EC4 Structures Mixtes Acier Beton
EC4 Structures Mixtes Acier Beton
EC4 Structures Mixtes Acier Beton
EUROPÄISCHE VORNORM
EUROPEAN PRESTANDARD Octobre 1992
CDU 624.92.016:624.07
Descripteurs: Bâtiments, ouvrages en béton, construction métallique, codes applicables aux bâtiments,
règles de calcul, règles de construction
Version française
La présente prénorme européenne (ENV) a été adoptée par le CEN le 23 octobre 1992 comme norme
expérimentale pour application provisoire. La période de validité de cette ENV est limitée initialement à
trois ans. Après deux ans, les membres du CEN seront invités à soumettre leurs commentaires, en
particulier sur l’éventualité de la conversion de l’ENV en norme européenne (EN).
Les membres du CEN sont tenus d’annoncer l’existence de cette ENV de la même façon que pour une
EN et de rendre cette ENV rapidement disponible au niveau national sous une forme appropriée. Il est
admis de maintenir (en parallèle avec l’ENV) des normes nationales en contradiction avec l’ENV en
application jusqu’à la décision finale de conversion possible de l’ENV en EN.
Les membres du CEN sont les organismes nationaux de normalisation des pays suivants : Allemagne,
Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg,
Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
CEN
Comité Européen de Normalisation
Europäisches Komitee für Normung
European Committee for Standardization
Sommaire
1. INTRODUCTION ................................................................................................................13
1.3 HYPOTHESES...................................................................................................................16
1.4 DEFINITIONS.....................................................................................................................16
1.4.1 Termes communs à tous les Eurocodes Structuraux........................................................16
1.4.2 Termes particuliers utilisés dans cette Partie 1.1 de l’Eurocode 4 ...................................18
3. MATERIAUX.......................................................................................................................38
3.1 BETON...............................................................................................................................38
3.1.1 Généralités......................................................................................................................38
3.1.2 Classes de résistance du béton.......................................................................................38
3.1.3 Retrait du béton...............................................................................................................39
3.1.4 Déformabilité du béton - théorie élastique ........................................................................39
3.1.5 Déformabilité du béton - autres théories ..........................................................................40
3.1.6 Dilatation thermique .........................................................................................................41
4.1 BASES...............................................................................................................................48
4.1.1 Généralités......................................................................................................................48
4.1.2 Poutres............................................................................................................................49
4.1.3 Poteaux, ossatures et assemblages mixtes .....................................................................50
5.2 DEFORMATIONS...............................................................................................................94
5.2.1 Généralités......................................................................................................................94
5.2.2 Calcul des flèches maximales des poutres.......................................................................95
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9. EXECUTION ....................................................................................................................139
A.1 OBJET.............................................................................................................................155
(1) Les Eurocodes Structuraux regroupent un ensemble de normes pour le calcul structural et
géotechnique des ouvrages de bâtiment et de génie civil.
(2) Ils sont destinés à servir de documents de référence pour les aspects suivants :
a) prouver la conformité des ouvrages de bâtiment et de génie civil aux exigences
essentielles de la Directive sur les Produits de Construction (DPC).
b) servir de cadre pour établir des spécifications techniques harmonisées des produits de
construction.
(3) Ils ne traitent de l’exécution et de l’inspection que dans le mesure où il est nécessaire de
préciser la qualité des produits de construction et le niveau de qualité de réalisation à
satisfaire pour être conforme aux hypothèses adoptées dans les règles de calcul.
(4) Jusqu’à ce que l’ensemble des spécifications techniques harmonisées concernant les produits
ainsi que les méthodes de contrôle de leurs performances soient disponibles, un certain
nombre d’Eurocodes Structuraux traitent certains de ces aspects dans des Annexes
informatives.
(1) La Commission des Communautés Européennes (CCE) eut l’initiative de démarrer le travail
d’établissement d’un ensemble de règles techniques harmonisées pour le calcul des ouvrages
de bâtiment et de génie civil, règles destinées à être utilisées, au début, comme alternative aux
différents règlements en vigueur dans les divers Etats Membres et à les remplacer
ultérieurement. Ces règles techniques reçurent alors le nom d’”Eurocodes Structuraux”.
(2) En 1990, après consultation de ses Etats Membres, la CCE transféra le travail de
développement, de diffusion et de mise à jour des Eurocodes Structuraux au CEN et le
secrétariat de l’AELE accepta de s’associer au travail du CEN.
(3) Le comité technique CEN/TC 250 est chargé de tous les Eurocodes Structuraux
(1) Le travail est en cours sur les différents Eurocodes Structuraux, chacun étant généralement
constitué de plusieurs parties :
(2) Des sous-comités séparés ont été formés par le CEN/TC 250 pour les divers Eurocodes
énoncés ci-dessus.
(3) Cette Partie de l’Eurocode Structural concernant le Calcul des Structures Mixtes Acier-Béton,
qui, sous la direction de la CCE, à été finalisée et approuvée pour publication, est publiée par
le CEN comme Norme Européenne Expérimentale (ENV) pour une durée initiale de trois ans.
(4) Cette Norme Expérimentale est destinée à une application pratique expérimentale dans le
cadre du calcul des bâtiments et ouvrages de génie civil relevant du domaine d’application
défini en 1.1.2 et est soumise à commentaires
(5) Au terme d’une durée approximative de deux ans, les Membres du CEN seront invités à
formuler des commentaires officiels qui seront pris en compte pour la détermination de l’action
future.
(6) En attendant, les réactions et commentaires sur cette Norme Expérimentale devront être
adressés au Secrétariat du sous comité CEN/TC 250 /SC 4 à l’adresse suivante :
(1) Pour que puissent s’exercer les responsabilités des autorités des Etats Membres en matière
de sécurité, santé et autres points couverts par les exigences essentielles de la DPC, on a
attribué à certains éléments de sécurité dans cette ENV des valeurs indicatives qui sont
identifiées par un encadrement . Il incombe aux autorités de chaque Etat Membres d’attribuer
des valeurs définitives à ces éléments de sécurité.
(2) Nombre de normes d’accompagnement harmonisées, y compris les Eurocodes qui fixent des
valeurs d’actions à prendre en compte ainsi que les mesures requises pour la protection à
l’incendie, ne seront pas disponibles au moment de la publication de cette Norme
Expérimentale.
Il est par conséquent prévu qu’un Document d’Application Nationale (DAN) donnant les valeurs
définitives des éléments de sécurité, faisant référence aux normes d’accompagnement
compatibles et précisant les directives nationales d’application de cette Norme Expérimentale,
soit publié par chaque Etat Membre ou son organisme de Normalisation.
(3) Il est prévu que cette Norme Expérimentale soit utilisée conjointement avec le DAN en vigueur
dans le pays où le bâtiment ou l’ouvrage de génie civil est situé.
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(1) Il est défini dans la clause 1.1.2(5) que “la Partie 1.1 de l’Eurocode 4 devra être, dans tous les
cas, utilisée conjointement avec les Parties 1.1 des Eurocodes 2 et 3”. Afin d’aider les
utilisateurs, de nombreux renvois sont faits vers les Eurocodes 2 et 3 sous la forme générale
“clause ... de l’EC2” (ou de l’EC3).
Dans le cadre de la présente Norme Expérimentale :
- EC2 signifie ENV 1992-1-1 Eurocode 2: Partie 1.1 ; projet définitif révisé, 31 Octobre 1990 ;
- EC3 signifie ENV 1993-1-1 Eurocode 3: Partie 1.1 ; projet annoté, édition 5, Novembre 1990
corrigé en Juillet 1991.
[Note de la rédaction : ces définitions de l’EC2 et de l’EC3 sont susceptibles d’être révisées
par le CEN afin de permettre de faire référence aux versions ENV publiées de l’EC2 et de
l’EC3.]
Il n’y a pas lieu de considérer que des renvois sont faits à toutes les clauses concernées de
l’EC2 et de l’EC3
(2) Les extraits de l’EC2 et de l’EC3 sont limités aux informations auxquelles on doit se référer
fréquemment : par exemple, le tableau 3.1 concernant les propriétés du béton.
(3) Il existe des renvois généraux à l’Eurocode 1, mais pas de référence à des clauses
particulières. Dans quelques clauses (par exemple 7.3.2.1), on trouvera des règles
d’application pour les actions. Ces règles s’appliqueront jusqu’à ce que la Partie concernée
de l’Eurocode 1 soit disponible.
- [Note : ...]. Ces notes devraient également figurer dans la version EN de l’Eurocode 4 :
Partie 1.1.
- [Note ENV : ...]. Ces notes se rapportent à d’autres Eurocodes et Normes de Référence
existant en cours d’année 1991. Elles ne figureront pas sous cette forme dans la version EN
de l’Eurocode 4 : Partie 1.1.
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1 INTRODUCTION
1.1 OBJET
(2) Cet Eurocode ne concerne que les exigences de résistance, d’aptitude au service et de
durabilité des structures. D’autres exigences, telles que l’isolation phonique ou thermique, par
exemple, ne sont pas traitées dans ce code.
(3) L’exécution 1) est traitée dans le Chapitre 9 et par référence aux Eurocode 2 et 3, dans la
mesure où cela est nécessaire pour indiquer la qualité des matériaux et produits de
construction ainsi que le niveau de qualité de la réalisation sur site, indispensables à la
conformité aux hypothèses des règles de calcul. En général, les règles concernant l’exécution
et la fabrication doivent être considérées comme étant des exigences minimales qui peuvent
nécessiter d’être complétées pour des natures de construction 1) et des procédés
d’exécution 1) particuliers.
(4) L’Eurocode 4 ne traite pas les exigences particulières à la conception et au calcul sismique.
Des règles concernant de telles exigences sont données dans l’Eurocode 8 “Calcul des
Structures : Résistance aux Séismes” 2) qui complète ou adapte à cette fin les règles de
l’Eurocode 4.
(5) L’Eurocode 4 ne fournit pas de valeurs numériques des actions à prendre en compte dans le
calcul des bâtiments et ouvrages de génie civil. Celles-ci sont données dans l’Eurocode 1
“Bases de calcul et actions exercées sur les structures” 2) applicables aux différents modes de
construction 1).
(1) La Partie 1.1 de l’Eurocode 4 constitue une base générale pour la conception et le calcul des
structures et éléments structuraux mixtes pour les bâtiments et ouvrages de génie civil.
(2) En outre, la Partie 1.1 contient, pour les poutres, poteaux, ossatures et dalles mixtes, des
règlesdétaillées qui s’appliquent principalement aux bâtiments courants. Le domaine
d’application de cesrègles peut être limité pour les raisons pratiques ou du fait de
simplifications ; leur emploi ainsique toute limitation de leur domaine d’application sont
explicités dans le texte là où cela est nécessaire
- Chapitre 1 : Introduction
- Chapitre 2 : Bases de Calcul
- Chapitre 3 : Matériaux
- Chapitre 4 : Etats limites ultimes
- Chapitre 5 : Etats limites de service
- Chapitre 6 : Connexion dans les poutres de bâtiment
- Chapitre 7 : Dalles mixtes avec tôles profilées en acier pour bâtiment
- Chapitre 8 : Planchers avec dalles de béton préfabriquées pour bâtiment
- Chapitre 9 : Exécution
- Chapitre 10 : Conception et dimensionnement assistés par l’expérimentation
- Annexe A : Documents de référence (Normative)
- Annexe B : Déversement (Normative)
- Annexe C : Méthode simplifiée de calcul de résistance de sections
transversales mixtes, doublement symétriques, soumises
à une interaction de flexion et compression (Normative)
- Annexe D : Calcul des poteaux mixtes avec sections transversales
mono-symétriques - méthode simplifiée (Normative)
- Annexe E : Méthode à connexion partielle pour les dalles mixtes (Normative)
- Annexe F : Listes de contrôle des informations devant figurer
dans les procès-verbaux d’essais (Informative)
(4) Les Chapitres 1 et 2 sont communs à tous les Eurocodes, à l’exception de quelques clauses
additionnelles qui sont nécessaires pour la construction mixte.
(5) La Partie 1.1 de l’Eurocode 4 devra être dans tous les cas utilisée conjointement avec les
Parties 1.1 des Eurocodes 2 et 3.
(7) Une nature de construction ou un type de structure (selon la définition de 1.4.1(2)) non
explicitement exclu n’implique pas que tous les détails de sa conception et de son calcul soient
couverts de manière exhaustive.
(1) A cette partie 1.1 de l’Eurocode 4, viendront s’ajouter ultérieurement d’autres parties qui la
compléteront ou l’adapteront pour les aspects particuliers de constructions ou d’ouvrages de
génie civil de nature spéciale, pour des procédés spéciaux d’exécution ainsi que pour certains
autres aspects d’importance pratique générale concernant la conception et le calcul.
(1) Selon la nature des clauses énoncées, le présent Eurocode opère une distinction entre
Principes et Règles d’Application.
(4) Les Règles d’Application sont en général des règles reconnues qui respectent les Principes et
satisfont à leurs exigences.
(5) L’utilisation de règles alternatives de conception et de calcul autres que le Règles d’Application
données dans l’Eurocode 4 est permise, à condition qu’il ait été démontré que la règle
alternative respecte les Principes concernés et est au moins équivalente du point de vue de la
résistance, de l’aptitude au service et de la durabilité atteintes par la structure.
(6) Les Règles d’Application sont imprimées en italique. Ceci est une Règle d’Application.
[Note : les tableaux et les figures ont le même statut que les paragraphes auxquels ils
correspondent.]
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1.3 HYPOTHESES
(1) Les hypothèses indiquées dans les paragraphes 1.3(1) de l’EC2 et de l’EC3, qui sont
identiques, s’appliquent.
(2) Les méthodes de calcul ne sont valables que si les exigences concernant l’exécution et le
niveau de qualité énoncées au Chapitre 9 sont respectées.
(3) Les valeurs numériques encadrées n’ont qu’une valeur indicative. D’autres valeurs
peuvent être spécifiées par les Etats Membres.
1.4 DEFINITIONS
(1) A moins d’indication contraire, la terminologie utilisée dans ce texte est celle de la Norme
Internationale ISO 8930.
(2) Les termes suivants sont utilisés en commun par tous les Eurocodes Structuraux avec les
significations ci-après :
- Construction : terme général désignant tout ce qui est construit3). Ce terme couvre aussi
bien les bâtiments que les ouvrages de génie civil. Il se réfère à la construction complète,
comprenant aussi bien les éléments structuraux que non structuraux.
- Exécution : action de créer un bâtiment ou un ouvrage de génie civil. Ce terme couvre les
travaux sur chantier ; il peut également signifier la fabrication d’éléments constitutifs hors du
chantier et leur montage ultérieur sur le chantier 4).
- Type de structure : désigne la disposition des éléments structuraux, par exemple, poutre,
structure triangulée, arc, pont suspendu.
- Matériau de construction : matériau utilisé pour une construction, par exemple, béton, acier,
bois, maçonnerie.
- Procédé d’exécution : procédé par lequel la construction sera exécutée, par exemple,
coulée en place, préfabriquée, en porte à faux.
- Système structural : les éléments porteurs d’un bâtiment ou d’un ouvrage de génie civil et la
manière dont ces éléments sont supposés se comporter, en vue de la modélisation.
(3) Les termes équivalents dans les langues de la Communauté Européenne sont donnés au
tableau 1.1.
Tableau 1.1 : Liste des termes équivalents dans les langues de la CCE
Sistema
Structural Système strutturale Constructief Sistema
Tragsystem
system structural systeem estructural
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(1) Les termes ci-après sont utilisés dans la Partie 1.1 de l’Eurocode 4 avec les significations
suivantes :
- Sous-ossature : ossature constituant une partie d’une ossature plus grande, mais
traitée, dans une analyse structurale, comme une ossature isolée.
- Type de modélisation structurale : terme utilisé pour distinguer des ossatures qui sont
soit :
. continues, dans lesquelles seuls l’équilibre ainsi que les propriétés structurales
des éléments doivent être pris en compte dans l’analyse globale
. semi-continues, dans lesquelles les propriétés structurales des assemblages
doivent être prises explicitement en compte dans l’analyse globale
. réticulées, dans lesquelles seul l’équilibre doit être pris en compte dans
l’analyse globale.
. Pour les ossatures souples ou rigides, voir 4.9.4.2 et la clause 5.2.5.2 de l’EC3.
- Ossature mixte : dans la Partie 1.1 de l’EC4, une ossature mixte est une ossature
destinée à un bâtiment ou à une construction similaire, dans laquelle tout ou partie des
poutres et poteaux sont des éléments mixtes et où plupart des autres éléments sont
en acier de construction. L’utilisation d’éléments en maçonnerie, en béton armé ou en
béton précontraint dans les systèmes de contreventement (selon la définition de l’EC3)
n’est pas exclue.
- Structure ou élément structural étayé : structure ou élément structural dont les parties
en acier sont soutenus jusqu’à ce que les parties en béton aient acquis une résistance
suffisante.
A l’exception des dispositions des clauses 4.8.2.7 et 7.1.2.2, le terme “Connexion” désigne
une liaison mécanique résistant au cisaillement et ne reposant pas sur l’adhérence naturelle
ou tout autre collage à l’interface acier-béton.
Les définitions d’une connexion complète et d’une connexion partielle sont données à la
clause 4.1.2(6).
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- Assemblage mixte : assemblage entre un élément structural mixte et tout autre élément
structural, dans lequel les armatures du béton sont destinées à contribuer à la résistance
de l’assemblage.
- Assemblage mixte rigide : assemblage mixte tel que sa déformation n’a pas d’influence
significative sur la répartition des sollicitations dans la structure, ni sur la déformation
d’ensemble de celle-ci (voir 4.10.2).
- Poutre mixte continue : poutre à trois appuis ou plus, dans laquelle la section en acier
est soit continue au droit des appuis intermédiaires, soit assemblée par des liaisons
rigides et à résistance complète, et dont les conditions d’appui sont telles que l’on puisse
supposer que les appuis ne transmettent pas de moment fléchissant significatif à la
poutre. Au niveau des appuis intermédiaires, la poutre peut comporter soit une armature
spécifique, soit seulement une armature nominale.
[Note ENV : la terminologie des différents types d’analyse n’a pas encore été totalement
harmonisée entre l’EC2, l’EC3 et l’EC4.]
(1) Les unités S.I. doivent être utilisées en conformité avec la norme ISO 1000.
(2) Les unités suivantes sont recommandées pour la conduite des calculs :
- forces et charges : kN, kN/m, kN/m²
- masses volumique : kg/m³
- poids volumique : kN/m³
- contraintes et résistances : N/mm² (= MN/m² ou MPa)
- moments (flexion) : kNm.
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(1) Seuls les principaux symboles sont définis dans le présent Chapitre. Les symboles qui ne sont
utilisés que rarement dans le présent Eurocode sont définis lors de leur utilisation.
[Note : les listes de symboles ci-après comprennent les principales combinaisons de symboles
et indices utilisés dans le présent Eurocode. Ces listes ne comprennent pas les symboles
utilisés une seule fois, ni les symboles utilisés dans l’EC2 et l’EC3, mais non directement dans
l’EC4.]
Q Action variable
R Résistance
S Sollicitations (avec indice d ou k)
V Effort tranchant ; effort de cisaillement
W Module d’inertie
X Valeur d’une propriété d’un matériau
h Hauteur
i Rayon de giration
k Coefficient ; facteur
r Rayon
s Espacement ; distance
t Epaisseur ; temps
v Effort de cisaillement par unité de longueur
w Largeur de fissure
xx, yy, zz Axes orthogonaux
ε Déformation ; coefficient
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η Coefficient
θ Angle ; pente
ν Coefficient de Poisson
σ Contrainte normale
1.6.5 Indices
A Accidentel
a Acier de construction
cs Retrait du béton
d De calcul
dst Déstabilisant
el Elastique
l (ou l) Longitudinal
LT Déversement
M Matériau
m Tenant compte du moment fléchissant ; moyen
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max Maximal
N Tenant compte de l’effort axial
nom Nominal
p (ajouté éventuellement à a) tôle profilée en acier
pl Plastique
Q Action variable
R Résistance
r Réduit
S Sollicitation
s Acier d’armature
stb stabilisant
sup Supérieur ; haut
ten Traction
u Ultime,
w Ame
2. BASES DE CALCUL
- qu’avec une probabilité acceptable, elle reste apte à l’utilisation pour laquelle elle a été
prévue, compte tenu de sa durée de vie envisagée et de son coût, et
- qu’avec des degrés appropriés de fiabilité, elle puisse résister à toutes les actions et autres
influences susceptibles de s’exercer aussi bien pendant l’exécution que durant son
exploitation et qu’elle ait une durabilité convenable en regard des coûts d’entretien.
(2) Une structure doit également être conçue et dimensionnée de manière qu’elle ne puisse pas
être endommagée par des événements tels que explosions, chocs ou conséquences d’erreurs
humaines, dans une mesure disproportionnée par rapport à la cause d’origine.
(3) Il convient de limiter ou d’éviter l’endommagement potentiel par le choix d’une ou plusieurs
des solutions suivantes :
- éviter, éliminer ou réduire les dangers potentiels auxquels la structure pourrait être
exposée,
- choisir un type de structure peu sensible aux dangers potentiels à prendre en
considération,
- choisir le type et la conception de la structure de manière qu’elle subsiste malgré
l’enlèvement accidentel d’un de ses éléments,
- liaisonner des éléments structuraux entre eux.
(4) Pour satisfaire les exigences énoncées ci-dessus, on doit choisir convenablement les
matériaux, définir une conception, un dimensionnement et des détails constructifs appropriés,
et spécifier des procédures de contrôle adaptées au projet considéré, au stade de la
production, de la construction et de l’exploitation.
(1) Les états limites sont des états au-delà desquels la structure ne satisfait plus aux exigences
de performance pour lesquelles elle a été conçue.
Les états limites sont classés en :
(2) Les états limites ultimes sont associés à l’effondrement de la structure, ou à d’autres formes
de ruine structurale qui peuvent mettre en danger la sécurité des personnes.
(3) Les états précédant la ruine de la structure qui, pour des raisons de simplification, sont
considérés à la place de la ruine proprement dite, sont également classés et traités comme
des états limites ultimes.
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(4) Les états limites ultimes qu’il convient de considérer comprennent notamment :
- la perte d’équilibre de la structure ou de l’une de ses parties, considérée comme un corps
rigide,
- la ruine par déformation excessive, rupture, ou perte de stabilité de la structure ou d’une
de ses parties, y compris la connexion, (c’est-à-dire la liaison entre les parties en béton et
en acier), les appuis et les fondations.
Les états limites peuvent également ne concerner que les parties en béton on en acier de la
structure (par exemple la partie en acier au cours d’une phase de montage), pour lesquelles
on doit se reporter respectivement aux Eurocodes 2 et 3.
(5) Les états limites de service correspondent aux états au-delà desquels les critères
d’exploitation spécifiés ne sont plus satisfaits.
(6) Les états limites de service qu’il convient de considérer comprennent notamment :
- les déformations ou flèches affectant l’aspect ou l’exploitation efficace de la construction
(y compris le fonctionnement des machines ou des services) ou provoquant des
dommages aux finitions ou aux éléments non structuraux,
- le glissement au niveau des interfaces acier-béton, lorsqu’il devient trop important pour
que restent valables les calculs de vérification à d’autres états limites de service où les
effets du glissement sont ignorés.
- situations accidentelles.
(2) Pour les structures mixtes, l’attention est attirée sur la nécessité d’identifier et de prendre en
compte, lorsque cela est nécessaire, plusieurs situations transitoires de projet correspondant
aux phases successives des opérations de construction. Par exemple, il peut s’avérer
nécessaire non seulement de tenir compte de la situation dans laquelle la poutre en acier
supporte le béton qui vient d’être coulé, mais aussi de distinguer plusieurs situations
correspondant aux phases successives du coulage du béton.
2.2.2 Actions
[Note : on trouvera des définitions plus complètes de la classification des actions dans
l’Eurocode 1.]
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(3) Des classifications supplémentaires liées à la réponse de la structure sont données dans
des clauses spécifiques.
(4) En ce qui concerne les structures mixtes, on adopte la classification suivante pour les effets
des actions dans les calculs :
Cette classification a des répercussions soit sur la clause 2.3.3.1(4) lorsque l’analyse globale
est linéaire, ou sur l’analyse globale elle-même dans les autres cas.
- par le client, ou par le concepteur en concertation avec le client, à condition que soient
respectées les prescription minimales prévues dans les normes de charges spécifiques ou
exigées par les autorités compétentes.
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(2) Pour les actions permanentes dont le coefficient de variation este grand, (telles certaines
poussées des terres) ou lorsque les actions sont susceptibles de varier pendant la durée de
vie de la structure (par exemple certaines charges permanentes de superstructures), ou
distingue deux valeurs caractéristiques, une valeur supérieure (Gk,sup) et une valeur inférieure
(Gk,inf). Dans les autres cas, une seule valeur caractéristique (Gk) est suffisante.
(3) Il est admis de calculer le poids propre de la structure, dans la plupart des cas, sur la base
des dimensions nominales et des masses volumiques moyennes.
(4) En raison du caractère continu et uniforme de la variation dans le temps du retrait, il convient,
dans la plupart des cas, de prendre en compte pour cette action deux valeurs respectivement
associées à deux stades extrêmes de la durée de vie du projet, représentés par les
expressions symboliques t = 0 et t = ∞?. Le domaine situé entre ces deux extrêmes n’est à
étudier que dans des cas particuliers.
- soit à une valeur spécifiée, par exemple une limite d’utilisation prévue.
(6) Pour les actions accidentelles, la valeur caractéristique Ak (quand elle est nécessaire)
correspond, en général, à une valeur spécifiée.
[Note : on trouvera des définitions plus complètes des valeurs représentatives dans
l’Eurocode 1.]
(2) D’autres valeurs représentatives sont liées à la valeur caractéristique Qk au moyen d’un
facteur ψ i. Ces valeurs sont définies ainsi :
(3) Des valeurs représentatives supplémentaires sont utilisées pour la vérification de la résistance
à la fatigue ainsi que pour l’analyse dynamique.
(1) La valeur de calcul Fd d’une action est exprimée en termes généraux par la formule :
Fd = γ F Fk (2.1)
où γF est le coefficient partiel de sécurité pour l’action considérée, qui prend en compte, par
exemple, la possibilité d’un dépassement dans un sens défavorable du niveau d’intensité des
actions, une modélisation imprécise des actions, des incertitudes dans l’évaluation des effets
des actions ou de l’état limite considéré.
Gd = γG Gk
Qd = γQ Qk ou γQ ψ i Qk
Ad = γA Ak (si Ad n’est pas explicitement spécifié)
(3) Les valeurs de calcul supérieure et inférieure des actions permanentes sont exprimées ci-
dessous :
Gd,sup = γG,sup Gk
Gd,inf = γG,inf Gk
- si les deux valeurs caractéristiques supérieure et inférieure des actions permanentes sont
utilisées (voir 2.2.2.2(2)), alors :
(1) Les effets (E) des actions sont les réponses de la structure aux actions (par exemple
sollicitations, contraintes et déformations). Les valeurs de calcul (Ed) des effets des actions
sont déterminées à partir des valeurs de calcul des actions, des données géométriques et
des propriétés des matériaux s’il y a lieu, conformément à la clause 2.3.1(4), de la façon
suivante :
Ed = E(Fd, ad, ...) (2.2)
où ad est défini en 2.2.4.
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(1) Une propriété d’un matériau est représentée par une valeur caractéristique Xk qui correspond
généralement à un fractile dans la distribution statistique supposée pour cette propriété
particulière ; elle est fixée par des normes spécifiques et contrôlée dans des conditions
spécifiées. Certaines propriétés de quelques éléments de construction (par exemple la
résistance d’un connecteur PRk) sont traitées comme des propriétés de matériaux.
(2) Dans certains cas, une valeur nominale est utilisée comme valeur caractéristique ; c’est le cas
pour la plupart des propriétés des matériaux concernant les parties en acier des structures
mixtes.
(3) Pour d’autres propriétés de matériaux, les valeurs caractéristiques sont remplacées ou
complétées, pour certaines vérifications, par des valeurs moyennes ou nominales qui
correspondent aux valeurs les plus vraisemblables dans la structure lorsqu’une valeur
caractéristique minimale a été spécifiée ; c’est le cas pour des propriétés du béton et pour
des coefficients physiques.
(4) Une propriété d’un matériau peut posséder deux valeurs caractéristiques, la valeur supérieure
et la valeur inférieure. Dans la plupart des cas, seule la valeur inférieure de la résistance est à
prendre en compte. Toutefois, on doit considérer la valeur supérieure lorsqu’une sous-
estimation de la résistance réelle peut entraîner une réduction significative de la sécurité ;
c’est le cas, par exemple, pour la résistance à la traction du béton dans le calcul des effets des
actions indirectes.
(1) La valeur de calcul Xd d’une propriété d’un matériau représentée par sa valeur caractéristique
inférieure est définie par :
Xd = Xk,inf / γM
(2) Pour les structures mixtes, on doit utiliser les valeurs de calcul des résistances des matériaux
et des données géométriques, pour déterminer les résistances de calcul des éléments
structuraux ou des sections transversales, selon les Chapitres concernés, soit :
dans la plupart des cas. Lorsque la résistance est affectée par l’instabilité de forme de la
partie en acier, on utilise d’autres formulations, faisant appel à un coefficient de sécurité
spécifique γRd (voir 4.1.1(5)).
(3) La valeur de calcul Rd peut être déterminée par des essais. Dans ce cas, on définit Rd à l’aide
la formule (2.3) ou de la façon suivante :
(1) Les données géométriques sont généralement représentées par leur valeur nominale :
ad = anom (2.4)
(2) Dans certains cas, les valeurs géométriques de calcul sont définies par :
ad = anom + ∆a (2.5)
[Note ENV : ∆a couvre principalement les imperfections, mais également, dans certains cas,
les écarts dus aux phénomènes parasites négligés, par exemple les différences thermiques.]
(3) Les imperfections à prendre en compte dans l’analyse globale de la structure sont traitées
dans la clause 4.8.2.3 et le paragraphe 4.9.3.
[Note : on trouvera des règles détaillées concernant les dispositions de charges et les cas de
charges dans l’Eurocode 1.]
(1) Une disposition des charges est déterminée en fixant la position, le niveau d’intensité et la
direction d’une action libre.
(2) Un cas de charge est déterminé en fixant les dispositions compatibles des charges et
l’ensemble des déformations et des imperfections à considérer pour une vérification donnée.
(3) Pour combinaisons d’actions appropriées, on doit considérer suffisamment de cas de charges
pour permettre de définir les conditions de calcul critiques.
(4) Il est admis d’utiliser des cas de charge simplifiés s’ils sont basés sur une interprétation
raisonnable de la réponse de la structure.
(5) Dans le cas de dalles et poutres continues de bâtiment sans porte-à-faux et soumises
essentiellement à des charges uniformément réparties, il suffit généralement de considérer
les dispositions de charges ci-après :
[Note ENV : les clauses (3) et (4) sont à transférer éventuellement dans l’Eurocode 1.]
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2.3.1 Généralités
(1) On doit vérifier qu’aucun des états limites à considérer n’est dépassé.
(2) Toutes les situations de projet et tous les cas de charge à prévoir pour la construction doivent
être considérés.
(3) Les éventuels écarts par rapport aux directions ou positions supposées des actions doivent
être pris en compte.
[Note ENV : il est supposé que les Chapitres appropriés de l’Eurocode 1 contiendront des
indications à ce sujet.]
(4) Les calculs doivent être exécutés en utilisant des modèles appropriés (complétés, au besoin,
par des essais), comportant toutes les variables à considérer. Les modèles doivent être assez
précis pour permettre de prévoir le comportement de la structure, dans la limite permise par le
niveau de qualité de réalisation susceptible d’être atteint et par la fiabilité des données de base
du calcul.
(1) Lorsque l’on considère un état limite d’équilibre statique, ou de grands déplacements ou
déformations de la structure, on doit vérifier que
(2) Lorsque l’on considère un état limite de rupture ou de déformation excessive d’une section
transversale, d’un élément ou d’un assemblage (excepté la fatigue), on doit s’assurer que :
Sd ≤ Rd (2.7)
où Sd est la valeur de calcul d’une sollicitation (ou d’un torseur de plusieurs sollicitations)
(3) Lorsque l’on considère un état limite de formation d’un mécanisme dans la structure, on doit
vérifier que le mécanisme ne se produit pas - tant que les actions ne dépassent leurs valeurs
de calcul -, en prenant en compte les valeurs de calcul respectives de toutes les propriétés de
lastructure.
(4) Lorsque les effets du second ordre conduisent à considérer un état limite de stabilité, on doit
vérifier que l’instabilité ne survient pas, tant que les actions ne dépassent leur valeur de calcul,
en prenant en compte les valeurs de calcul respectives de toutes les propriétés de la structure.
En outre, les sections doivent être vérifiées conformément à l’alinéa (2) ci-dessus.
[Note ENV : on ne tient pas compte de l’équation (2.8) de l’EC3 dans la présente partie de
l’EC4.]
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(1) Pour chaque cas de charge, les valeurs de calcul Ed des effets des actions doivent être
déterminées en appliquant les règles de combinaison avec les valeurs de calcul des actions
précisées au tableau 2.1.
Tableau 2.1 Valeurs de calcul des actions à utiliser dans les combinaisons d’actions
Actions
Actions variables Qd accidentelles
Situation Actions
Ad
de projet permanentes Action Actions
Gd variable de variables
base d’accompagnement
Durable et
γG G k γQ Q k ψ0 γ Q Qk -
transitoire
Accidentelle γA Ak
(sauf spécification (si Ad n’est pas
γGA G k ψ1 Q k ψ2 Q k
différente donnée spécifiée
par ailleurs) directement)
(2) Les valeurs de calcul du tableau 2.1 doivent être combinées conformément aux règles
suivantes, données sous forme symbolique :
- Situation de projet durables et transitoires pour des vérifications autres que celles
concernant la fatigue (combinaisons fondamentales) :
- Situation de projet accidentelles (si des spécifications différentes ne sont pas données par
ailleurs) :
où :
(3) Les combinaisons relatives aux situations accidentelles peuvent soit comporter une action
explicite accidentelle A, soit se référer à une situation survenant après un événement
accidentel (A=0). A moins d’une spécification différente, on peut utiliser γGA = 1,00 .
(4) Des actions indirectes doivent être introduites, le cas échéant, dans les expressions (2.9) et
(2.10).
(5) Des combinaisons simplifiées pour les structures de bâtiment sont données en 2.3.3.1.
[Note : l’Eurocode 1 contiendra des règles détaillées concernant les combinaisons d’actions.]
(1) Dans les différentes combinaisons définies ci-dessus, les actions permanentes dont l’effet
augmente celui des actions variables (en produisant des effets défavorables) doivent être
représentées par leur valeur de calcul supérieure, alors que celles dont l’effet diminue celui des
actions variables (en produisant des effets favorables) doivent être représentées avec leur
valeur de calcul inférieure (voir 2.2.2.4(3)).
(2) Lorsque les résultats d’une vérification peuvent être très sensibles aux variations du niveau
d’intensité d’une même action permanente d’un point à l’autre de la structure, cette action doit
être considérée comme composée d’une partie favorable et d’une partie défavorable. Ceci
s’applique en particulier, à la vérification de l’équilibre statique.
(3) Quand une action permanente unique est considérée comme composée d’une partie favorable
et d’une partie défavorable, on peut prendre en compte la corrélation entre ces parties en
adoptant des valeurs de calcul spécifiques (voir 2.3.3.1(3) pour les structures de bâtiment).
(4) A l’exception des cas mentionnés en (2), il convient de représenter dans toute la structure
chaque action permanente, dans sa totalité, par celle des deux valeurs de calcul, supérieure
ou inférieure, qui conduit aux effets les plus défavorables pour un vérification donnée.
(5) Pour les poutres continues et les ossatures de bâtiment, la même valeur de calcul du poids
propre de la structure (évaluée comme indiqué en 2.2.2.2(3)) peut être appliquée à toutes les
travées, à l’exception des cas concernant l’équilibre statique des travées en porte à faux (voir
2.3.2.4 de l’EC3).
2.3.3.1 Coefficients partiels de sécurité pour les actions exercées sur des structures
de bâtiment
(1) Pour les situations de projet durable et transitoires, les coefficients partiels de sécurité
données dans le tableau 2.2 doivent être utilisés.
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Tableau 2.2 Coefficients partiels de sécurité : actions sur les ossatures de bâtiment
pour des situations de projet durables et transitoires
Effet favorable
1,0 * - ** - **
γF,inf
Effet défavorable
1,35 * 1,5 1,35
γF,sup
(2) Pour les situations accidentelles auxquelles s’applique l’équation (2.10), les coefficients
partiels de sécurité pour les action variables sont pris égaux à 1,0. Pour les actions
permanentes, voir 2.3.2.2(3).
(3) Lorsque, conformément à 2.3.2.3(2), une action permanente unique est à considérer comme
composée d’une partie favorable et d’une partie défavorable, la partie favorable peut, en
alternative, être associée à
γG,inf = 1,10
et la partie défavorable à
γG,sup = 1,35
à condition que l’application de γG,inf = 1,00 à la fois aux parties favorable et défavorable ne
conduise pas à un effet plus défavorable.
(4) Dans le cas des déformations imposées (voir 2.2.2.1(1) et (4)), lorsqu’on utilise des
méthodes d’analyse non linéaires, les coefficients indiqués ci-dessus pour les actions
variables s’appliquent. Pour un calcul linéaire, le coefficient utilisé pour les effets
défavorables doit être réduit de 20%.
(5) En ce qui concerne les effets vectoriels (c’est-à-dire à plusieurs composantes) dans les
poteaux, si la composante d’un effet est favorable, il convient de se reporter à la clause
4.8.3.13(6).
(6) Pour les structures de bâtiment, dans un but de simplification, il est admis de remplacer la
combinaison (2.9) par celle des combinaisons ci-après qui se révèle la plus contraignante :
2.3.3.2 Coefficients partiels de sécurité pour les résistances et propriétés des matériaux
(1) A l’exception de certains cas mentionnés aux clauses 2.2.3.2(2) et (3), les coefficients γM
s’appliquent aux résistances nominales ou caractéristiques les plus faibles des matériaux
(selon 2.2.3.2(1)) et sont indiqués dans le tableau 2.3.
Accidentelle (à
l’exception des 1,0 1,3 1,0 1,0
séismes)
(2) Les valeurs indiquées dans le tableau 2.3 sont supposées tenir compte, entre autres, des
différences existant entre la résistance des éprouvettes d’essai des matériaux de
construction et leur résistance en place. Ces valeurs s’appliquent à certaines propriétés
mécaniques élastiques mais uniquement dans les cas précisés dans les articles appropriés.
Dans les autres cas, on doit les remplacer par l’expression γM = 1,0. Pour les coefficients
physiques non mécaniques (tels la densité, la dilatation thermique), on doit prendre γM égal à
1,0.
(3) On peut utiliser des valeurs de γc plus élevées ou plus faibles si celles-ci sont justifiées par
des contrôles d’assurance qualité appropriées (voir 1.3(2)).
(4) Les valeurs de γM pour la résistance des connecteurs sont représentés par γv en 6.3.2.1 pour
les goujons, en 6.3.7 pour les cornières et en 6.5.2.1 pour les boulons à serrage contrôlé.
[Note ENV : γv n’est pas encore défini pour d’autres types de connecteur].
(5) Les valeurs de γM pour les résistances des boulons, rivets d’articulations, soudures et la
résistance au glissement des assemblages boulonnés sont identiques à celles mentionnées
dans la clause 6.1.1(2) de l’EC3.
(6) Les valeurs de γM pour la résistance au cisaillement longitudinal dans les dalles mixtes sont
indiquées en 7.6.1.
(7) En ce qui concerne les éléments structuraux en acier des structures mixtes, les valeurs de γM
pour les combinaisons fondamentales sont identiques à celles indiquées dans les articles
appropriés du Chapitre 5 de la Partie 1.1 de l’Eurocode 3, ou dans la Partie 1.3 de
l’Eurocode 3.
(8) Pour les éléments structuraux en béton armé des structures mixtes, les valeurs de γM sont
identiques à celles indiquées dans la clause 2.3.3.2 de l’EC2 (c’est-à-dire identiques à celles
indiquées aux paragraphes (1) à (3) ci-dessus).
(9) Lorsque l’on détermine des caractéristiques structurales par des essais, on doit se reporter
au Chapitre 10 et à l’Annexe F.
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Ed ≤ Cd ou Ed ≤ Rd (2.13)
où
Cd est une valeur nominale ou une fonction de certaines propriétés de calcul des
matériaux relative à l’effet des actions considéré
Ed est l’effet de calcul des actions, déterminé sur la base d’une des combinaisons
définies ci-dessous.
Le type de combinaison requis pour une vérification donnée d’état limite de service est
désigné dans la clause correspondante du Chapitre 5.
(2) Les expressions suivantes définissent trois types de combinaisons d’actions pour les états
limites de service.
Combinaison rare :
Σ Gk,j + Qk,, + Σ Ψ0,i Qk,i (2.14)
i≥1
Combinaison fréquente :
Σ Gk,j + Ψ1,1 Qk,1 + Σ Ψ2,i Qk,i (2.15)
i≥1
Combinaison quasi-permanente :
Σ Gk,j + Σ Ψ2,i Qk,i (2.16)
i≥1
(3) Lorsque des règles simplifiées adaptées sont données dans certaines clauses relatives aux
états limites de service, il n’est pas exigé de calculs détaillés faisant appel à des
combinaisons d’actions.
(4) Lorsque l’on justifie le dimensionnement à l’état limite de service par des calculs détaillés, on
peut, dans le cas des structures de bâtiment, utiliser des combinaisons simplifiées.
(5) Pour les structures de bâtiment, dans un but de simplification, l’expression (2.14) pour la
combinaison rare peut être remplacée par celle des deux combinaisons ci-après qui se
révèle la plus contraignante :
Ces deux expressions peuvent être également utilisées à la place de l’expression (2.15)
pour la combinaison fréquente.
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(6) Les coefficients γM doivent être pris égaux à 1,0 pour tous les états limites de service, sauf
spécification différente dans des clauses particulières.
2.4 DURABILITE
(1) Pour assurer une durabilité convenable à une construction, on doit tenir compte des facteurs
suivants ainsi que de leur interaction :
- utilisation de la construction
- performances requises
(3) La section 4.1 de l’EC2 est applicable aux structures mixtes. [Note ENV : article susceptible
d’être développé en ce qui concerne les parties en acier.]
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3. MATERIAUX
3.1 BETON
3.1.1 Généralités
(1) Les caractéristiques les plus fréquemment requises pour les calculs et la conception sont
résumées ci-après. Pour les bétons légers, elles sont indiquées en fonction de leur masse
volumique après séchage, ρ , exprimée en kg/m³ dans les formules du présent Chapitre.
(2) On ne doit pas utiliser de classes de résistance du béton supérieures à C50/60 à moins que
cette utilisation ne soit dûment justifiée. Aucune Règle d’Application n’est donnée pour ce
cas.
(1) Le présent Eurocode est basé sur la résistance caractéristique à la compression sur
cylindre, fck , mesurée à 28 jours conformément à l’article 3.1.2.2 de l’EC2. La résistance fck
doit être au moins égale à 20 N/mm² (MPa).
(2) Il y a lieu de baser le calcul sur une classe de résistance du béton correspondant à une
valeur de fck spécifiée. Le tableau 3.1 indique pour les différentes classes de résistance, la
résistance caractéristique fck ainsi que la valeur correspondante de résistance associée sur
cube (par exemple, le classement du béton C 20/25 correspond aux résistances sur
cylindre / sur cube) et, pour le béton de poids normal, la résistance moyenne à la traction
fctm et la résistance caractéristique à la traction fctk 0,05 et fctk 0,95. Les colonnes de ce tableau
correspondant à des valeurs de fck égales à 12 et 16 sont seulement destinées à fournir
des renseignements sur les propriétés des bétons de classes supérieures, avant 28 jours
de séchage.
Classe de
résistance C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60
du béton
fck 12 16 20 25 30 35 40 45 50
fctm 1,6 1,9 2,2 2,6 2,9 3,2 3,5 3,8 4,1
fctk 0.05 1,1 1,3 1,5 1,8 2,0 2,2 2,5 2,7 2,9
fctk 0.95 2,0 2,5 2,9 3,3 3,8 4,2 4,6 4,9 5,3
Note ENV : dans l’attente d’une règle applicable à la fois à l’EC2 et à l’EC4, en ce qui
concerne la variation dans le temps de fc et fct , on peut trouver des directives dans les
normes ou codes nationaux existants.]
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(3) Pour les bétons légers, on peut obtenir les résistances à la traction en multipliant les
valeurs indiquées dans le tableau par le coefficient
(1) Lorsqu’il est essentiel d’exercer un contrôle précis du profil pendant l’exécution, ou
lorsqu’on prévoit des valeurs de retrait exceptionnelles en raison de la composition du
béton ou de son environnement (par exemple dans le cas d’un béton très fréquemment
mouillé), ou lorsque le retrait doit être évalué à des intervalles de temps intermédiaires, il
convient de se reporter à la clause 3.1.2.5.5 et à l’Annexe 1 de l’EC2.
(2) Généralement dans les cas les plus courants et sauf prescription ou justification différente
pour un projet particulier, il est admis d’affecter à la déformation finale de retrait libre du
béton ε cs les valeurs ci-après, qui constituent une approximation acceptable :
(3) Toutes ces valeurs sont des valeurs nominales destinées à l’utilisation dans le calcul des
effets du retrait (voir 2.2.2.2(4)).
(1) Le tableau 3.2 indique les valeurs nominales du module sécant moyen Ecm pour le
chargement à court terme pour un béton de masse volumique courante d’une classe de
résistance donnée ou de résistance caractéristique à la compression fck .
Classe de
résistance (12) (16) C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60
C (ou fck)
Ecm 26 27,5 29 30,5 32 33,5 35 36 37
(2) Pour un béton d’âge t inférieur à 28 jours, il convient de calculer Ecm à partir du tableau 3.2
en tenant compte de la résistance réelle à la compression à l’issue du temps t.
(3) Pour les bétons légers, on peut calculer les modules sécants en multipliant les valeurs
obtenues à partir du tableau par (ρ / 2400)².
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[Note ENV : à réviser éventuellement en ce qui concerne le béton léger lorsque les articles
correspondants de l’EC2 auront été rédigés.]
(2) S’il est précisé, pour un projet particulier, que les règles d’application indiquées ci-après ne
sont pas acceptées, il convient d’adopter les valeurs nominales mentionnées à la clause
3.1.2.5.5 de l’EC2.
(3) Pour le calcul des bâtiments, à l’exception des analyses globales d’ossatures souples, on
obtient une précision suffisante de la prise en compte du fluage en remplaçant dans les
analyses les aires de béton Ac par des aires en acier équivalentes égales à Ac/n où n
représente le coefficient d’équivalence nominal défini par n = Ea / E’c où
E’c est le module “équivalent” du béton, prenant dans les différents cas les valeurs
indiquées ci-après.
(4) Si cela est précisé pour un projet particulier et dans tous les cas pour les bâtiments
destinés principalement au stockage, il convient d’utiliser deux valeurs nominales E’c : l’une
égale à Ecm pour les effets à court terme, l’autre égale à Ecm /3 pour les effets à long terme.
Dans les autres cas, on peut prendre E’c égale à Ecm /2, Ecm ayant la valeur définie en
3.1.4.1.
(1) Si l’on utilise une théorie rigide-plastique, telle que définie au Chapitre 4, on suppose
l’existence d’une “distribution rectangulaire des contraintes” partant de l’axe neutre ; la
valeur de la contrainte de calcul est définie dans les clauses correspondants du Chapitre 4
et des Annexes C, D et E.
[Note : dans les sections 4.4 et 4.8 de l’EC4, pour les vérifications concernant les états
limites ultimes, on peut prendre en compte un degré de plastification similaire à celui admis
dans l’EC3.C’est la raison pour laquelle on définit dans ces cas une distribution rectangulaire
des contraintes d’une façon différente de celle utilisée dans l’EC2.]
(2) Si l’on utilise une théorie élastique-plastique, soit pour l’analyse globale, soit pour l’analyse
des sections transversales, soit pour les deux, il convient de se reporter à la clause
4.2.1.3.3 de l’EC2.
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[Note ENV : sous réserve de la version définitive de la Partie 1.4 de l’EC2, il est suggéré de
prendre la valeur 7 x 10-6 pour le béton léger.]
3.2.1 Généralités
Les caractéristiques les plus fréquemment requises pour les calculs sont résumées ci-après.
Au besoin, on doit se reporter à la section 3.2 de l’EC2.
[Note ENV : la section 3.2 pourra nécessiter une révision après l’achèvement de la norme EN
10080 et ainsi que d’autres normes Européennes.]
(b) barres et fils à verrous (y compris treillis soudés) conférant une haute adhérence
(telle que spécifiée dans l’EN 10080).
[Note ENV : la clause 3.2.5.1 de l’EC2 définit les barres à haute adhérence comme des
barres dont le coefficient de surface projetée des verrous, noté fR, est supérieur ou égal aux
valeurs de l’EN 10080, en cours de préparation, et dont le tableau 5 de la clause 5.7.2
indique des valeurs se situant entre 0,036 (pour d = 4 mm) et 0,056 (pour d ≥ 11 mm).]
[Note ENV : les clauses 3.2.1(6) et 3.2.4.2 de l’EC2 définissent ε uk comme la valeur
caractéristique de l’allongement sous l’effet de la charge maximale, à préciser dans les
“normes appropriées”.]
(1) Une nuance indique la valeur de la limite d’élasticité caractéristique spécifiée fsk en N/mm²
(MPa).
(2) Les nuances normalisées sont définies dans EN 10080 (en préparation) ou dans les
documents nationaux pour les matériaux qui ne sont pas couverts par EN 10080. Outre fsk , il
faut définir les valeurs suivantes : la résistance à la traction ft, le rapport minimum ft / fsk ,
l’allongement sous charge maximale εu, toutes comme valeurs caractéristiques, ainsi que le
coefficient de surface projetée des verrous fR.
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Pour le calcul des structures mixtes, il est permis, pour plus de simplicité, de prendre la
valeur nominale du module d’élasticité longitudinale Es égale à la valeur indiquée dans
l’EC3 pour l’acier de construction, c’est-à-dire 210 kN/mm² (GPa).
Pour le calcul des structures mixtes, le diagramme contrainte-déformation peut, pour plus
de simplicité, ne comporter que deux branches :
- une première branche, partant de l’origine avec une pente égale à Es, jusqu’à fsk
(ou fsk / γ s en fonction des clauses correspondantes du Chapitre 4) ; et
- une deuxième branche horizontale, ou, pour des raisons pratiques de calcul sur
ordinateurs, supposée avoir une pente très faible de l’ordre de 10-4 Es, et, dans ce
dernier cas, limitée à la déformation 0,01 .
(1) La présente partie 1.1 de l’Eurocode 4 couvre le calcul des structures mixtes fabriquées à
partir de matériaux en acier conformes aux dispositions du Chapitre 3 de l’EC3. Aucune règle
d’application n’est donnée pour l’utilisation d’acier à haute résistance relevant de l’Annexe D
de l’EC3. En ce qui concerne cet acier, la clause 3.2.1(2) de l’EC3 doit être appliquée.
(3) Les caractéristiques les plus fréquemment requises pour les calculs et la conception sont
résumées ci-après.
Epaisseur t mm *)
Nuance
nominale t ≤ 40 mm 40 mm < t ≤ 100 mm
de l’acier
fy(N/mm²) fu(N/mm²) fy(N/mm²) fu(N/mm²)
(2) On peut adopter les valeurs nominales indiquées au tableau 3.3 comme valeurs
caractéristiques de calcul.
(3) On peut également utiliser les valeurs nominales prescrites dans EN 10025 pour une plage
d’épaisseurs plus importante.
(1) Pour les aciers couverts par le présent Eurocode, on doit prendre en compte dans les calculs
les valeurs de propriétés suivantes :
(2) Par mesure de simplification des calculs des structures mixtes, il est admis de prendre la
valeur du coefficient de dilatation thermique linéaire α T égale à 10 x 10-6 par °C, qui est la
valeur indiquée dans l’EC2 pour l’acier d’armature et le béton de masse volumique
courante.
(1) Conformément à la clause 5.2.1.4 de l’EC3, pour les calculs et la conception, il est admis
d’idéaliser la relation existant entre contrainte et déformation de l’acier de construction sous
forme élastique parfaitement plastique, comme indiqué sur la figure 3.2.
(2) Afin d’éviter les difficultés éventuelles de calcul sur ordinateur, il est également admis
d’utiliser l’autre relation contrainte-déformation bilinéaire indiquée sur la figure 3.3.
Figure 3.2 Relation contrainte-déformation Figure 3.3 Diagramme idéalisé pour calcul
bilinéaire sur ordinateur
Les dimensions et la masse par unité de longueur de tous les aciers laminés, profilés,
plaques, et profilés creux, ainsi que leurs tolérances de dimensions et de masse, doivent
respecter la Norme de Référence 2 de l’EC3.
(1) La présente Partie 1.1 de l’Eurocode 4 couvre le calcul de dalles mixtes comportant des tôles
profilées en acier fabriquées à partir d’acier doux selon EN 10025, d’acier à haute résistance
selon prEN 10113, de tôle en acier laminée à froid selon ISO 4997-1978 ou de tôles en acier
galvanisé selon prEN 10147.
(2) Il est recommandé de choisir une épaisseur du métal nu qui ne soit pas inférieure à 0,75
mm, sauf lorsque la tôle en acier n’est utilisée que comme coffrage permanent. L’utilisation
de tôles d’épaisseur moindre n’est pas exclue, à condition que cela soit validé confirmé par
une démonstration “théorique” et des résultats d’essais.
(3) La Partie 1.3 de l’Eurocode 3 est applicable aux tôles en acier utilisées pour les dalles
mixtes.
[Note ENV : des normes de référence devraient être préparées pour les tôles profilées en
acier, incluant les tolérances sur les bossages (voir également 10.3.1.3(2)). En leur absence,
référence doit être faite aux Agréments Techniques Européens (European Technical
Approvals) ou aux documents nationaux.]
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(1) Les valeurs nominales de la limite d’élasticité du matériau de basse fyb sont indiquées dans le
tableau 3.4 pour les nuances d’acier mentionnées dans les normes auxquelles il est fait
référence en 3.4.1.
(2) Pour les calculs, il est admis d’adopter les valeurs nominales de fyb indiquées dans le
tableau 3.4 en tant que valeurs caractéristiques fyp :
Fe 360 235
EN 10025 Fe 430 275
Fe 510 355
Fe E 275 N 275
prEN 10113 Fe E 355 N 355
Partie 2 Fe E 460 N 460
Fe E 275 TM 275
prEN 10113 Fe E 355 TM 355
Partie 3 Fe E 420 TM 420
Fe E 460 TM 460
CR 220 220
ISO 4997 CR 250 250
CR 320 320
Fe E 220 G 220
prEN 10147 Fe E 250 G 250
Fe E 280 G 280
Fe E 320 G 320
Fe E 350 G 350
Les propriétés de matériau indiquées en 3.3.3 pour l’acier de construction laminé à chaud
s’appliquent aux tôles profilées en acier.
3.4.5 Revêtement
(1) Les surfaces exposées des tôles en acier doivent être convenablement protégées afin de
résister aux conditions atmosphériques particulières.
(2) Si un revêtement de zinc est spécifié, il y a lieu que celui-ci soit conforme à la norme ISO :
“Tôle en acier en carbone galvanisées en continu par immersion à chaud de qualité
destinée à la construction, ISO 4998-1997”, ou aux normes appropriées en vigueur.
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(3) Un revêtement de 275 g / m² de masse totale (comprenant les deux faces) est normalement
suffisant dans le cas de planchers intérieurs en environnement non agressif, mais cette
spécification peut varier en fonction des conditions d’utilisation.
(4) Il n’y a pas lieu d’utiliser d’autre technique de revêtement que la galvanisation, sauf si l’on a
suffisamment démontré par des essais que les tôles respectent les exigences du présent
Eurocode.
3.5.1 Généralités
(2) En ce qui concerne les moyens d’assemblage autres que les connecteurs, la section 3.3 de
l’EC3 est applicable.
3.5.2 Connecteurs
(1) La résistance d’un connecteur est égale à la force maximale appliquée dans la direction
considérée (dans la plupart des cas parallèle à l’interface entre la dalle et la poutre en acier)
que peut supporter ce connecteur avant la ruine. Il faut tenir compte du fait que la résistance
d’un connecteur peut être différente dans le cas où le sens de la poussée s’inverse.
(2) La résistance caractéristique PRk est la résistance spécifiée en deçà de laquelle on peut
considérer que se situe moins de 5% des résultats d’essais sur des échantillons d’une
population homogène.
Lorsqu’une résistance minimale garantie est précisée, celle-ci peut être considérée comme la
résistance caractéristique.
(3) La résistance de calcul PRd est la résistance caractéristique divisée par le coefficient partiel
de sécurité approprié γv.
(4) Le matériau composant le connecteur doit être d’une qualité tenant compte du comportement
exigé et de la méthode de fixation sur la structure en acier. Lorsque la fixation se fait par
soudage, la qualité du matériau doit tenir compte de la technique de soudage à utiliser.
Lorsque l’on utilise des ancrages ou des boucles comme connecteurs, on doit prendre
particulièrement soin que leur matériau présente une soudabilité appropriée.
(5) Les caractéristiques mécaniques spécifiées du matériau du connecteur doivent respecter les
exigences ci-après :
- l’allongement à la rupture mesuré sur une longueur entre repères de 5,65 A 0 (où Ao est
l’aire initiale de la section transversale) ne doit pas être inférieur à 12%.
Pour les goujons, ces propriétés de matériaux concernent les produits finis.
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[Note ENV : la méthode d’essai des matériaux des connecteurs est en cours d’étude. Les
propositions définitives seront indiquées après consultation avec les fabricants de goujons.]
(6) Selon le type de connecteur utilisé, il convient de se reporter aux Normes Européennes ou
aux Agréments Techniques Européens, à défaut, aux documents nationaux.
(7) Il convient de choisir des goujons soudés tels que la tête de goujon soit d’un diamètre d’au
moins 1,5 d et d’une hauteur d’au moins 0,4 d, où d est le diamètre du fût du goujon.
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4.1 BASES
4.1.1 Généralités
(1) Le présent Chapitre concerne les poutres, poteaux, ossatures et assemblages mixtes, à
l’exception de la conception et du calcul de la connexion des poutres et du cisaillement dans
la dalle, qui sont traités au Chapitre 6. Les poutres comportant une âme en acier enrobée de
béton sont incluses dans le présent Chapitre. Les poutres comportant des profilés en acier
totalement enrobés en sont exclues. Les dalles mixtes sont traitées au Chapitre 7 et
l’utilisation des dalles préfabriquées en béton est traitée au Chapitre 8.
(2) Les structures et éléments structuraux mixtes doivent être dimensionnés de manière que les
exigences fondamentales du calcul aux états limites ultimes spécifiées au Chapitre 2 soient
satisfaites. Les exigences de calcul des Chapitres 2 de l’EC2 et de l’EC3 qui s’y rapportent
doivent être également satisfaites.
(3) Pour les structures de bâtiment, les exigences de la clause 2.3.2.4 de l’EC3 concernant
l’équilibre statique doivent être satisfaites.
(4) Lors de l’analyse des structures, éléments structuraux et sections transversales mixtes, on
doit tenir compte de façon appropriée des propriétés du béton et de l’acier d’armature telles
que définies dans l’EC2, et des propriétés de l’acier telles que définies dans l’EC3. On doit
tenir compte de la perte de résistance ou de ductilité liée à l’instabilité de l’acier et à la
fissuration, l’écrasement ou l’éclatement du béton.
(5) Les coefficients partiels de sécurité γM et γRd sont définis en 2.2.3.2. La clause 2.3.3.2
indique les valeurs γM pour les états limites ultimes. Pour certaines résistances où l’instabilité
de l’acier intervient, le coefficient γa concernant l’acier est remplacé par γRd. Sa valeur pour
les combinaisons fondamentales des actions est indiquée dans les clauses concernées dans
le présent Chapitre.
Pour les combinaisons accidentelles, on prend :
γRd = 1,00
(6) Pour les structures mixtes de bâtiment, il n’est pas nécessaire, en général, de tenir compte
des effets thermiques dans les vérifications aux états limites ultimes.
(7) Pour les structures mixtes de bâtiment, il est admis de négliger les effets du retrait du béton
dans les vérifications aux états limites ultimes, sauf dans les analyses globales qui
concernent des éléments structuraux possédant des sections transversales de Classe 4
(voir 4.3 et 4.5.3.3).
(8) Pour les éléments structuraux et ossatures mixtes des structures de bâtiment, il est admis
de tenir compte des effets du fluage du béton sur les analyses locales et globales en
utilisant des coefficients d’équivalence. Pour les poteaux élancés, on se reportera à la
clause 4.8.3.5(2).
(9) Pour les éléments structuraux mixtes des structures de bâtiment, une vérification à la
fatigue n’est pas nécessaire, en général, sauf dans les cas suivants :
- éléments structuraux supportant des appareils de levage ou des charges roulantes
- éléments structuraux supportant des machines vibrantes
- éléments structuraux soumis à des oscillations dues au vent
- éléments structuraux soumis à des oscillations dues au déplacement de foules.
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4.1.2 Poutres
(1) Les poutres mixtes sont définies en 1.4.2. Les figures 4.1 et 4.8 montrent des exemples
types de sections transversales.
(2) Aucune règle d’application n’est donnée pour la contribution du béton d’enrobage d’une
âme de poutre à la résistance en flexion ou à la résistance à l’effort tranchant de la section.
Toutefois, il est permis de considérer l’enrobage d’une âme conforme aux clauses du
paragraphe 4.3.1 comme contribuant à la résistance au voilement local (voir 4.3.2 et 4.3.3)
ainsi qu’à la résistance au déversement (voir 4.6.2).
(6) Les concepts de “connexion complète” et de “connexion partielle” ne sont applicables qu’aux
poutres pour lesquelles on utilise le calcul plastique pour déterminer la résistance en flexion
des sections transversales critiques. Une travée de poutre ou un porte-à-faux présente une
connexion complète lorsqu’une augmentation du nombre des connecteurs n’entraîne plus
d’augmentation de la résistance de calcul à la flexion de la poutre. Dans le cas contraire, la
connexion est partielle. Les limitations concernant l’utilisation d’une connexion partielle sont
indiquées en 6.1.2.
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Ces sujets sont traités respectivement aux sections 4.8 à 4.10. Les sections 4.2 à 4.7
(Poutres) et 4.8 (Poteaux) s’appliquent aussi bien aux éléments structuraux isolés qu’à ceux
des ossatures mixtes.
(1) On doit tenir compte de la déformation d’une dalle vis-à-vis du cisaillement en plan (“traînage”
de cisaillement) soit par une analyse rigoureuse, soit par l’utilisation d’une largeur participante
de dalle conforme aux indications du paragraphe 4.2.2.
(2) Il convient de considérer la section efficace d’une largeur participante de dalle mixte dont
les nervures forment un angle θ par rapport à la poutre comme étant l’aire totale du béton
situé au-dessus des nervures, augmentée de cos²θ fois l’aire du béton situé dans la
hauteur des nervures (voir figure 4.2). Lorsque θ > 60°, il convient de remplacer cos²θ par
zéro.
(3) Lorsqu’on utilise une analyse globale rigide-plastique ou une analyse plastique des
sections transversales, il convient d’inclure dans la section efficace seulement les
armatures à ductilité élevée, selon la définition de la clause 3.2.4.2 de l’EC2. Il n’y a
généralement pas lieu d’inclure le treillis soudé dans la section efficace, sauf s’il a été
démontré que celui-ci présente, lorsqu’il est incorporé à une dalle, une ductilité suffisante
pour garantir qu’il ne subira pas de rupture.
(4) Il n’y a généralement pas lieu d’inclure les tôles profilées en acier dans la section efficace
d’une poutre, sauf si les nervures sont disposées parallèlement à la poutre et si les
dispositions constructives garantissent une continuité de la résistance au passage des
joints de tôle et une résistance convenable en cisaillement longitudinal.
(5) Pour le classement et l’analyse des sections transversales, il est permis de représenter une
âme de Classe 3 par une âme efficace de Classe 2, conformément aux indications du
paragraphe 4.3.3.
(6) Les caractéristiques d’une section transversale efficace composée de parois comprimées
relevant de la Classe 4, selon la définition du paragraphe 4.3.1, doivent être déterminées à
partir des valeurs de largeur efficace précisées au paragraphe 5.3.5 de l’EC3
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(1) Il est admis de prendre une largeur participante constante sur la totalité d’une travée. Cette
valeur peut être la valeur adoptée à mi-travée pour une travée appuyée à ses deux
extrémités, ou la valeur adoptée au niveau de l’appui pour un porte-à-faux.
(2) Il convient de prendre pour largeur participante totale beff d’une dalle associée à chaque
âme métallique la somme des largeurs participantes be de la partie de la dalle située de
chaque côté de l’axe moyen de l’âme métallique (voir figure 4.3). Il convient de prendre
pour largeur participante de chaque partie la valeur :
be = l0 / 8, sans dépasser b.
(3) Il convient de prendre pour largeur réelle b de chaque partie, la moitié de la distance entre
l’âme concernée et l’âme adjacente, mesurée à mi-hauteur de la dalle, à l’exception des
bords libres où la largeur réelle est la distance entre l’âme et le bord libre.
(4) La longueur l0 est la distance approximative entre les points de moment fléchissant nul.
Dans le cas d’une poutre sur deux appuis, elle est égale à la portée. Pour les poutres
continues courantes, l0 peut être choisie selon les indications de la figure 4.3, sur laquelle
les valeurs au droit des appuis sont indiquées au-dessus de la poutre, et les valeurs à mi-
travée sont indiquées en dessous.
(1) Pour les sections sollicitées en moment positif, il convient d’utiliser la valeur appropriée à
mi-travée indiquée en 4.2.2.1.
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(2) Pour les sections sollicitées en moment négatif, il convient d’utiliser la valeur appropriée au
droit de l’appui concerné, indiquée en 4.2.2.1.
(1) Il convient d’exprimer les propriétés élastiques d’une section transversale mixte en termes
de section transversale équivalente en acier, en divisant la contribution de la partie en
béton par le coefficient d’équivalence n, selon les indications de la clause 3.1.4.2.
(2) Les rigidités de flexion d’une section transversale mixte non fissurée et fissurée sont
définies respectivement par Ea I1 et Ea I2, où :
Ea est le module d’élasticité de l’acier de construction,
I1 le moment d’inertie de flexion de la section efficace homogénéisée par rapport à l’acier,
calculée en supposant que le béton tendu n’est pas fissuré, et
2 le moment d’inertie de flexion de la section efficace homogénéisée par rapport à l’acier,
calculée en négligeant le béton tendu mais en incluant les armatures.
4.3.1 Généralités
(1) Le système de classification défini aux clauses 5.3.2(1) à (6) de l’EC3 s’applique aux
sections transversales des poutres mixtes. Les définitions des quatre classes sont les
suivantes :
- Classe 1 : sections transversales pouvant former une rotule plastique avec la capacité de
rotation requise pour une analyse plastique.
- Classe 2 : sections transversales pouvant développer leur moment de résistance
plastique, mais avec une capacité de rotation limitée.
- Classe 3 : sections transversales calculée dont la contrainte dans la fibre comprimée
extrême de l’élément en acier peut atteindre la limite d’élasticité, mais dont le voilement
local est susceptible d’empêcher le développement du moment de résistance plastique.
- Classe 4 : sections transversales dont la résistance au moment fléchissant ou à la
compression est déterminée obligatoirement en tenant compte explicitement des effets du
voilement local.
(2) Une sections transversale est classée en fonction de la classe la plus défavorable de ses
parois comprimées en acier. La classe d’une section mixte dépend logiquement du signe du
moment fléchissant au droit de cette section.
(3) Le comportement d’une paroi comprimée en acier de Classe 2, 3 ou 4 est susceptible d’être
amélioré par solidarisation à un élément en béton armé. On peut attribuer un classement
supérieur à la paroi en acier ainsi maintenue, à condition que l’amélioration en question ait
été démontrée.
(4) Dans le cadre de règles d’application appropriées, une paroi comprimée en acier peut être
représentée par une paroi efficace de classement supérieur.
(5) Les positions des axes neutres plastiques des sections mixtes doivent être calculées en
utilisant les valeurs de calcul des résistances des matériaux.
(6) Dans le cas d’une âme devant être traitée comme “enrobée” au tableau 4.1, le béton qui
l’enrobe doit être armé, solidarisé par des moyens mécaniques au profilé en acier, et doit
être capable d’empêcher le voilement de l’âme ainsi que le voilement en direction de l’âme de
toute partie de la semelle comprimée.
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(7) Il convient de remplir la totalité de l’espace entre les deux semelles en acier par le béton
enrobant une âme. Il convient d’armer ce béton à l’aide de barres longitudinales et d’étriers,
et/ou de treillis soudé.
(8) Il est possible de solidariser le béton situé entre les semelles à l’âme par soudage des
étriers sur l’âme ou au moyen de barres ( ϕ ≥ 6 mm) traversantes, et/ou de goujons d’un
diamètre supérieur à 10 mm soudés sur l’âme.
(9) Il convient de ne pas dépasser 400 mm pour l’espacement longitudinal des goujons de
chaque côté de l’âme et pour celui des barres traversantes. Il convient de ne pas dépasser
200 mm pour la distance entre la face intérieure de chaque semelle et la rangée la plus
proche de fixations sur l’âme. Pour les profilés en acier d’une hauteur maximale dépassant
400 mm et possédant deux rangées de fixations ou plus, il est admis d’utiliser une
disposition en quinconce des goujons et/ou des barres traversantes.
(10) Pour les vérifications de résistance au feu, se reporter à l’EC4:Partie 1.2.
(1) Une semelle comprimée en acier maintenue vis-à-vis du voilement par une fixation effective à
une dalle au moyen de connecteurs en conformité avec la clause 6.4.1.5, peut être
considérée comme étant de Classe 1.
(2) Le classement des autres semelles comprimées en acier dans les poutres mixtes doit être
conforme aux indications du tableau 4.1 pour les parois de semelles en console, et aux
indications du tableau 5.3.1 (Feuillet 2) de l’EC3 pour les parois internes de semelles.
(1) Le classement de l’âme doit être déterminé à partir des indications du tableau 4.2. On doit
utiliser la distribution plastique des contraintes sur la section mixte efficace, sauf vis-à-vis de
la limite entre les Classes 3 et 4 où l’on doit utiliser la distribution élastique des contraintes,
comme 4.3.3.2.
(2) Une âme de Classe 3 enrobée de béton conformément aux dispositions des clauses
4.3.1(6) à (9) peut être représentée par une âme efficace de Classe 2 et de même section
transversale.
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(3) Une âme de Classe 3 non enrobée peut être représentée par une âme efficace de Classe 2
en supposant que la hauteur de l’âme résistant à la compression est limitée à 20 t ε pour la
partie adjacente à la semelle comprimée et à 20 t ε pour la partie adjacente à la position du
nouvel axe neutre plastique, comme indiqué à la figure. 4.4 pour une flexion sous moment
négatif.
[Note : la méthode indiquée à la clause (3) est destinée à réduire les discontinuités entre
les méthodes de calcul. Autrement, la classification des âmes serait trop sensible aux
faibles modifications de l’aire des armatures longitudinales ou de la largeur participante de
dalle. La valeur 20 t ε représente une valeur approximative se plaçant en sécurité, qui
entraîne une discontinuité modérée à la limite des Classes 2 et 3.]
Tableau 4.1 Rapports largeur-épaisseur maximaux pour les semelles en console comprimées
Distribution de contraintes
(Compression comptée positive)
Distribution des
Contraintes
(compression
comptée
positive)
Distribution des
Contraintes
(compression
comptée
positive)
lorsque ψ > - 1 :
d/t ≤ 42ε / (0,67+0,33 ψ )
3 d/t ≤ 124ε d/t ≤ 42ε
lorsque ψ ≤ - 1 :
d/t ≤ 62ε(1−ψ) ( −ψ )
(1) La classe de l’âme doit être déterminée à partir des indications du tableau 4.2, en utilisant
l’axe neutre élastique.
(2) Pour les poutres de bâtiment, il convient de déterminer la position de l’axe neutre élastique
pour la largeur participante de la dalle, en négligeant le béton tendu, et pour la section
transversale brute de l’âme en acier. Il convient d’utiliser comme coefficient d’équivalence
du béton comprimé celui utilisé dans l’analyse globale pour les effets à long terme.
[Note : Dans le cas d’une section transversale travaillant sous moment négatif, et lorsqu’on
utilise le mode de construction non étayé, la hauteur de l’âme comprimée de la poutre
achevée dépend du cas de charge, et peut être légèrement inférieure à celle obtenue par
cette méthode simplifiée. Dans les bâtiments, il est essentiel (pour des raisons de
simplicité) que la classification des sections soit indépendante de la disposition des
charges variables appliquées aux travées d’une poutre continue].
4.4.1.1 Bases
(1) La section 4.4 s’applique aux sections mixtes dont l’élément en acier de construction
possède un axe de symétrie dans le plan de l’âme, et qui sont fléchies dans ce plan.
(2) On peut déterminer la résistance de calcul à la flexion par le calcul plastique uniquement
lorsque la section mixte efficace est de classe 1 ou de classe 2.
(3) On peut appliquer l’analyse élastique aux sections transversales de toute classe.
- les sections transversales planes des parties en acier de construction et en béton armé
d’un élément structural mixte restent planes.
(5) Il n’est pas nécessaire de tenir compte des effets du glissement longitudinal dans les
éléments structuraux mixtes possédant une connexion complète. Il convient de supposer
que les sections transversales planes de ces éléments structuraux demeurent planes.
(6) Les trous de fixation des éléments structuraux en acier doivent être pris en compte
conformément aux dispositions de la clause 5.4.5.3 de l’EC3.
(7) Il convient de traiter les trous de petites dimensions pratiqués dans l’acier pour le passage
des barres d’armature comme des trous de fixation.
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4.4.1.2 Moment de résistance plastique d’une section dans le cas d’une connexion
complète
(2) Les hypothèses ci-après doivent être adoptées dans le calcul de Mpl.Rd :
(b) la section efficace de l’élément en acier est soumise à une contrainte égale à sa limite
d’élasticité de calcul fy / γa en traction ou en compression ;
(c) les aires participantes des barres longitudinales d’armature tendue ou comprimée sont
soumises à des contraintes égales à leur limite d’élasticité de calcul fsk / γs en traction
ou en compression. En variante, il est admis de négliger l’armature comprimée dans
une dalle ;
(3) Il convient de supposer que toute tôle profilée en acier, tendue et comprise dans la section
efficace au sens de 4.2.1(4), est soumise à une contrainte égale à sa limite d’élasticité de
calcul fy /γap.
(4) On doit supposer que la section participante de béton comprimé résiste à une contrainte de
0,85 fck/ γc, constante sur la totalité de la hauteur située entre l’axe neutre plastique et la fibre
la plus comprimée du béton.
(5) La figure. 4.5 montre des exemples courants de distributions plastiques de contraintes.
4.4.1.3 Moment de résistance plastique d’une section dans le cas d’une connexion
partielle
(1) Il est admis d’utiliser une connexion partielle, conformément aux dispositions du paragraphe
6.2.1, dans les poutres mixtes de bâtiment, pour mobiliser l’effort de compression de la dalle.
(a) flexion sous moment positif (b) flexion sous moment négatif
Figure 4.5 Distributions plastiques de contraintes pour une poutre mixte avec tôle
profilée en acier et connexion complète, lorsque l’axe neutre plastique
est situé dans le profilé métallique
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(1) Les contraintes doivent être calculées par la théorie élastique, en utilisant une section
transversale efficace conformément aux indications de 4.2.1 et de 4.2.2.2.
(2) On doit tenir compte du fluage du béton comprimé, conformément à la clause 3.1.4.2.
(3) Dans le calcul de Mel.Rd , les contraintes limites de flexion doivent être prises égales à :
- fy / γRd pour l’acier de construction en compression dans une section transversale efficace
de Classe 4, où γRd = 1,10 ;
(4) Dans le cas d’une construction non étayée, les contraintes dues aux actions s’appliquant sur
l’élément structural en acier seul doivent être ajoutées aux contraintes dues aux actions
s’appliquant à l’élément structural mixte.
(5) Dans les cas d’une construction non étayée, la résistance élastique en flexion, Mel.Rd , pour
une section transversale particulière, et pour un chargement provoquant les moments
fléchissants Ma dans l’élément en acier et Mc dans l’élément mixte, doit être calculée de la
façon suivante. Si r représente le plus élevé des rapports de la contrainte de flexion totale
((4) ci-dessus) à la contrainte limite ((3) ci-dessus), alors
4.4.2.1 Objet
Les paragraphes 4.4.2 à 4.4.5 s’appliquent aux poutres mixtes comportant un profilé en acier
de construction laminé ou soudé avec âme pleine, sans raidisseurs longitudinaux. L’âme peut
comporter des raidisseurs transversaux. Pour les profilés soudés, les semelles en acier sont
supposées être des plaques de section transversale rectangulaire.
(1) La résistance à l’effort tranchant doit être considérée comme la résistance du profilé en acier
conformément au paragraphe 5.4.6 de l’EC3, à moins qu’une valeur de la contribution
apportée par la partie en béton armé de la poutre ait été établie.
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(2) L’effort tranchant supporté par le profilé en acier doit satisfaire la condition suivante :
où Vpl .Rd est la résistance plastique de calcul à l’effort tranchant, donnée par :
Vpl .Rd = Av ( fy / 3 ) / γa
(3) En outre, la résistance d’une âme au voilement par cisaillement doit être vérifiée selon les
spécifications du paragraphe 4.4.4, lorsque l’on a :
- pour une âme non raidie et enrobée conformément au paragraphe 4.3.1, d / tw > 124 ε ;
- pour une âme raidie et enrobée : d / tw supérieur aux deux limites précédentes.
(1) Lorsque l’effort tranchant VSd dépasse la moitié de la résistance plastique à l’effort tranchant
Vpl.Rd indiquée en 4.4.2, on doit tenir compte de son influence sur le moment résistant.
(2) En dehors des cas où la clause 4.4.2.2(3) s’applique, il convient de satisfaire le critère
d’interaction ci-après :
où :
MSd et VSd sont les valeurs de calcul,
Vpl.Rd est donnée en 4.4.2.2(2),
MRd est la résistance de calcul en flexion donnée en 4.4.1,
Mf.Rd est la résistance plastique de calcul en flexion d’une section transversale ne
comportant que les membrures, avec des sections efficaces identiques à
celles utilisées dans le calcul de MRd.
(1) Les Principes énoncés aux clauses 5.6.1(2) et (3) de l’EC3 s’appliquent.
(2) Pour les poutres mixtes, les âmes en acier dont on doit vérifier la résistance au voilement par
cisaillement sont définies en 4.4.2.2(3).
(3) Les âmes doivent être pourvues de raidisseurs transversaux au niveau des appuis lorsque
l’on a :
(5) On ne doit tenir compte d’aucune contribution de la dalle à l’ancrage d’un champ diagonal de
traction de l’âme sur une semelle, sauf si la connexion a été calculée pour l’effort vertical qui
en résulte.
(6) Dans le cas d’âmes non raidies et d’âmes ne comportant que des raidisseurs transversaux,
les méthodes indiquées dans les paragraphes 5.6.2 à 5.6.6 de l’EC3 s’appliquent, avec la
valeur de γM1 pour l’acier de construction prise égale à la valeur indiquée dans le
paragraphe 5.1.1 de l’EC3. Les références aux semelles figurant dans ces articles ne
concernant que les semelles en acier.
où :
fyw est la limite d’élasticité nominale de l’âme et
λw est l’élancement de l’âme (ne dépassant pas 4,0) défini au paragraphe 5.6.3 de
l’EC3.
(d) Il convient de calculer les soudures de l’âme sur le raidisseur d’extrémité d’une part,
et sur la semelle supérieure sur une longueur de 1,5 beff d’autre part, pour un effort
de cisaillement ( fyw / 3 ) tw par unité de longueur d’âme.
Le paragraphe 5.6.7 de l’EC3 est applicable avec les modification ci-après, aux poutres
mixtes pour lesquelles l’effort axial de calcul NSd est nul.
(a) Le terme “semelle” se rapporte à la semelle en acier ainsi qu’à la membrure mixte.
(b) Dans les cas où la méthode indiquée ci-dessus en 4.4.4(7) est applicable, Vba.Rd peut
être prise comme résistance de calcul au voilement par cisaillement obtenue par
cette méthode.
(c) Il convient de remplacer la notation Mpl.Rd figurant dans les clauses 5.6.7.2(3) et
5.6.7.3(5) de l’EC3 par MRd , qui représente la résistance de calcul en flexion de la
section mixte, donnée en 4.4.1.
(d) Lorsque l’on utilise la méthode du champ diagonal de traction, on peut supposer que
la clause 5.6.7.3(3) de l’EC3 est applicable à une section mixte dans laquelle
l’élément en acier possède des semelles égales.
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4.5.1. Généralités
(1) La section 4.5 s’applique aux poutres continues telles que définies au paragraphe 1.4.2.
Lorsqu’un moment fléchissant est appliqué à une poutre par l’intermédiaire d’un assemblage
sur un poteau porteur, il convient de respecter les dispositions de la section 4.9 en ce qui
concerne l’analyse globale.
(2) Une analyse globale plastique peut être utilisée pour les poutres continues de bâtiment
lorsque les exigences du paragraphe 4.5.2 sont satisfaites.
(3) Une analyse globale élastique peut être utilisée pour toutes les poutres continues. Pour les
poutres de bâtiment, les moments fléchissants obtenus par l’analyse élastique peuvent être
redistribués conformément aux dispositions de la clause 4.5.3.4.
(4) On peut négliger les effets du glissement et du soulèvement à l’interface acier-béton lorsqu’on
est en présence d’une connexion conforme aux dispositions du Chapitre 6.
4.5.2.1 Généralités
(1) Lorsqu’on effectue une analyse globale plastique, on peut utiliser soit la méthode rigide -
plastique, soit une méthode élastique-plastique.
(3) Les méthodes d’analyse élastique-plastique doivent respecter les principes énoncés en
4.1.1. Les méthodes d’analyse élasto-plastique doivent tenir compte du comportement
charge/glissement de la connexion. Aucune règle d’application n’est donnée pour ces
méthodes.
(2) Dans le cas de poutres mixtes de bâtiment, on peut considérer que les exigences (b) et (d)
sont respectées si :
(a) toutes les sections transversales efficaces se trouvant aux emplacements des rotules
plastiques sont de Classe 1 ; et toutes les autres sections transversales efficaces
sont de Classe 1 ou de Classe 2, en excluant les âmes efficaces selon 4.3.3.1(3) ;
(b) la différence de longueur des travées adjacentes n’est pas supérieure à 50% de la
travée la plus courte ;
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4.5.3.1 Généralités
(1) L’analyse globale élastique doit adopter l’hypothèse que les relations contraintes-
déformations des matériaux sont linéaires, quel que soit le niveau de contrainte. La
résistance du béton à la traction peut être négligée.
(2) Pour les poutres de bâtiment, les rigidités de flexion peuvent être prises égales aux valeurs
“non fissurées” Ea I1 sur toute la longueur de la poutre. Ces rigidités de flexion peuvent
également être prises égales aux valeurs “fissurées” Ea I2, sur 15% de la portée de chaque
côté de chaque appui intermédiaire, et aux valeurs Ea I1 partout ailleurs. Ces méthodes dont
appelées respectivement analyse élastique “non fissurée” et analyse élastique “fissurée”.
Les rigidités Ea I1 et Ea I2 sont définies en 4.2.3(2).
Dans le cas de structures construites sans étaiement et comportant des poutres mixtes ayant
des sections transversales de Classe 3 ou de Classe 4, on doit effectuer des analyses
globales appropriées en distinguant l’effet des action permanentes s’exerçant sur l’élément en
acier et l’effet des action s’exerçant sur l’élément mixte.
Au droit des sections transversales de Classe 4, on doit tenir compte des moments
fléchissants dus aux déformations contrariées aux appuis sous l’action du retrait de la dalle.
(1) La distribution des moments fléchissants de calcul obtenue par une analyse élastique peut
être modifiée, tout en respectant l’équilibre, de façon à tenir compte des effets de la
fissuration du béton, du comportement inélastique des matériaux, et du voilement local des
éléments structuraux en acier.
(2) (a) Pour une poutre mixte continue de hauteur constante par travée, il est possible de
modifier les moments fléchissants résultant d’une analyse élastique :
- en réduisant les moments fléchissants négatifs maximaux de valeurs ne dépassant pas
les pourcentages indiqués dans le tableau 4.3, ou
- dans les poutres dont toutes les sections transversales sont de Classes 1 ou 2
uniquement, en augmentant les moments fléchissants négatifs maximaux de valeurs ne
dépassant pas 10% pour l’analyse élastique “non fissurée” ou 20% pour l’analyse
élastique “fissurée”.
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(b) Pour chaque cas de charge, il convient de réaliser l’équilibre entre les sollicitations
après redistribution et les charges.
(c) Pour les sections transversales mixtes de Classe 3 ou de Classe 4, les valeurs
indiquées dans le tableau 4.3 concernent les moments fléchissants supposés, dans
le calcul, s’exercer sur l’élément mixte. Il convient de ne pas redistribuer les moments
s’exerçant sur l’élément en acier.
4.6.1 Généralités
(1) Une semelle en acier connectée à une dalle en béton ou à une dalle mixte conformément au
Chapitre 6 peut être considérée comme stable latéralement, à condition que la largeur hors-
tout de la dalle ne soit pas inférieure à la hauteur de l’élément en acier.
(2) Dans tous les autres cas, la stabilité latérale des semelles comprimées doit être vérifiée.
(3) Pour vérifier la stabilité latérale des poutres construites sans étaiement, le moment de flexion
s’exerçant au niveau d’une section transversale quelconque doit être pris égal à la somme du
moment appliqué à l’élément mixte et du moment appliqué à son élément en acier.
Il est admis de concevoir une poutre continue ou une poutre d’ossature qui est mixte sur la
totalité de sa longueur sans contreventement latéral additionnel lorsque les conditions
suivantes sont satisfaites :
(a) La différence de portée de deux travées adjacentes ne dépasse pas 20% de la
portée la plus courte. Lorsqu’il existe un porte-à-faux, sa longueur ne dépasse pas
15% de la portée adjacente.
(b) Les charges s’exerçant sur chaque travée sont uniformément réparties, et les
charges permanentes de calcul représentent au moins 40% de la charge totale de
calcul.
(c) La semelle supérieure de l’élément en acier est connectée à une dalle en béton armé
ou à une dalle mixte conformément au Chapitre 6.
(d) L’espacement longitudinal, s, des goujons ou des rangées de goujons satisfait, dans
le cas des poutres non enrobées de béton :
(e) L’espacement longitudinal, pour des connecteurs autres que des goujons, est tel que
la résistance de la connexion à la flexion transversale n’est pas inférieure à celle
requise dans le cas des goujons.
(f) La même dalle est également connectée à un autre élément porteur sensiblement
parallèle à la poutre mixte considérée, de façon à former une ossature en U inversé
de largeur a (figure 4.8).
(g) Lorsque la dalle est mixte, elle porte entre les deux éléments porteurs formant
l’ossature en U inversé.
(h) Aux appuis de la dalle sur les poutres de rive, l’armature est totalement ancrée avec
une nappe supérieure qui s’étend sur la largeur AB de la figure 4.8. Il convient
d’adopter une section d’armature telle que le moment résistant transversal négatif de
la dalle, par unité de longueur de la poutre, ne soit pas inférieur à 0,25 fy tw²/ γa , les
notations étant celles définies en (d) ci-dessus.
(i) Au niveau de chaque appui de l’élément en acier, la semelle inférieure de ce dernier
est maintenue latéralement et son âme est raidie. Partout ailleurs, l’âme est non
raidie.
(j) La rigidité de flexion de la dalle pleine ou de la dalle mixte est telle que :
où :
Ecm Ic2 est la moyenne des rigidités de flexion par unité de largeur de la dalle
(c’est à dire par unité de longueur de poutre) à mi-portée et au droit de la
poutre en acier considérée, en négligeant le béton tendu, et en incluant les
aires homogénéisées des sections d’armature et de la tôle profilée lorsqu’elle
participe à la résistance Mp.Rd suivant la clause 7.6.1.2 ;
Ecm est défini en 3.1.4.1 ;
Ea est défini en 3.3.3 ; et
tw, a et h sont indiqués sur la figure 4.8.
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(k) L’élément en acier est un profil IPE conforme à l’Euronorm 19-57 ou un profil HE
conforme à l’Euronorm 53-62 ou tout autre profil laminé à chaud de forme similaire
avec Aw/Aa ≤ 0,45, dans les mêmes limites de hauteur, et satisfaisant la condition :
3
hs tf
t ≤ 104 ε 4
w b
où : Aw = hs tw,
ε = 235/ f y comme dans les tableaux 4.1 et 4.2,
Aa est l’aire de l’élément en acier, et
hs , tw , tf et b sont indiqués sur la figure 4.8.
(l) Si l’élément en acier n’est pas enrobé, sa hauteur h respecte les limites du tableau
4.4.
(m) Si l’élément en acier est partiellement enrobé de béton conformément aux
dispositions du paragraphe 4.3.1, sa hauteur h ne dépasse pas la limite indiquée
dans le tableau 4.4 augmentée de 200 mm.
Tableau 4.4 Hauteur maximale h (mm) d’un élément en acier non enrobé
pour lequel le paragraphe 4.6.2 est applicable
(1) La valeur de calcul du moment de résistance au déversement d’une poutre non maintenue
latéralement doit être prise égale à :
Mb.Rd = χ LT Mel.Rd
où :
χ LT est le coefficient de réduction pour le déversement,
Mpl.Rd le moment de résistance plastique indiqué en 4.4.1.2 ou 4.4.1.3,
Mel.Rd la résistance élastique à la flexion indiquée en 4.4.1.4.
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(2) On peut obtenir la valeur de χLT correspondant à l’élancement λ LT à partir du tableau 5.5.2
de l’EC3 (en faisant λ = λ LT et χ = χLT ) à l’aide de :
1
χLT = mais χLT ≤ 1.
(
ϕ LT + ϕ LT − λ 2LT )
1/ 2
où : Mpl est la valeur de Mpl.Rd lorsque les coefficients γM, à savoir γa, γc, et γs sont pris
égaux à 1,0,
Mel la valeur de Mel.Rd lorsque les coefficients γ M, à savoir γa, γc et γs sont pris
égaux à 1,0,
Mcr le moment élastique critique de déversement.
(4) Une méthode simplifiée pour le calcul de λ LT ainsi que la manière de calculer Mcr sont
donnés à l’Annexe B, basée sur un modèle d’ossature en U continue. Au cas où une poutre
ne satisfait pas les conditions de l’Annexe B, la valeur de Mcr doit être déterminée à partir de
la littérature spécialisée, ou par analyse numérique, ou (de manière conservative) en
déterminant Mcr à partir de l’Annexe F de l’EC3 pour l’élément en acier seul.
(5) Lorsque l’élancement réduit satisfait la condition λ LT ≤ 0,4 , il n’est pas nécessaire de tenir
compte du déversement.
4.7.1 Généralités
(1) Les principes de la section 5.7 de l’EC3 s’appliquent à la semelle en acier non connectée,
d’une poutre mixte, ainsi qu’à la partie adjacente de l’âme.
(2) Les règles d’application énoncées dans la section 5.7 de l’EC3 s’appliquent à la semelle en
acier non connectée d’une poutre mixte, ainsi qu’à la partie adjacente de l’âme.
Au droit d’un appui intermédiaire d’une poutre calculée en utilisant une âme efficace de
Classe 2 (conformément aux dispositions de la clause 4.3.3.1(3)), il convient de prévoir un
raidissage transversal sauf s’il est démontré que l’âme dépourvue de raidisseur présente
une résistance suffisante à l’enfoncement local.
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4.8.1 Objet
(1) Les poteaux mixtes sont définis en 1.4.2. La section en acier ainsi que celle de béton non
fissuré ont en général le même centre de gravité. La figure 4.9 montre quelques exemples
typiques sections transversales :
- profils enrobés de béton (figure 4.9a),
- profils creux remplis de béton (figure 4.9d-f),
- profils partiellement enrobés (figure 4.9b et c).
Figure 4.9 Exemples typiques de sections transversales de poteaux mixtes, avec symboles
(2) La présente section 4.8 s’applique aux poteaux isolés d’une structure rigide. Ceux-ci peuvent
être :
- des éléments structuraux comprimés et faisant partie intégrante d’une ossature rigide
mais considérés comme isolés pour les besoins du calcul, ou
- des éléments structuraux comprimés et répondant aux critères de classement “rigide”
conformément aux dispositions de la clause 4.3.5.3.3 de l’EC2 ou de la clause 5.2.5.2 de
l’EC3, selon le cas.
4.8.2.1 Généralités
(1) Le calcul de stabilité de la structure doit tenir compte des effets de second ordre y compris
les imperfections, garantir que l’instabilité ne survienne pas pour les combinaisons d’actions
les plus défavorables à l’état limite ultime, et vérifier que la résistance de chaque section
transversale soumise à un effort normal et de flexion est suffisante.
(2) Les coefficients partiels de sécurité γM sont identiques à ceux indiqués en 2.3.3.2(1) et
4.1.1(5), à l’exception de γc, pour le béton, que l’on peut minorer dans les cas où l’alinéa (12)
ci-après s’applique.
(3) On doit considérer les effets de second ordre dans toute direction où une ruine est
susceptible de se produire, s’ils influent sur la stabilité de la structure de façon significative.
(4) Conformément à la clause 4.3.5.1(5) de l’EC2, il y a lieu de tenir compte de l’influence des
effets de second ordre si l’accroissement des moments fléchissants de premier ordre,
résultant des flèches survenant sur la longueur des poteaux, dépasse 10%. Lors de cette
vérification, il est convenu de traiter les effets de fluage conformément aux dispositions des
alinéas (9) et (10).
(Note : il y a lieu d’effectuer cette vérification par une analyse élastique de second ordre sur
la longueur du poteau, en supposant que les extrémités de ce dernier sont articulées et
soumises aux sollicitations déterminées par l’analyse globale, et sous charges
transversales éventuelles.)
(5) On doit prendre pour hypothèses que les sections planes restent planes et qu’il existe une
collaboration totale jusqu’à la ruine entre les composants acier et béton de l’élément
structural.
(6) Il convient d’utiliser dans l’analyse (non linéaire) les relations contrainte-déformation
suivantes :
- pour le béton, comme indiqué en 3.1.5,
- pour l’acier d’armature, comme indiqué en 3.2.5, et
- pour l’acier de construction, comme indiqué en 3.3.4.
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(7) Lorsque l’on calcule les déformations de second ordre, il y a lieu d’utiliser le diagramme
contraintedéformation pour le béton indiqué dans la clause 4.2.1.3.3 de l’EC2 en prenant
pour fcd et Ecd les valeurs ci-après :
fcd = fck / γ c
Ecd = Ecm / γ c
(Note : La présente clause ne s’applique pas au calcul des résistances des sections
transversales.)
(8) Il faut tenir compte des effets de retrait et de fluage si ceux-ci sont susceptibles de diminuer
de façon significative la stabilité de la structure.
(9) Par mesure de simplification, il est admis d’ignorer les effets de fluage si l’augmentation des
moments fléchissants de premier ordre due aux déformations de fluage et à l’effort normal
résultant des charges permanentes ne dépasse pas 10%.
(10) Selon la clause A.3.4(9) de l’EC2, il est admis normalement de négliger les déformations de
fluage des éléments élancés comprimés dans des ossatures rigides destinées à des
bâtiments et comportant des assemblages monolithiques les reliant à des dalles ou des
poutres au niveau de leurs deux extrémités.
(11) Il est admis de tenir compte de la contribution de la résistance à la traction du béton entre
les fissures (rigidité de traction).
(12) Les coefficients partiels de sécurité pour les matériaux utilisés dans les éléments en béton
préfabriqué doivent respecter les dispositions des Parties appropriées de l’Eurocode 2.
4.8.2.3 Imperfections
(1) Il faut tenir compte des imperfections existant sur la longueur du poteau pour le calcul des
sollicitations.
(2) Il y a lieu de rapporter les imperfections initiales équivalentes en arc aux courbes de
flambement ci-après présentées au paragraphe 5.5.1 de l’EC3 :
- courbe a pour les profils creux remplis de béton,
(1) Il faut tenir compte dans le calcul de l’influence du voilement des éléments structuraux en
acier sur la résistance du poteau.
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(2) Il est permis de négliger les effets du voilement des éléments en acier dans les poteaux
mixtes pour les profils en acier entièrement enrobés selon 4.8.2.5 et pour d’autres types de
poteaux mixtes, si les conditions ci-après sont respectées :
ε = 235/ f y
(3) Au cas où les valeurs indiquées en (2) sont dépassées, il convient de tenir compte de l’effet
du voilement au moyen d’une méthode appropriée confirmée expérimentalement.
(1) Pour les profilés en acier totalement enrobés, il faut prévoir au moins une épaisseur
d’enrobage de béton armé minimale de façon à garantir :
(2) Il convient de déterminer l’épaisseur d’enrobage de béton d’une semelle de profilé en acier
totalement enrobé d’au moins 40 mm, et d’au moins un sixième de la largeur b de la
semelle. Il y a lieu de déterminer une épaisseur d’enrobage de l’armature conforme aux
dispositions de la clause 4.1.3.3 de l’EC2.
(3) Il convient de déterminer l’armature longitudinale des poteaux enrobés de béton prise en
compte dans la résistance de la section transversale d’au moins 0,3% de la section
transversale du béton.
(5) En ce qui concerne l’espacement des armatures, la section 5.2 de l’EC2 s’applique.
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(6) Il est permis de choisir un espacement entre les armatures longitudinales et le profilé en
acier inférieur à l’espacement indiqué en (5), et même égal à zéro. Dans ce cas, pour
l’adhérence, il convient de prendre le périmètre utile c de l’armature égal à la moitié ou au
quart de son périmètre, comme indiqué sur la figure 4.10 en (a) et (b) respectivement.
(7) Il est admis d’utiliser des armatures en treillis soudé comme étriers pour les poteaux
enrobés de béton, mais il convient de ne pas les considérer comme tout ou partie de
l’armature longitudinale.
(8) Pour les profils creux remplis de béton, une armature longitudinale n’est normalement pas
nécessaire.
(1) On doit prévoir la répartition entre les composants acier et béton des sollicitations qui
s’exercent à partir des éléments structuraux assemblés aux extrémités de la longueur d’un
poteau, en tenant compte de la résistance au cisaillement au niveau des surfaces de contact
entre acier et béton, conformément aux dispositions de la clause 4.8.2.7.
(2) On doit prévoir un trajet des charges clairement défini n’impliquant pas un niveau de ces
surfaces de contact l’existence d’un glissement qui invaliderait les hypothèses prises pour le
calcul.
(4) Pour un profilé en I ne comportant du béton qu’entre les semelles uniquement, il y a lieu
d’accrocher le béton par des étriers, et il convient de définir clairement un trajet de
transmission des charges entre le béton et l’âme en acier (c’est-à-dire que les étriers
traverseront l’âme, ou seront soudés sur l’âme, ou seront rendus solidaires des
connecteurs de cisaillement par entrelacement).
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(5) Lorsque des poteaux mixtes sont soumis à un cisaillement transversal significatif, dû par
exemple à des charges horizontales locales, on doit assurer la transmission de l’effort de
cisaillement longitudinal correspondant au niveau des surfaces de contact entre acier et
béton.
(6) A défaut d’une méthode plus précise, il convient d’utiliser l’analyse élastique de la section
mixte non fissurée, en tenant compte de l’ordre des opérations de construction, pour
estimer l’effort de cisaillement longitudinal dû au cisaillement transversal entre l’acier et le
béton.
(7) Les efforts de cisaillement résultants calculés au niveau des surfaces de contact entre acier
et béton ne doivent en aucun cas dépasser les valeurs indiquées à la clause 4.8.2.7.
(1) La résistance au cisaillement doit être assurée par contraintes d’adhérence et frottement au
niveau des surfaces de contact, ou par un assemblage de cisaillement mécanique, de telle
sorte qu’aucun glissement significatif ne se produise.
(3) Il convient également de démontrer par des essais qu’il est possible de compter sur une
collaboration totale jusqu’à la ruine de l’élément structural.
(1) Lorsque des goujons sont fixés sur l’âme d’un profilé en I enrobé de béton (figure 4.11) ou
d’un profilé similaire, la déformation latérale du béton qu’ils créent est empêchée par les
semelles adjacentes. Les contraintes de frottement qui en résultent entraînent un surcroît de
résistance au cisaillement longitudinal par rapport à la valeur indiquée en 6.3.2.
(2) Cette résistance supplémentaire peut être supposée égale à µ PRd / 2 sur chaque semelle,
pour chaque rangée de goujons, comme indiqué sur la figure 4.11, où PRd représente la
résistance de calcul d’un seul goujon, définie en 6.3.2, et µ représente le coefficient de
frottement approprié indiqué en 6.5.2.
(3) A défaut de meilleures informations obtenues par essais, ces valeurs ne seront autorisées
que lorsque l’espace libre entre les semelles, tel qu’indiqué sur la figure 4.11, ne dépasse
pas les valeurs suivantes :
4.8.3.1 Objet
(1) Si la méthode indiquée en 4.8.3 est appliquée, il y a lieu de l’utiliser dans sa totalité,
conformément aux dispositions de la clause 4.8.1(2). Si l’on utilise certaines clauses de
cette méthode simplifiée dans le cadre d’autres méthodes, il convient d’en vérifier la
possibilité d’application.
(2) Etant donnée que la présente méthode tient compte des imperfections pouvant exister sur
la longueur des poteaux, il est inutile de les prendre à nouveau en considération, mais
toutes les autres dispositions du paragraphe 4.8.2 s’appliquent lorsque l’on utilise la
méthode exposée en 4.8.3, à l’exception des clauses 4.8.2.2(4) et 4.8.2.2(9).
(e) L’aire de section transversale d’armature longitudinale pouvant être utilisée dans les
calculs ne doit pas dépasser 4% de l’aire du béton.
(f) Si l’on néglige l’armature longitudinale dans les calculs de résistance du poteau, et si
l’exposition ambiante est conforme aux dispositions de la ligne 1 du tableau 4.1 de
l’EC2 concernant les bâtiments, il est admis de supposer que l’armature ci-après est
appropriée :
- barres longitudinales d’un diamètre minimal de 8 mm avec un espacement
maximal de 250 mm,
- étriers d’un diamètre minimal de 6 mm avec un espacement maximal de 200 mm,
- pour le treillis soudé, il est permis de réduire le diamètre minimal à 4 mm.
(4) La figure 4.9 montre des exemples typiques de sections transversales ainsi que les
symboles appropriés.
(5) (Note : il peut s’avérer pratique de vérifier le calcul d’un poteau mixte en respectant l’ordre
ci-après :
(a) Vérification des limites d’application indiquées en 4.8.3.1(3),
(b) Vérification du voilement (4.8.2.4),
(c) Vérification de l’épaisseur d’enrobage et de l’armature (4.8.2.5),
(d) Calcul de Ncr et λ (4.8.3.7), et détermination de γMa d’après 4.8.3.2,
(e) Décision éventuelle de réaliser une analyse de second ordre des moments
fléchissants en fonction des exigences formulées en 4.8.3.10,
(f) Vérification de la résistance du poteau d’après 4.8.3.3, 4.8.3.8, 4.8.3.9 et 4.8.3.11 à
4.8.3.14,
(g) Vérification du transfert des charges et du cisaillement longitudinal d’après 4.8.2.6 à
4.8.2.8).
(1) Dans le paragraphe 4.8.3, le coefficient partiel de sécurité γM pour l’acier de construction est
écrit γMa. Conformément à la clause 4.1.1(5), il prend une des deux valeurs suivantes :
(a) Pour une longueur de poteau avec λ ≤ 0,2 ou NSd / Ncr ≤ 0,1,
γMa = γa = 1,10 ,
où NSd représente la charge axiale de calcul, et
λ et Ncr sont conformes à la définition de la clause 4.8.3.7.
(b) Dans les autres cas,
γMa = γRd = 1,10 .
(2) Les exceptions à la clause (1) ci-dessus sont données dans les clauses concernées.
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(1) Il convient de calculer la résistance plastique à la compression Npl .Rd d’une section
transversale mixte en additionnant les résistances plastiques de ses éléments constitutifs :
où :
Aa, Ac et As sont les aires de section transversale de l’acier de construction, du
béton et de l’armature, respectivement,
fy, fck et fsk leurs résistances caractéristiques conformément à l’EC2 ou à l’EC3,
et
γMa, γc et γs les coefficients partiels de sécurité aux états limites ultimes. Pour les
éléments préfabriqués, γc et γs sont indiqués dans la Partie appropriée
de l’Eurocode 2.
(2) Il est permis de calculer la résistance plastique des profils creux remplis de béton Npl .Rd en
remplaçant 0,85 fck par fck .
(3) Pour les profils creux remplis de béton de section transversale circulaire, il est permis de
tenir compte de l’augmentation de la résistance du béton résultant du confinement, à
condition :
- que l’élancement réduit λ indiqué par 4.8.3.7 ne dépasse pas 0,5, et
- que le plus grand moment fléchissant admis calculé par la théorie du premier ordre,
Mmax.Sd, ne dépasse pas NSd d/10, où d représente le diamètre extérieur du poteau.
(5) L’excentrement de chargement e est défini comme Mmax.Sd / NSd. Les valeurs de η10 et de η20
lorsque e=0 sont indiquées dans le tableau 4.5, ou peuvent être prises égales à :
η1 = η10 + ( 1 - 10 e/d )
(1) Pour les charges de courte durée, il convient de calculer la rigidité élastique réelle de
flexion de la section transversale d’un poteau mixte, (EI) e, d’après l’équation suivante :
où :
Ia Ic et Is sont les moments d’inertie de flexion pour le plan de flexion considéré de l’acier
de construction, du béton (que l’on suppose non fissuré) et de l’armature,
respectivement ;
Ecd = Ecm / γc ;
(2) Il y a lieu de tenir compte d’un façon plus précise de l’influence des charges de longue
durée sur la rigidité élastique réelle de flexion lorsque :
- l’élancement réduit dans le plan de flexion considéré dépasse la limite indiquée dans le
Tableau 4.6, et
- e/d < 2,
où e est l’excentrement du chargement selon la définition de la clause 4.8.3.3 (5),
d la hauteur hors-tout de la section transversale dans le plan de flexion considéré,
δ est tel que défini en 4.8.3.4,
et λ est tel que défini en 4.8.3.7. En vue de la comparaison avec les limites indiquées
dans le tableau 4.6, il est permis de calculer λ sans tenir compte de l’influence des
charges de longue durée sur la raideur de flexion.
Dans ces conditions, il convient de réduire le module d’élasticité réel du béton à la valeur
suivante :
où NSd est la charge axiale de calcul pour la longueur du poteau, et NG.Sd la fraction de
cette charge qui est permanente.
Tableau 4.6 Valeurs limitatives λ pour les besoins de la clause 4.8.3.5 (2)
(1) La longueur de flambement l d’un poteau mixte rigide isolé peut, par sécurité, être prise
égale à sa longueur d’épure, L.
- il est permis de supposer que le tableau E.2 de l’EC3 s’applique lorsque les poutres sont
mixtes, ou faites en acier ou en béton armé, et également lorsque l’on utilise des dalles
de béton sans poutres.
(3) Lorsque les poutres sont mixtes, l’article E.2(8) de l’EC3 est remplacé par la règle suivante.
Lorsque, dans l’analyse globale pour le même cas de charge, le moment élastique négatif
s’exerçant dans une poutre mixte est réduit de plus de 20% pour l’analyse “non fissurée” ou
de plus de 10% pour l’analyse “fissurée”, il convient de prendre la raideur de flexion
appropriée Kb égale à zéro.
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(4) Excepté lorsque des règles appropriées sont énoncées dans l’EC2 ou dans l’EC3, on peut
utiliser les paragraphes (1) à (3) ci-dessus pour les poteaux en béton armé et en acier
situées au sein d’ossatures mixtes rigides.
(1) La charge élastique critique pour la longueur de poteau, Ncr, doit être calculée d’après :
Ncr = π² (EI)e / l²
(2) L’élancement non dimensionnel pour le plan de flexion considéré est donné par la formule :
λ = Npl.R / Ncr
où Npl.R est la valeur de Npl.Rd selon 4.8.3.3 lorsque les coefficients γM, à savoir γMa, γc et γs
sont prix égaux à 1,0.
(1) L’élément structural présente une résistance suffisante si, pour les deux axes,
NSd ≤ χ Npl.Rd
où :
Npl.Rd est la résistance conformément à 4.8.3.3, et
χ le coefficient de réduction pour le mode de flambement à considérer indiqué
dans le paragraphe 5.5.1 de l’EC3 en fonction de l’élancement approprié et de
la courbe de flambement adéquate.
(1) Pour chacun des axes de symétrie, il est nécessaire de procéder à une vérification
indépendante avec l’élancement considéré, des moments fléchissants, et de la résistance
de flexion appropriés.
(2) Pour la compression et la flexion uniaxiale, il convient d’effectuer cette vérification selon les
dispositions des clauses 4.8.3.10 à 4.8.3.13 pour le plan de flexion et selon les
dispositions de la clause 4.8.3.8 pour le plan de non flexion.
(1) Il y a lieu de déterminer les moments fléchissants s’exerçant aux extrémités de l’élément
structural en prenant pour hypothèse que l’effort axial s’exerce au centre de gravité tel qu’il
est défini dans la note de la clause 4.8.3.1(3)(a).
(2) D’une manière générale, on doit vérifier les poteaux pour les effets de second ordre.
(3) Il n’est pas nécessaire de vérifier les effets de second ordre sur les poteaux rigides isolés
si:
où r est le rapport des moments d’extrémités conformément aux indications du tableau 4.7.
S’il existe un quelconque chargement transversal, il convient de prendre r égal à 1,0.
(4) Par mesure de simplification, il est admis de prendre en compte les effets de second ordre
dans un poteau rigide isolé en augmentant le plus grand moment fléchissant de calcul de
premier ordre MSd au moyen d’un coefficient correcteur k obtenu par la formule suivante :
où Ncr est la charge critique pour l’axe approprié conformément à la clause 4.8.3.7(1) en
prenant la longueur utile l égale à la longueur du poteau, et
β un coefficient de moment équivalent indiqué dans le tableau 4.7.
A défaut de calcul plus précis, il y a lieu de prendre β supérieur ou égal à 1,0 pour l’action
combinée des moments d’extrémité et des moments provoqués par les charges latérales.
(1) Les points figurant sur la courbe d’interaction de la figure 4.12, représentant la résistance à
la compression et à la flexion uniaxiale combinées, peuvent être calculés en prenant pour
hypothèse l’existence de blocs de contrainte rectangulaires comme indiqué sur la figure
4.13, et en tenant compte de l’effort tranchant de calcul VSd conformément à la clause
4.8.3.12.
(2) La figure 4.13 montre des répartitions de contraintes correspondant aux points A à D de la
courbe d’interaction (figure 4.12), pour un profilé en I enrobé typique, avec flexion selon
l’axe fort du profilé en acier.
(3) Pour les profils creux remplis de béton, il est permis de calculer les résistances plastiques
en remplaçant 0,85 fck par fck .
(4) Par mesure de simplification, il est permis de remplacer la courbe par un diagramme
polygonal (ligne en pointillés sur la figure 4.12). L’Annexe C comporte des informations
complémentaires concernant les calculs des points A à D.
Il est permis de prendre pour hypothèse que l’effort tranchant transversal de calcul VSd
s’exerce uniquement sur le profilé en acier ; on peut aussi le répartir entre l’acier et le
béton. Il convient de prendre en compte l’influence sur la résistance à la flexion de l’effort
tranchant auquel on admet que l’acier doit résister, conformément aux clauses 4.4.3(1) et
(2).
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(1) La méthode de calcul est indiquée sous forme pas-à-pas, par référence à la figure 4.14.
(3) Soit χ d = NSd / Npl.Rd où NSd est l’effort axial de calcul, et soit la résistance de la section
transversale à la flexion correspondante obtenue par µd.
(4) Lorsque la variation de moment fléchissant sur la longueur du poteau est à peu près linéaire,
on peut calculer le rapport χ n au moyen de la formule suivante :
χ n = χ (1 - r) / 4, mais χ n ≤ χ d,
où r représente le rapport du plus petit au plus grand moment d’extrémité, comme indiqué sur
la figure 4.15. Dans les autres cas, il convient de prendre χ n égal à zéro.
r=1: χn = 0
r=0: χ n = 0,25χ
r = -1 : χ n = 0,5χ
(5) La longueur µ utilisée dans la figure 4.14 est calculée au moyen de la formule suivante :
(6) Lorsque NSd < Npm.Rd (figure 4.12), l’augmentation de la résistance à la flexion résultant de
l’effort normal peut être surestimée si l’effort normal agissant N et le moment fléchissant M
sont indépendants. Il convient d’en tenir compte en minorant le coefficient partiel de sécurité
pour la composante favorable NSd de 20% (voir la clause 2.3.3.1 (7) de l’EC2).
(7) La valeur de µ ne doit pas être prise supérieure à 1,0, sauf si le moment fléchissant MSd est
dû uniquement à l’effet de l’excentrement de l’effort NSd , par exemple dans le cas d’un
poteau isolé sans charges transversales s’exerçant entre ses extrémités.
où MSd est le moment fléchissant de calcul maximal s’exerçant sur la longueur du poteau,
calculé conformément aux dispositions de la clause 4.8.3.10 en incluant les effets
de second ordre si nécessaire ; et
Mpl.Rd le moment fléchissant calculé à l’aide de la répartition des contraintes indiquée
dans la figure 4.13 (B), avec γMa conforme aux dispositions de la clause
4.8.3.11(3).
(2) Il n’y a pas lieu de prendre en compte les imperfections, sinon uniquement à l’intérieur du
plan dans lequel on suppose qu’une ruine est susceptible de se produire (par ex. l’axe z
sur la figure 4.16(a) ).
Pour l’autre plan de flexion, il est inutile de tenir compte des imperfections (par ex. l’axe y
sur la figure 4.16(b)). Au cas où le plan critique n’apparaît pas de façon évidente, il convient
de procéder à des vérifications des deux plans.
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(3) Il convient d’utiliser la méthode de calcul ci-après pour un effort axial de calcul NSd combiné
avec les moments fléchissants de calcul My.Sd et Mz.Sd.
(4) Les valeurs de µ pour les deux axes de flexion, µy et µz, sont obtenus conformément aux
clauses de 4.8.3.13.
4.9.1 Généralités
(1) La section 4.9 s’applique aux ossatures mixtes définies selon la clause 1.4.2(1). On suppose
que la plupart des éléments structuraux et des assemblages sont soit mixtes soit en acier de
construction. Lorsque le comportement de l’ossature est essentiellement semblable à celui
d’une ossature en béton armé ou précontraint, avec seulement quelques éléments mixtes,
l’analyse globale doit, d’une manière générale, être effectuée conformément à la section 2.5
de l’EC2.
(2) Les définitions et classifications des méthodes d’analyse globale, des types d’ossatures, et
des types d’assemblages sont similaires à celles utilisées dans la section 5.2 de l’EC3 ; cette
section s’applique aux éléments structuraux en acier de construction utilisés au sein
d’ossatures mixtes. La classification des ossatures, en contreventées ou non contreventées
et en souples ou rigides, est conforme à celle indiquée dans le paragraphe 5.2.5 de l’EC3.
(3) La présente section ne concerne pas les ossatures souples telles qu’elles sont définis en
4.9.4.2. (Note : ces ossatures pourront être traitées ultérieurement dans une Annexe).
(4) Les principes généraux d’analyse plastique donnés en 4.5.2.1 s’appliquent, mais aucune
règle d’application n’est donnée pour les méthodes d’analyse élastique-plastique.
(5) Aucune règle d’application n’est donnée pour l’analyse globale des ossatures rigides non
contreventées telles qu’elles sont définies en 4.9.4.
(Note : ces règles pourront être traitées ultérieurement dans une Annexe).
(6) Aucune règle d’application n’est donnée pour l’analyse globale des ossatures comportant des
assemblages semi-rigides. Ces assemblages sont définis en 4.10.5.2 et, pour les
assemblages en acier, dans la clause 6.4.2.3 de l’EC3.
(7) [Note : il peut s’avérer pratique de vérifier le dimensionnement d’une ossature mixte
contreventée en suivant la démarche ci-après.
(a) Définir les imperfections de l’ossature (4.9.3) et les représenter par des efforts
horizontaux équivalents au niveau des noeuds.
(b) S’assurer qu’aucun des assemblages en acier n’est “semi-rigide”, à l’aide des
dispositions du paragraphe 4.10.5 et du paragraphe 6.9.6 de l’EC3.
(c) Pour les éléments structuraux en béton armé ou précontraint, s’assurer que les
exigences de ductilité du paragraphe 2.5.3 de l’EC2 sont respectées.
(d) Vérifier que l’ossature est contreventée (4.9.4.3).
(e) Vérifier que la sous-structure de contreventement est rigide (4.9.4).
(f) Examiner si les exigences requises pour l’analyse globale rigide plastique (4.9.7)
peuvent être satisfaites.
(g) Effectuer les analyses globales (4.9.5 à 4.9.7) pour les combinaisons d’actions et les
dispositions de charges appropriées et en déduire les sollicitations de calcul
s’exerçant à chaque extrémité de chaque élément structural.
(h) Vérifier les poutres mixtes (4.2 à 4.4), les poteaux mixtes (4.8), et les assemblages
mixtes (4.10).
(i) Vérifier les poutres, poteaux et assemblages en acier de construction (selon l’EC3) et
ceux en béton (selon l’EC2)
(j) Se référer à la clause 4.8.3.6(4) pour définir la longueur utile (longueur de flambement)
des poteaux en béton armé et en acier.
(k) Pour les poteaux en béton armé, appliquer les clauses 4.3.5.5.3 et 4.3.5.6 de l’EC2
(“Poteaux isolés”).]
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4.9.2.1 Bases
(1) Les hypothèses adoptées dans l’analyse globale doivent être cohérentes avec le type de
comportement prévisible des assemblages.
(2) Les hypothèses adoptées dans le calcul des éléments structuraux doivent être cohérentes
avec la méthode utilisée pour l’analyse globale ainsi qu’avec le type de comportement
prévisible des assemblages.
(3) Une classification des assemblages mixtes est donnée en 4.10. Pour les assemblages
poutre-poteau en acier, la section 6.9 de l’EC3 s’applique.
(4) Le tableau 4.8 montre les types d’assemblages requis pour chacun des types de
modélisation de structures, en fonction de la méthode d’analyse globale utilisée.
(5) Dans une modélisation de type continu, il est possible d’utiliser des liaisons articulées aux
emplacements où la continuité n’est pas requise, à condition que la liaison soit conçue
comme non mixte sur la base du Chapitre 6 de l’EC3, en ignorant toute armature
éventuellement prévue pour limiter la fissuration.
Dans une structure dite réticulée, on peut supposer que les assemblages entre les
éléments ne développement pas de moment. Dans l’analyse globale, les éléments peuvent
être supposés effectivement articulés.
Il convient de fonder l’analyse rigide plastique sur les moments résistants de calcul des
assemblages dont on a démontré une capacité de rotation suffisante ; voir clauses 6.4.3.3
et 6.9.5 de l’EC3.
D’une manière générale, on peut déterminer les sollicitations s’exerçant dans les ossatures
rigides par la théorie du premier ordre, en utilisant la géométrie initiale de la structure. On
peut également utiliser la théorie du second ordre.
(1) Les principes du paragraphe 5.2.4 de l’EC3 s’appliquent, avec les modifications et ajouts ci-
après :
(2) La clause 5.2.4.2(4) de l’EC3 ne s’applique qu’aux poteaux en acier. Pour les poteaux mixtes
et en béton armé, les effets des imperfections existant le long de l’élément peuvent être
négligés dans toute analyse globale d’une ossature couverte par la présente section.
(3) Dans le cas d’ossatures contreventées, on doit inclure les effets des imperfections de
l’ossature dans l’analyse globale du contreventement.
4.9.4.1 Généralités
(1) Les principes du paragraphe 5.2.5 de l’EC3 s’appliquent, avec les modifications ci-après, aux
ossatures mixtes rigides, contreventées ou non, dont la plupart des poteaux sont mixtes ou
en acier de construction.
(2) Dans le cas où une ossature mixte est classée comme contreventée et où le système de
contreventement n’est pas mixte, ce système doit être calculé conformément aux dispositions
de l’Eurocode approprié, et doit respecter les exigences de résistance et de rigidité
énoncées dans la clause 5.2.5.3 de l’EC3.
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(1) On doit utiliser les critères indiqués dans le paragraphe 5.2.5 de l’EC3 pour le classement
d’une ossature mixte comme ossature rigide. On doit tenir compte des effets de la fissuration
et du fluage du béton.
(2) Une ossature contreventée doit être traitée comme une ossature rigide.
(1) On doit utiliser les critères indiqués dans la clause 5.2.5.3 de l’EC3 pour le classement d’une
ossature mixte comme ossature contreventée. On doit tenir compte des effets de la
fissuration et du fluage du béton.
(2) Il est admis de considérer une ossature mixte comme une ossature contreventée si le
système de contreventement réduit ses déplacements horizontaux d’au moins 80%, lorsque
les deux analyses tiennent compte des effets de la fissuration du béton et, au besoin, du
fluage.
(3) Lorsque les analyses sont fondées sur des sections transversales non fissurées des
poutres mixtes, il est permis également d’utiliser la limite de 80%.
(4) Les règles d’application de la clause 5.2.5.3 de l’EC3 s’appliquent aux systèmes de
contreventement mixtes.
(1) Les sollicitations exercées dans une structure isostatique doivent être calculées par la
Statique.
(2) De manière générale, il est possible de calculer les sollicitations exercées dans une structure
hyperstatique par :
- l’analyse globale élastique conformément au paragraphe 4.9.6, ou
- l’analyse globale plastique conformément au paragraphe 4.9.7.
(3) Lorsque l’analyse globale est exécutée en appliquant les charges de manière croissante, il
peut être considéré suffisant, dans le cas de structures de bâtiment, d’adopter une
augmentation proportionnelle et simultanée de toutes les charges.
4.9.6.1 Généralités
(1) L’analyse globale élastique doit être fondée sur l’hypothèse que les relations contraintes-
déformations des matériaux sont linéaires, quel que soit le niveau de contrainte. On peut
inclure ou négliger le béton tendu. Lorsqu’on en tient compte, il est permis de négliger
l’armature en traction. On peut normalement négliger l’armature en compression.
(2) On peut négliger les effets du glissement et du soulèvement se produisant aux interfaces
acier-béton comportant une connexion conforme au Chapitre 6.
(3) Les principes des clauses 4.5.3.2 (séquence des opérations de construction) et 4.5.3.3
(retrait du béton) s’appliquent.
(4) Il convient de n’utiliser l’analyse globale élastique que lorsque tous les assemblages sont
soit rigides, soit articulés.
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(1) On doit tenir compte des effets du fluage s’ils sont susceptibles de réduire la stabilité de la
structure de façon significative.
(2) Pour les poutres mixtes des ossatures contreventées, la clause 4.5.3.1(2) s’applique.
(3) Il est permis de négliger les effets du fluage dans les poteaux si l’augmentation des
moments fléchissants du premier ordre résultant des charges permanentes dues aux
déformations de fluage et aux efforts normaux ne dépasse pas 10%.
(4) Pour une analyse globale du premier ordre, il convient de prendre la rigidité élastique d’un
poteau mixte égale à Ea I1, où Ea est le module d’élasticité de l’acier de construction et I1 le
moment d’inertie de flexion en section “non fissurée”, défini en 4.2.3.
(1) La distribution des moments fléchissants obtenue par une analyse globale élastique peut être
modifiée, tout en respectant l’équilibre, de façon à tenir compte des effets de la fissuration du
béton, du comportement inélastique des matériaux, et de tous types d’instabilité.
(2) Il est permis de redistribuer les moments fléchissants obtenus par une analyse élastique du
premier ordre :
- dans les éléments structuraux en acier conformément à la clause 5.2.1.3(3) de l’EC3 ;
mais dans le cas d’une construction non étayée, il convient de satisfaire à la clause
4.5.3.4(2)(c) ;
- dans les éléments en béton sollicités principalement en flexion, conformément à la
clause 2.5.3.4.2 de l’EC2 ;
- dans les travées de poutres mixtes des ossatures contreventées avec des assemblages
rigides à résistance complète aux extrémités ou avec un assemblages rigide à
résistance complète à une extrémité et un assemblage articulé à l’autre, conformément
aux dispositions de la clause 4.5.3.4(2).
- en revanche, il n’est pas permis de réduire les moments élastiques dans les poteaux
mixtes ou en béton. Lorsque les assemblages poutre-poteau sont rigides et les moments
à mi-portée sont redistribués vers les appuis, il convient d’augmenter les moments
d’extrémité des poteaux, en fonction de la rigidité relative des éléments structuraux. Pour
les poteaux, il convient de déterminer les rigidités sur la base de la longueur d’épure
définie entre encastrements.
4.9.7.1 Généralités
(2) Lorsque l’on utilise l’analyse globale rigide plastique, il convient d’employer des
assemblages mixtes ou en acier, devant en outre posséder :
- soit une capacité de rotation démontrée suffisante,
- soit un moment résistant de calcul au moins égal à 1,2 fois le moment résistant plastique
de calcul de la poutre assemblée (voir 4.10.5.3(2)).
(3) Dans une analyse rigide plastique, on néglige les déformations élastiques des éléments
structuraux, des assemblages et des fondations, et on suppose que les déformations
plastiques sont concentrées aux emplacements des rotules plastiques.
(4) Dans les ossatures de bâtiment, il n’est généralement pas nécessaire de tenir compte des
effets de plasticité alternée.
(b) les proportions et le maintien des éléments en acier doivent être tels qu’un déversement
ne puisse se produire ;
(c) un maintien latéral de la semelle comprimée doit être assuré au droit de tous les
emplacements de rotules plastiques où une rotation plastique est susceptible de se
produire sous l’un quelconque des cas de charge ;
(d) la capacité de rotation doit être suffisante, en tenant compte de toute compression
axiale s’exerçant dans l’élément structural, pour permettre la rotation requise dans la
rotule.
(2) Lorsque les exigences de rotation ne sont pas déterminées par le calcul, tous les éléments
structuraux comprenant des rotules plastiques doivent posséder, au droit de ces rotules, des
sections transversales efficaces de Classe 1 conformément aux définitions de la section 4.3
ou de la section 5.3 de l’EC3, selon le cas.
(3) Pour les poutres mixtes, il convient d’avoir toutes les autres sections transversales
efficaces en Classe 1 ou en Classe 2.
(4) Pour les travées (considérées individuellement) de poutres mixtes présentant une rotule
sous moment positif qui n’est pas la dernière à se former, il convient de satisfaire à la
clause 4.5.2.2(2)(d).
(6) Lorsque des rotules plastiques apparaissent dans des poteaux en acier, il convient de
satisfaire aux clauses 5.2.7(3) et (4) de l’EC3.
(7) Lorsque la section transversale d’un élément structural en acier varie le long de celui-ci, la
clause 5.3.3.(5) de l’EC3 s’applique.
(8) Lorsqu’un maintien est rendu nécessaire en vertu de la clause 4.9.7.2(1)(c), il convient de
la situer à une distance comptée le long de l’élément à partir de l’emplacement calculé de la
rotule qui ne dépasse pas la moitié de la hauteur de l’élément structural ou du composant
en acier.
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4.10.1 Généralités
(1) Les assemblages mixtes sont définis en 1.4.2. Les autres assemblages dans les ossatures
mixtes doivent être dimensionnés conformément à l’EC2 ou à l’EC3, selon le cas.
(2) La présente section 4.10 est destinée à être utilisée conjointement avec le Chapitre 6 de
l’EC3 qu’elle complète ou modifie.
(3) Dans cette section 4.10, le terme “assemblage” fait référence aux assemblages mixtes.
(4) Les sollicitations s’exerçant sur les assemblages à l’état limite ultime doivent être
déterminées par une analyse globale conformément à la section 4.9.
(5) La résistance d’un assemblage doit être déterminée sur la base de la résistance de chacun
de ses éléments constitutifs.
(6) Les assemblages peuvent être dimensionnés en répartissant les efforts internes de la façon
la plus rationnelle, sous réserve que cette répartition soit conforme aux spécifications du
paragraphe 6.1.4 de l’EC3. En outre, les déformations résultant de cette répartition doivent
rester en deçà des capacités de déformation de l’armature et de toute partie en béton
supposée résister à la compression.
(7) La conception de tous les assemblages et couvre-joints doit prendre en compte la facilité de
leur fabrication et du montage. La clause 6.3.3.5 de l’EC2 et le paragraphe 6.1.5 de l’EC3
s’appliquent.
4.10.3.1 Généralités
(1) Il doit être tenu compte correctement des efforts s’exerçant dans l’armature et les éléments
en béton de l’assemblage, sauf dans le cas prévu en 4.9.2.1(5).
Aucune spécification n’est prévu pour l’utilisation des assemblages par axe d’articulation du
paragraphe 6.5.13 de l’EC3 en tant que partie d’un assemblage mixte.
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La section 6.8 de l’EC3 s’applique, sous réserve qu’il soit tenu compte correctement des
efforts s’exerçant dans l’armature et le béton lors du calcul du couvre-joint reliant les
éléments constitutifs en acier.
4.10.5.1 Généralités
La section 6.9 de l’EC3 s’applique aux assemblages mixtes, avec les modifications
indiquées ci-après.
(1) La clause 6.9.6.2 s’applique, sauf en ce qui concerne les assemblages semi-rigides et les
ossatures non contreventées qui n’entrent pas dans le champ d’application de la section
4.10 de l’EC4.
(2) Pour la classification d’un assemblage, il convient de prendre une rigidité de flexion de la
poutre assemblée cohérente avec celle prise pour les sections voisines à l’assemblage
dans l’analyse globale de l’ossature.
(2) Si la poutre assemblée est un élément mixte, il convient d’adopter pour le moment résistant
plastique Mpl.Rd celui de la section transversale de la poutre immédiatement adjacente à
l’assemblage, calculé conformément aux clauses 4.4.1.2 ou 4.4.1.3 de l’EC4.
(1) La limite entre classes pour les ossatures contreventées indiquée sur la figure 6.9.8 de
l’EC3 s’applique.
(2) Pour les poutres mixtes, le moment résistant plastique et la rigidité de flexion sont définis en
4.10.5.3 et 4.10.5.2 respectivement.
(1) Le paragraphe 6.9.7 de l’EC3 s’applique, sous réserve qu’il soit dûment tenu compte des
efforts s’exerçant dans l’armature et les composants en béton de l’assemblage.
(2) Les critères concernant la zone tendue doivent inclure la plastification de l’armature de
l’assemblage.
(3) Il est possible d’améliorer la résistance aux instabilités de l’âme du poteau par un enrobage
en béton armé. Il est admis de tenir compte d’une telle amélioration lorsqu’elle a été
démontrée par l’expérimentation.
Il est permis d’appliquer les règles détaillées données dans l’Annexe J de l’EC3 aux
éléments constitutifs des assemblages mixtes, lorsqu’elles s’avèrent appropriées.
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(Note : les états limites de service pour les dalles mixtes avec tôles profilées en acier sont
traités dans le Chapitre 7, pour les planchers avec dalles de béton préfabriquées dans le
Chapitre 8, et pour les boulons à serrage contrôlé dans la section 6.5).
5.1 GENERALITES
(1) Le présent Chapitre couvre les états limites de service courants, à savoir :
- le contrôle des flèches, et
- le contrôle de la fissuration.
D'autres états limites (tels que ceux concernant les vibrations) peuvent présenter une
certaine importance dans des structures particulières, mais ils ne sont pas couverts par la
présente Partie de l'Eurocode 4
(2) Le calcul des contraintes et des déformations à l'état limite de service doit prendre en compte
les effets de :
- traînage de cisaillement ;
- accroissement de la flexibilité résultant d'une interaction incomplète significative due au
glissement et/ou au soulèvement ;
- fissuration, avec rigidité résiduelle du béton tendu, dans les zones de moment négatif ;
- fluage et retrait du béton ;
- plastification de l'acier, le cas échéant, particulièrement lorsqu'on utilise des constructions
non étayées ;
- plastification des armatures, le cas échéant, dans les zones de moment négatif.
Ces effets doivent être déterminés par essai ou analyse.
(3) A défaut d'une analyse plus rigoureuse, il est possible de tenir compte des effets du fluage
au moyen de coefficients d'équivalence, comme indiqué en 3.1.4.2, pour le calcul des
rigidités en flexion.
5.2 DEFORMATIONS
5.2.1 Généralités
(1) Les déformations ne doivent pas altérer l'utilisation, l'efficacité, ni l'aspect de la structure. Les
éléments structuraux mixtes doivent être dimensionnés de telle sorte que les flèches des
poutres et les déplacements latéraux des ossatures non contreventées restent dans des
limites acceptables. Les limites appropriées dépendent des propriétés des éléments
constitutifs non structuraux (par exemple, les cloisons des bâtiments), ainsi que de l'utilisation
et de l'occupation envisagées pour la structure.
(2) En ce qui concerne les bâtiments, il suffit généralement de considérer les flèches se
produisant sous les combinaisons rares des actions.
(3) Pour les bâtiments, les limites recommandées pour les flèches horizontales en tête des
poteaux sont celles indiquées dans la clause 4.2.2(4) de l'EC3.
(4) Pour les planchers et les toitures de bâtiment, les limites de flèches indiquées dans le
paragraphe 4.2.2 de l'EC3 s'appliquent. Il convient de déterminer la flèche verticale vers le
bas δmax des poutres non étayées en faisant référence à la face inférieure de la poutre
uniquement dans le cas où cette flèche peut altérer l'aspect du bâtiment. Dans tous les
autres cas, le niveau de référence est donné par la face supérieure de la poutre mixte.
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(1) Les flèches dues aux charges appliquées sur le seul élément structural en acier doivent être
calculées conformément aux dispositions de l'EC3.
(2) Les flèches dues aux charges appliquées sur l'élément structural mixte doivent être calculées
par une analyse élastique avec corrections des effets indiquées en 5.1(2).
(3) En général, il est permis de négliger l'influence du traînage de cisaillement sur les flèches.
Pour les éléments structuraux dont la largeur b de la dalle dépasse un huitième de la
portée, on peut tenir compte du traînage de cisaillement en utilisant la section efficace de la
dalle indiquée en 4.2.2.1 lors du calcul de la rigidité.
(4) Il est permis de négliger les effets de l'interaction incomplète dans les portées ou dans les
porte-à-faux lorsque l'une au moins des sections transversales critiques est de Classe 3
ou 4.
(5) Il est permis de négliger les effets d'interaction incomplète dans une construction non
étayée à condition que :
(b) soit le nombre des connecteurs utilisés ne soit pas inférieur à la moitié du nombre
nécessaire pour une connexion complète, ou que les efforts s'exerçant sur les
connecteurs ne dépassent pas 0,7 PRk , selon la définition du paragraphe 3.5.2 ;
(c) dans le cas d'une dalle nervurée dont les nervures sont perpendiculaires à la poutre,
la hauteur des nervures ne dépasse pas 80 mm.
(6) Si les conditions de la clause (5) ne sont pas remplies, et si N / Nf ≥ 0,4 on peut alors, au
lieu de procéder à des essais ou à une analyse précise, déterminer l'augmentation de
flèche résultant de l'interaction incomplète à partir des formules suivantes :
pour une construction étayée :
δ N δa
= 1 + 0,5 ( 1 - )( -1)
δc Nf δc
(7) Il est admis de tenir compte des effets de la fissuration du béton dans les zones de moment
négatif en adoptant l'une méthodes d'analyse ci-après :
(b) Pour les poutres dont les sections critiques sont de Classe 1, 2 ou 3, on peut utiliser la
méthode suivante. Au niveau de chaque appui où σct dépasse 0,15 fck , on multiplie le
moment fléchissant par le coefficient minorateur f1 indiqué sur la figure 5.1 et on
applique les augmentations correspondantes aux moments fléchissants des travées
adjacentes.
On peut utiliser la courbe A si les charges par unité de longueur sont égales sur toutes
les travées, et si toutes les longueurs de toutes les travées ne diffèrent pas de plus de
25%. Dans les autres cas, il convient d'utiliser la valeur limite inférieure approchée f1 =
0,6 (ligne B).
Figure 5.1 Coefficient minorateurs pour le moment fléchissant au niveau des appuis
(8) Pour les poutres non étayées utilisées dans les bâtiments, on peut tenir compte de
l'influence de la plastification locale de l'acier de construction au droit d'un appui en
multipliant le moment fléchissant sur l'appui, déterminé conformément à la méthode donnée
dans la présente clause, par le coefficient minorateur suivant :
f2 = 0,7 si la limite d'élasticité fy est atteinte à la suite des chargements après durcissement
du béton.
(9) Pour les poutres isostatique de bâtiment, il convient de prendre en compte, l'effet de
courbure dû au retrait du béton si le rapport de la portée à la hauteur totale de la poutre est
supérieur à 20 et si la déformation prévue de retrait libre du béton est supérieure à 400 x
10-6.
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5.3.1 Généralités
(1) La fissuration doit être limitée à un niveau supposé ne pas affecter le bon fonctionnement et
la durabilité de la structure ni rendre son aspect inacceptable.
(2) La fissuration est presque inévitable lorsque des éléments en béton armé de poutres mixtes
sont soumis à une traction due à des actions directes ou à des déformations imposées
contrariées.
(3) Au cas on évite la fissuration par des mesures particulières telles la création de joints de
dilatation adaptés aux mouvements, ces mesures ne doivent pas affecter le bon
fonctionnement de la structure ni rendre son aspect inacceptable.
(4) Lorsque l'on est en Classe 1 d’exposition, définie à la clause 4.1.2.2 de l'EC2, la largeur de
fissure n'a aucune influence sur la durabilité, et l'on peut autoriser la formation de fissures de
flexion sans avoir à contrôler leur largeur. Conformément au paragraphe (1) ci-dessus,
- leur aspect doit être acceptable, si elles sont visibles, et
- toute finition appliquée sur la surface du béton ne doit pas être fragile.
(5) Lorsqu'une poutre mixte est soumise à un moment négatif, et qu'aucune mesure n'est prise
pour tenter de limiter la largeur des fissures du béton sur sa face supérieure, il convient de
prévoir à l'intérieur de la largeur participante de la dalle un pourcentage d’armature
longitudinale au moins égal à :
- 0,4% de l'aire de béton, pour une construction étayée, ou
- 0,2% de l'aire de béton, pour une construction non étayée.
Il convient de prolonger les armatures sur une longueur égale au quart de la portée de part
et d'autre d'un appui intermédiaire ou de la demi-portée pour un porte-à-faux. Pour la
largeur participante, il convient de se conformer aux indications de la clause 4.2.2.2. Il n'y a
pas lieu de tenir compte des tôles profilées en acier. Pour l'espacement maximal des
barres, il convient de se conformer aux dispositions de la clause 7.2.1(3) pour une dalle
mixte, ou de la clause 5.4.3.2.1 de l'EC2 pour une dalle non mixte.
(6) On doit déterminer des limites appropriées pour les valeurs de calcul des largeurs de
fissures, en tenant compte de la fonction et de la nature envisagées de la structure, et des
coûts de limitation de la fissuration.
(7) La limite de la valeur de calcul des largeurs de fissures est à convenir avec le client.
(8) La limitation des fissures à une largeur acceptable, et la prévention de fissuration incontrôlée
entre des barres largement sont obtenus par les dispositions suivantes :
(a) Dans toutes les sections transversales où le béton est soumis à une traction
significative sous l'effet des déformations imposées contrariées, combinée ou non avec
un chargement direct, on s'assure de la présence d'une quantité minimale d'armature
adhérente, suffisante pour que cette armature reste élastique lors de la première
fissuration.
(b) On limite également les espacements et les diamètres des barres.
(9) A défaut d'exigences spécifiques (par exemple, les exigences d'étanchéité), on peut
admettre que, pour les classes d'exposition 2 à 4, selon la clause 4.1.2.2 de l'EC2, une
limitation de la largeur de calcul des fissures à 0,3 mm environ est en général satisfaisante
pour les éléments en béton armé des poutres mixtes de bâtiment, du point de vue de
l'aspect et de la durabilité.
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(10) Il peut s'avérer nécessaire de prendre des mesures particulières pour la limitation de la
largeur des fissures des éléments structuraux soumis à une exposition de Classe 5 selon la
clause 4.1.2.2 de l'EC2. Le choix de ces mesures dépend de la nature du produit chimique
agressif concerné.
(11) Des règles d'application sont énoncées dans les paragraphes 5.3.2 et 5.3.4 pour la largeur
de calcul de fissure wk de 0,3 mm, pour l'usage général à l'exception des expositions de
Classe 5 ; et de 0,5 mm, qui peut convenir lorsque l'exposition est de Classe 1. Ces règles
supposent que les barres d’armature sont à haute adhérence, conformément à la clause
3.2.2(1).
(12) [Note : il peut s'avérer pratique de considérer la fissuration du béton dans une poutre mixte
utilisée dans un bâtiment de la façon suivante :
(a) Déterminer les zones où le béton peut être soumis à une traction longitudinale due au
chargement et/ou aux déformations contrariées, et déterminer l'aire d'armature requise
pour les états limites ultimes.
(b) Déterminer la classe d'exposition, et la limite de largeur de fissures (le cas échéant).
Appliquer les dispositions de la clause 5.3.1(5) s'il y a lieu.
(c) Dans les zones qui ne nécessitent qu'une armature minimale, et où la largeur de
fissures dépend davantage des déformations imposées que du chargement, appliquer
le paragraphe 5.3.2. Ce paragraphe indique l'aire minimale d'armature de traction et le
diamètre maximal des barres d'armature.
(d) Dans les autres zones, appliquer le paragraphe 5.3.3 pour déterminer les sollicitations.
Appliquer ensuite le paragraphe 5.3.4 si la limite de largeur de fissure est de 0,3 mm
ou de 0,5 mm. Dans les autres cas, appliquer le paragraphe 5.3.5. Le paragraphe
5.3.4 indique l'espacement maximal des barres d'armature. Les aires nécessaires sont
connues (clause (a) ci-dessus), et les diamètres des barres peuvent donc être
calculés].
(1) Lors de la détermination de l'aire minimale d'armature nécessaire pour que cette armature
reste élastique lors de la première fissuration, on doit tenir compte des différents
phénomènes de bridage énumérés dans la clause 4.4.2.2 de l'EC2, et de la répartition des
contraintes dans le béton juste avant la fissuration.
(2) Lorsque l'on doit limiter la largeur de fissures dans la dalle de béton d'une poutre mixte (et
sauf si un calcul plus rigoureux démontre qu'une aire moindre est acceptable), il convient
de satisfaire la condition suivante, relative à la section d'armature As située à l'intérieur de la
partie Act de la section participante de la dalle :
kc est un coefficient qui peut, de manière sécuritaire, être pris égal à 0,9. Il tient compte
des autocontraintes et de la distribution des contraintes dans la dalle avant la
fissuration, et sa valeur est donnée plus précisément par :
1
kc = ≥ 0,7
1 + hc / ( 2 z0 )
(3) Il convient de déterminer les armatures longitudinales minimales pour le béton enrobant
l'âme d'un profilé en acier en I à l'aide de l'équation (5.1) avec k = 0,8 , kc = 0,4 , et σsy = fsk .
Diamètre max. de
6 8 10 12 16 20 25 32
barre (mm)
Largeur de calcul
Contrainte maximale de l'acier σs ou σst (N/mm²)
de la fissure
wk = 0,3 mm 450 400 360 320 280 240 200 160
wk = 0,5 mm 500 500 500 450 380 340 300 260
(4) Dans le cas de la fissuration est due au bridage, mais non aux charges, il est permis de
modifier le diamètre maximale de barre en une valeur ϕs , donnée par :
où : ϕs* est le diamètre de barre qui se rapporte à la contrainte σst, selon le tableau 5.1 ;
fcte est définie en 5.3.2(2).
(1) Les sollicitations doivent être déterminées par analyse globale élastique. Les Principes du
paragraphe 4.5.3 s'appliquent.
(2) On convient généralement d'utiliser la combinaison d ;action quasi-permanente, définie en
2.3.4(2).
(3) Les règles données au paragraphe 4.5.3 s'appliquent, à l'exception des limites de
redistribution des moments indiquées dans le tableau 4.3 qui sont remplacées par les
suivantes :
- pour l'analyse élastique "fissurée", zéro pour les sections de toutes classes ;
- pour l'analyse élastiques "non fissurée" :
- 15% pour les zones de moment fléchissant négatif avec des sections transversales de
Classe 1 ou 2,
- 10% pour les autres classes de section sous moment fléchissant négatif.
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5.3.4 Vérification de la fissuration due aux actions directes, sans calcul de la largeur des
fissures
(1) Le présent paragraphe est applicable dans les zones où la quantité d'armature de traction
nécessaire à l'obtention de la résistance à la flexion aux états limites ultimes dépasse
l'armature minimale exigée par le paragraphe 5.3.2.
(2) Il y a lieu de déterminer les contraintes de traction s'exerçant dans les armatures par une
analyse élastique des sections transversales. L'effet de la rigidité en traction dans une
section mixte augmente jusqu'à une valeur σ s la contrainte de traction à utiliser pour la
vérification de la fissuration. On peut utiliser la formule ci-après pour les armatures dans une
dalle de poutre mixte :
où :
σ se est la contrainte dans les armatures située au plus près de la surface de béton
concernée, calculée en négligeant le béton tendu et conformément aux dispositions du
paragraphe 5.3.3 et des clauses 4.4.1.4(1), (2) et (4) ;
Act l'aire tendue de la section participante de l'aire de la dalle ;
As l'aire totale de toutes les nappes d'armatures longitudinales à l'intérieur de l'aire Act ;
fctm la résistance moyenne à la traction du béton, d'après le tableau 3.1 ;
α est donné par α = AI / (Aa Ia)
où : A et I sont respectivement l'aire et le moment d’inertie en flexion de la section mixte en
négligeant le béton tendu et la tôle profilée, éventuellement ; et Aa et Ia les
caractéristiques correspondantes de la section en acier.
(3) Dans les poutres de bâtiment, il est admis de calculer σse en négligeant les effets de retrait
du béton, à l'exception de l'exigence formulée en 4.5.3.3.
(4) Si la contrainte σs ainsi évaluée dépasse la limite d'élasticité de l'armature, fsk , il convient de
concevoir et de calculer une nouvelle section d'armature. Cela n'est pas nécessaire dans le
cas où la contrainte maximale calculée dans le profilé en acier dépasse la limite d'élasticité
fy, tant que σs ne dépasse pas fsk .
(5) Lorsque la contrainte de l'acier σs se situe dans le domaine des valeurs figurant dans le
tableau 5.2, il convient de déterminer l'espacement maximal des barres d'armature à partir
des indications de ce tableau.
Tableau 5.2 Espacement maximal des barres d'armature pour des barres à haute
adhérence
Contrainte de l’acier σ s
≤ 160 200 240 280 320 360 400
N / mm²
espacement wk = 0,3 mm 250 200 160 110 utiliser le tableau 5.1
maximal des
barres (mm) wk = 0,5 mm 250 250 250 250 200 140 80
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(6) Dans le cas où le tableau 5.2 n'est pas applicable, il convient de déterminer le diamètre
maximal des barres d'armature à partir du tableau 5.1, pour les valeurs appropriées de σs et
de wk .
(7) Pour la vérification de la fissuration dans le béton enrobant l'âme d'un profilé en I, il
convient d'appliquer le présent paragraphe 5.3.4, en prenant σs égal à 0,5 fsk .
(1) La largeur de fissure à comparer à la valeur admise wk doit être calculée conformément au
Principe de la clause 4.4.2.4 de l'EC2.
(2) Il convient de calculer les contraintes de traction dans l'armature en tenant compte de la
rigidité en traction du béton fissuré. A défaut d'une méthode plus précise, on peut calculer
σs comme indiqué en 5.3.4.
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6.1 GENERALITES
(1) Des connecteurs et des armatures transversales doivent être prévus tout le long de la poutre
afin de transmettre l'effort de cisaillement longitudinal entre la dalle et la poutre en acier à
l'état limite ultime, en négligeant l'effet d'adhérence naturelle entre les deux.
(2) Le nombre de connecteurs doit être au moins égal à l'effort de cisaillement de calcul
déterminé conformément à la section 6.2, divisé par la résistance de calcul d'un connecteur
PRd, déterminée conformément à la section 6.3 ou 6.5.
(3) Si toutes les sections transversales sont de Classe 1 ou de Classe 2, on peut utiliser une
connexion partielle si le chargement ultime de calcul est inférieur à celui qui pourrait être
supporté par l'élément structural en utilisant une connexion complète. On doit alors déterminer
le nombre de connecteurs à l'aide d'une théorie de connexion partielle tenant compte de la
capacité de déformation des connecteurs.
(4) Les connecteurs doivent être capables de présenter une résistance vis-à-vis du soulèvement
de la dalle.
(6) On peut admettre que les connecteurs de type goujon à tête, conformes aux dispositions
des paragraphes 6.3.2 et 6.4.2 ou des paragraphes 6.3.3 et 6.4.3, confèrent une résistance
suffisante au soulèvement, sauf si la connexion est soumise à une traction directe.
(8) Si les dispositions constructives de la connexion sont conformes à la section 6.4, et si les
armatures transversales sont conformes aux dispositions de la section 6.6, on peut
supposer que la rupture par cisaillement longitudinal et le fendage de la dalle sont exclus.
(9) On peut utiliser d'autres systèmes de connexion que les connecteurs traités dans le présent
Chapitre pour assurer la transmission des efforts longitudinaux entre un élément structural en
acier et la dalle, à condition que leur adéquation quant au comportement et à la résistance ait
été démontrée par les essais et appuyée par un modèle conceptuel. Suivant le type de
connecteur, référence doit être faite aux Normes Européennes ou aux Agréments Techniques
Européens ou, en leur absence, aux documents nationaux. Le calcul de la poutre mixte doit
être conforme au calcul d'un élément structural similaire utilisant soit des goujons, soit
d'autres connecteurs tels que ceux inclus dans le présent code, dans la mesure du possible.
(1) On appelle connecteurs ductiles ceux qui offrent une capacité de déformation suffisante pour
justifier l'hypothèse d'un comportement plastique idéal de la connexion au sein de la structure
considérée.
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(2) Les goujons à tête d'une longueur hors-tout après soudage d'au moins 4 fois le diamètre, et
d'un diamètre de fût d'au moins 16 mm sans dépasser 22 mm, peuvent être considérés
comme ductiles dans les limites, indiquées ci-après, du degré de connexion défini par le
rapport N / Nf.
Pour les profilés en acier dont l'aire de la semelle inférieure ne dépasse pas 3 fois l'aire de
la semelle supérieure :
N
L ≤ 20 ≥ 0,4 + 0,03 L
Nf
(6.4)
N
L ≥ 20 ≥ 1,0
Nf
en désignant par :
L : la portée en mètres,
Nf : le nombre de connecteurs déterminé pour la longueur de poutre appropriée
conformément à la clause 6.2.1.1, et
N : le nombre de connecteurs présents à l'intérieur de la même longueur de poutre.
(3) Il est admis de considérer que les connecteurs mentionnés ci-après possèdent la même
capacité de déformation que les goujons à tête ayant les dimensions précisées en (2) :
(a) les boulons à serrage contrôlé, conçus et calculés conformément à la section 6.5 ;
(b) d'autres connecteurs dont la capacité de glissement en valeur caractéristique est au
moins égale à 6 mm pour leur niveau de résistance caractéristique, déterminée par
des essais de cisaillement sur éprouvettes conformément à la section 10.2.
(4) Il est admis de considérer que les goujons à tête sont ductiles sur une plage de portées
plus étendue que celle indiquée en (2) si :
(a) les goujons ont une longueur hors-tout après soudage d'au moins 76 mm, et un
diamètre de fût d'au moins 19 mm sans dépasser 20 mm ;
(b) le profilé en acier est un I ou un H laminé à semelles égales ;
(c) la dalle est de type mixte avec une tôle profilée en acier de portée perpendiculaire à
la poutre et continue au passage de cette poutre ;
(d) il existe un goujon par nervure de tôle, placé au centre de la nervure ;
(e) la tôle est telle que bo/hp ≥ 2 et hp ≤ 60 mm, les notations étant identiques à celles
indiquées en 6.3.3.1 ;
(f) l'effort Fc est calculé selon la méthode indiquée en 6.2.1.2(3).
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Lorsque ces condition sont remplies, il convient d'avoir un rapport N/Nf qui satisfasse à :
N
L ≤ 10 ≥ 0,4
Nf
N
10 ≤ L ≤ 25 ≥ 0,04 Lf (6.5)
Nf
N
L ≥ 25 ≥ 1,0
Nf
(1) Les connecteurs doivent être espacés le long de la poutre de manière à transmettre le
cisaillement longitudinal et à empêcher la séparation de la dalle et de la poutre en acier, en
considérant une répartition appropriée de l'effort de cisaillement longitudinal de calcul.
(2) Dans les porte-à-faux et dans les zones de moment négatif des poutres continues, les
connecteurs doivent être espacés de façon à s'adapter à l'épure d'arrêt des armatures en
traction, en ignorant la longueur d'ancrage des barres arrêtées.
(3) Il est permis d'espacer les goujons, conformes aux paragraphes 6.3.2 et 6.3.3,
uniformément sur la longueur Lcr entre sections transversales critiques successives, selon
la définition du paragraphe 4.1.2, si :
- le moment résistant plastique de la section mixte ne dépasse pas 2,5 fois le moment
résistant plastique de l'élément structural en acier seul.
(4) Si le moment résistant plastique dépasse 2,5 fois le moment résistant plastique de l'élément
structural en acier seul, il convient de procéder à des vérifications complémentaires de
l'adéquation de la connexion au droit de points intermédiaires situés approximativement à
mi-distance entre les sections transversales critiques successives.
(5) Il est permis de répartir le nombre requis de connecteurs entre un point de moment
fléchissant positif maximal et un appui adjacent ou un point de moment négatif maximal, en
conformité avec la répartition du cisaillement longitudinal calculé par la théorie élastique
pour le chargement considéré. Lorsqu'on opère ainsi, il n'est pas nécessaire de procéder à
des vérifications complémentaires de l'adéquation de la connexion, sauf si l'on utilise la
méthode de la clause 4.4.4(7) pour la résistance de l'âme au voilement par cisaillement.
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6.2.1 Poutres pour lesquelles on utilise le calcul plastique pour la résistance des sections
transversales
(1) Pour une connexion complète, l'effort total de cisaillement longitudinal de calcul Vl auquel
sont tenus de résister les connecteurs espacés selon 6.1.3 entre le point de moment
fléchissant positif maximal et un appui d'extrémité libre doit être calculé de la façon suivante :
Vl = Fcf (6.6)
où Fcf est le plus faible des deux efforts :
Aa f y
Fcf =
γa
0,85 A c f ck A f
Fcf = + se sk
γc γs
en désignant par :
Aa l'aire de l'élément structural en acier,
Ac l’aire de la section efficace de béton, définie en 4.2.1 et 4.2.2, à l'exclusion de
tout enrobage d'âme,
Ase l'aire de toute armature longitudinale comprimée qui a été incluse dans le calcul de
la résistance en flexion, ces aires étant relatives à la section transversales au
point de moment fléchissant maximal.
(2) Pour une connexion complète, l'effort total de cisaillement longitudinal de calcul Vl auquel sont
tenus de résister les connecteurs espacés selon 6.1.3 entre le point de moment fléchissant
positif maximal et un appui intermédiaire ou un appui d'extrémité encastré doit être calculé de
la façon suivante :
A s f sk A ap f yp
Vl = Fcf + + (6.7)
γs γ ap
en désignant par :
As l'aire de la section efficace des armatures longitudinales de la dalle
Aap l'aire de la section efficace de toute tôle profilée en acier utilisée conformément à
la clause 4.2.1(4),
ces aires étant relatives à la section transversale au niveau de l'appui, et Fcf étant l'effort
défini au paragraphe (1) ci-dessus, pris toutefois égal à zéro dans le cas d'un porte-à-faux.
(1) Dans le cas où les connecteurs sont ductiles au sens du paragraphe 6.1.2, on peut supposer
qu'un glissement suffisant est capable de se produire à l'état limite ultime pour que les
moments résistants au niveau des sections critiques puissent être calculés par la méthode
plastique conformément à la clause 4.4.1.3.
(2) A défaut d'un calcul plus rigoureux, il est possible de prendre l'effort de cisaillement
longitudinal Vl égal à :
Vl = Fc (6.8)
entre la section transversale considérée avec un moment fléchissant positif et un support
d'extrémité libre ; et à :
As f sk Aap f yp
Vl = Fc + + (6.9)
γs γ ap
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La relation existant entre Fc et MSd est représentée d'une manière qualitative par la courbe
ABC de la figure 6.1.
(3) Concernant la méthode indiquée en (2), une autre solution consiste à déterminer une valeur
de Fc en sécurité au moyen de la droite AC de la figure. 6.1, soit :
M Sd − M apl .Rd
Fc = Fcf (6.10)
M pl.Rd − M apl.Rd
(1) Dans le cas où les connecteurs ne sont ductiles au sens du paragraphe 6.1.2, le cisaillement
longitudinal doit être déterminé à partir de la répartition des contraintes dans les sections
transversales critiques, basée sur une continuité totale à l'interface acier-béton.
(2) On peut déterminer le cisaillement longitudinal total de calcul Vl par la méthode simplifiée
indiquée en 6.2.1.2, à l'exception de Fc calculé maintenant à partir des formules suivantes :
M Sd − M a.Sd
Fc ≥ Fel pour MSd ≤ Mel.Rd (6.11)
M el.Rd − M a.Sd
M Sd − M el. Rd
Fc ≥ Fel - ( Fcf - Fcf ) pour Mel.Rd ≤ MSd ≤ Mpl.Rd (6.12)
M pl. Rd − M el .Rd
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en désignant par :
Mel.Rd: le moment qui entraîne une contrainte de traction f y/γ a dans la fibre inférieure
extrême du profilé en acier ; en présence d'une construction non étayée, la
clause 4.4.1.4(4) est applicable ;
Ma.Sd : le moment sous flexion positive agissant sur le profilé en acier par suite des
actions qui s'exercent sur la structure en acier seule avant que l'action
collaborante ne devienne effective ;
Fel : l'effort de compression dans la dalle correspondant au moment Mel.Rd.
a) Structures non totalement étayées en cours de b) Structures totalement étayées en cours de construction
construction
Figure 6.2 Relations entre Fc et MSd
6.2.2 Poutres pour lesquelles on utilise le calcul élastique pour la résistance d'une ou de
plusieurs sections transversales
Dans le cas où l'on applique le calcul élastique aux section transversales conformément à la
clause 4.4.1.4, le flux de cisaillement longitudinal doit être calculé par la théorie élastique à
partir de l'effort tranchant intervenant après que la connexion soit devenue effective. Les
propriétés élastiques de la section transversale doivent être celles utilisées dans le calcul
des contraintes longitudinales.
6.3.1 Généralités
(1) Lorsque la dalle ne présente pas de renformis, ou si le renformis satisfait aux exigences de
la clause 6.3.3.3.1 ou 6.4.1.4, il convient de déterminer la résistance de calcul des
connecteurs enrobés de béton de masse volumique normale ou de béton à granulats
légers (masse volumique supérieure à 1.750 kg/m³) à partir des formules indiquées dans le
présent Chapitre.
(2) Lorsque la masse volumique du béton ou les dimensions des renformis ne répondent pas
aux conditions énoncées à la clause (1) ci-dessus, ou lorsque l'on utilise d'autres types de
connecteurs que ceux traités dans le présent Chapitre, à défaut d'Agrément Technique
Européen, il convient de déterminer la résistance de calcul conformément au paragraphe
3.5.2 au moyen de la résistance caractéristique déduite d'essais de poussée conformément
à la section 10.2.
(Note : toutes les références faites à la longueur d'un goujon se rapportent à la longueur
après soudage).
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Le coefficient partiel de sécurité γ v est pris égal à 1,25 à l'état limite ultime.
Ces formules ne sont pas utilisables pour des goujons d'un diamètre supérieur à 22 mm.
[Note ENV : les dimensions minimales de bourrelet de soudure périphérique normal et les
exigences de soudage devraient être indiquées dans des Normes de Référence concernant
les goujons, documents qui sont à préparer par le CEN.
On peut utiliser les normes DIN 32500 Partie 3 et DIN 8563 Partie 10 comme base de travail.
Lorsque des goujons à tête sont soumis à un effort de traction direct en plus du
cisaillement, il convient de déterminer l'effort de traction de calcul par goujon Ften.
Si Ften ≤ 0,1 PRd, où PRd est la résistance de calcul au cisaillement définie en 6.3.2.1, il est
admis de négliger l'effort de traction.
Si Ften > 0,1 PRd, la connexion n’entre pas dans le domaine d'application de cette Partie 1.1
de l'EC4.
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Il est admis d'utiliser les équations (6.13) et (6.14) pour les goujons sans tête, à condition
que le soulèvement de la dalle soit empêche. Il convient de calculer les dispositifs d'anti-
soulèvement à l'état limite ultime conformément à la clause 6.1.1(5).
6.3.3.1 Tôles dont les nervures sont parallèles aux poutres porteuses
Les goujons sont situés à l'intérieur d'une zone de béton se présentant comme un renformis
(figure 6.3). Si la tôle est continue au passage de la poutre, la largeur de renformis, bo , est
égale à la largeur de nervure précisée sur la figure 7.2. Si la tôle n'est pas continue, bo est
définie de manière semblable, comme indiquée sur la figure 6.3. Il convient de prendre une
hauteur de renformis égale à hp , hauteur hors-tout de la tôle sans compter les bossages.
6.3.3.2 Tôles dont les nervures sont perpendiculaires aux poutres porteuses
(1) Lorsque des goujons de diamètre ne dépassant pas 20 mm sont situés dans des nervures
de hauteur hp ne dépassant pas 85 mm et de largeur bo au moins égale à hp, il convient de
prendre pour résistance de calcul au cisaillement la résistance dans le cas d'une dalle
pleine (calculée comme indiqué en 6.3.2.1, sous réserve que fu ne soit pas supérieur à 450
N/mm²) multipliée par le coefficient minorateur kt donné par l'expression :
0,7 bo h
kt = . .[ -1] (6.16)
N hp hp
r
où Nr est le nombre de goujons pour une nervure, à son intersection avec la poutre,
sans dépasser 2 dans la formule de calcul,
et où les autres notations sont celles définies en 6.3.3.1.
Pour les goujons soudés à travers la tôle profilée, il convient de prendre kt inférieur ou égal
à 1,0 lorsque Nr = 1, inférieur ou égal à 0,8 lorsque Nr ≥ 2.
(2) Pour les cas n'entrant pas dans le cadre de la clause (1), il convient de déterminer la
résistance de calcul d'après des essais effectués conformément à 10.2.
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Lorsque des connecteurs sont prévus pour assurer un fonctionnement mixte à la fois de la
poutre et de la dalle mixte, il y a lieu de respecter la condition suivante en ce qui concerne
la combinaisons des efforts agissant sur un goujon :
Fl 2 Ft 2
2
+ 2
≤1 (6.17)
Pl.Rd Pt. Rd
où Fl est l'effort longitudinal de calcul résultant du fonctionnement mixte de la poutre, et
Ft est l'effort transversal de calcul résultant du fonctionnement en dalle mixte (Chapitre 7).
(1) Les connecteurs peuvent être conçus et calculés comme des butées à condition que leur
face frontale ne soit pas biseautée, et qu'ils présenter une rigidité telle que l'on puisse
raisonnablement supposer qu'à la ruine, la pression s'exerçant que le béton situé contre le
connecteur soit uniformément répartie.
(2) Il est admis de concevoir et calculer des butées en forme de barreau, de T, de U et de fer à
cheval, à condition de satisfaire aux dispositions constructives du paragraphe 6.4.4.
Position recommandée des butées
par rapport au sens de la poussée
où Af1 est l'aire de la face frontale, comme indiquée sur la figure 6.4 ;
η est égal à ( A f 2 / A f 1 ) sans dépasser 2,5 pour du béton de masse volumique
normale, ni 2,0 pour du béton réalisé avec des agrégats légers ;
Af2 est l'aire de la face frontale du connecteur agrandie en utilisant une pente de 1/5
jusqu'à la face arrière du connecteur adjacent (figure 6.5). Seules les parties de
Af2 incluses dans la section de béton peuvent être prises en compte ;
γc est le coefficient partiel de sécurité du béton conformément à 2.3.3.2.
(4) Dans le calcul des soudures fixant le connecteur en butée à la poutre en acier, on doit tenir
compte de l'excentrement de l'effort.
(5) Il convient de calculer les soudures conformément à la section 6.6 de l'EC3 pour l'effort 1,2
PRd.
(6) Les dispositifs anti-soulèvement doivent être calculés conformément à 6.1.1.
6.3.6 Connecteurs en butée équipés de crochets ou d'arceaux dans les dalles pleines
(1) On peut admettre de répartir l'effort de cisaillement entre le connecteur en butée et les
crochets ou l'arceau à condition qu'il soit tenu compte des différences de rigidité qui existent
entre ces mêmes connecteurs.
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(2) A défaut de calculs plus précis ou d'essais, il convient de déterminer la résistance de calcul
de la combinaison des connecteurs au moyen de l'une des formules ci-après, selon le cas :
(3) Il convient de calculer les soudures fixant le connecteur en butée équipé de crochets ou
d'un arceau sur la poutre en acier avec l'effort 1,2 PRd propre à la butée (PRd butée) augmenté
de l'effort PRd propre aux crochets (PRd crochets) ou à l'arceau (PRd arceau).
(1) Il convient de déterminer la résistance de calcul d'une cornière soudée sur la poutre en
acier comme indiqué sur la figure. 6.8 au moyen de la formule :
Il convient de prendre la valeur 1,25 pour le coefficient partiel de sécurité γv à l'état limite
ultime.
(2) Dans le calcul des soudures fixant la cornière sur la poutre en acier, il convient de prendre
un excentrement de l'effort égal à e = h / 4.
(3) Il convient de calculer les soudures conformément à la section 6.6 de l'EC3 pour l'effort 1,2
PRd.
(4) Il convient de dimensionner l'armature utilisée pour s'opposer au soulèvement de sorte que:
en désignant par :
(3) Si aucun enrobage supérieure du connecteur n'est exigé, il est permis de faire affleurer le
connecteur à la face supérieure de la dalle.
(1) Lorsque la connexion est adjacente au bord longitudinal d'une dalle en béton, les armatures
transversales prévues conformément à la section 6.6 doivent être totalement ancrées dans le
béton entre le bord de la dalle et la rangée de connecteurs adjacente (voir 6.6.5).
(2) A l'extrémité d'une travée mixte en porte-à-faux, on doit prévoir des armatures locales
suffisantes pour assurer la transmission des efforts entre les connecteurs et les armatures
longitudinales.
6.4.1.4 Renformis autres que ceux formés par des tôles profilées en acier
(1) Lorsqu'on utilise un renformis en béton entre la poutre en acier et la face inférieure de la
dalle, il convient de situer les flancs de ce renformis à l'extérieur d'une ligne tirée à 45o à
partir du bord extérieur du connecteur (figure 6.9).
(2) Il convient de prévoir une épaisseur d'enrobage mesurée à partir du flanc du renformis
jusqu'au connecteur, d'au moins 50 mm.
(3) En ce qui concerne les barres d'armature transversales nécessaires pour satisfaire aux
exigences de la section 6.6, il convient de disposer ces barres dans le renformis à une
distance d'au moins 40 mm au-dessous de la surface du connecteur résistant au
soulèvement.
dimensions en mm
Figure 6.9 Dimensions des renformis
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(1) Lorsque l'on suppose pour le calcul que la stabilité de l'élément structural en acier ou de
l'élément structural en béton est assurée par la connexion unissant ces deux éléments,
l'espacement des connecteurs doit être suffisamment rapproché pour valider cette
hypothèse.
(2) Lorsque l'on suppose qu'une semelle en acier comprimée, qui serait autrement de classe
plus défavorable, est de Classe 1 ou de Classe 2 en raison de l'augmentation de rigidité
due aux connecteurs, il convient de ne pas dépasser les limites suivantes pour l'entraxe
des connecteurs dans la direction de la compression :
- lorsque la dalle est en contact continu (par exemple une dalle pleine)
22 t 235 / f y
- lorsque la dalle n'est en contact continu (par exemple une dalle avec nervures
perpendiculaires à la poutre) :
15 t 235 / f y
Pour la distance nette antre la bord d'une semelle comprimée et la file de connecteurs la
plus proche, il convient de ne pas dépasser :
9t 235 / f y
où t est l'épaisseur de la semelle, et
fy la limite d'élasticité nominale de la semelle, en N/mm².
(3) Pour l'entraxe longitudinal maximal des connecteurs, il convient de ne pas dépasser 6 fois
l'épaisseur totale de la dalle, ni 800 mm.
(4) Une autre possibilité consiste à disposer les connecteurs en groupes, avec un espacement
des groupes supérieur à celui prescrit pour les connecteurs individuels, à condition de tenir
compte dans le calcul du flux de cisaillement longitudinal non uniforme, du risque accru de
glissement et de désolidarisation verticale entre la dalle et l'élément en acier, ainsi que du
flambement de la semelle en acier.
(1) La plaque ou la semelle en acier sur laquelle un connecteur est soudé doit posséder une
épaisseur suffisante pour permettre un soudage convenable, et une transmission correcte de
l'effort entre le connecteur et la plaque sans ruine locale ni déformation excessive. (Pour les
goujons, voir 6.4.2(4).)
(2) Il convient d’avoir une distance d’au moins 20 mm entre le bord d’un connecteur et le bord
de la semelle de la poutre sur laquelle il est soudé (figure 6.9).
6.4.2 Goujons
(1) Il convient d'avoir une hauteur hors-tout de goujon d'au moins 3d, où d représente le
diamètre du fût.
(2) Il convient d'utiliser des goujons à tête conforme à la clause 3.5.2(7), ou de les équiper de
dispositifs d'ancrage pour résister aux efforts de désolidarisation conformément au
paragraphe 6.1.1.
(3) Il convient d'adopter un espacement des goujons dans la direction de l'effort de cisaillement
longitudinal supérieur ou égal à 5d ; un espacement dans la direction perpendiculaire à
l'effort de cisaillement longitudinal supérieur ou égal à 2,5d pour les dalles pleines, et à 4d
dans les autres cas.
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(4) A l'exception des cas où les goujons sont situés directement au-dessus de l'âme, il
convient d'adopter pour le diamètre d'un goujon soudé une valeur ne dépassant pas 2,5
fois l'épaisseur de la partie sur laquelle il est soudé, à moins que la résistance du goujon
ne soit établie expérimentalement.
6.4.3.1 Généralités
(1) Des goujons peuvent être soudés à travers la tôle en acier à condition que des essais de
mode opératoire aient démontré que l'on puisse ainsi obtenir une qualité convenable. Dans
les autres cas, on doit pratiquer des découpes nécessaires dans la tôle pour mettre en
place les goujons.
(2) Il est possible de souder à travers une tôle profilée en acier recouvrant une costière. Il
convient d'avoir un contact étroit des tôles avec une épaisseur totale ne dépassant pas
1,25 mm pour des tôles galvanisées, et 1,5 mm pour des tôles non galvanisées.
L'épaisseur maximale de la galvanisation ne doit pas dépasser 30 microns sur chaque face
de tôle.
(Note : il est recommandé de ne pas souder au travers de deux tôles profilées en acier
galvanisé).
(3) Après pose, il convient d'obtenir des connecteurs dépassant d'au moins 2d la face
supérieure des tôles profilées, d représentant le diamètre du fût.
(4) Il convient d'avoir une largeur minimale de nervure remplie de béton d'au moins 50 mm.
(1) Il convient de fixer les tôles profilées en acier dans chacune des nervures au droit de
chaque poutre en acier calculée pour comportement mixte. Il est possible de réaliser cette
fixation au moyen de goujons, au moyen d'une combinaison de goujons et de soudures à
l'arc par points, ou d’autres procédés précisés par le concepteur.
(2) Lorsque les tôles profilées en acier sont telles que les goujons ne peuvent être placés au
centre d'une nervure, il convient de placer les goujons conformément à la clause 9.4.3.1(4).
(1) Il convient de limiter la hauteur d'un barreau à quatre fois son épaisseur.
(2) Il convient de réaliser un connecteur en T à partir d'un profilé laminé à chaud ou d'une
partie de celui-ci, en limitant la largeur de semelle à 10 fois son épaisseur.
Il convient de limiter la hauteur d'un connecteur en T à 10 fois l'épaisseur de semelle, et à
150 mm.
(3) Il convient de réaliser un connecteur en U à partir d'un profilé laminé à chaud dont la
hauteur d'âme ne dépasse pas 25 fois l'épaisseur d'âme.
Il convient de limiter la hauteur d'un connecteur en U à 15 fois l'épaisseur d'âme, et à 150
mm.
(4) Il convient de limiter la hauteur d'un fer à cheval à 20 fois l'épaisseur d'âme, et à 150 mm.
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6.5.1 Généralités
(1) Il est permis d'utiliser des boulons H.R. à serrage contrôlé pour réaliser une connexion
entre un élément en acier et une dalle préfabriquée en béton constituant une poutre mixte.
Un exemple est donné à la figure 6.11.
(2) Sauf mention contraire, les paragraphes 6.5.3, 6.5.8 et 7.5.6 de l'EC3, concernant les
assemblages résistant au glissement, s'appliquent.
Figure 6.11 Exemple de connexion réalisée avec des boulons à serrage contrôlé
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(1) Il convient de prendre comme valeur de calcul de la résistance au glissement par boulon :
(3) Pour d'autres états de surfaces, il convient de déterminer la valeur de m par des essais
adéquats, conformément aux normes appropriées en vigueur.
Lorsque l'on prend pour hypothèse que les boulons résistent seulement par cisaillement et
pression diamétrale, il convient de limiter le cisaillement longitudinal maximal de calcul par
boulon à la résistance de calcul au cisaillement d'un boulon, déterminée conformément au
paragraphe 6.5.5 de l'EC3, sans dépasser la résistance à la pression diamétrale, qui peut
être prise égale à la valeur PRd donnée par la formule (6.14) du présent code.
Lorsque l'on prend pour hypothèse que la résistance résulte d'une combinaison de
frottement et de cisaillement, alors il convient de déterminer cette résistance à partir
d'essais adéquats.
Il est permis de négliger les effets de glissement pour les vérifications à l'état limite ultime
des poutres dont les sections transversales sont de Classe 1 et de Classe 2 avec des trous
dont le jeu ne dépasse pas 3 mm.
(1) Le glissement doit être limité à un niveau satisfaisant les Principes du Chapitre 5.
(2) Il est permis d'ignorer le glissement si le cisaillement longitudinal de calcul par boulon ne
dépasse pas la résistance au cisaillement longitudinal par boulon PRd résultant du
frottement seul et obtenue par l'équation (6.24) mais avec γv = 1,0.
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(1) La conception de l’assemblage doit assurer que la pression existant entre la poutre en acier
et la semelle de béton n'est pas excessive.
(2) La rondelle placée sous la tête de chaque boulon doit présenter une rigidité suffisante pour
assurer que la pression s'exerçant sur le béton n'est pas excessive.
(3) Il convient d'utiliser une armature appropriée, en forme de spirale ou autre, pour transmettre
la charge entre le boulon et l'interface acier-béton, sans fendre ni écraser le béton, sauf si
des essais démontrer que cette armature n'est pas utile.
Les règles d'introduction des charges locales énoncées dans la clause 2.5.3.7.4 de
l'Eurocode 2 s'appliquent.
(1) Les armatures transversales de la dalle doivent être dimensionnées à l'état limite ultime de
façon à prévenir une ruine prématurée par cisaillement longitudinal ou une rupture par
fendage longitudinal.
(2) La valeur de calcul vSd du cisaillement longitudinal par unité de longueur, pour toute surface
potentielle de ruine par cisaillement dans la dalle, ne doit pas dépasser la résistance de calcul
au cisaillement longitudinal vRd pour la surface considérée.
Type Ae
a-a ( Ab + At )
b-b 2 Ab
c-c 2( Ab + Abh )
d-d Abh
e-e At
La longueur de la surface de cisaillement b-b indiquée sur la figure 6.12 doit être prise égale
à 2h plus le diamètre de tête dans le cas de goujons isolés, alignés ou en quinconce, et égale
à 2h + st plus la diamètre de tête dans le cas de goujons disposés en paires, où h représente
la hauteur des goujons et st la distance transversale entre les axes des deux files de goujons.
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(3) Lorsque l'on utilise une tôle profilée en acier disposée transversalement à la poutre, il n'est
pas nécessaire de considérer les surfaces de cisaillement de type b-b, à condition que les
résistances de calcul des goujons soient déterminées au moyen du coefficient minorateur
approprié kt indiqué en 6.3.3.2.
(4) Le cisaillement longitudinal de calcul vSd par unité de longueur de poutre sur une surface de
cisaillement doit être déterminé conformément à la section 6.2 et être cohérent avec le mode
de dimensionnement des connecteurs pour l'état limite ultime.
(5) Lors de la détermination de vSd , il est permis de tenir compte de la variation du cisaillement
longitudinal sur la largeur de la membrure en béton.
(1) La résistance de calcul de la dalle (plans de cisaillement a-a sur la figure 6.12) doit être
déterminée conformément aux principes de la clause 4.3.2.5 de l'EC2. On peut supposer
qu'une tôle profilée en acier dont les nervures sont perpendiculaires à la poutre en acier
contribue à la résistance au cisaillement longitudinal, si cette tôle est continue sur la semelle
supérieure de la poutre en acier, ou si elle est soudée à la poutre en acier par des goujons.
(2) A défaut de calcul plus précis, il convient de déterminer la résistance de calcul de toute
surface potentielle de ruine par cisaillement dans le membrure ou dans le renformis, à partir
de équations suivantes :
et :
où :
τRd est la résistance de base au cisaillement à prendre égale à 0,25 fctk.0,05 / γc,
fck la résistance caractéristique sur cylindre du béton en N/mm²,
fsk la limite d'élasticité caractéristique de l'armature,
η = 1 pour le béton de masse normale,
η = 0,3 + 0,7 (ρ /2400) pour un béton fait de granulats légers de masse volumique
ρ en kg/m³,
Acv l'aire, par unité de longueur de la poutre, de la surface de cisaillement
considérée
Ae la somme des aires des sections des armatures transversales traversant la
surface de cisaillement considérée (supposée perpendiculaire à la poutre) par
unité de longueur de poutre (figure 6.12), y compris toute armature prévue pour
la résistance en flexion de la dalle,
νpd la contribution éventuelle de la tôle profilée en acier, comme indiquée en 6.6.3.
(3) Pour une dalle nervurée, il convient de déterminer l'aire de la surface de cisaillement Acv en
prenant en compte l'effet des nervures. Lorsque les nervures sont disposées
perpendiculairement à la portée de la poutre, il est permis d'inclure le béton contenu dans
la hauteur des nervures dans la valeur Acv de l'équation (6.25) ; mais pour les surfaces de
cisaillement potentielles de type e-e de la figure 6.12, il n'y a pas lieu de l'inclure dans la
valeur Acv de l'équation (6.26).
(4) L’armature transversale prise en compte pour la résistance au cisaillement longitudinal doit
être ancrée de sorte a atteindre sa limite d’élasticité conformément a l’EC2.
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(5) Il est possible de réaliser l'ancrage au moyen de barres en U entourant les connecteurs.
(1) Lorsque les tôles sont continues au-dessus de la semelle supérieure de la poutre en acier,
il convient de prendre pour la contribution des tôles dont les nervures sont perpendiculaires
à la poutre la valeur :
Ap f yp
vpd = (6.27)
γ ap
où :
νpd est exprimée par unité de longueur de la poutre pour chaque intersection de la
surface de cisaillement et de la tôle,
Ap est l'aire de section transversale de la tôle par unité de longueur de la poutre, et
fyp sa limite d'élasticité, indiquée en 3.4.2.
(2) Si la tôle dont les nervures sont perpendiculaires à la poutre n'est pas continue au-dessus
de la semelle supérieure de la poutre en acier, et si des goujons sont soudés sur la poutre
en acier directement à travers les tôles, il convient de prendre comme contribution de la tôle
:
Ppb.Rd Ap f yp
vpd = mais ≤
s γ ap
où :
Ppb.Rd est la résistance de calcul à la pression diamétrale de la tôle au droit d'un
goujon soudé à travers la tôle conformément à la clause 7.6.1.4, et
s l’entraxe longitudinal des goujons.
Figure 6.13 Surfaces potentielles de cisaillement dans une dalle avec tôles
profilées en acier
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Dans une dalle pleine, il convient de disposer d'une aire d'armature uniformément répartie
au moins égale à 0,002 fois l'aire du béton.
(1) Lorsque les nervures sont parallèles à la portée de la poutre, il convient de disposer d'une
aire d'armature transversale uniformément répartie au moins égale à 0,002 fois l'aire du
béton située audessus des nervures de la dalle et considérée dans le sens longitudinal.
(2) Lorsque les nervures sont perpendiculaires à la portée de la poutre, il convient de disposer
d'une aire d'armature transversale uniformément répartie au moins égale à 0,002 fois l'aire
de béton dans le sens longitudinal. Il est permis de supposer que les tôles profilées en
acier continues au-dessus de la semelle de la poutre en acier contribuent à satisfaire cette
exigence.
En vue de prévenir une ruine par fendage longitudinal de la membrure en béton due aux
connecteurs, il convient d'appliquer les recommandations supplémentaires ci-après pour
toutes les poutres mixtes dont la distance entre le bord libre de la membrure et l'axe de la
file de connecteurs la plus proche est inférieure à 300 mm :
(a) Il convient de réaliser les armatures transversales avec des barres en U passant
autour des connecteurs. Il convient de positionner ces barres en U au-dessous du
sommet des connecteurs.
(b) Lorsque l'on utilise des goujons à tête comme connecteurs, il convient d'adopter une
distance entre le bord libre de la membrure et l'axe du goujon le plus proche au
moins égale à 6d, où d représente le diamètre nominal du goujon, et de disposer des
barres en U de diamètre au moins égal à 0,5d.
(c) Il convient de positionner les barres en U le plus bas possible tout ménageant un
enrobage inférieur suffisant.
(Note : ces conditions s'appliquent normalement aux poutres de rive, mais peuvent
également se rencontrer au droit de grandes ouvertures.)
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7.1 GENERALITES
7.1.1 Objet
(1) Le présent Chapitre concerne les dalles de plancher mixtes dont la portée est disposée dans
le sens des nervures uniquement. Il s'applique aux calculs de structures de bâtiment où les
charges d'exploitation sont à prédominance statique, y compris de bâtiments industriels dont
les planchers sont soumis à des charges mobiles.
(2) Dans les zones de moment fléchissant positif, on peut tenir compte d'une armature
supplémentaire, y compris toute armature prévue pour la résistance au feu, pour la résistance
des dalles mixtes.
Des règles d'application pour le calcul de la contribution d'une armature à la résistance sont
seulement indiquées pour la méthode de connexion partielle exposée dans l'Annexe E.
(3) On peut utiliser des dalles mixtes pour le maintien latéral des poutres en acier et comme
diaphragme pour résister à l'action du vent, mais aucune règle spécifique n'est donnée. On
doit tenir compte du rapport longueur/largeur, de l'effet des ouvertures, et des efforts
supplémentaires s'exerçant sur les connecteurs. En ce qui concerne l'action de diaphragme
exercée par les tôles profilées en acier en phase de coffrage, les règles énoncées dans la
Partie 1.3 de l'Eurocode 3 s'appliquent.
(4) On peut utiliser la méthode d'essai recommandée en 10.3.2 pour justifier une dalle mixte
n'entrant pas dans le cadre de l'objet du Chapitre 7.
7.1.2 Définitions
Une dalle mixte est une dalle pour laquelle on utilise des tôles profilées en acier comme
coffrage permanent permettant de supporter le poids du béton frais, de l'armature et les
charges de construction. Par la suite, les tôles profilées en acier se combinent
structurellement avec le béton durci et agissent comme tout ou partie de l'armature en
traction du plancher fini.
Le comportement mixte est celui qui apparaît qu'une dalle en béton comprenant des tôles
profilées en acier, plus toute armature supplémentaire, et le béton durci se soient combinés
de façon à former un seul et unique élément de construction. Les tôles profilées en acier
doivent être capables de transmettre le cisaillement horizontal au niveau des surfaces de
contact entre la tôle et le béton ; la simple adhérence entre la tôle en acier et le béton n'est
pas considérée comme offrant une efficacité suffisante pour une action collaborante. On doit
assurer la liaison entre tôles profilées et béton par un ou plusieurs des moyens ci-après (voir
figure. 7.1) :
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(a) liaison mécanique assurée par des déformations du profil (embossages ou bossages) ;
(b) liaison par frottement pour les profils à formes rentrantes ;
(c) ancrage d'extrémité assuré par des goujons soudés ou autre type de connexion locale
entre le béton et la tôle en acier, uniquement en combinaison avec (a) ou (b) ;
(d) ancrage d'extrémité par déformation des nervures à l'extrémité de la tôle, uniquement
en combinaison avec (b).
D'autres moyens ne sont pas exclus, mais ils n'entrent pas dans le cadre de l'objet du présent
Eurocode.
(1) L'épaisseur hors-tout de la dalle mixte, h, doit être d'au moins 80 mm. L'épaisseur de béton,
hc, audessus de la surface plane principale du sommet des nervures de la tôle ne doit pas
être inférieure à 40 mm.
(2) Si la dalle a une action mixte avec la poutre ou si elle est utilisée comme diaphragme,
l'épaisseur totale doit être d'au moins 90 mm et hc ne doit pas être inférieure à 50 mm.
(3) Au cas où il est nécessaire de placer une armature dans la hauteur hc du béton, il convient
d'avoir un espacement maximal de barre conforme aux dispositions de la clause 5.4.3.2.1
de l'EC2, basé sur la hauteur hors-tout h de la dalle mixte, sauf si un espacement moindre
est nécessaire pour limiter la fissuration (Section 5.3).
7.2.2 Granulats
(1) Les conditions d'appuis sur les supports temporaires des tôles profilées en acier utilisées
comme coffrages doivent être vérifiées conformément aux dispositions de la Partie 1.3 de
l'Eurocode 3.
(2) Il convient de prévoir l'appui des dalles mixtes sur de l'acier ou sur du béton avec une
longueur minimale de 75 mm. La longueur minimale d'appui d'extrémité de la tôle profilée
en acier est de 50 mm. (voir figure 7.3(a) et (c)).
(3) Dans le cas de dalles mixtes posées sur d'autres matériaux, il convient de porter ces
valeurs à un minimum de 100 mm et 70 mm respectivement (voir figure 7.3(b) et (d)).
(4) Dans le cas de tôles profilées posés en continuité et dans le cas de tôles avec
recouvrement transversal, il convient d'adopter une longueur minimale de l'appui de 75 mm
sur de l'acier ou sur du béton et de 100 mm sur d'autres matériaux (voir figure 7.3(e) et (f)).
(5) Il est permis de réduire les longueurs minimales de l'appui indiquées ci-dessus si cela est
précisé dans le cahier des charges du projet, et à condition que le calcul tienne compte de
paramètres adéquats, telles les tolérances, charges, portée, hauteur de l'appui, et
dispositions de renfort de continuité. Lorsque l'on utilise des appuis réduits, il convient de
s'assurer que la fixation de la tôle puisse encore être réalisée sans détérioration des
appuis, et qu'un effondrement dû à un déplacement accidentel en cours de montage ne
puisse se produire.
7.3.2 Actions
7.3.2.1 Tôles profilées en acier utilisées comme coffrage
(1) On doit tenir compte des charges ci-après dans les calculs des tôles utilisées comme
coffrage :
- poids du béton et du platelage en acier ;
- charges de chantier y compris l'amoncellement local du béton en cours du montage ;
- charge de stockage éventuelle ;
- effet de "mare" (surplus de béton dû à la flèche des tôles).
[Note : Jusqu'à ce qu'une information suffisante soit donnée dans l'Eurocode 1, les règles
ci-après s'appliquent.]
(2) Les charges de chantier représentent le poids des ouvriers ainsi que du matériel de
bétonnage, et tient compte de tout impact ou vibration pouvant survenir en cours de
construction. A l'intérieur d'une zone quelconque de 3m par 3m (ou de la portée si celle-ci
est inférieure), outre le poids du béton, il convient de prendre l'ensemble de la charge
caractéristique de chantier et du poids du surplus de béton, égal à 1,5 kN/m². A l'intérieur
de la zone restante, il convient d'ajouter une charge caractéristique de 0,75 kN/m² au poids
du béton. Il convient de positionner ces charges de sorte à produire le moment fléchissant
et/ou l'effort tranchant maximal.
(3) Ces valeurs minimales ne sont pas nécessairement suffisantes pour un impact ou un
amoncellement de béton excessifs, ou pour des charges de pompage ou d'acheminement
par canalisations. Si nécessaire, il y aura lieu de tenir compte des charges supplémentaires
par des dispositions appropriées. Il convient de démontrer par essais ou par calculs, que
sans le béton, la tôle est capable de résister à une charge caractéristique de un kN sur une
surface carrée de 300 mm de côté, à l'emplacement le plus défavorable, en un lieu
quelconque à l'exception d'une nervure adjacente à un bord libre.
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(4) Si la flèche centrale δ à mi-travée de la tôle sous son propre poids plus celui du béton frais,
calculée à l'état limite de service, est inférieure à l /250 et inférieure à 20 mm, il est permis
d'ignorer l'effet de mare dans le calcul de la tôle en acier. Si l'une quelconque de ces deux
limites est dépassée, il convient de tenir compte de cet effet, par exemple en supposant
dans le calcul que l'épaisseur nominale du béton est augmentée de 0,7δ sur la totalité de la
travée.
Dans les calculs de vérifications à l'état limite ultime, on peut supposer que la totalité du
chargement agit sur la dalle mixte, à condition que cette hypothèse soit également faite lors
du calcul du cisaillement longitudinal.
(1) Les charges doivent être appliquées dans la combinaison réalise quelconque la plus
défavorable pour l'effet considéré.
(1) On doit utiliser l'analyse élastique. Lorsque la tôle est continue sur appuis intermédiaires, il
est permis de déterminer la raideur de flexion sans tenir compte de la variation de rigidité due
à la perte d'efficacité de certaines parties de la section transversale comprimée.
(2) Dans le cas où l'on suppose que le coffrage permanent constitue un contreventement
latéral, les règles appropriées de la Partie 1.3 de l'Eurocode 3 s'appliquent. Il est permis de
supposer que l'efficacité du contreventement latéral n'est pas altérée lorsque le coffrage
collaborant supporte le béton frais.
7.4.2.1 Analyse
(2) L'application de méthodes linéaires d'analyse convient pour les états limites de service ainsi
que pour les états limites ultimes. Les méthodes plastiques, avec leur degré de simplification
élevé, ne doivent être utilisées qu'aux états limites ultimes.
(3) Si l'on néglige dans l'analyse les effets de la fissuration du béton, il est permis
optionnellement de réduire de 30% au maximum les moments fléchissants au niveau des
appuis intermédiaires, et d'augmenter en conséquence les moments fléchissants positifs
dans les travées adjacentes.
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(4) Il est permis de calculer une dalle continue comme une série de travées isostatiques. Il
convient de prévoir sur les appuis intermédiaires un pourcentage d'armature forfaitaire
conforme aux dispositions de la clause 7.6.2.1.
(5) Il est loisible d'utiliser à l'état limite ultime une analyse plastique sans aucune vérification
directe de la capacité de rotation si l'on emploie de l'acier d'armature de Classe H
conformément au paragraphe 3.2.2 de l'EC2 et si la portée est inférieure à 3,0 m.
(2) Pour les charges concentrées linéaires qui sont perpendiculaires à la portée de la dalle, il
est permis d'utiliser la formule précédente pour le calcul de bm, en prenant la valeur bp
égale à la longueur de la charge concentrée linéaire.
(3) Il convient de ne pas prendre de valeurs supérieures aux valeurs ci-après pour la largeur
de la dalle considérée comme participante dans l'analyse globale et pour le calcul de la
résistance :
(a) pour le cisaillement longitudinal et la flexion :
- pour les travées à appuis simples et les travées de rives de dalles continues
bem = bm + 2 Lp [ 1 – ( Lp / L) ] ≤ largeur de dalle (7.2)
- pour les travées intermédiaires de dalles continues
bem = bm + 1,33 Lp [ 1 – ( Lp / L) ] ≤ largeur de dalle (7.3)
( b) pour le cisaillement vertical :
bem = bm + Lp [ 1 – ( Lp / L) ] ≤ largeur de dalle (7.4)
où : Lp est la distance mesurée entre le centre de la charge et l'appui le plus proche ;
L est la longueur de la travée.
(4) Afin d'assurer la répartition des charges ponctuelles ou linéaires sur la largeur considérée
comme participante, une armature transversale doit être placée sur ou au-dessus de la tôle.
Cette armature transversale doit être calculée conformément à l'Eurocode 2 pour les
moments fléchissants transversaux.
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(5) Il est permis d’utiliser un pourcentage d’armature transversale forfaitaire si les charges
d’exploitation caractéristique ne dépassent pas les valeurs ci-après :
- charge concentrée : 7,5 kN
- charge répartie : 5,0 kN/m²
Il convient de choisir une armature transversale forfaitaire présentant une aire de section
transversale d'au moins 0,2% de l'aire de béton situé au-dessus des nervures, et dont la
largeur soit d'au moins bem calculée d'après la présente clause. Il convient de prévoir des
longueurs d'ancrage minimales au-delà de cette longueur, conformément aux dispositions
de la clause 5.2.3.4 de l'EC2. L'armature prévue à d'autres fins peut respecter tout ou partie
de la présente règle.
(6) A défaut d'une telle armature, les largeurs participantes pour les calculs relatifs au
cisaillement et à le flexion sont limitées à bm.
La vérification des tôles profilées en acier à l'état limite ultime doit être effectuée
conformément à la Partie 1.3 de l'Eurocode 3. On doit tenir convenablement compte des
effets des bossages ou des indentations sur les résistances admises.
(1) Les caractéristique des profils doivent être déterminées conformément à la Partie 1.3 de
l'Eurocode 3.
(2) Il convient que la flèche de la tôle sous son poids propre plus le poids du béton frais, mais
à l'exclusion des charges de construction, ne dépasse pas
L / 180 ou 20 mm
où L est la portée utile entre les appuis (les étais étant considérés comme appuis
dans ce contexte).
(3) Il est permis de faire varier ces limites lorsque :
- une flèche plus importante ne risque pas d'altérer la sécurité ou l'aptitude au service du
plancher ; et
- l'on tient compte du poids supplémentaire du béton dû à l'effet de mare dans le calcul du
plancher et de la structure porteuse.
(4) Lorsque la flèche en sous-face est considérée comme importante (pour des raisons de
service ou d'esthétique) il peut s'avérer nécessaire de réduire ces limites.
(1) La résistance d'une dalle mixte doit être suffisante pour supporter les charges admises et
pour garantir qu'aucun état limite ultime n'est atteint, sur la base de l'un des modes de ruine
ci-après (voir figure 7.6) :
- Section critique I.
Flexion : résistance à la flexion Mp.Rd.
Cette section peut être critique s'il existe une connexion complète au niveau des surfaces de
contact entre la tôle et le béton (voir 7.6.1.2).
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7.6.1.2 Flexion
(1) La résistance à la flexion Mp.Rd d'une section transversale quelconque doit être déterminée
par la théorie plastique conformément aux dispositions de la clause 4.4.1.2 mais en prenant
la limite d'élasticité de calcul de l'élément structural en acier (tôle) égale à fyp / γap.
(2) Pour la section efficace de la tôle en acier, il convient de négliger la largeur des bossages
et des indentations de cette tôle, sauf si l'on démontre par des essais qu'une section plus
grande est efficace.
(3) Il convient de tenir compte de l'effet du voilement des parties comprimées de la tôle en
utilisant des largeurs efficaces n'excédant pas deux fois les valeurs indiquées dans le
tableau 4.2 pour les âmes en acier de Classe 1.
(4) On peut calculer la résistance à la flexion positive d'une dalle mixte dont l'axe neutre est
situé au-dessus de la tôle à l'aide de la formule ci-après :
Mp.Rd = Ncf (dp – 0,5 x) (7.5a)
où Ncf est Ap fyp / γap ;
Ap la section efficace de la tôle en acier en traction selon la clause (2) ;
dp la distance entre le haut de la dalle et le centre de gravité de la section efficace
de la tôle en acier ;
x la hauteur du bloc de contrainte pour le béton, obtenu par
Nc f
x=
b ( 0,85 fck / γ c )
b représente la largeur de la section transversale considérée.
Figure 7.7 Répartition des contraintes pour la flexion positive si l'axe neutre est situé
au-dessus de la tôle
(5) On peut calculer la résistance à la flexion positive d'une dalle mixte dont l'axe neutre est
situé dans la tôle à partir de la figure 7.8 ou, par mesure de simplification, de la façon
suivante (en négligeant le béton situé dans les nervures) :
Mp.Rd = Ncf z + Mpr (7.5b)
Nc f
où : z = ht – 0,5 hc – ep + ( ep – e )
Ap f yp / γ ap
Mpr est le moment résistant plastique réduit de la tôle, obtenu par :
Nc f
Mpr = 1,25 Mpa ( 1 - ) ≤ Mpa
Ap f yp / γ ap
Ncf = hc b ( 0,85 fck / γc )
et : Mpa est la valeur de calcul de la résistance à la flexion de la section transversale
efficace de la tôle ;
ht la hauteur totale de la dalle ;
e la distance entre le centre de gravité de la section efficace de la tôle et
sa sous-face ;
ep la distance entre l'axe neutre plastique de la section efficace de la tôle et
sa sous-face
(1) Les dispositions de la présente clause 7.6.1.3 s'appliquent aux dalles mixtes avec liaison
mécanique ou par frottement (types (a) et (b) définis en 7.1.2.2).
La résistance de calcul au cisaillement longitudinal de ces dalles doit être déterminée par la
méthode empirique (méthode "m-k") telle qu'elle est brièvement exposée dans la présente
clause ou par la méthode de la connexion partielle indiquée dans l'Annexe E du présent
Eurocode.
(2) L'effort tranchant maximal de calcul V pour une largeur de dalle b ne doit pas dépasser la
résistance de calcul au cisaillement Vl.Rd déterminée au moyen de la relation semi-
empirique ci-après :
où : b, d p et Ls sont en mm ;
Ap est en mm² ;
m et k sont en N/mm² ;
Ls est la portée de cisaillement, définie ci-dessous ;
m, k sont les valeurs de calcul pour les coefficients empiriques obtenus à partir
d'essais effectués conformément aux dispositions de la clause 10.3.1 ;
γvs est égal à 1,25 pour l'utilisation dans l'équation (7.6) uniquement
et où les autres symboles ont été définis en 7.6.1.2.
(4) Au cas où la dalle mixte est calculée comme continue, il est permis d'utiliser un portée
simple équivalente entre des points d'inflexion pour la détermination de la résistance au
cisaillement. Toutefois, pour les travées de rive, il convient d'utiliser leur longueur totale
dans le calcul.
(3) Il convient de prendre pour valeur de la résistance de calcul d'un goujon à tête soudé à
travers la tôle en acier et utilisé comme ancrage d'extrémité, la plus faible des deux valeurs
ci-après : la résistance admise au cisaillement du goujon selon la clause 6.3.3.1, ou la
résistance à la pression diamétrale de la tôle déterminée à l'aide de l'expression suivante :
où : kϕ = 1 + a / ddo ≤ 4,0
et Ppb.Rd la résistance de calcul à la pression diamétrale d'un goujon à tête soudé à
travers la tôle ;
ddo le diamètre du cordon de soudure périphérique que l'on peut prendre égal à
1,1 fois le diamètre du fût du goujon ;
a la distance entre le centre du goujon et l'extrémité de la tôle, sans dépasser
2ddo ; et
t l'épaisseur de la tôle.
Il convient de déterminer la résistance à l'effort tranchant Vv.Rd d'une dalle mixte sur une
largeur égale à l'entraxe des nervures au moyen de l'équation suivante :
où : bo est la largeur moyenne des nervures de béton (largeur minimale pour tôle à
profil rentrant) ;
τRd la résistance de base au cisaillement, à prendre égale à 0,25 fctk / γc ;
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7.6.1.6 Poinçonnement
(1) La largeur de fissure dans les zones de moment fléchissant négatif des dalles continues doit
être vérifiée conformément aux dispositions du paragraphe 4.4.2 de l'EC2.
(2) Lorsque des dalles continues sont calculées comme des dalles à travées isostatiques
conformément à la clause 7.4.2.1(4), l'aire de la section transversale de l'armature limitant la
fissuration ne doit pas être inférieure à 0,2% de l'aire de la section transversale du béton
situé au dessus des nervures de la tôle dans le cas de construction non étayée, et à 0,4% de
l'aire de section transversale au-dessus des nervures de la tôle dans le cas de construction
étayée.
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7.6.2.2 Flèche
(2) Il est permis de négliger le calcul des flèches dans les deux cas suivants :
- le rapport de la portée à l'épaisseur ne dépasse pas les limites données dans le tableau
4.14 de l'EC2, pour des bétons peu sollicités, conformément aux dispositions du
paragraphe 4.4.3 de l'EC2, et
- la condition de la clause 7.6.2.2 (9), permettant de négliger les effets des glissements
d'extrémités, est satisfaite.
(3) Il n'est pas nécessaire d'inclure la flèche de la tôle due à son poids propre et au poids du
béton frais dans cette vérification de la dalle mixte.
(4) En pratique, on rencontre deux types de travée pour les dalles mixtes :
- travée intermédiaire, ou
- travée de rive.
(5) Pour une travée intermédiaire lorsque la dalle est mixte, selon la définition de la clause
7.1.2.2(a), (b) ou (c), il convient de déterminer la flèche au moyen des calculs approchés
ci-après :
(a) Il convient de prendre le moment d'inertie de flexion égal à la moyenne des valeurs
pour la section fissurée et non fissurée.
(b) Pour le béton de densité normale, il est permis d'utiliser une valeur moyenne du
coefficient d'équivalence pour les effets à long terme et pour les effets à court terme,
comme indiqué en 3.1.4.2.
(6) Pour les travées de rives, le glissement d'extrémité peut avoir un effet significatif sur la
flèche. Pour un comportement non ductile, le glissement d'extrémité et la ruine peuvent
coïncider (figure 7.12(a)), tandis que pour un comportement semi-ductile, le glissement
d'extrémité peut également influer sur la flèche (voir figure 7.12(b)). Il convient de se référer
aux résultats des essais effectués sur des dalle mixte et agrées par les autorités
compétentes pour établir le comportement de service des travées de rives.
(8) Si l'influence de la connexion entre la tôle et le béton n'est pas établie par vérification
expérimentale pour un plancher mixte avec ancrage d'extrémité, il convient de simplifier le
calcul et de le réduire à celui d'un arc avec barre de traction. A partir de cette disposition,
l'allongement et le raccourcissement donnent la flèche qu'il convient de prendre en compte.
(9) En règle générale, il est inutile de tenir compte du glissement d'extrémité si la charge de
glissement initial lors des essais (définie comme la charge entraînant un glissement
d'extrémité de 0,5 mm) dépasse 1,2 fois la charge de service souhaitée.
8.1 GENERALITES
(1) Le présent Chapitre traite des dalles préfabriquées en béton armé ou précontraint, utilisées
soit comme travée de plancher entre les poutres an acier, soit comme coffrage permanent
lors du coulage du béton sur site.
(2) Les éléments préfabriqués doivent être dimensionnés conformément aux Chapitre appropriés
de l'Eurocode 2, et en tenant compte de leur collaboration avec les poutres en acier.
[Note ENV : les numéros cités ci-après des clauses de l'Eurocode 2 Partie 1.3 "Eléments en
Béton Préfabriqués" sont ceux utilisés dans le Projet de Rédaction d'Août 1993. Ces numéros
peuvent changer dans la version finale de l'Eurocode 3 Partie 1.3, et le contenu du présent
Chapitre est donc susceptible de subir des modifications en conséquence.]
8.2 ACTIONS
(1) Une attention particulière doit être apportée aux effets locaux des charges concentrées
importantes appliquées au-dessus ou à proximité des joints entre les éléments préfabriqués.
(2) Les charges ci-après doivent être prises en compte dans les calculs des éléments
préfabriqués utilisés comme coffrages permanentes :
- effets de "mare" (augmentation de l'épaisseur du béton coulé sur chantier due à la flèche
des éléments préfabriqués).
[Note ENV : les règles énoncées au paragraphe suivant sont données dans l'attente de la
parution de l'Eurocode 1.]
(3) Les clauses 7.3.2.1(2) et 7.3.2.1(4) s'appliquent aux éléments préfabriqués agissant
comme coffrages permanents. Les charges minimales indiquées en 7.3.2.1.(2) ne sont pas
nécessairement suffisantes pour représenter des valeurs excessives de charges d'impact,
d'amoncellement du béton, des canalisations et du matériel de pompage. Le cas échéant, il
convient de prendre en compte dans le dimensionnement un chargement supplémentaire.
(4) Dans le calcul de l'élément mixte, il est permis d'utiliser des valeurs réduites pour le retrait
et le fluage du béton préfabriqué, en tenant compte de son âge au moment où le
fonctionnement mixte s'établit.
(1) On doit utiliser les coefficients de sécurité indiqués en 2.3.3 et 2.3.4 pour l'acier de
construction, pour toute armature scellée dans le béton coulé sur chantier, ainsi que pour le
béton coulé sur chantier.
(2) Les coefficients partiels de sécurité pour les matériaux entrant dans la compositions des
éléments en béton préfabriqués doivent être conformes aux dispositions des parties
appropriées de l'Eurocode 2.
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(1) Il est possible de calculer les éléments de plancher préfabriqués sur appuis simples ou
continus. Il convient de dimensionner et de concevoir les détails des joints entre les
éléments en conséquence.
(2) Il y a lieu d'ancrer l'armature supérieure des planchers préfabriqués continus ou en porte-à-
faux dans les éléments préfabriqués ou dans une couche de béton coulé en place en partie
supérieure du plancher, conformément aux dispositions de la clause [2.5.3.5] de l'EC2
Partie 1.3.
(1) Lorsque le plancher est considéré comme monolithique, les joints séparant les éléments
préfabriqués doivent être dimensionnés de telle sorte que toutes les sollicitations soient
transmises d'un élément à l'autre.
(2) Il est possible de transmettre l'effort tranchant entre éléments adjacents par recouvrement
d'armature en attente, ou par tout joint capable de résister à l'effort tranchant, par exemple
en donnant à ce joint la forme indiquée sur la figure 8.1.
Il convient de concevoir dans les détails et de réaliser les surfaces de contact entre le
béton coulé sur chantier et les éléments préfabriqués utilisés comme coffrage permanent
conformément aux dispositions du paragraphe 4.5.3 de l'EC2 Partie 1.3, afin de pouvoir
considérer, dans le dimensionnement, le plancher fini comme monolithique.
(1) Lorsqu'une dalle préfabriquée est appuyée sur des poutres en acier avec ou sans scellement,
l'épaisseur du scellement éventuel et les tolérances verticales des surfaces d'appui doivent
être telles que les contraintes locales s'exerçant dans la dalle de béton ne soient pas
excessives.
(2) Il convient de prendre des précautions particulières lorsque l'on utilise des boulons à
serrage contrôlé conformément aux dispositions de la section 6.5.
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8.5.2 Corrosion
(2) Dans les bâtiments où l'on peut prévoir que la corrosion n'est pas susceptible d'altérer la
fonction de la structure ou de rendre son aspect inacceptable, aucune protection de la
semelle supérieure de la poutre en acier n'est exigée.
(1) La connexion et l'armature transversale doivent être conçues et calculées conformément aux
dispositions du paragraphe 8.4.3 et des paragraphes appropriés du Chapitre 6.
(2) Si les connecteurs soudés sur la poutre en acier font saille à l'intérieur d'alvéoles pratiquées
dans les dalles ou dans des joints sépares les dalles, alvéoles ou joints qui sont remplis de
béton ou de mortier après montage, les dispositions constructives doivent permettre de
compacter ce remplissage de façon satisfaisante.
(4) Au cas où les connecteurs sont disposés en groupes, il convient de prévoir une armature
suffisante à proximité de chaque groupe afin d'empêcher une ruine locale prématurée, soit
dans le béton préfabriqué, soit dans le béton coulé en place. A défaut d'expérience
appropriée, il y a lieu de vérifier la résistance de la connexion envisagée par des essais
conformément aux dispositions du Chapitre 10.
(5) Lorsqu'un joint séparent des éléments préfabriqués est parallèle à la poutre en acier et est
situé au-dessus de celle-ci, il n'est pas nécessaire de prévoir une armature transversale
continue pour le cisaillement horizontal si les recommandations des clauses 6.4.1.3 et 6.6
sont suivies pour chacune des deux dalles indépendamment.
Au cas où un plancher en béton est calculé comme une poutre ou comme un diaphragme pour
un chargement horizontal (par exemple dû au vent), on doit tenir compte de toutes les
interactions éventuelles entre les efforts tranchants qui en résultent et ceux dus à l'action
mixte, étant donné que ceux-ci peuvent s'additionner dans les joints séparant les éléments en
béton. Les efforts de traction résultants peuvent également exiger une armature
supplémentaire dans les dalles ou en travers des joints.
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9. EXECUTION
9.1 GENERALITES
(1) Le présent Chapitre précise le niveau de qualité minimal de réalisation requis pendant
l'exécution afin d'assurer que les hypothèses de conception et de calcul du présent Eurocode
soient satisfaites et que, par conséquent, le niveau de sécurité prévu puisse être atteint.
(3) Le présent Chapitre n'est pas exhaustif et n'est pas conçu comme un document contractuel.
(4) Le présent Chapitre définit les dispositions à prendre, indépendamment des intervenants qui
en auront la responsabilité en fonction des pratiques nationales.
[Note ENV : on suppose que l'on trouvera tous les sujets liés non pas à la conception et au
calcul, mais à la responsabilité ou autres exigences incombant à l'entrepreneur, dans les
Normes de Référence ou autres Documents].
(1) Le déroulement des phases de construction doit être compatible avec la conception et la
calcul (par exemple, en raison de son influence sur les contraintes, la connexion et les
flèches). Toutes les informations nécessaires pour assurer cette compatibilité doivent être
clairement décrites et précisées dans les spécifications et plans d'exécution.
(2) Ces spécifications et plans doivent, si cela est nécessaire, comporter des instructions pour
les mesures de contrôle à effectuer au cours des différentes phases de construction.
(3) Il y a lieu d'exiger un déroulement des opérations de bétonnage de façon que le béton
partiellement durci ne soit pas endommagé par suite d'une action collaborante partielle due
à une déformation des poutres en acier se produisant sous les charges des opérations de
bétonnage ultérieurs.
9.3 STABILITE
(2) On ne doit pas faire l'hypothèse qu'un coffrage temporaire ou permanente constitue un
maintien des éléments structuraux en acier sujets à l'instabilité, à moins que l'on ait démontré
que ce coffrage et ses fixations sont capables de transmettre des efforts de maintien
suffisants depuis ses appuis jusqu'à l'élément structural en acier.
(2) Il convient de concevoir le coffrage ainsi que la structure porteuse de telle sorte qu’ils soient
capables de suivre sans dommage les flèches des poutres en acier supposées se produire
au cours du bétonnage.
(3) Pour une construction non étayée, il convient de prendre des dispositions afin de limiter
l'épaisseur supplémentaire des dalles due aux flèches des poutres en acier, à moins que
l'on en ait tenu compte dans le calcul final.
(1) La durée appropriée de soudage d'un goujon et l'intensité du courant doivent être
déterminées sur la base d'essais de convenance réalisés dans les conditions du chantier, et
d'essais conformes aux normes en vigueur.
(2) La qualité de soudage des goujons doit être vérifiée par contrôle visuel. On doit apporter une
attention particulière au bourrelet de soudure périphérique et à la longueur du goujon. Tout
goujon dont la soudure est défectueuse doit être remplacé. En outre, un nombre spécifié de
goujons sélectionnés conformément aux documents ci-dessus doivent être courbés jusqu'à
ce que le déplacement latéral de la tête de chaque goujon à partir de sa position d'origine,
atteigne environ le quart de la hauteur du goujon. Les bourrelets de soudure des goujons ne
doivent pas laisser apparaître des fissures. Les goujons ayant satisfait le test doivent être
laissés en position courbée.
(3) Il convient de ne pas souder les goujons sur des surfaces en acier souillées (par ex. par de
l'eau, de l'humidité, de la graisse, etc.)
[Note ENV : la présente clause pourra être transférée dans une Norme de Référence
ultérieurement].
(4) Pour les tôles profilées en acier conçues de manière telle qu'il n'est pas possible de fixer
les goujons au centre des nervures, il convient de les fixer alternativement sur les deux
côtés de la nervure, tout le long de la portée.
[Note ENV : La présente clause pourra être transférée dans une Norme de Référence
ultérieurement.
(1) Le soudage de crochets, arceaux, connecteurs en butée doit être conforme aux clauses
concernées dans l'EC3.
(2) Pour le soudage des crochets et arceaux, il convient de respecter les conditions de
soudabilité énoncées dans l'EC2. Ils peuvent être soit soudés en bout, soit courbés et
assemblés par soudure d'angle. Lorsque l'on utilise une soudure d'angle, la partie courbée
proche de la soudure doit être réalisée en chauffant l'acier au rouge.
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(1) L'interface entre l'élément structural en acier et la dalle en béton doit être exempt de peinture
ou autre revêtement de finition, d'huile, d'impuretés, de rouille, de calamine non adhérence,
de bavures, et autres défauts qui risqueraient d'empêcher un contact uniforme entre les deux
éléments ou d'affecter le frottement devant exister entre eux.
(2) Il convient d'utiliser une méthode de serrage conforme aux dispositions des clauses
appropriées du Chapitre 7 de l'EC3.
(1) - D'une manière générale, les parties en acier des poutres mixtes utilisées en bâtiment n'ont
pas besoin d'être protégées contre la corrosion, à moins que l'on doive tenir compte d'une
action corrosive particulière.
- Si les parties en acier doivent être protégées contre la corrosion par un revêtement de
peinture, cette peinture peut également être appliquée sur les surfaces de contact et sur les
connecteurs.
(2) Lorsque une protection contre la corrosion est exigée sans que l'interface et les
connecteurs soient entièrement peints, il convient de faire pénétrer cette protection sur au
moins 30 mm à l'intérieur de la zone de contact.
Pour les poteaux mixtes sans connexion mécanique, il convient de ne pas peindre la
surface du profilé en contact avec le béton de remplissage ou d'enrobage, et d'éliminer
toutes traces d'huile, graisse et calamine ou rouille non adhérentes.
9.4.4.1 Tôle profilée en acier utilisée comme coffrage - Fixation des tôles
(2) Il convient de définir un espacement des attaches qui ne soit pas supérieur à 500 mm aux
extrémités des tôles. Au niveau des recouvrements latéraux, il y a lieu, éventuellement, de
fixer les tôles entre elles de sorte à limiter les flèches différentielles. Il convient de
concevoir les fixations conformément aux articles de la Partie 1.3 de l'EC3.
9.4.4.3 Charges
Les valeurs des charges de construction et de stockage admises dans le calcul des tôles
doivent apparaître clairement sur les plans de chantier appropriés. Les responsables chargés
de contrôler le travail sur le chantier ne doivent pas permettre que ces charges soient
dépassées.
Il est permis de souder les goujons sur les poutres porteuses à travers la tôle si les
conditions ci-après sont respectées :
(a) Il convient de respecter la clause 9.4.3.1.
(b) Il y a lieu d'ôter toute trace de peinture en acier à proximité de la soudure.
(c) Lorsque la tôle n'est pas galvanisée, il convient de limiter l'épaisseur brute à une
valeur maximale de 1,5 mm et de réduire toute corrosion éventuelle à un minimum.
(d) Il convient que l'épaisseur hors-tout d'une tôle galvanisée ne dépasse pas 1,25
mm et que la galvanisation soit de 30 microns au maximum sur chaque face de la
tôle.
(f) Avant soudage, il convient de placer les tôles en contact étroit avec l'acier.
(g) Il y a lieu de ne pas souder les goujons de cisaillement au travers de plus d'une
seule épaisseur de tôle.
[Note ENV : les conditions ci-dessus sont provisoires jusqu'à parution des Normes de
Référence appropriées.]
10.1 GENERALITES
(1) Sauf mention contraire, le Chapitre 8 de l'EC3 s'applique, avec référence au guide pour les
essais de chargement, donné dans l'Annexe Y de l'EC3.
(2) Dans le présent Eurocode, des règles supplémentaires spécifiques sont données pour :
(a) les essais de connecteurs en 10.2 et
(b) les essais de dalles de planchers mixtes en 10.3.
(3) Lorsque la conception et le dimensionnement sont basés sur une justification expérimentale,
les propriétés des matériaux ainsi que les dimensions des éprouvettes ne doivent pas
dépasser leurs valeurs caractéristiques spécifiées.
Lorsque cela n'est pas possible, la résistance de calcul, déduite de l'expérimentation d'une
structure ou d'un élément, doit être ajustée pour tenir compte des variations éventuelles des
propriétés caractéristiques des matériaux et des dimensions.
(4) Lorsque des propriétés structurales, devant être déterminées par l'expérimentation, sont
influencées par la fissuration du béton, l'interprétation doit tenir compte de la dispersion
importante sur la résistance du béton en traction. Dans ce cas, l'influence du retrait et des
différences de température sur la fissuration doit être prise en compte.
(5) Lorsque la structure réelle est soumis à une action de longue durée, les effets de fluage du
béton et de glissement progressif à l'interface acier-béton doivent être évalués.
10.2.1 Généralités
(1) Lorsque les règles de calcul du Chapitre 6 ne sont pas applicables, la conception et le
dimensionnement en conformité avec le présent Eurocode doivent être basés sur des essais
fournissant toutes les informations nécessaires sur les propriétés de la connexion.
(4) A partir de ces essais de poussée, on obtient la charge de ruine, le mode de ruine et le
comportement charge/déformation.
(5) Le mode de ruine s'apparente à l'un des modes de ruine possibles illustrés sur la figure
10.1, ou à une combinaison de ceux-ci.
(6) Pour chaque éprouvette expérimentée, il convient en général de donner dans le procès-
verbal d'essai les informations énumérées dans la liste de l'Annexe F.
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Figure 10.1 Modes de ruine possibles d'une éprouvette soumise à un essai de poussée
(1) Lorsque les connecteurs sont utilisés dans des poutres en T avec une dalle d'épaisseur
constante, ou avec des renformis conformes à la clause 6.4.1.4, il est possible d'effectuer
des essais de poussée normalisés. Dans les autres cas, il convient d'effectuer des essais
de poussée spécifiques.
(2) Pour les essais de poussée normalisés, il convient d'adopter comme dimensions de
l'éprouvette, du profilé en acier et de l'armature celles indiquées sur la figure 10.2. Après
réalisations des essais, si l'armature des éprouvettes s'avère inférieure à celle résultant du
calcul selon la section 6.6, l'expérimentation peut être répétée avec l'armature requise.
L'alvéole dans les dalles est facultative.
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- armature :
barres nervurées ∅ 10 mm à haute adhérence
avec 450 ≤ f sk ≤ 500 N/mm²
- profilé en acier :
HE 260 ou profilé254 × 254 × 89 kg.
(3) Il convient d'effectuer les essais de poussée spécifiques sur des éprouvettes en général
semblables à celle montrée sur la figure 10.3.
(a) une longueur l pour chaque dalle qui soit en rapport avec l'espacement longitudinal
des connecteurs dans la structure mixte ;
(b) une largeur b pour chaque dalle qui ne dépasse pas la largeur participante de la
dalle de la poutre ;
(c) une épaisseur h pour chaque dalle qui ne dépasse pas l'épaisseur minimale de la
dalle de la poutre ;
(d) le même renformis et la même armature pour les dalles de l'éprouvette que pour la
dalle de la poutre lorsque cette dernière présente un renformis qui ne respecte pas
les dispositions de la clause 6.4.1.4 ;
(e) Par ailleurs, l'alvéole pratiquée dans les dalles de béton, illustré sur la figure 10.3,
est facultative.
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(1) Il convient de couler chaque dalle en position horizontale, comme la pratique l’impose pour
les poutres mixtes.
(2) Il convient d'éliminer l'adhérence à l'interface entre les semelles en acier et le béton en
graissant la semelle ou par autre moyen approprié.
(3) Il convient du laisser durcir à l'air libre les éprouvettes devant être soumises aux essais de
poussée.
(4) Pour chaque dosage, il convient de préparer un minimum de quatre éprouvettes de béton
(cylindres ou cubes) au moment du coulage des éprouvettes pour essais de poussée, en
vue de la détermination de la résistance sur cylindre. Il convient d'adopter comme
résistance du béton fcm la valeur moyenne des résistances.
(7) Lorsque l'on utilise une tôle profilée en acier avec la dalle, il convient de déterminer la limite
d'élasticité et la résistance en traction de la tôle à partir d'essais réalisés sur des coupons
prélevés dans la tôle utilisée dans les essais de poussée.
(1) Il convient d'appliquer la charge d'abord par accroissements jusqu'à une valeur égale à
40% de la charge de ruine supposée, puis d'effectuer 25 cycles de charge compris entre
5% et 40% de la charge de ruine supposée.
(2) Il convient d'appliquer ensuite les accroissements de charge ultérieurs de sorte que la ruine
ne survienne pas avant 15 minutes.
(3) Il convient de mesurer au cours du chargement, continûment ou à chaque accroissement
de charge, le glissement longitudinal entre chaque dalle et le profilé en acier. Il convient de
mesurer ce glissement au moins jusqu'à ce que la charge ait chuté de 20% en dessous de
la charge maximale.
(4) Aussi près possible de chaque groupe de connecteurs, il convient de mesurer la séparation
transversale entre chaque dalle et le profilé en acier.
(1) Lorsque trois essais sont effectués sur des éprouvettes théoriquement identiques et lorsque
l'écart de chaque résultat d'essai individuel par rapport à la valeur moyenne de l'ensemble
des résultats ne dépasse pas 10%, la résistance de calcul peut être déterminée de la façon
suivante :
Il convient de prendre comme résistance caractéristique PRk la charge de ruine minimale
(divisée par le nombre de connecteurs) réduite de 10 % ;
La résistance de calcul PRd est alors obtenue au moyen de la formule :
(2) Lorsque l'écart par rapport à la moyenne dépasse 10%, il convient d'effectuer au moins
trois essais supplémentaires du même type. L'interprétation des résultats d'essais est alors
faite conformément à l'Annexe Z de l'EC3.
(3) Lorsque le connecteur est composé de deux éléments distincts, l'un destiné à résister au
cisaillement longitudinal et l'autre aux efforts tendant à séparer la dalle de la poutre en
acier, les éléments d'attache s'opposant à la séparation doivent être suffisamment rigides et
résistants pour que la séparation mesurée lors des essais de poussée, lorsque l'on atteint
80% de la charge ultime, reste inférieure à la moitié du glissement longitudinal de la dalle
par rapport à la poutre.
(4) Il convient d'adopter comme capacité de glissement d'une éprouvette le glissement maximal
mesuré au niveau de la charge caractéristique, comme indiqué sur la figure 10.4.
Il convient d'adopter comme capacité de glissement caractéristique δuk la valeur minimale δu
des essais réduite de 10 % ou déterminée à partir d'une interprétation statistique de
l'ensemble des résultats d'essais. Dans ce dernier cas, il convient d'adopter comme
capacité de glissement caractéristique le fractile de 5% avec un niveau de confiance de
75%.
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10.3.1.1 Généralités
(1) Les essais paramétriques sont une série d'essais en grandeur réelle effectues avec une
certaine gamme de paramètres pour l'obtention de données en vue de la détermination de la
résistance de calcul au cisaillement longitudinal.
(2) Les variables à étudier comprennent l'épaisseur et le type de tôle en acier, la nuance de
l'acier, le revêtement des tôles en acier, l'épaisseur de la dalle en béton, la densité et la
qualité du béton, et la longueur de portée de cisaillement Ls.
(3) Afin de réduire le nombre d'essais requis pour une étude complète, il est permis d'utiliser
également les résultats obtenus après une série d'essais pour d'autres valeurs de variables
de la façon suivante :
- pour les épaisseurs de tôle en acier t supérieures à celles des essais,
- pour les épaisseurs de dalle ht inférieures à celles des essais,
- pour des bétons sont la valeur spécifiée de la résistance fck n'est pas inférieure à 0,8fcm,
fcm étant la valeur moyenne de la résistance du béton des essais,
- pour les tôles en acier dont la limite d'élasticité fyp n'est pas inférieure à 0,8 fym, fym étant
la valeur moyenne de la limite d'élasticité des essais.
(4) A partir de ces essais, on détermine la charge de ruine, le mode de ruine, ainsi que les
comportements charge/flèche et charge/glissement.
(5) Le mode de ruine est habituellement l'un des trois décrits en 7.6.1.1. Toutefois, l'objectif étant
de déterminer la résistance au cisaillement longitudinal, les résultats des essais doivent se
situer dans le domaine I-II de la figure 10.5. La ruine par cisaillement longitudinal est indiquée
par un mouvement relatif (glissement d'extrémité) se produisant entre la tôle et le béton aux
extrémités du corps d'épreuve, pour un niveau de chargement inférieur à celui correspondant
à la valeur de résistance à la flexion.
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La longueur Ls est telle que définie dans la présente section 10.3 ; les définitions des autres
symboles sont identiques à celles utilisées en 7.6.1.2 et 7.6.1.3.
(6) Les essais permettent d'obtenir soit des valeurs de calcul pour les coefficients m et k soit la
valeur de calcul τu.Rd à utiliser dans la méthode de connexion partielle présentée dans
l'Annexe E.
(7) Pour chaque corps d'épreuve soumis aux essais, il y a lieu de fournir dans le procès-verbal
les informations indiquées dans l'Annexe F.
(1) Les essais doivent être effectués sur des dalles à appuis simples.
(2) Il y a lieu de réaliser le montage d'essai identique à celui illustré par la figure 10.6, ou
équivalent.
(3) Il y a lieu d'appliquer sur le corps d'épreuve deux charges concentrées linéaires égales,
disposées symétriquement aux positions L/4 et 3L/4 de la portée.
(4) La distance entre l'axe des appuis et l'extrémité de la dalle ne doit pas dépasser 100 mm.
(5) La largeur des plaques d'appui et des charges linéaires ne doit pas dépasser 100 mm.
(6) Lorsque les essais visent la détermination des coefficients m et k, il convient d'effectuer
pour chaque variable à étudier deux groupes de trois essais (indiqués sur la figure 10.7 par
les régions A et B) ou trois groupes de deux essais.
Pour les corps d'épreuve situés dans la région A, il est recommandé de choisir la portée de
cisaillement aussi longue que possible tout en provoquant une ruine par cisaillement
longitudinal.
Pour les corps d'épreuve situés dans la région B, il est recommandé de choisir la portée de
cisaillement aussi courte que possible tout en provoquant une ruine par cisaillement
longitudinal, sans être d'une longueur inférieure à 3ht.
(7) Lorsque les essais visent la détermination de τu.Rd en vue de la méthode de la connexion
partielle (Annexe E), il convient d'effectuer pour chaque type de tôle en acier ou de
revêtement au moins six essais sur des corps d'épreuve dépourvus d'armature
supplémentaire ou d'ancrage d'extrémité. Il convient de choisir les corps d'épreuve de telle
façon que les résultats d'essais puissent être considérés comme représentatifs pour la
totalité du domaine de degré de connexion partielle (η ≤ 1,0). Il y a lieu de faire varier la
portée et l'épaisseur de la dalle de telle sorte qu'au moins trois essais comportent une
valeur de η située entre 0,7 et 1,0.
Lorsque l'expérience tirée d'essais antérieurs permet de démontrer que le comportement
est ductile, il est permis de réduire la série d'essais aux trois essais comportant une valeur
de η située entre 0,7 et 1,0.
Il est possible de déterminer l'influence de l'épaisseur de la tôle par l'essai de trois corps
d'épreuve supplémentaires, pour chaque épaisseur à étudier, de telle sorte que l'un des
essais comporte une longueur de portée de cisaillement Ls égale à 3ht afin de vérifier la
ductilité, et que les deux autres essais comportent une valeur de η située entre 0,7 et 1,0.
(8) Lorsque l'on utilise la méthode de la connexion partielle pour déterminer la contribution de
l'ancrage d'extrémité, il convient d'effectuer trois essais supplémentaires, l'un avec Ls = 3ht
et les deux autres tels que η présente des valeurs située entre 0,7 et 1,0.
(9) Lorsque l'on utilise la méthode de la connexion partielle pour justifier la contribution de
l'armature, il convient de démonter la validité de la méthode au moyen de trois essais
supplémentaires, l'un avec Ls = 3ht et les deux autres tels que η présente des valeurs
situées entre 0,7 et 1,0.
(1) La surface de la tôle profilée en acier doit être en état "brut de laminage", aucune tentative ne
devant être faite pour améliorer l'adhérence par dégraissage de la surface.
(2) La forme et le relief de la tôle profilée doivent représenter précisément les tôles devant être
utilisées en pratique. Les mesures d'espacement et de hauteur des reliefs ne doivent pas
varier par rapport aux valeurs nominales de plus de 5% et 10% respectivement.
(3) Il convient de placer des initiateurs de fissures constitués de tôle mince en acier, d'une
hauteur correspondant à la hauteur totale de la dalle et enduits d'un produit anti-adhésif,
perpendiculairement à la largeur totale de la dalle d'essai sous les charges appliquées.
Les initiateurs de fissures sont positionnés pour définir de manière plus précise la longueur
de cisaillement Ls et éliminer la résistance à la traction du béton.
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(4) Il est permis d'encastrer les rives extérieurs du plancher de façon à ce qu'elles agissent
comme elles agiraient dans des dalles plus larges.
(6) Les corps d'épreuve doivent être coulés en étaiement total. C'est la situation la plus
défavorable pour la mode de ruine par cisaillement horizontal et adhérence.
(7) Il est permis de placer une armature en treillis dans la dalle, par exemple pour la renforcer
lors du transport, contre le retrait, etc. Dans ce cas, il convient de positionner cette armature
de telle sorte qu'elle travaille en compression sous l'effet de moment fléchissant positif.
(8) Le béton utilisé pour la totalité des corps d'épreuve d'une série destinée à étudier une seule
variable doit être de même composition et doit être durci dans les mêmes conditions.
(9) Pour chaque groupe de dalles devant être soumises aux essais dans une période de 48
heures, on doit confectionner un minimum de quatre éprouvettes de béton, destinées à la
détermination de la résistance sur cylindre ou sur cube, au moment du coulage des dalles
d'essai.
La résistance du béton fcm de chaque groupe doit être prise égale à la valeur moyenne, si
l'écart par rapport à la valeur moyenne ne dépasse pas 10%.
(10) La résistance à la traction et la limite d'élasticité de la tôle profilée en acier doivent être
déterminées à partir d'essais sur éprouvettes découpées dans chacune des tôles utilisées
pour former les dalles d'essai.
(1) La procédure de mise en charge en vue des essais est destinée à représenter les
chargements appliqués sur une certaine période de temps. Elle comporte deux parties
constituées d'un essai initial, au cours duquel la dalle est soumise à un chargement cyclique,
suivi d'un essai complémentaire au cours duquel la dalle est soumise à un chargement
croissant jusqu'à la ruine.
(2) Si l’on effectue deux groupes de trois essais. l’un des trois essais de chaque groupe peut
ne comporter que l'essai statique complémentaire sans chargement cyclique, afin de
déterminer le niveau de la charge cyclique pour les deux autres essais.
(3) Essai initial : la dalle doit être soumise à une surcharge cyclique variant entre une valeur
inférieure ne dépassant pas 0,5 W q et une valeur supérieure d'au moins 1,5 W q, où W q
représente la valeur prévue de la charge caractéristique devant s'exercer sur la dalle, à
l'exclusion du poids de la dalle mixte.
(4) Il convient d'appliquer le chargement pendant 5000 cycles sur une durée d'au moins 3
heures.
(5) Essai complémentaire : lorsque l'essai initial est terminé, la dalle doit être soumise à un essai
statique au cours duquel la charge appliquée est augmentée progressivement de telle sorte
que la ruine ne survienne pas avant 1 heure.
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La charge de ruine W t est la charge appliquée sur la dalle au moment de la ruine plus le poids
de la dalle mixte et des palonniers de répartition des charges.
(6) Au cours de l'essai complémentaire, il est possible de procéder, soit à effort contrôlé, soit à
flèche contrôlée.
(2) Si le comportement est ductile, l'effort tranchant expérimental représentatif Vt doit être pris
égal à 0,5 fois la valeur de la charge de ruine W t telle qu'elle est définie en 10.3.1.4.
Si le comportement est fragile, cette valeur doit être minorée au moyen d'un coefficient 0,8.
(3) A partir des essais, on doit déterminer la relation de calcul (c'est-à-dire les valeurs de m et
de k) pour la résistance au cisaillement longitudinal comme indiqué sur la figure 10.7.
(4) La relation de calcul doit être considérée comme la ligne caractéristique déterminée au
moyen d'un modèle statistique approprié.
(5) Si l'on utilise deux groupes de trois essais, et si l'écart des mesures d'un essai quelconque
à l'intérieur d'un groupe par rapport à la moyenne de ce groupe ne dépasse pas 10%, il est
possible de déterminer la relation de calcul conformément à la partie 1.3 de l'EC3 ou de la
façon suivante :
A partir de chaque groupe, on suppose que la valeur caractéristique est celle obtenue en
prenant la valeur minimale du groupe réduite de 10 % .
La relation de calcul est constituée par la droite passant par ces valeurs caractéristiques
pour les groupes A et B.
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10.3.2.1 Généralités
(1) Les essais spécifiques sont constitués d'une série d'essais en grandeur réelle effectués sur
un élément représentatif d'un montage de plancher particulier envisagé, identique à celui
construit sur chantier, en utilisant le chargement réel ou une approximation la plus réaliste
possible. L'objectif d'un tel essai est d'obtenir des informations en vue du dimensionnement.
(2) A partir de ces essais, on obtient la charge de ruine, le mode de ruine, ainsi que les
comportements charge/flèche et charge/glissement. Le mode de ruine est habituellement l'un
de ceux décrits en 7.6.1.1.
(3) Les résultats obtenus ne doivent être appliqués qu'aux structures dont la portée ainsi que
l'épaisseur de béton et de tôle profilée en acier sont celles du modèle soumis aux essais.
(4) Les informations contenus dans le procès-verbal d'essai de chaque dalle doivent être
conformes aux dispositions de l'Annexe F.
(1) Au moins trois essais en grandeur réelle doivent être effectués sur un élément représentatif
de la construction de plancher envisagée en utilisant les chargements réels ou, pour les
charges uniformément réparties, une simulation proche du chargement, comme indiqué sur la
figure 10.8. Pour les travées continues, on doit soumettre aux essais des travées multiples
ou simuler les moments au niveau des appuis sur une travée unique.
(2) La distance séparant l'axe d'un support d'extrémité de l'extrémité de la dalle ne doit pas
dépasser la moitié de la plus petite largeur d'appui prévue dans l'ouvrage.
(3) La largeur des pièces d'appui doit être inférieure à la plus petit largeur d'appareil d'appui
utilisé dans l'ouvrage. La largeur des charges linéaires ne doit pas dépasser 100 mm.
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(1) Les dispositions des clauses 10.3.1.3(1) à (5) et 10.3.1.3(8) à (10) s'appliquent.
(2) Les initiateurs de fissuration requis en vertu de la clause 10.3.1.3(3) garantissent que les
fissures se forment bien dans la zone tendue de la dalle. Lorsque l’on utilise un chargement
en quatre points, il convient de positionner les initiateurs de fissuration sous les charges
centrales, comme indiqué sur la figure 10.8. Pour les dispositions de charges non
uniformes ou asymétriques, il convient de positionner les initiateurs de fissuration aux
points de moment fléchissant maximal.
La méthode d'essai est destinée à représenter une mise en charge sur une certaine période
de temps. Elle comporte deux parties constituées d'un essai initial identique à celui décrit en
10.3.1.4(3) et (4), au cours duquel la dalle est soumise à un chargement cyclique, suivi d'un
essai complémentaire au cours duquel la dalle est soumise à un chargement croissant jusqu'à
la ruine. Cet essai complémentaire est identique à celui décrit en 10.3.1.4(5) et (6).
La résistance de calcul de la dalle envisagée doit être prise égale à la plus petite des valeurs
ci-après :
(a) 0,75 fois la charge moyenne plus le poids propre de la dalle mixte pour une flèche
d'1/50ème de la portée pour les dalles ne présentant pas de ruine au cours de l'essai
initial ;
(b) 0,5 fois la valeur moyenne de la charge de ruine W t pour les dalles présentant une
ruine avec glissement soudain et excessif, lorsque la charge de ruine W t représente la
charge appliquée sur la dalle au moment de la ruine plus le poids de la dalle mixte ;
(c) 0,75 fois la valeur moyenne de la charge de ruine W t pour les dalles qui présentent
une ruine sans glissement soudain et excessif ; et
(d) la valeur maximale de la charge appliquée plus le poids propre de la dalle mixte utilisée
pour l'essai initial.
[Note : On considère que les coefficients mentionnés aux paragraphes (a) à (c)
comprennent à la fois le calcul de la résistance caractéristique et γM.]
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ANNEXE A (Normative)
DOCUMENTS DE REFERENCE
A.1 OBJET
(1) La présente Annexe comporte une liste de documents existants ou prévus qui sont
reconnus comme compléments utiles à la Partie 1.1 de l'Eurocode 4.
(2) Il ne convient pas de considérer cette liste comme exhaustive, car un grand nombre de ces
documents font référence à leur tour à d'autres documents.
[Note : pour l'utilisation de la présente Annexe, il y a lieu de se référer également à la
Préface et à la clause 1.1.2(3).]
[Note ENV : on considère qu'il devrait exister des normes Européennes ou internationales
pour les points d'exécution particuliers aux structures mixtes, par exemple pour le soudage
des connecteurs.]
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ENV 1994-1-1:1992
(1) D'une manière générale, la Partie 1.1 de l'Eurocode 4 est conforme aux deux normes ci-
après :
- ISO 3898 (2ème édition - 1987/12/15). Bases du calcul des constructions - Notations –
Symboles généraux.
- ISO 8930 (1ère édition - 1987/0/0). Principes généraux de la fiabilité des constructions -
Liste de termes équivalents.
(2) Lorsque qu'il est nécessaire d'employer dans les calculs des symboles ou des termes
complétant ceux utilisés dans la Partie 1.1 de l'Eurocode 4, il est recommandé, pour une
plus grande facilité de compréhension, de les choisir de sorte à éviter tout désaccord avec
ces deux normes. Il convient également de respecter strictement la norme ISO 8930 pour la
traduction du présent Eurocode.
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ANNEXE B (Normative)
DEVERSEMENT
(1) Dans le cas de poutres non enrobées satisfaisant aux conditions de B1.2(1) et comportant
un profilé en acier doublement symétrique, l'élancement λLT pour une section transversale
de Classe 1 ou de Classe 2 peut être pris, de manière conservative, égal à :
1/ 4
t h f 2 h
3
tf
λLT = 5,0 1 + w s y
s
4 b f t f Ea C4 tw
bf
où fy représente la limite d'élasticité de l'acier du profilé, et où les autres symboles sont tels
que définis en B.1.2 ou sur la figure B.1.
(2) Pour une section transversale de Classe 3 ou de Classe 4, il convient de multiplier les
valeurs obtenues en (1) par (Mef / Mpl )1/2, en conformité avec 4.6.3(3).
(1) La présente section est applicable à une travée mixte continue à l'une au moins de ses
extrémités, dont la semelle supérieure est maintenue, et qui satisfait aux conditions (c) et (f)
à (j) du paragraphe 4.6.2. Pour l'élément en acier, il convient d'avoir un profilé en I laminé
ou soudé, monosymétrique ou doublement symétrique, de section constante sur la
longueur de la travée considérée. Concernant la connexion, il convient de satisfaire les
clauses (6) et (7) ci-dessous.
(2) Le modèle pour cette méthode est l'ossature continue en U inversé. Il ne nécessite pas de
raidisseurs d'âme, sauf ceux exigés par la clause 4.6.2(i).
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(3) Il n'est pas nécessaire de prendre des précautions particulières au niveau des appuis
intermédiaires pour s'opposer au gauchissement on pour empêcher la rotation dans le plan
de la semelle inférieure en acier.
(4) Le moment critique élastique négatif Mcr au droit d'un appui intermédiaire peut être pris égal
à:
kc C4
Mcr = [ ( G Iat + ks L² / π ² ) Ea Iafz ] 1/2
L
où :
L est la longueur de poutre mesurée entre les points où la semelle inférieure de
l'élément en acier est maintenue latéralement ;
C4 un facteur dépendant de la répartition du moment fléchissant sur la longueur L,
indiqué dans les tableaux B.1 à B.3. Lorsque les moments fléchissants au droit
des appuis sont inégaux, C4 concerne l'appui où le moment fléchissant négatif
est le plus grand (en valeur absolue). Le moment fléchissant M0 dans les
tableaux B.1 et B.3 est le moment à mi-portée de la travée de longueur L
supposée sur appuis simples.
(5) Les caractéristiques de la section efficace dans la zone de moment fléchissant négatif sont
les suivantes :
kc est un coefficient donné en B.1.3 ou B.1.4 ;
Ea et G respectivement le module d'élasticité et le module de cisaillement de l'acier,
donnés en 3.3 ;
A l'aire de la section mixte équivalente, définie en 4.2.3(1), calculée en négligeant
le béton tendu ;
Iy le moment d’inertie de flexion selon l’axe fort de la section mixte d’aire A ;
Aa l’aire de la section en acier ;
Iay et Iaz les moments d'inertie de flexion de la section en acier par rapport à son centre
de gravité C ;
ix² = (Iay + Iaz) / Aa ;
Iafz le moment d'inertie de flexion de la semelle inférieure par rapport à l'axe faible
du profil en acier ;
Iat l'inertie de torsion de St Venant de la section en acier ;
ks une rigidité transversale par unité de longueur de la poutre, donnée par :
ks = (k1 k2) / (k1 + k2)
k1 la rigidité de flexion de la dalle (mixte ou pleine), supposée fissurée, et fléchie
autour d'un axe horizontal parallèle à la poutre en acier, que l'on peut prendre
égale à :
k1 = 4 Ea I2 / a
pour une dalle continue sur la poutre en acier, et
k1 = 2 Ea I2 / a
pour une dalle sur appuis simples ou en porte-à-faux ;
chargement
Conditions d’appui et de
fléchissants
Diagramme des moments
Tableau B.2 Valeurs du coefficient C4 pour les travées exemptes de chargement transversal
C4
Conditions d’appui et de Diagramme des moments
chargement fléchissants ψ= ψ= ψ= ψ= ψ=
0,00 0,25 0,50 0,75 1,00
Tableau B.3 Valeurs du coefficient C4 au niveau des appuis d'extrémité, pour les travées
comportant un porte-à-faux
C4
Conditions d’appui et de Diagramme des moments
chargement fléchissants
Lc / L ψ= ψ= ψ= ψ=
0,00 0,50 0,75 1,00
Ea tw3
k2 =
4 (1− va ) hs
2
Ea tw b 2
k2 =
16 hs (1 + 4 n tw / b )
pour une poutre partiellement enrobée de béton selon les dispositions des clauses
4.3.1 (6) à (9).
n est le coefficient d'équivalence Ea /Ec' ;
Ec’ est le module équivalent du béton pour les effets à long terme, donné en
3.1.4.2(3) ou (4) ;
va est le coefficient de Poisson pour l'acier ;
b est la largeur de la semelle supérieure de l'élément en acier ;
hs est la distance entre les centres de cisaillement des semelles en acier ;
les autres symboles sont définis sur la figure B.1.
(6) A défaut de tenir compte d'une manière spécifique de l'influence de l'effet d'ossature en U
inversé sur la résistance de la connexion, il convient d'avoir un espacement longitudinal
des goujons ou des rangées de goujons, s, satisfaisant à :
s 0,4 f u d 2 (1 − χ LT λLT 2 )
≤
k s χ LT λLT
2
b
(7) Pour des connecteurs autres que des goujons, il convient d'adopter un espacement
longitudinal tel que la résistance de la connexion à la flexion transversale ne soit pas
inférieure à celle requise dans le cas des goujons.
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Lorsque la section transversale de l'élément en acier est symétrique par rapport à ses deux
axes, le coefficient kc mentionné en B.1.2 est donné par la formule suivante :
hs I y / I ay
kc =
hs / 4 + ix
2 2
+ hs
e
A I ay
où : e =
Aa zc ( A − Aa )
Lorsque la section transversale de l'élément structural en acier possède des ailes inégales,
le coefficient kc mentionné en B.1.2 est obtenu par la formule suivante :
hs I y / I ay
kc =
(z f − z s ) 2 + ix 2
+ 2(z f − z j )
e
où :
zj = hs Iafz / Iaz
z ( y 2 + z 2 ) dA
zj = zs - ∫Aa 2 I ay
zs est la distance entre le centre de gravité du profilé en acier (C sur la figure B.1) et
son centre de cisaillement, positive lorsque le centre de cisaillement et la semelle
comprimée sont du même côté par rapport au centre de gravité ;
et où les autres notations sont définies en B.1.2 ou B.1.3.
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ANNEXE C (Normative)
(1) La présente méthode est applicable selon la section 4.8 au calcul de poteaux dont les
sections transversales sont symétriques par rapport aux deux axes principaux et constitués
d'une combinaison quelconque d'acier de construction, de béton, et de barres d'armature.
La figure 4.9 en donne quelques exemples.
(2) La résistance des sections transversale soumises à une combinaison quelconque d'effort
axial N et de moment fléchissant M par rapport à un axe principal est représentée par une
courbe. La présente annexe contient des méthodes de calcul des résistances à la
compression définissant les cinq points A, B, C, D et E de la courbe illustrée sur la figure
C.1. On peut substituer à cette courbe d'interaction le diagramme polygonal AECDB
passant par ces points.
(3) On utilise l'analyse plastique, avec des blocs de contraintes rectangulaires pour l'acier de
construction, l'armature, et le béton conformément aux dispositions des clauses 4.8.3.3 et
4.8.3.11.
(1) La résistance plastique Npl.Rd est obtenue comme indiqué en 4.8.3.3. La résistance Npm.Rd
est calculée de la façon suivante.
(2) La figure C.2 représente une section transversale générale composée d'acier de
construction, d'armature (zone hachurée), et de béton, symétrique par rapport à deux axes
passant par le centre de son aire G. Pour la flexion uniquement (point B) l'axe neutre
plastique est représenté par la ligne BB qui définit la région (1) de la section transversale, à
l'intérieur de laquelle le béton travaille en compression. La ligne CC située à la même
distance hn de l'autre côté de G représente l'axe neutre plastique pour le point C sur la
figure C.1. Cela en raison du fait que les aires d'acier de construction, de béton et
d'armature situées dans la région (2) sont toutes symétriques par rapport à G, de sorte que
les modifications de contrainte se produisant lorsque l'axe se déplace depuis BB vers CC
augmentent la résistance jusqu'à Npm.Rd et que la résistance à la flexion reste inchangée.
On utilise les indices 1 à 3 pour indiquer les régions (1) à (3).
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Figure C.2 Section transversale mixte symétrique par rapport à deux axes
(1) La résistance axiale au point D sur la figure C.1 est la moitié de celle au point C, et l'axe
neutre pour le point D est donc la ligne DD sur la figure C.2.
Page 165
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avec
où W pan, W psn, et W pcn sont les modules de résistance plastique pour les parties en acier de
construction, l'armature et les parties en béton du profilé à l'intérieur de la région (2) de la
figure C.2.
(4) On trouvera en C.6 des équations pour les modules de résistance plastique de quelques
sections transversales.
Si l'on considère conformément aux clauses de 4.8.3.12 l'effort tranchant auquel doit
résister l'acier de construction, il convient de prendre pour hypothèse que les aires en acier
appropriées résistent seules au cisaillement. Il est permis d'appliquer la méthode exposée
dans la présente Annexe en utilisant les aires restantes.
C.6.1 Généralités
(2) La valeur du module de résistance plastique de la totalité de l'armature est obtenue par :
n
W ps = ∑ | Asi ei | (C.9)
i =1
où les ei sont les distances entre les barres d'armature de l'aire Asi et l'axe central approprié
(axe y ou axe z).
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(3) Les équations de calcul de la position de l'axe neutre plastique hn sont indiquées pour des
positions sélectionnées dans les sections transversales. Il y a lieu que la valeur résultante
hn se situe à l'intérieur des limites de la région considérée.
(4) On peut trouver un point supplémentaire E en plaçant l'axe neutre sur un ligne significative
située entre la ligne CC et le bord de la section (région (3) sur la figure C.2) et en
déterminant l'effort normal et les moments fléchissants résultants.
(1) Le module de résistance plastique de l'acier de construction peut être pris dans des
tableaux ou calculé au moyen des formules suivantes :
( h − 2 t f ) tw 2
W pa = + b tf ( h – tf ) (C.10)
4
et
bc hc 2
W pc = - W pa - W ps (C.11)
4
(2) Pour les différentes positions des axes neutres, les valeurs hn et W pan sont obtenues par :
(3) Le module plastique du béton dans la région de hauteur 2hn résulte donc de l'équation :
W pcn = bc hn² – W pan – W psn (C.18)
avec
n
W psn = ∑ | Asni ezi | (C.19)
i =1
où Asni sont les aires des barres d'armature situées à l'intérieur de la région de hauteur 2hn
et où ezi sont les distances mesurées depuis l'axe central.
(2) Le module de résistance plastique de l'acier de construction peut être pris dans des
tableaux ou calculé au moyen des formules suivantes :
( h − 2t f ) tw2 2tf b2
W pa = + (C.20)
4 4
et
2
hc bc
W pc = - W pa - W ps (C.21)
4
(3) Pour les différentes positions des axes neutres, les valeurs hn et W pan sont obtenues par :
(4) Le module plastique du béton dans la région de hauteur 2hn résulte donc de l'équation :
W pcn = hc hn² - W pan - W psn (C.28)
avec W psn tel que dans l'équation (C.19) en substituant l'indice y à l'indice z.
(5) Pour le calcul de NE.Rd et ME.Rd , représentant les résistances au point supplémentaire E,
l'axe neutre doit être situé de telle sorte que NE.Rd soit proche de la moyenne des valeurs
Npm.Rd et Npl.Rd.
(6) Pour un axe neutre situé dans les semelles (tw / 2 < hE ≤ b / 2 ), l'effort normal NE résulte de
la formule suivante :
NE.Rd = hc (hE - hn ) fcd + 2 tf (hE - hn ) (2 fyd - fcd ) + AsE (2 fsd – fcd ) + Npm.Rd (C.29)
à condition aussi que tw / 2 < hn ≤ b / 2. AsE représente la somme des aires d'armature
situées dans la région comprimée en supplément entre hE et hn.
(7) Pour tw / 2 < hE ≤ b / 2, les modules de résistance plastique sont calculés au moyen des
équations C.25 et C.28, en substituant hE à hn. L'équation C.6 permet donc le calculer le
moment ME.
Figure C.5 Profils creux circulaires et rectangulaires remplis de béton avec symboles
associés
(1) Les équations ci-après sont dérivées pour les profils creux rectangulaires avec flexion
selon l'axe y de la section (voir figure C.5). Pour une flexion selon l'axe z, il y a lieu
d'intervertir les dimensions h et b ainsi que les indices z et y. On peut utiliser les équations
C.30 à C.35 pour les profils creux circulaires avec des résultats approchés convenables,
en substituant h = b = d et r = d/2 - t.
( b − 2 t ) ( h − 2 t )2 2
W pc = - r³ - r² ( 4 - π ) ( 0,5 h – t –r ) - W ps (C.30)
4 3
avec W ps tel que dans l'équation (C.9).
(2) La valeur W pa peut être prise dans des tableaux ou calculée d'après :
(b h2 ) 2
W pa = - ( r + t )³ - ( r + t )² ( 4 - π ) ( 0,5 h – t –r ) – W pc - W ps (C.31)
4 3
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N pm.Rd − Asn ( 2 f sd − f cd )
hn = (C.32)
2 b f cd + 4 t ( 2 f yd − f cd )
(3) Pour le calcul de NE.Rd et ME.Rd , sont les résistances au point supplémentaire E, l'axe neutre
est situé à mi-distance entre hn et le bord de la section, de telle sorte que hE = hn / 2 + h / 4.
NE.Rd = b (hE - hn) fcd + 2t (hE - hn) (2fyd - fcd) + AsE (2fsd - fcd) + Npm.Rd (C.35)
où AsE est la somme des aires d'armature situées dans la région comprimée en supplément
entre hE et hn.
(5) Les modules de résistance plastique sont calculés au moyen des équations C.33 et C.34,
en substituant hE à hn. Le moment ME.Rdest ensuite obtenu au moyen de l'équation C.6.
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ANNEXE D (Normative)
D.1 GENERALITES
Pour le calcul des poteaux mixtes dont les sections transversales sont mono-symétriques, il
y a lieu d'observer toutes les règles énoncées en 4.8.3, à l'exception de celles concernant
uniquement les sections doublement symétriques et/ou la flexion biaxiale. En outre, il y a
lieu de respecter les règles d'application ci-après pour le plan de flexion non symétrique.
D.2 OBJET
(1) Il convient de déterminer l'axe neutre élastique de la section transversale mixte non fissurée
au moyen des rigidités élastiques en prenant le module sécant d'élasticité du béton selon la
clause 3.1.4.1.
(2) L'importance de la non-symétrie, déterminée par la distance entre l'axe passant par l'axe
neutre élastique et l'axe central de la section transversale (figure D.1), ne doit pas dépasser
h/10, où h est la hauteur hors-tout de la section parallèlement à l'axe de symétrie.
(1) Un effort normal s'exerçant selon l'axe neutre élastique est supposé entraîner une
compression axiale uniquement.
(2) Il convient de déterminer l'élancement réduit λ selon 4.8.3.7 au moyen des rigidités
élastiques conformément à l'article D.2(1).
(3) Pour le calcul selon 4.8.3, les courbes de flambement appropriées du paragraphe 5.5.1 de
l'EC3 sont les suivantes :
- courbe b pour les profils creux remplis de béton,
- courbe c pour les profilés en I enrobés de béton avec flexion selon l'axe fort du profilé,
(1) Il convient de calculer la courbe d'interaction M-N pour la section transversale en fonction
de l'axe neutre plastique. Cette ligne est définie par le centre des répartitions de résistance
en compression pure, c'est-à-dire l'axe par rapport auquel le moment fléchissant des
sollicitations est égal à zéro lorsque la section résiste à un effort de compression égal à
Npl.Rd.
(2) La distance entre l'axe neutre élastique et l'axe neutre plastique (epl sur la figure D.1) est
donnée par la formule suivante :
∑(A E z ) ∑(A f z )
i
i i i
i
i i i
e pl = -
∑ A
i
E ∑A f
i i
i
i i
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en désignant par :
Ai les sections appropriées,
Ei les modules d'élasticité des sections selon D.2,
Fi les résistances de calcul des matériaux, et
zi les distances à l'axe de référence pour le calcul.
Figure D.1 Axes d'une section transversale mixte (non fissurée) mono-symétrique
(4) Il convient d'apporter une attention particulière aux cas où le moment fléchissant change de
signe sur la longueur du poteau. Il convient alors de déterminer deux courbes d'interaction
et deux résistances à la flexion Mpl.Rd, comme indiqué sur la figure D.2.
Figure D.2 Exemple des deux courbes d'interaction pour une section transversale mono-
symétrique ramenée à la même résistance en flexion Mpl.y+.Rd
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(1) Il y a lieu de tenir compte de l'influence des charges à longue durée si elle est significative.
(2) On peut tenir compte de cette influence par un excentrement supplémentaire de l'effort
normal permanent
ecs = eel - eel,t
où :
eel,t est l'axe neutre élastique pour le chargement de courte durée que l'on calcule en
utilisant les rigidités conformément à D.2 et avec Ec tel que défini en 3.1.4.1, et
eel,t est l'axe neutre élastique pour le chargement de longue durée que l'on calcule en
utilisant les rigidités conformément à D.2 et avec Es = Ec’ conformément à 3.1.4.2.
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ANNEXE E (Normative)
E.1 OBJET
(2) Il convient de n'utiliser cette méthode de la connexion partielle que pour des dalles
possédant un comportement ductile tel que défini en 10.3.1.5(1).
(3) Il est permis d'utiliser la méthode d'essemblage de la connexion partielle pour justifier les
contributions d'un ancrage d'extrémité et d'une armature supplémentaire, à condition que
les essais complémentaires spécifiés en 10.3.1.2(8) et (9) aient démontré la validité de
cette méthode.
(1) La résistance au cisaillement horizontal au niveau des interfaces acier-béton doit être
déterminée au moyen d'essais effectués conformément aux dispositions du paragraphe
10.3.1.
(2) Il y a lieu de déterminer le diagramme d'interaction partielle, illustré par la figure E.1, au
moyen des dimensions et résistances mesurées du béton et de la tôle en acier. Pour la
résistance du béton, il est admis d'utiliser la valeur moyenne fcm d'un groupe, comme
indiqué en 10.3.1.3(9).
Il y a lieu de déterminer Mp.Rm et Ncf conformément à 7.6.1.2(4) ou (5) suivant le cas, mais
au moyen de valeurs mesurées pour les dimensions et les résistances au lieu de valeurs
de calcul. Les relations ci-après permettent de calculer la relation entre M et Nc :
M = Nc . z + Mpr
Nc
où z = ht – 0,5 x – ep + ( ep –e )
Ap f yp
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Nc
x = ≤ hc
b ( 0,85 f cm )
et où les autres symboles sont définis en 7.6.1.2, sauf que dans l'équation de Mpr , Ncf est
remplacé par Nc.
(3) A partir des charges maximales appliquées, il convient de déterminer le moment fléchissant
M au niveau de la section transversale sous la charge ponctuelle due à la charge
appliquée, au poids propre de la dalle et des poutres d'entretoisement.
La branche A → B → C de la figure E.1 permet alors d'obtenir une valeur η pour chaque
essai et une valeur τu à partir de la formule suivante :
η N cf
τu =
b ( Ls + L0 )
(5) La résistance de calcul au cisaillement τu.Rd est la résistance caractéristique τu.Rk divisée
par γv = 1,25 .
(1) Pour la vérification, il convient d'utiliser les valeurs de calcul des résistances des
matériaux.
(2) Avec la résistance de calcul au cisaillement τu.Rd calculée conformément à E.2, il convient
de déterminer le diagramme de calcul en interaction partielle (figure E.2). Dans ce
diagramme, la résistance à la flexion MRd d'une section transversale située à une distance
Lx de l'appui le plus proche est tracée en fonction de Lx. La longueur Lsf est obtenue par la
formule suivante :
N cf
Lsf =
b τ u. Rd
Pour Lx ≥ Lsf, la connexion est totale, donc la grandeur déterminante est la résistance à la
flexion (ruine par flexion).
Pour Lx < Lsf, la connexion est partielle, donc la grandeur déterminante est la résistance au
cisaillement longitudinal.
(3) Au niveau d’une section transversale quelconque, il y a lieu de ne pas avoir une valeur du
moment fléchissant de calcul MSd supérieure à la résistance de calcul MRd.
La méthode de vérification est illustrée par la figure E.3 pour deux dalles avec différents
types de chargement et de portée.
(2) Pour chaque essai, il convient de déterminer la valeur de η comme indiqué en E.2. La
résistance de l'ancrage d'extrémité est déduite par la formule suivante :
où τum est la valeur moyenne de τu déterminée par les essais effectués avec la même tôle
mais sans ancrage d'extrémité.
(4) La valeur de calcul Vl.d est la résistance caractéristique Vl.k divisée par γv = 1,25 .
Nc = bx τu.Rd+ Vl.d.
Cela entraîne un décalage du diagramme fondamental dans le sens Lx sur une distance
Vl.d / b τu.Rd, comme indiqué sur la figure E.4.
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Figure E.4 Diagramme de calcul en connexion partielle pour une dalle avec ancrage
d'extrémité.
(1) Dans le cas où l'on tient compte d'une armature inférieure supplémentaire, il y a lieu
d'effectuer la vérification en suivant fondamentalement la même méthode que celle
indiquée en E.3, mais en modifiant le diagramme de calcul en connexion partielle et en
calculant MRd de la façon suivante (figure E.5) :
où Np = b Lx τu.Rd
Nas = As fsk / γs
z2 = ds - 0,5 x
Np
z1 = ht –0,5 x – ep + ( ep - e )
Ap f yp / γ ap
N p + N as
x =
b ( 0,85 f ck / γ c )
Np
Mpr = 1,25 Mpa ( 1 - ) sans dépasser Mpa
Ap f yp / γ ap
As est l'aire d'armature inférieure totalement ancrée à l'intérieur de la largeur b, et où les
autres symboles sont tels qu'en 7.6.1.2(5).
(2) Il convient de démontrer la validité de la méthode de connexion partielle pour des dalles
mixtes avec armature supplémentaire à partir de trois essais complémentaires effectués
conformément aux dispositions de la clause 10.3.1.2(9).
(3) Pour chaque essai, il convient de calculer le moment maximum théorie comme indiqué en
(1) ci-dessus, avec les modifications suivantes :
où τum est la valeur moyenne de τu déterminée par les essais effectués avec la même tôle
mais sans armature supplémentaire.
(4) La méthode de la connexion partielle est supposée valide si aucune résistance à la flexion
obtenue à partir des essais n'est inférieure de plus de 10% à la valeur théorique calculée
conformément à la clause (3) ci-dessus.
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ANNEXE F (Informative)
F.1.1 Objet
Le présent Chapitre contient la liste des informations qui doivent normalement figurer dans
les procès-verbaux des essais de poussée réalisés conformément aux dispositions de la
section 10.2.
Pour les corps d'épreuve comportant des dalles nervurées et des tôles profilées en acier,
l'information complémentaire ci-après est requise :
- forme et dimensions de la tôle en acier ;
- tolérances dimensionnelles spécifiées par le fabricant ;
- résistance ultime garantie ou spécifiée du matériau de la tôle ;
- soudage ou clouage à travers le platelage.
Pour les corps d'épreuve comportant des dalles nervurées et des tôles profilées en acier,
l'information complémentaire ci-après est requise :
- condition de surface de la tôle en acier.
(3) Caractéristiques du corps d'épreuve (mesurées).
- caractéristiques géométriques des dalles en béton (hauteur, largeur et longueur) ;
- caractéristiques géométriques moyennes de cinq connecteurs prélevés dans le lot
devant être utilisé (hauteur, diamètre de fût et diamètre de tête) ;
- géométrie de l'éventuel cordon de la soudure périphérique ;
- position et dimensions de l'armature ;
- espacement et nombre des connecteurs ;
- détails sur la composition du béton (granulométrie et type des granulats, type de ciment,
rapport eau/ciment) ;
- caractéristiques mécaniques du béton (résistance à la compression sur cylindre ou sur
cube) ;
- caractéristiques mécaniques du connecteur (limite élastique, résistance en traction et
élongation à la rupture) ;
- caractéristiques mécaniques de l'armature (limite élastique et résistance à la traction).
Pour les corps d'épreuve comportant des dalles nervurées et des tôles profilées en acier,
les informations complémentaires ci-après sont requises :
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F.1.4 Résultats
F.2.1 Objet
Le présent Chapitre contient la liste des informations qui doivent normalement figurer dans
les procès-verbaux des essais de dalles mixtes réalisés conformément aux dispositions de
la section 10.3.
(relief ou indentation) ;
- position et dimensions de l'armature en treillis ;
- dimensions géométriques des dalles mixtes (hauteur, largeur et longueur) ;
- caractéristiques mécaniques de la tôle profilée en acier (résistance à la traction,
limite élastique, allongement) ;
- détails et composition du béton (granulométrie et type des granulats, type de ciment,
rapport eau/ciment) ;
- caractéristiques mécaniques du béton au moment de l'essai : résistance à la
compression sur cylindre ou sur cube, et résistance à la traction.
F.2.4 Résultats