2 Méthodologie de L

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2 Méthodologie de l’enquête sur le web Les

hypothèses et les résultats théoriques développés


dans les domaines de l’anticipation des risques et
de la gestion de l’immatériel posent souvent
problème quant à leur estimation empirique. Les
résultats des études empiriques qui portent sur ce
type de travaux peuvent être atténués de par la
nature intangible du sujet, que celui-ci soit fondé
sur des analyses statistiques simples ou sur des
développements plus approfondis. En effet, les
études empiriques partagent des limites
méthodologiques qui restreignent la portée de ces
travaux. Des difficultés se font jour, notamment
dans le domaine des données nécessaires pour
l’appréhension de l’objet théorique étudié, car les
grandeurs sont souvent inexistantes,
inobservables ou insuffisantes (Norton, 1990). La
méthodologie de l’enquête peut être un moyen
de dépasser les difficultés pratiques auxquelles
sont confrontés les chercheurs empiriques. Le
recours à l’enquête permet de recueillir des
informations sur les pratiques et les attitudes des
acteurs. Au demeurant, elle permet d’apprécier la
validité des hypothèses et des résultats issus de la
littérature théorique ; c’est donc un moyen
permettant d’enrichir la réflexion théorique. Afin
d’apprécier au mieux le niveau d’information, les
anticipations, les comportements et les postures
face au risque sur le capital immatériel de leur
entreprise, nous avons opté pour un
questionnaire administré en ligne. Cette étude
s’est faite par l’intermédiaire d’un questionnaire
web envoyé à un échantillon de 40 entreprises de
Champagne-Ardenne. L’utilisation d’un outil de
sondage en ligne a plusieurs avantages à la fois
pour celui chargé de faire passer le Page 106 sur
354 questionnaire, mais également pour le
répondant. Ainsi, l’administrateur du
questionnaire dispose d’un ensemble de
ressources lui permettant de concevoir aisément
un questionnaire sans connaissances en
programmation. De plus, à travers l’outil, il peut
diffuser son questionnaire à un grand nombre
d’individus, suivre et analyser les réponses sur une
seule application. En outre, il peut y accéder quel
que soit le lieu, ce qui, dans le cadre du projet
thèse, où le temps de travail était réparti entre
plusieurs sites, représente un avantage significatif.
Le répondant, quant à lui, dispose d’un
environnement de saisie qui est à la fois agréable
et interactif. Nous avons choisi de diffuser ce
questionnaire par l’intermédiaire de l’outil de
sondage open source Limesurvey8. Une fois le
questionnaire réalisé, un message électronique
contenant le lien de connexion a été envoyé à
l’ensemble de l’échantillon. Les entreprises
interrogées ont été sélectionnées parmi les
entreprises visitées par ID Techno lors de ses
missions d’accompagnement et de conseil à
l’innovation ainsi que parmi le répertoire des
métiers. Compte tenu du choix d’un échantillon
qualitatif relativement restreint et de la nature du
sujet évoqué, nous avons utilisé une enquête
totalement anonyme. L’envoi des mails de
participation à l’enquête s’est déroulé le 5 juillet
2011, l’enquête a été clôturée le 21 septembre
2011. Durant cette période, deux mails de relance
ont été renvoyés à l’ensemble de l’échantillon.
8
http://www.limesurvey.org/fr Page 107 sur 354
2.1 Validation du questionnaire Un soin
particulier a été apporté lors de l’élaboration et la
validation de ce questionnaire. Il a été
perfectionné à l’aide d’un processus de validation.
En effet, il a été essentiel de s’assurer que le
questionnaire puisse être facilement
compréhensible à distance. Pour ce faire, il devait
intégrer des questions dénuées d’ambigüités,
courtes et contenir des termes représentatifs.
Compte tenu du public auquel nous nous
adressions, pris par le manque de disponibilité. le
questionnaire a été élaboré d’une longueur
acceptable. Un temps maximum de remplissage a
été défini à 10 minutes. La Chambre de Métiers de
l’Aube a mis l’accent sur l’obligation de
confidentialité. Par conséquent, aucune des
questions posées ne contient de données
personnelles ou descriptives permettant
d’identifier les répondants au sein de notre
échantillon. Afin de ne pas engager
personnellement les chefs d’entreprise, nous nous
sommes également assurés que les questions
posées ne permettent de livrer aucune donnée
confidentielle. Une fois la première version du
questionnaire élaborée avec l’encadrement
scientifique et proposée aux différents donneurs
d’ordre, nous avons reçu différents retours et
commentaires. Ils ont permis de supprimer
certaines questions ambigües et les questions
auxquelles les entreprises étaient moins
susceptibles de répondre ainsi que d’ajouter des
points importants omis. Lors de la deuxième étape
de validation, une nouvelle version du
questionnaire a été testée auprès de partenaires
du projet et d’entreprises volontaires. La
validation par les partenaires a été effectuée de
manière itérative à l’aide d’une série d’entrevues
pendant une période de trois mois précédant
l’envoi du questionnaire.
Page 108 sur 354
2.2 Description du questionnaire Le questionnaire
vise directement les chefs d’entreprise dans la
perspective de mettre en relief les stratégies
adoptées pour faire face aux risques sur le capital
immatériel de leur entreprise. Il était important de
comprendre les facteurs d’anticipation qui
influencent ces stratégies. Pour ce faire, les
décideurs ont été considérés comme étant au
cœur de la gestion des risques dans leur
entreprise et ont été sondés sur : • leur
sensibilisation à l’intelligence économique et à la
sécurité économique plus précisément ; • leurs
pratiques en matière de sécurité économique et
gestion du capital immatériel ; • leur perception
du risque sur le capital immatériel de leur
entreprise. Le questionnaire de l’enquête
comporte au total soixante-et-une questions (ou
variables) dont vingt-huit de type fermé à réponse
unique, vingt-et-une de type fermé à réponse
multiple, sept questions fermées à réponse
ordonnée, deux questions fermées à réponse avec
échelle, ainsi que trois questions ouvertes
numériques. Sur l’ensemble des questions, il y a
neuf questions dont l’apparition est conditionnée
aux réponses d’une question précédente. Figure
08.Type de questions
Questionnaire
(61 variables)
Questions
fermées (58)
Unique 28
Multiple 21
Ordonnée 7
Echelle 2
Questions
ouvertes (3)
Numérique 3 Page 109 sur 354 Par exemple, les
questions sur l’attente face au risque se
présentent sous cette forme : Figure 09.Exemple
question fermée à choix multiples Le
questionnaire vise les PME de production
innovantes de Champagne-Ardenne. Il a été
élaboré sur les bases de certaines dimensions qui
cherchent à évaluer le management des risques
sur le capital immatériel dans les PME. Ces
dimensions sont présentées dans les sections
relatives au capital immatériel et au management
des risques. Lors de l’élaboration de ce
questionnaire et du courrier électronique
d’invitation, nous avons suivi plusieurs principes
afin d’assurer l’attractivité du questionnaire.
Pour le questionnaire : Nous avons cherché à
montrer au répondant l’utilité de l’étude sans
pour autant lui dévoiler l’objectif stratégique de
l’enquête.
Pour le courrier électronique : Dans le courrier
électronique qui a été envoyé, nous avons tenu à
préciser clairement l’initiateur de cette enquête,
présenter clairement son thème et dans quel
contexte elle s’inscrivait. Le temps nécessaire pour
répondre à l’enquête a également été indiqué et
la confidentialité des réponses a été assurée. Nous
avons insisté sur l’importance de la contribution
de chacun des chefs d’entreprises. Les
coordonnées téléphoniques et l’adresse
électronique ont été précisées en cas de problème
ou si d’éventuelles questions complémentaires
voulaient être posées. Un délai de réponse de
deux mois a été donné pour répondre. Il a fallu
inciter les décideurs à se libérer un peu de temps
et montrer le soutien de la Chambre de Métiers et
de l’Artisanat de l’Aube. De plus, en utilisant la
signature Page 110 sur 354 du président, nous
établissons une communication entre pairs. Vous
trouverez cidessous le texte du premier mail
envoyé :
« Madame, Monsieur.
Depuis septembre 2009, la Chambre de Métiers et
de l’Artisanat de l’Aube en partenariat avec
l’Université de Technologie de Troyes mène un
projet de recherche consacré à la protection
des savoirs, savoir-faire et connaissances des PME
artisanales grâce à l’intelligence
économique.
L’intelligence économique est une force
d’anticipation permettant aux PME de :
• capter les enjeux à venir et devancer les attentes
des clients, mais aussi améliorer les
compétences nécessaires pour relever ces défis ;
• aider à mieux définir la stratégie de l’entreprise,
à trouver de nouveaux débouchés et
développer de nouveaux produits ;
• et de manière plus opérationnelle, à mettre ses
produits en conformité et accéder à de
nouvelles technologies.
L’intelligence économique au sein de votre
structure fournit une vision globale et une
capacité
d’analyse des informations qui vous concernent,
pour vous donner les moyens de prendre les
décisions au bon moment. Initier une telle
démarche permet de préserver les savoirs,
savoirfaire et connaissances de votre entreprise.
Ce projet a reçu le soutien du Conseil Général de
l’Aube, l’Association Nationale de la
Recherche et de la Technologie (ANRT), l’institut
des Hautes Études de la Défense nationale
(IHEDN) et le Secrétariat général à la Défense et
Sécurité nationale (SGDSN).
Dans le cadre de ce projet de recherche, nous
menons une enquête anonyme à laquelle nous
vous invitons à répondre en allant sur le lien
suivant :
http://saturne.utt.fr/limesurvey/index.php?
sid=26995&lang=fr
Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, en
l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Éric Plestan
Président
Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Aube »
Figure 10.Courrier électronique d’invitation au
questionnaire Afin d’inciter les chefs d’entreprises
à répondre, une opération de rappel de
l’ensemble des PME a été organisée. Celle-ci était
précédée d’un message électronique de relance
détaillé ci-dessous : Page 111 sur 354
« Madame, Monsieur,
Vous avez été invité à participer à notre grande
enquête régionale menée par la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat de l’Aube.
Cette enquête nous permettra d’adapter au mieux
l’offre de formation des Chambres de Métiers
et de l’Artisanat ainsi que de comprendre au
mieux les problématiques auxquelles vous êtes
confronté en matière de sécurité et gestion des
risques.
Nous avons pris en compte que vous n’avez pas
encore complété le questionnaire, et nous vous
rappelons que celui-ci est toujours disponible si
vous souhaitez participer.
Le questionnaire est intitulé : Le capital immatériel
des PME de production : anticiper et gérer
les risques
Pour participer, veuillez cliquer sur le lien ci-
dessous.
http://saturne.utt.fr/limesurvey/index.php?
sid=26995&lang=fr
Cordialement, » Figure 11.Message électronique
de relance Notre questionnaire compte deux
grands axes : un pour circonscrire le contexte
général de l’entreprise et un sur le management
des risques et le capital immatériel.
Axe 1. Contexte général : taille de l’entreprise,
secteur d’activité, nature de l’activité, mode de
management, etc.
Axe 2. Management des risques sur le capital
immatériel : il couvre quatre sousaxes, c’est-à-dire
la sensibilisation par les partenaires institutionnels
(syndicats, organismes consulaires, État), la
perception des risques, le management des
risques, la protection du capital immatériel, etc…
Cette façon de procéder a permis de développer
un questionnaire en plusieurs parties, chaque
partie s’attardant sur un aspect particulier. La
figure 12 présente la structure génér
2.4 Échantillonnage Un échantillon est
généralement défini comme un sous-ensemble
d’un ensemble plus vaste appelé population, mais
de manière plus large, un échantillon est
simplement l’ensemble des éléments sur lesquels
les données sont collectées (Royer & Zarlowski,
2003). Les PME sont des entités protéiformes. Par
conséquent, il est extrêmement difficile d’en
ressortir un échantillon représentatif. Dans cette
section, nous allons chercher à détailler le
processus d’échantillonnage que nous avons
adopté. Celui-ci compte quatre grandes étapes :
Page 119 sur 354 • la définition de la population
cible (qui ?) ; • le cadre de l’échantillonnage (où ?)
; • les méthodes d’échantillonnage (comment ?) ;
• la taille de l’échantillon (combien ?).
2.5 Définition de la population cible Il faut définir
la population cible en matière d’éléments
d’échantillonnage (les objets à mesurer), d’unités
(personne contact), d’étendues spatiales (pays,
région, ville, etc.) et de définir les conditions
temporelles. L’unité d’échantillonnage sera la
personne contact. En l’occurrence, ce sera le
dirigeant de l’entreprise sondée. L’enquête a été
menée auprès de PME de production sur le
territoire de la région Champagne-Ardenne du 14
juin 2011 au 21 septembre 2011.
2.6 Cadre de l’échantillonnage Il existe deux
façons possibles pour joindre les éléments de
l’échantillon : • les répertoires : annuaires
téléphoniques, pages jaunes, listes des membres
d’associations ; • les procédures de génération
d’une liste d’éléments : génération aléatoire de
numéros de téléphone, sélection aléatoire de
passants, sélection aléatoire de secteurs
géographiques, etc. Comme cadre
d’échantillonnage, nous avons utilisé la base de
données que représente le répertoire des métiers
de l’Aube (RM) ainsi que le fichier des clients
ayant fait appel à ID Techno (ensemble de la
région). Notre cadre d’échantillonnage constitue
donc la liste des éléments sur la base de laquelle
nous avons extrait nos unités d’échantillonnage.
L’échantillon de cette enquête est composé des
entreprises établies dans la région Champagne-
Ardenne et qui ont les caractéristiques suivantes :
• entreprises de production ; • entreprises
labélisées Entreprise du Patrimoine vivant (EPV) ;
• entreprises inscrites au répertoire des métiers ;
Page 120 sur 354 • entreprises ayant fait appel
aux services d’ID Techno au cours de la période
2008-2011 ; • entreprises développant une
technologie innovante.
2.7 Méthode d’échantillonnage L’échantillon s’est
formé sur un choix raisonné d’entreprises guidé
par les contraintes fixées par la Chambre de
Métiers et de l’Artisanat de l’Aube. Dans le cadre
de la formation d’un échantillon par choix
raisonné, le chercheur choisit délibérément ses
sujets en fonction de ses intentions. Pour les petits
échantillons, une sélection par choix raisonné
fournit d’aussi bons résultats qu’une méthode
probabiliste qui donne une chance égale à toutes
les entreprises de la population de figurer dans
l’échantillon. Le recours au jugement lors de la
sélection introduit nécessairement des biais, mais
dans un échantillon aléatoire, d’autres biais tout
aussi forts interviennent. De plus, si l’objet de
l’enquête est de nature délicate comme le
management des risques sur le capital immatériel,
le taux de refus risque d’être élevé ; l’échantillon
aléatoire n’a alors plus de sens. Les critères de
sélection d’un choix raisonné deviennent alors
principalement le caractère typique ou atypique
de l’élément (Royer & Zarlowski, 2003). On peut
par exemple chercher à former un échantillon
d’entreprises variées. On peut aussi vouloir,
comme dans notre étude, un échantillon avec des
caractéristiques semblables tels que la taille ou le
secteur d’activité. Pour une étude qualitative, tout
comme pour une étude quantitative, la taille de
l’échantillon va dépendre de l’objectif poursuivi. «
De même que pour les échantillons destinés à des
traitements quantitatifs, la confiance accordée
aux résultats augmente avec la taille de
l’échantillon, l’inconvénient étant souvent une
augmentation parallèle de la durée et du coût de
recueil des données. Par conséquent, la question
de la taille d’un échantillon qualitatif se pose dans
les mêmes termes que pour l’échantillon
quantitatif » (Royer & Zarlowski, 2003). Afin de
mesurer la taille de l’échantillon nécessaire, deux
types de méthodes peuvent être mis en place :
méthodes de saturation et de réplication. Face
aux Page 121 sur 354 risques sur le capital
immatériel de leur PME, les chefs d’entreprise ont
une idiosyncrasie particulière. Il n’est pas
envisageable dans ce cas d’utiliser la saturation.
En effet, si nous arrivons à capter la perception
des risques correctement, nous ne devrions jamais
arriver à un état de saturation. Faire dépendre la
taille de l’échantillon du degré de certitude
souhaité et de l’ampleur des différences
constatées est peu envisageable ; il est inutile de
recourir à une méthode par réplication.
L’échantillon a été établi en fonction de la
représentativité des entreprises ainsi que de
l’objectif. En effet, l’objectif poursuivi par cette
enquête n’est pas la généralisation des résultats à
l’ensemble de la population.
2.8 Taille de l’échantillon Nous rappelons que
l’échantillon est composé de quarante-deux
entreprises de Champagne-Ardenne ; c’est notre
population mère. Toutes les entreprises sont
inscrites au répertoire des métiers et sont classées
comme étant des entreprises de production.
Néanmoins, le secteur de la production recouvre
des activités diverses et variées (Exemple :
métallurgie, plasturgie, fabrication de pièces
spéciales, etc.). De plus, toutes ces entreprises
sont considérées comme des PME (au sens de
l’Union européenne). C’est un échantillon
diversifié qui permet d’avoir un large éventail de
représentation pour notre étude. Dix-neuf
entreprises ont répondu, ce qui donne un taux de
réponse de 47,5 %. Ce chiffre est un succès
compte tenu de la nature de la population cible et
des contraintes dans lesquelles s’est déroulée
cette enquête. La faible taille de l’échantillon
n’empêche en rien l’analyse de tendances
communes, car si des tendances s’affirment dans
un cadre si hétéroclite, on peut supposer qu’elles
se retrouveraient à plus grande échelle. En effet,
l’étude de cas multiples rend possible la
découverte de régularités entre les différents cas.
2.9 Collecte de données et le déroulement de
l’enquête La collecte des données et
l’administration du questionnaire se sont
déroulées du 14 juin 2011 au 21 septembre 2011.
L’enquête a été directement administrée par Page
122 sur 354 moi-même à travers le logiciel
Limesurvey10. Des messages électroniques de
relance ont été envoyés chaque mois afin d’inciter
les participants à répondre à l’enquête.
3 Analyse des réponses L’analyse des résultats a
permis de soulever plusieurs points intéressants.
Nous évoquons ici quelques résultats globaux de
l’enquête. On remarque que sur 42 entreprises
interrogées, il y a 9 questionnaires complets et 10
questionnaires incomplets. Ce qui correspond à un
taux de réponse de 22 %. En comparaison, en
novembre 2011, nous avions lancé un
questionnaire consacré à la santé-sécurité au
travail envoyé à 2 700 entrepreneurs (moitié du
répertoire des métiers de l’Aube) et nous avions
reçu 156 réponses. Cela correspondait à un taux
de réponse de 5,77 %.

II2 Le questionnaire :
Notre enquête est réalisée par questionnaire. C’est
un outil de collecte de données primaires
bien adapté aux recherches quantitatives puisqu’il
permet de traiter de grands échantillons et
d’établir des relations statistiques ou des
comparaisons chiffrées (Thiétart et coll, 1999).
II-2-1 Organisation du
questionnaire :
L’organisation du questionnaire doit être bien
soignée afin de faciliter son administration. Le
questionnaire de notre recherche est structuré en
trois principales parties : • L’introduction du
questionnaire • Le corps du questionnaire •
L’identification de l’entreprise
II-2-1-1 L’introduction du questionnaire :
Nous avons envoyé avec le questionnaire une lettre
d’accompagnement (Annexe 2.A). Elle
sert d’introduction, et définit le thème de notre
recherche ainsi que l’objectif. Elle comprend
également des indications relatives au remplissage
du questionnaire et insiste sur l’anonymat
des réponses.
II-2-1-2 Le corps du questionnaire : La dynamique
du capital
immatériel :
Cette partie est divisée en différents blocs de
questions représentant chacun une variable
latente à identifier. (Annexe 2.B)
II-2-1-3 L’identification de l’entreprise :
Cette partie représente les questions relatives à
l’identification de l’entreprise en termes de
raison sociale, effectifs, adhésion au programme de
mise à niveau, qualité du répondant.
II-2-2 Choix de l’échelle :
L’échelle de Likert à 5 options est préconisée dans
notre cas pour affecter des scores à chaque
indicateur représentant une variable latente. Les
répondants donnent leur opinion sur les
propositions tout à fait d’accord à pas du tout
d’accord pour les trois variables explicatives.
Pour les trois autres variables, les répondants
doivent donner leur opinion sur le degré
d’importance des différentes notions dans leurs
entreprises de faible à élevé.
II-2-3 le pré-test du
questionnaire :
Pour évaluer la formulation des questions, le
questionnaire a été pré-testé dans un premier
temps auprès d’une trentaine d’étudiants de master
en gestion qui l’ont rempli sans manifester
de difficultés particulières.
II3 Mode d’administration du questionnaire :
La difficulté qui se pose dans notre cas est le
nombre élevé d’entreprises de notre échantillon.
La méthode des équations structurelles est souvent
utilisée en gestion surtout en marketing et
en GRH. Le nombre de questionnaires remplis est
très important : en marketing on a recours à
cette méthode pour l’analyse des comportements et
des attitudes des consommateurs et en
GRH l’analyse consiste dans le comportement des
employés et par conséquent la collecte de
données est assez simple à réaliser.
Dans notre cas, nous avons besoin d’un nombre
important de dirigeants d’entreprises
dispersées sur tout le territoire tunisien, ce qui
n’est pas toujours facile vu la disponibilité des
dirigeants et les contraintes de distance et
d’emplacement des entreprises de notre population
mère.
Nous optons pour le choix de la voie postale pour
l’envoie des questionnaires. La particularité
de ce mode d’administration réside dans le fait
qu’il est autoadministré par les sujets sollicités
et il élimine la contrainte d’emplacement des
entreprises.
Même si les entreprises tunisiennes ont acquis une
certaine expérience avec l’internet, le
recours à ce moyen reste toujours peu utilisé par le
personnel et nous manquons d’information
sur les adresses mails des différentes entreprises
figurant dans la liste donnée par le bureau de
mise à niveau.
L’administration du questionnaire a été donc
réalisée au début par voie postale ; pour cela
nous avons envoyé 300 lettres contenant les
questionnaires aux différents dirigeants des
entreprises de notre échantillon. Nous avons inséré
dans chaque envoie une lettre
d’accompagnement afin d’expliquer la nature de
l’enquête ainsi qu’une enveloppe affranchie
portant notre adresse permettant aux répondants de
remplir le questionnaire et de l’envoyer
sans subir de charges supplémentaires.
Le problème qui s’est posé est que le taux de
réponses est faible (28%) : le nombre de
questionnaires reçus et valides est de 84 seulement
après le premier envoi et deux relances.
Nous n’avons pas atteint le seuil de 100 que nous
attendons au début. Pour cette raison, nous
avons terminé l’enquête par le face à face. Ce qui
n’était pas aussi facile car il est parfois
impossible de rencontrer le dirigeant et lui donner
le questionnaire. Nous le laissons auprès
des secrétaires au même parfois au bureau d’ordre
et nous faisons le va et vient pour le
récupérer. En fin de compte nous avons pu
collecter en totalité 144 réponses.
Section III : Présentation des analyses de
données :
Dans cette section, nous présentons les différentes
analyses à effectuer dans la suite de notre
travail. Après avoir défini les outils statistiques que
nous utilisons, nous traitons en premier
lieu l’analyse en composantes principales (ACP)
comme outil exploratoire des données et un
instrument de purification des différents
indicateurs de mesure. Puis, nous traitons l’analyse
factorielle confirmatoire pour vérifier et valider
notre modèle. Enfin, les tests des relations des
différentes variables du modèle global sont
analysés.
III1 Choix des outils de traitement statistique :
Les différents traitements statistiques effectués
dans notre recherche sont réalisés par deux
logiciels SPSS (version 15.0) et AMOS (version
7.0).
SPSS est un logiciel statistique de gestion et
d’analyse de donnée. Il est convivial et souple
dans l’exécution des différents traitements
statistiques. Nous utilisons ce logiciel au niveau de
notre première analyse en composantes principales
ACP.
Le travail par SPSS est complété par un deuxième
logiciel AMOS qui sert pour l’analyse
factorielle confirmatoire AFC ainsi qu’aux
différents tests de relations entre les différentes
variables du modèle. Il est aussi un logiciel
convivial et simple à utiliser car il se base sur une
analyse graphique qui permet de spécifier le
modèle et les relations entre les indicateurs

II. Méthodologie
Cette étude qualitative a pour objectif de proposer
des éléments de réponse de
manière raisonnée et raisonnable à la
problématique de l’écart existant entre la valeur
comptable et la valeur boursière des entreprises, et
d’explorer si certains indicateurs de
performance non-financiers permettent d’expliquer
cet écart. La question de la valorisation
du capital immatériel constitue le fil conducteur de
ce travail.
Pour se faire, les avis de plusieurs professionnels
ont été récoltés via un questionnaire. Celuici a été
construit sur base du cadre théorique et des
hypothèses posées. Les résultats de ce
questionnaire combiné à l’analyse d’informations
publiées par cinq sociétés permettront de
dégager des propositions de solution.
1. Administration du questionnaire
Le but du questionnaire est de recueillir les
opinions de spécialistes actifs dans la
valorisation d’entreprises.
Les cibles du questionnaire ont donc
principalement été les analystes financiers, les
gestionnaires de fonds, les consultants spécialisés
en finance mais aussi les CEO/CFO de
grandes sociétés cotées en bourse. Pour atteindre
ces cibles, le questionnaire a été envoyé à
une centaine d’entreprises.
Au travers de ce questionnaire, nous avons voulu
tester de manière indirecte les hypothèses
de départ afin de confirmer ou d’infirmer, dans un
premier temps, ce qui est ressorti de la
revue de littérature et dans un second temps
d’orienter la recherche de solutions.
2. Description du questionnaire
Le questionnaire est divisé en trois parties.
La première partie tente de déterminer si les états
financiers sont la source majeure
d’informations dans le cadre d’une valorisation. La
seconde partie chercher à définir si des
informations ou indicateurs non-financiers sont
utilisés pour évaluer des entreprises. Et la
40
troisième partie demande aux répondants d’évaluer
la communication des entreprises de
façon plus générale (ses raisons, ses freins, son
contenu, etc.). Les questions sont ordonnées
de façon à ce que les experts interrogés se
positionnent d’abord sur la pertinence des
informations qui sont utilisées, ensuite sur l’utilité
d’éléments non-financiers existants et enfin
sur des composants nécessaires à mettre en place
pour améliorer la communication sur les
actifs intangibles.
Les répondants ont généralement le choix entre
plusieurs réponses (« tout à fait d’accord »,
« partiellement d’accord » et « pas d’accord ») afin
qu’ils puissent nuancer leur opinion et ne
peuvent choisir qu’une seule proposition de
réponses par question. Dans certains cas
cependant, plusieurs options peuvent être choisies.
Deux questions ouvertes sont également
posées afin que les professionnels puissent
davantage étayer leur choix de réponse.
Finalement, pour chaque question, il est demandé
de répondre selon qu’on soit dans le cas
de figure des entreprises de n’importe quel secteur
ou du secteur des biotechnologies.
3. Description de la méthode de recherche
En plus du questionnaire, nous avons analysé les
informations extra-financières
communiquées par cinq entreprises du secteur des
biotechnologies, spécialisées dans le
domaine médical, afin de dégager les indicateurs
de performance non-financiers ou le type
d’informations non-financières qui sont fournis.
Autrement dit, il s’agit de voir dans quelle
mesure les démarches et initiatives prises par ces
entreprises, quant à la nature des
informations divulguées sur leurs immatériels, ont
permis de mieux les valoriser aussi bien du
point de vue des marchés que du point de vue
purement comptable.
Les données relatives au « Cours sur Actif Net »
(Price-to-Book ratio) ont été récoltées via
Bloomberg. Les « Cours sur Actif Net » sont ceux
du 31 janvier 2018, c’est-à-dire après que les
informations financières et non-financières aient
été publiées pour l’année 2017.
4. Description des répondants
Sur l’ensemble des questionnaires qui ont été
envoyés, 18 personnes y ont répondu. Ces
18 personnes sont composées de : 2 auditeurs, 1
responsable des finances et des opérations,
41
3 consultants, 4 analystes, 1 contrôleur de gestion,
1 directeur, 1 risk manager, 1 portfolio
manager et le restant des personnes qui n’ont pas
indiqué leur fonction. Davantage de
précisions sur ces répondants sont données en
annexe.
Sur ces 18 personnes, les réponses de 12 d’entre-
elles ont été retenues, les autres n’étant pas
considérées comme exploitables et pertinentes
dans le cadre de cette étude.

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