Belkahia LA COMMUNICATION FINANCIERE DES SOCIETES COTEES A LA BOURSE DES VALEURS DE CASABLANCA - ETAT DE L'ART PDF

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La communication financière des sociétés 

La comm nication financière des sociétés


cotées à la Bourse des Valeurs de Casablanca : 
Et t d l' t
Etat de l'art

Rachid BELKAHIA
Associés en Gouvernance - Maroc

Workshop "RSE & Communication financière : Quelle articulation et quels apports ?"
W k h "RSE & C i ti fi iè Q ll ti l ti t l t ?"
Mardi 28 Janvier 2014
Bourse des Valeurs de Casablanca
PLAN

INTRODUCTION
O UC O

I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÉGLEMENTAIRES ET
LES RECOMMANDATIONS NATIONALES EN MATIÈRE DE 
È
COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE
ET EXTRA‐FINANCIÈRE DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL 
Q
PUBLIC À L'ÉPARGNE

CONCLUSION
INTRODUCTION

Le nouveau contexte de la communication financière

Les scandales du début des années 2000 (ENRON, WORLDCOM, …)) ont
(ENRON WORLDCOM
entraîné un renforcement des dispositifs nationaux et internationaux :
• SOX SARBANES-OXLEY (USA)
• Loi
L i NRE (F
(France))
• Guidelines OCDE

Avec pour objectif dd’améliorer


améliorer :
• La qualité et l’honnêteté de la communication financière
• La transparence dans les rémunérations des dirigeants
• L’organisation et le fonctionnement du Conseil d’Administration
• La création de valeur pour les actionnaires.
INTRODUCTION

L
Le nouveau contexte de la communication financière
t t d l i ti fi iè
Dans ce contexte, la qualité, la crédibilité et la transparence de
ll’information
information financière transmise par la société aux :
• Actionnaires
• Marchés
• Régulateurs
g
= Elément central de la bonne gouvernance financière
Parallèlement, montée en puissance de nouveaux enjeux sociaux,
sociétaux et environnementaux avec de nouveaux rôles de RSE
pour les entreprises à la faveur de :
─ La p
pression croissante de nouvelles parties
p prenantes
p :
• Actionnaires minoritaires
• Associations de consommateurs
• ONG
• Fonds
F d d de pensions
i
• Riverains
• Médias et presse
• Administrations
INTRODUCTION

L
Le nouveau contexte de la communication financière
t t d l i ti fi iè

─ Une règlementation et des normes de plus en plus exigeantes

─ Des investisseurs socialement responsables (95 Milliards d’Euros


en 2012 – Source VIGEO))

¨ Changement de paradigme managérial avec le concept de


« Shared value » ou « valeur partagée » (M.E. Porter & M.R. Kramer
« Creating shared value », Harvard Business Review, Janv-Fév 2011).

„ Evaluation de l’impact des dimensions environnementales


et soc
sociétales
éta es su
sur la
assituation
tuat o concurrentielle
co cu e t e e
„ Analyse des impacts sociétaux et environnementaux de la
chaîne de valeurs de l’entreprise
„ Modification des business models existant en termes de
gestion des risques et des impacts RSE
INTRODUCTION

Emergence de la communication financière
─ L’information financière : une obligation règlementaire avec :
• Une forte dominante comptable
• La diffusion des chiffres clés et des agrégats financiers
• Des données relatives au passé sans prévisions ou objectifs futurs

─ La communication financière :
„ une nécessité croissante avec de nouveaux thèmes
• RSE
• Sécurité et contrôle interne
• Capital humain

„ une communication en très forte évolution et de plus en plus


centrale pour l’entreprise
• De moins en moins « chiffrée »
g
• Orientée « Shareholders », mais également « Stakeholders »
• Plus institutionnelle, plus économique, plus corporate, donc plus
globale avec des informations plus qualitatives privilégiant les
commentaires ainsi que des informations de nature extra-financière.
INTRODUCTION

E j
Enjeux stratégiques de la communication financière
t té i d l i ti fi iè

─Faire
Faire appel au marché pour financer la croissance de l’entreprise
l entreprise
─Accroître la valorisation des titres
─Prévenir un risque d’OPA
─Accroitre
Accroitre sa notoriété institutionnelle

En nous appuyant sur ses dimensions réglementaires, marketing et


stratégiques,
gq , la communication financière peut
p être définie comme

« un processus intégré dans la stratégie qui vise, dans un 
environnement donné, à mieux faire connaître l’entreprise et ses 
dirigeants, à promouvoir son image et exprimer ses valeurs auprès des 
investisseurs et autres parties prenantes, en développant des outils de 
communication intégrant des discours managériaux qui permettent 
d’ t t i
d’entretenir sur le long terme des relations à valeur ajoutée. »
l l t d l ti à l j té
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Dispositions législatives et règlementaires nationales en matière d’informations 
comptables et financières
comptables et financières

─ Loi
L i n°° 1-93-212
1 93 212 du
d 21/09/1993
─ Circulaire du CDVM Octobre 2013 (Livre III, Titre II)
─ Loi SA 17/95 - 20/05
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Obligations d’information des émetteurs
„ Caractéristiques générales de l’information destinée au public
(Art. III.2.1.Circulaire CDVM)
• Complète et précise
• Sincère
• Comparable dans le temps
• Exacte (exempte d’erreurs)
• Accessible de manière égale
• Pertinente

„ 3 types d’informations :
• Information occasionnelle (à l’occasion
l occasion d’opérations
d opérations d’APE)
d APE)
• Information périodique : elle vise essentiellement l’information comptable
et financière récurrente (états financiers semestriels, annuels et bientôt
trimestriels))
• Information permanente et son corollaire l’information importante

NB : L’information occasionnelle et p
périodique
q sont encadrées tant
pour le contenu que pour le calendrier
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Obligations d’information des émetteurs

„ L’information occasionnelle (APE)


• Modalités de l’opération
• Actionnariat et contrôle de la société
• Organisation juridique
• Activité
• Situation financière
• Perspectives et business plan
• Litiges et risques inhérents

NB : Le CDVM contrôle la cohérence et la pertinence de cette


information et veille au traitement égalitaire des actionnaires.
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Obligations d’information des émetteurs

„ Le contrôle de l’information périodique


• Délais de publication
• Contenu
• Clarté des réserves et observations des CAC et impact sur la
situation nette
• Evolutions importantes de certains postes nécessitant des
explications
• Analyse des écarts entre prévisions et réalisations
• Identification des irrégularités et des retraitements comptables
effectués et non justifiés
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Obligations d’information des émetteurs

„ L’information importante
y Définition
« Tout fait intervenant dans l’organisation, la situation commerciale, 
technique ou financière de l’émetteur, et pouvant avoir une influence 
significative sur les cours en Bourse des titres ou une incidence sur le 
patrimoine des porteurs de titres ».

y Publication sans délai

y Diffusion retardée si et seulement si :


─ Probabilité d’atteinte aux intérêts de l’émetteur
─ Confidentialité garantie par les dirigeants
─ Omission de l’information n’induit ppas en erreur l’investisseur
─ Suspension de cotation possible dans l’attente de la publication
de l’information importante
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Obligations d’information des émetteurs

„ Profit warning (Alerte aux résultats)


y Définition :
Information importante rendue publique lorsque les dirigeants de 
l’émetteur ont pris connaissance d’éléments pouvant occasionner 
des résultats qui ne sont pas en ligne avec :
─ Des prévisions annoncées
─ Un historique des réalisations
─ Un consensus de place
y Délai de publication :
─ Publication à temps pour prévenir les délits d’initiés car risque
d’information privilégiée si non rendue publique
─ Clarté et p
pertinence des éléments explicatifs
p et réserves
entreprises et/ou envisagées pour faire face à cette nouvelle
situation
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Les évolutions en cours : Loi 44‐12

─Publication par les émetteurs des principaux indicateurs


d’activité et financiers trimestriels
─Élargissement
Él i t de
d l’obligation
l’ bli ti de
d consolidation
lid ti à toutes
t t lesl
sociétés cotées contrôlant d’autres entités
─Publication des conclusions du rapport spécial du CAC
─Diffusion d’un rapport financier complet sur l’information
annuelle et semestrielle (information comptable et extra-
p
comptable) )
─Élargissement des supports de communication à d’autres
canaux afin de permettre l’utilisation de supports plus adaptés
et d’assurer
d assurer une diffusion plus large et un accès plus aisé à
l’information
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Les évolutions en cours : Loi 43‐12 

─ Les dirigeants de sociétés sont tenus d’informer leur organe


de
gouvernance et ll’AMCC
AMCC de « toute anomalie ou événement grave 
« toute anomalie ou événement grave
survenu dans l’activité ou la gestion et qui sont susceptibles d’en 
compromettre la situation ou de porter atteinte au renom de la 
profession. »
profession. »

─ Les CAC sont tenus d’informer immédiatement l’AMCC de tout


fait ou décision de nature à :
• Affecter la situation financière
• Mettre en danger la continuité de l’exploitation
• Entrainer une réserve ou un refus de certification
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
Les recommandations du Code Marocain de Bonnes Pratiques de Gouvernance 
d’Entreprise – Mars 2008

• Droits des actionnaires et associés et leur traitement équitable


─Information sur la gestion : Titre II pp 28‐29
─Contrôle de gestion : Titre II 4 a et d p29
─Politique des dividendes : Titre II.5 p30
P liti d di id d Tit II 5 30
─Vigilance sur des opérations particulières : Titre II.7 p30

• Transparence et diffusion de l’information


l information financière
─ Diffusion d’informations significatives concernant la vie de l’entreprise :
Titre II.1
9Stratégie et objectifs
9Ré l
9Résultats et situation financière de l’entreprise
i i fi iè d l’ i
9Informations sur les principales participations au capital et les droits de 
vote
9Politique
Politique de rémunération des principaux dirigeants et des membres
de rémunération des principaux dirigeants et des membres
de l’organe de gouvernance
9Conventions règlementées
9Engagements hors bilan et risques significatifs et prévisibles
9I f
9Informations sur le contrôle interne et la gestion des risques
ti l t ôl i t tl ti d i
9Informations relatives aux parties prenantes
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Les recommandations du Code Marocain de Bonnes Pratiques de Gouvernance 
d’Entreprise – Mars 2008

9 L’information financière doit obéir à des normes comptables reconnues : Titre III.2

9 Diffusion d’informations sur les structures et la politique de gouvernance de 
Diff i d’i f ti l t t tl liti d d
l’entreprise : Titre III.3

Selon le principe « comply » or explain, quand une information ne 
peut pas être produite ou ne paraît pas pertinente, le Code 
ê d i î i l d
recommande aux sociétés de fournir des explications suffisamment 
circonstanciées et adaptées à la situation particulière de la société.
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

L’information en matière de responsabilité sociale, sociétale et environnementale

─Contexte marocain caractérisé par un vide juridique et l’absence


d’Investisseurs Socialement Responsables (ISR)

─Code de Bonnes Pratiques de Gouvernance d’Entreprise (2008) :


y « Il est recommandé à l’entreprise d’adopter les meilleurs pratiques en 
termes de responsabilité sociale, sociétale et environnementale pour 
p p
consolider sa réputation et son image et améliorer ainsi la qualité de
ses relations avec ses parties prenantes » (p 38)
y « A côté des informations concernant la vision stratégique de l’entreprise 
et ses objectifs opérationnels, l’entreprise doit communiquer autour de
sa politique sociale, sociétale et environnementale et de ses règles 
éthiques et déontologiques. » (p 31)
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Exemples d’indicateurs clés extra-financiers

─Formation
• Nombre ou % des salariés ayant bénéficié d’au moins une formation
• Nombre total d’heures
d heures / de jours de formation
• Nombre moyen de jours de formation par an et par salarié
• Dépense de formation (totale ou par salarié)

─Absentéisme
• Taux d’absentéisme moyen / global
• Ratio heures absences / heures possibles de travail
• Nombre
N b totall d de jjours d’
d’absence
b / nombre
b totall d
de jjours travaillés
illé
„ Décompte de jours calendaires des arrêts de travail (AT, congés,
maladie)
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Exemples d’indicateurs clés extra-financiers

─Égalité homme-femme
• Taux de femmes parmi les cadres
• Taux
T de
d femmes
f parmii l’effectif
l’ ff tif « manager »
• Taux de femmes dans l’encadrement
• Taux de femmes dans les recrutements en CDI

─Accidents du travail (AT)


• Taux de fréquence des AT avec arrêt
• Taux de fréquence des AT
• Nombre de jours d’arrêt de travail
• Taux de gravité des AT
I‐ LES DISPOSITIONS LÉGISLATIVES, RÈGLEMENTAIRES ET LES RECOMMANDATIONS 
NATIONALES EN MATIÈRE DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE

Exemples d’indicateurs clés extra-financiers

─Production et gestion des déchets


• Quantité des déchets en tonnes
• Quantité de déchets industriels non dangereux
• Quantité de déchets industriels dangereux
• Taux de valorisation des déchets non dangereux
• Tonnes de papier recyclé

─Consommation d’eau
• Consommation d’eau totale
• Eau
E industrielle,
i d i ll eau réseau,
é eau souterraine,
i …

─Émissions de CO2
• Émissions de CO2 (K tonnes)
II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE

Les pratiques de communication financière des émetteurs : état des lieux 2010‐2012 
(CDVM)

─Échantillon
• 77 sociétés cotées
• 22 émetteurs de titres de créances (obligations, certificats de dépôt, BSF, BT)

─Respect des obligations d’information


II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE
Les pratiques de communication financière des émetteurs : état des lieux 2010 2012
Les pratiques de communication financière des émetteurs : état des lieux 2010‐2012 
(CDVM)
¨ Information périodique
(3 mois après la clôture du semestre et 30 jours avant l’Assemblée Générale
pour les états de synthèse annuels)
─Respect de la ponctualité :
2010 2011
Avant la date limite 18% 49%
Dernier jour 82% 50%
Après la date limite ‐ 1%
─Respect de l’exhaustivité : 8% des émetteurs ont enregistré des omissions :
• Attestation ou rapport CAC
• Périmètre de consolidation
• Tableau des titres de participation
• État des dérogations comptables
─Comptes consolidés
2010 2011
Norme marocaine 21 26
Norme IFRS 21 24
42 50
NB : 2 émetteurs non assujettis à la consolidation publient des comptes 
consolidés à titre volontaire.
II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE
LLes pratiques de communication financière des émetteurs : état des lieux 2010‐2012 
i d i i fi iè d é é d li 2010 2012
(CDVM)

¨ Information périodique (suite)


─Cohérence de l’information
y Suivi des réserves et observations des CAC
9 En 2011, les CAC de 26 émetteurs ont formulé des réserves et/ou
observations sur les états financiers publiés contre 24 en 2010
9 10 réserves ont porté sur des notifications fiscales

y Contre-performance et communication
37% des émetteurs ont publié des contre-performances en 2011 dues à :
9 Conflits sociaux
9 Conjoncture économique et politique
9 Crise financière
9 Fluctuations des cours mondiaux de matières premières
NB : Quand les contre-performances importantes sont enregistrées
au titre du 1er semestre de l’année, le CDVM incite les émetteurs
à publier une alerte aux résultats
résultats.
II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE
LLes pratiques de communication financière des émetteurs : état des lieux 2010‐2012 
i d i i fi iè d é é d li 2010 2012
(CDVM)

¨ Information périodique (suite)

• En 2011, 14 émetteurs ont enregistré des variations significatives


de leurs résultats en rupture avec l’historique
’ de leurs réalisations

• 11 émetteurs ont publié des profits warning en précisant les


causes et les perspectives d’avenir
d avenir

• Prononciation par le CDVM de sanctions à l’encontre de 3 émetteurs

─ Suivi des comptes pro-forma


• 10% des émetteurs ont publié des comptes pro-forma en 2011
contre 7% en 2010
II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE
LLes pratiques de communication financière des émetteurs : état des lieux 2010‐2012 
i d i i fi iè d é é d li 2010 2012
(CDVM)
¨ Information p
permanente
y En 2011, 108 communiqués de presse ont fait l’objet de publications
Typologie de l’information :
−Opérations financières
Opérations financières 38%
−Opérations sur filiale 15%
−Profit warning 11%
−Partenariat stratégique 9%
−Indicateurs trimestriels
d l 6% (1)
−Organisation  5%
−Gouvernance 4%
−Dividende 3%
−Rumeur 2%
−Divers 7%
(1) Dont 2% par obligation (multicotation)

y 7% des émetteurs ont communiqué en langue Arabe contre 6% en 2010


II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE
LLes pratiques de communication financière des émetteurs : état des lieux 2010‐2012 
i d i i fi iè d é é d li 2010 2012
(CDVM)
¨ Information p
permanente
─ Commentaires des résultats
x Communiqué de presse : En 2011 :
2010 2011
Oui 69% 76%
Non 31% 24%
x En 2011, 5 émetteurs ont publié des commentaires de résultats erronés

─ Réunion d’analystes
2010 2011
Oui 34% 36%
Non 66% 64%
NB : Cette recommandation du CDVM a été suivie à 100% par les
sociétés cotées des secteurs bancaire, immobilier et cimentier.

─ Site Web
• Rubrique investisseurs 56%
• Sous rubrique investisseurs 20%
• Pas de site web
P d i b 15%
• Site Web en construction 6%
• Site inaccessible 3%
II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE

Observations empiriques concernant le comportement de communication financière 
des sociétés cotées

─ Insuffisance du contenu des rapports annuels en l’absence de référentiel


et de présentation standardisée

─ Pauvreté des indicateurs financiers


• Communication centrée principalement sur des indicateurs classiques :
EBITDA, EBIT, résultat net, …

• Faiblesse ou absence de référence à des indicateurs du type :


−Croissance du BPA
−ROE
−ROCE
−CFROI
−WACC
WACC
−EVA
−TSR
−MVA
II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE

Observations empiriques concernant le comportement de communication financière 
des sociétés cotées

─ Faiblesse des données extra-financières :


• Formation
• Gouvernance
• Actions sociales, sociétales
• Environnementales
• Innovations managériales

Mais, les résultats demeurent très contrastés en fonction des


critères suivants :
• Taille de l’entreprise
• Internationalisation
• Structures de propriété
p p
II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE

Observations empiriques concernant le comportement de communication financière 
des sociétés cotées

─ Respect des bonnes pratiques par les entreprises suivantes :


− BMCE BANK
− IAM
− MANAGEM
− SMI
− AWB
− CENTRALE LAITIERE
− LAFARGE
− CNIA SAADA
− ALLIANCES, ….
II‐ REVUE DES PRATIQUES DE COMMUNICATION FINANCIÈRE ET EXTRA‐FINANCIÈRE
DES SOCIÉTÉS QUI FONT APPEL PUBLIC À L’ÉPARGNE
Observations empiriques concernant le comportement de communication financière 
des sociétés cotées
y En matière de RSE
RSE, comportement différencié et vertueux (1) de
quelques entreprises en l’absence de pressions règlementaires,
de la part de l’opinion publique ou encore des marchés :
− BMCE BANK
− COSUMAR
− LAFARGE
− LESIEUR
− LYDEC
− MANAGEM
− MAROC TELECOM
− SMI
¨ Dans six domaines :
− Valorisation du capital humain
p
− Respect des droits de l’homme
− Protection de l’environnement
− Éthique des affaires
− Efficacité et indépendance de la gouvernance
− Engagement sociétal

(1) Top performers RSE VIGEO 2013


CONCLUSION
¨ La situation au Maroc répond à la définition de RAJAN & ZINGALES 
La situation au Maroc répond à la définition de RAJAN & ZINGALES
(1998, 2003) du « Capitalisme relationnel » où l’information financière 
ne constitue pour les principaux opérateurs financiers (Etat, grandes 
banques, familles actionnaires, …) qu’une source d’information parmi 
d’a tres
d’autres.
À l’opposé, les relations personnelles ne sont pas déterminantes dans le 
« Capitalisme contractuel » et les décisions économiques se prennent de 
manière anonyme sur la base exclusive de la communication financière
manière anonyme sur la base exclusive de la communication financière.

¨ Existence d’énormes gisements de progrès en matière de communication 
financière des émetteurs et nécessité d’un
financière des émetteurs et nécessité d un ::
• meilleur encadrement et standardisation des bonnes pratiques par les 
autorités de marché (Exemple Guide du rapport annuel des entreprises 
,
tunisiennes, IACE – Cjm
j 2009))
• renforcement du cadre règlementaire.

L enjeu d
L’enjeu d’une
une bonne communication financière est de respecter 
bonne communication financière est de respecter
la règlementation, de rendre visible l’entreprise, de contribuer à 
son image, à sa réputation dans un environnement concurrentiel 
p
et au processus de création de valeur.

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