Chap 9 Dynamique D'un Solide en Rotation Autour D'un Axe PDF
Chap 9 Dynamique D'un Solide en Rotation Autour D'un Axe PDF
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Objectifs :
Maitriser les angles d’Euler ;
Différencier entre mouvements de rotation propre, mutation et précession ;
Comprendre et savoir appliquer les théorèmes généraux dans le cas d’un mouvement de
rotaion autour d’un point fixe ou d’un axe fixe.
1
Dynamique d'un Solide en rotation autour d'un axe
I- Approche historique
Euler a fait voir, le premier, que quand un corps est retenu par un point fixe tout
mouvement infiniment petit du corps n’est autre qu’un mouvement de rotation autour d’une
certaine droite passant par le point fixe.
Lagrange a donné, dans la première édition de sa mécanique analytique en 1788, les
formules qui servent à décomposer ce mouvement de rotation en trois autres se faisant autour de
trois axes rectangulaires menés par le point fixe. Ces formules offraient une ressemblance
remarquable avec celles qui servent à décomposer le mouvement rectiligne d’un point en trois
autres mouvements rectilignes. Plus lard Lagrange a complété cette analogie en donnant dans la
seconde édition de sa Mécanique analytique en 1811 la construction géométrique des trois
rotations qui peuvent remplacer une rotation unique.
II- Rotation d’un Solide autour d’un Point Fixe (Angles d’Euler)
1- Angles d’EULER
Considérons un solide (S) en mouvement autour d’un point fixe O de sorte qu'il existe un
point de (S) coïncidant en permanence avec O. L'étude du mouvement de (S) par rapport au
repère fixe R0(O, i0 , j0 , k 0 ) est caractérisée par 3 paramètres (angles d’Euler) qui permettent
d’exprimer (S / R 0 ) de manière intéressante.
Si on considère le repère R (O, i , j , k ) comme étant lié au solide, le passage de (R0) à (R) est
possible moyennant trois rotations successives:
Première rotation: on passe de R0 (O, i0 , j0 , k 0 ) à R1 (O, u , v , k 0 ) par une rotation d’angle
autour de k 0 .
Deuxième rotation: on passe de R1 (O, u , v , k 0 ) à R2 (O, u , , k ) par une rotation d’angle
autour de u .
Troisième rotation: on passe de R2 (O, u , , k ) à R (O, i , j , k ) par une rotation d’angle
autour de k .
Les différentes rotations sont schématisées sur les figures suivantes:
v ko w
jo
k j
i
w
u
k
ko io u u
v
k0
(R 1 / R 0 ) (R 2 / R 1 ) u (R / R 2 ) u
u , v , k 0 base directe u,w, k i , j, k
b ase d irecte
b a s e d ir e c te
2
Les trois angles , et sont appelés angles d’Euler et chacun d’eux caractérise un mouvement
particulier. Les noms qui leur sont attribués ont été empruntés de l’astronomie. Ainsi, est un
angle qui caractérise la précession (mouvement conique très lent effectué par l’axe de rotation de
la terre), l'angle caractérise la nutation (léger balancement, de caractère périodique que subit
l’axe de rotation de la terre) alors que l'angle caractérise la rotation propre du solide.
p p cos
sin sin
(S / R o ) q dans ( i , j , k ) avec q sin
sin cos
r
r cos
2- Moment cinétique en O du solide : (O, S / R o )
On admet, pour raison de simplification, que le repère R lié au solide est un repère principal
d’inertie pour (S):
A 0 0
II ( O , S) 0 B 0 dans ( i , j , k )
0 0 C
O est un point fixe dans R0 (O, S / R o ) II(O, S)(S / R o ) Ap i Bq j Crk
3- Moment dynamique en O: (O, S / R o )
d(O, S / R o )
O étant un point fixe dans R0 (O, S / R o )
dt R0
d(O, S / R o )
(O, S / R o ) (S / R o ) (O, S / R o )
dt R
Ap C Bqr
(O, S / R o ) Bq A C pr : Formules d’Euler dans ( i , j , k )
Cr B A pq
4- Énergie cinétique:
L'énergie cinétique du solide, en rotation autour du point fixe O, par rapport à R0 est:
1 t
1
E c (S / R o ) (S / R o ) II(O, S) (S / R o ) Ap 2 Bq 2 Cr 2
2 2
3
III- Exemple de la toupie symétrique sur sa pointe fixe O
On suppose que (S) est une toupie de révolution autour de k reposant par sa pointe fixe sur un
sol horizontal.
Les repères R ( O, i , j , k ) (lié au solide) et R 2 (O, u, w, k) (non lié au solide) sont des repères
principaux d’inertie.
Pour simplifier les écritures, on exprimera la matrice d’inertie en O dans le repère R 2 (non lié au
solide). Ainsi:
ko
A 0 0
k
II(O, S) 0 A 0 dans ( u, w, k )
0 0 C
R
Or (S / R o ) k u
k G
o jo
(S / R o ) u
sin w
cos k p u q w
1
1
r1 k mg O
(O, S / R o ) II(O, S)(S / R o ) Ap1u Aq1 w Cr1k io u
Ap 1 C A q 1 r1 Aq1 M u (a )
(O, S / R o ) Aq 1 A Cp1 r1 Ap1 M w ( b)
Cr Mk
1 ( c)
p1
Ici : q 1 sin
cos
r1
Remarque
Pour ne pas avoir à exprimer Mu et Mw on peut procéder différemment.
On détermine le moment résultant par rapport à l’axe Oz de vecteur unitaire k :
Mk = OG mg k OO R k 0 Mk = 0
L’équation (c) Cr1 0 Cr1 = cte = C1
cos C
C
1 (1ère constante du mouvement) (1)
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La constante C1 est déterminée par les conditions initiales.
Rappel
A et C ne dépendent pas du temps dans la base de R2.
Remarque
Le moment résultant des forces extérieures par rapport à l’axe Ozo, de vecteur unitaire k o , est
nul.
En effet: R rencontre k o en O et mg est parallèle à k o .
d (O, S / R o ) k o
0 (O, S / R o ) k o C 2
dt
R0
sin 2 C
avec k o cos k sin w A cos cos C
2 (2)
La constante C2 est déterminée par les conditions initiales.
et en fonction de seulement.
Les constantes C1 et C2 permettent d’exprimer
C 2 C1 cos
Les équations (1) et (2) (d )
2
A sin
C1 A sin 2 C cos2 C 2 C cos
(e)
AC sin 2
, et / ou
Il reste donc à trouver une équation différentielle contenant
En effet:
dE m
P R / R 0 R v(O / R 0 ) 0
dt R0
On a:
dE p Wmg / R 0 mg dOG
R0
d mg OG
R0
E p mg OG cte mgk 0 ak cte E p mga cos cte
5
La constante est nulle si Ep = 0 en z = 0 (origine des potentiels)
1 1
E c (S / R o ) t (S / R o ) II(O, S) (S / R o ) (S / R o ) (O, S / R o )
2 2
Donc: E c (S / R 0 )
1 2 1
2
A A
2
sin 2 12 C cos 2
1 2 1
2 2
2 1
A A sin C
2
cos 2 mga cos C3 (3)
cos par C 1
par son expression de l’équation (d) et
Dans l’équation (3), on remplace
C
d’après l’équation (1). On aura alors:
1 2 1 C 2 C1 cos
2
1 C12
A mga cos C 3
2 2 A sin 2 2 C
1 2
A f () C 3 (équation différentielle en 2 ne contenant que )
2
1 C 2 C1 cos
2
1 C12
avec f () mga cos
2 A sin 2 2 C
Allure du mouvement
1 2
C3 A f () f
2
f() pour 0 ou
f() passe donc nécessairement par un minimum C = E
3 m
Cas où Em > E0
.
Plusieurs cas sont à considérer selon le signe de
Or : C 2 C1 cos
est de même signe que C C cos
2 1
A sin 2
6
Les constantes C1 et C2 étant fixées par les conditions initiales, il en est de même pour 1 et 2
qui ne dépendent que de C1, C2 et C3 [en résolvant C3 = F()].
a- C 2 C1 cos 0 , [1, 2 ]
Dans ce cas, garde un signe constant le mouvement se fait toujours dans le même sens.
En représentant, par exemple, la trajectoire de G sur la sphère de rayon OG (sphère car O est
fixe), on obtient la trajectoire de la figure 1.
Cas où Em = E0
Dans ce cas , = 0 =cte 0 et le mouvement est stationnaire en
et sont des
constantes lors du mouvement. Ainsi, la toupie précessionne et tourne uniformément sur elle
même.
Les cas singuliers ( = 0 ou = ) correspondent à une toupie “dormante” en position haute ou
basse.
7
Il en résulte que R 1 / R 0 S / R 0 et
Remarque
Si la rotation du solide est uniforme ( = cte) O1 , S / R 0 est un vecteur constant dans R1.
2. Énergie cinétique
1
Le point O1 étant fixe dans R0 E c S / R 0 S / R 0 O1 , S / R 0 C 2
1
2 2
Soit f la résultante des forces agissant sur (S) (y compris les forces de contact).
dE c S / R 0
f vO1 / R 0 S / R 0 M O1 ( O1 lié au solide)
dt R0
C k 1 M O1 M C M
M: est le moment des forces extérieures par rapport à l’axe (). Le calcul de M permettra de
connaître donc (t) si l’intégration est possible puis, (t) par une nouvelle intégration.
(t): angle repérant la rotation du solide autour de l'axe ().
8
G / R 0 G / R 1 O1 / R 0
dS / R 0
dt
O1 G S / R 0 S / R 0 O1 G c (G)
0 0 R0 0
dS / R 0
S / R 0 k 1 et
k1
dt
R
0
G / R 0 a
j1 a2 k 1 j1 a
j1 a2 i1
Remède à ce problème
C’est l’équilibrage statique qui consiste à ramener G sur l’axe de rotation ( a =0)
mG / R 0 0 f f c f a 0
Le torseur des forces extérieures, est alors équivalent à un couple puisque sa résultante générale
est nulle.
Équilibrage dynamique
Supposons une machine tournant à la vitesse constante et déjà équilibrée statiquement.
= cte O1 , S / R 0 E i1 Dj1 Ck 1 est un vecteur constant dans R1.
dO1 , S / R 0 dO1 , S / R 0
S / R 0 O1 , S / R 0
dt R0 dt R1
0
D’après le théorème du moment cinétique: S / R 0 O1 , S / R 0 M O1 O1 , S / R 0
M O1 R 1 / R 0
et M O1 D E
2 2 2
M O1 O1 , S / R 0
M O1 tend à désaxer le solide ( le faire tourner autour d’un axe à l’axe de rotation ()).
Comme M O1 est proportionnel à 2 les efforts sont nuisibles à grande vitesse.
Remède à ce problème: rendre M O1 0 ( 2) E = D = 0 l'axe () est un axe principal
d'inertie.
Dans ce cas S / R 0 O1 , S / R 0 0 ( vecteurs colinéaires )
Donc O1 , S / R 0 est // à l’axe de rotation: c’est l’équilibrage dynamique.