712 Exam Intec 2012 Sujet
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SUJET
La société CPatrim est une entreprise spécialisée dans la commercialisation de logiciels de gestion de
patrimoine. Elle a été créée le 1er janvier 2001 sous la forme d’une société anonyme au capital de 100 000 €.
C’est une entreprise familiale, Monsieur Rienalau Jean, Président du conseil d’administration, Madame Cahlro
Catherine, sa sœur et Monsieur Mehud Jacques, administrateurs.
Elle clôture ses comptes, le 31 décembre de chaque année. Le Cabinet Audit et Conseil est le commissaire aux
comptes de la société CPatrim depuis sa création. Monsieur Gripsou, 82 ans, associé unique du cabinet (EURL)
a décidé de prendre une retraite bien méritée. Il vend ses parts à un jeune commissaire aux comptes, Monsieur
Toufou le 23 décembre 2011.
Les honoraires réclamés auprès de CPatrim par le Cabinet Audit et Conseil sont conformes au marché. Le
Cabinet Audit & Conseil ne fait partie d’aucun réseau. Cependant pour accroître sa clientèle, Monsieur Toufou
y songe.
Est-ce que le changement d’associé du Cabinet Audit et Conseil remet en cause la poursuite de la mission
d’audit légal de CPatrim SA ? Argumenter votre réponse (Code de déontologie, position de la société :
récusation, révocation…).
1
La société CPatrim vend ses logiciels à des gestionnaires de patrimoine indépendants et à de grandes banques
françaises.
L’entreprise emploie trente salariés à temps complet. Un tiers gère le développement des applications, huit
personnes s’occupent du commercial, sept traitent les problèmes techniques des clients, les autres membres du
personnel s’occupent de la gestion (trésorerie, comptabilité,…)
Mr Rienalau Jean
PDG
Monsieur
Madame Ciel
Mme Cahlro Monsieur Mehud
Rose
Catherine Linux Joseph Jacques
Responsable
Directrice Directeur Directeur
paie
commerciale informatique administratif
Juriste
et financier
Monsieur Monsieur
Azur Charles Digec Alban
Chef Trésorier
comptable /
Contrôleur
de gestion
Les logiciels sont achetés sur une période d’un an. Le client est obligé de racheter le logiciel à la fin de son
contrat et donc de renouveler la demande effectuée lors de son achat initial.
L’acquisition des logiciels se fait directement par l’intermédiaire du site internet de la société CPatrim. Deux
possibilités :
Un client (un gestionnaire de patrimoine indépendant, ou un particulier) choisit son logiciel et après avoir
accepté les conditions générales de vente :
il rentre directement son numéro de carte bleue ; son paiement une fois validé par la banque de la
société, il accède à l’espace de téléchargement de l’application désirée,
S’agissant d’un grand compte, le commercial après négociation, transmet le contrat signé au service
commercial pour validation de la commande. Le service informatique envoie par mail au client un lien de
téléchargement des logiciels souhaités ainsi que la facture. Le client paye par virement. Quand le client a
payé, le comptable passe manuellement une écriture de vente.
Aucun dossier client « grand compte » normé n’a été mis en place.
2
Étant donné le processus de vente très informatisé, il a été décidé que le Chef comptable dépendrait du
Directeur informatique et non du Directeur administratif et financier. Pour suivre, régulièrement l’évolution de
la stratégie commerciale, Monsieur Azur Charles rend également des comptes à Madame Cahlro Catherine.
Le manuel de procédures n’a pas été mis à jour depuis un certain temps. Après discussion entre le commissaire
aux comptes et Monsieur Rienalau, il semblerait que des procédures dites « orales » aient été aussi mises en
œuvre.
Après un entretien avec Madame Ciel Rose, le commissaire aux comptes apprend que la rémunération des
commerciaux est composée d’une rémunération fixe et d’une prime proportionnelle au chiffre d’affaires par
contrat signé, réalisé par le vendeur.
Rappeler la définition du contrôle interne. Commenter l’organigramme, les dispositifs de contrôle interne.
Justifier votre réponse.
3
Le Directeur Administratif et Financier vous transmet le 30 janvier 2012, les éléments suivants :
Immob. incorp. en cours 941 70 871 296 48 248Autres réserves 370 206
Matériels de bureau 71 31 40 65 22 43
Avces acptes sur cmde 26 26 39 39Emp., dettes étab. crédits 759 253
TOTAL GÉNÉRAL 2987 383 2604 1790 263 1527TOTAL GENERAL 2604 1527
4
COMPTE DE RÉSULTAT AU 31 DECEMBRE 2011 en K€
2011 2010
Produits financiers 11
Charges financières 14
Produits exceptionnels
Charges exceptionnelles
RESULTAT EXCEPTIONNEL
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Entretien avec la direction
Madame Cahlro Catherine a découvert qu’un commercial lui avait transmis un contrat « fictif ». Il a été
licencié pour faute lourde en novembre 2011. Par courrier adressé à la société, le salarié a signifié sa décision
de saisir les prud’hommes si une indemnité de 100 000 € pour le préjudice subi ne lui est pas versée. Le
président du conseil d’administration refuse de payer et a décidé de ne pas porter plainte pour ne pas faire de
publicité à cette affaire. En effet, elle risquerait de mettre à mal l’image de la société vis-à-vis de ses clients.
Les preuves appuyant l’acte délictuel du salarié mis en cause sont facilement contestables :
le nom de la société existe (Tromptou SAS), mais elle a été mise en liquidation judiciaire rapidement après
la date de signature du contrat. Aujourd’hui la société est radiée du greffe.
l’ancien dirigeant est introuvable, des rumeurs dans le milieu des gestionnaires de patrimoine évoquent une
possible fuite aux îles Caïman. Il est donc impossible d’interroger Monsieur Magouille.
Le 15 mai 2012, la société n’était toujours pas convoquée devant le bureau de conciliation du tribunal des
prud’hommes. La date d’arrêté des comptes par le conseil d’administration a été fixée au 1er juin 2012.
Le montant du contrat douteux est de 200 000 € HT. Le commercial en charge du client a perçu une
rémunération brute de 5 % soit 10 000 €.
Il n’a été remis au commissaire aux comptes aucun dossier relatif aux différents traitements informatiques.
Au regard des éléments ci-dessus, quelles sont les normes d’exercice professionnel à appliquer ?
Commenter.
Monsieur Toufou demande à Monsieur Rienalau Jean d’intégrer dans sa lettre d’affirmation les éléments
suivants :
la direction a mis en œuvre des contrôles pertinents pour détecter les erreurs et les fraudes de manière
continue,
la société s’est conformée à la législation en vigueur.
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Monsieur Mehud Jacques vous expose les éléments suivants :
Monsieur Rienalau Jean ayant obtenu récemment son Diplôme de Gestion de Patrimoine a créé une société
d’investissement familiale (DUGP SAS) en 2010. Pour cela, il a acquis cinq licences au tarif public à la
société CPatrim. De plus la société CPatrim a prêté à DUGP SAS le 1/6/2011, 1 000 000 € pour lancer son
activité. Le prêt est remboursable in fine dans 10 ans à un taux de 4 % annuel.
Madame Cahlro Catherine est liée par un contrat de travail à CPatrim : l’intitulé du poste mentionné dans
son contrat est responsable des ventes. La signature de son contrat est antérieure à sa nomination en tant
qu’administrateur. Rémunération : 70 000 € brut annuel.
La répartition des actions de la société CPatrim entre les différents propriétaires est :
« Voici, par exemple, des cas de cautionnement ou de prêt consenti par des sociétés et où l'interposition de
personne n'a pas été retenue :
[…]
Cautionnement par une SA, dont le PDG possède avec sa famille la quasi-totalité des actions, d'une
seconde SA ayant le même président et les mêmes actionnaires, si le PDG n'est pas le bénéficiaire ultime de
la caution (Bull. CNCC décembre 1980 p. 465).
[…]
Prêt consenti par une SARL à une société civile immobilière (SCI), dont les principaux associés sont les
cogérants de la SARL, pour l'achat de bureaux que la SCI louerait ensuite à celle-ci, si, dans les faits, la
SCI ne s'interpose pas entre la SARL et les associés, bénéficiaires réels du prêt (Bull. CNCC 1983 p. 505).
[…] » (Dossiers Pratiques Francis Lefebvre)
Quel type de document le commissaire aux comptes va-t-il établir ? Rappeler les textes.
Monsieur Mehud Jacques vous transmet le projet de rapport de gestion et les projets de PV soumis à
l’assemblée générale.
Dans l’hypothèse où les anomalies relevées ne sont pas corrigées, comment le commissaire aux comptes va-
t-il rédiger votre rapport ?
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ANNEXES
Barème
Les diligences estimées nécessaires à l'exécution du programme de travail doivent comporter pour un exercice,
en fonction du montant du bilan de la personne ou de l'entité, augmenté du montant des produits d'exploitation
et des produits financiers, hors TVA, un nombre d'heures de travail normalement compris entre les chiffres
suivants (art. R 823-12 du Code de commerce) :
Tout responsable de traitement informatique de données personnelles doit adopter des mesures de sécurité
physiques (sécurité des locaux), logiques (sécurité des systèmes d'information) et adaptées à la nature des
données et aux risques présentés par le traitement.
Le non-respect de l'obligation de sécurité est sanctionné de 5 ans d'emprisonnement et de 300 000 € d'amende
(art. 226-17 du code pénal).
Seules les personnes autorisées peuvent accéder aux données personnelles contenues dans un fichier. Il s'agit
des destinataires explicitement désignés pour en obtenir régulièrement communication et des «tiers autorisés»
ayant qualité pour les recevoir de façon ponctuelle et motivée (ex. : la police, le fisc).
La communication d'informations à des personnes non autorisées est punie de 5 ans d'emprisonnement et de
300 000 € d'amende. La divulgation d'informations commise par imprudence ou négligence est punie de 3 ans
d'emprisonnement et de 100 000 € d'amende. (Art. 226-22 du Code pénal)
Le responsable d'un fichier fixe une durée de conservation raisonnable en fonction de l'objectif du fichier.
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Le Code pénal sanctionne la conservation des données pour une durée supérieure à celle qui a été déclarée de
5 ans d'emprisonnement et de 300 000 € d'amende. (art. 226-20 du code pénal)
Le responsable d'un fichier doit permettre aux personnes concernées par des informations qu'il détient
d'exercer pleinement leurs droits. Pour cela, il doit leur communiquer : son identité, la finalité de son
traitement, le caractère obligatoire ou facultatif des réponses, les destinataires des informations, l'existence de
droits, les transmissions envisagées.
Le refus ou l'entrave au bon exercice des droits des personnes est puni de 1500 € par infraction constatée et 3
000 € en cas de récidive. (art. 131-13 du code pénal / Décret n° 2005-1309 du 20 octobre 2005)
L'autorisation de la CNIL
Les traitements informatiques de données personnelles qui présentent des risques particuliers d'atteinte aux
droits et aux libertés doivent, avant leur mise en œuvre, être soumis à l'autorisation de la CNIL.
Les informations exploitées dans un fichier doivent être cohérentes par rapport à son objectif.
Les informations ne peuvent pas être réutilisées de manière incompatible avec la finalité pour laquelle elles ont
été collectées.
Tout détournement de finalité est passible de 5 ans d'emprisonnement et de 300 000 € d'amende. (art. 226.21
du code pénal)