseurs « vers le bas » pour abaisser la tension.
La figure 2.12 présente les composants typiques d’un convertisseur vers le haut.
Lorsque l’interrupteur est fermé, l’inductance stocke le courant provenant de la batterie ;
lorsque l’interrupteur s’ouvre, l’interruption du courant dans l’inductance provoque une
surtension qui est dérivée dans le condensateur et le récepteur ; la diode empêche tout retour
de courant.
Générateur PV
Pag 57
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Le condensateur sert à lisser la tension de sortie et l’interrupteur est commandé par une
électronique de contrôle qui mesure en permanence la tension et le courant de sortie pour
ajuster la fréquence et la largeur de commande de l’interrupteur et limite le courant à une
valeur sûre pour les composants. Le rendement typique dépasse en général 70% et peut
atteindre 85 à 90% pour les meilleurs convertisseurs. [7]
La figure 2.13 présente les composants typiques d’un convertisseur vers le bas.
Lorsque l’interrupteur est fermé, le courant circule de la batterie vers le récepteur à travers
l’inductance et lorsque l’interrupteur s’ouvre, la tension aux bornes de l’inductance s’inverse,
ce qui fait conduire la diode qui protège l’interrupteur. L’électronique de contrôle commande
la fréquence et la durée de fonctionnement de l’interrupteur en fonction de la tension désirée
et du courant maximal possible. Le rendement typique est ici légèrement supérieur au modèle
précédent et en générale de 80 à 90 % pour les appareils modernes. [7]
Générateur PV
- Onduleurs DC/AC
Principe de fonctionnement
Un onduleur est un convertisseur de tension continue /alternative. Il est utilisé pour convertir
l’énergie électrique photovoltaïque en énergie électrique alternative soit pour faire fonctionner
Pag 58
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
des charges, soit pour débiter de l’énergie au réseau. Généralement à base de thyristors, selon
l’exploitation de cet onduleur peut être monophasé ou triphasé. [18]
La figure présente un exemple de circuit simple composé d’un pont de transistors commandé
par PWM ; l’onduleur (monophasé ou triphasé) de tension impose à sa sortie un système de
tension sous forme de créneaux modulés en largeur d’impulsion (MLI, ou PWM en anglais).
Le signal alternatif obtenu est ensuite filtré par l’inductance Ld située avant le transformateur
afin d’obtenir un signal alternatif sinusoïdal à la fréquence du réseau.
Ce denier signal est ensuite ajusté à la tension du réseau par un transformateur 50Hz qui
apporte en même temps une isolation galvanique au montage.
Pag 59
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Historiquement, les onduleurs peuvent être classés en générateurs produisant soit une onde
sinusoïdale, soit une onde carrée ou encore une onde dite pseudo- sinusoïdale. Le choix de
l’onduleur va dépendre des appareils qu’il devra faire fonctionner, ce choix s’appuyant sur
des critères valables pour n’importe qu’elle onde.
Ce chiffre est donné en pourcentage par rapport à 230 VAC. Utile dans certaines utilisations
si l’on alimente des appareils électroniques délicats. L’onduleur doit être stable quelle que soit
sa charge et quelle que soit sa tension d’entrée.
Pour arriver à démarrer certaines charges, l’onduleur doit produire souvent plusieurs fois sa
puissance maximale pendant un temps assez bref.
Distorsion harmonique
Dans certaines utilisations sensibles, la présence d’harmoniques est une gêne audible (hi-fi)
ou elle perturbe le fonctionnement de la charge (moteurs). Les onduleurs non sinusoïdaux
perturbent non seulement l’environnement électromagnétique mais les harmoniques sont
également une perte d’énergie dans le cas de l’alimentation de moteurs par exemple.
Rendement
C’est sans conteste le critère de choix principal. On désire perdre le moins d’énergie possible
entre les batteries et la charge en 230 VAC.
On s’intéresse à la courbe de rendement en fonction de la charge d l’onduleur ; les appareils
modernes performants atteignent un rendement supérieur à 90 % dès que la charge est de 5 à
10% de leur puissance nominale.
Pag 60
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
C’est une donnée très importante pour les onduleurs qui travaillent occasionnellement et
restent branchés en permanence. Souvent dans ces cas l’énergie utilisée par la consommation
à vide est plus importante que celle utilisée par les récepteurs. Pour économiser l’énergie, les
appareils modernes utilisent des techniques de détection d’utilisateur pour démarrer toute la
puissance dès qu’un récepteur est branché sur le réseau.
Tension d’entrée
Dans le cas d'un système autonome, la tension d'entrée correspond à la tension du système mis
en place. On peut aussi pour choisir cette tension utiliser la méthode suivante, en fonction de
la demande en électricité (D):
si D < 2 kW alors Ue = 12 VCC
si D compris entre 2 et 5 kW alors Ue = 24 ou 48 VCC
si D > 5 kW alors Ue = 48 VCC et plus
Dans le cas d'un système connecté au réseau, la tension CC d'entrée doit être plus élevée (Par
exemple 120 VCC et plus), en respectant la mise en série des modules PV. [29]
Les applications photovoltaïques les plus valorisantes actuellement sont les installations PV
destinées à alimenter le réseau électrique public.
Il existe différentes topologies de gestion de ces installations. Néanmoins, toutes ces
approches reposent sur un GPV raccordé au réseau par le biais d’onduleurs qui transfèrent et
mettent en forme l’énergie solaire électrique. Les progrès effectués ces dernières années dans
le développement des onduleurs dédiés aux photovoltaïques ont permis de faire évoluer
grandement ces systèmes de gestion. Les onduleurs ne se limitent plus seulement à
transformer la puissance continue (DC) générée par les panneaux solaires en puissance
alternative sous forme d’une tension sinusoïdale de fréquence souhaitée mais ils exploitent
également la puissance délivrée par le GPV en le forçant à fonctionner à son point de
puissance maximale. De plus, ils assurent une surveillance fiable du réseau pour protéger ce
dernier contre les pannes et interrompre l’alimentation en cas de problèmes survenant soit du
Pag 61
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Onduleur central
Dans le cas d’onduleur, les divers panneaux solaires pour une grande installation (>10kW)
sont montés en rangées pour former une chaîne, elle-même couplée en parallèle avec des
diodes anti-retours à plusieurs autres, figure 2.16. Le générateur PV de forte puissance ainsi
structuré est relié du côté DC à un seul onduleur. Cet onduleur central présente une grande
efficacité énergétique à des coûts réduits. La fonction principale de cet appareil est de créer
une tension alternative à partir d’une tension continue la plus compatible avec le réseau et
d’examiner en permanence la présence ou non du réseau pour autoriser l’injection du courant.
La structure classique de l’onduleur est souvent un circuit en pont permettant de relier chacun
des deux pôles d’entée à chacun des deux pôles de sortie par le biais d’intercepteurs de
puissance.
Le couplage direct des installations PV avec des onduleurs sans transformateur gagne en
importance. En effet, ils sont peu onéreux et offrent un rendement énergétique imbattable
Pag 62
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
(entre 95% et 97% pour les fortes puissances). Pour pouvoir alimenter le réseau, la tension
d’entrée doit toujours dépasser la tension crête de la tension réseau redressée. Soit, pour une
valeur efficace réseau de 250V, une source de tension minimale de 354V est nécessaire pour
pouvoir injecter un courant sinusoïdal dans le réseau. Par conséquent, un panneau mal adapté
ou encore un ombrage partiel porte préjudice à une exploitation optimale de chaque chaîne
PV et entraîne une réduction du rendement énergétique. L’onduleur central possède le plus
souvent au moins un système de contrôle MPPT lui permettant de fonctionner à son point de
puissance maximum. Cela marche parfaitement tant que les panneaux sont identiques et qu’ils
fonctionnent sous un ensoleillement homogène. Mais lorsque les caractéristiques électriques
entre les panneaux diffèrent, dues à des ombrages, des salissures, au vieillissement ou au
stress, la commande MPPT devient incertaine et le champ photovoltaïque ne produit pas
autant que qu’il ne le pourrait. En outre, la fiabilité de l’installation est limitée parce qu’elle
dépend d’un seul onduleur. Ainsi, lorsque qu’une panne de l’onduleur central se produit, elle
entraîne l’arrêt complet de l’installation et donc de la production.
Onduleur chaîne
De même que pour l’onduleur central, le champ PV est, ici aussi constitué de string (chaîne).
Chaque string est toutefois relié à un onduleur, figure 2.17.
Pag 63
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Chaque string peut ainsi fonctionner à son point de puissance maximale. Cette technologie
réduit considérablement le risque de problème d’adaptation ainsi que les pertes dues aux
effets d’ombrage, tout en éliminant celles occasionnées par les diodes anti-retour et un
câblage prolongé vers le générateur DC. Ces propriétés avantageuses accroissent la fiabilité
de l’installation ainsi que sa production énergétique. Mais il faut prendre en considération
l’augmentation du nombre d’onduleurs de moyenne puissance disposant de rendement
compris entre 92% et 96% nécessaire pour calculer le surcoût d’une telle architecture par
rapport à la précédente.
Onduleur module
Chaque panneau dispose ici de son propre onduleur (figure 2.18), ce qui permet
théoriquement d’éviter toutes pertes liées à la différence de puissance entre chaque module
quelle que soit l’origine du défaut. Le rendement des onduleurs intégrés aux panneaux reste
cependant en-deçà de celui de l’onduleur string à cause de la grande différence des tensions
entre le GPV et la charge. De plus, les onduleurs intégrés aux panneaux induisent des coûts de
câblage supplémentaires du côté AC, étant donné que chaque panneau de l’installation doit
être relie au réseau 230V. Le nombre nettement supérieur d’onduleurs intégrés aux panneaux
nécessaires dans cette architecture entraîne un travail de couplage nettement plus conséquent.
Ce concept ne s’applique donc généralement qu’aux installations PV d’une puissance modeste
allant de 50 W à 400 W.
Pag 64
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Habituellement, les onduleurs strings et intégrés sont reconnus pour leur meilleure réponse
aux variations d’ensoleillement et aux inhomogénéités lumineuses mais aussi pour leur
facilité d’installation. D’autre part, l’onduleur central est souvent moins cher en termes
d’équipement électronique qui est, somme toute, très modeste, il dispose d’un meilleur
rendement et est, en plus, plus fiable, tableau 2.1.
La structure présentée à la figure 2.19 est le plus simple, car il comporte le moins de
composants possible.
Pag 65
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
Dans ce cas, on associe plusieurs modules photovoltaïques en série pour obtenir une tension
continue suffisamment grande. Cette solution est une alternatif à un hacheur élévateur de
tension. Un onduleur (convertisseur continu /alternatif) photovoltaïque classique est placé en
sortie des modules. Son rôle est de faire fonctionner les modules à leurs points de puissance
maximum et de convertir le courant continu photovoltaïque en courant alternatif synchronisé
avec le réseau. L’énergie produite par les modules photovoltaïques doit pouvoir alimenter les
charges, le surplus est injecter sur le réseau.
Bus AC
Dans ce cas, le système comporte deux éléments de conversion Figure 2.20. Un convertisseur
continu/continu (hacheur) placé en sortie des modules photovoltaïques qui contrôle le point de
fonctionnement maximum du générateur photovoltaïque et élève sa tension de sortie délivrée
Pag 66
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
sur le bus continu. Avec le hacheur, il est difficile d’élever la tension de sortie des modules
plus de 4 ou 5 fois pour obtenir une tension continue suffisamment grande, en raison de la
résistance de l’inductance. On adjoint un onduleur central pour avoir une sortie sinusoïdale.
L’avantage de ce système est que des batteries peuvent être facilement connectées au bus
continu pour obtenir un système autonome.
Les inconvénients majeurs de ce type de montage sont :
Bus DC
Les systèmes photovoltaïques couplés au réseau injectent l’énergie issue des modules sur le
réseau de distribution.
Pag 67
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
L’énergie produite par les modules est directement injectée sur le réseau électrique. Les
périodes d’injections sur le réseau correspondent aux périodes de production photovoltaïque.
Le compteur C3 permet de vérifier qu’il n’y pas de consommation d’énergie par le système
PV pour éviter les fraudes par l’ajout d’un élément de stockage. En effet, sans ce compteur il
serait possible de mettre un élément de stockage que l’on chargerait au prix « EgP » et que
l’on chargerait sur le réseau au tarif « FiT ». Le compteur C3 doit donc toujours être égal à
zéro.
Avec :
« FiT » : le tarif d’achat d’énergie PV. (Feed in Tarif)
« EgP » : le prix de vente de l’électricité sur le réseau (Electricity grid Price).
Pag 68
Chapitre 2 : Présentation des systèmes PV connectés au réseau
L’énergie produite par les modules est directement consommée sur place par les charges.
L’éventuel surplus de production par rapport à la consommation instantanée est injecté sur le
réseau.
2.7 Conclusion
Pag 69
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
3.1 Introduction
L’électricité est aujourd’hui la forme d’énergie la plus aisée à exploiter, mais avant la
consommer il aura fallu la produire. La production d’électricité photovoltaïque a connu ces
dernières années un accroissement d’intérêt par une production dépassant 1800 MW à travers
le monde. Cet accroissement était accompagné par une valorisation des recherches visant
l’optimisation de l’énergie fournie par les cellules solaires. [17]
Après avoir présenté et citer les différents composants d’un système photovoltaïque connecté
au réseau, aussi que l’influence des paramètres de ses composants sur le système. Dans ce
chapitre, nous nous proposons de le modéliser puis simuler ses composants à l’aide du
logiciel de calcul scientifique Matlab. Dans un premier temps, nous décrirons les différents
modèles électriques équivalents d’un générateur PV rencontrés ans la littérature. Ensuite, nous
passerons à l’étude des différents modèles de convertisseurs. Une fois ces étapes franchies,
nous procédons à leurs modélisations en vue de les intégrer au système PV connecté au
réseau.
Notre étude porte sur un système composé d’un générateur photovoltaïque (source), de
charges locales considérées comme un profil de consommation (charge) et du réseau
électrique (source ou charge).
Pag 70
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Dans le cas d’un système PV connecté au réseau, l’architecture électrique du système est
représentée sur la figure 3.1.
Le système comporte un élément de conversion. Un onduleur central (convertisseur
continu/alternatif) photovoltaïque est placé en sortie des modules. Son rôle est de faire
fonctionner les modules à leurs points maximum et de convertir le courant continu
photovoltaïque en courant alternatif synchronisé avec le réseau.
Une cellule photovoltaïque peut être décrite de manière simple comme une source idéale de
courant qui produit un courant Iph proportionnel à la puissance lumineuse incidente, en
parallèle avec une diode qui correspond à l’air de transition p-n de la cellule PV (Figure 3.2).
Si l’on connecte une charge résistive aux bornes du générateur photovoltaïque, ce dernier y
débite une part de courant I et le reste, le courant ID, dans la diode.
Nous avons alors la relation (3.1) :[3]
𝐼 = 𝐼𝑝 − 𝐼𝐷 (3.1)
Pour un générateur idéal, la tension aux bornes da la résistance égale à celle aux bornes de la
diode : 𝑉 = 𝑉𝐷
Pag 71
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
La diode étant un élément non linéaire, sa caractéristique I-V est donné par la relation :
𝑉𝐷
𝐼𝐷 = 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 −1 (3.2)
𝑉𝑡
Avec :
Is : courant de saturation inverse de la diode,
VT = kT/q, potentiel thermique,
Le courant débité équivaut à :
𝑉𝐷
𝐼 = 𝐼𝑝 − 𝐼𝐷 = 𝐼𝑝 − 𝐼𝑠 𝑒𝑥𝑝 −1 (3.3)
𝑉𝑡
Le modèle photovoltaïque précédent ne rendait pas compte de tous les phénomènes présents
lors de la conversion d’énergie lumineuse. En effet, dans le cas réel, on observe une perte de
tension en sortie ainsi que des courants de fuite. Cette perte de tension est modélisée donc par
une résistance en série RS et les courants de fuite par une résistance en parallèle𝑅𝑠 , comme
montre la Figure 3.3. [17].
Pag 72
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
𝑞 𝑉+𝑅𝑠 .𝐼 𝑉+𝑅𝑠 .𝐼
𝐼 = 𝐼𝑝 − 𝐼𝑠 𝑒𝑥𝑝 −1 − (3.4)
𝐴.𝐾.𝑇𝑗 𝑅𝑠
Avec :
Nous obtenons une équation implicite en I et V qui peut être résolue grâce à une méthode
numérique.
Pag 73
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Le modèle à une diode est le modèle le plus cité dans la littérature. Il est défini par le même
schéma électrique équivalent de la figure 3.3 qui se compose d’une source de courant qui
modélise la conversion du rayonnement solaire en énergie électrique, une résistance Shunt
(Rsh) qui représente l’état de la surface à la périphérie de la cellule, une résistance série (Rs)
représentant les diverses résistances de contact et de connexion et une diode en parallèle qui
modélise la jonction P-N.
Le courant généré par le module est donné par :
𝑞 𝑉+𝑅𝑠 .𝐼 𝑉+𝑅𝑠 .𝐼
𝐼 = 𝐼𝑝 − 𝐼𝑠 𝑒𝑥𝑝 −1 − (3.5)
𝐴.𝐾.𝑇𝑗 𝑅𝑠
Nous avons, cette fois-ci, deux diodes pour représenter les phénomènes de polarisation de la
jonction PN. Ces diodes symbolisent la recombinaison des porteurs minoritaires, d’une part
en surface du matériau et d’autre part dans le volume du matériau. Le schéma du générateur
photovoltaïque devient dans le cas de figure 3.4.
Pag 74
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Avec :
𝐼𝑠1 𝑒𝑡 𝐼𝑠2 :Sont les courants de saturation de la première et la deuxième diode respectivement.
- Modèle explicite
Ce modèle est déduit après certaines approximations effectuées sur le modèle à une diode et
ne nécessite que trois points significatifs de la courbe I-V : le courant de court-circuit 𝐼𝑠𝑐 , la
tension de circuit-ouvert 𝑉𝑜𝑐 , le courant 𝐼𝑚 et la tension 𝑉𝑚 au point de puissance optimale
[17]. La caractéristique I-V est décrite par :
𝑉
𝐼 = 𝐼𝑠𝑐 1 − 𝐶1 𝑒𝑥𝑝 −1 (3.7)
𝐶2 𝑉𝑜𝑐
Avec :
𝑉𝑚
𝐼𝑚 −𝑉𝑚 −1
𝑉𝑜𝑐
𝐶1 = 1 − exp
( ) 𝐶2 =
𝐼𝑠𝑐 𝐶2 𝑉𝑜𝑐 𝐿𝑛 1 − 𝐼𝑚
𝐼
𝑠𝑐
Pag 75
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
𝑞(𝑉+𝐼𝑅𝑠 )
𝐼 = 𝐼𝑝 − 𝐼𝑠 𝑒𝑥𝑝 −1 (3.8)
𝐴𝑘𝑇
𝑞 𝑉+𝑅𝑠 .𝐼 𝑉+𝑅𝑠 .𝐼
𝐼 = 𝐼𝑝 − 𝐼𝑠 𝑒𝑥𝑝 −1 − (3.9)
𝐴.𝐾.𝑇𝑗 𝑅𝑠
𝐺
𝐼𝑝 = . [𝐼𝑝𝑟𝑒𝑓 + µ𝐼𝑐𝑠 . (𝑇 − 𝑇𝑟𝑒𝑓 ) (3.10)
𝐺𝑟𝑒𝑓
Où :
Pag 76
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
𝑇 𝑞 .𝐸𝑔 1 1
𝐼𝑠 = 𝐼𝑠𝑟𝑒𝑓 . ( )3 . 𝑒𝑥𝑝[ . − ] (3.11)
𝑇𝑟𝑒𝑓 𝐴.𝐾 𝑇𝑟𝑒𝑓 𝑇
Où :
𝐸𝑔 : Energie de Gap de la cellule. (Silicium cristallin 𝐸𝐺 = 1.12 eV, Silicium amorphe Eg= 1.7
𝑁𝑂𝐶𝑇 −20
𝑇𝑗 = 𝐺 + 𝑇𝑎 (3.12)
0,8
Avec :
NOCT : Température nominale de fonctionnement.
𝑇𝑎 : Température ambiante
La stratégie de modeler un module PV n’est aucun différent de modeler une cellule PV. Les
paramètres sont les mêmes, mais seulement la tension qui va changer (la tension à circuit
ouvert) est différente et doit être diviser par le nombre de cellules et le courant par le nombre
de cellules en parallèle.
Donc l’équation (9.9) devient :
Pag 77
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
𝑉
𝑅𝑠 𝑞 +𝐼𝑅𝑠 𝑉
𝑛𝑠
𝐼+ = 𝑛𝑝𝐼𝑠𝑐 − 𝑛𝑝𝐼𝑠 𝑒𝑥𝑝 −1 − (3.13)
𝑅𝑠 𝐴𝑘 𝑇𝑗 𝑛𝑠𝑅𝑠
Avec :
𝑛𝑠 :Nombre de cellules en série,
𝑛𝑝 :Nombre de cellules en parallèle.
ƒ 𝑥𝑛
𝑥𝑛+1 =𝑥𝑛 − (3.14)
ƒ′ 𝑥 𝑛
𝑥𝑛 : La valeur actuelle.
𝑥𝑛+1 : La valeur prochaine.
Le réarrangement de l’équation (3.13) donne la fonction suivante :
𝑉
𝑅𝑠 𝑞 +𝐼𝑅𝑠 𝑉
𝑛𝑠
𝑓 𝐼 = 𝐼+ − 𝑛𝑝𝐼𝑠𝑐 + 𝑛𝑝𝐼𝑠 𝑒𝑥𝑝 −1 + (3.15)
𝑅𝑠 𝐴𝑘 𝑇𝑗 𝑛𝑠𝑅𝑠
La dérivée de 𝑓 I égale à :
𝑉
𝑅𝑠 𝑞𝑅𝑠 𝑞 +𝐼𝑅𝑠
𝑛𝑠
𝑓′ 𝐼 = 𝐼 + + 𝑛𝑝( )𝐼𝑠 𝑒𝑥𝑝 −1 (3.16)
𝑅𝑠 𝐴𝑘𝑇𝑗 𝐴𝑘 𝑇𝑗
Pag 78
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Dans notre travail, nous avons choisi le module photovoltaïque du type PW6110. (Voir
annexe 1). Ainsi nous donnons les caractéristiques électriques du module photovoltaïque dans
le tableau (3.1).
Température [°C] T 25
Courant de court-circuit [A] Isc 6,5
Tension de circuit ouvert [V] Voc 21.5
Tension de puissance maximale [V] Vm 16.7
Courant de puissance maximale [A] Im 6,0
Puissance maximale [W] Pm 110
Résistance série [Ω] Rs 5e-5
Résistance shunt [Ω] Rsh 5e5
Température nominale de fonctionnement
NOCT 44
[°C]
Nombre de cellules en série ns 36
Nombre de cellules en parallèle np 2
Toutes les fonctions décrites dans la section sont représentées dans l’organigramme suivant :
Pag 79
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
𝑫é𝒃𝒖𝒕
𝒄𝒂𝒍𝒄𝒖𝒍 𝒅𝒆 𝑰𝒑𝒉 , 𝑰𝒔 𝒆𝒕 𝑻𝒋
𝑽=𝟎
𝑰 = 𝑰𝒔𝒄
𝑻𝒓𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓 𝒇 𝑰 𝒆𝒕 𝒇′ (𝑰)
𝒇 𝑰
𝑰𝒏+𝟏=𝑰𝒏 − 𝒇′ (𝑰𝒏 )
𝒏
𝑰 = 𝑰𝒏+𝟏
𝑽𝒑𝒗 = 𝑽
𝑰 = 𝑰𝒏+𝟏
𝑰𝒑𝒗 = 𝑰𝒏+𝟏
𝒊𝒏𝒄𝒓é𝒎𝒆𝒏𝒕𝒆𝒓 𝑽
𝑰𝒑𝒗 = 𝟎
𝑰 = 𝑰𝒑𝒗
𝑭𝒊𝒏
Pag 80
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
- Résultats de la simulation
4
courant(I)
0
0 5 10 15 20 25
Tension(V)
90
80
70
60
Puissance(P)
50
40
30
20
10
0
0 5 10 15 20 25
Tension(V)
Pag 81
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Pag 82
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Influence de l’éclairement
800W/m2
5
4
Courant(I)
600W/m2
3
400W/m2
2
200w/m2
1
0
0 5 10 15 20 25
Tension(V)
Caractéristique P(V),T=25°C
120
1000W/m2)
100
800W/m2
80
Puissance(P)
600W/m2
60
40 400W/m2
20 200w/m2
0
0 5 10 15 20 25
Tension(V)
Pag 83
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Influence de la température
7 10°C
20°C
30°C
6
40°C
50°C
5
Courant(I)
0
0 5 10 15 20 25
Tension(V)
caractéristique P(V),E=1000W/m2
140
10°C
120 20°C
30°C
40°C
100 50°C
Puissance(P)
80
60
40
20
0
0 5 10 15 20 25
Tension(V)
Pag 84
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
caractéristique I(V),T=25°C,G=1000W/m2
8
7
5e-5
8e-4
6 5e-4
2e-4
5
1e-4
courant(I)
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Tension(V)
caractéristique P(V),T=25°C,G=1000W/m2
120
5e-5
100 8e-4
5e-4
80 2e-4
1e-4
Puissance(P)
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Tension(V)
Pag 85
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
caractéristique I(V),T=25°C,G=1000W/m2
8
7 100
10
6
5
courant(I)
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Tension(V)
caractéristique P(V),T=25°C,G=1000W/m2
120
100
100
10
80
Puissance(P)
60
40
20
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Tension(V)
Pag 86
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Les figure 3.16 et 3.17 montre que cette influence se traduit par une augmentation de la pente
de la courbe I(V) du panneau dans la zone correspondante comme une source de courant.
La résistance Shunt est liée directement au processus de fabrication et son influence ne se fait
sentir que pour de très faibles valeurs du courant (proche de courant de court-circuit).
Sur chaque courbe de la figure 3.18, on voit bien que pour un éclairement et une température
donnés, il existe une valeur de la tension qui maximise la puissance produite par le générateur.
Il peut donc être intéressant d’insérer un convertisseur de puissance entre le générateur
photovoltaïque et sa charge pour un fonctionnement à puissance maximale quelles que soient
la charge et les conditions d’éclairement et de température.
caractéristique I(V),T=25°C
7
1000W/m2
Courbe
6 des
maximums
800W/m2 de
5 puissance
4 600W/m2
courant(I)
Iopt
3
400W/m2
200W/m2
1
Vopt
0
0 5 10 15 20 25
Tension(V)
caractéristique P(V),T=25°C
100
90 Courbe
des
maximums
80
de
puissance
70
60 1000W/m2
Puissance(P)
50
Popt
800W/m2
40
600W/m2
30
400W/m2
20
10
200W/m2
Vopt
0
0 5 10 15 20 25
Tension(V)
Pag 87
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Pag 88
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Pag 89
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Ainsi, comme l’illustre la figure 3.19, on peut déduire que si une incrémentation positive de la
tension Vpv engendre un accroissement de la puissance Ppv, cela signifie que le point de
fonctionnement se trouve à gauche du MPPT. Si au contraire, la puissance décroit, cela
implique que le système a déjà dépassé le MPPT. Un raisonnement similaire peut être effectué
lorsque la tension décroît. A partir de ces diverses analyses sur les conséquences d’une
variation de tension sur la caractéristique Ppv(Vpv), il est alors facile de situer le point de
fonctionnement par rapport au MPP et de faire converger ce dernier vers le maximum de
puissance à travers un ordre de commande approprié.
En résumé, si suite à une perturbation de tension, la puissance PV augmente, la direction de
perturbation est maintenue. Dans le cas contraire, elle est inversée pour reprendre la
convergence vers le nouveau MPP. [3]
1 𝑑𝑃 𝐼 𝑑𝐼
. = + ,𝑉 > 0 (3.17)
𝑉 𝑑𝑉 𝑉 𝑑𝑉
𝐼
La conductance G s’exprime par : 𝐺 = 𝑉
dI
La variation de la conductance sera alors : ΔG = − dV
𝑑𝑃
> 0, 𝑠𝑖 𝐺 > ΔG
𝑑𝑉
𝑑𝑃
Ce qui donne : = 0, 𝑠𝑖 𝐺 = ΔG
𝑑𝑉
𝑑𝑃
< 0, 𝑠𝑖 𝐺 < ΔG
𝑑𝑉
Ainsi, les comportements instantanés du panneau (tension, intensité, puissance) peuvent être
groupés en trois cas :
Pag 90
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Les performances du panneau PV sont donc connues et enregistrés à chaque instant dans
fichier, qui analyse le produit des dérivées de la puissance P et de la tension V. Si ce produit
est négatif, le courant est en dessous du maximum de puissance et vice versa. Ainsi, en
𝑑𝑃 𝑑𝑃 𝑑𝑃
régulant la tension de manière à avoir le produit par est nul, alors on aura = 0 et la
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑉
puissance sera maximisée. Cette méthode est plus efficace que la méthode de PetO, est
indépendante des caractéristiques de différents composants utilisés.
Pag 91
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
Avec :
𝑃 𝑐
𝜏= (3.19)
𝑃𝑛
Pag 92
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
0.9
0.8
0.7
Rendement onduleur
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Taux de charge
Dans notre, nous avons choisi un onduleur central de type « injection pure » modèle Sunny
Boy 4 000 TL qui transforme le courant issu des panneaux solaires en courant alternatif
sinusoïdal injecté dans le réseau (annexe 2).
Le rendement de l'onduleur s'exprime selon la formule mathématique suivante :
(3.20)
Pag 93
Chapitre 3 : Modélisation des systèmes PV connectés au réseau
1
0.97
0.9
0.8
0.7
Rendement onduleur
0.6
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
Puissance de sortie (KW)
3.5 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons mis en œuvre un système photovoltaïque connecté au réseau.
Les modèles de module photovoltaïque et onduleur central ont été choisis afin de tenir compte
des interactions pouvant subvenir à différents niveaux :
Le modèle des panneaux PV est précis et tient compte de la valorisation
d’ensoleillement ainsi que la température.
L’onduleur central peut faire face aux forts appels de courant, garantissant ainsi la
sureté de fonctionnement du système.
En considérant que la tension des panneaux constante et égale à la tension optimale,
nous avons supposé que qu’ils fonctionnent dans conditions optimales grâce à un
algorithme de recherche de puissance maximum (MPPT).
Pag 94
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
4.1 Introduction
Les concepts de bâtiments performants se trouvent le plus souvent définis dans le cadre de
certifications, de labels ou de réglementations. Leurs dénominations sont variées, chacune
mettant l‟accent sur une caractéristique majeure du bâtiment.
En France, la réglementation propose cinq labels (HPE, THPE, HPE EnR, THPE EnR et BBC
2005). [15]
Le label performance concerne les logements neufs individuels ou groupés et s‟inscrit dans
une démarche de développement durable. Ce label valorise tout particulièrement les
équipements et les solutions techniques qui contribuent à la réduction des émissions des gaz à
effet de serre. Il se décline en cinq niveaux de performance.
Pag95
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
HPE (haute performance énergétique) qui concerne les constructions dont les
consommations énergétiques conventionnelles sont au moins inférieures de 10% de la
consommation de référence.
THPE (très haute performance énergétique) qui s‟applique aux constructions dont les
consommations énergétiques conventionnelles sont aux moins inférieures de 20% de
la consommation de référence.
HPE EnR (haute performance énergétique énergies renouvelables) qui s‟adresse aux
bâtiments respectant les exigences du niveau HPE et dont au moins 50%de l‟énergie
employée pour le chauffage est issue d‟une installation de biomasse ou d‟une
alimentation par un réseau de chaleur utilisant plus de 60% d‟énergies renouvelables.
THPE EnR (très haute performance énergétique énergies renouvelables) qui a pour
objectif un gain d‟au moins 30% par rapport à la consommation de référence. Les
constructions concernées devront également utiliser des énergies renouvelables
comme la biomasse, le solaire thermique ou photovoltaïque (pompe à chaleur incluse).
BBC (bâtiments basse consommation) qui est attribué aux bâtiments de logements
neufs consommant au maximum 50 kWh/m2 par an. Il impose de contrôler la
perméabilité de l‟air de la construction dans le but d‟augmenter la qualité du logement.
PassivHaus [14] est un label développé par l‟institut de recherche allemand PassivHaus, créé
par le Dr.WolfgangFeist en 1996. Ce label s‟applique aux bâtiments résidentiel et tertiaire tant
en réhabilitation qu‟en construction neuve. Le concept de PassivHaus désigne des bâtiments
dont les besoins énergétiques pour le chauffage sont inférieurs à 15 kWh /m2.anet une
consommation et une consommation en énergie primaire inférieure à 120 kWh/m2.an pour le
chauffage, l‟eau chaude sanitaire et l‟électricité (en plus des usages domestiques).
Pag96
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Ces bâtiments se veulent confortables tant en hiver qu‟en été sans avoir à faire appel à un
système conventionnel actif de chauffage ou de climatisation. Un bâtiment PassivHaus est
composé d‟une enveloppe avec une isolation thermique très performante et intégrant un triple
vitrage isolant, d‟une très faible perméabilité à l‟air, une récupération d‟énergie sur la
ventilation et par préchauffage de l‟air neuf (double flux avec récupération, puits climatique)
et de sources d‟énergies renouvelables. [15]
ZeroEnergy Building est un concept qui est apparu suite à la construction d‟une maison sans
consommation de chauffage, dans la Task 13 « Solarlowenergy house » de l‟Agence
International de l‟Energie (AIE) sous la direction scientifique du Fraunhofer Institut. [15]
Grâce à des simulations, il a été démontré que les besoins de chauffage peuvent être assurés par
l‟installation solaire, ce qui ramène sa consommation à zéro.
Parmi les principaux objectifs de ce label :
La réalisation de bâtiments consommant 30 à 90% d‟énergie en moins pour le neuf et de
20 à 30% de moins pour l‟existant.
Pag97
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
MINERGIE® est un label de qualité énergétique et de confort des bâtiments d‟origine suisse.
Ce label est destiné aux bâtiments neufs et rénovés. Il favorise une utilisation rationnelle des
ressources énergétiques et l‟adoption des énergies renouvelables pour assurer le confort de ses
occupants. L‟une des conditions d‟obtention de ce label, outre une consommation de
chauffage, ESC (Eau chaude sanitaire), ventilation, rafraîchissement, inférieur à un seuil de
référence en énergie primaire est de limiter les surcoûts de construction par rapport à un
bâtiment standard [15].
Trois sous labels ont été créés pour les bâtiments à basse et à très basse énergie.
MINERGIE® vise le résidentiel individuel et collectif et le tertiaire, en neuf et en
rénovation. Cinq exigences suivant la catégorie de bâtiment ont été mises en œuvre
pour atteindre ce label. Ces exigences agissent sur : l‟enveloppe, les systèmes de
ventilation (Mécanique obligatoire), les consommations annuelles d‟énergie, et le
surcoût inférieur ou égale à 10% par rapport à un bâtiment standard.
MINERGIE®-P est destiné aux bâtiments résidentiels (collectif ou individuel) et
administratif. Il correspond au standard « PassivHaus » dont les consommations
d‟énergies sont inférieures au standard MINERGIE®. Un surcoût égal au maximum à
15% d‟une construction comparable est toléré dans le cadre de ce label.
MINERGIE®-ECO représente un complément du standard MINERGIE®. Alors que
les caractéristiques liées à l‟économie d‟énergie et au confort sont identiques à
Pag98
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Le standard MINERGIE® se base sur une enveloppe très isolée intégrant un double ou triple
vitrage, une très bonne étanchéité à l‟air, une récupération d‟énergie sur la ventilation, un
électroménager performant et l‟intégration des énergies renouvelables.
La figure 4.2 présente une comparaison des exigences des deux standards MINIERGIE® et
MINERGIE® -P, pour lesquels la consommation d‟énergie pour le chauffage, l‟eau chaude
sanitaire et la consommation électrique (ventilation et climatisation) varie de 45kWh/m 2.an à
30 kWh/m2.an.
Pag99
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Pag100
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Fig.4.3: Comparaison des pertes d‟une maison bien isolée et une maison non isolée [10]
4.3.1 Définitions :
Les maisons bioclimatiques relèvent d‟un concept architectural qui exploite au mieux les
possibilités offertes par le climat.
L‟architecture bioclimatique « cette expression vise principalement l‟amélioration du
confort qu‟un espace bâti peut induire de manière naturelle c'est-à-dire en minimisant
le recours aux énergies non renouvelables, les effets pervers sur le milieu naturel et les
coûts d‟investissement et de fonctionnement. L‟intérêt du bioclimatique va donc du
plaisir d‟habiter ou d‟utiliser un espace à l‟économie de la construction, ce qui en fait
un élément fondamentale de l‟art de l‟architecture » [ 13] avec l‟objectif de réduire les
nuisances en réduisant à la base les besoins énergétiques du bâtiment.
« L‟habitat bioclimatique désigne un bâtiment dans lequel l‟architecte profite au
maximum des apports solaires, de l‟orientation du bâtiment, des éléments
architecturaux ou végétaux (ombrages, limitation des réflexions…), dans le but de
réduire les besoins en chauffage et en climatisation. »[9]
Pag101
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Le bâtiment bioclimatique se base essentiellement sur une démarche qui vise à composer avec
le climat. Ce mode de conception architectural consiste à trouver le meilleur équilibre entre le
bâtiment, le climat environnant et le confort de l‟habitant. L‟architecture bioclimatique tire le
meilleur parti du rayonnement solaire et de la circulation naturelle pour réduire les besoins
énergétiques, tenir des températures agréables, contrôler l‟humidité et favoriser l‟éclairage
naturel.
L‟enveloppe bâtie dans ce cas ne se limite pas à définir une frontière entre l‟intérieur et
l‟extérieur, mais joue un rôle plus significatif. Elle vise en outre : [15]
Réduire les besoins énergétiques.
Offrir un confort thermique satisfaisant en toutes saisons, c‟est-à-dire :
- Un niveau de température interne acceptable,
- Un contrôle de la surchauffe (faible variation quotidienne de température),
- Une bonne distribution de la chaleur dans les pièces,
- Un contrôle de la condensation (bonne conception des parois en fonction de la
sollicitation du climat extérieur)
Pag102
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
- Orientation
Le seul fait d‟orienter correctement une habitation et de positionner adéquatement ses fenêtres
par rapport au parcours du soleil réduit sa consommation énergétique pour le chauffage et
même pour la climatisation. Il faut orienter les baies vitrées vers le sud afin de favoriser la
pénétration des rayons du soleil.
Tableau 4.1: Répartition des baies vitrées d‟une habitation bioclimatique [9].
Avec cette orientation on peut capter ce rayonnement dès le lever du soleil jusqu‟à son
coucher. Tandis que le mur situé au Nord ne doit posséder aucune ouverture voire très peu de
manière à limiter les pertes calorifiques avec l‟extérieur.
Pag103
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
(par exemple en profitant de la température plus clémente de la nuit pour rafraîchir l‟habitat
ou encore par l‟usage d‟un puits canadien.
En hiver, le soleil bas sur l‟horizon frappera les ouvertures avec un faible rayon d‟incidence,
pénétrant plus facilement dans l‟habitat Figure 4.6. La végétation ayant perdu ses feuilles
laissera entrer la lumière. Des matériaux à forte inertie (dalles de sol, chapes en béton, murs
intérieurs exposés au soleil, …) capteront ces rayons lumineux durant la journée, les
stockeront et diffuseront durant la nuit la chaleur accumulée.
Pag104
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
L‟emplacement d‟arbres à feuillage caduc situés à l‟ouest, au sud et à l‟est des bâtiments
constitue un autre moyen efficace et gratuit d‟empêcher l‟excès de chaleur en été sans réduire
l‟apport thermique en hiver puisque les branches sont alors dénudées.
- Inertie thermique
- Isolation
Il y a un autre paramètre qui est aussi important que l‟orientation de la maison ainsi que de
ces pièces : c‟est l‟isolation. Dans premier temps on a le choix des matériaux de construction
et dans un deuxième temps on doit tenir compte des ponts thermiques.
Pag105
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Il faut isoler au maximum le bâtiment vis-à-vis de l‟extérieur. Le matériau isolant doit être
placé à l‟extérieur, ce qui permet de supprimer les ponts thermiques et d‟augmenter l‟inertie
thermique.
Des épaisseurs d‟isolant de l‟ordre de 30 à 35 cm se rencontrent dans les murs, 40 à 45 cm
dans la toiture, 15 à 25 cm dans le sol.
Les isolants parmi les plus courants sont la laine de verre, la laine de roche, le polyuréthane
(PUR), le polyisocyanurate (PIR).
Au même titre qu‟une serre, la performance d‟une habitation solaire bioclimatique dépend de
sa capacité à empêcher que l‟énergie qui a été capter et emmagasinée ne s‟échappe. En plus
de garantir une isolation performante pour les planchers, les murs et toit, un compromis doit
être trouvé entre la surface vitrée, le type de fenêtre et les gains solaires. Il s‟agit d‟un élément
important puisque, par temps froid, les fenêtres causent des pertes de chaleur jusqu‟à 10 fois
plus grandes que celles occasionnées par un mur d‟une surface équivalente. Une partie des
pertes est causée par les phénomènes de conduction et de convection, mais c‟est le
rayonnement qui représente les deux tiers des pertes thermiques totales d‟une fenêtre
ordinaire.
Fig.4.8 : gain solaire et pertes thermiques des fenêtres ordinaires et à faible E [9]
Une fenêtre à triple vitrage réduit le gain solaire de 20% comparativement à une fenêtre à
simple vitrage, mais possède un facteur d‟isolation supérieur. Les technologies qu‟utilisent
aujourd‟hui les fenêtres ont donc permis d‟augmenter de manière significative leur
performance.
Pag106
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
4.4.1 Introduction
L‟idée de « maison passive » est attribuée au Professeur Wolfgang Feist de l‟institut Habitat
et environnement de Darmstadt (Allemagne). Elle a été élaborée à la fin des années 1980 en
collaboration avec le Professeur Bo Adam son de l‟université de Lund (Suède). La ville de
Darmstadt manifesta son intérêt pour accueillir les premières maisons expérimentales et les 4
premiers logements furent habités en 1991. [9]
Pag107
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Même si la vocation première d‟une maison passive n‟est pas de maximaliser les apports
d‟énergie mais plutôt de minimiser les pertes, il est clair que les apports gratuits internes ou
solaires ne sont pas à négliger.
Cependant, contrairement au cas d‟une maison bioclimatique, par exemple, où l‟orientation au
Sud est un facteur déterminant, ce type de conditions n‟est pas indispensable pour une maison
passive. On peut très bien avoir une maison passive qui soit “mal” orientée.
Orientation
Le soleil intervient pour dispenser lumière et chaleur. Une orientation adaptée aux contraintes
du bâtiment permet ainsi de réduire les consommations de chauffage et d‟éclairage. La figure
4.11 illustre cet aspect en comparant les besoins annuels de chauffage d‟une habitation selon
l‟orientation et la proportion de ses vitrages (rapport de la surface vitrée à la surface de la
façade).
On constate une sensible diminution des besoins de chauffage pour une orientation Sud, alors
qu‟ils ne cessent d‟augmenter pour une orientation Nord. Cette évolution des consommations
n‟est valable que dans certains cas et dépend de nombreux paramètres tels que le type de
vitrage, l‟isolation des parois, l‟inertie... L‟écartement progressif des courbes reflète le bilan
thermique de la fenêtre : capteur de la chaleur au sud, elle devient surface déperditive au nord.
Pag108
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Compacité
Dans les climats tempérés, les déperditions thermiques des bâtiments dues aux différences de
température entre l‟ambiance intérieure (stable) et les conditions extérieures (variables), se
font principalement par conduction au droit de l‟enveloppe du bâtiment. Il s‟ensuit que, pour
un même volume, les déperditions seront plus importantes à mesure qu‟augmente la surface
de l‟enveloppe, dite surface déperditive. Ce rapport entre volume et surface déperditive
s‟appelle compacité. Pour des raisons énergétiques, l‟architecte cherche à minimiser la surface
de déperdition tout en maximisant le volume habitable, ce qui se traduit par une forte
compacité.
Même non occupée et non chauffée, une maison peut atteindre une température intérieure
supérieure de plusieurs degrés à la température extérieure. En effet, le soleil irradie les
surfaces vitrées à raison de 50 W sur 1 m² de fenêtre (verticale) orientée au nord
(rayonnement diffus) et de près de 150 W sur chaque m² de fenêtre plein sud (valeurs
moyennes à Uccle, au mois de mars). [21]
Pag109
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Dans le cas d‟une maison basse énergie, on se contente aujourd‟hui d‟un double vitrage basse
émissivité (“low-e”), mais dans le cas d‟une maison passive, un vitrage plus performant
s‟avère indispensable : triple vitrage low-e ou double vitrage avec film intercalaire (« Heat-
Mirror »).
Stocker : Inertie
En hiver et en mi-saison, lors d‟une journée bien ensoleillée, une forte inertie (courbe rouge
sur la figure 4.12 permet d‟emmagasiner les apports solaires et de décaler le pic de
température intérieure plus tard dans journée, quand la température extérieure sera plus basse.
Une faible inertie (courbe verte), par contre, n‟amortit que très peu le pic de température
intérieure, qu‟il ne retarde que de quelques heures seulement. L‟inertie thermique agit donc
comme une régulation naturelle du climat intérieur.
En été, la stratégie d‟hiver (capter le soleil) doit être inversée : il faut protéger la maison du
rayonnement solaire. Les façades d‟orientation proche du sud sont les plus faciles à protéger.
Pag110
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Une protection fixe bien dimensionnée (auvent, débord de toiture, etc.) est à même d‟éliminer
complètement le rayonnement direct d‟été sans pour autant porter une ombre indésirable en
hiver. Par contre, aucune protection fixe, horizontale ou verticale, ne permet de résoudre
efficacement le problème propre aux façades est et ouest, où le soleil est plus bas. Dans ces
situations, une protection mobile sera de loin la plus préférable.
La végétation peut constituer un excellent pare-soleil qui ombre en été et laisse passer le
rayonnement solaire en hiver (figure 4.13).
Déphaser : Inertie
En été, les apports de chaleur reçus pendant la journée pourraient conduire à une surchauffe
considérable.
Pag111
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Une bonne inertie courbe rouge sur la figure 4.14 permet de stocker la chaleur reçue en
journée pour la restituer pendant la nuit, lorsque la température extérieure s‟est refroidie. Pour
les maisons passives l‟effet de l‟inertie sera moins prononcé.
Pour éviter une surchauffe trop importante, la ventilation nocturne est intéressante. Elle
permet de dissiper la chaleur qui s‟est accumulée pendant la journée : le bâtiment se refroidit
la nuit, il se “décharge”, pour être prêt à se “recharger” la journée suivante. Sans ventilation,
la chaleur stockée de jour en jour rendrait les températures intérieures progressivement
inconfortables.
Une partie des apports gratuits en chaleur dans un bâtiment provient de son occupation. Par
occupation, on entend l‟utilisation de l‟éclairage artificiel, de l‟eau chaude sanitaire et des
appareils électroménagers ainsi que la présence même des occupants.
Ces apports résultent en réalité notamment du fait que l‟électricité consommée par les
appareils électroménagers et par l‟éclairage artificiel est finalement dissipée sous forme de
chaleur (incontrôlée) au sein du bâtiment.
Dans une maison passive, l‟impact des apports internes est beaucoup plus important que dans
une maison conventionnelle. En effet, dans cette dernière, le fait d‟allumer un spot ou de
cuisiner ne va pas significativement modifier la température intérieure de la maison. Par
contre, dans une maison passive, c‟est le cas.
Dans une maison passive, il n‟est pas rare de rencontrer des épaisseurs d‟isolation de 30 à 40
cm, parfois plus, pour les murs, le toit et les planchers. D‟autre part, les ponts thermiques ne
sont absolument pas tolérés.
La perte de chaleur à travers une paroi, un plancher ou un toit est mesurée par son coefficient
de transmission thermique U (anciennement dénommé k dans les normes belges) exprimé en
W/m²K. Plus U est petit, meilleure est la performance.
Pag112
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Le U moyen de l‟enveloppe du bâtiment doit être inférieur ou égal à 0,15 W/m²K (0,1 W/m²K
conseillé) pour respecter les standards de la maison passive. Il est clair qu‟un U moyen aussi
faible ne peut être obtenu qu‟avec des matériaux performants, sous peine d‟avoir une
beaucoup trop grosse épaisseur d‟isolant, comme le rappelle le tableau 4.2.
- Fenêtre
De tous les composants de l‟enveloppe, la fenêtre est l‟élément le plus critique à cause de ses
multiples fonctions : outre ses qualités d‟isolation, elle doit permettre la vue vers l‟extérieur,
être ouvrable et pouvoir se fermer parfaitement, et en plus, elle doit aussi capter un maximum
d‟énergie solaire.
Pag113
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Un coefficient U aussi bas peut seulement être atteint grâce à un triple vitrage. L‟espace entre
les vitres est rempli de gaz nobles tel que l‟argon, afin de réduire le transfert de chaleur par
convection. Pour diminuer également le transfert de chaleur par rayonnement, on utilise des
verres à faible émissivité (Low-E), c‟est-à-dire qu‟on leur a ajouté une couche invisible
d‟oxydes métalliques qui laisse passer la lumière extérieure, mais bloque le rayonnement de
chaleur provenant de l‟intérieur de la maison.
On peut aussi utiliser un triple ou quadruple vitrage à film, c‟est-à-dire que la vitre ou les
vitres en position intermédiaire est/sont remplacée(s) par un ou deux film(s) transparent(s)
ayant une valeur U adaptée aux standards de la maison passive (figure 4.16). Ce type de
vitrage obtient de bonnes performances également avec l‟avantage d‟être moins épais et
moins lourd.
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Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
- Ponts thermiques
Les déperditions par les parois sont les principales sources de perte de chaleur dans les
maisons passives. Ces pertes sont enregistrées au droit des parois, bien entendu, mais aussi et
surtout, aux coins, aux bords, aux jonctions et aux articulations. Les endroits critiques sont
typiquement : les seuils, là où un mur intérieur et un mur extérieur sont en contact, là où une
dalle de sol touche le mur extérieur, les balcons et linteaux, etc.
L‟importance relative des pertes dues aux ponts thermiques augmente en même temps que le
niveau d‟isolation générale. Dans le cas d‟une maison passive, le niveau de performance de
l‟isolation est très élevé : les ponts thermiques ont donc des conséquences importantes.
Les quatre règles suivantes permettent de réduire le risque de pont thermique :
- Règle de prévention : dans la mesure du possible, ne pas interrompre l‟enveloppe
thermique ;
- Règle de pénétration : là où une interruption est inévitable, la résistance thermique dans le
plan d‟isolation doit être aussi haute que possible ;
- Règle d‟articulation : aux articulations entre les éléments du bâtiment, les couches
d‟isolation doivent se rejoindre sans interruption ni décalage ;
- Règle de géométrie : préférer autant que possible les angles obtus ; les angles aigus
favorisent en effet la dispersion de la chaleur.
4.4.6 Ventilation
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Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
- Principe général
Pour les maisons passives, seul le système D est applicable car c‟est le seul à permettre la
récupération de la chaleur sur l‟air extrait, ce qui constitue une caractéristique indispensable
des standards de la maison passive.
La ventilation mécanique contrôlée permet de gérer l‟aération du bâtiment quel que soit le
temps ou la saison. La quantité d‟air, introduite dans le bâtiment est réglée en fonction des
besoins, sans consommation d‟énergie excessive.
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Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
- Récupération de la chaleur
Pag117
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Le système D avec récupération de chaleur est en fait le plus économe en énergie des quatre
systèmes de ventilation.
Les besoins en énergie d‟une maison passive sont très faibles en raison de son efficacité
énergétique. Les systèmes traditionnels de chauffage, largement surdimensionnés, ne
conviennent donc pas.
Pag118
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Le terme bâtiment « basse énergie » est en général utilisé pour désigner un bâtiment dont les
performances énergétiques sont supérieures à celles d‟une nouvelle construction ou à celles
des exigences légales, et qui aura dès lors une consommation énergétique faible comparée aux
bâtiments standards.
Ce concept peut évoluer dans le temps, dès lors que les exigences légales deviennent plus
strictes ou que les performances énergétiques des nouvelles constructions tendent à
s‟améliorer. Par ailleurs, un bâtiment « basse énergie » dans un pays pourrait bien être un
bâtiment peu efficace dans un autre dont les exigences en matière de performances
énergétiques seraient supérieures.
Les bâtiments « basse énergie » mettent en œuvre des techniques d‟isolation et de ventilation
efficaces, mais pas aussi poussées que dans le cas du passif.
Souvent en rénovation, la prise en compte du bâti existant, de la préservation du cachet
original du bâtiment et des contraintes techniques ne permet pas l‟implémentation des
mesures permettant d‟atteindre les performances du passif, et seule la rénovation basse
énergie est possible.
Les constructions « basse énergie » font appel à des techniques plus strictes que celles des
constructions conventionnelles, mais moins que celles des maisons passives :
Isolation importante, double ou triple vitrage,
Etanchéité de l‟enveloppe importante, mais sans obligation d‟atteinte de performance
spécifique,
Ponts thermiques évités autant que possible mais tolérés,
Nécessité d‟un système de chauffage conventionnel,
Maintien de la possibilité de la ventilation naturelle sous certaines conditions
(notamment, que l‟étanchéité du bâtiment la permette).
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Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
La maison« zéro énergie » ou « zéro net » est une maison énergétiquement suffisante. Elle
produit elle-même la totalité d‟énergie dont elle a besoin.
Ce bâtiment combine de faibles besoins d‟énergie à des moyens de production d‟énergie
locaux. Sa production énergétique équilibre sa consommation si celle-ci est considérée sur
une année. Son bilan énergétique net annuel est donc nul. [13]
Une distinction doit être apportée entre le concept de maison énergétiquement « suffisante »
et celui de maison énergétiquement « autonome » ou « indépendante ».
En effet la maison énergétiquement « suffisante » produira sur une année complète, une
quantité d‟énergie équivalente à la quantité d‟énergie consommée. Cela ne signifie cependant
pas qu‟elle peut se passer du réseau électrique, car elle ne consommera pas nécessairement
l‟énergie dont elle besoin au moment où elle la produit. Dans la pratique, ce seront souvent
des panneaux solaires photovoltaïques, éventuellement complétés par une petite éolienne, qui
produiront de l‟électricité durant les périodes ensoleillées et/ ou venteuses. D‟autres sources
d‟énergie renouvelable peuvent néanmoins être utilisées.
La maison sera dès lors globalement excédentaire (elle sera fournisseuse nette d‟énergie sur le
réseau) durant l‟été, lorsque les panneaux photovoltaïques produiront de l‟électricité à leur
rendement optimal.
Pag120
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
Pag121
Chapitre 4 : Etude des différents concepts de bâtiments performants
4.8 Conclusion
Les différents concepts de bâtiments performants décrits dans ce chapitre convergent autour
de quelques critères simples visant à l‟amélioration de l‟efficacité énergétique du bâtiment, à
la valorisation des ressources énergétiques locales et à l‟intégration des préoccupations
environnementales.
Dans cet ensemble, le « bâtiment passif » représente un bon niveau de performance qui
s‟appuie sur une conception bioclimatique. Ce concept peut être atteint uniquement par
l‟optimisation de l‟isolation (murs, fenêtres, porte etc.), accroissement des apports solaires
passifs et internes. Aussi par la réduction des besoins en électricité spécifique et
éventuellement une production d‟électricité à base énergies renouvelables.
Pag122
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
5.1 Introduction
Après avoir décrit dans le chapitre précédent les caractéristiques d’une habitation à haute
performance énergétique, dans ce dernier chapitre, nous allons étudier les performances
énergétiques d’une habitation située dans la wilaya de Chlef.
Ce chapitre est divisé en deux parties. Dans la première partie, nous présentons d’abord
brièvement le site de Chlef et l’habitation étudiée. Ensuite, nous définissons la consommation
électrique journalière et enfin le dimensionnement du système PV qui doit répondre aux
besoins énergétiques de notre habitation.
La deuxième partie s’intéresse à l’étude du bilan thermique de l’habitation. Dans un premier
lieu, nous effectuons une première simulation pour déterminer les besoins énergétiques
nécessaires au chauffage et à la climatisation de l’habitation étudiée. En deuxième lieu, et
dans le souci de réduire au maximum les besoins énergétiques, et atteindre le niveau de
performance énergétique d’une habitation économique, nous proposons un ensemble de
solutions telles que l’utilisation des isolants et des vitrages à haute performances énergétiques.
Située dans la région nord-ouest de l'Algérie, à 208 km de la capitale Alger, à une latitude
36.13°, une longitude de 1.20° et une altitude de 133m, Chlef s'étend sur une superficie de
4.791 Km2 et montre un grand intérêt géographique.
35
30
25
Température ( C)
20
15
10
Pag123
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Située dans une cuvette séparée de la mer par les monts du Dahra. Malgré son climat sub-
humide, Chlef est une des régions les plus chaudes d’Algérie.
La figure 5.1 représente la variation de la température moyenne du site de Chlef en fonction
du temps.
L’habitation choisie pour faire l’objet de notre étude est une habitation de type individuelle
d’une citée implantée dans la Wilaya de Chlef.
Actuellement occupée par une famille constituée d’un couple et quatre enfants, le logement
étudié est un logement représentatif d’une famille moyenne algérienne, tant par son type que
par son niveau d’équipement, notamment en appareillage électrique. Cet aspect a grandement
contribué dans le choix effectué.
Juillet- Octobre-
Période Janvier-Mars Avril-Juin
Septembre Décembre
Pag124
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
450
4000
3500
Consommation en Gaz kWh
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Janvier Avril Juillet Octobre
Pag125
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
L’étude de dimensionnement est toujours confrontée par deux critères essentiels qui sont
gisement solaire et la demande de l’énergie. Cette gestion d’énergie s’appuie sur l’intelligence
des dispositifs de régulation et de contrôle utilisés.
5.5.1 Ensoleillement
La source d’énergie de notre système étant le solaire, il est important d’apporter un soin
particulier au profil d’ensoleillement.
Le tableau 5.2 représente la durée d’ensoleillement moyenne du site de Chlef. Ces données
sont fournies par la station météo de Chlef.
Pag126
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
L1 : Lampe 75 1 4 300
E1 : Téléviseur 75 1 7 525
Salon
E2 : Démo SAT 40 1 7 280
E3 : Ventilateur 45 1 4 180
L2 : Lampe 75 1 5 375
Chambre 1 E4 : fer à
1200 1 1/2 600
repasser
L3 : Lampe 75 1 5 375
Chambre 2
E5 : Ordinateur 200 1 1 200
L4 : Lampe 75 2 4 600
E6 : Machine à 1500 1 1/2
750
Cuisine laver
E7 : Frigo 100 1 13 1300
E8 : Radio 30 1 1 30
Salle de L5 : Lampe
75 1 2 150
bain
WC L6 : Lampe 75 1 1 75
Couloire L7 : Lampe 75 1 4 300
Total 6040Wh/j
Nous constatons que la consommation électrique journalière de cette habitation est très
élevée, environ 6.04KWh/j.
Pour réduire la consommation électrique, on propose les solutions suivantes :
Remplacer les lampes électriques à incandescence traditionnelle de 75W par des
lampes à basse consommation de 15W (qui consomment 5 fois moins d’énergie et qui
durent 10 fois plus longtemps).
Pag127
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Le tableau 5.4 présente le nombre et le type des charges et leurs nouvelles consommations
électriques (2eme cas).
Salon L1 : Lampe 15 1 4 60
E1 : Téléviseur 55 1 7 385
E2 : Démo SAT 40 1 7 280
E3 : Ventilateur 45 1 4 180
Chambre 1 L2 : Lampe 15 1 5 75
E4 : Fer à
800 1 1/2 400
repasser
Chambre 2 L3 : Lampe 15 1 5 75
E5 : Ordinateur 200 1 1 200
Cuisine L4 : Lampe 15 2 4 120
E6 : Machine à 1000 1 1/2
500
laver
E7 : Frigo 40 1 13 520
E8 : Radio 30 1 1 30
Salle de
L5 : Lampe 15 1 2 30
bain
WC L6 : Lampe 15 1 1 15
Couloire L7 : Lampe 15 1 4 60
Total 2930 Wh/j
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Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Nous constatons que les solutions proposées sont efficaces, elles permettent de réduire la
consommation journalière de l’habitation jusqu’à 2,930 KWh/j avec un gain d’énergie de
3,110 KWh/j.
La consommation peut être également réduite par le changement du comportement des
membres de la famille. On peut donc réaliser des économies d’énergie en adoptant les bons
gestes sans réduire le confort et la qualité de vie.
Couper les veilles de tous les appareils et utilisez des multiprises équipées d’un
interrupteur, ne laissez surtout pas vos appareils branchés toute la journée !
Débranchez votre chargeur d’appareils photos, portables… dès qu’ils sont chargés.
Choisissez vos appareils électroménagers avec l’étiquette énergie la plus performante
(on peut aller jusqu’à diviser par 3 ou plus la consommation d’électricité en fonction
des appareils achetés).
Placez vos équipements de froid loin des sources de chaleur.
Evitez de laver votre linge à très haute température, choisissez les programmes de
lavage économiques, et faites-le sécher à l’air libre.
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Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Nous pouvons remarquer que dans le premier cas, l’éclairage constitue plus de 35% de la
consommation d’électricité. Tandis que dans le deuxième cas ne représente que 15% de la
consommation électrique du foyer. Donc, l’utilisation des lampes à basse consommation joue
un rôle très important dans l’économie de l’énergie électrique.
Aussi, le choix des appareils électroménagers performants peut réduire considérablement la
consommation d’énergie électrique du foyer.
Pag130
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Paramètres Valeurs
𝐸𝐴𝐶
𝐸𝑇 = (5.1)
ŋ𝑜𝑛𝑑
Pag131
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
𝐸𝑇
𝑃𝐶 = (5.2)
𝑑𝑢𝑟 é𝑒 𝑑 ′ 𝑒𝑛𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 × 0.77
D’après le Tableau 5.2, le mois le plus défavorable est : le mois de décembre où la durée
d’ensoleillement est : 5.12 heures.
Donc, ces équipements demandent une puissance de 766W et une consommation de 3020
Wh/j.
𝑃𝑐
𝑁𝑡 = (5.3)
𝑃𝑚
Pour avoir une tension suffisante pour alimenter l’onduleur, nous avons besoin de 4 modules
en série. (𝑁𝑠 =4 modules)
𝑁𝑡
𝑁𝑝 = (5.4)
𝑁𝑠
Le générateur PV est installé sur le toit de la maison. Celui-ci possède une aire constante. Il
est donc nécessaire de déterminer l’aire totale des modules constituant notre panneau PV.
Pag132
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
La figure 5.6 fait apparaitre les dimensions d’un générateur PV. Soit un générateur de
longueur L et de largeur l, installé avec une pente d’angle θp avec l’horizontale.
Son empreinte au sol (autrement dit la surface que le générateur occupe au sol) va déterminer
les dimensions occupées par le générateur PV, comme présenté dans la figure 5.6.
La longueur et la largeur du générateur PV sont calculées respectivement par les formules 5.5
et 5.6 :
𝐿 = 𝐿𝑚 × 𝑁𝑠 (5.5)
𝑙 = 𝑙𝑚 × 𝑁𝑝 (5.6)
𝐿𝑝 = 𝐿 × 𝑐𝑜𝑛𝑠 𝜃𝑝 (5.7)
Dans notre cas, l’angle d’inclinaison est de 30°, la hauteur du générateur incliné pour un
module d’une longueur de 1.424 m est de largeur de 4.922 m.
Module PV
θp
Le toit de maison
Lp
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Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
𝑆𝑝 = 𝑙 . 𝐿𝑝 (5.8)
Donc, la surface occupée par le générateur solaire PV alimentant la maison est de 6,44 m2.
La surface occupée par le panneau solaire peut être exploité comme un abri du soleil en été.
Les 8 modules sont répartis selon 2 rangées parallèles de 4 modules en série figure 5.7.
Donc, nous avons pour un banc de 8 modules, le courant, la tension et la puissance délivrés
par le générateur PV sont données respectivement par les équations :
𝐼 = 2 × 𝐼𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 (5.9)
𝑉 = 4 × 𝑉𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 (5.10)
𝑃 = 8×𝐼× 𝑉 (5.11)
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Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Dans notre cas, le calcul des performances électriques est basée sur la simulation numérique
à l’aide du logiciel MOHER qui est un outil puissant pour la conception et l’analyse des
systèmes de production d’électricité hybride.
Nomenclature :
Pag135
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Semestre 1 : Oct -Nov- Déc- Jan- Fev- Semester 2: Avr-Mai- Juin- Juil-Aout-
Mar Sept
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Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Les détails des composants décrivent les options technologiques, les coûts, la taille et le
nombre de chaque composant que HOMER va utiliser dans ses simulations.
Les puissances qui seront utilisées pour les simulations doit calculées et introduites dans le
logiciel HOMER.
L’énergie électrique totale journalière peut être calculée par la formule suivante.
𝐸𝐴𝐶
𝐸𝑇 =
ŋ𝑜𝑛𝑑
3.1
𝐸𝑇 = = 3.19 kWh/j
0.97
𝐸𝑇
𝑃𝐶 = ; f= 0.65 :0.9
𝐺×𝑓
G : irradiation globale sur un plan incliné (kWh/m2). Pour chaque angle, on prend l’irradiation
maximale. (tableau)
3.19
𝑃𝐶 = 6.8 × 0.8 = 0.586 𝑊 ; pour l’angle 20° , G = 6.8 kWh/m2
3.19
𝑃𝐶 = 6.68 = 0.596𝑊 ; pour l’angle 25° , G = 6.68 kWh/m2
× 0.8
3.19
𝑃𝐶 = = 0.611𝑊 ; pour l’angle 30° , G = 6.52 kWh/m2
6.52 × 0.8
3.19
𝑃𝐶 = 6.33 × 0.8 = 0.629𝑊 ; pour l’angle 35° , G = 6.33 kWh/m2
3.19
𝑃𝐶 = 6.10 × 0.8 = 0.653𝑊 ; pour l’angle 40° , G = 6.10 kWh/m2
Pag137
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Une fois le calcul terminé , les configurations possibles sont classés en fonction du coût, voir
figure 2. Ainsi, nous pouvons choisir la meilleure configuration.
L’objectif est de rechercher quelle est l’inclinaison qui permettra de produire le plus d’énergie
sur l’année. Ainsi, le calcul est répété pour divers angles d’inclinaison de 20 à 40 degré.
D’après la figure 1, le maximum de production du GPV est obtenu à 35 .
Donc, notre générateur PV doit être orienté plein sud, avec un angle d’inclinaison de 35 .
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Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
62
61
60,5
60
59,5
59
20° 25° 30° 35° 40°
Angle d'inclinaison du GPV (°)
Pag139
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Les quantités d’énergie électrique annuelles produites par le générateur PV, le réseau et totale
sont représentées par la figure 3.
1901kWh/an
2000
Production d'électricité (kWh/an)
1800
1600
1400 1170kWh/an
1200
1000 731kWh/an
800
600
400
200
0
Photovoltaique Réseau Total
La quantité d’énergie électrique annuelle produite par le générateur PV est de 1170 kWh, avec
un taux annuel de production PV de 62%(61,6%).
La quantité d’énergie électrique annuelle achetée du réseau électrique est de 731kWh, avec un
taux annuel de production de 38%.
Les quantités d’énergie électrique consommées par les charges PV, le réseau et totale sont
représentées par la figure 4.
La quantité d’énergie annuelle consommée par les charges de la maison est de 1135kWh, avec
un taux annuel de 64%.
La quantité d’énergie annuelle injectée dans le réseau électrique (vendue) est de 648kWh,
avec un taux de 36%.
Pag140
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
1783kWh/an
600
400
200
0
Photovoltaique Réseau Total
L’énergie électrique achetée du réseau électrique en fonction des mois de l’année est
représentée par la figure 5.
70
Energie électrique achetée (kWh/an)
60
50
40
30
20
10
Pag141
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
L’énergie électrique vendue au réseau électrique en fonction des mois de l’année est
représentée par la figure 6.
70
Energie électrique vendue (kWh/an)
60
50
40
30
20
10
L’énergie électrique vendue au réseau électrique varie de 40 kWh à 67kWh. Le maximum est
enregistré au mois d’Octobre et le minimum au mois de juin. L’énergie électrique totale
achetée est de 648kWh.
Le solde d’énergie électrique achetée en fonction des mois de l’année est représenté par la
figure 7.
Pag142
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
25
15
10
-5
-10
-15
Le solde d’énergie achetée du réseau électrique varie de -12 kWh à 23kWh. Le maximum est
enregistré au Juin et Août et le minimum au mois d’octobre. Le solde totale d’énergie achetée
est de 82kWh car le reste d’énergie PV produite a été consommé.
Nous constatons que l’énergie PV apporte une contribution substantielle dans l’alimentation
de la maison étudiée en énergie électrique.
0,35
0,3
0,25
0,2 15-janv
0,15
15-juil
0,1
0,05
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Heure (h)
Pag143
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
0,4 15-juil
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
Heure(h)
La variation de la quantité d’électricité injectée dans le réseau dans deux jours différents, 15
janvier et 15 juillet, est représentée par la figure 10.
0,4
Quantité d'électricité injectée dans le
15-janv
0,35
15-juil
0,3
0,25
réseau (kW)
0,2
0,15
0,1
0,05
0
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23
Heure (h)
Pag144
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
La maison étudiée figure 5.8 est une structure multi zones qui se compose de deux chambres,
un salon, une cuisine, une salle de bain et une toilette, d’une surface totale de110 m2.
Pag145
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Pag146
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Le déroulement de la simulation avec le logiciel TRNSYS a pris comme chemin trois étapes
importantes.
La première concerne la programmation et l’établissement d’un programme global. Dans ce
dernier, on a d’abord commencé par l’introduction des données météorologiques de la ville de
Chlef, car elles ne figurent pas dans la bibliothèque du TRNSYS. Puis la description détaillée
des pièces de la maison ainsi que les scénarios de leur occupation et l’introduction des
différents paramètres de la simulation. La deuxième étape concerne le traitement des données
après programmation. Enfin et en dernière étape, c’est faire sortir les résultats de la simulation
par le biais du logiciel EXEL.
La première étape est de séparer l’ensemble de la maison en différentes zones couplées les
unes avec les autres.
Quatre zones ont été créées et sont répertoriées dans le Tableau 5.7. Chaque zone est
considérée comme une cellule séparée pour laquelle il faut définir le volume et les surfaces
des parois. Pour chaque paroi il faut définir ses caractéristiques ainsi que la zone adjacente.
L’introduction de ces caractéristiques se fait manuellement dans TRNBuild comme montre la
figure 5.10.
1 Salon 67.90
3 Chambre 1 47.01
4 Chambre 2 40.48
5 Cuisine 36.03
Pag147
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Le tableau 5.8 illustre la composition des parois de l’enveloppe de l’habitation originale avec
les épaisseurs de chaque couche de la paroi et les valeurs du coefficient de déperdition
thermique U.
Il est très important de définir une enveloppe de la maison la plus efficace possible en
renforçant l’isolation des parois afin de minimiser les déperditions de chaleur.
L’enveloppe du bâtiment joue un rôle de séparation thermique entre l’ambiance intérieure et
extérieure, il intervient comme stockage de la chaleur dans la maison et comme distributeur
de cette dernière à l’air intérieur pendant la nuit.
Le tableau 5.9 illustre la composition des parois de l’enveloppe de la maison avec les
solutions proposées.
Pag148
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Pag149
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Des conditions simples pour l’ensemble des paramètres ont été définies pour le cas de base
afin de débuter notre travail.
Chauffage
Une température de consigne de chauffage de base de 19 C est appliquée toute l’année sans
prendre en compte l’occupation de la maison, dans toutes les zones concernées par le
chauffage, c’est-à-dire toutes sauf la zone de circulation et la salle de bain.
Ventilation
Dans les mêmes zones que celles concernées par le chauffage, nous avons défini une
ventilation simple flux un début d’un volume par heure dans chaque zone et avec une
température de soufflage de l’air égale à la température extérieure.
Infiltration
Les valeurs minimums d’infiltration trouvées dans la littérature ont été définies, soit 0,2
volume par heure.
Facteurs solaires
Le facteur solaire représente la part du soleil direct qui atteint l’habitation. Il dépend bien
évidemment du vitrage mais également de la présence possible de stores extérieurs ou d’effets
de masque. Dans notre cas aucun store n’a été défini.
Scénario d’occupation
Il est nécessaire d’introduire dans le logiciel les apports thermiques dus à la présence des
personnes dans l’habitation.
Pag150
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Ces sources de chaleur ont des influences non négligeables sur les consommations et les
surchauffes.
Des scénarios d’occupation plausibles dans les différents locaux sont présentés dans les
figures 5.11 et 5.12. Les deux figures définissent respectivement l’occupation lors d’une
semaine standard et lors des week-ends avec une plus forte occupation.
6
Nombre de personnes
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Temps (h)
Week-end:
7
6
Nombre de personnes
5
4
3
2
1
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Temps (h)
Pag151
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Pour les semaines de vacances scolaires, les journées de la semaine ont une occupation plus
importante dans le salon principalement et les journées de type Week-end sont les mêmes.
Les puissances dissipées par personne sont estimées à 100W.
Pag152
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
2500
Besoins en chauffage (kWh)
2000
1500
1000
500
Pag153
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Les valeurs de consommation pour le chauffage sont très élevées 8593 kWh/an soit 126 kWh/
(m2.an), l’objectif pour une maison très peu consommatrice étant de parvenir à des valeurs
inférieures à 15 kWh/ (m2.an). [9]
1400
Besoins en climatisation (kWh )
1200
1000
800
600
400
200
0
Pag154
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
Concernant la climatisation, les valeurs sont assez élevées. En effet, les apports dus aux
occupants et aux appareils électroménagers sont pris en compte.
Pag155
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
450
Sur la figure 5.17 suivante, où nous avons représenté les besoins en chauffage en fonction
des mois, nous voyons très clairement, lorsque les mois sont froids (novembre, décembre,
janvier), que la différence devient de plus en plus nette entre les deux logements. Par exemple
en janvier, les besoins passent de 2000 à 500 kWh.
2000
1500
1000
500
Pag156
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
800
Cependant, cette solution n’entraine pas une réduction importante des consommations en
climatisation, 1167 kWh/an soit 33%, comme montre la figure 5.18. Cela dus essentiellement
aux apports internes qui sont stockés dans la maison.
Sur la Figure 5.19, où nous avons représenté les besoins en climatisation en fonction des
mois, nous voyons très clairement, lorsque les mois sont chauds (juin, juillet, Août), que la
différence devient de plus en plus nette entre les deux logements. Par exemple en Août, les
besoins passent 1200 à 800 kWh.
1200
1000
800
600
400
200
0
Pag157
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
L’enveloppe protège du froid extérieur en hiver mais empêche la fraîcheur de pénétrer dans la
maison en été, quand l’habitation est souvent plus chaude que l’extérieur.
Pour réduire donc davantage les besoins en climatisation, il est nécessaire d’évacuer en été les
apports internes des occupants et la chaleur dissipée par les appareils électroménagers.
La Figure 5.20 représente les besoins en climatisation sans compter les apports internes de la
maison.
1400
Besoins en climatisation(kWh)
1200
1000
800
600
400
200
Nous pouvons remarquer que l’évacuation des apports internes entraîne une diminution très
importante des besoins en climatisation de l’habitation. Les besoins en climatisation sont
chutés jusqu’à 625 kWh avec une diminution de 2847 kWh/an soit 81%.
La courbe des consommations totales, somme des consommations hiver et été, en fonction de
l’épaisseur d’isolant permet de visualiser l’impact de l’épaisseur d’isolant sur les besoins
énergétiques. L’évolution de l’épaisseur d’isolant de 5 à 30 cm est représentée sur la Figure
5.21.
Pag158
Chapitre 5 : Performances énergétiques d’une habitation située dans la région de Chlef
4500
4000
Besoins en énergie (kWh)
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
0 5 10 15 20 25 30 35
Epaisseur (cm)
Les consommations totales sur l’année diminuent beaucoup avec l’épaisseur d’isolant, ce qui
confirme le fait que l’isolant a plus d’influence sur les besoins de chauffage que sur les
besoins de froid. La courbe montre que les besoins tendent vers une asymptote qui se situe
probablement entre 2000 et 2500 kWh/an. Ainsi l’épaisseur d’isolant augmentera, moins cela
aura d’effet sur les consommations.
5.8. Conclusion
Nous avons procédé, dans chapitre, à l’analyse du bilan énergétique de l’habitation dans son
état actuel. Nous avons constaté que la consommation électrique, ainsi que les besoins
énergétiques nécessaires au chauffage et la climatisation de l’habitation, sont très élevées.
Dans le but de réduire ces besoins énergétiques, des solutions ont été proposées telles que le
recours aux énergies renouvelables pour produire l’énergie électrique, et l’isolation des parois
extérieurs et la toiture pour la diminution des besoins en chauffage et en climatisation.
En hiver, l’isolation permet de réduire la consommation d’énergie et les émissions de CO2, en
empêchant la chaleur de s’échapper de l’intérieur de la maison vers l’extérieur.
En été, l’isolation thermique permet d’améliorer le confort en contribuant au maintien d’une
température intérieure en limitant le recours à la climatisation, forte consommatrice d’énergie.
Pag159
Conclusion générale
Conclusion générale
Pour conclure, nous dirons que les résultats obtenus dans cette étude ont mis en évidence les
aspects qui ont impact sur les besoins énergétiques d’une habitation située dans la région de
Chlef. D’un point de vue pratique, les résultats présentés dans ce travail montrent que, dans
une première phase, en agissant seulement sur l’éclairage, il est possible de réaliser des
économies d’énergie électrique substantielles en consentant un très faible investissement qui
peut être très rapidement amorti. En effet, l’éclairage dans les locaux à usage d’habitation
étant assuré quasi exclusivement par des lampes à incandescence qui consomment beaucoup
d’énergie électrique, le remplacement de ces lampes par des lampes électroniques basses
consommations doit permettre de réaliser d’importantes économies d’énergie électrique.
Outre l’éclairage, l’utilisation des appareils électroménagers performants a permis également
d’assurer d’autres économies d’énergie électrique.
Aussi, le travail effectué dans le cadre de cette thèse a permis d’étudier et d’optimiser un
système photovoltaïque connecté au réseau. Ce système joue un rôle très important dans
l’amélioration des performances énergétiques de la maison en produisant ce n’est qu’une
partie des besoins électriques de l’habitation. Pour ce faire, nous avons apporté une attention
particulière aux choix des différents composants constituant le système PV, en appréhendant
le problème de fonctionnement à un point optimal.
Concernant le chauffage et la climatisation de la maison, le choix de l’enveloppe du bâtiment
a une incidence notable sur la consommation d’énergie. Une bonne isolation permet
également de contribuer à la protection de l'environnement: en effet, dépenser moins d'énergie
c'est réduire les émissions de gaz à effet de serre.
La modélisation de la maison sous le logiciel TRNSYS a permis de réaliser une optimisation
complète et intéressante de l’enveloppe. Les consommations de chauffage et de climatisation
sont considérablement réduites tout en conservant un aspect technique réalisable.
La mesure d’amélioration la plus justifiée économiquement est l’isolation des murs extérieurs
et la toiture et l’utilisation du double vitrage. L'isolation du toit est très importante car les
pertes d'énergies s'effectuent en grande partie par ce dernier (environ 30%).
Cependant, les caractéristiques d’une habitation ne garantissent pas un confort si les
occupants ne font pas de gestion, notamment pour le confort d’été avec par exemple
l’ouverture des fenêtres la nuit, qui permet entre autre un renouvellement d’air frais, et
l’occultation le jour, qui évite trop d’apports solaires directement sur le sol et sur les parois.
Page 160
Conclusion générale
D’après ces résultats, on peut procéder aussi à des décisions très importantes au niveau de la
wilaya de Chlef. On cite à titre d’exemple :
Remplacer, pour l’éclairage, les lampes à incandescence par des lampes électroniques
basse consommation,
Utilisation des appareils électroménagers performants.
Il faut respecter soignesement les normes et les principes de la conception
bioclimatique dans la construction de bâtiments au niveau du site,
Procéder à l’isolation des bâtiments neufs par des isolants performants,
Le recours aux énergies renouvelables, pour produire ce n’est qu’une partie des
besoins en énergies électriques.
Page 161
Références bibliographiques
Références bibliographiques
Page 162
Références bibliographiques
Page 163
Annexes
Annexe1 :
Module Photovoltaïque PHOTOWttsPW6-110-Wp- 12V :
Dimensions du module :
Page 164
Annexes
Annexe 2 :
Caractéristiques techniques :
Entrée (DC)
Sortie (AC)
Rendement
Dispositifs de protection
Page 165
Annexes
Annexe 3 :
Description de la maison :
Page 166
Annexes
Annexe 4 :
**************************************************************
* *
* *
**************************************************************
****************************************************
Page 167
Annexes
**************************************************************
* *
* *
**************************************************************
****************************************************
Page 168
Annexes
Annexe 5:
𝜔 = 𝑡𝑠 − 12𝑟 . 15°/𝑟
𝑡𝑠 : Temps solaire [hr] tel que :
𝜆
𝑡𝑠 = 𝑡𝑐 + − 𝑍𝑐 + 𝐸
15°/𝑟
𝑡𝑐 : est le temps civil dans les heures correspondant au point médian de l'intervalle de temps
[hr]
𝜆 : est la longitude [°]
𝑍𝑐 : est le fuseau horaire en heures à l’Est deGMT [hr]
E : est l'équation du temps [hr]
Et :
Page 169
Annexes
Où B est par :
𝑛−1
𝛽 = 360°
365
Maintenant, pour une surface avec n'importe quelle orientation, nous pouvons définir l'angle
d'incidence, ce qui signifie l'angle entre une irradiation du soleil et la normale à la surface, en
utilisant l'équation suivante:
𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑠𝑖𝑛𝛿𝑠𝑖𝑛𝛷𝑐𝑜𝑠𝛽
−𝑠𝑖𝑛𝛿𝑐𝑜𝑠𝛷𝑠𝑖𝑛𝛽𝑐𝑜𝑠𝛾
+𝑐𝑜𝑠𝛿𝑐𝑜𝑠𝛷𝑐𝑜𝑠𝛽𝑐𝑜𝑠𝜔
+𝑐𝑜𝑠𝛿𝑠𝑖𝑛𝛷𝑠𝑖𝑛𝛽𝑐𝑜𝑠𝛾𝑐𝑜𝑠𝜔
+𝑐𝑜𝑠𝛿𝑠𝑖𝑛𝛽𝑠𝑖𝑛𝛾𝑠𝑖𝑛𝜔
𝜃: est l'angle d'incidence [°]
𝛽 : est la pente de la surface [°]
𝛾 : est l'azimut de la surface [°]
𝛷 : est la latitude [°]
𝛿 : est la déclinaison solaire [°]
𝜔: est l'angle horaire [°]
Pour calculer le rayonnement extraterrestre normal, HOMER utilise l'équation suivante:
360𝑛
𝐺𝑜𝑛 = 𝐺𝑠𝑐 1 + 0.033𝑐𝑜𝑠
365
𝐺𝑜𝑛 : est le rayonnement extraterrestre normale [kW/m2]
𝐺𝑠𝑐 : est l'énergie solaire constante [1,367 kW/m2]
n est le jour de l'année [un nombre entre 1 et 365]
Pour calculer le rayonnement extraterrestre horizontal, Homer utilise l'équation suivante:
𝐺0 = 𝐺𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑧
𝐺0 : est le rayonnement extraterrestre horizontale [kW/m2]
𝐺𝑜𝑛 : est le rayonnement extraterrestre normale [kW/m2]
𝜃𝑧 : est l'angle zénithal [°]
La moyenne de rayonnement extraterrestre horizontale sur le pas de temps est donnée par
l’équation :
Page 170
Annexes
12 𝜋(𝜔2 − 𝜔1 )
𝐺0 = 𝐺𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑠𝛿𝑐𝑜𝑠𝛷 𝑠𝑖𝑛𝜔2 − 𝑠𝑖𝑛𝜔1 + 𝑐𝑜𝑠𝛿𝑠𝑖𝑛𝛷
𝜋 180°
𝐺0 : est le rayonnement extraterrestre horizontale moyennée sur l'étape [kW/m2] temps
𝜔1 : est l'angle horaire au début de l'intervalle de temps [°]
𝜔2 : est l'angle horaire à la fin de l'intervalle de temps [°]
La somme du rayonnement diffus et réfléchis est appelée rayonnement solaire global, une
relation exprimée par l'équation suivante:
𝐺 = 𝐺𝑏 + 𝐺𝑑
𝐺 𝑏 : est le rayonnement réfléchis [kW/m2]
𝐺 𝑑 : est le rayonnement diffus [kW/m2]
Homer doit résoudre le rayonnement global horizontal dans son composant réfléchis et diffus
pour trouver le rayonnement incident sur le photovoltaïque. Pour cette finalité HOMER utilise
la corrélation d'Erbs et al. (1982), qui donne la fraction diffuse en fonction de l'indice de clarté
comme suit:
1.0 − 0.09. 𝑘𝑡 𝑓𝑜𝑟 𝑘𝑡 ≤ 0.22
𝐺
= 0.9511 − 0.1604. 𝑘𝑡 + 4.388. 𝑘𝑡 − 16.638𝑘𝑡3 + 12.366𝑘𝑡4
2
𝑓𝑜𝑟 0.22 < 𝑘𝑡 ≤ 0.80
𝐺𝑑
0.165 𝑓𝑜𝑟 𝑘𝑡 > 0.80
L'équation suivante définit𝑅𝑏 , le taux du rayonnement réfléchis sur la surface inclinée par
rapport au rayonnement réfléchis sur la surface horizontale:
cos 𝜃
𝑅𝑏 =
cos 𝜃𝑧
Page 171
Annexes
𝐺𝑏
𝐴𝑖 =
𝐺
0
Le dernier facteur que nous devons définir est un facteur utilisé pour rendre compte de
«l'horizon éclaircissement», ou le fait que plus de rayonnement diffus provient de l'horizon
que le reste du ciel. Ce terme est lié à la nébulosité et est donnée par l'équation suivante:
𝐺𝑏
𝑓=
𝐺
1 + 𝑐𝑜𝑠𝛽 𝛽 1 − 𝑐𝑜𝑠𝛽
𝐺 = 𝐺 𝑏 + 𝐺 𝑑 𝐴𝑖 𝑅𝑏 + 𝐺 𝑑 1 − 𝐴𝑖 1 + 𝑓𝑠𝑖𝑛3 +𝐺
𝑡 2 2 𝜌𝑔 2
Avec :
Homer utilise la formule suivante pour calculer la puissance délivrée par le générateur
photovoltaïque:
𝐺𝑇
𝑃𝑝𝑣 = Y𝑝𝑣 𝑓𝑝𝑣 1 + 𝛼𝑃 (𝑇𝐶 − 𝑇𝐶,𝑆𝑇𝐶 )
𝐺𝑇,𝑆𝑇𝐶
Page 172
Annexes
Si la température n’a pas d’influence sur la puissance du générateur PV, Homer prend le
coefficient de température 𝛼𝑃 égale à zéro.
𝐺𝑇
𝑃𝑝𝑣 = Y𝑝𝑣 𝑓𝑝𝑣
𝐺𝑇,𝑆𝑇𝐶
𝐶𝑎𝑛𝑛 ,𝑡𝑜𝑡
𝐶𝑁𝑃𝐶 =
𝐶𝑅𝐹(𝑖, 𝑅𝑝𝑟𝑜𝑗 )
Page 173
Annexes
Efficacité :
Les fabricants de systèmes photovoltaïques déclarent rarement cette efficacité dans leurs
brochures de produits, mais on peut le calculer pour chaque module PV en utilisant l'équation
suivante:
Y𝑝𝑣
𝜂𝑚𝑝 ,𝑆𝑇𝐶 =
𝐴𝑝𝑣 𝐺𝑇,𝑆𝑇𝐶
𝜂𝑚𝑝 ,𝑆𝑇𝐶 : est l'efficacité du module PV dans des conditions de test standard [%]
𝑌𝑝𝑣 : Puissance crête du générateur photovoltaïque dans des conditions de test standard [kW]
𝐴𝑝𝑣 : est la superficie de la module PV [m2]
𝐺𝑇,𝑆𝑇𝐶 : Rayonnement solaire incident dans les conditions standards [1kW/m2]
Charge énergie
𝑟𝑎𝑡𝑒𝑠 12 𝑟𝑎𝑡𝑒𝑠 12
𝐸𝑔𝑟𝑖𝑑𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐 𝑎𝑠𝑒𝑠 ,𝑖,𝑗 : Quantité d'énergie achetée du réseau dans le mois j pendant le temps que
le taux de i s'applique [kWh]
𝐶𝑝𝑜𝑤𝑒𝑟 ,𝑖 = le prix du réseau électrique pour le tarif i [$ / kWh]
𝐸𝑔𝑟𝑖𝑑𝑠𝑎𝑙𝑒𝑠 ,𝑖,𝑗 = la quantité d'énergie vendue au réseau dans le mois j pendant le temps que le
tarif i s'applique [kWh]
𝐶𝑠𝑒𝑙𝑙𝑏𝑎𝑐𝑘 ,𝑖 = le taux de revendre pour le tarif de i [$ / kWh]
Page 174
Annexes
𝑟𝑎𝑡𝑒𝑠 12
𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐 𝑎𝑠𝑒𝑠 ,𝑖,𝑗 . 𝐶𝑝𝑜𝑤𝑒𝑟 ,𝑖 , 𝑖𝑓𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐 𝑎𝑠𝑒𝑠 ,𝑖,𝑗 ≥0
𝐶𝑔𝑟𝑖𝑑 ,é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 =
𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑠𝑎𝑙𝑒𝑠 ,𝑖,𝑗 . 𝐶𝑠𝑒𝑙𝑙𝑏𝑎𝑐𝑘 ,𝑖 , 𝑖𝑓𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑠𝑎𝑙𝑒𝑠 ,𝑖,𝑗 <0
𝑖 𝑗
𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐 𝑎𝑠𝑒𝑠 ,𝑖,𝑗 : Énergie net achetée du réseau dans le mois j pendant le temps que le
tarif i s'applique [kWh]
𝑟𝑎𝑡𝑒𝑠
𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐 𝑎𝑠𝑒𝑠 ,𝑖 . 𝐶𝑝𝑜𝑤𝑒𝑟 ,𝑖 , 𝑖𝑓𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐 𝑎𝑠𝑒𝑠 ,𝑖 ≥0
𝐶𝑔𝑟𝑖𝑑 ,é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 =
𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑠𝑎𝑙𝑒𝑠 ,𝑖 . 𝐶𝑠𝑒𝑙𝑙𝑏𝑎𝑐𝑘 ,𝑖 , 𝑖𝑓𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑠𝑎𝑙𝑒𝑠 ,𝑖 <0
𝑖
𝐸𝑛𝑒𝑡𝑔𝑟𝑖𝑑𝑝𝑜𝑢𝑟𝑐 𝑎𝑠𝑒𝑠 ,𝑖 : Énergie annuelle net achetée du réseau pendant le temps que le tarif i
s'applique [kWh]
Charge de la demande
HOMER calcule le total des frais annuels de la demande du réseau en utilisant l'équation
suivante:
𝑟𝑎𝑡𝑒𝑠 12
𝑃𝑔𝑟𝑖𝑑 ,𝑝𝑒𝑎𝑘 ,𝑖,𝑗 : Demande de pointe horaire du réseau en J mois pendant le temps que le tarif i
s'applique [kWh]
𝐶𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑 ,𝑖 : le tarif de la demande du réseau pour le tarif i [$ / kW / mois]
Page 175