L'audit de l'IE
L'audit de l'IE
L'audit de l'IE
Une réponse est l’intelligence économique. Celle-ci a pour rôle premier de mettre
l’information stratégique à la disposition des décideurs au bon moment. Or par définition,
l’intelligence économique nécessite une économie et aussi une intelligence, c’est-à-dire, un
potentiel de renseignement. En conséquence, seules les Organisations dotées de capacités
d’organiser leurs ressources peuvent faire de l’intelligence économique une action de haute
résonance stratégique.
Cette action repose sur une profonde connaissance de l’environnement et des réseaux
existants afin de pouvoir agir et réagir à temps. Nous allons examiner l’audit qui doit être un
mode préalable à l’implantation de tout dispositif d’intelligence économique.
Section 1 : Généralités sur l'intelligence économique
Depuis l'ère des temps l'information constitue une manière considérable utilisée dans les
conquêtes territoriales que ce soit dans le domaine militaire ou commercial, en effet la
recherche d'informations, son exploitation et l'élaboration d'une stratégie sont des concepts
très anciens.
L'intelligence économique existe depuis très longtemps où chaque pays, en fonction de son
histoire, de son passé culturel et religieux et sa situation géographique, de ces richesses
naturelles ou industrielles a conduit au cours des siècles a une démarche qu'on peut qualifier
d'intelligence économique.
Dans son acceptation moderne elle fus développer à la fin des années 60 aux Etats unis par
Harold Wilensky .
Et c'est en 2006 que l'intelligence économique a été abordée pour la première fois au conseil
du gouvernement qui , après l'avoir défini et reconnue la nécessité de sa pratique, invite les
entreprises à la mettre en œuvre .
Il s'agit de pérenniser son activité tout en augmentant ses capacités et ses résultats par
l'anticipation et la maitrise des marchés et de ses acteurs .
D'un point de vue fonctionnel , l'intelligence économique est un triptyque qui regroupe trois
systèmes complémentaires et interdépendant : la veille , la sécurité et l'influence , chaque
dimension remplit un ensemble de fonction spécifiques .
Cette section a pour objet de montrer d'abord les dimensions de l'intelligence économique
puis ces principales fonctions .
2.1.1 la veille :
Pour l'entreprise , l'objectif de la veille est d'anticiper tout changement, de détecter les
menaces et les opportunités .
La veille stratégique;
La veille commerciale;
La veille concurrentielle;
La veille technologique;
La veille environnementales;
La veille d'image;
La veille juridique et réglementaire .
Une information est un ensemble cohérent de données reliées entre elles et permettant de
créer un cadre global d'analyse .
des lors qu'une donnée est converti en information , elle revête une valeur stratégique et elle
devient un capital important pour l'entreprise, et sa protection devient alors une nécessité
majeur et même une question de survie pour l'entreprise qui la détienne .
c) la mise en place des actions d'influence: Pour que les actions d'influence soient
efficaces et réussies il faut :
1
MOINET.N , DESCHAMPS.C : La boite à outils l'intelligence économique , Dunod , Paris , 2011, P27 .
Repérer les décisions publiques susceptibles d'impacter l'entreprise ;
Cibler les interlocuteurs ;
Utiliser différents moyens ( les réseaux sociaux , la presse, l'internet..);
Faire des alliances ;
Adapter le comportements vers les interlocuteurs ;
Inscrire les actions d'influence dans la durée ;
Surveiller l'intelligence économique - réputation .
L'intelligence économique est un processus à caractère stratégique ayant pour ultime objectif
de mener à une prise de décision, à un moment opportun .ce processus se concrétise par un
ensemble d'actions coordonnées entre elles , mettant en œuvre des moyens humains et
matériels au sein d'une entreprise .
Ce point développe les grands principes en matière d'information que constitue le cycle du
renseignement. il doit couvrir l'ensemble de la chaîne qui permet de transformer l'information
en connaissance utile pour la décision et l'action : la définition ou le recueil des besoins, leur
traduction en renseignements , la planification de la recherche , la collecte , le traitement,
l'analyse et la diffusion .
1.1 Définition :
– d’une opération ;
Un entretien préalable entre le donneur d’ordre et le futur auditeur peut déboucher sur
un refus de mission.
La communication à l'auditeur d'une abondante documentation sur l'organisation
auditée.
La signature d'un contrat définissant plusieurs types d'obligations dont une obligation
de secret qui engage l'auditeur.
La signature d'une lettre de mission et la diffusion aux frais du donneur d'un
questionnaire de motivation à l'ensemble des personnels.
Un audit d'intelligence économique ne doit pas et ne peut être confidentiel...
Pour bien réussir l’audit, il faut le formuler en Projet, un nouveau paradigme de management
adapté à la turbulence et à l’incertitude de l’environnement. Chaque projet doit s’auto
organiser en fonction de ses spécificités et de son environnement. Plus l’environnement d’un
projet est incertain et turbulent, plus l’autonomie de l’équipe Projet doit être grande.
Il n’existe pas une solution unique pour résoudre tous ces problèmes. La démarche dépend de
l’auditeur et de son expérience.
L’audit d’intelligence économique doit examiner grosso modo, les enjeux et les risques d’un
tel dispositif, c’est-à-dire, les aspects psychosociologiques et humains, en passant en revue les
fonctions couvertes par le cycle de l’information, analyser les zones vulnérables, le projet
d’entreprise, sa déontologie, le processus de décision, le coût de l’intelligence économique, le
budget informationnel propre à l’organisation à externaliser, le prix de l’ignorance,..etc.
Ceci peut être expliqué en utilisant une démarche qui présente des types d’explication plus au
moins complets tels que ceux qui suivent :
– L’audit vérifie l’état des projets managériaux de l’organisation et s’assure enfin que le
système d’intelligence doive déboucher sur la perception concrète de menaces et
d’opportunités de toute nature.
Les auditeurs vérifieront sa capacité d’influence sur son environnement. Ils mesureront sa
faculté à repérer et à intégrer les réseaux d’influence susceptibles de l’aider à anticiper sur des
réglementations, des normes, des appels d’offre, des alliances dans tous les domaines.
– L’audit vérifie également dans quelle mesure l’organisation est consciente de sa propre
image auprès de ses fournisseurs, de ses clients, de ses partenaires commerciaux ou
industriels. Possède-t-elle les moyens humains et informationnels de l’améliorer ?
Autre démarche permettra à l’audit d’être étendu aux opérations majeures constitutives de
l’intelligence économique, afin d’évaluer, pour chacune d’elles, l’état des lieux et les mesures
à préconiser. Cette démarche touche les opérations de base suivantes :
A l’issue de l’audit, il convient d’établir un rapport d’audit qui servira de base aux actions
d’implantation de l’intelligence économique. Bernard besson et Jean-Claude Possin ont
préconisé, dans leur livre, dans le paragraphe relatif aux « Fiches réponses de l’auditeur », un
modèle qui suffit pour réaliser un rapport d’audit.
a) Les produits :
Notes d'informations
Mains courantes
Rapports quotidiens
Flashs
Synthèses
Etudes
Journal d'entreprise
Enquêtes sondages.
L’auditeur peut être soit extérieur à l’organisation, soit membre de l’organisation. Il est très
recommandé de confier la mission (chef de Projet) à la personne susceptible de devenir
ultérieurement directeur de l’intelligence économique. Celui-ci pourrait être assisté par un
spécialiste extérieur. Confiés à une équipe interne ou sous-traités, les deux cas obéiront au
même processus.
Un audit complet et efficace touche l’organisation dans sa totalité. Toutes ses composantes
doivent faire l’objet de cet audit. Les personnes à auditer sont :
Conclusion :
L’implantation d’un dispositif d’intelligence économique, pour avoir un impact réel sur la
compétitivité de l’entreprise ou un avantage dans la compétition des Etats, doit être un acte
stratégique de premier plan.
C’est pour cela qu’il importe de commencer par auditer le système d’intelligence économique,
afin d’apprécier l’efficacité de sa propre intelligence collective et d’en mesurer le coût et les
effets. On peut estimer ainsi qu’il est nécessaire d’effectuer un audit précis de l’existant. Ceci
va diriger tout le processus.
Bibliographie :