Manuel LPC Daide A La Formulation Des en PDF
Manuel LPC Daide A La Formulation Des en PDF
Manuel LPC Daide A La Formulation Des en PDF
des enrobés
Sous la direction de
Jean-Luc DELORME,
Chantal de la ROCHE,
Louisette WENDLING
Septembre 2007
Et la collaboration de
Chantal DE LA ROCHE, Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
Florence PERNOT-MOREAU, Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées de l’Est
Parisien
François TRAVERS, Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
Nicole VERCHERE, Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées ce l’Est Parisien
Louisette WENDLING, Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées d’Autun
Préface de
Jean-Michel PIAU, Directeur Technique Chaussées, Laboratoire Central des Ponts et
Chaussées
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Préface –
Préface
Jean-Michel PIAU
-3-
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Préface –
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Préface –
1
Exemple : on peut distinguer suivant les pays quatre grandes méthodes de préparation de corps
d’épreuve ; par compacteur de plaques, par compaction à la PCG, par compaction par impact
(dame) ou par vibration.
2
Hormis pour un certain nombre de propriétés pour lesquelles les essais correspondant sont jugés
équivalents.
3
Formulation d’un nouveau matériau, vérification périodique de formule,…
-5-
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Préface –
4
Exemple : Etude du RST dite « Plan pluriannuel sur la fatigue des enrobés bitumineux »
5 ∂P
La connaissance qualitative de la matrice de sensibilité revêt avant tout celle du signe
∂F
algébrique de ses composantes. Elle peut s’étendre au-delà à la connaissance de leurs ordres
de grandeur.
-6-
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Sommaire –
Sommaire
PRÉFACE.................................................................................................................. 3
TABLE DES ILLUSTRATIONS .............................................................................. 11
RÉSUMÉ ................................................................................................................. 14
ABSTRACT ............................................................................................................. 15
-7-
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Sommaire –
3.2 Relations entre propriétés des liants et propriétés des enrobés .......................... 81
3.2.1 Pénétrabilité et température bille-anneau ....................................................... 81
3.2.2 Critères SHRP ............................................................................................ 82
3.2.3 Origine du bitume ....................................................................................... 82
-8-
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Sommaire –
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Sommaire –
4.5 Synthèse des résultats sur les relations laboratoire-chantier ............................ 141
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Sommaire –
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Sommaire –
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Sommaire –
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Résumé/Abstract -
Résumé
Jean-Luc DELORME
Chantal de la ROCHE
Louisette WENDLING
Le manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés est destiné aux laboratoires qui
mettent au point des mélanges hydrocarbonés.
La méthode de formulation fait appel aux caractéristiques des constituants, à la
tenue à l’eau, au pourcentage de vides à la Presse à Cisaillement Giratoire, à la
résistance à l’orniérage, au module de rigidité et à la résistance en fatigue.
Les exigences normatives nécessaires à la réalisation d’une épreuve de formulation
sont synthétisées dans la deuxième partie. Elles tiennent compte de l’expérience
française et de l’application des normes européennes.
La partie consacrée à la mise au point des mélanges est fondée sur l’expérience du
réseau LPC, exprimée à partir des résultats d’un groupe de travail, elle comporte des
recommandations pour optimiser les caractéristiques du matériau.
Ces recommandations s’appuient sur des cas concrets, sur des plans d’expérience
spécifiques ou font appel à des références bibliographiques.
Les relations entre les caractéristiques de laboratoire et celles obtenues sur chantier
proviennent de travaux de recherche LPC réalisés sur les matériaux structurants. Ils
permettent de faire la relation entre une population de résultats de laboratoire et une
population de résultats de chantier sur les pourcentages de vides à la Presse à
Cisaillement Giratoire, l’orniérage, le module et la résistance en fatigue des enrobés.
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Résumé/Abstract -
Abstract
Jean-Luc DELORME
Chantal de la ROCHE
Louisette WENDLING
The LPC mix design guide is meant to road laboratories in charge of designing
bituminous mixtures.
The mix design methodology is based on components characteristics, water-
sensitivity test, void content assessment using gyratory compaction, resistance to
permanent deformation, stiffness and fatigue resistance.
Normative requirements for the type testing are summarized in the second part. The
French experience and the European standardization are taken into account.
The part devoted to the mix design itself is based on the experience of a working
group from the LPC network; it includes recommendations for optimizing material
characteristics. These recommendations are based on practical cases, specific
experiments or on bibliography.
Relationships between laboratory characteristics and jobsite characteristics have
been established from LPC research studies regarding structural materials. They
make it possible to correlate a dataset of results obtained in the laboratory and a
dataset obtained on the jobsite, as regards the void content using the gyratory
compaction, rutting resistance, stiffness and fatigue resistance.
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
1.1 Introduction
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
La méthode par recette s'appuie sur l'expérience locale. Une composition connue,
qui a donné satisfaction dans des conditions d'utilisation données sur des longues
périodes est reproduite. L'application de ces recettes est parfois complétée par
quelques essais provenant des méthodes empiriques.
La méthode utilisant des essais empiriques la plus répandue est la méthode Marshall
[ASTM DI-559-60T]. Les éprouvettes sont compactées selon des modes opératoires
fixés et des résultats d'essais mécaniques sont mis en relation avec des
comportements observés en place.
La méthode analytique se fonde sur les propriétés des constituants et la modélisation
du mélange pour calculer le pourcentage de vides et estimer les performances du
matériau. Cette méthode est principalement développée en Belgique.
La méthode volumétrique consiste à déduire des proportions respectives, exprimées
en volume, du squelette granulaire, du bitume et du volume disponible (pourcentage
de vide) d'une éprouvette compactée dans des conditions fixées, le comportement
de l'enrobé sans réaliser nécessairement des essais mécaniques complémentaires.
La méthode par essais reliés aux propriétés fait appel à des essais de simulation, en
relation directe avec la propriété recherchée, c'est le cas par exemple de l'essai
d'orniérage réalisé comme une simulation du trafic.
La méthode dite "fondamentale" comprend des essais dont les résultats sont
directement utilisables comme donnée d'entrée dans des modèles de
dimensionnement. Il s'agit en particulier des valeurs de module dynamique ou de
résistance en fatigue.
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
L'épreuve de formulation des enrobés appliquée en France est définie par les
normes. Elle se caractérise par une approche fondée le plus possible sur les
performances du mélange. Pour les matériaux à vocation structurelle, elle peut être
classée dans l'approche "fondamentale". Pour les autres types de matériaux,
l'approche est qualifiée d'empirique au sens de la normalisation européenne bien
qu'elle fasse intervenir des essais "reliés" aux performances. La méthode par recette
n'est pas employée. En revanche les considérations volumétriques sont prises en
compte au moyen de la presse à cisaillement giratoire. Cet essai est le pivot de la
méthode car il est utilisé pour tous les types d'enrobés à chaud (à l'exception des
enrobés coulés routiers qui sont hors du domaine d'application de ce document).
L'épreuve de formulation se déroule avec des matériaux préparés en laboratoire,
représentatifs du chantier projeté. Elle porte sur des seuils de performance.
L'épreuve de formulation impose des spécifications sur les composants, notamment
sur les granulats. Elle fait appel à l'essai de presse à cisaillement giratoire, à l'essai
de tenue à l'eau, à la résistance à l'orniérage, au module de rigidité et à la résistance
en fatigue.
La méthode de mise au point du mélange est complètement dissociée de l'épreuve
de formulation. Elle n'est pas codifiée.
La démarche fondée sur ce principe est en vigueur depuis une trentaine d’années,
elle a été formalisée au début, dans des documents techniques SÉTRA-LCPC puis
dans les normes françaises NF P. Les normes EN, qui remplacent les normes
françaises NF P, ne remettent pas en cause ce principe.
Ce manuel d'aide à la formulation des enrobés a été rédigé d'après les conclusions
du groupe de travail cité en préambule. Ce travail a été complété en particulier pour
la partie 4 par des résultats de travaux de recherche menés dans le cadre des
programmes de recherche du LCPC (Thème de recherche CH15 : Formulation des
enrobés à chaud).
Dans la partie 1, introductive, il est fait un bref rappel du principe des essais retenus
ainsi que des définitions et relations nécessaires pour la réalisation des épreuves de
formulation ou la mise au point des mélanges. D'autres définitions figurent dans le
glossaire en annexe G.
La partie 2 est consacrée à l'épreuve de formulation. L’épreuve de formulation est
complètement définie dans le référentiel normatif. La liste des normes d'essais du
référentiel applicable, figure en annexe A. La liste des normes en vigueur est donnée
pour les constituants – granulats, bitumes-, les essais préparatoires, les essais
proprement dits, les références méthodologiques provenant des normes produits ou
de normes générales. Les familles de produits, EB-BBSG, EB-BBME, EB-BBS, EB-
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
BBM, EB-GB, EB-EME, BBTM, BBDr sont décrites avec leurs principales
performances en annexe F.
Selon le niveau exigé, l’épreuve comporte plus ou moins d’essais avec des seuils
plus ou moins sévères qui sont fonction de l’usage du matériau et de sa nature. Mais
ces résultats d’essai sont toujours accompagnés d’exigences sur les constituants et
en particulier sur les granulats. La partie 2 est une synthèse des exigences
existantes, réparties parfois dans des documents variés. Les normes européennes
sont également prises en considération. La liste des normes européennes avec leur
correspondance française est en annexe B, avec des recommandations d’application
et des commentaires. Lorsque les normes EN conduisent à des modifications, celles-
ci sont signalées dans les chapitres concernés.
L’objet de la partie 3 est d'indiquer les méthodes de mise au point et d'ajustement de
formule en pratique dans le réseau LPC. Des indications sont données sur le choix
des constituants, sur les interprétations des résultats d’essai, en particulier ceux de la
presse à cisaillement giratoire, pour parvenir à élaborer un mélange répondant aux
caractéristiques recherchées. Des recommandations sont faites pour ajuster la
composition des mélanges lorsqu’un résultat d’essai sur un mélange étudié n'est pas
satisfaisant. Cette partie a été élaborée avec des résultats d’expériences spécifiques
ou en transcrivant les pratiques communiquées par les experts du réseau des
laboratoires ou à partir de références bibliographiques.
La partie 4 traite des relations laboratoire-chantier.
L’épreuve de formulation, spécifiée dans les marchés, étant entièrement réalisée en
laboratoire, il est nécessaire de s’assurer que la réalisation « industrielle » de
l’enrobé sur chantier permet d’obtenir des caractéristiques équivalentes sur chantier.
Ce chapitre rapporte en particulier les résultats obtenus dans le cadre du thème de
recherche CH15 « Formulation des enrobés à chaud », pour le pourcentage de vides
à la presse à cisaillement giratoire, le module de rigidité et la résistance en fatigue.
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
Figure 1 : Presse à cisaillement giratoire mlpc Figure 2 : Presse à cisaillement giratoire mlpc
type 2. type 3.
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
simple (Essai Duriez) sont pratiquement deux fois meilleures que celles de l’essai en
compression diamétrale.
Principe: le mélange hydrocarboné est compacté dans un moule cylindrique par une
pression statique à double effet. Une partie des éprouvettes est conservée sans
immersion à température (18 °C) et hygrométrie contrôlées, l'autre partie est
conservée immergée. Chaque groupe d'éprouvettes est écrasé en compression
simple.
Interprétation: Le rapport de la résistance après immersion à la résistance à sec
donne la tenue à l'eau du mélange. La résistance à sec est une approche des
caractéristiques mécaniques, et la compacité constitue un indicateur complémentaire
à l'essai de compactage à la Presse à Cisaillement Giratoire.
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
Principe: Une éprouvette trapézoïdale est soumise, à une température et pour une
fréquence de chargement fixées, à une déformation imposée. Lorsque la contrainte
appliquée pour maintenir la déformation constante est diminuée de moitié,
l'éprouvette est considérée comme endommagée au nombre de cycles considéré.
Interprétation: sur un graphique lg/lg, les différents couples (niveau de chargement,
nombre de cycles jusqu'à l'endommagement), se placent sur une droite de fatigue.
6
A 10 cycles, le seuil de chargement relevé sur la droite est la valeur caractéristique
de la résistance en fatigue : ε6.
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
1.4.2 Le liant
Le liant peut être un bitume pur, un bitume modifié ou un bitume spécial (bitumes
durs, pigmentables, colorés, liants de régénération) ou un liant de synthèse. A défaut
d’autre donnée, la masse volumique du bitume est prise égale à 1,03 t/m3.
Ils comprennent les bitumes purs normalisés (norme NF EN 12591) et les bitumes
spéciaux divisés en bitumes de grade « dur » (NF EN 13924) et en bitumes à
susceptibilité améliorée.
Les bitumes modifiés sont des liants bitumineux dont les propriétés ont été modifiées
par l’emploi d’un agent chimique, qui, introduit dans le bitume de base, en modifie la
structure chimique et les propriétés physiques et mécaniques. Ils sont codifiés dans
la norme NF EN 14023. La norme est plutôt une description qu’une véritable
classification en fonction de performances.
Ils sont préparés avant emploi dans une unité spécialisée. Les agents chimiques
comprennent le caoutchouc naturel, les polymères synthétiques, le soufre et certains
composés organométalliques. Les principaux agents chimiques utilisés dans la
modification des bitumes sont :
• Polymères thermoplastiques élastomères
SBS (Styrène Butadiène Styrène)
SIS (Styrène Isoprène Styrène)
SB (Styrène Butadiène)
SBR (Copolymère statistique)
• Polymères thermoplastiques plastomères
EVA (Ethylène acétate de vinyle)
EMA (Ethylène acrylate de méthyle)
EBA (Ethylène acrylate de butyle)
PIB (Polyisobutylène)
• Latex
Polychloroprène
Caoutchouc SBR
Caoutchouc naturel
6
La série de base des tamis se compose des éléments suivants (mm) : 0,063 ;
0,125 ; 0,250 ; 0,500 ; 1 ; 2 ; 4 ; 8 ;16 ; 31,5.
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- Généralités -
• Poudrette de caoutchouc
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- Généralités -
Ils sont obtenus à partir de bruts sélectionnés et sont caractérisés par une très faible
teneur en asphaltènes. Les grades sont les mêmes que pour les bitumes routiers
classiques.
La coloration se fait à l’aide d’oxydes métalliques à raison de 2,5 % à 6 % environ en
masse par rapport à l’enrobé.
Ces liants prêts à l'emploi sont obtenus par mélange en usine, de bitume pur et de
charges minérales, par exemple de la chaux. La teneur en liant est différente de la
teneur en bitume.
Ce sont des liants fabriqués à partir de matières végétales sans matériau dérivé de
la pétrochimie. Le produit est transparent et peut être coloré. Son utilisation est en
cours d'évaluation.
Pénétrabilité
100 x log P = a log P1 + b log P2
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- Généralités -
1.4.3.2 Polyéthylène
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- Généralités -
1.4.3.3 Polymères :
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- Généralités -
Gilsonite® :
La Gilsonite est un hydrocarbure naturel, qui se présente sous forme de 0/2. La
masse volumique est de 1,05 g/cm3, la pénétration standard est voisine de
0 (1/10 mm) et la température bille-anneau supérieure à 150°C. Le dosage va de
quelques pour-cent à 10 % des granulats secs.
1.4.3.7 Colorants
Les colorants utilisés en technique routière sont des pigments minéraux qui ont fait
preuve de stabilité à la température d'enrobage ainsi qu'à la lumière. Les plus
courants sont les oxydes métalliques suivants :
- Les oxydes de fer de couleur rouge, jaune ou grise
- Le chromate de plomb jaune clair
- L'oxyde de chrome de couleur verte
- L'oxyde de cobalt de couleur bleue
- L'oxyde de titane de couleur blanche
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- Généralités -
Dans les normes de la série NF P 98-130 à 98-141, la teneur en liant TLext est le
rapport de la masse de liant à la masse de granulats secs, exprimé en pour-cent
extérieur.
Masse de bitume
TLext = 100 ×
Masse de granulats secs
Les normes "produits" enrobés européennes de la série NF EN 13108 imposent la
valeur tlint qui est le rapport de la masse de liant à la masse de mélange total,
exprimé en pour-cent intérieur.
Masse de bitume
tl int = 100 ×
Masse de granulats secs + Masse de bitume
A l'étranger, les teneurs en liant sont exprimées soit en TLext, soit en tlint.
tlint et TLext sont reliées par les équations suivantes :
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
NOTE Ce calcul n’est pas applicable lorsque le mélange contient des fines spéciales ou des additifs tels que des fibres.
1.5.3.1 Définitions
Pourcentage de vides
Le pourcentage de vides ou la compacité des mélanges hydrocarbonés sont des
paramètres très importants dans le domaine de la formulation des enrobés. En effet,
les propriétés des matériaux sont dépendantes des volumes respectifs du squelette
granulaire, de celui du liant (y compris éventuellement celui des additifs) et du
volume d'air "libre", appelé par la suite pourcentage de vides.
Le pourcentage de vides (ou la compacité ) sous des conditions de compactage
imposées – en général avec la Presse à Cisaillement Giratoire – est la première
exigence requise pour un mélange. Cette exigence est en relation avec les
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
Composition volumétrique
La composition volumétrique d'un mélange est représentée sur le schéma de la
Figure 1 avec les notations suivantes :
Volume apparent VT
C’est le volume total du corps d’épreuve.
Ce volume dépend de la méthode de mesure, en particulier de la prise en compte
des irrégularités de surface du corps d’épreuve.
Volume des vides Vm
C’est le volume des pores et interstices du mélange.
Volume de matière solide Vr
C’est le volume du mélange de granulat, de bitume, d’additifs à l’exclusion des vides,
pores et interstices. Il est généralement exprimé en pour-cent par rapport au volume
apparent.
Volume de vides dans le squelette minéral VMA (Voids in Mineral Aggregates)
C’est l’espace disponible dans le mélange granulaire. Il représente la somme du
volume occupé par le bitume libre et du volume des vides. Il est exprimé en pour-
cent par rapport au volume apparent.
Volume de bitume Vb
C’est le volume total de bitume dans le mélange enrobé.
Volume de bitume absorbé par les granulats vba
C’est le volume de bitume qui pénètre dans les pores des granulats. Cette absorption
dépend de la porosité des granulats. Il peut être apprécié à partir de l’écart entre la
masse volumique réelle calculée du mélange et la masse volumique réelle mesurée
sur le mélange (voir 1.5.3.2).
Volume de bitume libre vbl
C’est le volume de bitume qui ne pénètre pas dans les pores des granulats.
Vb = vba + vbl
Pourcentage de vides comblés par le liant VFB (Voids Filled with Bitumen)
C’est le volume de liant rapporté au volume de vides du squelette granulaire, exprimé
en pour-cent. Ce paramètre est pris en considération dans certaines méthodes de
formulation pour assurer un volume suffisant au mastic (liant+filler) dans le squelette
minéral.
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
volume de granulats Vg
volume apparent VT
La répartition des vides dans le mélange permet de distinguer sur la Figure 2, les
vides dont la géométrie permet de faire communiquer deux faces d'une couche de
chaussée ou d'un corps d'épreuve. Ce type de vides est recherché dans le cas
d'enrobés drainants. La complexité de la géométrie de ces vides, en relation avec la
possibilité d'écoulement des fluides à l'intérieur est qualifiée de "tortuosité".
Les vides non communicants débouchent sur une face, mais sont obturés à l'autre
extrémité. Lors de la mesure de masse volumique apparente, selon la méthode
utilisée, ils sont pris en compte ou non, ou pour partie, dans le volume retenu pour le
calcul.
Les vides occlus ne sont pas accessibles.
Vides non
communicants
Vides
communicants
Vides occlus
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
100+TLext
MVRc =
%G1 %G2 %Gn TLext
+ + .... + +
ρg 1 ρg 2 ρgn ρb
100
MVRc =
%G1 %G2 %Gn tl int
+ + .... + +
ρg 1 ρg 2 ρgn ρb
où % Gi sont les pourcentages des fractions granulaires et ρgi leurs masses
volumiques respectives. Il convient de noter que dans la formule correspondant au
cas TLext, % G1+% G2 +….+ % Gn= 100, tandis que dans la formule correspondant
au cas tlint, % G1+% G2 +….+ % Gn= 100 - tlint.
ρb est la masse volumique du bitume.
La valeur de MVRc dépend de la méthode utilisée pour mesurer la masse volumique
des composants et en particulier des granulats. Si les masses volumiques des
granulats sont mesurées par des méthodes avec des fluides dont la viscosité permet
de pénétrer dans les porosités des grains (eau solvant), la MVRc peut être
surestimée. Cette méthode est aussi utilisée pour déterminer la quantité de bitume
absorbée. Lorsque les masses volumiques des granulats sont déterminées avec de
l'huile de paraffine, dont la viscosité est proche de celle du bitume, la méthode par
calcul et la mesure directe donnent des résultats voisins.
Masse volumique apparente
La masse volumique apparente est déterminée par le rapport entre la masse de
l’échantillon et son volume apparent. Ce volume apparent peut être déterminé par
mesure géométrique (MVA) ou pesée hydrostatique paraffinée ou non (NF EN
12697-6) en fonction de la teneur en vides du matériau (MVa). La masse volumique
apparente peut également être déterminée par mesure au banc Gamma : MVaγ (NF
EN 12697-7).
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
tl int
VMA% = v + × MVA
ρb
Volume de bitume absorbé par les granulats vba
⎛⎛ 1 ⎞ ⎛ 1 ⎞⎞
vba = 100 × MVa ⎜⎜ ⎜ ⎟−⎜ ⎟ ⎟⎟
⎝ ⎝ MVR ⎠ ⎝ MVRc ⎠ ⎠
MVRc est la MVR calculée sur le mélange.
Si la mesure de masse volumique des granulats est faite selon la norme P 18-559
(mesure à l’huile de paraffine), le volume de bitume absorbé est nul, vba =0.
Pourcentage de vides comblés par le liant VFB
Vb%
VFB = 100
VMA%
où Vb est le volume de liant exprimé en pour-cent
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Manuel LPC d'aide à la formulation des enrobés à chaud
- Généralités -
MVA
tl int ×
ρb
VFB = × 100
VMA
tlint × MVA
ρb
VFB =
v + ⎛⎜ tlint × MVA ⎞⎟
⎝ ρb ⎠
avec :
tlint teneur en liant "intérieure"
TLext teneur en liant "extérieure"
MVA masse volumique apparente du corps d'épreuve
ρb masse volumique du bitume
v pourcentage de vides
ρg masse volumique du squelette minéral
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Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
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Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
À noter que nombre de ces prescriptions étaient normatives dans le cadre des
normes NF P, et qu’elles deviennent informatives comme choix français dans les
normes EN.
L’objectif de cette partie est de réunir l’ensemble des prescriptions, y compris les
choix informatifs français sur les constituants, Elle fait également intervenir des
prescriptions des normes sur les constituants, la composition des mélanges, la
préparation des corps d’épreuve et les principales performances des matériaux. Les
références sont les suivantes :
• Les granulats selon NF EN 13043 et la norme expérimentale XP P18545, qui
constitue un guide d’application français de la NF EN 13043,
• Les agrégats d’enrobés selon NF EN 13108-8,
• Les bitumes selon NF EN 12591, NF EN 13924 et NF EN 14023,
• L’épreuve de formulation-type selon NF EN 13108-20,
• Les dispositions concernant la préparation des corps d’épreuve données dans
les normes d’essai de la série NF EN 12697.
En fin de chapitre, les exigences des normes européennes pour les épreuves de
formulation type sont présentées sous forme de tableaux synthétiques.
Les spécifications sur les fillers sont définies dans la norme NF EN 13043. Parmi
celles-ci sont à noter :
- Granularité :limite inférieure et étendue maximale aux tamis de 0,125 mm et
0,063 mm
- Propreté MBF (essai au bleu [EN 933-9])
- Compactabilité IVR (indice des vides Rigden [NF EN 1097-4])
- Pouvoir rigidifiant ∆TBA [NF EN 13179-1].
- Une prescription supplémentaire porte sur la surface Blaine [NF EN 196-6],
mais il s’agit de caractériser seulement la régularité du produit.
Les 2 classes de fillers habituelles sont résumées dans le Tableau 1.
-42 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Les normes produit comportent des spécifications qui se rapportent soit aux fines du
sable, soit aux fines du mélange (fines du sable et filler d’apport). Les fines du sable
ou du mélange sont extraites par tamisage à sec au tamis de 0,125 mm. Les
spécifications sont rappelées dans le tableau 2.
Dans les enrobés sortis de la centrale, les fines proviennent du sable fillérisé pour
une grande part, mais aussi des éléments fins en surface des gravillons et de ceux
produits par l’attrition des granulats dans les phases de séchage et de malaxage. En
conséquence les fines du sable devront être conformes à la norme NF EN 13043 ;
spécifications reprises au tableau 2 (seconde ligne).
Une restriction supplémentaire concerne l’utilisation de filler contenant de la chaux
vive. La teneur en chaux vive dans le mélange ne doit pas excéder 1 %.
Spécification ≤ 10 28 à 38 8 à 16
MBF10 V28/38 ∆R&B8/16
NF EN 13043
Les sables utilisés sont des 0/2 (définition de la norme NF EN 13043) ou des graves
0/4 pour la majorité des enrobés. Pour les graves bitumes (EB-GB), les enrobés à
module élevé (EB-EME) et les bétons bitumineux pour chaussées souples à faible
trafic (EB-BBS), la fraction 0/6,3 est admise.
Les sables 0/2 sont classés en catégorie GF85 selon la norme NF EN 13043. Ils
présentent 100 % de passant au tamis de 4 mm et 85 % à 99 % au tamis de 2 mm.
Cet ensemble de spécifications correspond au code « a » défini dans la norme
expérimentale XP P18-545.
-43 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Les graves 0/4 et 0/6,3 sont de catégorie GA85 (100 % à 2 D, 98 % à 100 % à 1,4 D
et 85% à 99% à D).
Les tolérances sur la granularité des sables et graves doivent respecter les
spécifications de la catégorie GTC10 (± 5 % à D, ± 10 % à D/2, ± 3 % à 0,063 mm).
La propreté des sables et graves doit être MBF10 (mesurée sur les fines du sable) ou
MB2 (mesurée sur le 0/2).
La teneur en fines des sables est généralement comprise entre 12 et 22%. Les
sables de catégorie f16 ou f22 peuvent ainsi être utilisés, mais dans tous les cas, la
teneur en fines du sable doit être précisée par une valeur déclarée.
L’angularité minimale des sables ( NF EN 933-6) est spécifiée lorsque le mélange est
destiné aux couches de roulement. Il s'agit en général des catégories ECS35 ou 38,
sauf pour les EB-BBS pour lesquels il est admis ECS30
Pour les autres enrobés (utilisés en couche de base de liaison ou de fondation),
l’angularité n’est pas spécifiée dans le cas où un essai d’orniérage est prévu dans
l’épreuve de formulation.
L’incorporation limitée à 10 % de sable roulé (ECS déclarée < 30) est admise pour les
EB-BBSG, EB-BBA, EB-BBS, EB-BBME.
Pour les bétons bitumineux, une valeur maximale de friabilité des sables
(NF EN 932-3) est fixée à 40 pour un 0/4 et 45 pour un 0/2. Ces spécifications ne
figurent pas dans les normes produits, cependant elles peuvent rester pertinentes et
peuvent être vérifiées.
-44 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Résistance mécanique
Caractéristiques de
Type d’utilisation NF EN 13043
fabrication
XP P 18-545
(1)
Avec application possible, lorsque c’est justifié et sous réserve d’une justification explicite dans les pièces du marché,
d’une compensation maximale de 5 points entre les caractéristiques LA et MDE (Voir XP P 18-545). Par exemple :
⎯ un granulat de LA = 25 est jugé conforme à [LA20, MDE15] s’il possède un MDE = 10
⎯ un granulat de MDE = 20 est jugé conforme à [LA20, MDE15] s’il possède un LA = 15
⎯ un granulat de MDE = 18 est jugé conforme à [LA20, MDE15] s’il possède un LA = 17
(2)
Pour certains points singuliers, il est nécessaire de prévoir PSV53 (valeur déclarée) voire PSV56.
2.1.4.2 Granularité
Pour les gravillons, les fractions granulaires habituellement utilisées sont : 2/4, 2/6,
4/6, 4/10, 6/10, 10/14.
-45 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Pour les enrobés destinés aux couches d’assises les fractions 2/10, 6/14, 6/20,
10/20, 14/20 sont également utilisables.
Les valeurs D possibles pour chaque type de mélange sont données dans le
Tableau 4.
La norme NF EN 13043 impose l'utilisation des tamis de la série de base + la série 2
ou série de base +série 1. Il est d’usage d’utiliser la série de base+ série2.
Tableau 4 – Valeur de D admise en fonction du type de mélange.
Enrobé D en mm
2.1.4.3 Angularité
-46 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Il est à noter que selon la série de normes NF EN 13108, seuls les matériaux dont la
conformité est avérée doivent être utilisés. La reconnaissance de la conformité doit
s’appuyer sur une Norme européenne, un Agrément Technique européen, des
spécifications pour les matériaux pour lesquels l’expérience démontre qu’ils ont
donné satisfaction comme constituants pour enrobés. La preuve de leur adéquation
doit être apportée. Cette preuve peut être fondée sur la recherche et sur l’expérience
acquise.
Il est de pratique courante dans l’industrie européenne des enrobés d’utiliser des
additifs tels que des fibres minérales ou organiques, des pigments, des cires, etc.,
qui ne sont pas couverts par une Norme européenne ou un Agrément Technique
européen. Les normes produits EN permettent l’utilisation de ces matériaux.
A noter que la teneur en dope d’adhésivité est la masse de dope rapportée à la
masse de liant, exprimée en pour-cent ou en pour-mille extérieur. La teneur en additif
(autre qu’un dope) est la masse d’additif rapportée à la masse de granulats secs,
exprimée en pour-cent extérieur ou rapportée à la masse d’enrobés en pour-cent
intérieur.
L’additif est incorporé à l’occasion de l’opération d’enrobage.
Pour tous les enrobés, le choix est laissé entre les bitumes purs conformes à
NF EN 12591, les bitumes modifiés et les bitumes spéciaux, l’objectif étant d’obtenir
les performances prescrites sur le mélange.
Dans le cas de prescription de bitumes modifiés par des polymères, il n’existe pas de
spécification codifiée. La norme NF EN 14023 se limite à une classification.
Deux types de bitumes modifiés par des polymères sont habituellement spécifiés
selon un intervalle minimal de plasticité correspondant à la différence entre la
température de ramollissement bille-anneau et la température Fraass et le niveau
maximum de température Fraass. Le premier critère est en relation avec le degré de
modification, la classe 4 > 75°C correspond à un niveau élevé de modification, et la
classe 6 > à 65°C à un niveau faible. Le second critère dépend des conditions
climatiques locales, la classe 5 correspond à une température Fraass < -10 °C et la
classe 7 à une température Fraass < -15 °C.
Concernant les bitumes routiers de grades durs, ils sont spécifiés dans la norme NF
EN 13924. Les recommandations françaises, données dans l’annexe nationale, sont
les suivantes : le grade 10/20 avec une fourchette de température bille-anneau de
60°C à 76°C et le grade 15/25 avec une fourchette de température bille-anneau de
55°C à 71°C. Le fournisseur déclare un intervalle réduit de température bille-anneau
de ± 5°C autour d’une valeur centrale. La résistance au durcissement à l’essai
RTFOT doit être de classe 2 (variation de masse <0,5%, augmentation de la
température bille-anneau < 8°C, pénétrabilité résiduelle > 55%)
Dans le cas des enrobés recyclés et pour un taux de recyclage supérieur à 10 %
pour des couches de roulement et supérieur à 20% pour les couches de liaison ou
d’assises, il est précisé dans la série de normes NF EN 13108, que le liant d’ajout est
un bitume pur tel que la pénétrabilité P résultante du liant combiné soit adaptée à
l’usage recherché. On peut appliquer la règle des mélanges sur la pénétrabilité :
-47 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-48 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-49 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
10 sous
Couche de roulement 0 0 (1) 30 40
condition
Couche de liaison 10 20 30 40
Couche d’assise 10 20 30 40
Caractéristiques
Pénétrabilité
Liant résiduelles
étendue Non spécifiées
– ≤ 15
bitumineux (pénétrabilité ou
TBA) TBA °C ≤ 77 ≤ 77
TBA étendue – ≤8
Passant à D 80 à 99 85 à 99
Étendue ≤ 15 ≤ 10
Étendue du
Granularité passant Non spécifiée ≤ 20 ≤ 15
2 mm
Étendue du
Granulats passant à
0,08 mm ≤6 ≤4
(0,063 mm)
Par exemple
Catégorie Non spécifiées [LA20,MDE20]
Caractéristiques
intrinsèques
Angularité – C90/1 (RC2)
(1)
Si la teneur en liant moyenne de l’agrégat est supérieure à 5,2 %, on considère que l’enrobé est un béton bitumineux
dont les granulats ont été choisis selon des critères minimaux voisins de ceux qui sont recherchés pour le matériau
recyclé. Néanmoins, il convient de veiller à ce que le mélange ne contienne pas de granulats calcaire pour être utilisé en
couche de roulement.
La courbe granulométrique n’est pas indiquée dans les normes. Une prescription est
cependant donnée concernant l’enveloppe de granularité de la formule. Ces
spécifications figurent au Tableau 6.
-50 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Passant au Passant au
D 1,4 D
Enrobés tamis de 0,063 tamis de 2-
mm mm % %
i %
EB10 2,0 à 12,0 10 à 60 90 à 100 100
10 à 50
EB14 0,0 à 12,0 10 à 60 pour 90 à 100 100
aéroport
10 à 50
EB20 0,0 à 11,0 10 à 60 pour 90 à 100 100
aéroport
-51 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
2
EB10-BBSG TLmin5,2 3,0% 3,4
2
EB14-BBSG TLmin5,0 3,0% 3,2
2
EB10-BBAC (Continu) TLmin5,4 3,0% 3,6
2
EB14-BBAC (Continu) TLmin5,2 3,0% 3,5
2
EB10-BBAD (Discontinu) TLmin5,2 3,0% 3,4
2
EB14-BBAD (Discontinu) TLmin5,0 3,0% 3,2
EB10-BBM TLmin5,0 - 3,3
EB14-BBM TLmin5,0 - 3,2
BBDr6 type 1 TLmin4,0 - 3,4
BBDr6 type2 TLmin4,0 - 3,2
BBDr10 type1 TLmin4,0 - 3,3
BBDr10 type2 TLmin4,0 - 3,1
BBTM6 TLmin5,0 - 3,5
BBTM10 TLmin5,0 - 3,4
1
EB-GB1 (TLmin3,4) - --
2
EB-GB2 TLmin3,8 3,0% 2,5
2
EB-GB3 TLmin4,2 3,0% 2,8
2
EB-GB4 - 3,0% 2,9
2 -
EB-EME1 3,0% 2,5
2 -
EB-EME2 3,0% 3,4
2 -
EB10-BBME 3,0% 3,5
2 -
EB14-BBME 3,0% 3,3
Note 1: GB1 n’est plus définie dans le cadre de la normalisation française.
Note 2: L’approche fondamentale selon EN 13108-1 impose une valeur minimale de 3% quel que soit le type de formule.
La masse volumique réelle MVR (masse volumique maximale ρmv dans la version
EN) est mesurée directement sur le mélange bitumineux (malaxage à chaud de
1,5 kg conforme à la formule) avec la méthode A « à l’eau » décrite dans
NF EN 12697-5 (moyenne de 3 répliques). Cette méthode est la méthode de
-52 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
100+TLext
MVR =
%G1 %G2 %Gn TLext
+ + .... + +
ρg 1 ρg 2 ρgn ρb
où % Gi sont les pourcentages des fractions granulaires et ρi leurs masses
volumiques respectives. Cette méthode, qui était imposée dans les anciennes
normes « produit », permet de s’affranchir pour des granulats présentant une
certaine porosité de la notion de bitume absorbé.
Dans le cadre de la normalisation européenne, la méthode à l’huile de paraffine ne
figure pas dans les références normatives. Il n’est plus possible de l’imposer.
Il a été démontré par un groupe de travail USIRF / Administration, que la méthode
décrite dans la norme NF EN 12697-5, mesure de la masse volumique réelle, il
existait une très bonne corrélation entre la MVR mesurée directement sur le mélange
et celle calculée à partir de la méthode à l’huile de paraffine.
-53 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
2.3.3 Malaxage
Les mélanges sont fabriqués selon NF EN 12697-35. Dans la norme EN, le filler
d’apport est incorporé soit avec les granulats, soit après introduction du bitume. Il est
d’usage d’utiliser le premier cas. Contrairement aux spécifications de l’ancienne
norme française, il n’est pas prévu, dans la norme européenne de surchauffe des
granulats si le malaxeur n’est pas équipé d’une cuve thermo-régulée.
Pour les essais de tenue à l’eau, les corps d'épreuve sont soit des éprouvettes
compactées à l'aide de la Presse à Cisaillement Giratoire, soit des carottes extraites
de plaques confectionnées au compacteur de plaques. Cependant, pour déterminer
la tenue à l’eau selon NF EN 12697-12, il est nécessaire de compacter les
éprouvettes selon le processus par compression statique à double effet, décrit dans
la partie B, pour retrouver le mode opératoire Duriez de l’ancienne NF P 98-251-1.
Pour les essais mécaniques, les plaques sont confectionnées au compacteur de
plaques, selon NF P 98-250-2 ou NF EN 12697-33, à compacité visée. L'utilisation
d’une plaque ou d’une planche en fin de compactage pour améliorer l'état de surface
de la plaque n'est pas autorisée car des effets sur le résultat à l'essai d'orniérage ont
été mis en évidence.
Les corps d'épreuve cylindriques ou trapézoïdaux sont sciés et collés selon les
indications de la norme NF P 98-250-3. Ce point n'est pas traité par les normes
européennes.
Pour l'essai de tenue à l'eau ITSR, les éprouvettes doivent subir un mûrissement
minimal de 16h entre la confection et la mise en conservation.
Pour un essai d’orniérage, il est nécessaire d’avoir au moins 2 jours entre la fin du
compactage et la mise en condition sur l'orniéreur (NF EN 12697-22).
Pour un essai de fatigue ou de module, le délai entre le carottage ou le sciage et le
début de l’essai est de 15 jours à 2 mois.
-54 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-55 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Niveau 4 Fatigue
Fondamental
Général +
Niveau 3
Module
Niveau 2
Orniérage
Empirique
Général +
Niveau 1
PCG, Tenue à l’eau
Niveau 0
2.4.2 Niveau 1
-56 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-57 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
ITSR (I/C)
Type d'enrobé %
Méthode B en compression
EB-BBSG ITSR70
EB-BBME ITSR80
EB-BBA roulement ITSR80
EB-BBA liaison ITSR70
BBDr ITSR80
BBTM ITSR80
EB-BBM ITSR70
EB-EME ITSR70
EB-GB ITSR70
2.4.3 Niveau 2
-58 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
2.4.4 Niveau 3
Module 15°C
Type d'enrobés Classe 10Hz ou 0,02s
MPa
1 5 500 S5500
BBSG
2 et 3 7 000 S7000
1 9 000 S9000
BBME
2 et 3 11 000 S11000
2 et 3 9 000 S9000
GB
4 11 000 S11000
EME 1 et 2 14 000 S14000
1 et 2 5 500 S5500
BBA
3 7 000 S7000
2.4.5 Niveau 4
-59 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Spécification en fatigue
Type d'enrobés Classe ε6 10°C 25 Hz
en µdef
1 ε6-100
EB-BBME
2 et 3 ε6-100
2 ε6-80
EB-GB 3 ε6-90
4 ε6-100
1 ε6-100
EB-EME
2 ε6-130
1 ε6-130
EB-BBA 2 ε6-115
3 ε6-100
-60 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
L’épreuve de vérification consiste à réaliser les essais les plus sélectifs possibles
pour détecter ces changements ou vérifier au contraire la persistance des
caractéristiques du mélange considéré.
L’essai le plus courant est l’essai à la Presse à Cisaillement Giratoire. Le critère
retenu est l’identité de la totalité de la courbe à ± 1,5 %. Ce critère est en général
suffisant pour confirmer que la formule n’a pas été perturbée par des changements
majeurs. Les autres caractéristiques (résistance à l'orniérage, module etc..) se
trouvent ainsi validées sous réserve d’utiliser le même bitume que celui de l’étude de
référence. Tout changement de bitume doit conduire à une nouvelle vérification de
ces caractéristiques.
Il peut être intéressant de mesurer dans des cas spécifiques la caractéristique
particulière à vérifier : la résistance à l’orniérage par exemple pour un enrobé
spécialement formulé à cet effet, le module pour un matériau à module élévé.
-61 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Durée Durée
Quantité de globale
Niveau d’épreuve Essai
matériau Essai
Préparation et incluant la
opérations connexes préparation
Ils sont consignés dans la norme (NF EN 13108-1) et englobent les EB-BBSG, EB-
BBME, EB-BBS, EB-BBM, EB-BBA, EB-GB, EB-EME.
-62 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-63 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-64 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Ils sont consignés dans la norme (NF EN 13108-2) et ne concernent que les BBTM.
-65 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-66 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-67 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-68 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-69 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
-70 -
Méthode LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Épreuve de formulation des enrobés –
Ils sont consignés dans la norme (NF EN 13108-7) et englobent les BBDr.
Tableau 20 – Type d’essais pour le béton bitumineux drainant.
-71 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
La mise au point des mélanges n’est pas codifiée. Il s’agit de répondre aux
exigences de l’épreuve de formulation décrite en partie 2. Le processus de
formulation commence par la sélection des composants : granulats, fines, liant,
additifs. Ces composants sont parfois imposés par le donneur d'ordre. La
connaissance des caractéristiques des constituants du mélange est importante dès
la phase de conception du mélange. Elle sera également utile pour l'ajustement
éventuel du mélange si les résultats d'essai ne sont pas conformes aux
spécifications. La procédure passe par l’ajustement de la formule à l’aide de l’essai
PCG, complétée ensuite par les essais spécifiés pour le niveau d’épreuve de
formulation choisi. Cette procédure est décrite sur le schéma ci-dessous. Les
paragraphes suivants détaillent ces différentes étapes assorties des
recommandations des praticiens.
Changement de(s)
composant(s)
Sélection des composants
Conception de la formule du
mélange prototype Ajustement de la courbe
granulométrique
Essai PCG
Presse à Cisaillement Giratoire
non
oui
Epreuve de
formulation
3.1.1 Granulats
- 72 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Choix
Les fines d'apport ne sont pas toujours définitivement choisies au moment de l’étude
de formulation. Dans certaines régions, l'origine des fines d'apport est unique, la
démarche est simplifiée. Si plusieurs usines sont susceptibles de fournir, le
formulateur doit disposer d'échantillons identifiés et choisit un fournisseur
« plausible ». La formule peut également être faite toujours avec le même type de
filler "moyen".
Nature
Le filler calcaire est utilisé majoritairement comme filler d’apport, cependant d’autres
filler peuvent être utilisés en remplacement ou en complément pour leurs propriétés
spécifiques Ainsi le ciment peut est utilisé en remplacement du filler calcaire mais il
convient de limiter son dosage à 3 ou 4 %. Au-delà, l’hydratation du ciment dans le
mélange peut influer sur le rapport I/C (r/R). Il peut également se produire des
problèmes de fissuration.
La chaux vive est introduite dans le mélange pour éviter l’apparition du phénomène
de « soupe », observée au moment du malaxage, avec l’eau retenue par certains
granulats poreux. Il peut être intéressant de l’utiliser pour améliorer la tenue à l’eau. Il
est nécessaire de limiter son dosage à 1 % (risque de gonflement) et de prendre les
précautions nécessaires vis-à-vis de son inhalation.
Le filler activé est un mélange de fines calcaires et de chaux éteinte utilisé de la
même façon que la chaux vive.
La chaux éteinte est utilisée comme retardateur d’égouttage sur les BBDr. Son
dosage de 10% à 25 % de chaux par rapport au filler calcaire permet d’obtenir un
mastic dont le ∆TBA augmente de 4 °C à 7 °C par rapport au ∆TBA du filler de base.
Les ardoises sont utilisées pour leur très grand pouvoir rigidifiant (∆TBA supérieur à
38°C, Valeur de Bleu ~ 0,3 g / 100 g; indice des vides Rigden ~ 45 %; pouvoir
absorbant ~ 26).
Dans le cas d’utilisation de cendres volantes provenant de centrales thermiques à
charbon, il y a lieu de surveiller les masses volumiques qui peuvent être fluctuantes.
Elles sont constituées de sphères creuses et leur pouvoir absorbant est très variable.
De même, pour les fillers de cimenterie, sous-produits industriels, la valeur au Bleu
doit être vérifiée.
L’effet de la présence d’ultrafines sur les propriétés du mastic et des enrobés est
mal connu. Une expérience portant sur un filler calcaire spécialement préparé avec
un proportion croissante d’ultrafines n’a pas permis de mettre en évidence un effet
significatif sur ∆TBA.
Mastic
La combinaison du bitume et du filler au sein d’un mélange hydrocarboné, constitue
un mastic dont les propriétés vont conditionner une partie des caractéristiques du
mélange. Ses propriétés sont essentiellement évaluées à l’aide de la ∆TBA . Des
valeurs élevées de ∆TBA sont un facteur favorable pour la résistance à l’orniérage.
Des valeurs excessives de ∆TBA peuvent conduire à un risque de fissuration.
- 73 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Indice de vides Rigden v : Des valeurs élevées d’indice de vides Rigden impliquent
généralement une augmentation du module de richesse pour obtenir un volume de
bitume libre équivalent à celui obtenu dans un matériau courant.
Propreté
Exemple – Effet de l’argilosité sur les caractéristiques de l’enrobé :
L’incorporation d’argile dans les fines d’un sable pour augmenter expérimentalement la valeur de
bleu (bentonite, kaolinite, Illite) a eu les effets suivants sur les caractéristiques d’un mélange (BBSG,
GB) :
– Augmentation du pourcentage de vides PCG (+ 2 pour VB = 2 [MBF~20])
– Diminution de la profondeur d’ornière (2,3 mm pour VB = 4 [MBF~40])
– Pas d’effet visible sur le rapport I/C (r/R) (7, 14 ou 28 jours)
– Désenrobage du mortier sensible même à 7 jours, I/C (r/R) baisse de 0,10 à
0,25 points
Il s’agit d’un mélange artificiel. La transposition des résultats aux mélanges courants n’est pas
certaine.
[Rapport LPC n°14]
Angularité
L’angularité des sables conditionne en grande partie la résistance à l’orniérage de
l’enrobé.
Les caractéristiques de la chaîne d'élaboration des sables même issus de roche
massive peuvent en effet avoir une très grande influence sur les caractéristiques de
l’enrobé. Les granulats peuvent présenter des arêtes émoussées dues aux
traitements de recyclage, broyage etc. Leur frottement interne est alors
considérablement diminué et peut altérer la stabilité du mélange. Ce problème peut
être mis en évidence à l’essai d'écoulement de sable. L’examen visuel à la
binoculaire reste le moyen le plus efficace de détection pour un œil averti.
- 74 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
réduire. Il faut cependant noter les limitations suivantes : L’emploi de sable éolien sur
chaussée routière est fortement déconseillé. L’emploi de sables roulés doit être limité
aux enrobés peu exposés aux risques d’orniérage. Leur dosage est limité à 10 %
pour les bétons bitumineux. Il ne faut pas dépasser 20 % pour les couches d‘assise.
L’effet d’une faible angularité peut parfois être compensé par l’utilisation d’un liant de
grade « dur » dans le cas d’une utilisation de l’enrobé en couche de base ou de
fondation. Cependant il est sage de privilégier dans tous les cas la stabilité du
squelette granulaire.
Dureté
Lorsqu’il existe un écart de caractéristiques intrinsèques entre les différentes
fractions granulaires d’un enrobé, il peut se produire une attrition du granulat le plus
tendre. On rencontre par exemple couramment un sable tendre avec des gravillons
durs. Certains limitent à une classe la différence. L’inverse (sable dur et gravillons
tendres) n’est pas acceptable en couche de roulement.
Si le sable a une origine différente de celle des gravillons, il est nécessaire
d’effectuer un essai de friabilité des sables Vss = 40 pour un 0/4, Vss = 45 pour un
0/2.
- 75 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Forme
Des granulats trop cubiques peuvent conduire à des maniabilités excessives. Le
coefficient d’aplatissement FI doit être préférentiellement compris entre 10 et 15.
% vides 100
Aplatissement
girations
fraction 2/14
EB14-GB
3,7 5,8
9,5 8,9
Effet sur l’orniérage : EB14-BBSG à 5,7% (ext) de bitume Roche massive C broyé – Roche
massive N concassé
9,5 9 18
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– Mise au point des mélanges –
Angularité :
Elle conditionne la stabilité du mélange et intervient dans les caractéristiques de
surface.
Le paramètre « type de granulats » peut avoir un effet 3 à 4 fois supérieur au paramètre « grade de
bitume » vis à vis de l’orniérage.
[AAPT 1988 v 57].
Il faut + 7 °C sur ∆TBA du bitume pour rattraper une « angularité défectueuse ».
Rapport 0rniérage
Angularité Angularité PCG Orniérage
Mode de concassa 3000 cycles
Sable Gravillons 60 girations 30 000
concassage ge % profondeur
(écoulement écoulement % vides cycles
Rc d’ornière
Autres caractéristiques :
Un fort coefficient de dilatation fragilise l’enrobé à basse température [RGRA 753 p.52]
Pour obtenir une tendance colorée ou pour compléter l’utilisation de liants clairs et
colorés pour viser une teinte plus soutenue, on peut choisir des couleurs particulières
des granulats (fines comprises).
Les granulats clairs sont parfois utilisés pour diminuer l’effet « corps noir » des
enrobés, abaisser l’échauffement des chaussées et diminuer ainsi le risque
d’orniérage. Ils peuvent aussi être utilisés en couche de surface dans les tunnels
pour limiter l’apport d’éclairage artificiel.
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– Mise au point des mélanges –
Par exemple, l’utilisation de quartzite (blanche) au lieu de diorite classique (grise) a permis de
constater un abaissement de 2°C à 5°C (été normal, été exceptionnel) dans le premier centimètre de
chaussée. L’utilisation associée d’un liant clair permet un abaissement complémentaire de 3°C.
[Bétons bitumineux clairs sur le périphérique parisien, RGRA 735 p57, décembre 95]
3.1.2 Liant
3.1.2.1 Origine
L’origine du liant du chantier n'est pas toujours connue au moment de la formulation.
Pour réaliser l’essai de Presse à Cisaillement Giratoire, l’origine du bitume n’ayant
pas d’effet sur le résultat, il est possible d’utiliser un bitume de même grade que celui
prévu sur le chantier. Pour caractériser un mélange à partir des essais Duriez,
d’orniérage, de détermination de module ou de résistance en fatigue, l’origine du
bitume influe sur le résultat de l’essai. A défaut du bitume prévu sur le chantier, il y a
lieu soit d’employer un bitume « plausible », soit d’employer un bitume « type »
parfaitement connu du formulateur. Lorsque le bitume « chantier » sera effectivement
connu, on devra faire une estimation du biais apporté.
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– Mise au point des mélanges –
Bitumes « durs »
Ce sont des bitumes purs obtenus par un procédé de raffinage direct (NF EN 13924)
et dont la pénétrabilité est inférieure à 25 1/10 mm. Deux catégories 10/20 et 15/25
sont définies dans la NF EN 13924. Les recommandations françaises sur la
température bille-anneau sont comprises entre 60°C et 76°C pour les 10/20 et entre
55°C et 71°C pour les 15/25. La température FRAASS (non mentionnée dans les
recommandations françaises) est voisine de 0°C (+ 3 °C à – 8 °C). La température
d’enrobage est supérieure d’environ 20 °C par rapport à celle des bitumes
conventionnels. L’utilisation principale de ce type de liant concerne les EB-EME. La
dureté de ce type de bitume peut conduire à une fragilité à basse température. Il
convient donc de les utiliser avec une protection thermique dans le cas de climats
rigoureux.
Bitumes modifiés
Les bitumes modifiés sont des liants bitumineux dont les propriétés ont été modifiées
par l’emploi d’un agent chimique, qui, introduit dans le bitume de base, en modifie la
structure chimique et les propriétés physiques et mécaniques. Dans tous les cas,
avec ce type de matériaux, il convient de prendre garde aux risques d’instabilité, de
crémage, de sensibilité à l’histoire thermique.
On trouvera au § 1.4.2.2. la description des principaux types de bitumes modifiés. Le
déficit de spécifications fondées sur les performances sur ces matériaux impose de
s’assurer systématiquement que l’utilisation d’un tel liant permet d’obtenir les
performances souhaitées sur le mélange. Ainsi, la qualité du bitume modifié et par
conséquent les propriétés de l’enrobé qui en résultent ne sont pas seulement
fonction de la teneur en polymères. Enfin il est à noter que, pour les liants modifiés,
la température bille-anneau n’est pas un critère pertinent pour évaluer le
comportement du mélange bitumineux à haute température de service.
Les liants modifiés sont essentiellement utilisés en couches de surface dans les
BBTM et les BBDr. L’usage destine les différentes familles de liants modifiés pour
des applications particulières spécifiées par les fournisseurs. Certains produits font
l’objet d’un Avis Technique, publié par le SĒTRA, qui spécifie les conditions d’emploi
et les performances obtenues sur des chantiers de référence.
Les bitumes pigmentables
Ces bitumes, et les enrobés correspondants sont plus susceptibles à la température
que les matériaux à base de bitume « normaux ». Ils sont réservés à un usage
urbain ou à des usages ponctuels destinés à matérialiser l’affectation des voies.
Les liants de synthèse
- 79 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
3.1.3 Additifs
On trouvera au § 1.4.3. la description des principaux additifs.
Polyéthylène
Il est destiné à améliorer la résistance à l'orniérage, à augmenter le module, il se
combine en partie avec le bitume.
Le dosage est habituellement compris entre 0,4 % et 1 %. Il est à noter que le
polyéthylène, à l’état de fusion, joue le même rôle que le bitume. Ainsi un dosage
classique en polyéthylène permet de diminuer le dosage en liant du matériau de
référence de l’ordre de 0,15 %. De même, l’augmentation des caractéristiques en
fatigue observée avec l’ajout de polyéthylène n’est liée qu’à l’augmentation
correspondante de la quantité de liant.
- 80 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Polymères
Ils sont destinés à diminuer l’effet de la susceptibilité du liant.
Poudrette de caoutchouc et granulats de caoutchouc 2/6
Ces additifs apportent une meilleure résistance à la fissuration et un amortissement
de l’impact des pneumatiques.
Fibres neuves et de recyclage
Incorporées au moment du malaxage, ces fibres jouent ensuite dans le mélange le
rôle de réservoir à bitume. Elles permettent d’augmenter la teneur en bitume, sans
augmenter le risque d’orniérage (BBTM et SMA) ou évitent les problèmes
d’égouttage (BBDr).
Selon le type de fibres, le mode de préparation en laboratoire doit être adapté tout en
restant fidèle au mode d’incorporation industrielle.
Les fibres peuvent être mélangées au liant préalablement ou introduites dans le
mélange à sec ou encore après incorporation du bitume.
3.1.3.3 Colorants
Le dosage des colorants dépend de l'effet recherché, de la couleur du granulat et de
la nature du bitume. Pour un liant de synthèse, clair, le dosage est de l'ordre de
0,5 % jusqu'à 2 %. Avec un bitume pigmentable, les dosages sont plus élevés de
l'ordre 2,5 % à 4 %. En général dans ce cas, l'utilisation se limite à la couleur rouge.
Il convient de tenir compte du dosage en colorant en tant que fines du mélange.
Le produit est incorporé dans le mélange à sec avant incorporation du bitume.
Les caractéristiques mécaniques du mélange, notamment la tenue à l'eau et le cas
échéant la résistance à l'orniérage sont à vérifier. En effet, les oxydes peuvent avoir
un effet sur l'adhésivité liant-granulat et le choix du bitume associé (pigmentable ou
de synthèse) sur la tenue à l'orniérage.
- 81 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
ε6 et origine du bitume
La résistance en fatigue ε6 mesurée par l’essai à déformation imposée sur des enrobés avec des
bitumes de mêmes caractéristiques mais d’origines différentes varie de 88 µdef à 150 µdef, toutes
choses égales par ailleurs.
[Etude statistique de l’effet de la composition des enrobés bitumineux
sur leur comportement en fatigue. F. Moutier BL n°172 p 40]
- 82 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Granulats
Pour certains sables basaltiques, les laitiers concassés, certains granits très acides,
il faut utiliser des fillers activés ou de la chaux hydratée.
La plupart des sables calcaires durs conduisent à une maniabilité importante: le
passant à 2 mm des courbes granulométriques de EB-GB doit être ramené à environ
30 % ou bien il faut prendre en compte l’essai d’orniérage.
Certaines fines naturelles de sable sont nocives même si les spécifications de
propreté sont satisfaites. Par exemple : La dolomie conduit à des problèmes de
tenue à l'eau, de même, pour certains Tuffs, même si la valeur de bleu semble
correcte.
- 83 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Les amphibolites-gneiss, et certains porphyres donnent des rapports I/C (r/R) faibles
(les amphibolites-diorite en donnent de très bons).
Pour les EB-EME et les EB-GB, il est possible de corriger l’effet de l'angularité avec
la dureté du bitume et son dosage. L'équivalence de la tenue à long terme n'est
cependant pas établie.
Les matériaux calcaires durs permettent d’obtenir des compacités fortes, même avec
des teneurs en liant modestes. La forte compacité et la teneur en liant relativement
faible conduisent à des valeurs de module élevées.
Pour certains granits, la tenue à l’eau doit être vérifiée.
Bitumes et additifs
Pour graves-bitume :
En général, on utilise du bitume pur de classe 35/50. Le grade 50/70 est également
employé par commodité sur centrales fixes par exemple.
Dans les zones montagneuses ou dans le cas de sollicitations faibles (au sens Guide
d’Application des Normes Enrobés), l'utilisation de 50/70 est possible. Par contre il
ne faut pas utiliser de grade > 70/100.
Dans les zones particulières (Trafic > T0 [plus de 750 poids lourds par jour],
circulation canalisée, vitesse lente < 40km/h, rampe de plus de 5 %), il convient de
choisir le grade 20/30 ou des bitumes spéciaux à faible susceptibilité, si le résultat
n’est pas atteint avec un 35/50.
L'ajout de Polyéthylène dans les graves-bitume ne semble pas intéressant (il est
rarement justifiable avec les formules actuelles).
Pour enrobés à module élevé :
Ils sont le plus souvent fabriqués avec un bitume de grade dur conforme à EN 13924
avec les grades 10/20 ou 15/25. Les caractéristiques indicatives de ce type de liant
sont les suivantes:
pénétration standard : 10 à 25 1/10ème de mm
température bille-anneau entre 62°C et 72°C, voire 80°C
Les 20/30 peuvent convenir ainsi que d’autres grades (35/50 notamment) combinés
avec des additifs (par exemple des bitumes naturels) ou des polyéthylènes.
Les bitumes modifiés par des polymères permettent d’augmenter les valeurs de ε6 .
L’ajout de 0,7 % de polyéthylène dans un mélange à base de 35/50 permet d’espérer
un gain d’environ 20 % sur la valeur du module.
Les fibres ont peu d’effet sur les modules.
- 84 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
D = 20 mm ou 14 mm
Passant tamis en Plage habituelle de variations
mm
Mini Visée Maxi
6.3 45 (50 pour 0/14) 53 65(70 pour 0/14)
4 40 47 60
2 25 33 38
0,063 5,4 6,7 7,7
D = 10 mm
Passant tamis Plage habituelle de variations
en mm
Mini Visée Maxi
6,3 45 55 65
4 52
2 28 33 38
0,063 6,3 6,7 7,2
Teneur en liant Tlmin 4,0 4,0 4,5 4,4 4,7 4,6 4,0 4,0 5,4 5,3
pour ρ = 2,65 g/cm3
Teneur en liant Tlmin 3,9 3,9 4,3 4,2 4,5 4,4 3,9 3,9 5,2 5,1
pour ρ = 2,75 g/cm3
Module de richesse
2,5 2,8 2,9 2,5 3,4
visé K
Teneur en liant
extérieure TLext pour 4,0 4,0 4,5 4,4 4,7 4,6 4,0 4,0 5,5 5,4
ρ = 2,75 g/cm3
- 85 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Influence de la nature des granulats et de la rhéologie des bitumes durs sur les propriétés des
enrobés à chaud utilisés en couche de base et de fondation de chaussée
P. Bauer - S. Glita - P. Chaverot - JM. Michou - P. Perdereau - Y. Vincent
Eurasphalt & Eurobitume 1996. 4.050
Essai de fatigue
Pas d’effet « granulat »
- 86 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Figure 21 : Coupe d’un Béton Bitumineux Figure 22 : Aspect de surface d’un Béton
Semi-Grenu (EB-BBSG). Bitumineux Semi-Grenu (EB-BBSG).
Granulats
Pour certains sables basaltiques, les laitiers concassés, certains granits très acides,
il faut utiliser des fillers activés ou de la chaux.
La plupart des sables calcaires durs conduisent à une maniabilité importante: le
passant à 2 mm des courbes granulométriques des BBSG ou BBME doit être
ramené à environ 30 % (voire moins).
Certaines fines naturelles de sable sont nocives même si les spécifications de
propreté sont satisfaites. Par exemple, la dolomie (propreté des sables à l’équivalent
de sable PS ≥ 70, valeur de bleu à la tâche Vbta ≥ 2 g (soit approximativement MBF≥
2000 g/kg)) conduit à des problèmes de tenue à l'eau, de même avec certains Tuffs
malgré une Vbta de l’ordre de 0,8 g.
Les amphibolites-gneiss donnent, à l’essai de tenue à l’eau, de mauvais rapports I/C
(r/R), les amphibolites diorite en donnent de très bons.
La friabilité des sables serait un indicateur de la contribution du sable à la résistance
à l’orniérage.
L’angularité des sables conditionne la stabilité du mélange.
Il convient d’être attentif aux sables broyés et aux sables issus de concasseurs à
sole tournante. La forme des grains peut rendre le mélange sensible à l’orniérage.
- Granit : tenue à l'eau à vérifier.
- Basalte : adapter la teneur en liant pour tenir compte d’une éventuelle absorption.
- Calcaire : les gravillons calcaires ne sont pas autorisés en couche de roulement
(Réseau routier national).
- 87 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Pour un EB14-BBSG
Un passant de 34 % à 2 mm conduit à une texture PMT = 0,4 mm in situ.
Un passant de 28 % à 2 mm conduit à une texture PMT = 0,7 mm in situ.
Liants et additifs
Pour un EB-BBSG, on utilise
- du bitume pur de grade 35/50 en cas de sollicitations forte et pour des altitudes <
500 m ou un 50/70 dans les cas courants et éventuellement 70/100 en zone
montagneuse avec climat rigoureux (classes conseillées par le Guide d'Application
des Normes).
- du bitume spécial à susceptibilité améliorée ou bitume modifié pour des
sollicitations particulières (rampes, carrefours, voies de bus). L’ajout de 0,5 % à 0,8
% de polyéthylène permet d’améliorer la résistance à l’orniérage (pour obtenir la
Classe 3 en particulier).
Pour un EB-BBS on utilisera:
-du bitume pur 50/70 ou 70/100.
Pour un EB-BBME, on utilisera
=> des bitumes 35/50, éventuellement avec des additifs.
=> des bitumes « durs » modifiés ou non par polymères.
La teneur en bitume pour débuter l'étude est donnée dans le tableau 26 avec une
masse volumique réelle des granulats de 2,65 g/cm3, avec une masse volumique
- 88 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
réelle des granulats de 2,75 g/cm3 , caractéristique d’une valeur moyenne française
ou bien elle est calculée à partir de la surface spécifique du mélange, de la MVR, et
du module de richesse minimal. Pour information, la teneur en bitume « extérieure »
est également indiquée.
EB10- EB14-
BBSG, BBSG, EB10- EB10- EB14- EB14-
EB10- EB14- BBS1 BBS2 BBS3 BBS4
BBME BBME
Teneur en liant
Tlmin pour 5,5 5,2 5,3 5,7 5,2 5,0
ρ = 2,65 g/cm3
Teneur en liant
Tlmin pour 5,3 5,0 5,1 5,5 5,0 4,8
ρ = 2,75 g/cm3
Module de
3,5 3,3 3,4 3,7 3,4 3,1
richesse visé K
Teneur en liant
extérieure TLext
5,6 5,3 5,4 5,8 5,3 5,0
pour
ρ = 2,75 g/cm3
Figure 23 : Coupe d’un Béton Bitumineux Drainant Figure 24 : Aspect de surface d’un Béton
(BBDR). Bitumineux Drainant (BBDR).
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Granulats
Les granulats sont plutôt de roche massive.
En cas d’utilisation de granit, vérifier la tenue à l’eau.
La valeur Los Angeles est très importante pour éviter des fragmentations au
compactage.
La résistance au polissage, PSV joue un rôle important pour l’adhérence.
Les gravillons plats sont également exposés à la fragmentation.
Pour chacune des fractions d/D, la maîtrise des queues de courbe à d est
déterminante pour obtenir le pourcentage de vides recherché.
Certains préconisent 1 % de chaux vive pour favoriser l’adhésivité. L’emploi de chaux
éteinte vise à rigidifier le mortier pour éviter l’égouttage.
Liants et additifs
Le liant peut être un bitume pur 50/70 ou 35/50 ou un bitume modifié par des
polymères.
Avec des bitumes modifiés par des polymères, il convient de sur-doser de 0,4 %.
L’avis sur le dopage est partagé. Certains le préconisent systématiquement (0,3 %).
Pour la tenue à l’eau, le rapport I/C (r/R) n’est pas toujours un bon indicateur (à
cause du risque de fragmentation des granulats lors de la fabrication des éprouvettes
en compression type essai Duriez).
Les additifs sont destinés principalement, à diminuer les risques d’égouttage. On
utilise des fibres (cellulose, verre ou roche) à raison de 0,3 %.
Les courbes granulométriques de départ pour les BBDr sont données dans le tableau
27. La drainabilité du mélange est conditionnée par le pourcentage de passant au
tamis de 2 mm.
Tableau 27 – Courbe granulométrique de départ BBDr
TAMIS
D en 6,3 mm 10 mm 2 mm 0,063 mm
BBDr Discontinuité
mm % % % %
La teneur en bitume pour débuter l'étude est donnée dans le tableau 28 avec une
masse volumique réelle des granulats de 2,65 g/cm3, avec une masse volumique
réelle des granulats de 2,75 g/cm3 , caractéristique d’une valeur moyenne française
ou bien elle est calculée à partir de la surface spécifique du mélange, de la MVR, et
- 90 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Classe 1
BBDr 10 classe 1 BBDr6 classe 1
(%) (%)
Teneur en bitume Tlnt pour
Bitume grade routier: 4,4 à 4,8 Bitume grade routier : 4,6 à 4,9
une masse volumique du
Fibres: 5,1 à 5,5 Fibres: 5,2 à 5,8
mélange
Caoutchouc: 5,6 à 6,0 Caoutchouc: 5,9 à 6,15
granulaire ρ = 2,65 g/cm3
Teneur en bitume Tlint pour
une masse volumique du Bitume grade routier : 4,2 à 4,6 Bitume grade routier : 4,4 à 4,7
mélange Fibres: 4,9 à 5,2 Fibres: 4,9 à 5,5
granulaire ρ = 2,75 g/cm3 Caoutchouc: 5,3 à 5,7 Caoutchouc: 5,6 à 5,8
Figure 25 : Coupe d’un Béton Bitumineux Figure 26 : Aspect de surface d’un Béton
Mince (EB-BBM). Bitumineux Mince (EB-BBM).
- 91 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Granulats
Les observations formulées ci avant pour les mélanges BBDr s’appliquent aussi aux
EB-BBM, BBTM et BBUM.
En abaissant le passant à 2 mm, la porosité croît ainsi que la profondeur moyenne
de texture (PMT).
Liants et additifs
Le liant peut être un bitume pur 50/70 ou 35/50 ou un bitume modifié par des
polymères.
Les BBM sont souvent au bitume pur.
Lorsqu’une résistance à l’orniérage est recherchée, il convient de choisir des bitumes
à susceptibilité améliorée, d’ajouter des polyéthylènes ou d’utiliser un liant modifié.
Les BBTM sont au bitume pur ou modifiés, sans que l’on puisse donner des critères
objectifs de choix (l’essai de perte de texture, qui figurait dans la précédente version
de la norme, ne s'est pas montré discriminant sur ce point).
L’emploi de fibres de cellulose ou de verre dans les BBTM est destiné à améliorer la
qualité du mortier (empirique).
- 92 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Discontinuité
TAMIS Passant
D 14 10 6,3 4 2 0,063
EB-BBM type
10 2/6 97 35 30 - 32 6,5 à 7,2
A
Déconseillé ⇒ 14 2/10 97 35 35 7,2
14 4/10 97 35 35 7,2
14 2/6 97 67 35 34 7,2
BBTM
10 2/6 30 25 - 35 5,5 à 6,5
Classe D
BBTM
6 2/4 30 28 - 35 7,0 à 8,0
Classe A
BBTM 10 2/6 25 18 - 25 5,0 à 6,0
Classe B 6 2/4 25 20 - 25 5,0 à 6,0
Discontinuité
TAMIS Passant
14 10 6,3 4 2 0,063
BBTM 10 continue 30 25 - 35 7,0 à 7,5
Classe A 6 continue 30 30 - 35 7,0 à 8,0
BBTM 10 continue 25 18 - 25 5,0 à 6,0
Classe B 6 continue 25 20 - 25 5,0 à 6,0
La teneur en bitume pour débuter l'étude est donnée dans le tableau 30 avec une
masse volumique réelle des granulats de 2,65 g/cm3. Pour information, la teneur en
bitume « extérieure » est également indiquée.
En complément, on trouvera en annexe C la correspondance entre la teneur en liant
extérieure et intérieure, calculée pour une masse volumique identique de 2,65 g/cm3.
- 93 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
ρ = 2,65 g/cm3
ρ = 2,75 g/cm3
ρ = 2,65 g/cm3
ρ = 2,75 g/cm3
- 94 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Figure 27 : Coupe d’un Stone Mastic Figure 28 : Aspect de surface d’un Stone Mastic
Asphalt (SMA). Asphalt (SMA).
Liants et additifs
Les SMA contiennent généralement des fibres. Il est noter, qu’avec des fibres la
formule donnant la teneur en bitume à partir du module de richesse n’est pas
valable.
D 10 8 6,3 4 2 0,063
25 11
10 92 57 – 62 39 – 44 30 – 34
(20 à 35) (5 à 13)
SMA
27 12
8 100 96 73 40
(20 à 40) (5 à 14)
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
- teneur en liant intérieure (selon les normes EN) avec une masse volumique
réelle des granulats de 2,65 g/cm3 ; et
- pour information, la teneur en liant extérieure (usage des anciennes normes
françaises) avec une masse volumique réelle théorique des granulats de 2,75
g/cm3 caractéristique d’une valeur moyenne française.
En complément, on trouvera en annexe C la correspondance entre la teneur en liant
extérieure et intérieure, calculée pour une masse volumique identique de 2,65 g/cm3.
Tableau 32 – Teneur en liant de départ SMA.
SMA 10 SMA 8
ρ = 2,75 g/cm3
- 96 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
– Exemple –
Un EB10-BBSG avec 5,6 % de bitume est équivalent à un EB14-BBSG avec 5,4 % de bitume.
Un EB10-BBSG avec 5,6 % de bitume conduit à un pourcentage de vides à 60 girations V60 = 9 %,
et un EB14-BBSG avec 5,4 % conduit à un pourcentage de vides caractéristique à 80 girations
V80 = 4 %.
Pour un mélange 0/D avec 10 mm < D < 20 mm, les passants à 2 mm, peuvent
présenter l’un des 4 cas suivants :
• > 35 % de passant à 2 mm courbe très haute : le mortier est en excès dans le
squelette granulaire, la stabilité repose uniquement sur le mortier.
3.4.4 Discontinuité
Une discontinuité dans la courbe granulométrique entraîne une augmentation de
maniabilité et une diminution du pourcentage de vides, mais le risque d'orniérage
augmente.
– Exemple –
Un EB14-BBSG ou un EB14-BBM avec une courbe continue conduit à une profondeur d’ornière de
3 mm à 30 000 cycles. L’ornière passe à 4 mm avec une discontinuité 2/6 et à 10 mm avec une
discontinuité 2/10.
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
3.5.1 Généralités
L'essai est réalisé sur une composition (essai interprété isolément) ou sur un plan
d'expérience (2 ou 3 compositions granulaires différentes) comportant par exemple
un écart de 5 % sur le dosage de sable.
L'interprétation de l'essai est double. Elle vise à vérifier d'une part les critères de
l'épreuve de formulation (v % à 60, 80, 100... girations spécifié en fonction de
l’épaisseur de la couche considérée) par rapport à la norme si elle existe.
D'autre part, il s'agit d'exploiter l'ensemble des données disponibles pour prévoir tel
ou tel aspect du comportement du mélange.
L'essai de Presse à Cisaillement Giratoire est sensible à la composition granulaire, y
compris les fines, à l'angularité du squelette minéral et à la teneur en liant.
A l'issue des essais de Presse à Cisaillement Giratoire, le formulateur doit disposer
de suffisamment d’éléments pour établir la courbe granulométrique et la teneur en
liant.
Les principaux paramètres à interpréter sont les suivants :
Le pourcentage de vides en fonction du nombre de girations :
Le pourcentage de vides à un nombre de girations donné ;
- 98 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
- 99 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
- 100 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
0 ¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯
¯ K1
¯¯
v1 ¯
ng
1 20 200
L’ajustement au modèle se fait au moyen d’une droite de régression pour les points
(v, ln(ng)) ou (C, ln(ng)) compris entre 20 girations et 200 girations. V% est calculé en
considérant que le compactage à la Presse à Cisaillement Giratoire est linéaire en
fonction du logarithme du nombre de giration.
Le pourcentage de vides v1 à 1 giration est également un indicateur de résistance à
l’orniérage (pour les mêmes raisons que pour v10). Le seuil de 20% (EB-GB, EB-
BBSG) semble une bonne estimation.
3.5.6 Pente K1
La pente K1 dans le modèle v% = v1 - K1 ln(ng) est appelée parfois indicateur de
maniabilité du mélange.
Sa valeur est plus en relation avec D du mélange. Lorsque la teneur en bitume varie
dans de faibles proportions, K1 reste constante pour un squelette granulaire donné.
En revanche K1 varie si la teneur en fines varie.
- 101 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
τ
τmax
% vides
v % (τmax)
τ
τmax EB-EME τ BBTM
τmax
% vides
v % (τmax)
v % (τmax)
- 102 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Les effets des facteurs de composition des mélanges sur les résultats de l'essai de
Presse à Cisaillement Giratoire, ont été étudiés dans le cadre d’un plan d’expérience
prenant en compte D, le pourcentage de bitume, le pourcentage de fines ; les
principaux résultats sont présentés ci-après :
- 103 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Plan d’expérience DBFC : effet des facteurs D en mm, % de bitume B, % de fines F sur la compacité C du
mélange:
D, B, F ont un effet significatif sur C80
D, B sur C1
D, F sur C1
78,00
76,00
C1
74,00
72,00
70,00
68,00
4 6 8
te ne ur e n bitum e
e ffe t d e D su r C 1
78,00
77,00
76,00
75,00
C1
74,00
73,00
72,00
71,00
6 8 10 12 14 16 18 20 22
D en mm
- 104 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
84,00
83,50
83,00
82,50
82,00
81,50
4 8 12
teneur en filler
85,00
84,00
83,00
82,00
81,00
6 8 10 12 14 16 18 20 22
D en mm
- 105 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
88
86
C80
84
82
80
78
4 6 8
teneur en bitume
Ces effets de paramètres de composition ont été étudiés sur des mélanges
« d’école » pour les besoins du plan d’expérience, avec des formules qui ne
correspondent pas toujours avec celles qui sont effectivement employées sur route.
Si le plan d’expérience a permis de confirmer les grandes tendances bien connues
des formulateurs, les praticiens de l’essai ont été interrogés sur leur propre
expérience, ce qui a permis d’établir le Tableau 33:
Tableau 33 – Effet de la composition sur les résultats d'essai
à la Presse à Cisaillement Giratoire.
Tendances des effets des paramètres de composition sur les résultats de l'essai PCG
Paramètre Effet %vng Observations
Teneur en bitume - 0,25 + 0,5 à + 0,6 voir tenue à l'eau
voir résistance à
Teneur en bitume + 0,25 - 0,5 à – 0,6
l'orniérage
Teneur en fines + 1 - 1,7 à – 0,5
Volume de sable + 10 % -1
Passant à 2 mm + 5 % - 1 à – 1,5 %
Discontinuité 2/4 (à % sable constant) -1
Discontinuité 2/6 (à % sable constant) -3
Discontinuité 4/10
Volume de mastic 16 % -> 23 % +4%
+ 10 % sable roulé - 1,5 à - 2 Attention à l'orniérage
- 106 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
augmenter le passant à
2 mm de ~ 5 points et
diminuer la fraction
2/6,3
diminuer le % de apport d'un sable broyé
diminuer le passant à bitume à raison de 10 ou 15 %
2 mm de ~ 5 points et diminuer la fraction (attention à la
et
augmenter la fraction 2/6,3 de l'ordre de 10 % résistance à
2/6,3 diminuer le % de fines et augmenter le 6,3/10 l'orniérage)
totales de 1,5 % à
2,5 % ou
sable roulé à raison de
10 % (attention à la
résistance à
l'orniérage)
3.6.1.1 Objet
- 107 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Profondeur d'ornière %
Courbe d'évolution
estimée de la
Valeur interpolée profondeur d'ornière
12
9,5
7
5
La valeur interpolée obtenue par cette méthode est "pessimiste" dans le sens de la
sécurité par rapport à la valeur expérimentale, proche de 5 % dans l'exemple ci-
dessus
Le résultat doit respecter un seuil de profondeur d'ornière (par rapport à l’épaisseur
de la plaque), 5 %, 7,5 % ou 10 % à un nombre de cycles donné : 3 000, 10 000,
30 000.
Remarques :
Pour préserver une marge de sécurité, l’essai peut être réalisé pour une teneur en
liant augmentée de 0,25 % ou avec un bitume d’un grade plus « mou » que celui du
bitume prévu.
Généralement, le pourcentage de vides estimé d’une plaque correspond :
pour le compactage faible au pourcentage de vides à la Presse à Cisaillement
Giratoire pour 40 girations
Pour le compactage fort au pourcentage de vides pour 120 girations. Un écart par
rapport à cette estimation peut être l’indicateur d’un mélange maniable ou au
contraire frottant.
Une autre pratique consiste à prendre 10 % de vides pour le compactage faible et
5 % pour le compactage fort avec des mélanges courants.
3.6.1.2 Interprétation
Pourcentage d’ornière
Moins de 10 % à 30 000 cycles constitue pour les formules à granularité continue
une limite communément admise pour indiquer que le mélange ne présente pas de
risques d’orniérage dans des conditions sévères.
- 108 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Pour les bétons bitumineux très minces, un essai de "stabilité mécanique" peut être
réalisé en utilisant le mode opératoire de l'essai d'orniérage. Cet essai n'est pas un
essai d'orniérage, mais vise à caractériser la capacité de l'enrobé à se "fermer" et à
se lisser en bandes de roulement. Les critères de profondeur d'ornière sont alors
pour 3 000 cycles = 15 % (BBTM 0/10) et = 20 % (BBTM 0/10).
- 109 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Exemple d’effet des paramètres de composition sur les résultats de l'essai d'orniérage
Paramètre % d'ornière Observations
Teneur en bitume : augmentation À 3 000 cycles, la profondeur d’ornière passe
de 0,2 % de 5,5 % à 9,6 %
Passage d’un
grade 70/100 à À 10 000 cycles, la profondeur d’ornière
un 35/50 diminue de 5,5 % à 3,2%
Grade de bitume
Augmentation
La résistance à l’orniérage augmente d’une
de la TBA de
décade de cycles
7 °C
À 10 000 cycles, la profondeur d’ornière
d’un BBSG passe
Une forte CAS 1 de 14% à 10 %
augmentation
de l'angularité : CAS 2 12,3 % à 7,5 %
Ic 30 à Rc 2 L’effet
CAS 3 10,5 % à 9,8 % compacité
CAS 4 12 % à 6,2 % intervient sur le
résultat
À 10 000 cycles, la profondeur d’ornière
Angularité Une faible d’une grave-bitume passe
augmentation
de l’angularité : CAS 1 5,2 % à 2,3 %
Ic 80 à Ic 100
CAS 2 6,3 % à 3 %
+ 10 % sable à 1 000 cycles seulement, la profondeur
roulé d’ornière passe de 3 % à 10 %
Remplacement
Pour un passant à 2mm, de l’ordre de 33%, la
du sable
profondeur d’ornière passe de 7,5 % à 30000
concassé par
cycles à 10% à 3000 cycles.
du sable broyé
- 110 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
3.6.2.1 Objet
3.6.2.2 Interprétation
0,6 % Cecabase
4/6 porphyre 7 % de Styrelf 13/40 0,80
S 240 PF
Des valeurs du rapport I/C (r/R) supérieures à 1 sont à mettre en relation avec des
problèmes d’absorption de bitume par les granulats.
Avec des mélanges riches en gravillons, des enrobés drainants par exemple, il peut
se produire des ruptures de granulats lors de la confection des éprouvettes. I/C (r/R)
est alors inférieur à 0,8.
Pour certains granits, la tenue à l’eau doit être vérifiée.
- 111 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Résistance en compression
Tableau 37 – Valeurs usuelles de R (MPa).
Classe de EB-
EB-GB EB-EME BBTM BBDr EB-BBSG EB-BBM
bitume BBME
50/70 6à9 7 à 9 (*) 5,1 à 7,1
6 à 14
35/50 9 à 14 6 à 10 2à4 (usuel: 9 à 6,6 à 12,1
10)
< 25 12 à 21
(*) Des formules à base de gravillons pélites et de sable calcaire ont donné 12,1 MPa
Pourcentage de vides :
Il est à comparer au pourcentage de vides à la Presse à Cisaillement Giratoire pour n
girations. Sur EB-BBSG le pourcentage de vides est du même ordre. S’il existe 3 ou
4 % d'écart, le matériau est « frottant ».
Pourcentage d’imbibition
Il est utilisé pour évaluer le caractère gonflant du matériau et est défini par :
M masse de l’éprouvette sèche
Mj+1 masse de l’éprouvette après dégazage (1 h sans immersion + 2 h
avec immersion)
Mj+k masse de l’éprouvette après k jours d’immersion
Mj + k − M
Le pourcentage d’imbibition est défini par: Wj+k= * 100
M
Valeur limite : ===> 2 %
Le gonflement (augmentation du volume des éprouvettes), s’accompagne de valeurs
de rapport r/R faibles, il est observé pour des matériaux tels que des calcaires
pollués ou pour des roches massives sensibles à l’eau.
REMARQUE :
Stabilité du dope dans le liant chaud:
- 112 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Exemple avec du Cecabase S240 PF sur un BBTM 6 : r/R = 0,72; avec 0,3 % dope
conservé 48 h à la température de fabrication, le rapport r/R reste sensiblement le
même : 0,75 . Avec 0,6 %, dans les mêmes conditions, le rapport I/C (r/R) est égal
à 0,8.
3.6.3 Module
3.6.3.1 Généralités
La détermination du module de rigidité nécessite des essais plus longs et qui en
général dépassent le cadre de cette mise au point de mélanges. Cependant, pour
certains matériaux (EB-EME) par exemple, il est nécessaire de connaître le module
des enrobés afin de vérifier le respect des spécifications.
Selon les possibilités du laboratoire, on peut réaliser des plans d’expérience plus ou
moins complets à l’aide de l’essai de traction directe ou du module complexe.
⎯ Module complexe :
Il est possible de dégrossir en faisant directement un essai à 15 °C, 10 Hz.
⎯ Essai de détermination du module en traction directe (MAER) :
Module à 15 °C et 0,02 s : ce module est supérieur ou égal au module complexe
à 15 °C, 10 Hz.
En particulier, pour les EB-EME, le module en traction directe est souvent
supérieur au module complexe.
- 113 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
9,50
9,00
module 10°C,0,02s
8,50
8,00
7,50
7,00
6,50
6,00
4 5 6 7 8 9 10 11 12
teneur en filler
3,70
module 0°-300sen MPa
3,50
3,30
3,10
2,90
2,70
2,50
6 10 14 18
D en mm
- 114 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
3,40
3,30
module 0°-300s en MPa
3,20
3,10
3,00
2,90
2,80
2,70
2,60
2,50
2,40
4 4,5 5 5,5 6 6,5 7 7,5 8
teneur en bitume
4,00
3,80
module 0°-300s en MPa
3,60
3,40
3,20
3,00
2,80
2,60
2,40
2,20
2,00
4 5 6 7 8 9 10 11 12
teneur en filler
La perte de linéarité Γ définie dans la norme d’essai est déterminée pour un temps
de charge de 30 s et une température de 0 °C.
Γ est un indicateur de l’endommagement au premier chargement. Il serait en relation
avec la formation de micro-fissures dans l’enrobé. C’est pourquoi des corrélations
avec la tenue en fatigue ont été établies (voir 3.6.4).
Avec des matériaux rigides, tels que des EB-EME par exemple, on note des ruptures
dans le matériau avant d’atteindre le seuil de 500 µdef.
- 115 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Des formules théoriques ont été développées pour relier les valeurs de module E(θ,t)
et E(θ,f).
A 10 °C ou à 15 °C, les valeurs de module pour une fréquence de 10 Hz et un temps
de charge de 0,02 s peuvent être considérées comme équivalentes.
Cette équivalence est assez bien vérifiée expérimentalement. Toutefois, des écarts
ont été notés sur certains matériaux [jusqu'à 4 000 MPa].
R 2 = 0,974
[RILEM 97 Lyon - P.225]
Le module de l’enrobé peut être estimé grâce à des formules empiriques avec des
approximations plus ou moins importantes
Méthode Ugé :
(
Ig Sm = 8 + 10 −3 5,68 Vg + 0,2135 vg 2 )
[Bitumes et enrobés bitumineux BL.NSV]
Pour des bitumes dont le module Sb (en MPa) est soit mesuré, soit déterminé par
l’abaque de VAN DER POEL, on estime le module de l’enrobé grâce au
nomogramme de la Figure 29 en fonction du volume de bitume Vb et du volume de
granulats VG.
- 116 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
- 117 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Les évaluations de valeurs de module avec cette méthode peuvent s’écarter des
valeurs expérimentales d’un facteur 2.
Méthode Shell : Estimation du module du bitume (Péné + TBA); calcul du module de
l’enrobé à partir de la compacité granulaire et du temps de charge ou de la
fréquence).
La norme du module est donnée par :
n
⎡ 2,5 Cv ⎤
S m = S b ⎢1 + × ⎥
⎣ n 1 − Cv ⎦
, en MPa.
4 × 10 −4 Vg
n = 0,83 lg et Cv =
Sb Vg + Vb
La relation s’applique aux enrobés très compacts (≅ 3 % de vides).
100 × Cv
Pour d’autres enrobés, Cv est remplacé par Cv' =
100 + v − 3
avec v = pourcentage de vides.
Méthode Francken : On calcule le module élastique E∞ (basses températures,
fréquences élevées)
0,55
⎛ Vg ⎞
× e (− 5,81×10 ) , en MPA.
−2
E∞ = 1,436 × 10 × ⎜
4
⎟
⎝ Vb ⎠
Vg est le volume de granulats dans le mélange
Vb est le volume de liant dans le mélange
v le pourcentage de vides résiduels du mélange
Le module complexe E * est proportionnel au module élastique par l’intermédiaire de
la fonction « module réduit R * »
E * = R * xE∞
- 118 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
3.6.4 Fatigue
3.6.4.1 Généralités
L’essai de fatigue n’est pas réalisé dans le cadre de la mise au point de mélanges.
On peut cependant estimer des valeurs de résistance en fatigue par des relations
empiriques. Il est à noter que ces formules sont mises en défaut par le changement
de nature du bitume et doivent donc être utilisées plutôt en relatif.
(
ε 6 = 10 −4 A0 + A1 (1 − Γ ) + A2 × E 0,300 s )
Γ est la perte de linéarité,
E0,300s est le module à 0°C et 300s.
Les relations entre la résistance en fatigue ε6 et la perte de linéarité Γ ont été
obtenues à partir de deux bases de données, respectivement établies par R.Linder et
F.Moutier.
Tableau 39 – Relation fatigue-perte de linéarité.
- 119 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
ε = KN −0,21σ 0
b
K =Λ
b + vm
La formule a été établie pour des matériaux Roche massive N de masse volumique
2,85 g/cm3 et pour un bitume 40/50.
- 120 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
3.6.5 Texture
3.6.5.1 Généralités
La texture est mesurée sur des plaques réalisées au compacteur de plaques à
l’épaisseur correspondant à celle du chantier et de préférence sur des plaques
500 mm x 600 mm.
Sur la plaque, on réalise un essai de profondeur moyenne de texture (PMT) selon
NF EN 13036-1.
En première approximation, on peut retenir la formule suivante :
PMT labo = PMT chantier + 0,3 mm
Cet essai de résistance aux chocs est pratiqué sur enrobés drainants. Il
met en avant les propriétés de consistance du liant. Sa pertinence vis à
vis du comportement sur la route n’est pas démontrée.
- 121 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
- 122 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Tableau 41 – Avis de praticiens – Mise au point des mélanges [pour un type d’enrobé donné] –
Résumé de l’effet des facteurs de formulation.
dureté du bitume
Fissuration par le haut
Module ++
-
teneur en liant
++
Orniérage/fatigue
Augmenter (le module croît puis décroît en
-
fonction de la teneur en liant
augmenter incorporation de
PE
+
+++ effet très positif sur la caractéristique à corriger --- effet très négatif sur une caractéristique autre
++ effet positif sur la caractéristique à corriger -- effet négatif sur une caractéristique autre
+ Effet moyen ou faible sur la caractéristique à corriger - Risque d'effet négatif sur une caractéristique autre
- 123 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
Dans tous les cas, au cours de l’optimisation, il est possible de réduire le nombre
d’échantillons (par exemple, une seule éprouvette PCG, une seule éprouvette à
l’orniéreur, Tenue à l’eau avec un nombre d’éprouvettes réduit, un seul niveau de
fatigue). Il est tout à fait possible de tester deux éprouvettes de formulation différente
lors d’un même essai d’orniéreur.
En revanche, sur la formule finale, il faudra avoir les essais complets pour chacune
des propriétés spécifiées.
- 124 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Mise au point des mélanges –
- 125 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
- 126 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
Mélange Couche
Chantier Mise en œuvre Type de chantier
Type – classe épaisseur
4.1.2 Résultats
Pour les mélanges 0/20, le critère retenu pour l'essai de Presse à Cisaillement
Giratoire est le pourcentage de vides à 120 girations, pour les mélanges 0/14, le
pourcentage de vides à 100 girations et 60 girations pour les EB10-BBSG.
La valeur de référence est la "vérification d'étude", ce critère semblant le plus fiable,
puisque obtenu avec les matériaux réellement utilisés sur chantier.
- 127 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
10,0
% vides à 120 girations
8,0
6,0
4,0
% vides PCG
0
2
4
6
7
8
9
1
2
4
5
6
8
0
2
P1
P1
P1
P1
P1
P1
P1
P2
P2
P2
P2
P2
P2
P3
Teneur en bitume -0,2 P3 0,2 -0,4 0,1 Ecarts à la
% Fines 0,3 0,6 -0,3 1 formule
théorique
% passant 2mm -2 2 -4 4
- 128 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
1 EB20-GB Classe 2 – RN 7
Etude préalable * *** 10,8 + 3,6
Vérification d’étude * *** 7,2 -
Contrôle sur
prélèvement important 10 7,4 6,5 9,2 2,7 + 0,2
(Autun) *
2 EB20-GB classe 3 – RN 7
Etude préalable * *** 7,1 + 2,0
Vérification d’étude * *** 5,1 -
PCG mobile * 8 6,3 4,3 7,7 3,4 + 1,2
Chantier ** 10 6,5 4,7 8,4 3,7 + 1,4
5 EB20-EME classe 2 – RN 7
Etude préalable (*) *** 3,9 + 1.0
( )
Vérification d’étude * *** 2,9 -
( )
PCG mobile * 23 3,3 1,8 5,2 3,4 + 0,4
Chantier ** 81 5,5 2,2 10 7,8 + 2,6
6 EB10-BBSG – RN 7
Etude préalable [*] *** 9,4 + 2,6
Vérification d’étude
*** 6,8 -
PCG mobile (LCPC) [*]
Vérification d’étude
*** 7,4
PCG (LR Autun) [*]
PCG mobile [*] 32 7,8 6,2 9,4 3,2 + 1,0
( )
Chantier ** 40 6,5 4,0 8,6 4,6 - 0,3
( ) [ ]
* résultats à la PCG à 120 girations, * à 100 girations, * à 60 girations
( )
** contrôle au gamma-densimètre à pointe, ** contrôle au gamma-densimètre à rétro-diffusion
- 129 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
4.1.3 Commentaires
Les spécifications de l’essai Presse à Cisaillement Giratoire des normes produits
sont respectées pour les vérifications en laboratoire avec les constituants du
chantier.
Les résultats obtenus pour les mesures de pourcentage de vides en place au
gamma-densimètre sont conformes aux spécifications des normes (la valeur
moyenne mesurée sur chantier doit être comparée aux seuils spécifiés). Pour la
majorité des chantiers, l’ensemble des résultats respecte pratiquement les limites
indiquées dans la norme. Pour le chantier 5, soumis à des alea de réalisation, les
résultats sont plus dispersés.
Des écarts entre l’étude préalable à la Presse à Cisaillement Giratoire et la
vérification d’étude peuvent apparaître de manière significative (cas des EB20-
GB classe 2 (chantier 1) et classe 3 (chantier 2) : 3,6 et 2,0 % d’écart), du fait de la
non-représentativité des matériaux de l’étude préalable et parfois d’un délai important
entre l’étude préalable et le chantier (cas de la EB14-GB du chantier 3 : 2 % d’écart,
délai 4 ans).
Pour les matériaux classiques et pour des conditions de mise en œuvre correctes, le
pourcentage de vides à l’essai Presse à Cisaillement Giratoire lors de la vérification
avec les constituants du chantier constitue une estimation satisfaisante de l’ordre de
grandeur du pourcentage de vides du chantier. L’écart maximal est de – 1,2 % à
+ 1,4 %.
Dans le cas d’un défaut de compactage (cas du chantier 5) la valeur moyenne
contrôlée au gamma-densimètre est alors anormalement forte (+ 2 % par rapport à la
vérification) avec une très grande dispersion (étendue 9 %).
La vérification en laboratoire avec les constituants du chantier et la valeur moyenne
du chantier à la Presse à Cisaillement Giratoire mobile conduisent aux mêmes ordres
de grandeur, à la reproductibilité près de l’essai.
La variabilité des pourcentages de vides contrôlés sur chantier (gamma-densimètre)
est toujours plus forte que celle des pourcentages de vides à la Presse à
Cisaillement Giratoire mobile, car en plus de fluctuations propres au matériau
(traduite en majeure partie par l’essai PCG) viennent s’ajouter celles relatives à
l’application (épaisseur de la couche, portance du support, et surtout énergie de
compactage). Dans le cas général, les moyennes de ces deux populations sont bien
comparables.
Les spécifications relatives au pourcentage de vides spécifiées dans les normes
produit sont réalistes et en général bien respectées.
A condition de s’assurer de la bonne représentativité des échantillons de granulats,
ce qui est le cas ici pour les études de « vérification », les essais de Presse à
Cisaillement Giratoire ont un bon pouvoir prédictif des valeurs moyennes de chantier.
Le processus de fabrication n’a pas d’effet sur le paramètre « pourcentage de
vides » moyen. On retrouve après fabrication, la même valeur moyenne que lors de
l’étude de laboratoire. Le processus de fabrication introduit une variabilité de + 1,5 %.
- 130 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
- 131 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
100
50/70
multigrade 50/70
% d'ornière
EME 10/20
10 SBS
1
10 100 1000 10000 100000
Nombre de cycles
Figure 33 : Résultats à l’orniéreur LPC - Etude d’orniérage sur enrobés fabriqués en centrale .
100
50/70
% d'ornière
multigrade 50/70
10 dur 10/20
SBS
1
100 10000 1000000
Nombre de cycles
- 132 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
Figure 34 : Comportement des enrobés sur le manège d’essais du LCPC, évolution des
ornières sous une roue simple large (F=42,5kN V=40 km/h).
Profondeur d'ornière (mm)
14
12
10
8
6
4
2
0
0 50000 100000 150000 200000
Nombre de chargements
BB Référence BB Multiphalte EME BB SBS
On peut penser que la fabrication en centrale conduit à une probable évolution par
vieillissement du liant pouvant s’accompagner d’une modification de la structure du
bitume, qui se caractérise par une moindre susceptibilité thermique du liant, et donc
à une meilleure résistance à l’orniérage. Toutefois, il ne faut surtout pas conclure que
le comportement à l’orniérage en laboratoire étant plus pessimiste que la réalité du
chantier, on peut se satisfaire de niveau d’orniérage plus important en laboratoire.
Le référentiel des spécifications s’appuie directement sur des résultats déterminés
en laboratoire, selon le protocole de la méthode de formulation et sur l’observation du
comportement réel sur les chaussées en fonction de la combinaison des sollicitations
mécaniques et thermiques.
Ainsi, si l’on voulait déterminer la résistance à l’orniérage à partir de prélèvements
terrains, il serait indispensable de modifier et durcir les spécifications pour tenir
compte des écarts mentionnés ci avant entre le laboratoire et le chantier, en se
rappelant que les écarts sont aussi fonction de la sensibilité du matériau, ce qui
compliquera fortement la détermination de ces nouveaux seuils. Il ne faudra jamais
comparer des résultats d’orniérage obtenus par des moyens de préparation des
échantillons différents.
- 133 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
(L’orniéreur LCPC testé sur les chausses du Colorado – T. Aschenbrener – Colorado department of
transportation USA – RGRA n° 729 – mai 1995):
On rappellera que les conditions de température et surtout de charge légale sont très
différentes entre les USA et la France (charge à l’essieu: seulement 80 kN aux USA,
contre 130 kN en France). Ces paramètres ayant une forte incidence sur la
résistance à l’orniérage, il y a lieu d’en tenir compte dans les modalités de l’essai et
dans les seuils de spécification.
- 134 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
4.3.2 Résultats
- 135 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
Variabilité du module à 15 °C
17000
16000
15000
module (MPa)
14000
13000
12000 MAER prisme 0,02 s
11000 |E*| 10 Hz (moy. 3 ép.)
10000
0 5 10 15 20 25
n° du prélèvement
Variabilité du module à 15 °C
17000
16000
15000
module (MPa)
14000
13000
12000
11000 MAER prisme 0,02 s
10000 |E*| 10 Hz (moy. 3 ép.)
9000
1 6 11 16 21
n° du prélèvement
Il est à noter une dispersion faible entre les 3 valeurs de module complexe mesurées
sur les 3 éprouvettes issues d’une même carotte de chantier. L’écart moyen entre les
3 valeurs de module mesurées à 15°C, 10Hz est de 460 MPa, tous les écarts étant
inférieurs à 700 MPa (sauf pour un point où cet écart atteint 1 100 MPa).
- 136 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
- 137 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
22000 Intervalle
des 20500
20000 valeurs
de 19124
chantier
18000
16639
16246 16075
16000
14833 14892 Mini
14000
13155
12600 Moy
12267 12168 12346
11881 11722
12000
Max
9723
10000
8000
Laboratoire
Laboratoire
Laboratoire
Laboratoire
Laboratoire
Etendue 30%
Etendue 30%
Chantier 1
Etendue 30%
Chantier 1
Chantier
Chantier
Chantier
Chantier
Chantier
SITE 2
SITE 3
SITE 4
SITE 5
SITE 3
SITE 4
SITE 5
SITE 5
SITE 2
SITE3
SITE4
L'étendue des résultats de chantier pour un site donné a été déterminée en prenant
la valeur maximale et la valeur minimale des résultats obtenus.
On observe que la variabilité des valeurs mesurées en laboratoire est de faible
amplitude.
Les valeurs mesurées en laboratoire correspondent aux valeurs moyennes mesurées
sur chantier pour les sites 1, 4, 5. Elles correspondent aux valeurs minimales
mesurées sur chantier pour les sites 2 et 3.
Les normes françaises spécifient des valeurs minimales de module (à 15 °C, 10 Hz
ou 0,02 s) mesurées en laboratoire. Ces valeurs sont utilisées pour le
dimensionnement des structures. Pour les graves bitumes [classe 2 et 3] cette valeur
minimale est de 9 000 MPa, pour les enrobés à module élevé, elle est de
14 000 MPa.
Sur les 5 sites, les valeurs minimales de module mesurées sur chantier sont
supérieures ou égales à la valeur minimale spécifiée en laboratoire.
Les performances sur chantier entre grave bitume et enrobés à module élevé sont
nettement différenciées.
Il n'est pas possible de détecter un effet "nature des matériaux".
- 138 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
matériaux utilisés dans les structures de routes et autoroutes, ainsi que diverses
origines de granulats.
Des séries de carottes de grand diamètre ont été réalisées sur chantier sur des
graves-bitumes et sur des bétons bitumineux semi-grenus. De ces carottes sont
extraites des éprouvettes trapézoïdales de manière à réaliser une dizaine d’essais de
fatigue (mode opératoire avec nombre de répliques réduit) de manière à obtenir une
estimation de la variabilité de chantier. Seuls les résultats du chantier A77, relatifs à
une EB-GB classe3, sont présentés ici.
110
Objectif chantier
105
95
Etude préalable(laboratoire)
90
85
80
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Points de mesure
- 139 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
- 140 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
La méthode décrite dans les anciennes normes NFP et dans les normes NF EN, au
chapitre « épreuve de formulation » est vérifiée pour les matériaux à vocation
structurelle. Les résultats obtenus en laboratoire sur des matériaux d’utilisation
courante en chantier sont conformes aux exigences des normes.
La cohérence de la démarche fondée sur des performances déterminées en
laboratoire, est vérifiée :
1. Pour les pourcentages de vides mesurés à la Presse à Cisaillement
Giratoire, qui sont conformes aux fourchettes prescrites par les normes et
représentatifs des valeurs mesurées in situ. Le processus de fabrication
n’introduit pas de biais.
2. Pour les mesures de module qui sont également conformes aux prescriptions
des normes et pour lesquels les valeurs de chantier sont égales ou
supérieures à la mesure en laboratoire. Concernant les modules, il convient
de noter qu’une valeur isolée d’un prélèvement de chantier ne saurait être
généralisée pour infirmer un dimensionnement.
3. Concernant les essais de fatigue, le matériau étudié avait des performances
inférieures aux valeurs attendues (EB-GB classe 3 au lieu de EB-GB classe
4). La relation entre les valeurs de laboratoire et celles de chantier est bonne,
les valeurs sont peu dispersées.
4. Les ordres de grandeurs de dispersion observée sur chantier où les règles
de l’art sont correctement respectées sont les suivants :
- 141 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Relations entre résultats de laboratoire et résultats de chantier –
5 CONCLUSION
- 142 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Bibliographie –
Bibliographie
[Boussad, Dony, 1996] – La rhéologie des liants : un outil pour prédire le module des
enrobés- N.BOUSSAD, A.DONY-RGRA n°739 p22
[Ballié, 1990] – Formulation des enrobés – Bilan des essais à la presse à cisaillement
giratoire (PCG) – M.BALLIE, JL.DELORME, R.HIERNAUX, F.MOUTIER-; Bulletin de
liaison des laboratoires des ponts et chaussées n°170, nov-dec 1990.
[Chappat, Ferraro-Maia, 1997] – Pour y voir plus clair dans les essais SHRP et dans leurs
applications aux bitumes polymères – M.CHAPPAT, A.FERRERO-MAÏA - RGRA n°
753 p.52
[Chauvin, 1990] – L’essai de module complexe utilisé pour la formulation des enrobés –
JJ. CHAUVIN – Proceedings 4th Rilem Symposium, Budapest, 1990
[Corté & al, 1994] – Ivestigation of rutting of asphalt surface layers : influence of binde
and axle loading configuration – JF.CORTE, Y.BROSSEAUD, JP.SIMONCELLI,
G.CAROFF – Transportation Research Record 1436, 1994
[CRR, 1987] – Code de bonne pratique pour la formulation des enrobés bitumineux –
CRR (Centre de Recherche Routière) – Recommandations CRR R69, 1987
- 143 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Bibliographie –
[De La Roche, 1994] – Etude de la fatigue des enrobés bitumineux à l’aide du manège
de fatigue LCPC – C. DE LA ROCHE, JF. CORTE, JC. GRAMSAMMER, H. ODEON,
L. TIRET, G. CAROFF, – RGRA, n°716, 1994
[De La Roche , 2001] – Essais de fatigue sur les enrobés bitumineux. Résultats de
l’expérience d’exactitude – DE LA ROCHE – RGRA n°793, 2001
[Di Benedetto, Corté, 2005] – Mécanique et ingénierie des matériaux – Matériaux routiers
bitumineux 1 – Description et propriétés des constituants – H. DI BENEDETTO,
JF. CORTE – Hermes Sciences, 2005
[Di Benedetto, Corté, 2005] – Mécanique et ingénierie des matériaux – Matériaux routiers
bitumineux 1 – Constitution et propriétés thermomécaniques des mélanges –
H. DI BENEDETTO, JF. CORTE – Hermes Sciences, 2005
[Di Benedetto, De la Roche, 1998] – State of art on stiffness modulus and fatigue of
bituminous mixtures – H. DI BENEDETTO, C. DE LA ROCHE, L. FRANKEN – Spon,
1998
- 144 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Bibliographie –
[Rilem, 1998] – Bituminous binder and mixes – Rilem report, n°17, Londres 1998
[SHRP, 1994] - The Superpave mix design – Manual for new construction and
overlays – SHRP – 1994
[Usirf, 2001] - Les enrobés bitumineux Tome 1 – USIRF – RGRA – déc. 2001
[Usirf, 2003] - Les enrobés bitumineux Tome 2 – USIRF – RGRA – déc. 2003
[Van der Poel, 1954] – A general system describing the viscoelastic properties of
bitumen and its relation to routine test data – C. VAN DER POEL – J.Appl. Chem, vol
4, n°5, 1954
- 145 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Bibliographie –
- 146 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe A –
Annexe A
Liste des références normatives nécessaires à une épreuve de
formulation
Norme Titre
- 147 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe A –
Norme Titre
Essais sur les fillers utilisés dans les mélanges bitumineux – Partie
NF EN 13179-1 1 : Essai bille-anneau
- 148 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe A –
Norme Titre
- 149 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe A –
Norme Titre
Norme Titre
NF P 98-251-1
(sera révisée ou remplacée au plus Essais statiques sur mélanges hydrocarbonés - Essai Duriez
tard fin 2007) sur mélanges hydrocarbonés à chaud.
- 150 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe A –
Norme Titre
Norme Titre
XP P 98-135
(sera révisée ou remplacée au plus Agrégats d’enrobés - Classification
tard fin 2007)
Enrobés hydrocarbonés – Terminologie – Composant et
NF P 98-149 composition des mélanges – Mise en œuvre – Produits –
Techniques et procédés.
NF P 98-150-1 Exécution des corps de chaussées : couches de liaison et de
roulement de chaussées
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux – Enrobés
EN 13108-1 bitumineux
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux –Bétons
EN 13108-2 bitumineux très minces
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux – Enrobés
EN 13108-3 souples
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux – Hot Rolled
EN 13108-4 Asphalt
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux – Stone
EN 13108-5 Mastic Asphalt
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux – Enrobés
EN 13108-7 drainants
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux – Enrobés
EN 13108-7 drainants
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux – Agrégats
EN 13108-8 d'enrobés
Mélanges bitumineux – Spécification des matériaux – Épreuve de
EN 13108-20 formulation
- 151 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe B –
Annexe B
Normes d’essai NF EN « Enrobés »de la série EN 12697
Recommandations d’utilisation
- 152 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe B –
- 153 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe B –
NF EN 12697-17, Informative
Mélanges bitumineux – Méthodes Conditions d’essai à
d'essai pour mélange hydrocarboné préciser (température
à chaud – Partie 17 : Perte de en particulier)
matériau des éprouvettes d'enrobé
drainant
NF EN 12697-18, Informative
Mélanges bitumineux – Méthodes Méthode au panier
d'essai pour mélange hydrocarboné pour BBDr
à chaud – Partie 18 : Essai
d'égouttage du liant
NF EN 12697-19, Informative
Mélanges bitumineux – Méthodes
d'essai pour mélange hydrocarboné
à chaud – Partie 19 : Perméabilité
des éprouvettes
NF EN 12697-20, Informative
Mélanges bitumineux – Méthodes si D ≤ 11 mm
d'essai pour mélange hydrocarboné
à chaud – Partie 20 : Essai
d’indentation sur cubes ou
éprouvettes Marshall
NF EN 12697-21, Remplace T 66-002 Application
Mélanges bitumineux – Méthodes recommandée
d'essai pour mélange hydrocarboné Si D > 11 mm
à chaud – Partie 21 : Essai
d’indentation de plaques
NF EN 12697-22, Remplace NF P 98-253-1 (La norme Application
Mélanges bitumineux – Méthodes NF P 98-253-1 a été supprimée du recommandée
d'essai pour mélange hydrocarboné référentiel AFNOR). Appareil grand
à chaud – Partie 22 : Essai Quasi identique. modèle
d'orniérage Voir position des sondes de
température.
NF EN 12697-23, Essai appelé par NF EN 12697-12 Différée
Mélanges bitumineux – Méthodes
d'essai pour mélange hydrocarboné
à chaud – Partie 23 : Détermination
de la résistance à la traction
indirecte des éprouvettes
bitumineuses
NF EN 12697-24, Remplace NF P 98-261-1 Application
Mélanges bitumineux – Méthodes Identique recommandée
d'essai pour mélange hydrocarboné Annexe A
à chaud – Partie 24 : Résistance à
la fatigue
EN 12697-25,
Mélanges bitumineux – Méthodes
d'essai pour mélange hydrocarboné
à chaud – Partie 25 : Essai de
compression cyclique
- 154 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe B –
- 155 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe B –
- 156 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe B –
- 157 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe C –
Annexe C
Tableau des équivalences entre TLext et tlint
tlint pour 2,65 TLext pour 2,65 TLext pour 2,65 tlint pour 2,65
3,50 3,63 3,50 3,38
3,60 3,73 3,60 3,47
3,70 3,84 3,70 3,57
3,80 3,95 3,80 3,66
3,90 4,06 3,90 3,75
4,00 4,17 4,00 3,85
4,10 4,28 4,10 3,94
4,20 4,38 4,20 4,03
4,30 4,49 4,30 4,12
4,40 4,60 4,40 4,21
4,50 4,71 4,50 4,31
4,60 4,82 4,60 4,40
4,70 4,93 4,70 4,49
4,80 5,04 4,80 4,58
4,90 5,15 4,90 4,67
5,00 5,26 5,00 4,76
5,10 5,37 5,10 4,85
5,20 5,49 5,20 4,94
5,30 5,60 5,30 5,03
5,40 5,71 5,40 5,12
5,50 5,82 5,50 5,21
5,60 5,93 5,60 5,30
5,70 6,04 5,70 5,39
5,80 6,16 5,80 5,48
5,90 6,27 5,90 5,57
6,00 6,38 6,00 5,66
6,10 6,50 6,10 5,75
6,20 6,61 6,20 5,84
6,30 6,72 6,30 5,93
6,40 6,84 6,40 6,02
6,50 6,95 6,50 6,10
6,60 7,07 6,60 6,19
6,70 7,18 6,70 6,28
6,80 7,30 6,80 6,37
6,90 7,41 6,90 6,45
7,00 7,53 7,00 6,54
7,10 7,64 7,10 6,63
7,20 7,76 7,20 6,72
7,30 7,87 7,30 6,80
- 158 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe D –
Annexe D
Principales incertitudes de mesure des essais
Répétabilité Reproductibilité
Essai Valeur mesurée 95% (r) 95% (R ) σr σR Observations
Masse volumique
NF P 98-250-6 apparente par pesée ISO 5725
Masse volumique 0,67 1,27 0,24 0,45
hydrostatique, Expérience 1998
apparente %vides
NF EN 12697-22 Ornière à
ISO 5725
Orniérage 30 000 cycles 1,11 1,16 0,39 0,41
Expérience1992
(Grand modèle) (en mm)
Module à
NF EN 12697-26 0,02 s, 15 °C (Mpa)
Module traction Expérience non
1360 2360
Moyenne publiée
(NF P 98-260-1) 15 233 MPa
- 159 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Annexe D –
Répétabilité Reproductibilité
Essai Valeur mesurée 95% (r) 95% (R ) σr σR Observations
NF EN 12697-24
ISO 5725
Essai de fatigue ε6 (µdef) 4,2 8,3 1,43 2,93
expérience 2000
(NF P 98-261-1)
NF EN 12697-26
Module Complexe ISO 5725
15° 10Hz (Mpa) 335 2 740 118 969
Expérience 1999
(NF P 98-260-2)
- 160 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Anexe E – Tableau de synthèse -
Tableau de synthèse – Spécifications et recommandations par type de matériau
Annexe E
- 161 -
Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à
chaud
A E T bl d thè
- 162 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F -
ANNEXE F
Description des familles de produits
EB-BBSG Enrobé Bitumineux - Béton Bitumineux Semi-Grenu
Niveau 2
Nveau 0
EB10-BBSG1 ou EB14-BBSG1
Niveau
EB10-BBSG2 ou EB14-BBSG2
EB10-BBSG3 ou EB14-BBSG3
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA20 ou LA25, MDE15 ou MDE20, PSV 50
Usure,
Résistance au
Couche de polissage
roulement Angularité
Gravillons;
C 95/1
Niveau Sable ECS 35
0Caractéristique Fragmentation
Couche de LA30, MDE25
s des granulats Usure
(Valeurs
liaison
Gravillons Granularité GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
minimales) Aplatissement
Teneur en fines
Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85
grave 0/4 Valeur au bleu de MBF10
Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆TBA8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Type de liant Bitume de grade routier 50/70 ou 35/50
Teneur en liant minimale EB10 : tlmin5,2 EB14 : tlmin5,0
Granularité : % 0,063 5à8
0,250 10 à 25
Tamis en
2,0 28 à 38
mm
6,3 50 à 65
D 90 à 100
Tenue à l’eau Méthode B (I/C) ITSR70
PCG EB10 60 girations Vmin5 Vmax10
EB14 80 girations Vmin4 Vmax9
EB- EB- EB- EB-
Classification BBSG 0 BBSG 1 BBSG 2 BBSG 3
PCG 10 girations V10Gmin11 Non applicable
Essai Nb de 30000
d’orniérage cycles
Grand modèle Pourcentage de vides de NPD P10 P7,5 P5
60°C l’éprouvette
{Vi= 5% Vs = 8%}
- 162 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F -
Niveau 4
Désignation EB10-BBME ou EB14-BBME classe 1
Niveau 3
EB10-BBME ou EB14-BBME classe 2
EB10-BBME ou EB14-BBME classe 3
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA25, MDE15, PSV 50
Usure,
Résistance au
Couche de polissage
roulement Angularité
Gravillons;
C 95/1
Caractéristique Sable ECS 35
s des granulats Couche de Fragmentation LA30, MDE25
Usure
(Valeurs liaison
minimales) Gravillons Granularité GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
Aplatissement
Teneur en fines
Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85
grave 0/4 Valeur au bleu de MBF10
Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆TBA 8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Tenue à l’eau Méthode B (I/C) ITSR80
PCG EB10 60 girations Vmin5 Vmax10
EB14 80 girations Vmin4 Vmax9
Classification BBME BBME BBME
classe 1 classe 2 classe 3
Essai Nb de 30000
d’orniérage cycles
P10
Grand modèle Pourcentage de vides de P7,5 P5
60°C l’éprouvette
{Vi= 5% Vs = 8%}
15°C, 10 Hz ou0,02 s
Module Pourcentage de vides de Smin9000 Smin11000 Smin11000
l’éprouvette
{Vi= 5% Vs = 8%}
2 points, 10°C, 25 Hz
Pourcentage de vides de
Fatigue l’éprouvette ε6-100 ε 6-100 ε 6-100
{Vi= 5% Vs = 8%}
- 162 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F -
Niveau 1
Niveau 0
EB10-BBS2
EB14-BBS3
EB14-BBS4
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA25, MDE20, PSV 50
Usure,
Résistance au
Couche de polissage
roulement Angularité
Gravillons;
C 50/10
Sable ECS 30
Caractéristiqu Fragmentation
Couche de LA30, MDE25
es des Usure
liaison C 50/10
granulats
ECS 30
(Valeurs
minimales) Gravillons Granularité GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
Aplatissement
Teneur en fines
Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85
grave 0/4 Valeur au bleu de MBF10
Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆TBA8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Type de liant Bitume de grade routier 50/70
Teneur en liant minimale EB10- EB14- EB14-
BBS2 BBS3 BBS4
Bmin5,2 Bmin4,8
0,063 5à8
0,250 10 à 25
Tamis en
Granularité : % 2,0 28 à 38
mm
6,3 50 à 65
D 90 à 100
EB10- EB10- EB14- EB14-
Tenue à l’eau Méthode B (I/C) BBS1 BBS2 BBS3 BBS4
ITSR80 ITSR80 ITSR80 ITSR70
EB10-BBS1 40 girations
EB10-BBS2 60 girations Vmin4 Vmax9
PCG
EB14-BBS3 80 girations
EB14-BBS4 100 girations
- 162 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F -
Niveau 0
Niveau 2
Niveau 1
EB-BBMA, EB-BBMB ou EB-BBMC classe 1
EB-BBMA, EB-BBMB ou EB-BBMC classe 2
EB-BBMA, EB-BBMB ou EB-BBMC classe 3
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA20 ou LA25, MDE15 ou MDE20, PSV 50
Usure,
Résistance au
Couche de polissage
roulement Angularité
Caractéristiques Gravillons;
C 95/1
des granulats
(Valeurs
Sable ECS 35
Couche de Fragmentation GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
minimales) Usure
liaison
Gravillons Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85
Aplatissement
Teneur en fines MBF10
Filler Rigidité par delta ∆TBA8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Bitume de grade routier 50/70 ou 35/50
Type de liant Bitume modifié par des
45/80-60 ou 40/100-65
Polymères
Teneur en liant minimale
0,063 5à8
0,250 10 à 23
Tamis en 2,0 27 à 37
Granularité : %
mm 4,0
6,3 30 à 40
D 90 à 100
Tenue à l’eau Méthode B (I/C) ITSR70
Presse à Catégorie de EB-BBM EB-BBMA EB-BBMB EB-BBMC
cisaillement 40 girations Vmin6 Vmax11 Vmin7 Vmax12 Vmin8
giratoire Vmax13
EB- EB-BBM EB-BBM EB-
Classification
BBM 0 1 2 BBM 3
10 girations V10Gmin11 Non applicable
PCG
Nb de 3 000 cycles P15
cycles 10 000 cycles P15
Résistance à
l’orniérage 30 000 cycles P10
EB-BBMA NPD {Vi= 7% Vs = 10%}
Grand modèle % vides
60°C plaque
EB-BBMB ou C {Vi= 8% Vs = 11%}
- 162 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F-
Niveau 0
Niveau 2
Niveau 1
EB-BBAC classe 1
EB-BBAC classe 2
EB-BBAC classe 3
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA20 ou LA25, MDE15 ou MDE20, PSV 50
Usure,
Résistance au
Couche de polissage
roulement Angularité
Gravillons;
C 95/1
Caractéristiques Sable ECS 35
des granulats Couche de Fragmentation LA30, MDE25
Usure
(Valeurs liaison
minimales) Gravillons Granularité GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
Aplatissement
Teneur en fines
Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85
grave 0/4 Valeur au bleu de
MBF10
Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆TBA 8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Bitume de grade routier 50/70 ou 35/50
Type de liant Bitume modifié par des
45/80-60 ou 40/100-65
Polymères
Teneur en liant minimale EB10: Bmin5,4 EB14: Bmin5,2
EB-BBA Roulement EB-BBA Liaison
0,063 6à9 5à8
0,250 10 à 25
Tamis en
Granularité : % 2,0 35 à 45 32 à 42
mm
6,3 65 à 80 62 à 67
D 90 à 100
Water sensitivity Method B (I/C) ITSR80 TSR70
Presse à EB10 60 girations Vmin4 Vmax8
cisaillement EB14 80 girations Vmin3 Vmax7
giratoire
EB-BBA EB-BBA EB-BBA EB-BBA
Classification
classe 0 classe 1 classe 2 classe 3
CG 10 girations V10Gmin11 Non applicable
10 000 cycles
Résistance à
l’orniérage Grand Pourcentage de vides NPD
Modèle plaque P15 P10 P7,5
60°C {Vi= 4% Vs = 7%}
- 167 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F-
Definition Mélange bitumineux conforme à NF EN 13108-1 formulé pour être mis en oeuvre
en couche de roulement ou de liaison sur des chaussées d’aéroport. La courbe
granulométrique est discontinue, les fractions 2/6 ou 4/6 étant manquantes.
(Catégorie D).
Ils sont classés par la résistance à l’orniérage.
Identification EB10 ou EB14 selon NF EN 13108-1
Roulement ou liaison
Approche empirique
Désignation EB-BBAD classe 0
Niveau 0
Niveau 2
Niveau 1
EB-BBAD classe 1
EB-BBAD classe 2
EB-BBAD classe 3
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA20 ou LA25, MDE15 ou MDE20, PSV 50
Usure,
Résistance au
Couche de polissage
roulement Angularité
Gravillons;
C 95/1
Caractéristiques Sable ECS 35
des granulats Couche de Fragmentation LA30, MDE25
Usure
(Valeurs liaison
minimales) Gravillons Granularité GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
Aplatissement
Teneur en fines
Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85
grave 0/4 Valeur au bleu de
MBF10
Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆R&B 8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Bitume de grade routier 50/70 ou 35/50
Type de liant Bitume modifié par des
45/80-60 ou 40/100-65
Polymères
Teneur en liant minimale EB10: Bmin5,2 EB14: Bmin5,0
0,063 6à9
0,250 10 à 25
Tamis en 2,0 35 à 45
Ganularité : %
mm 4,0 47 à 57
6,3 63 à 73
D 90 à 100
Tenue à l’eau Méthode B (I/C) Roulement Liaison
ITSR80 ITSR70
Presse à cisaillement
40 girations Vmin5 Vmax9
giratoire
EB-BBA D EB-BBA EB-BBA EB-BBA
Classification classe 0 D classe 1 D classe D classe
2 3
PCG 10 girations V10Gmin11 Non applicable
10 000 cycles
Résistance à
l’orniérage Pourcentage de vides NPD
Grand Modèle plaque P15 P10 P7,5
60°C {Vi= 4% Vs = 7%}
- 168 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F-
Niveau 0
Niveau 2
Niveau 1
Identification BBTM6A ou BBTM10A selon NF EN 13108-2
Désignation BBTM6B ou BBTM10B selon NF EN 13108-2
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA20, MDE15, PSV 50
Usure,
Résistance au
polissage
Roulement Angularité
Gravillons;
Caractéristiques C 95/1
des granulats Sable ECS 35
(Valeurs Gravillons Granularité GC85/15 ou G20/15 ;FI30 ;f2
Aplatissement
minimales) Teneur en fines
Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85 ou GA90
grave 0/4 Valeur au bleu de
MBF10
Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆TBA 8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Type de liant Bitume de grade routier 50/70 ou 35/50
Bitume modifié par des
45/80-60 ou 40/100-65
Polymères
Teneur en liant minimale Tlmin5,0
BBTM6 A BBTM6 B BBTM10 D BBTM10 B
0,063 7à9 4à6 4,5 à 6,5 4à6
0,250 15 à 25 10 à 20 15 à 25 10 à 20
Tamis en 2,0 25 à 35 15 à 25 27 à 33 15 à 25
Granularité : %
mm 4,0 25 à 35 20 à 30
6,3 28 à 43 26 à 41
D 90 à 100 90 à 100
Tenue à l’eau Méthode B (I/C) ITSR90
Presse à Catégorie de BBTM BBTM6A BBTM6B BBTM10D BBTM10B
cisaillement 25 girations Vg 10 à 17 Vg 18 à 25 Vg 10 à 17 Vg 18 à 25
giratoire
Stabilité 3 000 cycles
Mécanique Épaisseur : 50 mm
Orniéreur Grand Pourcentage de vides P15
Modèle plaque
60°C {Vi= 11% Vs = 14%}
- 169 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F-
Niveau 0
Désignation BBDr10 type 1 ou BBDr10 type 2 selon NF EN 13108-7
Niveau 1
Couche de Roulement
Approche empirique
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA20, MDE15, PSV 50
Usure,
Résistance au
polissage
Roulement Angularité
Gravillons;
Caractéristiques C 95/1
des granulats Sable ECS 35
(Valeurs Gravillons Granularité GC85/15 ou G20/15 ;FI30 ;f2
Aplatissement
minimales) Teneur en fines
Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85 ou GA90
grave 0/4 Valeur au bleu de
MBF10
Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆TBA 8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Type de liant Bitume de grade routier 50/70 ou 35/50
Bitume modifié par des
45/80-60 ou 40/100-65
Polymères
Teneur en liant minimale Tlmin4,0
- 170 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F-
Niveau 0
Niveau 2
Niveau 1
EB14-GB3 ou EB20-GB3 selon NF EN 13108-1
Couche de base ou de fondation
Approche empirique
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA30, MDE25
Usure,
Angularité
Base Gravillons;
C 95/1
Sable ECS 35
Caractéristiques Fondation Fragmentation LA40, MDE35
des granulats Usure
(Valeurs Gravillon Granularité GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
minimales) Aplatissement
Teneur en fines
Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85
grave Valeur au bleu de MBF10
Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆TBA 8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Type de liant Bitume de grade routier 35/50 ou (50/70)
Classification (EB-GB1) EB-GB2 EB-GB3
Teneur en liant minimale (Tlmin3,4) Tlmin3,8 Tlmin4,2
0,063 5à8
0,250 10 à 25
Tamis en
Granularité : % 2,0 28 à 38
mm
6,3 50 à 65
D 90 à 100
Tenue à l’eau Méthode B (I/C) ITSR70
Presse à EB14-GB 100 girations Vmax11 Vmax10
cisaillement EB20-GB 120 girations
giratoire 10 girations V10Gmin11
Résistance à 10000 cycles
l’orniérage
%vide EB-GB classe 2 :
Grand Modèle P10
plaque {Vi= 8% Vs = 11%} NPD
60°C
EB-GB classe 3 :
{Vi= 7% Vs = 10%}
- 171 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F-
Niveau 4
Niveau 3
EB14-GB4 ou AC20-GB4 selon NF EN 13108-1
Base ou fondation
Approche Fondamentale
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA30, MDE25
Base
Usure,
Fondation Fragmentation LA40, MDE35
Usure
Caractéristiques Gravillon Granularité GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
des granulats Aplatissement
(Valeurs Teneur en fines
minimales) Sable ou Granularité GF85 ; GTC10 ; GA85
grave MBF10
Valeur au bleu
de Méthylène
Filler Rigidité par delta ∆TBA 8/16 ; V28/38
d’apport TBA, Rigden
Classification EB-GB 2 EB-GB 3 EB-GB 4
Tenue à l’eau Méthode B (I/C) ITSR70
Presse à EB14-GB 100 girations Vmax10 Vmax9
cisaillement EB20-GB 120 girations Vmax11
giratoire
- 172 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe F-
Niveau 3
Niveau 4
EB20-EME1 ou EB20-EME2 selon NF EN 13108-1
Couche de base ou de fondation
Approche Fondamentale
Caractéristiques principales
Fragmentation, LA30, MDE25
Base Usure,
Fondation Fragmentation LA40, MDE35
Usure
Caractéristiques
des granulats Gravillon Granularité GC85/20 ou G25/15 ;FI25 ;f2
(Valeurs Aplatissement
Teneur en fines
minimales) Granularité
Sable ou GF85 ; GTC10 ; GA85
Valeur au bleu de
grave Méthylène MBF10
Filler Rigidité par delta ∆TBA 8/16 ; V28/38
TBA, Rigden
d’apport
Classification EB-EME 1 EB-EME2
Tenue à l’eau Méthod B (I/C) ITSR70
Presse à EB10-EME 80 gir.
cisaillement EB14-EME 100 gir. Vmax10 Vmax6
giratoire EB20-EME 120 gir.
EB-EME1 EB-EME2
Pourcentage de vides des plaques ↓ {Vi= 7% {Vi= 3%
Vs = 10%} Vs = 6%}
Résistance à Nombre de cycles 30000 30000
l’orniérage
Grand Modèle Catégorie de profondeur
P7,5
d’ornière
60°C
- 173 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Annexe G
Glossaire
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 174 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
CDéclaré
Angularité des ECS38 Selon la norme NF EN 13043, l'angularité
sables ECS35 se caractérise, pour les sables, par des
ECS30 catégories de temps d'écoulement.
ECSDéclaré
Approche Méthode de spécification en vigueur dans Série
empirique les normes EN définie par des recettes de NF EN 13108
composition (courbe granulométrique,
Toutes les
nature et dosage du liant, nature et dosage
normes de la
des additifs), caractéristiques des
série comportent
granulats, des essais du "socle général"
une approche
(pourcentage de vides, tenue à l'eau,
empirique
orniérage) et des essais "empiriques" (ou à
performances reliées aux propriétés) tels
que la stabilité Marshall, le pourcentage de
vides à 10 girations PCG, etc
Approche Méthode de spécification en vigueur dans Série
fondamentale les normes EN définie par des indications NF EN 13108.
de composition (éventuellement un fuseau
Seuls les enrobés
granulométrique [assez large],
bitumineux
éventuellement la nature du liant,
(NF EN 13108-1)
éventuellement la nature des additifs ), les
et les Hot Rolled
caractéristiques des granulats, des essais
Asphalt
du "socle général" (pourcentage de vides,
(NF EN 13108-4)
tenue à l'eau, orniérage) et des essais
"fondamentaux" tels que le module, la
résistance en fatigue, la compression
répétée.
- 175 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 176 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
Bitume modifié BmP Les bitumes modifiés sont des liants NF EN 14023
par des bitumineux dont les propriétés ont été
polymères modifiées par l’emploi d’un agent
chimique, qui, introduit dans le bitume de
base, en modifie la structure chimique et
les propriétés physiques et mécaniques.
Ils sont préparés avant emploi dans une
unité spécialisée. Les agents chimiques
comprennent le caoutchouc naturel, les
polymères synthétiques, le soufre et
certains composés organométalliques. Ils
ne comprennent pas l’oxygène, les
catalyseurs d’oxydation, les fibres, les
poudres minérales, les agents
d’adhésivité.
- 177 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 178 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
Classe granulaire G25/15 G25/15 est une catégorie de fraction d/D NF EN 13043
définie par un passant au tamis
intermédiaire [D/1,4], compris entre 25 %
Caractéristiques G20/15 et 80 % et G20/15 une catégorie de fraction
géométriques d/D définie par un passant au tamis
des gravillons intermédiaire compris entre 20% et 70%,
avec dans les deux cas une régularité de ±
15 % sur la granularité type déclarée par le
fournisseur.
- 179 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 180 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
Teneur en dope
d'adhésivité
- 181 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 182 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 183 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 184 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 185 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
• ± 5 % à D,
• ± 10 % à D/2,
• ± 3 % à 0,063 mm.
- 186 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 187 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
Masse
ρ g/cm3
Rapport de la masse d'un corps
d'épreuve, au volume du corps d'épreuve. bsea ρ
volumique bdim ou en
Le volume peut être mesuré par des (Bulk sealed)
apparente MVa, kg/m3
méthodes géométriques (NF EN 12697-
ρ
g/cm3
ρ
bdim
ρ bγ
g/cm3 bγ ρ
ou en En laboratoire, la masse volumique
MVaγ (Bulk gamma)
kg/m3 apparente est mesurée dans certains cas
au banc gamma densimétrique
- 188 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
2
Module de richesse Σ m /kg Déterminée par la relation : Ce calcul n’est
pas applicable
100 Σ = 0,25 G + 2,3 S + 12 s + 150 f lorsque le
Surface avec : mélange contient
spécifique G proportion d'éléments supérieur à des fines
conventionnelle 6,3 mm spéciales ou des
S proportion d'éléments compris entre additifs tels que
6,3 mm et 0,250 mm des fibres.
s proportion d'éléments compris entre
0,250 mm et 0,063 mm
TL = K × α 5
Σ
α un coefficient correcteur
- 189 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 190 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
- 191 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
Propreté des MBF g/kg La propreté des sables et des éléments NF EN 933-9
sables fins (< 0,125 mm) des mélanges
Valeur usuelle :
hydrocarbonés est appréciée par l'essai au
MBF10
bleu de méthylène, pratiqué sur la fraction
0/0,125.
Rapport de RC - Rapport entre la plus petite dimension du Définition
concassage gravillon d’origine soumis au premier correspondant à
concassage et le D du granulat élaboré. une norme
supprimée mais
utilisée dans les
références
bibliographiques.
Voir angularité.
- 192 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
• ± 5 % à D,
• ± 10 % à D/2,
• ± 3 % à 0,063 mm
f22
f22Teneur en fines des sables égale à 22 %
- 193 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
2
Surface Σ m /kg Déterminée par la relation : Ce calcul n’est
spécifique pas applicable
100 Σ = 0,25 G + 2,3 S + 12 s + 150 f
conventionnelle lorsque le
avec : mélange contient
G proportion d'éléments supérieur à des fines
6,3 mm spéciales ou des
S proportion d'éléments compris entre additifs tels que
6,3 mm et 0,250 mm des fibres.
s proportion d'éléments compris entre
0,250 mm et 0,063 mm
- 194 -
- Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
teneur en liant tlint %int Rapport de la masse de liant à la masse Les normes
intérieure de mélange total. Dans les normes "produits" de la
françaises, le teneur en liant était notée série
Tlint % tlint, dans la version française des normes NF EN 13108
EN, elle est notée Tl, et dans la version imposent la
EN, elle est notée B. valeur B (tlInt.)
B
Teneur en liant TLext %ext Rapport de la masse de liant à la masse La notation ppc
extérieure de granulats secs. pour désigner
l’unité de cette
grandeur est
erronée.
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- Annexe G-
Symbole ou
Abréviation
Unité
Terme Définition Remarques
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Index –
Index
A C
additifs, 5, 30, 34, 35, 46, 47, 72, 80, calcaires, 73, 75, 83, 84, 112
83, 84, 90, 96, 107, 110, 167, 168, caoutchouc, 27, 28, 29, 31, 81, 91, 170
177, 181 cendres volantes, 73
agrégats, 48, 49, 50, 53, 161 chaux, 29, 43, 73, 75, 80, 83, 90, 112,
angularité, 21, 26, 44, 46, 74, 75, 77, 171, 173
84, 98, 110, 123, 168, 175, 179 ciment, 73
ardoises, 73 compacité, 21, 22, 34, 38, 54, 84, 97,
asphaltes naturels, 31, 81 99, 100, 101, 104, 107, 110, 112,
113, 118, 120
B compression diamétrale, 21, 22, 63,
basaltes, 75 66, 68, 70, 144
BBA, 44, 46, 55, 57, 58, 59, 60, 62, 78, couleur, 32, 81, 167
169
BBDr, 45, 46, 57, 58, 73, 78, 90, 91, D
93, 99, 112, 121, 122, 157, 158, 169 discontinue, 97, 129, 169, 175
BBM, 45, 46, 58, 62, 75, 78, 91, 92, discontinuité, 26, 46, 97, 99, 121, 123
93, 94, 97, 99, 112, 169 dopage, 90, 112
BBME, 44, 46, 55, 57, 58, 59, 60, 62, dope, 5, 46, 47, 113, 123, 167, 170,
88, 89, 97, 99, 109, 112, 169 172, 181, 182
BBS, 44, 62, 87, 88, 89, 169 drainants, 60, 70, 90, 154
BBSG, 44, 46, 55, 57, 58, 59, 60, 62, Duriez, 21, 22, 62, 75, 78, 111, 112,
70, 74, 75, 76, 77, 78, 80, 82, 87, 146, 152, 163, 173, 180
88, 89, 97, 99, 100, 101, 107, 109,
110, 111, 112, 127, 129, 169 E
BBTM, 45, 46, 55, 57, 58, 75, 78, 91, égouttage, 60, 68, 70, 73, 90, 153,
92, 93, 94, 100, 102, 109, 111, 112, 158, 181
113, 170 élastomères, 27, 28
bétons bitumineux, 44, 46, 49, 60, 65, EME, 46, 55, 58, 59, 60, 62, 84, 85,
67, 75, 109, 141, 154 86, 97, 102, 109, 112, 113, 115,
Bétons bitumineux très minces, 65, 127, 129, 146, 157, 173
154 enrobés à module élevé, 140
bitume pigmentable, 81 enrobés aéronautiques, 60, 64, 65
bitume pur, 27, 28, 29, 31, 47, 80, 84, enrobés drainants, 36, 49, 60, 111,
90, 92 121
bitumes modifiés, 27, 47, 79, 84, 90, épreuve de formulation, 15, 18, 19, 20,
170 33, 41, 44, 52, 53, 55, 60, 61, 62,
bitumes purs, 27, 47, 79 63, 65, 72, 78, 98, 143, 149, 155,
157, 174, 176
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Manuel LPC d’aide à la formulation des enrobés à chaud
– Index –
essai d'orniérage, 18, 22, 29, 44, 54, module de richesse, 4, 33, 52, 74, 85,
58, 59, 64, 83, 86, 107, 109, 110, 88, 90, 93, 95, 177
173 module de rigidité, 64, 68, 145, 146,
177
F MVA, 38, 39, 129, 175
fatigue, 4, 6, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 25, MVR, 37, 38, 52, 53, 63, 65, 67, 75,
34, 54, 59, 60, 64, 78, 82, 86, 98, 85, 88, 90, 93, 101, 156, 160, 163,
115, 119, 120, 123, 141, 142, 143, 176
145, 146, 147, 153, 159, 164, 168,
173, 180 O
fibres, 31, 34, 81, 84, 90, 91, 95, 96, ornière, 22, 58, 74, 77, 80, 81, 82, 86,
98, 167, 170, 177, 181 97, 107, 108, 109, 110
filler, 5, 26, 32, 35, 43, 54, 73, 81, 150, oxydes, 29, 32, 81
171, 175, 176, 178
fillers, 42, 43, 73, 83, 150 P
fines, 5, 26, 34, 43, 44, 72, 73, 74, 77, PCG, 5, 56, 63, 66, 68, 70, 74, 77, 99,
81, 83, 84, 98, 101, 103, 104, 106, 106, 107, 129, 130, 147, 156, 157,
107, 110, 112, 123, 149, 150, 175, 168
177, 178, 181, 182 pénétrabilité, 28, 29, 30, 47, 50, 79,
fissuration, 73, 78, 81, 110 81, 150
pente K1, 99, 101
G
perméabilité, 60, 70
GB, 46, 58, 59, 60, 62, 74, 76, 83, 84, perte de linéarité, 115, 119, 153, 178
85, 99, 100, 101, 111, 112, 127, plastomère, 27, 28
129, 130, 157, 174 PMT, 92, 121
graves-bitumes, 100, 141, 147 polyéthylène, 30, 84
polymères, 27, 28, 47, 79, 84, 90, 92,
L 145, 167, 170
laitiers, 75, 83 pourcentage de vides, 15, 18, 19, 20,
liants de synthèse, 79 21, 34, 38, 39, 53, 54, 56, 63, 65,
66, 67, 70, 74, 75, 90, 96, 97, 98,
M 99, 100, 101, 102, 107, 108, 111,
112, 118, 120, 121, 123, 126, 127,
Marshall, 18, 19, 63, 64, 65, 152, 158,
128, 130, 157, 168, 169, 175, 179
160, 168
Presse à Cisaillement Giratoire, 15, 20,
masse volumique apparente, 36, 38,
21, 22, 34, 54, 56, 58, 59, 62, 75,
39, 63, 65, 67, 68, 70, 152, 157, 175
78, 86, 96, 98, 101, 102, 103, 104,
masse volumique réelle, 35, 37, 38,
106, 107, 108, 112, 126, 127, 128,
53, 150, 151, 156
130, 143, 146, 147, 163, 173
mastic, 35, 73, 98, 106, 171, 181
pseudo-contrainte de cisaillement, 101
modèle sygmoïdal, 99
module, 15, 18, 19, 20, 23, 44, 51, 54,
R
55, 58, 59, 61, 64, 78, 80, 81, 82,
83, 84, 86, 96, 98, 100, 113, 114, r/R, 74, 84, 90, 111, 113, 163
116, 117, 118, 119, 120, 123, 137, rapport r/R, 73, 74, 111, 112, 113
138, 140, 141, 142, 143, 145, 146, résistance à l’orniérage, 4, 15, 61, 73,
147, 153, 154, 168, 169, 171, 173, 74, 78, 80, 81, 82, 92, 98, 100, 101,
177, 178 110
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– Index –
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