Part 2 CH2
Part 2 CH2
Part 2 CH2
Chapitre – 2
LES CONDENSEURS
FRIGORIFIQUES
1. GENERALITES
Dans un circuit frigorifique, les échangeurs thermiques sont des appareils dont le but
essentiel est d’assurer le passage de la chaleur, soit du fluide frigorigène à l’eau ou à l’air qui
constituent le milieu extérieur dans lequel la chaleur véhiculée par le fluide doit être rejetée
(CONDENSEUR), soit du milieu à refroidir au fluide frigorigène (EVAPORATEUR).
Ces appareils sont étudiés dans le présent chapitre (pour le condenseur) et dans le chapitre
suivant (pour l'évaporateur).
2. ROLE DU CONDENSEUR
Au sortir du compresseur, les vapeurs de fluide frigorigène se situent à l'état surchauffé et
nous avons vu qu’au sortir du condenseur il convenait que le fluide frigorigène se situe à l'état
liquide sous-refroidi.
Ces considérations nous permettent de préciser les fonctions internes du condenseur qui
sont au nombre de trois :
Température
Zone 1
Zone 2
Zone 3
Longueur
Le condenseur formant un seul et même appareil, cette discrimination est une conception
de l'esprit permettant d'examiner le processus d'échange thermique pour les différents états
physiques du fluide frigorigène entre celui-là et le médium de condensation (air ou eau).
Ces deux procédés d’absorption de chaleur par un fluide nous permettent d'établir un
tableau de classification des condenseurs.
3.2. Performances
Médium de Coefficient K
Classification Type
condensation (W.m-2.K-1)
— Circulation naturelle 9 à 12
Air
— Circulation forcée 24 à 30
— Immersion 240 à 300
A chaleur sensible
— Double tube et contre- 700 à 950
Eau courant
— Multitubulaires
(horizontaux) 700 à 1100
L’air est un médium de condensation dont on peut disposer gratuitement et en quantité non
limité. Malheureusement, il a d'une part une très faible chaleur massique (cpa = 1,005 kJ.kg-1K-
1
), et d’autre part, le coefficient global d'échange thermique entre une vapeur condensante et un
gaz est généralement faible.
Ainsi, on est vite amené à véhiculer de gros débits d'air et à installer des condenseurs
présentant une très grande surface d'échange. Pour ces raisons, l’emploi des condenseurs à air
est généralement limité aux installations de faibles puissances frigorifiques (inférieures ou
égales à 6 kW).
Spécifications Schémas
En raison du faible coefficient de transmission de chaleur que l’on peut atteindre avec
l’air, conduisant à un poids et à un encombrement considérables des condenseurs à air, les
installations frigorifiques industrielles sont équipées chaque fois qu’il est possible, de
condenseurs utilisant l’eau comme agent de refroidissement : pour une même capacité
d'échange thermique, les condenseurs à eau sont beaucoup moins encombrants que les
condenseurs à air.
Cependant, l’eau n'est pas disponible en quantité illimitée comme l'air, ce qui rend
l'utilisation des condenseurs à eau plus coûteuse que celle à air (on évite donc de travailler en
eau perdue).
— eaux de rivières, de forages ou de lacs (il faut dans ce cas se préoccuper du problème
de la qualité de l'eau et du rejet de l'eau réchauffée);
— eau de mer (il faut également se préoccuper de sa qualité, car l'eau puisée en pleine
mer n'a rien à voir avec l'eau portuaire, en ce qui concerne la propreté);
Spécifications Schémas
Ce sont les plus anciens condenseurs à eau réalisés ; ils
équipent encore les installations commerciales, combinant
condenseur et réservoir de liquide.
Ils sont réalisés en version horizontale ou verticale. A
puissance calorifique égale, la version horizontale est plus
encombrante que la version verticale. Néanmoins, le principe
A IMMERSION
… /…
P1= pincement sur l’air ; P2 = pincement sur l’eau ; a = différence entre θas et θh
En période estivale, les températures élevées de l'air admis sur le condenseur conduisent à
une valeur de la pression de condensation supérieure à la valeur de réglage du régulateur 1,
qui est donc grand ouvert, tandis que le régulateur 2 est lui fermé.
NOTA : un tel système demande une charge en fluide frigorigène supplémentaire, puisqu 'en
période d'hiver une partie du fluide frigorigène est stockée liquide dans le condenseur.
ventilateur
Clapet anti-retour
AEROREFRIGERANT
Vanne 3 voes
CONDENSEUR
appoint d’eau
vanne 3 voies
8. REGLEMENTATION
Les condenseurs, de même que les réservoirs et séparateurs de liquide contiennent du
liquide et de la vapeur sous pression Tous les appareils dont le produit PV (P en bars, V en
litres) dépasse 80 sont soumis à épreuve; ceux dont le produit PV est supérieur à 300 doivent
comporter un manomètre. Si le produit caractéristique est compris entre 80 et 300, le
manomètre n'est pas obligatoire Si l'installation comporte un pressostat HP de sécurité.
La pression d'épreuve est égale au moins à deux fois la pression maximale de service
(correspondant à la tension de vapeur du fluide), soit :
— pression à 40°C pour appareils industriels (plus de 10 000 fg/h) refroidis à l’eau.
& ff .(h ec − h sc ) = Φ k
m
} ∆θmin {
l’écart arithmétique (θ θff – θfc) peut
∆θmax conduire à la détermination de surfaces
θsf
d’échange insuffisantes. En toute rigueur,
on utilise l’écart moyen logarithmique
θef
∆TLM calculé ci-contre.
Avec : ∆θmax = θk – θef et ∆θmin = θk – θsf
Exemple : Soit un évaporateur refroidisseur de liquide sur lequel se refroidit un liquide dont
les températures d’entrée et de sortie sont θe = +15°C et θs = +5°C. Sachant que la
température d’évaporation est θ0 = 0°C, déterminer ∆TLM.
• On a : ∆θmax = 15 – 0 = 15°C, ∆θmin = 5 – 0 = 5°C et ∆θmin /∆θmax = 5/15 = 0,33. Par
interpolation entre les valeurs 0,30 et 0,35, on obtient ∆TLM (pour ∆θmax=1) = 0,604.
Pour ∆θmax = 15°C, on a : ∆TLM = 0,604 x 15 = 9,06°C ≈ 9°C.
• Avec la formule empirique de Baser, on trouve ∆TLM = 9,10°C ≈ 9°C.
3. Monogramme de MEHNER